83/00 A 23/46 JCV/AC/DT
Bruxelles, le 16 juin 1983.
FÉDÉRATION GENERALE DU TRAVAIL BELGIQUE
NOTE AUX MEMBRES DU BUREAU.
OBJET
PROJET DE NOUVEL INDICE DES PRIX A LA CONSOMMATION.
INTRODUCTION.
1° LA LIAISON DES SALAIRES A L'INDEX. •
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En Belgique, l'ensemble des salaires, traitements et allocations sociales sont liées soit conventionnellement, soit par >, la loi à l'indice des prix à la consommation. * Cette indexation généralisée a subi d'importantes limitations depuis le 1er mars 1982. ' A l'exception des rémunérations inférieures au salaire mini-* mum ^La désindexation suivante a été imposée aux travailleurs : - suppression de toute 'indexation entre mars et mai 1982; - indexation forfaitaire sur base-du salaire minimum entre mai '82 et septembre '83. Cette désindexation constitue une perte d'environ 7 % en moyenne pour l'ensemble des travailleurs. A partir du 1er septembre 1983, la liaison à l'index devrait normalement être rétablie conformément aux conventions collée-' tives et à la loi mais moyennant un lissage de 4 niois. Le lissage consiste à lier les rémunérations non plus à l'in- \ ,dice mensuel des prix mais à un indice calculé sur une moyenne mobile des 4 derniers mois, ce qui se traduira par un retard d'adaptation d'un ou de deux mois, soit 0,5 à 1 % suivant le taux d'inflation. 2° L'INDICE DES PRIX A LA CONSOMMATION.
i
Jusqu'à présent, le Gouvernement a porté toutes ses attaques ! v contre l'indexation des salaires. , ' II a cependant manifesté également la volante de manipuler le thermomètre des prix puisqu'il parlait de mener une politique spécifique à l'égard de certains produits lors de la réforme de 1'indicer
rue haute 42 1000 bruxelles
tél. (02)511 80 67 ou 511 64 66 £££.000-0753010-96
La Commission de l'indice a-refusé de travailler dans ce cadref et le nouvel indice qui est proposé au Ministre ais Affaires ,' Economiques adopte une formule qui reflète f idèle:r.erit le coût f de la vie et n'exclut aucun produit oour dos ralsrp.s de politiquo d'index. Nous ne savons pas encore comment le Ministre des Affaires Economique réagira par rapport à ces propositions.
2.-
Les principaux changements que la Commission propose d'apporter à la composition de l'indice des prix afin qu'il soit adapté aux habitudes d'achat actuelles des ménages sont explicités longuement dans la présente note. ' Les modifications essentielles sont les suivantes. 1) La composition de l'ancien indice était basée sur l'enquête budgétaire 73-74. Le nouvel indice a été constitué à partir de 1'enquête sur les budgets des ménages de 78-79 mais actualisée jusqu'en 1981 afin de tenir compte des modifications de consommation des ménages intervenues / depuis la crise. 2) Le nouvel indice est composé de plus de 400 produits et services contre 358 dans l'ancien indice. , i
De nombreuses définitions de postes ont été modifiées afin d'être rendues conformes'à la consommation actuelle des ménages. 3) Des modifications de pondération sont intervenues pour les grandes rubriques comme pour chacun des postes de l'indice. C'est ainsi que la part des produits alimentaires a reculé pour , laisser une place plus importante aux services et au poste loyer. * 4) L'année de base à partir de laquelle les indices sont calculés chaque mois a été modifiée. C'est actuellement l'année '81 qui sert de base alors qu'auparavant c'était l'année juillet '74 - juin '75. \ 5) Le calcul et le type d'indice employés n'ont pas été modifiés. Seule la pondération en fonction de la population a été actualisée. Elle sera basée dorénavant sur les chiffres de la population au 1.1.1982. v 6) Le-remplacement des produits périmés sera effectué suivant une formule de calcul mise au point au sein de la Commission. Il faut savoir que l'adaptation des échantillons des voitures, des loyers et des produits pharmaceutiques avait suscité des controverses continuelles dans l'ancien index. î
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7) les 1.800 loyers relevés seront adaptés pour tenir, compte des modi- * fications intervenues dans le parc des habitations. )< 8) Des améliorations subtantielles ont été apportées au panier des fruits et légumes. Les produits relevés sont beaucoup plus nombreux chaque mois et la période de base a été étendue. ï
9) Les prix de plus de 200 produits pharmaceutiques les plus vendus seront relevés et l'échantillon sera actualise chaque année.
3.-
10) 50 modèles de voitures figureront à l'index contre 15 actuellement ce qui rendra les manipulations plus difficiles. En outre, l'échantillon sera également adapté chaque année. 11) L'assurance - voiture ne dépendra plus des prix d'un échantillon de polices fournis par les compagnies d'assurances mais sera calculé sur base des tarifs appliqués pour diverses catégories de voitures. 3° CE PROJET DE NOUVEL INDICE DES PRIX A LA CONSOMMATION a été mis au point au sein de la Comission de l'Indice.
Il est présenté pour approbation aux instances syndicales et patro< nales. S'il est accepté, la Commission de l'indice pourra alors donner un avis unanime au Ministre qui s'est engagé à le respecter. Le nouvel indice pourrait alors entrer en application le 1er septembre prochain. Cependant, avant que le nouvel indice commence à fonctionner, il faudra encore que le Conseil National du Travail se mette d'accord sur un taux de conversion qui permettra de réaliser l'adaptation des taux-pivots conventionnels actuels (base 74-75 = 100) à la nouvelle base 1981 = 100.
LE ROLE DE L'INDICE DES PRIX A LA CONSOMMATION.
1) Le maintien du pouvoir d'achat des travailleurs, pensionnés et allocataires sociaux a été assuré en Belgique depuis des dizaines d'années grâce à la liaison automatique des salaires et allocations sociales à l'index. Cette importante conquête des travailleurs a été remise en cause depuis mars 1982, par le Gouvernement MARTENS-GOL grâce à sa loi de pouvoirs spéciaux. Cette indexation imposée durant 1 an et demi a fait perdre en moyenne aux travailleurs plus de 7 % de leur pouvoir d'achat. i
En septembre 1983, l'indexation forfaitaire sera terminée et l'indexa- \ tion automatique sera normalement rétablie mais avec un lissage de 4 nois. ' Ce lissage consiste à lier les salaires non plus à l'indice mensuel mais à un indice calculé sur une moyenne mobile des 4 derniers mois, ce qui se traduira par un retard d'adaptation d'un ou de deux mois, soit 0,5 % à 1 % suivant le taux d'inflation. 2) La condition essentielle pour que le pouvoir d'achat des travailleurs soit maintenu, c'est dès lors que l'indice des prix à la consommation auquel leursvrémunérations sont liées reflète avec le plus d'exactitude possible la hausse réelle des prix c'est-à-dire que l'index soit un instrument de mesure correct et non falsifié.
4.-
Pour bien remplir son rôle de fidèle "thermomètre", l'index doit remplir au moins les qualités suivantes : - être composé des produits et des services couramment consommés par les ménages et n'en exclure aucun pour des raisons de politique économique ou salariale; - comporter des biens et services judicieusement choisis et qui représentent bien l'ensemble de la consommation car il n'est pas possible de relever les prix de tous les produits dans tous les points de vente du pays; - accorder à chaque produit ou service présent dans 1'index 1'importance (la pondération) qu'il revêt dans le budget du ménage moyen. Ainsi, la viande ou l'automobile doit avoir plus de poids que le poisson ou le vélo d'enfant; - rester compréhensible pour les travailleurs en n'introduisant pas des formules ou des modes de calcul trop compliqués; - être composé d'une façon telle qu'il soit contrôlable par les représentants des travailleurs et difficilement manipulable par le patronat ou le Ministre des Affaires Economiques; - être adapté périodiquement, car la manière de vivre et les habitudes d'achat des consommateurs évoluent au fil des ans . en fonction de la progression ou du recul du pouvoir d'achat.
LE CONTROLE DE L'INDEX.
Le calcul et la publication mensuelle du chiffre de l'index sont sous la responsabilité du Ministre des Affaires Economiques. Le contrôle de l'indice des prix est assuré grâce à la présence des représentants des travailleurs à la Commission de l'indice des prix à la consommation. Cette Commission consultative a pour mission de donner des avis au Ministre et notamment elle se prononce chaque mois sur le chiffre de 1'index. Elle est composée de professeurs d'universités et de représentants -syndicaux et patronaux. Les membres de la Commission ont accès à tous les calculs, ils possèdent la liste des produits et services avec leur définition exacte, ils reçoivent chaque mois les prix moyens de tous les produits et services relevés. Lorsque l'index est manipulé par le Ministre, la F.G.T.B. émet un vote négatif. A plusieurs reprises dans le passé et notamment en juillet '76 lors du retrait des fruits, légumes et pommes de terre de l'index, les travailleurs se sont mobilisés et le Gouvernement a dû abandonner sa manipulation. Une autre mission essentielle de la Commission est de préparer périodiquement des réformes fondamentales de l'index afin que celui-ci colle le mieux possible aux habitudes d'achats des ménages. Depuis plusieurs mois, la Commission travaille à une telle révision.
5. —
BREF HISTORIQUE.
L'index des prix de détail remonte à 1920 comme d'ailleurs les premières liaisons des salaires à l'indice. Le premier index comportait 56 produits relevés dans 59 localités du pays. Au cours des années et afin de suivre 1'évolution de la structure des dépenses des ménages, l'indice a subi toute une série de réformes successives : v
- en 1939, 13 produits tombés en désuétude sont remplacés, le nombre de relevés de prix est fortement étendu; le nombre de localités est porté de 59 à 62 et une pondération est introduite pour tenir compte de l'importance de la population; - en 1955, le nombre d'articles relevés passe à 79. 12 produits disparaissent et 21 font leur entrée dont 5 services; - en 1968, le nombre des articles passe de 79 à 147 dont 87 sont nouveaux; - en mars 1972, la pondération des produits alimentaires, non-alimentaires et services est modifiée; - en novembre 1973, deux postes gasoil de chauffage sont introduits; - en 1976 est instauré l'index qui fonctionne jusqu'aujourd'hui. Le nombre des articles est augmenté considérablement, il passe de 149 à 358 et des postes qui ne figuraient pas à l'indice sont introduits : les fruits et légumes frais, les produits pharmaceutiques, les loyers, les voitures ...
LE BUDGET DES MENAGES.
1) Un index ne peut pas fonctionner toujours avec les mêmes produits et les mêmes services, car la manière 'de vivre et les habitudes d'achats changent'. ' II est dès lors indispensable de connaître régulièrement et le plus exactement possible la façon dont les ménages belges dépensent leur ' argent. C'est pourquoi, l'Institut National de Statistiques (I.N.S.) organise des enquêtes sur les budgets des ménages au cours desquelles plu< sieurs milliers de ménages, pris au hasard dans toutes les classes ? de la population, fournissent durant une 'année entière le détail corn- \ plet de toutes leurs dépenses et de tous leurs revenus. '' Le choix des produits et services qui figurent à l'index ainsi que la pondération qui leur est attribuée ont été fixés lors de la réforme de 1968 sur base de l'enquête de 1961 et lors de la réforme de 1976 sur base de l'enquête de 1973-1974. 2) Le projet de nouvel'indice qui va bientôt entrer en application a été feit sur base de l'enquête budgétaire gui s'est déroulée du 1er octobre ? ! 1978 au 30 septembre 1979. Pour effectuer cette enquête, 11.083 ménages ont été contacté parmi l'échantillon d'une enquête socio-économique de 1977 qui portait sur 8 % de la population totale et qui est considérée comme représentative.
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6.-
Au terme de l'enquête il restait 2.583 ménages, soit 23 % de l'échantillon initial et qui est nettement mieux qu'en 1973-1974 où 12 % sont allés jusqu'au terme de l'enquête. La participation à l'enquête n'est pas obligatoire et la faible indemnité versée au ménage participant n'est pas suffisante pour compenser la charge assez lourde exigée du ménage et qui consiste à remplir journellement des carnets spécifiant; dans le détail tous les achats effectués et leur prix ainsi que les revenus, l'épargne, l'argent de i poche etc ... f Certaines corrections ont été apportées par l'I.N.S. pour tenir compte • des distorsions qui sont apparues entre l'échantillon des ménages qui ont répondu à l'enquête et l'ensemble de la population du Royaume. i' Ces corrections ont porté notamment sur la répartition régionale des ménages, sur leur répartition par groupe social, sur leur taille, le nombre d'actif par ménage, la répartition propriétaire-locataire. f > Ces biais s'expliquent par le fait que, la participation à l'enquête n'étant pas obligatoire, ce sont surtout les ménages plus rangés, plus éduqués ou plus systématiques qui ont le courage ou la capacité d'aller jusqu'au bout. 3) Les principales évolutions dans la consommation des ménages entre l'enquête de 73-74 et celle de 78-79 sont les suivantes :
* |
- accroissement dans le budget de la part des postes logement, chauffage et éclairage, utilisation de véhicules, postes et télécommunications, dépenses en argent étranger, voyages, électricité, gaz etc . . . ;
i
- diminution dans le budget de la part des postes denrées alimentaires,' viande, habillement et chaussures, meubles et appareils ménagers, transports publics, achat de véhicules ... ; - relative stabilité dans le budget de la part des postes boissons , consommées à domicile , tabac, dépenses de santé, culture et loisirs, <' soins corporels, restaurants et cafés, combustibles liquides ... Plusieurs de ces modifications s'expliquent par des évolutions de prix ! plus ou moins importantes intervenues entre les 2 enquêtes. En effet, un poste du budget dont les quantités consommées n'ont pas < diminué mais dont les prix ont augmenté plus rapidement que les autres ,\ grève plus lourdement fe budget d'un ménage. Les modifications dans la consommation des ménages qui sont apparues dans l'enquête 78-79 devront se retrouver dans la composition et la pondération du nouvel indice.
4) Cependant, dès le début de ses travaux, la Commission de l'indice a été confrontée à un problème de taille; à savoir le retard avec lequel les résultats de l'enquête ont été disponibles ' En effet, effectués entre octobre '78 et septembre '79, les résultats définitifs de l'enquête n'ont été communiqués à la Commission que fin '82; soit avec 3 ans de retard.
7.-
Cette situation est due, suivant l'I.N.S., à un manque du personnel disponible pour traiter les données de l'enquête. De tels écarts de temps entre 1'enquête budgétaire et la mise en route du nouvel index, ont également eu lieu lors des réformes de 1968 et de 1976; à la fois à cause du retard de publication de l'enquête mais également à cause de la longueur des discussions au sein de la Commission de l'indice. , Mais étant donné l'aggravation de la crise économique, le recul du pouvoir d'achat et la croissance du chômage, les modifications de la consommation des ménages durant ces dernières années ont été trop importantes pour que la Commission de l'indice n'en tienne pas compte. Celle-ci a dès lors demandé à l'I.N.S. de mettre au point une méthode d'actualisation des résultats de l'enquête. La méthode la plus acceptable proposée par l'I.N.S. consiste à prendre comme base : la pondération de l'enquête budgétaire et à l'actualiser jusqu'en 1981 en tenant compte de l'évolution intervenue dans les grandes rubriques de la consommation privée des comptes nationaux de 1978-79 à 1981. Cette actualisation ne se fait cependant pas sans poser de nombreux problèmes étant donné que le contenu des rubriques de l'enquête budgétaire ne coïncide pas toujours avec celui des comptes nationaux et notamment pour les postes suivants : - loyer, voyage, enseignement, assurance - incendie, Horeca, soins médicaux ... Après de nombreuses discussions, la Commission unanime a accepté de tenir compte des résultats de l'enquête budgétaire mais actualisés jusqu'en 1981 pour effectuer la composition du nouvel indice et appliquer une pondération à chacun de ses postes.
ANNEE DE BASE : 1981.
Lors de chaque révision importante de l'indice, le compteur est remis à
zéro. Pour cela, il faut procéder au choix d'une période de base au cours de laquelle tous les prix moyens de tous les articles de l'index seront supposés égaux à 100. Le choix de cette période de base est" dès lors très important car c'est aux prix moyens de cette base que chaque mois tous les prix enregistrés seront comparés afin de déterminer le niveau des indices mensuels. A plusieurs reprises dans le passé, les périodes de base ont posé certains problèmes et notamment : - base trop étroite du mois d'avril 1914 lors du 1er index de 1920; - base de deux demi-années pour l'indice actuel à savoir juillet '74 — ) juin '75 qui a posé des problèmes pour les comparaisons internationales et pour les fruits et légumes dont les prix sont comparés au mois de base et non à toute l'année.
8.-
En cette periode de crise économique, aucune année ne peut être considérée comme idéale ou conjoncturellement normale. Cependant, la Commission unanime propose de retenir l'année 1981 sur base des critères suivants : 1° une année entière est une période suffisamment longue pour éviter les écarts mensuels des prix de certains produits. Pour les fruits et légumes, la période de base sera étendue à trois années^ (voir plu,s loin) ; 2° coïncidence entre l'année de base (1981) et l'année la plus récente jusqu'à laquelle il est possible d'actualiser l'enquête budgétaire; 3° cette année n'est pas tropéloignée de la période de lancement du nouvel indice; 4° enfin, il s'agit d'une année durant laquelle les produits et services n'ont pas connu des évolutions de prix trop erratiques.
TYPE D'INDICE^
1) II y a un accord au sein de la Commission pour maintenir la méthode^ de calcul actuelle qui est du type "LASPEYRES" et qui consiste à fixer , un panier de la ménagère au cours d'une période de base et à le garder constant durant plusieurs années. ' Cette méthode est celle suivie par la plupart des autres pays européens . L'évolution de l'indice des prix publiée chaque mois reflète donc l'évolution d'un panier d'environ 400 biens et services qui reste le plus possible inchangé. Les relevés des prix doivent également être effectués toujours dans les mêmes points de vente. Il est dès lors très important que les définitions de ces 400 'articles soient les plus précises possibles mais qu'elles soient également suffisamment souples pour coller à la mode (textile) ou à la publicité (détergents). Les agents de l'indice ne sont autorisés à changer de produit ou de magasins que si ce produit ou ces magasins ont disparu du marche. 2) Certains membres de la Commission ont proposé d'utiliser comme en France et en Grande-Bretagne, un indice dit "indice-chaîne" qui consiste à changer chaque année le panier de la ménagère en fonction de l'évolution des dépenses des ménages. Sans entrer dans le détail, signalons que les deux désavantages principaux des indices en chaîne sont les suivants :
9.-
1° manque de bases statistiques suffisantes pour adapter annuellement les pondérations ; 2° neutralisation des hausses dues aux changements annuels de produits en fonction de 'l'amélioration qualitative" intervenue; Si la Commission a été unanime pour maintenir le type d'indice utilisé actuellement elle a cependant insisté pour que, surtout en période d'inflation, des révisions périodiques aient lieu au moins tous les cinq ans afin que la composition de l'indice ne s'éloigne pas trop de la structure réelle des dépenses des ménages. Pour pouvoir effectuer ces révisions quinquennales, il est nécessaire que II.N.S. effectue avec la même périodicité, des enquêtes sur les budgets des ménages dont les résultats ne devraient pas être disponibles avec 3 ans de retard comme ce fut le cas pour l'enquête de 78-79.
LE CALCUL DE L'INDEX.
1) Le calcul de l'index dépend du Ministre des Affaires Economiques. Chaque mois, les agents de l'index sillonnent tout le pays et notent les prix des 400 produits et services qui figurent à l'index dans plus de 10.000 points de vente (grands magasins, petits magasins, garages, médecins, logements e t c . . . ) . L'essentiel des calculs de l'index, qui consiste à rassembler des dizaines de milliers de prix chaque mois est effectué par ordinateur. 2) Le nombre de localités dans lesquelles les prix sont relevés resteront au nombre de 62. Ce nombre est resté inchangé depuis 1939. C'est au niveau de chacune des localités que des prix moyens par produits sont calculés car il est procédé à plusieurs relevés de prix pour un même article. Ces prix moyens relevés un mois donné sont alors mis en rapport avec le prix moyen du produit durant 1'année de base ce qui donne 1'indice , du produit. En rassemblant ces 400 indices de produits et en leur donnant à chacun une pondération spécifique, on calcule alors un indice pour chacune des 62 localités. 3) Les 62 indices sont alors mis ensemble pour calculer les 9 indices provinciaux et l'indice national mais en tenant compte chaque fois de l'importance de la population. Cette pondération géographique était basée auparavant sur les chiffres de la population au 31/12/1974. Pour le prochain indice, cette pondération se basera sur les chiffres de la population au 1/1/1982 établis sur base de recensement de 1980.
10.-
4) En ce qui concerne les 62 localités dans lesquelles les prix sont relevés, certains voulaient en supprimer une dizaine. Ils pensaient ainsi alléger le travail des agents de l'indice qui sont trop peu nombreux ce qui pourrait avoir comme effet d'amélio- < rer la qualité des relevés de prix. f
Mais les localités supprimées étaient surtout de petites communes et il y avait un danger que l'évolution du coût de la vie dans les régions rurales ne soit plus suffisamment prise en compte. UneP a r t i e de la Commission était également d'avis qu'il faudrait publier des indices spécifiques pour les trois régions du pays. Dans cette hypothèse, il aurait fallu ajouter deux localités, à savoir Hal et Vilvorde afin que cette partie du Brabant flamand soit, mieux représentée. Cela était impossible à réaliser lors de cette révision de l'indice car on ne dispose d'aucun prix dans ces régions pour l'année de base.
LE CHOIX DES POINTS DE VENTE.
Les relevés de prix doivent être effectués dans toutes les formes de distribution fréquentées par les consommateurs. < II faut également que dans toute la mesure du possible la répartition entre grande distribution et petits magasins corresponde aux habitudes d'achat des consommateurs. Le service de l'indice classe actuellement les différents points de vente où les prix sont relevés suivant une nomenclature qui permettra de comparer l'échantillon des points de vente visités par les agents de l'indice aux habitudes d'achat actuelles des consommateurs. La Commission est cependant d'avis qu'une révision fondamentale des points de relevés de prix n'est pas possible dans le cadre.de la réforme actuelle, étant donné qu'on ne dispose pas de prix de base dans d'éventuels nouveaux magasins durant l'année 1981.
LA COMPOSITION DE L'INDEX.
1) Le choix des produits et leur définition. L'index actuel comprenait 358 produits et services alors que le précédent n'en comportait que 147 et qu'il n'y en avait que 79 avant 1968. Le problème essentiel des réformes de 1968 et de 1976 avait été l'extension du nombre de biens et services représentés dans l'index. Pour le nouvel indice qui va entrer en application, le plus gros . travail n'a plus été d'ajouter des masses d'articles car ceux-ci sont déjà actuellement en nombre suffisant pour représenter valablement la diversité du panier de la ménagère.
11.-
Dès lors, la tâche de la Commission a consisté à passer au peigne fin chaque produit et service pour voir s'ils correspondaient encore bien aux habitudes d'achat actuelles des ménages. Pour mener à bien cette tâche, la Commission disposait de la liste détaillée des achats des ménages,de l'enquête budgétaire, des remarques formulées par les agents qui relèvent les prix, des expériences personnelles d'achat de chaque Membre de la Commission et des suggestions effectuées par les secteurs professionnels intéressés. / En outre, depuis 1979, une centaine de produits complémentaires avaient été relevés conjointement aux produits actuels afin de disposer de leur prix au cours de l'année de base.
-
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.
I
Les changements proposés par la Commission ne modifient pas fondamentalement la composition actuelle de l'indice. Des améliorations de définitions ont également été effectuées afin de mieux coller à l'évolution des achats des consommateurs surtout dans des secteurs tels que l'habillement, les restaurants, les loisirs, la lecture, les appareils .électroménagers et de loisirs, les voyages. Quelques gros postes de l'indice ont suscité durant les dernières années, de nombreuses controverses, que ce soit pour appliquer leur définition,pour procéder au remplacement des produits périmés ou à renouveler ou pour leur appliquer une pondération. Il s'agit principalement des loyers, des produits saisonniers, des produits pharmaceutiques, des voitures, des assurances. Ces postes feront l'objet d'un chapitre spécifique. 2) La pondération des postes de l'index. 1° II est essentiel que chaque article de l'index ait un poids öu une pondération qui corresponde à la pondération dans les dépenses d'un ménage belge moyen. En d'autres termes, l'importance qui est accordée à chaque produit ou service dans l'index doit correspondre le plus possible à 1'importance que ce produit ou ce service revêt dans le budget d'un ménage. 2° La pondération de l'ancien indice était basée essentiellement j sur l'enquête budgétaire-de 73-74. î Le nouvel indice a une pondération entièrement renouvelée et qui se fonde sur l'enquête budgétaire de 78-79 mais actualisée jusqu'en 1981 en tenant compte de l'évolution intervenue dans les grandes rubriques de la consommation privée des comptes nationaux de 1978-79 à 1981. 3° A chaque réforme d'index, le problème des pondérations suscite de nombreuses controverses. Cette fois encore, les représentants patronaux ont contesté que certaines dépenses des ménages soient des dépenses de.consommation. Comme "par hasard", ces dépenses concernaient évidemment des * postes d'index dont les prix augmentent à moyen tesrme plus rapi- s dement que la moyenne.
12.-
Les dépenses contestées étaient les suivantes : - dans le poste loyers : le précompte immobilier, les gros frais de'réparation et les amortissements; - dans les dépenses de santé : les remboursements de la mutuelle; - dans les abonnements sociaux S.N.C.B. et vicinaux : les remboursements effectués par les employeurs ; - les dépenses en monnaies étrangères. 4° La solution finalement proposée par le Commission est acceptable. - Pour le poste loyers, environ la moitié des dépenses contestées est retenue, ce 1 qui porte la pondération de ce poste d'environ 8,5 % auparavant à plus de 11 % dans le nouvel indice. - Rien n'est retiré dans les dépenses de santé et les abonnements sociaux de transports en commun. r La moitié des dépenses en monnaies étrangères est affectée au poste HORECA et au poste voyages. 3) Les grandes catégories du nouvel indice. A chaque réforme, la composition et la structre de l'indice est adaptée à la composition et à la structure des dépenses des ménages. Ces adaptations sont absolument indispensables si l'on veut que l'index reflète fidèlement les habitudes d'achat des consommateurs qui évoluent principalement en fonction de la progression ou du recul de leur pouvoir d'achat.
Le premier" tableau ci-dessous montre bien comment l'index a reflété lors de chaque réforme, l'importance grandissante des services dans les dépenses des ménages et le recul constant de la part des achats alimentaires. Index 36-38 =v100
Index Index | Index Index 1 1953 = 100 1966 = 100 1971 = 100 73-74 = 100
Nouvel index 1981 = 100
Produits alimentaires
60 %
54 X
42 X
30 X
25 X
22 X
Produits nonalimentaires
40 %
39 X
37 %
40 %
43 %
43.5 X
21 %
30 %
27 X
0
0
Services
0
7X
Loyers
0
0
|
5%
, 28 X 6,5 X
13.-
Dans le second tableau ci-dessous, qui compare l'indice précédent avec le nouveau, on remarquera q u ' i l y a eu des glissements de pondération entre plusieurs catégories.
L'adaptation de l'index au budget actuel des ménages se marque par une augmentation de la part des postes : loyers, chauffage et charges, transport et communications, culture et l o i s i r s . D'un autre côté, i l y a une diminution de la part des produits a l i mentaires, de l'habillement et des chaussures, des meubles et des appareils ménagers.
Ancien Index 7 3 - 7 4 = 100 Pjndération
| |
Nouvel index 1981,' = 100 Pondération
1) Produits alimentaires, boissons, tabac . . . <
|
2) Habillement et chaussures...
| |
3) Loyers, chauffage, éclairage et i charges...
|
4) Meubles, appareils ménagers,
|
ustensiles...
|
5) Dépenses de santé
|
J5) Transport et communications
|
7) Culture et l o i s i r s
|
8) Autres biens et services
|
Total
26.A2 X .
23.0 X
9.61 X
8.0 X
15.14 X
19.0 X
10.46 X
9.5 X
3.98 X
4.0 X
14.21 %
15.5 X
7.61 X
9.0 X
12.57 X
12.0 X
100.00 X
100.0 X
REMPLACEMENT D'ARTICLES A L'INDEX.-
La r e f o n t e de l a composition de l ' i n d e x se f a i t normalement à l ' o c c a s i o n d ' u n e réforme e t à p a r t i r d ' u n e enquête s u r l e s budgets f a m i l i a u x . Cependant, au c o u r s de l a v i e d ' u n i n d e x , i l a r r i v e fréquemment q u ' u n a r t i c l e dont les agents relèvent les prix, disparaisse du marché. On est bien obligé dès lors de procéder à son remplacement. Habituellement, cela se fait sur le terrain : les agents remplacent le produit disparu ou la marque disparue par un autre produit ou marque qui correspond à la définition fixée lors de la réforme.
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Si ce remplacement entraîne une variation de prix, cette variation se répercute sur le calcul de l'indice et il n'est procédé à aucune neutralisation. Cependant, lors de la substitution de nouveaux logements à de vieilles habitations, lors des changements de conditionnement de spécialités pharmaceutiques ou lors du remplacement de modèles de voitures périmés, les choses n'ont pas été aussi simples, étant donné la répercussion importante que cela pouvait avoir sur le chiffre de l'indice. Dans tous ces cas, la F.E.B.^défendait la thèse de la neutralisation des hausses étant donné l'amélioration qualitative du nouveau produit par rapport à l'ancien. Les organisations syndicales, quant à elles, ont toujours défendu la thèse qu'il fallait tenir compte de la hausse réelle payée par le consommateur lorsqu'il devait acheter un nouveau produit parce que celui qu'il achetait auparavant avait disparu du marché. Durant les années précédentes, cette controverse a ressurgi régulièrement au sein de la Commission de l'Indice et il était nécessaire de mettre au point une méthode,qui permettrait de procéder au remplacement des produits sans susciter à chaque fois, de longues discussions. Dans certains pays, et notamment en France, lors de la substitution d'un nouveau produit à un ancien, on procède au départage entre - d'une part, la hausse résultant de l'amélioration qualitative du nouveau produit. Cette hausse est neutralisée; - et d'autre part, la hausse que le fabricant a imposée au consommateur en profitant du lancement du nouveau produit. Cette hausse se répercute sur l'index. La Commission a écarté cette méthode qui aurait exigé à chaque fois de longues discussions d'experts. De plus, cette méthode ne tient pas compte du fait que la gamme des produits amène également des détériorations de qualité dont il faudrait aussi tenir compte : viande de poulet, veau aux hormones, eau dans le jambon, durée de vie des automobiles, des électroménagers, des vêtements et chaussures, e t c . . La méthode de remplacement proposée par la Commission est la suivante : Le nouveau produit entre (dans 1'indice non pas à 1'indice du produit qu'il remplace (neutralisation, mais à l'indice moyen du groupe de produits auquel il appartient.
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Exemple : le nouveau modèle de voiture qui remplace le modèle disparu en juin 1983 entre dans l'indice à l'indice moyen des voitures de juin 1983 ) . Cette technique présente l'avantage d'éviter l'effet pervers de la neutralisation qui attribue au produit de remplacement (lancé sur le marché avec une hausse de prix), l'indice du produit disparu (dont le prix stagnait). La méthode mise au point attribue au nouveau produit qui entre dans l'indice, la hausse moyenne du groupe de produits auquel il appartient
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LES POSTES CONTROVERSES.
Avec l'extension du nombre de produits de 147 à 358 lors de la précédente réforme des postes tels que les loyers, les fruits et légumes, les produits pharmaceutiques et les voitures ont fait leur première entrée dans l'index de 1976. L'index venait à peine d'entrer en fonction en juin ,1976, que les prix des fruits et légumes connaissaient une brusque flambée due à la sécheresse et que le Gouvernement décidait de les neutraliser à l'index. Par la suite, les produits pharmaceutiques, les voitures et les loyers suscitèrent également de discussions continuelles à la Commission de 1'indice. Le nouvel indice apporte des améliorations pour tous ces postes controversés tenant compte des 7 années d'expérience de l'indice précédent.
1) Les loyers. 1° La méthode du relevé des prix des loyers restera la même que précédemment . Chaque année, le locataire ou le propriétaire signale au service de l'indice le prix du loyer pour l'année à venir. Un rappel sous forme de lettre est envoyé chaque semestre et tout changement de prix du loyer doit être communiqué immédiatement. Lorsque des problèmes particuliers 'se posent, un agent se rend sur place. 2° Le nombre de loyers relevés restera d'environ 1.800. Cependant, sur base des résultats du recensement de 1980, cet échantillon de loyers doit encore être rendu le plus conforme possible au parc total des habitations. Pour effectuer cette opération, la Commission tiendra compte notamment des critères suivants : - ancienneté et confort; - statut social des ménages locataires : ouvrier, employé, nonactif; si possible introduire des ménages d'indépendants dans 1'échantillon ; - proportion d'habitations sociales; - répartition dans les 62 localités.
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3° Afin que l'échantillon ne vieillise pas, on continuera à remplacer chaque année un certain pourcentage d'anciens logements par des nouveaux sur base de statistiques concernant les nouvelles constructions. - Dans l'ancien indice, les augmentations de loyers qui résultaient de ces remplacements étaient prises en considération pour le calcul de l'indice "loyer" ce qui aboutissait souvent à doubler l'indice de la maison ainsi remplacée.
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Les représentants patronaux avaient depuis plusieurs années rais en cause cette technique de remplacement et proposaient soit la neutralisation pure et simple de la hausse soit de ne procéder à aucune substitution de nouveaux logements à des anciens. - La méthode de remplacement explicitée plus haut a été adoptée par la Commission pour les loyers. Le nouveau logement remplacera donc l'ancien au niveau de l'indice moyen de l'ensemble des logements. Cet indice moyen est souvent plus élevé que l'indice du vieux logement remplacé dont le prix stagne parfois depuis de nombreux mois.
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4° Certains membres de la Commission proposaient également de lier les relevés de prix dans les habitations sociales à des paramètres de composition du ménage et de hauteur des revenus comme le font les législations régionales.
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Cette proposition était faite dans le but d'éviter de brusques changements de prix lorsque le locataire d'une habitation est remplacé par un autre qui n'a pas le même- revenu et dont la famille est composée autrement. 2) Les fruits et légumes frais. 1° Le principe de la méthode précédente de calcul est maintenu. Les fruits et les légumes frais ne sont suivis qu'au cours des mois , où ces produits apparaissent en quantité suffisante sur le marché afin d'éviter des fluctations de prix trop importantes. Ainsi, le panier de fruits et de légumes n'a pas-la même composition chaque mois. Le taux de pondération de chaque groupe est fixe et a été arrêté sur base de l'enquête budgétaire, actualisée jusqu'en 1981. Cela représente pour les légumes : 0,9 % pour les fruits : 1,0 %
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Cependant la pondération de chaque produit variera de mois en mois et a été fixée à partir du "panel" de l'Institut Economique Agricole. | 2° La composition du panier a été améliorée. Depuis 1979 déjà le service de l'indice relevait les prix d'autres fruits et légumes afin de pouvoir étendre le.nombre de produits relevés à l'occasion de la réforme. Auparavant, les produits saisonniers relevés un mois donné ne représentaient parfois que 40 % des légumes achetés par les consommateurs et pour les fruits,ce pourcentage descendait à 20 %.
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Cela a eu plusieurs fois comme conséquence qu'un produit donné (fraises, raisins, tomates, chicons,...) influençait fortement le chiffre de l'indice en cas d'arrivage tardif ou d'accident saisonnier. Dans le nouvelle indice, chaque mois, le pourcentage des produits dont les prix sont relevés par rapport au total des produits achetés par les consommateurs, est considérablement augmenté. Il ne descend jamais en dessous de 72 % pour les légumes et de 66 % pour les fruits. Le nombre de légumes relevés passe de 9 à 15 et pour les fruits, le nombre de variétés relevées passe de 14 à 29. 3° Amélioration de la période de base. I
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Pour calculer l'indice des produits saisonniers, il n'est pas possible de prendre comme base toute une année puisque les produits retenus varient de mois en mois. C'est ainsi que pour les fruits et les légumes, les prix du mois de relevés sont comparés au mois correspondant de l'année de base. Mais il est important que les mois de l'année de base ne présentent pas pas trop d'écarts."anormaux" en matière de prix. Un prix de base anormalement bas aura un> impact à la hausse durant toute la vie d'un index. L'inverse est vrai également. Or, il se fait que durant la période de base de l'indice précédent (juillet 1974 — ) juin 1975) les prix des fruits et légumes présentaient des écarts saisonniers anormaux. ( , •
Pour corriger ces fortes pointes saisonnières, la Commission a pris pour les fruits et légumes une base plus large à savoir 3 ans : 1980, 1981 et 1982.
4° Moyenne mobile de 3 mois. Après un an et demi de fonctionnement de l'indice précédent, une moyenne mobile de 3 mois a été introduite pour le calcul des ins dices des'légumes, des fruits et des pommes de terre. Cela consiste à prendre en considération pour le calcul de l'indice des fruits,k légumes et pommes de terre non pas l'index du dernier mois mais la moyenne des indices des 3 derniers mois. Ce système permet d'étaler sur 3 mois les trop fortes hausses ou baisses des produits saisonniers. Il sera maintenu dans le prochain indice. 3. Les produits pharmaceutiques. 1° L'ancien indice comportait 50 spécialités remboursables et 49 nonremboursables . Au départ, cet échantillon était composé des spécialités les plus vendues et il avait été prévu de l'adapter annuellement. En fait, la liste des spécialités pharmaceutiques n'a pas été adaptée annuellement comme le prévoyait la définition. Il n'y a pas eu d'accord possible entre la F.E.B. et les syndicats sur la méthode à appliquer pour remplacer les spécialités périmées ou moins vendues par d'autres plus consommées.
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La F.E.B, exigeait que les hausses provoquées par les remplacements soient neutralisées; les syndicats au contraire estimaient qu'il fallait tenir compte au moins partiellement de la hausse. 2° Le nouvel indice comprendra les 200 produits pharmaceutiques les plus vendus qui représentent plus de 65 % du chiffre d'affaires total des firmes pharmaceutiques. Cet échantillon sera adapté annuellement et les nouveaux produits remplaceront les anciens à l'indice moyen de l'ensemble du poste suivant la méthode pour les remplacements mise au point par la Commission (voir plus haut). 3° Certains membres de la Commission ont proposé de suivre uniquement le ticket modérateur, c'est-à-dirfe le prix réellement payé par le malade chez le pharmacien et non le prix total affiché sur le médicament. Cette méthode s'avère cependant trop compliquée. Il aurait fallu notamment ranger chaque médicament dans la catégorie de 'remboursement à laquelle il appartient et tenir compte des remboursements différents suivant les malades (V.I.P.O.).
4) Les voitures. 1° Dans 1'indice précédent, les prix de 15 marques de voitures étaient relevés chaque mois. Mais les changements fréquents de modèles de voitures pratiqués par les frabricants, ont imposé au)service de l'index de modifier constamment la liste des automobiles retenues pour le calcul de 1'indice. La thèse défendue par les organisations syndicales en'matière de remplacement de produits disparus est qu'il faut dans la • mesure du possible, leur substituer des produits de qualité et de performance équivalentes sans neutraliser la hausse ou la baisse de prix éventuelle. Le patronat par contre, défend la thèse que lorsqu'un nouveau modèle plus cher se substitue à un ancien, il faut neutraliser la hausse parce qu'il s'agit d'une amélioration qualitative dont profite le consommateur et qui ne doit pas influencer l'indice à la hausse. 2° Le projet de nouvel indice tente de résoudre cette controverse. - les 50 voitures les plus vendues figureront à l'indice et chaque année, cet échantillon sera adapté à la nouvelle réalité du marché. v L'extension du nombre de voitures rendra beaucoup plus difficiles les manipulations du Ministre qui, auparavant, était souvent tenté de demander aux industries automobiles de faire un "effort"'de prix sur les modèles présents dans l'index. - Les remplacements de voitures disparues que ce soit en cours d'année ou lors de l'adaptation annuelle de l'échantillon, se feront sur base de l'indice moyen de l'ensemble du poste voiture (voir méthode de remplacement exposée précédemment).
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5) L'assurance voiture. , Dans l'ancien indice, l'évolution du. prix de-l'assurance voiture dépendait des informations fournies par les compagnies d'assurance concernant un'échantillon representatif.de polices d'assurance. . , " i Pour le nouvel indice, -la Commission a,estimé préférable de suivre, dévolution du prix du'tarif dlun-certain nombre de véhicules de • puissances différentes. ' ' .• ' Le changement de mode.de relevé présente lAavantage dé moins . dépendre des renseignements fournis par-les compagnies et d'enregistrer au mois le mois, les hausses de tarif.
Jean-Claude .VANDERMEEREN Secrétaire'National,
i , ; ; .•
83/00 A 23/46 JCV/AC/PDL Vert, WDG/MW
Brussel, 16 juni 1983.
NOTA AAN DE LEDEN VAN HET BUREAU.
ALGEMEEN BELGISCH
VAKVERBOND BETREFT : ONTWERP NIEUW INDEXCIJFER DER KONSUMPTIEPRIJZEN.
INLEIDING.
1. KOPPELING LONEN AAN DE INDEX. In België zijn alle lonen, wedden en sociale uitkeringen ofwel krachtens overeenkomst, ofwel krachtens de wet, aan het indexcijfer der konsumptieprijzen gekoppeld. De veralgemeende indexering werd sedert 1 maart 1982 fel beknot. Op uitzondering van de bezoldigingen onder het minimumloon werd volgende desindexering opgelegd : - afschaffing van de indexering tussen maart en mei 1982; - forfaitaire indexering op basis van het minimumloon tussen mei 1982 en september 1983. Door die loskoppeling van de index zullen de werknemers in het algemeen gemiddeld ongeveer 7 % verloren hebben. Vanaf 1 september 1983 zou de koppeling aan de in'dex normaal opnieuw ingevoerd moeten worden overeenkomstig de kollektieve arbeidsovereenkomsten of overeenkomstig de wet, maar met een uitvlakking van 4 maanden. Die uitvlakking bestaat erin dat de bezoldigingen niet langer gekoppeld worden aan het maandelijks indexcijfer, maar aan een indexcijfer berekend op het voortschrijdend gemiddelde van de laatste 4 maanden, hetgeen de aanpassing , met één à twee maanden zal vertragen, dit is met 0,5 à 1 % naargelang van het inflatiepeil.
2. HET INDEXCIJFER DER KONSUMPTIEPRIJZEN. Tot dusver heeft de Regering al haar aanvallen op de loonindexering toegespitst. Zij heeft echter ook laten horen dat ze graag de thermometer van de prijzen had willen manipuleren, aangezien zij verklaarde naar aanleiding van de indexhervorming een specifiek beleid te willen voeren ten aanzien van bepaalde produkten.
hoogstraat 42 brussel tel. (02)5118017' of 511 64 66 000-0753010-96
J2L
De Indexkommissie is de Regering op dat stuk niet gevolgd en de nieuwe index die aan de Minister van Ekonomische Zaken wordt voorgesteld, neemt een formule aan die getrouw de levensduurte weerspiegelt en geen enkel produkt uit de index licht om 8 redenen van indexpolitiek. "" We weten nog niet hoe de Minister van Ekonomische Zaken op die voorstellen çaat reageren.
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De belangrijkste wijzigingen die de Kommissie voorstelt in verband met de samenstelling van de index om de index aan te passen aan de huidige aankoopgewoonten van de gezinnen, worden uitvoerig in deze nota toegelicht. De voornaamste veranderingen zijn de volgende. 1) De samenstelling van het oude indexcijfer was gebaseerd op de gezinsbudgetenquête van 1973-1974. Het nieuwe indexcijfer is gebaseerd op de enquête van 1978-1979, en bijgewerkt tot 1981, ten einde rekening te houden met de veranderingen in het konsumptiegedrag van de gezinnen sedert de krisis. 2) Het nieuwe indexcijfer is samengesteld uit meer dan 400 produkten en diensten tegen 358 bij de oude index . Talrijke definities van indexposten werden gewijzigd om ze in overeenstemming te brengen met het huidig konsumptiepatroon van de gezinnen. 3) De weging van de grote rubrieken net als van elk der indexposten werd eveneens gewijzigd. Zo hebben de voedingsprodukten minder gewicht gekregen, terwijl de diensten en de huurpost zwaarder wegen. 4) Het basisjaar, waarop de indexcijfers elke maand berekend worden, werd gewijzigd. Momenteel dient het jaar 1981 als basisjaar, terwijl vroeger de periode juli 1974 - juni 1975 als basis werd gebruikt. 5) De berekening en het soort indexcijfers die gebruikt worden, werden niet gewijzigd. Enkel de weging in funktie van de bevolking werd bijgewerkt. Voortaan zal zij gebaseerd zijn op de bevolkingscijfers van 1.1.1982. 6) De vervanging van verouderde produkten zal gebeuren via een in de schoot van de Kommissie uitgewerkte berekeningsformule. Het is zo dat de aanpassing van de waaier wagens, huurprijzen en farmaceutische produkten aanleiding gaf tot voortdurende twisten bij de vroegere index. 7) De 1.800 opgenomen huurprijzen zullen aangepast worden, ten einde rekening te houden met de wijzigingen in het woningpark. 8) Belangrijke wijzigingen werden aangebracht in de groenten- en fruitkorf. De opgenomen produkten zullen elke maand veel talrijker zijn, terwijl ook de basisperiode werd verruimd. 9) De prijzen van meer dan 200 meest veikochte farmaceutische produkten zullen 'opgenomen worden en elk jaar zal de waaier bijgewerkt worden.
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10) 50 modellen van wagens zullen op de index voorkomen tegen 15 momenteel, hetgeen manipulaties zal bemoeilijken. Bovendien zal de waaier eveneens elk jaar aangepast worden. 11) De autoverzekering zal niet meer afhangen van de prijzen van een waaier polissen geleverd door de verzekeringsmaatschappijen, maar zal berekend worden op basis van tarieven die toegepast worden voor diverse kategoriën wagens.
3. HET ONTWERP VAN NIEUWE INDEX DER KONSUMPTIEPRIJZEN. Werd uitgewerkt in de schoot van de Indexkommissie. Het wordt voor goedkeuring voorgelegd aan de syndikale en patronale instanties. Wordt het aanvaard, dan zal de Indexkommissie een eenparig advies kunnen geven aan de Minister, die zich verbonden heeft het te respekteren. Op die manier zou het nieuwe indexcijfer op 1 september van kracht worden. Maar alvorens het nieuwe indexcijfer begint te werken, moet de Nationale Arbeidsraad het eens worden over de omschakelingsvoet waardoor de huidige konventionele spilindexen (basis 74-75 = 100) aan de nieuwe basis 1981 = 100 kunnen worden aangepast.
ROL VAN HET INDEXCIJFER DER KONSUMPTIEPRIJZEN.
1) Sinds tientallen jaren wordt het behoud van de koopkracht van de werknemers, gepensione'erden en sociale gerechtigden in België verzekerd door de automatische koppeling van lonen en sociale uitkeringen aan de index. Sinds maart 1982 wordt die belangrijke verworvenheid van de arbeiders op de helling gezet door de Regering Martens - De Clercq, meer bepaald door haar volmachtenwet. Door die desindexering die voor anderhalf jaar wordt opgedrongen, zullen de werknemers gemiddeld ongeveer 7 % koopkracht verloren hebben. In september 1983 neemt de forfaitaire indexering een einde en wordt normaal de automatische indexering hersteld, met echter een uitvlakking van 4 maanden. Die uitvlakking bestaat erin dat de bezoldigingen niet langer gekoppeld worden aan het maandelijks indexcijfer, maar aan een indexcijfer berekend op het voortschrijdend gemiddelde van de laatste vier maanden, hetgeen de indexaanpassing met één à twee maanden zal vertragen, dit is met 0,5 à 1 % naargelang van het inflatiepeil. 2) Hoofdvoorwaarde voor het behoud van de koopkracht der werknemers is bijgevolg dat het indexcijfer der konsumptieprijzen waaraan hun lonen gekoppeld zijn, zo precies mogelijk de werkelijke prijsstijgingen weerspiegelt, met andere woorden dat de index een nauwkeurig, onvervalst meetinstrument is.
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Om terdege als een nauwkeurige thermomjter te werken, moet de index op zijn minst aan volgende voorwaarden voldoen : - bestaan ,uit produkten en diensten die regelmatig door de gezinnen verbruikt worden en er geen enkele van uitsluiten om redenen van ekonomisch of loonbeleid; - goederen en diensten bevatten die oordeelkundig gekozen zijn en getrouw het verbruik in zijn geheel weerspiegelen; immers, het is onmogelijk om de prijzen van alle produkten in alle verkooppunten van het land op te tekenen; - elk produkt of elke dienst in de index het belang (de weging) meegeven die het inneemt in het gemiddelde gezinsbudget. Zo moeten vlees of auto's "zwaarder wegen" dan vis of kinderfietsen; - begrijpelijk blijven voor de werknemers : daarom moeten al te ingewikkelde berekeningswijzen of -formules geweerd worden; - zo samengesteld zijn dat hij gekontroleerd kan worden door de vertegenwoordigers van de arbeiders, en moeilijk vervalst kan worden door het patronaat of de Minister van Ekonomische Zaken; - periodiek aangepast worden omdat de levenswijze en de koopgewoontes van de konsumenten evolueren met de tijd en in funktie van toegenomen of afgenomen koopkracht.
KONTROLE OP DE INDEX.
Voor de berekening en de bekendmaking om de maand van het indexcijfer is de Minister van Ekonomische Zaken verantwoordelijk. De kontrole van het indexcijfer wordt waargenomen door de werknemersvertegenwoordigers in de Kommissie van het indexcijfer der konsumptieprijzen. Die advieskommissie heeft tot taak de Minister te adviseren; zij spreekt zich ondermeer elke maand uit over het indexcijfer. Zij is samengesteld uit universiteitsprofessoren en syndikale en patronale vertegenwoordigers. De leden var. de Kommissie kunnen alle berekeningen verifiëren, zijn in het bezit vc\n de lijst der produkten en diensten met hun korrekte definitie, en ontvangen elke maand de gemiddelde prijzen van alle opgenomen produkten en diensten. Als de Minister de index vervalst, stemt het A.B.V.V. tegen. Herhaaldelijk in het verleden, en meer bepaald in juli 1976 toen groenten, fruit en aardappelen uit de index werden gelicht, hebben de arbeiders geprotesteerd en moest de Regering inbinden. Een andere wezenlijke taak van de Kommissie is periodiek fundamentele hervormingen van de index voor te bereiden, opdat die zo dicht mogelijk bij de aankoopgewoonten van de gezinnen zou aansluiten. Sedert verscheidene maanden werkt de Kommissie nu al aan een dergelijke hervorming.
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KORTE HISTORIEK.
De index van de kleinhandelsprijzen dateert al van 1920, net zoals trouwens de eerste koppelingen van de lonen aan de index. De eerste index omvatte 56 produkten, opgenomen in 59 plaatsen van het land. Doorheen de jaren en ten einde de evolutie van de struktuur van de gezinsuitgaven te volgen, heeft de index een hele reeks hervormingen ondergaan : - in 1939 werden 13 produkten vervangen die uit de omloop geraakt waren, het aantal prijsopnemingen werd sterk opgedreven, het aantal lokaliteiten werd var. 59 op 62 gebracht en een weging werd ingevoerd om rekening te houden met het belang van de bevolking; - in 1955 werd het aantal opgenomen produkten op 79 gebracht. 12 produkten verdwenen en 21 nieuwe deden hun intrede, waaronder 5 diensten; - in 1968 wordt het aantal produkten van 79 op 147 gebracht, waarvan 78 nieuw __ zijn; - in maart 1972 wordt de weging van de voedingsmiddelen, de niet-voedingsmiddelen en de diensten gewijzigd; - in november 1973 worden twee posten verwarmingsstookolie toegevoegd; - in 1976 wordt de index ingesteld die we tot nu toe kennen. Het aantal artikelen wordt gevoelig verhoogd : van 149 tot 358, en posten die niet voorkwamen op index 1 worden eraan toegevoegd : verse groenten en fruit, farmaceutische produkten, huurprijzen, de autovoertuigen,...
DE BEGROTING DER GEZINNEN.
1) Een index kan niet altijd met dezelfde produkten en diensten voortbestaan, want de levenswijze en koopgewoonten veranderen. Het is dan ook onontbeerlijk, regelmatig en zo nauwkeurig mogelijk te weten hoe de Belgische gezinnen hun geld uitgeven. Het is daarom dat het Nationaal Instituut van de Statistiek (N.I.S.) onderzoeken betreffende de gezinsbegrotingen organiseert, waarvoor meerdere duizenden gezinnen, uit alle lagen van de bevolking gekozen, een jaar lang alle gegevens betreffende al hun uitgaven en al hun inkomsten verstrekken. De keuze van produkten en diensten die op de index voorkomen, evenals de weging die eraan toegekend werd, werden voor de hervorming van 1968 bepaald op basis van het onderzoek van 1961 en voor de hervorming van 1976 op basis van het onderzoek van 1973-1974.
2) Het ontwerp van nieuwe index die weldra in voege zal treden, is gebaseerd op het begrotingsonderzoek dat plaatsvond van 1 oktober 1978 tot 30 september 1979. Om dit onderzoek uit te voeren, werd een beroep gedaan op 11.083 gezinnen uit een waaier van een sociaal-ekonomische enquête van 1977 die betrekking had op 8 % van de totale bevolking en die als representatief beschouwd wordt
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Op het einde van het onderzoek, bleven er 2.583 gezinnen over, d.w.z. 23 % van de oorspronkelijke waaier, wat veel beter is dan in 1973-1974, want toen gingen slechts 12 % tot het einde van het onderzoek. Deelname aan het onderzoek is niet verplicht en de zwakke vergoeding die aan het deelnemend gezin gestort wordt, volstaat niet om de tamelijk zware last te kompenseren die aan het gezin opgelegd wordt en die erin bestaat, dagelijks boekjes in te vullen met gedetailleerde gegevens betreffende alle verrichte aankopen, plus de prijzen, evenals het inkomen, het spaargeld, het zakgeld, enz... Bepaalde rechtzettingen werden aangebracht door het N.I.S., om rekening te houden met verschillen die aan het licht kwamen tussen de waaier van de gezinnen die op het onderzoek geantwoord hebben en heel de bevolking van het Rijk. Deze korrekties hadden o.m. betrekking op de regionale spreiding van de gezinnen, op hun verdeling per sociale groep, op hun omvang, het aantal aktieven per gezin, de verdeling eigenaars-huurders. Deze verschillen zijn te verklaren door het feit dat, vermits deelname aan het onderzoek niet verplicht is, het vooral de meest gevestigde, meest ontwikkelde, meest stelselmatige gezinnen waren die de moed of bekwaamheid hadden om tot het einde aan het onderzoek mee te werken. 3) De voornaamste evoluties in het gezinsverbruik tussen het onderzoek van 1973-1974 en dat van 1978-1979 zijn de volgende : ;
- verhoging in de begroting van de posten huisvesting, verwarming en verlichting, gebruik van voertuigen, post en telekommunikaties, uitgaven in vreemd geld, reizen, elektriciteit, gas, enz...; - vermindering in de begroting van de posten voedingsmiddelen, vlees, kleding en,schoeisel, meubelen en huishoudtoestellen, openbaar vervoer, aankoop van voertuigen,... ; - relatieve stabiliteit in de begroting van de posten thuis verbruikte drank, tabak, gezondheidsuitgaven, kuituur en ontspanning, lichaamsverzorging, restaurants en cafés, vloeibare brandstoffen... Meerdere van deze wijzigingen zijn te verklaren door de min of meer gevoelige evoluties van de prijzen die tussen beide onderzoeken plaatsvonden. Inderdaad, een begrotingspost waarvan de! verbruikte hoeveelheden niet gedaald zijn, maar waarvan de prijzen sneller gestegen zijn dan de andere, weegt zwaarder op de gezinsbegroting door. ; De wijzigingen in het gezinsverbruik die het onder^ek 1978-1979 aan het licht gebracht hebben,moeten weerspiegeld wor^ ^n in de samenstelling en de weging van de nieuwe index. j
4) Vanaf het begin van het onderzoek werd de Indexkommissie nochtans gekonfronteerd met een belangrijk probleem, m<-t name de vertraging waarmee de resultaten van het onderzoek beschi-kbaar waren. t
Inderdaad, het onderzoek gebeurde tussen oktober 1978 en september 1979 en de definitieve resultaten ervan werden pas einde 1982, d.w.z. 3 jaar later aan de Kommissie medegedeeld.
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Volgens het N.I.S. is dat te wijten aan een tekort aan beschikbaar personeel om de onderzoeksgegevens te verwerken. Dergelijke tijdsverschillen tussen de budgetenquête en de start van de nieuwe index deden zich eveneens voor bij de hervormingen van 1968 en 1976, zowel tengevolge van de vertraging waarmee het onderzoek gepubliceerd werd, als van de ellenlange besprekingen in de schoot van de Indexkommissie. Gezien de om zich heengrijpende ekonomische krisis, de daling van de koopkracht en de aangroei van de werkloosheid, waren de veranderingen in het konsumptiegedrag van de gezinnen de jongste jaren te belangrijk om er geen rekening mee te houden in de Indexkommissie. Die heeft het N.I.S. dan ook gevraagd een methode uit te werken om de resultaten van de enquête bij te werken. De meest aanvaardbare, door het N.I.S. voorgestelde methode, bestaat erin de weging van de budgetenquête als basis te nemen en bij te werken tot in 1981, rekening houdend met de evolutie in de grote rubrieken van het privé-verbruik van de nationale rekeningen over de periode 1978-1979 tot 1981. Dergelijke operatie gaat echter niet zonder problemen, daar de inhoud van de rubrieken van het budgetonderzoek niet steeds samenvalt met die van de nationale rekeningen, en meer bepaald voor volgende posten: huurprijzen, reizen, onderwijs, brandverzekering, horeca, medische verzorging,... Na talrijke besprekingen heeft de Kommissie eenparig aanvaard rekening te houden met de resultaten van de tot in 1981 bijgewerkte budgetenquête, om de nieuwe index samen te stellen en aan elk van die posten een weging te geven.
BASISJAAR 1981. Bij elke belangrijke indexherziening wordt de teller op nul gezet. Daartoe moet een basisperiode gekozen worden waarbij ervan uitgegaan wordt dat alle gemiddelde prijzen van alle indexartikelen gelijk zijn aan 100. De keuze van die periode is dan ook van uitermate groot belang, omdat precies om de maand alle opgenomen prijzen met de gemiddelde prijzen vergeleken zullen worden om het peil van de maandelijkse indexcijfers te bepalen. , , ! i
Herhaaldelijk in het verleden rezen er problemen rond'de basisperiode, met name : l , l - te enge basis voor de maand april bij de eerste index van 1920; - basis van twee halve jaren voor de huidige index, nl. juli 1974 ) juni 1975, wat problemen-heeft gesteld voor internationale vergelijkingen en voor groenten en fruit, waarvan de prijzen vergeleken worden met de basismaand en niet met heel het jaar. '
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In deze tijden van ekonomische krisis kan geen enkel jaar als een ideaal of konjunktureel normaal jaar beschouwd worden. Toch stelt de Kommissie eenparig voor 1981 als basisjaar te weerhouden op grond van volgende kriteria : 1° een volledig jaar is een voldoende lange periode om voor bepaalde produkten maandelijkse prijsafwijkingen te voorkomen. Voor groenten en fruit zal de basisperiode uitgebreid worden tot drie jaar (zie verder); 2° samenvallen van het basisjaar (1981) en het meest recente jaar tot hetwelke het mogelijk is de budgetenquête bij te werken; 3° dat jaar is niet te ver verwijderd van de startperiode van de nieuwe index; 4° tenslotte gaat het om een jaar waarin de produkten en diensten geen al te onregelmatig prijsverloop hebben gekend.
SOORT INDEX.
1) In de schoot van de Kommissie bestaat er een akkoord over het behoud van de huidige berekeningsmethode (type LASPEYRES) waarbij tijdens een basisperiode een gezinskorf wordt vastgelegd en als dusdanig wordt aangehouden gedurende een aantal jaren. Die methode wordt in de meeste andere Europese landen gevolgd. De evolutie van het indexcijfer die elke maand gepubliceerd wordt, weerspiegelt dus de evolutie van een gezinskorf van ongeveer 400 goederen en diensten, die zoveel mogelijk ongewijzigd blijft. De prijzen worden ook steeds opgenomen in dezelfde verkooppunten. \ Het is dan ook van belang dat de definitie van die 400 artikelen zo nauwkeurig mogelijk, maar bovendien voldoende soepel is om aan te sluiten bij de mode (textiel) of de publiciteit (detergenten). De indexambtenaren mogen enkel van produkt of winkel veranderen als dat produkt of die winkel van de markt verdwenen zijn.
2) Sommige leden van de Kommissie hebben voorgesteld om, zoals in Frankrijk of Groot-Brittannië, een zogenaamde ketenindex te gebruiken, waarbij elk jaar de gezinskorf gewijzigd wordt in funktie van de evolutie van de gezinsuitgaven. Zonder in detail te treden, vermelden we dat het gebruik van de ketenindex ondermeer volgende hoofdnadelen heeft :
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1° gebrek aan voldoende statistische gegevens om de wegingen jaarlijks aan te passen; 2° neutralisering van ,de stijgingen die voortvloeien uit de jaarlijkse produktveranderingen in funktie van de "kwalitatieve verbetering" die werd doorgevoerd; 3° hoewel de Kommissie eenparig voor het behoud van het soort index was die momenteel gebruikt wordt, heeft zij er toch op aangedrongen dat, vooral in periodes van inflatie, minstens om de vijf jaar, periodieke herzieningen zouden plaatsvinden, zodat de samenstelling van de index niet al te veel zou gaan afwijken van de werkelijke struktuur van de gezinsuitgaven. Om die vijfjaarlijkse herzieningen door te voeren is het nodig dat het N.I.S. met dezelfde periodiciteit enquêtes uitvoert naar de gezinsbudgetten, waarvan de resultaten geen drie jaar op zich zouden mogen laten wachten zoals het geval was met de enquête 1978-1979.
BEREKENING VAN HET INDEXCIJFER.
1) De berekening van het indexcijfer hangt af van de Minister van Ekonomische Zaken. Om de maand doorkruisen de indexambtenaren het land om de prijzen op te nemen van de 400 produkten en diensten die op de index staan in meer dan 10.000 verkooppunten (grootwarenhuizen, winkels, garages, geneesheren, woningen,...). De indexberekeningen waarbij elke maand tienduizenden prijzen verzameld worden gebeuren hoofdzakelijk via komputer. 2) Het aantal plaatsen waar de prijzen opgenomen worden blijft 62. Dat aantal bleef ongewijzigd sedert 1939. Het is op het niveau van elk van de lokaliteiten dat per produkt de gemiddelde prijzen berekend worden, want er worden voor eenzelfde artikel verschillende prijsopnamen verricht. De voor een maand opgenomen gemiddelde prijzen worden dan vergeleken met de gemiddelde prijs van het produkt gedurende het basisjaar, wat dan het indexcijfer van het produkt geeft. ' Door die 400 indexcijfers bijeen te brengen en ze een specifieke weging te geven, berekent men dan een indexcijfer voor elk van de 62 lokaliteiten. 3) De 62 indexcijfers worden dan samengebracht om de 9 provinciale indexcijfers en het nationaal indexcijfer te berekenen, waarbij telkens rekening gehouden wordt met de bevolkingsomvang. Die geografische weging was gebaseerd op de bevolkingscijfers van 31.12.1974. Voor het nieuwe indexcijfer zal die weging nu gebaseerd zijn op de bevolkingscijfers van 1.1.1982 (op basis van volkstelling 'van 1980).
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4) Wat de 62 lokaliteiten betreft waar de prijzen worden opgenomen, waren sommigen voorstander om er een tiental te schrappen. Ze dachten op die manier het werk van de indexambtenaren te verlichten, die te weinig talrijk zijn, hetgeen een verbetering van de kwaliteit van de prijsopnemingen tot gevolg had kunnen hebben. De geschrapte lokaliteiten waren echter vooral kleine gemeenten, zodat , het gevaar bestond dat de evolutie van de levensduurte in landelijke gebieden niet meer voldoende zou meespelen. Een deel van de Kommissie meende ook dat er specifieke indexcijfers voor de drie gewesten van het land gepubliceerd moesten worden. In die veronderstelling had men twee lokaliteiten moeten toevoegen, nl. Halle en Vilvoorde, opdat dat deel van Vlaams Brabant beter vertegenwoordigd zou zijn. i
Bij de huidige indexherziening was dat echter onmogelijk te realiseren, aangezien men voor het basisjaar over geen enkele prijs in die streken beschikt.
KEUZE VAN DE VERKOOPPUNTEN.
De prijzen^moeten worden opgenomen in alle door de verbruikers bezochte distributievormen. Tevens moet
SAMENSTELLING VAN DE INDEX.
1) Produktenkeuze en hun omschrijving. De huidige index omvatte 358 produkten en diensten, tegen 147 voor de vorige index en slechts 79 in 1968. Het belangrijkste probleem van de hervormingen van 1968 en 1976 was de uitbreiding van het aantal produkten en diensten in de index geweest. Voor de nieuwe index bestond het grootste werk er niet meer in massa's artikelen bij te voegen, want deze zijn momenteel voldoende talrijk om de verscheidenheid van de gezinskorf weer te geven.
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Daarom heeft de Kommissie alle produkten en diensten uitgekiemd om na te gaan of ze nog overeenstemden met de huidige aankoopgewoonten. Om die taak tot een goed einde te brengen beschikte de Kommissie over de detaillijst van de gezinsaankopen uit het budgetonderzoek, over de opmerkingen van de prijsopnemers, over de persoonlijke aankoopervaringen van elk kommissielid en ook over de suggesties van de betrokken beroepssektoren. Bovendien werden sinds 1979, naast de huidige produkten, een honderdtal bijkomende produkten opgenomen om over hun prijs te beschikken in het basisjaar. De door de Kommissie voorgestelde wijzigingen brengen geen fundamentele verandering mee voor de huidige samenstelling van de index. Ook werden een aantal definities verbeterd om dichter aan te sluiten bij de evolutie van de aankopen der verbruikers, vooral in sektoren zoals kleding, restaurants, vrijetijdsbesteding, lektuur, elektrische huishoudtoestellen, reizen, enz... Rond enkele belangrijke posten zijn de jongste jaren talrijke betwistingen gerezen, o.m. over de toepassing van de definities, over de vervanging van verouderde produkten of de vernieuwing ervan, of over het geven van een weging. Het gaat meer bepaald over de huurprijzen, de seizoenprodukten, de farmaceutische produkten, de auto's, de verzekeringen. Die posten worden dan ook behandeld in een specifiek hoofdstuk.
2) Weging van de indexposten. 1° Het is van groot belang dat elk indexartikel een gewicht heeft dat overeenstemt met zijn gewicht in de uitgaven van het modale Belgische gezin. Met andere woorden, het belang dat toegemeten wordt aan een produkt of een dienst in de index, moet zo goed mogelijk overeenstemmen met het belang dat dit produkt of die dienst inneemt in het gezinsbudget. 2° De weging van de vroegere index was in hoofdzaak gebaseerd O;J de budgetenquête van 1973-1974. De nieuwe index heeft een volkomen * vernieuwde weging die gebaseerd is op de enquête van 1978-1979 die is bijgewerkt tot 1981, en waarbij werd rekening gehouden met de evolutie in de grote rubrieken van het privé-verbruik van de nationale rekeningen van 1978-1979 tot 1981. 3° Bij elke indexhervorming geeft het probleem van de wegingen aanleiding tot heel wat betwistingen. Ook nu hebben de patronale vertegenwoordigers betwist dat sommige gezinsuitgaven verbruiksuitgaven waren. Per toeval ging het om uitgaven voor indexposten waarvan de prijzen , op middellange termijn sneller stijgen dan de gemiddelde prijsstijging.
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De betwiste uitgaven waren de volgende : - in de post huurprijzen : onroerende voorheffing, grote herstellingskosten, afschrijvingen; - in de gezondheidsuitgaven : de terugbetalingen van het ziekenfonds; - in de sociale abonnementen van N.M.B.S. en buurtspoorwegen : de terugbetalingen door de werkgevers; - de uitgaven in vreemde munt. 4° De uiteindelijk door de Kommissie voorgestelde oplossing is aanvaardbaar: - voor de huurprijzen wordt ongeveer de helft van de betwiste uitgaven weerhouden, hetgeen de weging van die post van ongeveer 8,5 % op meer dan 11 % in de nieuwe index brengt; - van de gezondheidsuitgaven en de sociale abonnementen-gemeenschappelijk vervoer wordt niets geweerd; - de helft van de uitgaven in vreemde munt wordt toegewezen aan de post Horeca en aan de post reizen.
De grote kategoriën van de nieuwe index. Bij elke hervorming worden de samenstelling en de struktuur van de index aangepast aan de samenstelling en de struktuur van de gezinsuitgaven. Dat is onontbeerlijk, wil men dat de index zo getrouw mogelijk de aankoopgewoonten van de verbruikers die hoofdzakelijk evolueren in funktie van de koopkracht, weergeeft. Onderstaande tabel toont aan hoe de index bij elke hervorming het groeiend belang van de diensten en de stijgende achteruitgang van de voedingsaankopen in de gezinsuitgaven weergaf.
Index Index 1953 = 100 36-38 = 100
Index 1966 = 100
Nieuwe index Index Index 1971 = 100 73-74 = 100 1981 = 100
Voedingsprodukten
60 %
54 %
42 %
30 %
25 %
22 %
Niet-voedingsvaren
40 %
39 %
37 %
40 %
43 %
43,5 %
7 %
21 %
30 %
27 %
28 %
0
0
Diensten
0
Huur
0
N
0
O /o
6,5 %
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In de tweede tabel waarin het voorgaande indexcijfer met het nieuwe wordt vergeleken, zal je opmerken dat de weging tussen de verschillende kategorieën is gewijzigd.
De aanpassing van de index aan de huidige gezinsbegroting wordt gekenmerkt door een stijging van het aandeel van de posten huur, verwarming en lasten, vervoer en kommunikatie, kuituur en vrijetijdsbesteding. Anderzijds is er een daling van het aandeel der voedingswaren, kleding en schoenen, meubelen en huishoudtoestellen.
Nieuwe index 1981 = 100
Oude index 73 - 74 = 100 Weging
Weging !
1) Voedingswaren, dranken, tabak,...
26,42 %
23
%
2) Kleding en schoeisel...
9,61 %
8
%
3) Huur, verwarming, ver, lichting en lasten...
15,14 %
19,5 %
4) Meubelen, huishoudtoestellen, gereedschappen
10,46 % 5) Gezondheidsuitgaven 6) Vervoer en kommunikatie 7) Kuituur en vrijetijdsbesteding < 8) Andere goederen en diensten Totaal
3,98 %
9,5 % 1
4
%
14,21 %
15
%
7,61 %
9N
%
12,57 %
12
%
100,00 %
10C
%
VERVANGING ARTIKELEN IN DE INDEX.
De herziening van de samenstelling van de index gebeurt normaal naar aanleiding van een hervorming en op basis van het onderzoek dr-r gezinsbegrotingen. In de loop van het bestaan van een index gebeurt hst echter herhaaldelijk dat een produkt waarvan de prijzen opgenomen worden,van de markt verdwijnt. Het moet dsn wel vervangen worden. Gewoonlijk gebeurt dat praktisch : de agenten vervangen het verdwenen produkt of het verdwenen merk door een ander produkt of merk dat overeenstemt met de omschrijving die tijdens de hervorming gegeven werd.
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Leidt die vervanging tot een prijsschommeling, dan wordt deze doorberekend in de index en grijpt «r geen enkele neutralisering plaats. Bij de vervanging van oude door nieuwe woningen, bij veranderingen in de verpakking van farmaceutische specialiteiten of bij vervanging van verouderde autotnodellen, was hst niet zo eenvoudig, omwille van de mogelijke belangrijke weerslag op het indexcijfer. In alle gevallen verdedigde het V.B.O. de stelling dat de stijgingen^ geneutraliseerd moesten worden wegens de kwalitatieve verbetering van het nieuwe produkt t.o.v. het oude. De vakbonden'van hun kant hebben altijd de stelling verdedigd dat rekening diende gehouden met de werkelijk door de verbruiker betaalde stijging, wanneer deze een nieuw produkt kocht in de plaats van dat wat hij vroeger kocht. In de afgelopen jaren dook die betwisting geregeld op in de Indexkommissie, zodat het nodig was een methode uit te werken waardoor produkten konden vervangen worden, zonder dat er telkens lange diskussies moesten aan voorafgaan. • In sommige landen, en meer bepaald in Frankrijk, maakt men bij de vervanging 'Van een oud door een nieuw produkt een onderscheid tussen : - de stijging die voortvloeit uit de kwalitatieve verbetering van het nieuwe produkt. Die stijging wordt geneutraliseerd. - de stijging die de fabrikant de verbruiker oplegt bij de lancering van het nieuwe produkt. Die stijging wordt doorberekend in de index. De Kommissie heeft die methode afgewezen omdat zij telkens ellenlange diskusqies tussen experten zou vergen. Bovendien wordt bij die methode geen rekening gehouden met het feit dac het produktengamma eveneens kwali-teitsdalingen vertoont, waarmee eveneens rekening dient gehouden : kippevlees; runderen met'hormonen; water in haïr.; levensduur van auto's; elektrische huishoudtoestellen; kleding en schoenen,... De Kommissie heeft dan volgende methode voorgesteld : het nieuwe produkt wordt in de index opgenomen, niet met het indexcijfer van het produkt dat het vervangt (neutralisering), maar met het gemiddeld indexcijfer van de produktengroep waartoe het behoort. Voorbeeld : het nieuwe automodel dat het in juni 1983 verdwenen model vervangt, wordt in de index opgenomen met het gemiddeld indexcijfer van de auto's van juni 1983. Die techniek vermijdt dat aan het vervangingsprodukt (dat met een prijsverhoging op de markt wordt gebracht) het indexcijfer van het verdwenen produkt (waarvan de prijs stagneerde) toegekend wordt, wat een negatief neutraliserend effekt had.
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DE BETWISTE POSTEN.
Met de uitbreiding van het aantal produkten van 147 tot 358 bij de vorige hervorming, kwamen posten zoals huurprijzen, groenten en fruit, farmaceutische produkten en auto's voor de eerste keer in de index in 1976. Amper was die nieuwe index in juni 1976 goed van start gegaan, of de prijzen van groenten en fruit vlogen uit de pan ingevolge de droogte, zodat de Regering besloot ze uit de index te lichten. Later rezen er in de Indexkommissie ook voortdurend geschillen rond de farmaceutische produkten, de auto's en de huurprijzen. Voor al die posten brengt de indexhervorming nu een aantal verbeteringen aan, die stoelen op 7 jaar ervaring met de vorige index.
1. DE HUURPRIJZEN. 1° De opnemingsmethode van de huurprijzen zal dezelfde als vroeger blijven. Elk jaar deelt de huurder of de eigenaar de huurprijs voor het komend jaar aan de indexdienst mee. Een herinneringsbrief wordt elk semester gestuurd en elke huurprijswijziging moet onmiddellijk medegedeeld werden. In geval var. bijzondere problemen gaat een agent ter plaatse. 2° Het aantal opgenomen huurprijzen blijft op ongeveer 1.800. Nochtans moet op basis van de resultaten van de telling van 1980 de waaier huurprijzen nog meer in overeenstemming gebracht worden met het totaal woningpark. Voor die operatie zal de Kommissie rekening houden met volgende kriteria : ( - ouderdom en komfort; - sociaal statuut van de huurdersgezinnen : arbeider, bediende, niet-aktieve; zo mogelijk opnemen van gezinnen van zelfstandigen in de waaier; - aandeel sociale woningen; - verdeling over de 62 lokaliteiten. 3° Opdat het staal niet zou verouderen, blijft men elk jaar een aantal verouderde woningen door nieuwe vervangen op basis van de statistieken over de nieuwgebouwde woningen. - In de vroegere index werden de uit die vervangingen voortvloeiende huurstijgingen in aanmerking genomen voor de berekening van het indexcijfer "huurprijzen", hetgeen vaak leidde tot een verdubbeling van het indexcijfer van het vervangen huis.
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De patronale vertegenwoordigers hadden al enkele jaren die techniek in vraag gesteld; zij stelden voor die stijgingen gewoon te neutraliseren of geen enkel oude woning door nieuwe te vervangen. - Bovenstaande vervangingsir.ethode werd door de Kommissie aangenomen voor de huurprijzen. De nieuwe woning zal dus de oude vervangen mee het niveau van het gemiddelde indexcijfer van alle woningen. Dat gemiddelde is vaak hoger dan het indexcijfer van de vervangen woning waarvan de prijs al vaak sinds jaren niet meer toeneemt. 4° Sommige leden van de Kommissie,stelden ook voor de prijsopnemingen in de sociale woningen te koppelen aan parameters inzake gezinssamenstelling en inkomensniveau, zoals de gewestelijke wetgevingen doen.
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Dit voorstel had tot doel brutale prijsveranderingen te vermijden, wanneer de huurder van een woning vervangen wordt door een andere die een ander inkomen heeft en wiens gezin anders is samengesteld.
2. GROENTEN EN FRUIT. 1° Heb principe van de vorige berekeningsmethode blijft behouden. De verse groenten en fruit warden slechts gevolgd in de loop van de maanden waarin deze produkten in voldoende hoeveelheid op de markt aanwezig zijn, ten einde te sterke prijsschommelingen te voorkomen. Zo heeft de groenten- en fruitkorf niet' elke maand dezelfde samenstelling. De wegingsgraad voor elke groep is vast, en is vastgesteld op basis van de tot in 1981 bijgewerkte budgetenquête. Voor de groenten is dat : Voor fruit is dat :
0,9 % 1 %
Toch zal de weging van elk produkt schommelen van maand tot maand, en werd zij vastgesteld op basis van het "panel" van het Instituut voor Landbouw en Ekonomie. ' ; 2° De samenstelling van de korf werd verbeterd.
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Sinds 1979 al nam de Dienst van de index de prijzen van andere groenten en vruchten op, om het aantal bij de hervorming op te nemen produkten uit te kunnen breiden. Vroeger vertegenwoordigden de in een gegeven maand opgenomen seizoenprodukten soms slechts 40 % van de door de verbruikers gekochte groenten. Voor fruit zakte dit cijfer tot 20 %.
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Dat heeft meermaals tot gevolg gehad dat een bepaald produkt (aardbeien, druiven, tomaten, witloof, ...) een sterke invloed had op het indexcijfer in geval van late aankomst of bepaalde weersomstandigheden., In '"ie nieuwe index zal elke maand het percentage van de produkten waarvan de prijzen worden opgenomen , in verhouding tot de totale hoeveel heid door de verbruikers gekochte produkten, gevoelig verhoogd. Het daalt nooit onder 72 % voor de groenten en onder 66 % voor het fruit. Het aantal opgenomen produkten wordt van 9 op 15 gebracht voor de groenten en voor het fruit werd het aantal variëteiten van 15 op 29 gebracht. 3° Verbetering van de basisperiode. Voor de berekening van het indexcijfer der seizoenprodukten is het niet mogelijk als basis een heel jaar te nemen, omdat de weerhouden produkten van maand tot maand verschillen. f
Zo worden voor fruit en groenten de in een bepaalde 'maand opgenomenprijzen vergeleken met de overeenstemmende maand van het basisjaar.
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Het is echter belangrijk dat het basisjaar inzake prijzen geen "abnormale" sprongen vertoont. Een abnormaal lage basisprijs zal gedurende heel het bestaan van de index het indexcijfer omhoog stuwen. Het omgekeerde is ook waar. Het is echter een feit dat gedurende de huidige basisperiode (juli 1974 ) juni 1975) de prijzen van groenten en fruit abnormale seizoenschommelingen gekend hebben. Om deze sterke seizoenschommelingen bij te sturen, heeft de Kommissie voor groenten en fruit een ruimere basis genomen, met name 3 jaren: 1980, 1981 en 1982. 4° Voortschrijdend gemiddelde van 3 maanden.
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Na anderhalf jaar werking van de huidige index, werd een voortschrijdend gemiddelde van 3 maanden ingevoerd voor de berekening van de indexcijfers van groenten, fruit en aardappelen. Dit betekent dac man voor de berekening van het indexcijfer van fruit, groenten en aardappelen niet de index van de vorige maand in aanmerking neemt, maar wel het gemiddelde•van de indexcijfers van de laatste 3 maanden. Dit systeem laat toe te sterke stijgingen of dalingen van de seizoenprodukten over drie maanden te spreiden. Het zal in de nieuwe index gehandhaafd worden.
3. FARMACEUTISCHE PRODUKTEN. 1° De vroegere index omvatte 50 terugbetaalbare en 49 niet-terugbetaalbare specialiteiten. Oorspronkelijk was 'de waaier samengesteld uit de meest verkochte specialiteiten en men zou hem jaarlijks herzien. In feite werd de lijst niet jaarlijks aangepast, zoals de definitie voorzag. Er was ^een akkoord mogelijk tussen V.B.O. en de vakbonden over de methode om de verouderde of minder verkochte door meer verbruikte specialiteiten te vervangen.
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Het V.B.O. eiste dat de prijsstijgingen veroorzaakt door de vervangingen geneutraliseerd werden; de vakbonden daarentegen meenden dat ten minste gedeeltelijk met de prijsstijging rekening gehouden moest v/orden. 2° De nieuwe index zal de 200 meesc verkochte farmaceutische produkten bevatten; zij vertegenwoordigen meer dan 65 % van het omzetcijfer van de farmaceutische firma's. Die waaier zal jaarlijks aangepast worden en de nieuwe produkten zullen de oudere vervangen met het gemiddeld indexcijfer van de gehele post volgens de door de Kommissie uitgewerkte vervangingsmethode (zie hcger). 3° Sommige leden stelden voor enkel het remgeld te volgen, d.w,z. de werkelijke prijs die de zieke bij de apotheker betaalt er. niet de totale prijs van het geneesmiddel. Die methode is echter al te ingewikkeld. Inderdaad, men had elk geneesmiddel moeten onderbrengen in de terugbetalingskategorie waaronder het valt en rekening houden met de volgens de zieken (W.I.G.W.) verschillende terugbetalingen.
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4. AUTO'S. 1° Bij de vorige index werden maandelijks 15 automerken opgenomen. Door de veelvuldige modelveranderingen moest de indexdienst voortdurend de lijst van de auto's voor de berekening van de index veranderen. De door de vakbonden verdedigde stelling op het stuk van de vervanging van verdv.enen produkten is dat ze in de mate van het mogelijke vervangen moeten worden door produkten van gelijkwaardige kwaliteit en prestaties, zonder neutralisering van de eventuele/prijsstijging of -daling. Hec patronaat daarentegen stelt dat wanneer een oud produkt door een duurder nieuw produkt vervangen wordt, de prijsstijging geneutraliseerd moet worden, omdat het gaat om een kwalitatieve verhoging waarvan de Uonsument profiteert en die geen opwaartse invloed op de index mag hebben. 2° Met het nieuwe ontwerp poogt men die betwisting cp te lossen. - De 50 meest verkochte auto's zullen in de index opgenomen worden en elk jaar zal die waaier aan de nieuwe marktsituatie aangepast worden. De uitbreiding van het aantal wagens zal manipulaties van de Minister heel wat moeilijker maken; immers, vroeger had deze vaak de neiging om aan de automobielindustrie een "prijsinspanning" te vragen voor de modellen die in de index waren opgenomen. - De vervanging van in de loop van het jaar of bij de jaarlijkse herziening var. de waaier verdwenen auto's zal gebeuren op basis van het gemiddelde indexcijfer van de hele post auto's volgens hogergenoemde methode.
5. AUTOVERZEKERING. In de oude index hing de evolutie v?n de prijs van de autoverzekering af van de door de verzekeringsmaatschappijen geleverde inlichtingen m.b.t. een representatief staal verzekeringspolissen. Voor de nieuwe index achtte de Kommissie het wenselijk de prijsevolutie te volgen van het tarief van een aantal voertuigen met verschillende P.K.
r Die wijziging biedt het voordeel dat men minder afhankelijk wordt van de inlichtingen van de verzekeringsmaatschappijen,' en dat de ,tariefstijgingen maandelijks opgetekend worden.
J.C. VANDERMEEREN, Nationaal Sekretaris,