FÉDÉRATION GÉNÉRALE DU TRAVAIL DE BELGIQUE ALGEMEEN BELGISCH VAKVERBOND SECRÉTARIAT :
SECRETARIAAT :
4 2 . RUE HAUTE. BRUXELLES 1
HOOGSTRAAT, 4 2 , BRUSSEL 1
WS/lL. 69/00 A 23/ 60
Bruxelles, le 15 juillet 1969.
HOTE AUX MEMBRES DU BUREAU.
Chers Camarades,
Vous trouverez en annexe à la présente le texte définitif de l'avis du Conseil Central de l'Economie relatif à la conjoncture et qui a fait l'objet d'un examen au cours de la réunion du Bureau du 24 juin dernier. Nous joignons également les annexes statistiques* Nous vous en souhaitons "bonne réception et vous prions de oroires Chers Camarades, à nos fraternelles salutations.
Annexes; 2.
¥. SCHUGMS, Secrétaire Général Adj.
CONSEIL CENTRAL DE
L'ÉCONOMIE
/
AVIS EMIS
D'INITIATIVE - PAR LE CONSEIL-SUR •--'AU COURS
DU PREMIER
ET SUR LES PERSPECTIVES
L^EVOLUTlON-vECONOMIQUE
SEMESTRE
DE ,1969 -
POUR' LA SECONDE -MOITIE DE L'ANNEE.
Bruxelles le 26 juin 1969
CC.E.
1969/234
RESUME DU DIAGNOSTIC L'avis a été adopte a l'unanimité des membres présents. Assistaient à la séance pléniëre du 26 juin 1969, sous la présidence de M. DE SMAELE:
Consei1 a ,.x i ..• dégagé comme suit les caractéristiques marquantes de l'évolution conjoncturelle en Belgique, en se basant sur le rapport de £ Commission mixte de la conjoncture en date du 13 juin 1969 comprenant un d gnostxc détaillé de l'évolution de la situation économique au cours des cinq premiers mois de 1969, ainsi que des perspectives pour le reste de l'.
Membres nommés sur proposition des organisations les plus représentatives de l'industrie:
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MM. BERTOT, DE BIEVRE, HAESAERTS, • JANSSENS W., JOSEPH, PEETERS M., REYNAERT. Ces perspectives partent évidemment de l'hypothèse qu'aucune modifxcatxon fondamentale ne se produira dans la situation monétaire interné tionale.
Membres nommés sur proposition des organisations les plus représentatives de l'agriculture: MM. DE PAEP, PIETTE M..
Situation générale en juin 1969
Membres nommés sur proposition des organisations les plus représentatives du commerce: r
En décembre 1968, l'analyse de la situation et des tendances économiques avait amené le Conseil à constater que la conjoncture belge paraissait bien engagée dans une phase ascendante.
MM. MICHA, RAYMAEKERS, VANDERSLEYEN.
Membres iommës sur proposition des organisations représentant l'artisanat, lu petit et moyen commerce, et la petite industrie: MM. ANGERHAUSEN, MARGOT, SMETS.
Membres ••ommés sur proposition des organisations les plus représentatives des travailleurs et des coopératives de consommation: MM. DEFOSSEZ, DEREAU, DE SCHUTTER, D'HONDT, FRURU, GENGOUX, KEULEERS, LEFEVRE M., LINDEMANS, PIETTE R., ROISIN, SCHOETERS, SCHUGENS, VANDERSMISSEN, WALDACK.
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A son avis, les conditions fondamentales étaient réunies pour que l'expansion conjoncturelle s'engage à bref délai dans la phase de relance des investissements productifs des entreprises et accuse de ce fait une vive accélération, à condition que certaines incertitudes, notamment celles relatives aux modalités d'application de la T.V.A. soient levées au plus tôt Cette accélération devait entraîner une certaine résorption du chômage. Depuis lors, le diagnostic a été confirmé. Il s'est produit dans 1-économie belge une vive accélération de l'expansion conjoncturelle dans les industries manufacturières, tandis que dans l'industrie de la construction l'expansion conjoncturelle s'est affirmée et s'est étendue à toutes les catégories de travaux. produit national brut
Membres cooptés: MM. BUBLOT, DE RIDDER.
Les secteurs consultés - à l'exception de l'industrie de la chaussure - confirment les prévisions qu'ils avaient émises en novembre 1968 quant à leur production en 1969 ou prévoient une évolution plus favorable qu'il oui avait &+& t y a six mois. Dôa lors, le taux de croissance du P.N B
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construites 'en série, la situation - encore peu brillante au milieu de 1968 s'est graduellement améliorée dans les derniers mois de 1968 et surtout au premier trimestre de 1969»
Activité industrielle Tous les indices de production ainsi que les indicateurs indirects, tels que le taux d'accroissement de la consommation industrielle d'électricité, montrent que dans les,industries manufacturières, la reprise conjoncturelle, amorcée de manière hésitante au quatrième trimestre de 1967, n'a cessé de s'étendre en 1968 et qu'elle a fait place au début de 1969 à une franche expansion. Le mouvement ascendant de la conjoncture s'est accéléré au cours de ces six derniers mois sous l'influence conjointe du maintien d'une forte demande étrangère et de l'intensification de la demande intérieure. La demande de certains biens de consommation durables en a été stimulée et au début de 1969 un redressement de la demande de biens d'investissement en est résulté.
Consommation privée - En décembre dernier, le Conseil était d'avis qu'on pouvait raisonnablement s'attendre à ce que l'accélération du taux de croissance de la consommation privée persiste et même s'accentue en 1969, dans la mesure où le climat économique général s'améliorerait.
L'expansion de la demande totale adressée à l'industrie a été supérieure à celle de la production, dont le rythme s'était pourtant accéléré. De la sorte, la durée moyenne de l'activité assurée à la fin du mois par le carnet de commandes n'a cessé de 's'allonger", passant de 3,0 mois au premier trimestre de 1968 à 4,34 mois en mai 1969, ce qui constitue' un nouveau maxi- ' mum conjoncturel depuis la très haute conjoncture du premier semestre de 1964,,
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Pareil allongement de la durée moyenne assurée de l'activité en un si court laps de temps témoigne des difficultés croissantes d'adapter le rythme de la production à celui de la progression de la demande. Les industries ont retrouvé au début del1969 une situation très proche du plein emploi des capacités physiques de production de telle sorte que, face à une demande en rapide progression, l'offre intérieure est devenue de moins en mois extensible. La pression croissante de la demande sur les capacités de production suscite déjà l'apparition de goulots d'étranglement différents toutefois de ceux qui s'étaient manifestés au cours de l'essor analogue qui s'était produit en 1964 : alors qu'en .cette année, le manque de main-d'oeuvre qualifiée constituait le principal goulot d'étranglement, à ,l'heure actuelle, c'est l'insuffisance d'équipement et de matériel qui est.le frein principal à l'extension de la production. Il y a lieu toutefois de signaler dès à présent le nombre croissant d'offres d'emploi non satisfaites dans certaines régions et pour certaines qualifications'. Ce phénomène risque de s'aggraver en raison des investissements d'extension, qui seront vraisemblablement entrepris» On peut se demander si tous les efforts requis en matière de formation professionnelle et de recyclage ont été accomplis. - , L expansion conjoncturelle de l'industrie de la construction • s'est accentuée au cours des derniers mois, spécialement dans la catégorie du gros œuvre du bâtiment. En ce qui concerne les travaux de génie civil, le programme des travaux publics a continué de soutenir la conjoncturë7,~Lës~carnets d'ordres sont toujours bien garnis et, malgré .l'accroissement du volume des travaux exécutés, la durée moyenne de l'activité assurée par les carnets d'ordres se maintient à un niveau relativement élevé (14,8 mois en mai 1969 contre 15,7 mois au deuxième trimestre de 1968). La durée moyenne assurée de l'activité dans les travaux du gros oeuvre du bâtiment s'est allongée de manière notable au point d'atteindre le
cnïffrê"ïi"pïüs"iïevé depuis 1964 (11,2 mois en mai 1969 contre 8,7 mois au deuxième trimestre de 1968). Dans les secteurs du building et du bâtiment non résidentiel, l'expansion conjoncturelle, amorcée au deuxième trimestre de 1968, n'a cessé de s'affirmer et a porté les durées moyennes assurées de l'activité à des niveaux records; dans ceux des maisons individuelles et des maisons
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Selon plusieurs indications, la consommation privée s'est développée au cours des derniers mois et les ventes ont été particulièrement 'soutenues dans certains secteurs de biens durables, tels que l'automobile La consommation se trouve stimulée par l'amélioration du climat conjoncturelgénéral, l'élargissement de l'emploi, l'accroissement des revenus et l'augmentation du pouvoir d'achat des ménages ainsi que, dans une certaine mesure, par des achats anticipés de certains biens de consommation durables. Toutefois l'annonce, début mai, par le gouvernement de la réduction des taux prévus pour la T.^.A. a eu pour conséquence de freiner les achats anticipatifs. Consommation, publique' Pour 1969, les dépenses courantes en biens et services auxquelles s'ajoutent les-transferts du pouvoir central aux provinces, communes et organismes assimilés et à l'enseignement libre étaient estimés à 135,6 milliards de F, soit 10,2 milliards ou 8,1 % de plus qu'en 1968. Toutefois, il convient de faire remarquer que dans le cadre des mesures prises le 5 mai 1969 en vue de freiner les dépenses de consommation, le gouvernement a décidé de comprimer certains postes du budget ordinaire de 1969, afin de limiter autant que possible le montant des crédits supplémentaires. > > ' Investissements privés
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Les enquêtes effectuées fin 1968 avaient révélé que les chefs d'entreprise prévoyaient en général un recul de leurs dépenses d'investissements en 1969 par rapport à 1968. Dans son avis de décembre 1968, le Conseil estimait cependant que les conditions fondamentales se trouvaient réunies pour une augmentation des décisions d'investir, On pouvait toutefois se demander si cette propension accrue se traduirait.en décisions, compte tenu d'une entrave d'ordre fiscal : l'incertitude quant au régime fiscal qui régirait les investissements. Selon l'enquête senestrielle la plus récente de la Banque Nationale et les réponses des secteurs, l'accélération de l'expansion survenue dans les derniers mois de 1968 et au début de 1969, la hausse des prix de vente l'amélioration des perspectives quant à la demande ont suscité un renverseet ment de la tendance en matière de dépenses d'investissement en capital fixe dans la plupart des industries. Nombre d'entreprises ont revisé à la hausse leurs programmes d'investissement pour 1969, en particulier dans les industries de l'acier,-du papier-, du verre, de la céramique de la construction, de la construction propreaentdite. '^ '"''Des résultats de la dernière enquête semestrielle dp 1* Banque ^tionale. sur les investissements, il résulte que le montant des «penses d'investissement en capital fixe des entreprises participant à l'enquête accusera 1968 à 1969 une augmentation de 24 % au lieu d'une baisse initialement préde v o e de 7 %. Si 1 on ajoute à cette série les dépenses d'investissement en capifixe prévues par 1 ensemble des industries chimiques, on obtient une augmentaX o t B t l n attendue en 1969 de l'ordre de 17 % qui ramènerait-au niveau élevé d f l % 6
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Demande extérieure • _ ^
le montant des dépenses d'investissement en capital fixe dans la quasi ^totalité des industries. En 1968, ces dépenses avaient baissé de 11 %. En matière de construction de bâtiments non résidentiels, le — • Conseil professionnel de la construction constate une amélioration sensible* de la demande qui serait en relation avec l'amélioration générale de la situa-r tion économique. En conséquence, l'activité demeurera élevée dans cette branche de l'industrie de la construction au moins jusqu'à la fin de 1969. iÀ'1 Logement
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En novembre 1968, le Conseil professionnel de la construction signalait certains éléments de préoccupation à l'égard de l'activité dans le secteur du logement au cours des mois à venir : recul du nombre total des lo^• ~ " gements mis en chantier et diminution considérable des autorisations de bâtir accordées. En matière de logements, la situation, encore peu brillante au milieu de 1968, s'est graduellement améliorée depuis les derniers mois de l'année écoulée. Ce redressement semble dû en partie à la recherche de placements de sécurité. .'( 1
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' '" • Le Conseil'professionnel de la construction's''attend ià ce que le maintien de l'activité intense dans le secteur public du logement constitue en 1969 un élément favorable pour soutenir fla demande. ' "'' ' "« Sans mettre en-question l'opportunité de maintenir le volume du •logement social à un niveau suffisant à' travers les cycles de la conjoncture et l'intention du gouvernement de créer 5.000 'logements sociaux supplémentaires en 1969, on'peuf'se demander'si les sociétés de logements "du secteur public pourront disposer des moyens financiers nécessaires à la réalisation de ce programme, Investissements publics '" Selon l'exposé général du budget des recettes et dépenses pour l'année budgétaire 1969, l'Etat veut -réaliser un programme global d'engagement • (c'est-à-dire l'ensemble des investissements repris au budget extraordinaire,' du Fonds des Routes, du secteur dit "débudgétisé" et du secteur paraétatique) <• de' l'ordre de 75,6 milliards en 1969, soit 3,5 milliards de plus qu'en 1968. En outre, une-tranche 'conditionnelle était prévue; celle-ci1 était de 9,6 milliards au budget extraordinaire et de '2,8 milliards dans le secteur paraétatique. ' -' '•• Au début de mai dernier,"le> gouvernement* a décidé que cette tranche conditionnelle ne sera plus utilisée dans les circonstances actuelles. 'On peut se demander en outre si le programme des travaux publics pour 1969 pourra être entièrement réalisé, en raison du resserrement sur le marché des capitaux. Les investissements des pouvoirs subordonnés, qui avaient déjà considérablement augmenté en 1967 et 1968, ont accusé une nouvelle hausse sen- > sible au cours des cinq premiers mois de 1969. Ceci ressort notamment du nouvel accroissement de 19,4 % des moyens mis à la disposition des pouvoirs subordon- , nés par le crédit communal.. Tout porte donc à prévoir que le montant des investissements des pouvoirs subordonnés dépassera, aussi en 1969, de loin celui de l'année précédente. _ . ,
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_„._ La_demande extérieure a connu une forte reprise à partir du dernier trimestre de 1967; elle est restée, depuis lors, l'élément de soutien le plus important de,l'activité économique belge. * .~ A u cours "des quatre premiers mois de"1969, les chiffres provi. soires des exportations de l'U.E.BoL. accusent une augmentation de 16,8 % p • rapport à la période correspondante de 1968, dépassant ainsi les prévisions , de la C E . ' qui étaient de 12 % pour l'ensemble de l'année en cours. C'est la vigoureuse reprise conjoncturelle dont bénéficie la Communauté européenne qui a constitué le principal élément de soutien de cet accroissement-: nos"exportations destinées à l'ensemble des pays de la'CrE. se sont,accrues de 28,5 %_auAcours du premier trimestre de 1969 par rapport au trimestre correspondant de 1968. ' ,' / Compte tenu'du fait que dans la plupart des pays de la Communauté européenne, les;perspectives conjoncturelles sont actuellement meilleures qu'à la*""fin de 1968 et que les mesures prises dans certains pays pour freiner la "conjoncture'ne sortiront leurs effets qu'à la fin de 1969 ou au.début de 1970 les services de la Commission européenne admettent que la poursuite de l'expansion économique au cours du deuxième semestre de 1969 est fort probable. Ils estiment ,dès lors que le, taux de croissance du commerce intra-communautaire restera très élevé en 1969. Par contre, l'expansion des exportations de la " C.E. .vers les pays tiers continuera probablement à se ralentir, en raison notamment de la politique anticyclique suivie aux Etats-Unis et en.Grande-Bretagne. Toutefois, les exportations Vers les pays en voie de développement resteront considérables et pourraient même augmenter encore. Enfin, l'expansion du commerce intra-communautaire reste, .elle aussi, un.élément de promotion " du commerce mondial. .,,.'• .A M , suite de l'accélération du rythme de production dans les industries manufacturières, on peut s'attendre à une augmentation des importations de matières premières. La reprise des investissements au niveau des entreprises entraînera -sans doute aussi un accroissement des importations des biens d'équipement. Au fur et à mesure que le décalage entre la demande globale et l'offre intérieure s'accentuera, il en résultera également un développement des importations de produits finis, , . 4 Stocks
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A la- suite de l'accélération de l'expansion conjoncturelle,-les stocks 'deïproduits finis déjà-jugés le plus souvent insuffisants au troisième trimestre'de 1968, ont encore diminué et paraissent avoir atteint un record minimum depuis le lancement des enquêtes de la Banque Nationale en 1954. La perspective de l'instauration, le 1er janvier 1970, du régime de la T.V,A», pourrait avoir comme conséquence qu'à la fin de l'année 1969, les- stocks, tant au niveau des producteurs qu'à celui des distributeurs, soient maintenus à un niveau particulièrement bas.
L'augmentation du chômage complet/ qui avait été constaté depuis 64/1965, s'est globalement poursuivie en 1968. Depuis les premiers mois de 19 1969., la-reprise de .la conjoncture influence.^cependant de plus en plus les chif fres' du chômage. «C'est ainsi qu'au cours des cinq preniers mois de 1969, le chômage complet.a diminué respectivement de 4,5 %, 6,4 %, 12,4 %,' 15,0 % et l 7 j 4 %, comparé aux mois correspondants de l'année précédente.
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Le tableau ci-après donne un aperçu de l'évolution depuis 1964 :
Période Fin Fin Fin Fin Fin Fin
mai mai mai mai mai mai
1964 1965 1966 1967 1968 1969
Nombre de chômeurs complets 46.505 52.092 57.457 81.887 101.486 83.826
Pourcentage par rapport au nombre de personnes assurées contre le chômage
2,2 2,4 2,7 3,8
4,7 3,9
La diminution constatée depuis quelques mois aura vraisemblablement pour effet de ramener la moyenne annuelle de 1969, non pas au-dessous de celle des années 1964-1966 (environ 55.745 unités), mais cependant au-dessous de celle de 1967 (85.318 unités). On peut se demander à ce sujet dans quelle mesure le décalage intervenu dans des phases analogues précédentes, entre la reprise de la conjoncture et l'amélioration du niveau de l'emploi, se manifestera également dans la reprise conjoncturelle actuelle. Il est intéressant de constater que seul le nombre de chômeurs à aptitude normale est en régression, alors que le nombre de chômeurs à aptitude partielle et très réduite s'accroît légèrement. A ce sujet, il convient de souligner que dans des phases précédentes de haute conjoncture, la régression du nombre de chômeurs à aptitude partielle est intervenue avec un certain retard par rapport à la diminution du nombre de chômeurs à aptitude normale. Simultanément avec la régression du chômage complet, on constate à 1 O.N.Em. un accroissement du nombre d'offres d'emploi ensuspens en fin de mois Bien que cet organisme n'ait pas le monopole en matière de placement, ce phénomène révèle cependant une amélioration de la situation en matière d'emploi. La diminution du chômage partiel s'est poursuivie en 1969 : cette évolution est déjà en cours depuis le début de 1968 et la régression de cette forme de chômage n'est pas sans intérêt. Bien que le chômage complet -accuse dans son ensemble une diminution importante, on constate cependant dans certaines régions l'existence simultanée de chiffres élevés du chômage et d'un nombre croissant d'offres d'emploi non satisfaites, surtout pour une main-d'oeuvre spécialisée. L'analyse de la répartition géographique confirme les impressions déjà formulées dans l'avis précédent, à savoir que le chômage évolue de façon plus défavorable en Wallonie qu'en Flandre et à Bruxelles, et qu'à l'intérieur de chacune de ces grandes régions, une évolution très diversifiée est constatée au niveau des bureaux régionaux. Ainsi, au cours de la période avril 1968-avril 1969, le nombre de demandeurs d'emploi (hommes) a diminué de 26,2 % en Flandre, de 16,5 % en Wallonie et de 13,5 % à Bruxelles; le nombre de demandeurs d'emploi (femmes) a également diminué, à savoir de 12,3 % en Flandre et de 8,3 % à Bruxelles, alors qu'en Wallonie, il a augmenté de 8,1 7,. A l'intérieur de chacune de ces grandes régions, une évolution très différenciée a eu lieu au niveau des bureaux régionaux de 1'O.N.Em. : au cours de la période d'avril 1968-avril 1969, les variations du nombre de demandeurs d'emploi étaient de + 21,9 % à - 60,4 %.
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Si l'on examine la répartition du chômage par branche d'acHvité, on n enregistre pas d'évolution sensiblement divergente dans les secteurs principaux. Le
chômage des femmes semble moins ressentir l'influence de la reprise de la conjoncture que le chômage des hommes. * • Dans la répartition par classe d'âees. un glissement se produit vers les groupes plus âgés On constate cependant que la résorption du chômage des jeunes est moins rapide chez les femmes que chez les hommes. La
rité sociale trimestre de pas générale se fait à un
diminution du nombre de travailleurs assujettis à la sécuconstatée dès le début de 1967, a pris fin depuis le deuxième 1968. L'augmentation enregistrée depuis cette date n'est toutefois sur le plan géographique et sectoriel ou, si elle se produit elle rythme assez diversifié. '
Au cours de la période octobre 1967-octobre 1968, on constate une augmentation générale de la durée du travail, en ce sens qu'on peut conclure que la capacité de production a davantage été utilisée en octobre 1968 que pendant le mois d'octobre de 1967. Les
Perspectives sectorielIPS en matière d'emploi sont en général prudentes et font état de légères augmentations ou d'une situation stationnaire. Salaires Le ralentissement du rythme de croissance des coûts salariaux constaté depuis 1964 s'est poursuivi en 1968, du moins d'un point de vue global. Depuis le second trimestre de 1968, on constate toutefois une tendance à" l'augmentation du rythme d'accroissement. Jusqu'à présent, il n'est cependant pas possible de conclure en partant de ces deux éléments à une inversion de l'évolution sur une base annuelle constatée depuis 1964. L'influence de la sécurité socialP pendant les premiers mois de 1969, consiste principalement en un relèvement des plafonds de rémunération pour la perception des cotisations, ainsi qu'en une augmentation des cotisations pour les maladies professionnelles. En ce qui concerne les les salaires conventionnels p o U r ouvriers se seraient accrus de 5,2 % en 1968 par rapport à décembre 1967 s oit 2,4 % par suite d'adaptations à l'évolution des prix et 2,8 % par suite ' d'augmentations proprement dites des barèmes. Les salaires conventionnels des employés se seraient accrus de 4,9 % au cours de la même période : 2 6 7 par suite de l'évolution des prix et 2,3 % par suite d'augmentations proprement dites des barèmes. Bien qu'il soit toujours difficile d'établir des prévisions ce qui concerne l'évolution des coûts salariaux, on peut déjà souligner les en facteurs suivants : la situation du marché de l'emploi et le manque de main-d' oeuvre constatée dès à présent;
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- les dispositions de l'accord interprofessionnel de programmation sociale qui prévoient une diminution progressive de la durée du travail, ce qui fera r augmenter les coûts salariaux par heure;
- un certain nombre d'éléments de la sécurité sociale, dont le principal est l'augmentation des cotisations pour les pensions en vue du relèvement progressif des montants des pensions ( 3 x 4 % ) , ' -i 1>
Le stock monétaire s'est accru de 7,4 % environ en 1968; en 1967 son accroissement avait été de 3,2 %. Compte tenu du taux de croissance du P.N.B. à prix constants au cours des dernières années (3,5 % en 1967 proba blement 4 % en 1968), l'accroissement du stock monétaire ne paraît pis avoir joué un rôle important dans l'évolution des prix, Au cours du 1er trimestre de 1969, le stock monétaire a diminué dans une proportion supérieure(- 1 2 7) à celle du trimestre correspondant de 1968 (- 0,2 %)„ '
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Prix Le rythme de la hausse de l'index général des prix à la consommation, qui s'était ralenti en 1968, s'est accéléré depuis novembre 1968; cette accélération a surtout caractérisé l'indice des produits alimentaires, où les hausses les plus marquantes sont celles de la viande en général et de la viande de porc en particulier, ainsi que des pommes de terre et du chocolat. Les indices généraux des prix de gros belges traduisent un renversement de tendance à partir du troisième trimestre de 1968; depuis, le rythme de la hausse s'est accéléré considérablement. Si l'accélération de la hausse a été quasi générale, elle a été la plus accusée pour les produits agricoles et les produits alimentaires, dont les indices toutefois avaient sensiblement diminué durant le premier semestre de 1968 par rapport au semestre correspondant de 1967, sous l'influence de la baisse considérable des indices partiels des produits végétaux.
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Ces derniers mois, le taux de hausse des prix a été d'autant plus élevé qu'il s'agit des produits les plus élaborés, ce qui constitue un indice de tension conjoncturelle. -r '. En ce qui concerne les perspectives pour les mois à venir, il1 y a lieu de noter que, face à une demande en rapide progression, l'offre intétieure est devenue peu extensible; ceci risque de déclencher une nouvelle accentuation de la hausse des prix de vente dans l'industrie manufacturière.
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Dès le début de 1969, la-proportion des entreprises signalant des hausses de leurs prix de vente a brusquement augmenté et a atteint les chiffres particulièrement élevés du premier trimestre de 1964.' D'une manière générale, l'expansion conjoncturelle de la demande a eu pour conséquence de favoriser les relèvements de prix dans l'ensemble de l'industrie de la construction, avec cette nuance que les pressions à la hausse des prix sont relativement plus marquées dans le gros oeuvre du bâtiment, en particulier dans les secteurs des maisons individuelles et les buildings. ) Dans le domaine des prix de gros agricoles, on prévoit une stabilisation du niveau global des prix des produits du règne animal,,bien que le prix de la viande bovine poursuivra sa tendance à la hausse. Quant aux produitsrdu règne végétal, les prix indicatifs et les prix de seuil des céréales fourragères ont été légèrement augmentés pour la prochaine campagne, tandis que le prix minimum des betteraves sucriôres reste inchangé. Pour les légumes, on prévoit une stabilisation ou une diminution tandis que pour les fruits, ce sont plutôt des baisses qui s'annoncent.
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Les marchés financiers belges ont encore connu, .m cours des mois écoulés, un resserrement croissant des disponibilités et une haussa des taux d'intérêt. Cette évolution a été déterminée à la fois par le relèvem, ,t des taux opéré sur la plupart des marchés étrangers (relèvement qui a provoqué d'importantes sorties de capitaux) et par l'accroissement de la demande intérieure de crédit émanant des secteurs tant public que privé.
- l'évolution attendue des prix vue à la lumière de l'augmentation assez forte qui s'est produite pendant les premiers mois et attendu les effets de l'instauration de la T.V.A.;
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Aspectsjmonétaires et financiers
La balance générale des paiements s'est soldée pour 1968 par un déficit de 5,1 milliards de F, contre un surplus de 12,3 milliards de F en 1967. Cette évolution résulte aussi bien de la forte diminution de l'excédent de la balance des transactions courantes que de la transformation en un déficit du solde positif de la balance des opérations en capital. Au cours du 4e trimes tre de 1968 et des 4 premiers mois cfe B®sS toutefois, on a pu voir progresser à nouveau l'excédenc .de la balance des opérations courantes,surtout à la suite de l'évolution du poste "transactions sur biens et services". Alors que pour le dernier trimestre de 1968, la balance des opérations en capital présentait un déficit de 0,2 milliard de F, elle s'est clôturée pour les quatre premiers mois de 1969 par un excédent de 1,2 milliard de F. Toutefois, cette évolutionrésulte principalement du fait qu'en raison du resserrement du marché intérieur des capitaux, le secteur public a 3 dans son ensemble, au cours de ces derniers mois, augmenté considérablement - à savoir de 4,1 milliards de F environ par solde - ses engagements vis-à-vis de l'étranger. En 1968, les dépots bancaires et d'épargne ont augmenté un peu plus qu'au cours de l'année précédente. C'est ainsi que les premiers se sont accrus en 1968 de 15,2 % contre 14,7 % tant en 1967 qu'en 1963, ann-e présentant certaines similitudes avec l'année 1968 pour ce qui est de l'évolution des dépôts bancaires et de la demande de crédits. De leur côté, les obligations et bons de caisse émis.par les banques ont augmenté en 1968 de 21,3 % alors qu'en 1967 et en 1963 leur accroissement n'avait pas dépassé respectivement 13,4 % et 3,4 %. A la C.G.E.R., l'accroissement des dépôts qui avait été de 9 % environ en 1967, n'a atteint que 8,5 % eu 1968 (+ 5,7 % en 1963) Les fonds confiés aux caisses d'épargne privées, qui s'étaient accrus en°1967 de 18,3 %, n'ont progressé que de 14,8 % en 1968 (+ 15,3 % en 1963). Dans les institutions publiques de crédit dans leur ensemble, à l'exception de la C.G.E.R., on a noté en 1968 un accroissement de 16S9 7» des bons de caisse et obligations émis au robinet. En général, on a constaté qu'en 1968, la préférence des épargnants allait davantage aux placements à un peu plus long terme. c O urs
Les données disponibles les plus récentes semblent indiquer qu'au du 1er trimestre de 1969, le rythme d'accroissement des dépôts bancales
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Des calculs effectués par le Service d'études de la Kredietbank sur la base des bilans publiés au cours des cinq premiers mois de 1969, portant donc sur les résultats d'exploitation réalisés principalement en 1968, année de reprise conjoncturelle, il ressort que la rentabilité brute (par rapport à leurs fonds propres) des sociétés industrielles belges, à l'exclusion des charbonnages, s'est élevée à 15,8 %, contre 14,7 % au cours de la période correspondante de 1968. Cette amélioration de leurs résultats d'exploitation a permis aux entreprises belges d'accroître l'autofinancement dans une mesure plus considérable que par le passé. La situation financière du secteur public demeure très tendue, bien que l'évolution des recettes fiscales soit sensiblement conforme aux prévisions budgétaires. Toutefois, en raison du climat défavorable qui règne sur le marché des capitaux, l'Etat doit, pour financer certaines dépenses, faire dans une trop large mesure appel aux crédits à court terme. Depuis l'automne 1968, s'est produite à la fois sur le marché de l'argent et sur celui des capitaux une hausse progressive mais constante des taux d'intérêt. Par rapport aux taux pratiqués sur la plupart des marchés étrangers/ les taux belges demeurent encore assez bas (le taux de l'eurodollar à 1 mois à Bruxelles, par exemple, s'est élevé le 18 juin dernier à 10 5/87o). Les sorties de capitaux provoquées par cette distorsion en matière de taux d'intérêt ont encore gagné en ampleur par suite de l'agitation qui règne en ce moment sur les marchés des changes. Compte tenu de l'évolution esquissée ci-dessus, les autorités monétaires belges ont pris depuis mars dernier un certain nombre de mesures importantes. En raison du fait que les banques belges avaient récemment accru considérablement leurs avoirs en devises et afin d'enrayer la spéculation sur le marché des eurodevises, l'Institut belgo-luxembourgeois du change a fixé le 4 avril dernier pour de nombreuses banques un plafond que leurs avoirs en devises étrangères au comptant sur le marché réglementé ne peuvent dépasser, De son côté, depuis le 6 mars dernier, la Banque Nationale a déjà relevé trois fois de 0,5 % son taux d'escompte, le faisant ainsi passer à 6 7c Ces mesures n'ont pas seulement pour but de mieux faire concorder le niveau intérieur des taux d'intérêt avec la situation à l'étranger et d'enrayer ainsi les exportations exagérées de capitaux; elles visent tout autant à freiner la demande intérieure de crédit. Enfin, le 30 avril dernier, la Banque Nationale a fixé un plafond de réescompte et de visa limitant pour chaque banque les possibilités de réescompte des effets de commerce ordinaires et des effets visés à 16 7» du montant moyen de leurs dépôts en francs belges, obligations, bons de caisse et fonds propres au cours des 12 mois précédents. En même temps, les banques ont été invitées à limiter l'accroissement de leurs crédits à 14 % de l'encours des crédits utilisés au 31 décembre 1968. Enfin, le 20 mai dernier, la Commission bancaire a décidé d'instaurer à nouveau temporairement un coefficient de réemploi pour les banques belges. Cette mesure, ratifiée le 29 mai 1969 par un arrêté ministériel, a pour but de soutenir les restrictions quantitatives de crédit imposées par la Banque Nationale et d'empêcher que celles-ci aient une incidence défavorable sur le financement monétaire du secteur public. Si les tendances .actuelles se maintiennent, on peut sjattendre pour les prochains mois à une nouvelle hausse des taux d'intérêt en Belgique.
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Tout d'abord, les exportations de capitaux continueront à se trouver stimulées par l'escalade des taux d'intérêt que l'on observe sur es „arches financiers internationaux et qui se poursuivra sans doute aussi temps que les tendances inflationnistes régnant dans de nombreux pays et tation monétaire existant sur le plan mondial n'auront pas été enrayées des mesures adéquates, ^y^a, La demande considérable de capitaux qui émane du secteur public exercera, elle aussi, un effet de hausse sur les taux d'intérêt. A cet éeard il convient d observer qu'outre la couverture du déficit budgétaire global le Trésor devra également faire appel au marché des capitaux pour rembourser ser certains emprunts à échéance facultative. Enfin, la reprise conjoncturelle de l'économie belge, y compris la construction, a fortement accru au cours de ces derniers mois la demande de crédit émanant du secteur privé. Les mesures de restriction prises à l'en contre des organismes monétaires (relèvement du taux d'escompte limitation/ quantitatives du crédit) freineront toutefois le rythme d'expansion du crédit au secteur privé.
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POLITIQUE ECONOMIQUE
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plus accentuée que celle escomptée lors de l'analyse de Conseil en décembre dernier. La plupart des indications une activité très soutenue dans presque tous les secteurs industriels- la construction a enregistré une progression particulièrement « „ " M " ^ exterieure maintient son expansion; la demande intérieure accélérée surtout dans le secteur des biens durables; les perspectives d'in vestissement que l'on prévoyait assez défavorables il v a six ! Y mO1Sî se sont depuis lors nettement améliorées
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capacités physiques de production peuvent se rétrécir assez vit h d susciter des tensions localisées. Certains éléments en s ^ t ^ p dans l'évolution recente 'bien qu'il f a i l l e t e n i r compte des adaptations pourront intervenir du fait des efforts de rationalisation réalisés ou en
En dépit du redressement vigoureux enregistré, la résorption du chômage est demeurée jusqu'à présent assez lente, ifissan^ subsister des poches de chômage dans certaines régions D ' a i l é TJ,-«- -I * 0
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Le Conseil national du travail a l'intention, après l'avis ( 'qu'il a émis le 12 juin 1969 sur l'emploi et le chômage des jeunes, de se prononcer en collaboration avec le Conseil central de l'économie, sur les problèmes structurels de l'emploi et du chômage notamment d'une part, l'équilibre général entre l'offre et la demande de main-d'oeuvre et d'autre part, certains aspects spécifiques de la problématique, en particulier la différenciation régionale du chômages, le chômage des femmes et les problèmes de 1 emploi dans le secteur tertiaire„
Mesures proposées par le Conseil Dans l'évolution présente, le problème central auquel l'économie belge se trouve confrontée est sans aucun doute de concilier : - la nécessité de ne pas contrarier la poursuite équilibrée de la reprise conjoncturelle dont les effets sur le développement de l'économie permettront de relever le taux de croissance et de prendre des{mesures facilitant dans divers cas la réorientation structurelle de_certaines activités et apportant des solutions au problème du chômage et à celui des régions; - les impératifs'de la politique monétaire et financière'imposée par le contexte international, ce qui implique des mesures soigneusement dosées, notamment en matière de crédit et en matière budgétaire. i')
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r lt Le Conseil, comme il l'a affirmé danst son avis du 20 décembre 1968, reste résolument attaché à l'objectif de la réalisation du plein emploi et insiste pour que le gouvernement y accordefla .plus grande importance dans les circonstances actuelles, s'efforçant d'orienter les mesures,conjoncturelles dans le sens des nécessités des adaptations structurelles à plus long terme. Pour assurer à la politique structurelle, tant sectorielle que régionale, la continuité indispensable à^travers les cycles de rl'évolution économique, une sélectivité accrue sera sans doute utile pour atténuer dans nombre de 'cas,' *r l'impact des mesures générales rendues nécessaires pour prévenir l'apparition de tensions sur le plan conjoncturel. i,
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En ce moment où des choix importants sont à, opérer tant en ce qui concerne les objectifs prioritaires, à court, terme et 1,'étalement éventuel de leur réalisation que pour ce qui est des méthodes de politique à appliquer, le Conseil estime indispensable que le gouvernement ait recours à cet outil deflgestion rationnelle que constitue, un, budget économique annuel efficace. Comme le Conseil l'a précisé à diverses reprises, pour atteindre ce but,,s, un tel document doit comprendre une estimation objective des perspectives en matière d'évolution économique, une comparaison entre ,1e,programme d'expansion à moyen terme et les projections purement prévisionnelles et, enfin, un tableau volontariste de l'évolution économique souhaitée, dans lequel seraient reprises les mesures de politique que le gouvernement a,l'intention d'appliquer au cours de l'année suivante, en particulier en ce qui concerne la politique ,des finances publiques.
Dès à présent se dessine une certaine inadéquation entre les qualifications demandées et celles qui sont disponibles sur le marché du traVail; il en ressort que des problèmes se posent notamment en matière d'adaptation de la formation professionnelle, aussi bien en ce qui concerne les programmes et les méthodes à appliquer que les qualifications à rechercher» D'autre part, la persistance de poches régionales de chômage met une fois de plus en évidence la nécessité d'établir des balances régionales de la main-d'oeuvre. Consommation privée Dans son ensemble, la consommation privée s'est normalement développée au cours des derniers mois, mais les ventes ont été particulièrement r soutenues dans certains secteurs de biens durables, tels que l'automobile. Le Conseil prend acte des mesures de restriction prises par le gouvernement en - matière de ventes à tempérament dont il conviendra de suivre de très près les effets. D'autre part, il constate que l'annonce par le gouvernement de la réduction dés taux prévus pour la T.V.A. a déjà eu pour conséquence un freinage des achats anticipés effectués dans la perspective de l'instauration de cette taxe. L'évolution actuelle met une fois de plus en évidence l'intérêt qu'il y aurait à disposer, dans le domaine de la consommation privée, de prévisions détaillées. Le Conseil s'est préoccupé à plusieurs reprises dans le passé de cette question, en particulier déjà dans son avis du 6 mars 1963 sur l'évolution de la conjoncture, la conception du budget économique et les études relatives à la consommation privée. Il insiste à nouveau pour que l'on passe sans plus tarder à l'organisation d'enquêtes périodiques sur les intentions d'achat des consommateurs, Investissements - Inyjestlsjsemeiits £riyé_s
. r ^ , Le Conseil souhaite que le budget économique pour*1970, conçu de cette façon, lui soit soumis pour avis dès septembre-, prochain. Emploi En dépit de la vigueur de la reprise, le chômage n'a pas encore été influencé, au moins jusqu'à présent, de manière satisfaisante. On peut se demander s'il s'agit uniquement d'une évolution conjoncturelle normale ou si l'on n'est pas confronté en même temps à des changements structurels, qui posent, en termes nouveaux, le problème de la création d'emplois, étroitement liée aux problèmes de qualification.
Contrairement à l'évolution constatée lors de la phase de haute conjoncture de 1964, le principal frein au développement de l'activité paraît résider aujourd'hui dans les capacités physiques de l'appareil industriel et non, cette fois, dans une pénurie généralisée de main-d'oeuvre. C'est pourquoi il est essentiel de poursuivre l'effort d'investissement dans les entreprises, de façon à permettre à la reprise conjoncturelle d'exercer tous ses effets et, en particulier, de contribuer à élargir l e s bases de la réorientation structurelle de notre économie et à résorber le chômage. La poursuite de ces efforts pose toutefois un problème délicat cette période de raréfaction des capitaux disponibles sur le marché intéen rieur pour le financement des investissements productifs nécessaires à l'économie»
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II s'impose par conséquent de rechercher l'utilisation la plus efficiente des ressources financières disponibles dans le cadre d'une politique générale concertée et anticyclique de l'investissement, à laquelle devraient être associés à la fois les pouvoirs publics, les institutions parastatales de crédit et les organismes financiers du secteur privé, II convient par conséquent d'opérer une sélectivité accrue dans l'octroi de l'aide publique - que ce soit sous forme de bonifications d'intérêt ou d'octroi de prêts par les organismes publics de crédit - aux projets d'investissements privés économiquement valables, notamment en fonction de critères sectoriels et régionaux, décerminés dans le cadre de la poursuite des objectifs de plein emploi et de développement structurel de notre économie. Lors de l'octroi de crédits par les pouvoirs publics, il convient également de prendre en considération l'équilibre de la structure financière des entreprises. De leur côté, les centres de décisions du secteur privé ont intérêt à rechercher des formules permettant d'alléger le marché du crédit, notamment par l'étalement sur une plus longue période de la réalisation de certains projets moins urgents, d'autant plus que la phase de haute conjoncture peut susciter facilement des initiatives d'investissement qui risquent de se révéler à moyen ou long terme peu justifiées. Dans le cadre de la politique générale concertée et anticyclique de l'investissement dont le Conseil a souligné la nécessité, l'autofinancement occupe une place importante; il convient d'y attacher une attention toute p a r ticulière et de rechercher une documentation plus précise à ce sujet, n
-JL vesst is s eme_nt^s_p tibli c s Le Conseil, tout en admettant l'opportunité de renoncer, dans les circonstances actuelles, à la tranche conjoncturelle des travaux publics, attire l'attention du gouvernement sur la nécessité de sauvegarder à tout prix la réalisation, dans les délais prévus, de l'infrastructure absolument indispensable au maintien de l'expansion générale de l'économie et à la reconversion en cours au niveau régional. Il convient d'autre part d'être attentif aux effets de freinage «p conjoncturel que la réduction des dépenses publiques pourrait entraîner dans v. des secteurs de la construction, en particulier dans celui du logement social, Dans ce dernier domaine, tout doit être m i s en oeuvre pour que la raréfaction actuelle des ressources financières ne vienne pas entraver la réalisation effective des intentions annoncées par le gouvernement. Prix Si les perspectives d'instauration du régime de la T.V.A, n'ont pas été étrangères à l'accentuation de la tendance haussière des prix, ces derniers mois, il semble qu'aujourd'hui, les effets de la conjoncture ascendante prennent le pas sur ces influences. Les récentes décisions du gouvernement de réduire les taux prévus pour la T.V.A, et de revoir la classification des biens et services taxables constituent une première initiative dans la direction souhaitée par le Conseil Si le gouvernement poursuit ses efforts dans ce sens et est attentif à prendre en septembre prochain de nouvelles mesures à la lumière des informations complémentaires recueillies d'ici là, on peut raisonnablement s'attendre à ce que le public prenne conscience des implications réelles de la mise en place du système de la T.V.A. et qu'en conséquence s'atténue sensiblement la psychose de hausse des prix. Dans ce contexte également, le Conseil insiste
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sur la nécessité de préciser aussitôt que possible les conditions de remboursement de la taxe assimilée au timbre incorporée dans les stocks qui existeront a u 1er janvier 1970, afin de permettre aux intéressés de calculer leurs prix hors taxe. • ' 'Toutefois, le Conseil tient à rappeler qu'il est essentiel de "mettre en place dès maintenant les dispositions qu'il a préconisées dans ses avis du 2 0 décembre 1968 sur l'évolution conjoncturelle et du 3 0 avril 1969 sur la politique des prix en rapport avec la T.V.A, II prend acte de la récente décision du gouvernement de renforcer les effectifs du Service des Prix et insiste à nouveau sur la nécessité d'entreprendre l'élaboration immédiate de monographies sectorielles à soumettre au plus vite à la discussion de la Commission des prix, pour qu'il soit encore possible de discuter en 1969, avec les secteurs concernés, un certain nombre de directives concrètes à l'intention des futurs assujettis. Aspects monétaires et financiers Les problèmes monétaires et les mouvements récents de capitaux au niveau international ont contraint le gouvernement et les autoritea monétaires à suivre avec une circonspection toute particulière u n certain nombre de domaines importants, à savoir ceux d u crédit et des taux d'intérêt, des mouvements internationaux de capitaux et de la politique budgétaire, et cela d'autant plus que ces différents aspects sont étroitement interdépendants et , présentent entre eux des implications fort complexes. Dans le contexte des mouvements internationaux de capitaux se pose le problème du .marcha libre des devises existant en Belgique, marché r é servé aux transactions financières. Sur ce marché financier, le cours du change joue librement; il est normal que des sorties de capitaux attirés à l'étranger par des rendements supérieurs entraînent, sous l'effet du libre jeu de l'offre et de la,demande, une augmentation d u cours de certaines monnaies par rapport à la. monnaie nationale. La Banque centrale n'étant pas obligée d'intervenir sur ce marché pour soutenir les cours, ses réserves monétaires ne sont pas nécessairement engagées, II tne faut toutefois pas p;erdre de vue que l'existence de ce marché a facilité l'évasion de certains capitaux pour des raisons de fraude , fiscale. La hausse des cours intervenue ces derniers mois sur ce marché libre a constitué un ,certain frein à l'exportation de capitaux privés,mais a suscité dans le public quelque nervosité à l'égard de notre monnaie. Cependant, la ( solidité intrinsèque de celle-ci ressort clairement des surplus de balance commerciale enregistrés et de la position compétitive de l'économie belge, les cours^pratiqués sur le marché libre ne traduisant essentiellement que des mouvements temporaires de certains capitaux s attirés vers l'étranger par les possibilités de rendement plus élevé qui y sont offertes. Dans les circonstances actuelles, il s'indique tout particulièrement de soutenir les efforts de coordination de politique monétaire et financière au sein de la Communauté européenne, Aussi, le Conseil demande-t-il a u gouvernement de mettre tout en oeuvre pour eue la solidarité en ce domaine acceptée au niveau des Six soit renforcée au plus tôt dans les faits, notamment par une action concertée pour freiner 1'emuallement des taux d'intérêt qui sinon, risque d'entraîner à bref délai de graves inconvénients. ' i
, De même, la mise en oeuvre, aussitôt que possible, du système , d e s droits de tirage spéciaux prévu dans"le cadre du Fonds monétaire international pourrait contribuer à réduire les difficultés actuelles sur le plan monétaire international.
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'T tÜ' Politiquede crédit ' ' ' ; ' ' ' ' '% ' -' ; v •' ___ ___ -, . _ . _. .. _,, ,,:,^: t i Les récents développements monétaires internationaux, çaracté-? risés par un fort mouvement de hausse des taux de l'intérêt, posent avec une acuité croissante, la question de savoir s'il est possible pour la Belgique d'appliquer une politique de crédit indépendante des variations des taux d'intérêt, dans certains pays étrangers et sur les marchés internationaux, en particulier celui de l'eurodollar. .. , ... ; , t A mesure que la hausse des .taux prenait plus .d'intensité à l'étranger, elle a suscité deux tendances dans l'économie belge. D'une part, , le financement du commerce extérieur de ^l'U.E.B.L. est supporté dans une proportion croissante par le système monétaire et financier belge, ce qui accentue l'expansion de crédit en Belgique; d'autre part, les capitaux à .court et à moyen terme, disponibles dans l'économie belge, sont de plus en .plus,attirés sur les places étrangères en raison d'un rendement plus élevé, même pour les placements temporaires, ce qui tend à favoriser .les sorties de capitaux ,et à réduire d'autant l'offre de fonds d'épargne, '" ' *
Ces tendances risquent de s'amplifier par suite de la continuation à l'étranger du mouvement de hausse des taux. Il en'résulterait une contraction marquée de l'offre de capitaux disponibles pour le financement des investissements et l'apparition d e tensions dans ' le système de "crédit. 'D'autre part, une réorientation de la politique de crédit dans le sens de la résorption du décalage entre les taux de l'intérêt aurait pour résultat de renchérir le crédit, Elle aurait sans doute pour effet de réduire les sorties de capitaux, du moins des capitaux à court et à moyen terme,1 de favoriser leur placement vers les réalisations jugées les plus productives; elle aurait -'aussi' pour f! conséquence de décourager les projets "d'investissement qui''sont" essentiellement préfinancés à l'aide de crédits bancaires.1 ' " r> : ' Le problème est1 dès lors à la''fois de doser lès mesures à appliquer'dans l'octroi de crédits de manière à maintenir lés investissements-à' un niveau'suffisant pour'ne pas compromettre le développëment'{ultériéùr de l'économie, comme le Conseil l'a souligné dans le chapitre consacré aux investissements, et de s'efforcer d'encourager, l'épargne à s'orienter vers le marché intérieur, A cet égard, l'importance d'une harmonisation au sein de la Communau- r té européenne des niveaux et des techniques de perception des impôts sur les i'^, revenus des valeurs mobilières a été'soulignée,' Toutefois, cette harmonisation ne devrait pas aboutir à encourager la fraude fiscale, mais permettre à l'épargnant belge d'obtenir en.'fait sur le marché intérieur, des conditions de 'placement comparables à celles présentées à l'étranger. D'autre part, des 'efforts de persuasion'devraient être entrepris par les organismes tant publics 'que privés faisant appel à l'épargne"en vue de mobiliser celle-ci pour des placements dans l'économie belge.' > ' ' Finances publiques En période de haute conjoncture,,le problème ,de la politique .à appliquer en matière de dépenses publiques est particulièrement.délicat. Il conviendrait en effet de pouvoir, en cette période, ralentir le rythme d'accroissement de ces dépenses de façon a exercer un effet de freinage anticyclique. Toutefois, les mesures de freinage des dépenses extraordinaires doivent être maniées avec prudence et ' sélectivité, de manière à assurer, comme le Conseil l'a rappelé plus haut, une continuité dans le développement ! de l'infrastructure indispensable, • !
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Le Conseil soutient les décisions prises par le gouvernement en vue de ralentir le rythme d'accroissement des dépenses de consommation publique. A cet égard, le problème du volume et de la structure de la dette publique n'est pas sans alourdir en cette période les possibilités de manoeuvre du gouvernement, dans les conditions actuelles du marché des capitaux
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Il ressort de ce qui précède que les problèmes que pose la politique économique dans ses différents domaines d'intervention sont étroitement liés et interdépendants, de telle sorte qu'une action exercée dans l'un d'entre eux entraîne nécessairement des effets dans les autres. La situation présente étant caractérisée par une raréfaction des ressources financières disponibles, il convient d'en faire l'usage le plus efficace, dans une optique dépassant le court terme. En même £emps s . : des efforts doivent gtre entrepris pour mobiliser l'épargne nationale sur le marché intérieur.
CONSEIL CENTRAL DE L'ECONOMIE
C.C.E. 1969/189bis
RAPPORT DE LA COMMISSION MIXTE DE LA CONJONCTURE AU CONSEIL CONCERNANT L'EVOLUTION ECONOMIQUE AU COURS DU PREMIER SEMESTRE DE 1969 ET LES PREVISIONS POUR LE SECOND SEMESTRE DE CETTE ANNEE
Le présent rapport de la Commission mixte de la Conjoncture est fondé sur un ensemble de renseignements (statistiques ou impressions) d'ordre sectoriel autant que macro-économique. Les personnes et institutions dont ils émanent assument évidemment la responsabilité de l'exactitude de ces informations. Les données et appréciations contenues dans la première partie de ce rapport et relatives à la situation et aux prévisions d'un certain nombre de secteurs ont été recueillies par le secrétariat du Conseil en étroite collaboration, cette fois encore, avec les divers Conseils professionnels. Si ces données ont été rassemblées en ordre principal au cours du mois de mai, la Commission mixte de la Conjoncture s'est efforcée de tenir compte, dans l'établissement de son diagnostic, des données sectorielles et des tendances d'évolution les plus récentes. Les considérations sur l'évolution du chômage, de l'emploi et des salaires qui figurent dans la troisième partie du rapport ont été préparées par „le groupe technique " Emploi-Salaires " qui fonctionne dans le cadre du Conseil national du Travail et s'est réuni les 9 et 21 mai dernier. Enfin , la partie du rapport consacrée à l'évolution monétaire et financière a été élaborée par le groupe de travail spécial " Aspects monétaires et financiers ", composé de membres du Conseil et d'experts attachés aux établissements financiers du secteur privé et du secteur public, Ce groupe de travail s'est réuni, lui aussi, deux fois : les 13 et 27 mai dernier. Quant à la Commission mixte elle-même, elle a consacré à l'étude de la situation conjoncturelle actuelle et à son évolution future probable sept réunions qui se sont succédées les 19 mai, 2 (matin et après-midi), 6, 9, 13 et 24 juin. Au cours de ces réunions, la Commission mixte a entendu notamment : - le 19 mai, un exposé de M. VAN DEN BEMPT, Chef de division à la direction Economie nationale et Conjoncture des Communautés européennes, sur la situation économique et les prévisions conjoncturelles chez nos principaux pays acheteurs, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur de la C E . , et sur les incidences probables sur nos exportations au cours des prochains mois; - les 9 et 24 juin, des exposés de M. COENEN, Fonctionnaire à la Banque Nationale, sur les résultats des diverses enquêtes de conjoncture effectuées par cette institution. Ce rapport a été clôturé le 13 juin 1969.
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C.C.E. 1969/189 bis
PREMIERE PARTIE V'«'i r s f' SITUATIONS ET PERSPECTIVES SECTORIELLES (1) ' 'M
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6.917
1969 + +
0,8 % 1 %
1
Les exportations qui avaient atteint 1.6O7.OOO t en 1967, sont tombées à 1.240.000 t en 1968. On prévoit qu'elles diminueraient encore de 24 % en "1969, soit 25 % pour les charbons domestiques et 23 % pour les charbons industriels. Les livraisons intérieures ont évolué comme suit et indiquent une amélioration des écoulements : (1967 et 1968 : en 1.000 t; 1969 : variations en %) . 1967
1968
1969
Charbons domestiques Charbons industriels
5.605 15.850
5.695 15.794
- 3 6 % - 3 à 4°%
Total
21.455
21.489
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Les stocks sur les carreaux des mines de 1.846.000 t fin 1968 continuent à se résorber et pourraient diminuer de 30 % en 1969. , L 'f»P loi ' con tinue à se réduire. Le nombre de travailleurs ins™
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Le secteur prévoit qu'en 1969, la hausse des salaires sera en moyenne de 3 %, y compris les adaptations aux hausses de l'index. En raison de la relative fermeté de la demande, les pprix de rix de -.-vente auront' tendance à se maintenir en 1969. , ' (1) t
Sauf indication contraire, tous les taux d'évolution sont donnés par rapP port a la periode correspondante de l'année précédente.
1-2
C C . E . 1969/189
b. Electricité
Par secteurs industriels, l'évolution de la consommation en haute tension a été la suivante :
La production d'électricité s'est établie à 25.027 GWh en 1968, dépassant de 11,9 % celle de 1967, laquelle avait été supérieure de 3,9 % à celle de 1966-(1).
1967
En atteignant 7.003 GWh, la production du premier trimestre de 1969 indique une croissance de 9,5 % par rapport au trimestre correspondant de 1968. En ce qui concerne le commerce extérieur, le solde exportateur d'énergie électrique a été de 31,2 GWh en -1968, contre un solde importateur de 227,4 GWh en 1967. Pour le premier trimestre de 1969, le solde exportateur atteint 23,6 GWh. La consommation totale d'énergie électrique s'est accrue au rythme de 10,7 % en 1968, ce qui situe la Belgique en deuxième position, après les Pays-Bas, parmi les pays de la C.E.E. La consommation résidentielle et assimilée a augmenté de 10,8 % en 1968; quant,aux services, leur accroissement a atteint 13,2 % au cours de l'année écoulée.
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1-3
C
•0
Charbonnages Carrières Alimentation Tabac Textiles, vêtements, chaussures Bois et meubles Papier et carton Imprimerie Cuirs et peaux r Caoutchouc Chimie - azote et engrais azotés - chimie sans azote Raffineries de pétrole okeries indépendantes laces et verres 'céramique, porcelaine, faiënce cimenteries Matériaux' de-construction Rëfractaires Sidérurgie létaux non ferreux 'abrications métalliques kutres industries (Ensemble de l'industrie
-
+ + + + '+ + + + + + + + + + + + " +
8,4
9,3 9,3 7,2 4,8 19,5 4,9 7,1 6,2 2,8 8,7 + 3,7 + 11,4 9,5 4,5 4,5 13,0 5,6 10,2 15,2 8,4 0,5 5,0 0,7 4,6
1er 'sem. 1968
10,1 5,4 5,5 6,0 9,6 4,8 12,2 13,7 8,8 12,2 12,4 + 21,0 + 8,1 23,9 0,7 8,6 4,4 4,4
3,9 9,3 11,8 11,9 9,4 9,6 8,4
3e trim. 1968 .
+ + + + + + + + * + + + +
4e trim. 1968
10,2 10,2 7,4 5,4 18,8 6,7 18,9 19,4 19,5 15,8 16,2 + 28,1 + 10,0 68,3 11,1 5,5 4,4
+
M
+ + + + + + +
6,5 5,3 15,8 19,4 14,1 11,0 13,1
+ + + + + + + + +
+ + + + + + + + + + + +
9,1 10,1 11,4 11,4 8,2 14,4 20,0 2,6 9,8 11,1 14,7 + 24,0 + 10,0 67,7 3,8 27,4 8,6 2,4 5,6 13,6 14,8 13,2 11,2 15,0 12,1
(Traction
-
0,6
0,5
3,9
3,4
Services Ensemble consom. H.T.
+ 10,6
+ 13,4
+ 13,6
+ 13,9
4,6
8,4
+ 12,7
+ 11,9
Les données provisoires de la consommation brute d'énergie électrique au premier trimestre de 1969 marquent une progression de 8,5 % et de 9,9 % en taux corrigé de l'inégalité des mois. Les prévisions établies pour 1969 à l'occasion de l'avis de conjoncture de décembre^1968 restent valables. C'est-à-dire progression de 10 à 11 ,% de la consommation d'électricité en basse tension, de 9 % pour l'industrie A* 11 il a à 12 % Dour r>n^nr,~~~i „à •,. * ' d pour les services en haute tensi'nn. tension. r.e> Ce quinui correspondrait une croissance ance globale de l'ensemble de la consommation de l'ordre de 9,5 %. Les investissements ont atteint 8.067 millions F en 1968 et se maintiendront à un niveau élevé au cours des prochaines années.
a 1975, il plus de la tenu d'une coût de ce (1) Non comprise l'électricité d'origine nucleaire produite par la centrale de Chooz, comptée dorénavant comme importation.
Pour couvrir la demande au cours de la période allant de 1969 faudra mettre en service quelque 3.000 MW d'unités nouvelles soit moitié des moyens de production existants. Aux prix actuels et compte dépense equivalente en réseaux de transport et de distribution le plan dépasse 50 milliards de francs. '
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C'i i \'-•';'"
I -7
I - 6
La conversion au gaz naturel avait déjà été effectuée au -•;—•, 31 mars 1969 pour 620.000 abonnés, soit environ 40 % du total de quelque ', 1,5 million d'abonnés. • . La conversion totale des réseaux se fera selon le programme ,'•'] suivant : 1969 : 525.000 abonnés - 1970 : 380.000 - 1971 : 180.000 1972 : solde éventuel. . M Les ventes de gaz ont évolué de la façon' suivante : _• ; 3• (en millions m éq. G.V.)
1967
1968(p)
"
,3.601 2.273 Ventes totales 1.529 1.320 dont : usages domestiques et commerciaux 1.958 usages industriels , ,.,.., .^ •,. ,863 f V > . (173) ^(186) ;, dont : a)ventes par distributeurs , , . (1.785) .,(677),,,, b)ventes par transporteurs , , 114 90 services publics
:
;j
Variation
. + 58 % ' + 16 % +127 % , - 7 % +164 % + 27 % V
La forte augmentation des ventes à usages'industriels est-le reflet " du démarrage de la consommation de gaz naturel'"par les Entreprises industrielles.
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: v:
' V*"' %f T LfSent 'C e " eé v o l u t i o n d e l a Amande dans la Communauté paraît avoir été quelque peu amplifiée par, des facteurs psychologues
,:Elle a dépassé, en effet, la progression des besoins réels tels que ceux-ci peuvent être appréciés d'après l'activité des industries utilisatrices , Une incertitude pèse donc quant à l'évolution ultérieure de la ; ;; d'acier demande dans la Communauté. , En ce qui concerne les exportations vers les pays tiers ; la ...Commission avait envisagé à la fin'de l'année dernière une stabilisation globale avec éventuellement une compensation entre les divers marchés de destination. Jusqu'à présent, la tendance générale a été à la fermeté avec . ,. un. niveau de vente total légèrement supérieur à celui de l'année d e i Lee ,,,, facteurs psychologiques déjà relevés à propos de la situation de la té doivent cependant être pris en considération et pourraient jouer rement dans un sens moins favorable. .: :, En„ce qui concerne la production, après les importants progrès réalises au cours de l'an dernier, les marge, possibles de développement ..^restent limitées., Celles-ci peuvent être estimées entre7 et 10% pour l'ensem ble Je l'année, par rapport au volume de 1968 (prévision de novembre 195a • + 4 à 5., /o) ...
:i
JLLes investissements de 1968 ont atteint 4.174 millions de F dont "1.097 millions de F pour'le transport et 3.077 millions de F pour la distribution, par rapport à des investissement globaux de-4.747 millions * en 1967. Les prévisions pour 1969 et 1970 font état d'une réduction des investissements : (millions F)
Secteur "transport"
Année 1969 Année 1970 2 ; INDUSTRIE SIDERURGIQUE
.
508 139
"distribution"
Total
3.319 .. _ 2^427
. ,
Les investissements marqueraient en 1969, un certain accroissement, par ..rapport à ceux de l'année 1968, au cours de laquelle ils atteignaient ^:. un, montant, de .5.718 /millions de francs. Le principal développement nouveau à mettre en lumière concerne la situation des p.rjx. Ceux-ci avaient connu une phase de dépression profonde et prolongée jusqu'à^la fin de 1968. La progression de la demande s'accélérant ..„dans les.premiers mois de 1969 a permis un très sensible redressement qui a débuté par les produits plats et qui s'est ensuite étendu à l'ensemble des compartiments du marché.
Les,réalisations de 1968 sont, dans l'ensemble, .conformes aux indications provisoires qui avaient été données en fin .d'année. .,, La production d'acier brut s'est élevée en 1.968 à H u m i l i i o n s de tonnes et a été de 19 % pluB élevée'qu'en 1967, la moitié de l'accroissement étant imputable à Sidmar. La principale divergence par rapport à ces estimations de fin d'année concerne les livraisons sur le marché belge, dont la progression n'a été, en fait, que de 7 % au lieu des 10 % initialement prévus. D'autre part, les importations de produits finis ne sont pas restées stables, mais ont augmenté de 13 %. > En ce qui concerne les perspectives de 1969, la tendance favorable, qui se manifestait fin 1968 dans l'évolution. de,_la consommatiqn_et de_la demande dans la Communauté, s'est, jusqu'à présent, confirmée. Pour.le premier trimestre 11969, on a constaté, en effet, une augmentation d'environ * 14 % dans le total des commandes passées par les acheteurs européens auprès des six sidérurgies de la Communauté. Des progrès sensibles ont notamment été réalisés sur le marché français, ainsi que sur le marché allemand.
• A r h e u r e a c t u e l l e , l'activité des entreprises sidérurgiques est.assurée pour presque 4 mois environ, alors qu'elle ne l'était que pour 2,6 mois à la,fm de 1967 et 3 mois à la fin de 1968.
r
Pour les prix intérieurs, ce rétablissement s'est notamment, traduit par diverses adaptations et rajustements des barèmes. A la grande exportation sur la base 1960 = 100, les cotations à fin mars 1969 étaient revenues à l'indice 90 contre 74 à fin mars 1968. Conformément à la prévision établie en novembre 1968, l'effectif total d'ouvriers, et d'employés a dépassé à fin 1968 de 1,2 % celui de fin 1967. L'accroissement des effectifs occupés par l'ensemble du secteur n'ayant pris une certaine ampleur qu'au cours du deuxième semestre 1968 l'emploi moyen de.cette année n'a été supérieur que de 0,4 % à celui de 1967. j..
_ L'emploi s'est. maintenu pendant les premiers mois de 1959 aur alentours du niveau enregistré h fin 1968. Certaines ratinrmn e*,-• a u r O n t probablement pour effet de ramener l'empli q u e l q u ^ e u nniveau jusqu'en juillet 1969. H q e peu en
L'Incidence des réductions de rationalisations prévues pour le deuxième semestre de 1969 est de l'ordre de 0,5 à 1 % de l'emploi global L e recul des effectifs pendant cette période serait évidemment plus sensible C nJ nCtUre
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1-8
I - 9
Les données encore fragmentaires actuellement disponibles font apparaître que l'augmentation du coût salarial moyen de l'année 1968 par ^ rapport à celui de l'année 1967 aura en réalité été plus forte que les 6 , 5 % prévus. En 1969, la hausse du coût salarial atteindra probablement un taux* encore plus élevé, si l'indice des prix à la consommation continue à progresser.
Quant aux perspectives pour l'année 1969, aucun élément important, ne paraît, à l'heure'actuelle, de nature à influencer considérablement son évolution. En ce qui concerne l'évolution du coût salarial dans les entreprises productrices, on peut constater que par rapport aux années précédentes où l'augmentation avait été très sensible, elle a été moins élevée en 1968,
3, INDUSTRIE DES METAUX NON FERREUX Malgré le caractère toujours très aléatoire dés prévisions pour le secteur des métaux non ferreux, il est permis de préciser de la manière suivante les perspectives pour 1969, sur base dÜ3 données disponibles. Pour l'ensemble du secteur, on peut estimer qu'en raison notamment de l'évolution de la conjoncture dans la Communauté européenne, les résultats de l'année 1968, qui avaient marqué une expansion globale de 9 % de la production, seront au moins confirmés. Pour ce qui concerne le premier trimestre 196_9, la production de mé_taux_br_u_ts_accuse un recul de 10 %, tandis que celle des demi-finis marque une progression de 20 % par rapport à la période correspondante de 1968. Dans le domaine des ^produits bruts, les métaux, autres que le cuivre, marquent globalement un progrès de"~qûeTqu"e 4 % , alors que le cuivre accuse un recul de 30 % principalement pour des raisons purement accidentelles. Dès lors, on peut considérer qu'au cours des prochains mois, le retard sera progressivement comblé et que la production de ce métal poursuivra son expansion. Quant au zinc, qui pour le premier trimestre marque une très légère baisse par rapport à la période correspondante de 1968, les perspectives d'activité se situent pour 1969 dans un même ordre de grandeur que l'année précédente. La progression, au cours du premier trimestre, de 13 % de la production de plomb, permet d'augurer des résultats satisfaisants pour l'exercice en cours. En ce qui concerne les Jjjemi-finis_, c'est le cuivre et l'aluminium, avec des indices de 131 % et de~~119"~%, qui assurent l'essentiel de la progression. Il faut toutefois constater que le niveau de production de ces activités avait été relativement faible au début de 1968 et que ce n'est qu'à partir du deuxième semestre qu'elle B'était nettement redressée. En. ce maintenant au rythme actuel, ces activités réaliseraient en 1969 des résultats plus satisfaisants qu'au cours de l'exercice précédent. Quant aux autres demi-finis, ils se maintiennent dans l'ensemble dans un même ordre de grandeur qu'auparavant. Fin mars 1969, la durée moyenne assurée de l'activité des entreprises de transformation de métaux non ferreux (demi-produits) atteignait 2,5 mois. Fin 1968 et fin 1967, elle s'élevait respectivement à .2 mois et à 1,8 mois. Pour 1'ensemble du secteur, l'emploi atteignait 20.126 personnes à fin février 1969 contre 19.332 à fin février 1968. A fin juin, il s'élevait à 19.552 personnes et à fin décembre 1968 à 20,252.
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<
Dès le début de 1969, le mouvement de hausse à repris, en raison de l'incidence d'urï'élément du précédent accord de programmation pre•" * nant effet au 1er janvier. Le nouvel accord qui vient d'être conclu comporte des charges plus lourdes que le précédent, aux effets desquelles s'ajoutera la hausse prévisible de l'index. De ce fait, il est possible que le taux d'augmentation soit aussi élevé voire supérieur à ceux connus précédercmant. 4.. INDUSTRIE DES FABRICATIONS METALLIQUES
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La reprise conjoncturelle s'est très nettement accélérée en 1968, les commandes inscrites ont atteint un total dé 195 milliards de F, soit 19 % de plus qu'en 1967. La reprise a été sensiblement plus forte à l'exportation (107 milliards de commandes, + 30 %) que sur le marché intérieur (88 milliards, •!'• 9 % ) . Les livraisons ayant progressé à un rythme moins rapide (+ 8 % ) , les carnets de commandes se sont largement regarnis et les délais de livraison se sont accrus, passant en moyenne de 4,3 mois à la fin de 1967 à 5,3 mois à fin 1968. Ces tendances se sont poursuivies et même accélérées au cours des premiers mois de 1969. En effet, quelques commandes exceptionnelles s'ajoutant aux flux normaux ont porté le niveau des commandes entrées en janvier et.février à 35 % au-dessus de la moyenne dé 1968. C'est ainsi que les délais de livraison se sont encore allongés au début de l'année 1969, passant en moyenne à 5,7 mois à la fin du mois de mars 1969. '.•''••'•• "Les entreprises font état de problèmes en ce qui concerne les approvisionnements en acier, dont les prix et délais de livraison s'accroissent vivement. Il en résulte une tendance à la hausse des prix de vente. Il semble, par conséquent, qu'il faille reviser vers le haut les prévisions faites an novembre passé concernant 1'évolution à intervenir 'en 1969. Les livraisons pourraient croître de 8 à 10 % en volume et de 10 à 13 % en valeur par rapport à 1968 (au lieu de + 7 % en valeur comme il avait été prévu à la fin de 1968). Cette croissance sera plus marquée en ce qui concerne l'exportation que vers le marché intérieur. En ce qui concerne les prévisions en matière d'investissements 'pour l'année 1969, on peut s'attendre à une augmentation par rapport aux '"*réa 1 i s a t i o n s de 1968, à condition cependant que la tendance actuelle se poursuive. L'emploi total (ouvriers et employés), qui avait régulièrement baissé pendant le premier semestre de 1968, a nettement progressé ensuite pour atteindre 284.000 unités à' la fin de 1968 contre 278.000 a la fin de 1 1967, - ce qui constitue un accroissement de 2 %,
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Pendant les mois de janvier et de février 1969, la tendance favorable s'est poursuivie : par rapport à fin 1968, l'emploi total a augmenté de 2 % au cours de ces deux mois et le niveau absolu ne se situe désormais plus très loin du maximum historique atteint en octobre 1966 (293.000 unités).
du vêtement et de la confection; l'augmentation des livraisons intérieures de l'industrie du vêtement et de la confection peut toutefois rester assez faible. (prévisions de novembre 1968 : légère hausse des livraisons intérieures de produits de l'industrie textile ; statu quo pour les articles vestimentaires)
Dans diverses régions, on commence à signaler des difficultés d'embauché de personnel qualifié.
La progression de la production au premier semestre de 1969 serait de 9 % dans l'industrie du textile et de 8 à 9 % dans celle du vêtement et de la confection (prévisions de novembre 1968 : respectivement + 7 % et + 5 % ) .
Une convention collective, signée en janvier dernier, prévoit, entre autres, une augmentation des salaires horaires de 1,5 F le 1er janvier 1969 et 1 F le 1er janvier 1970 ainsi qu'une réduction de la durée du travail d'une heure en juillet 1970. En supposant que la liaison des salaires à l'indice des prix à la consommation provoque en 1969 deux hausses de 2 %, cette convention augmentera le coût salarial moyen de 6,8 % environ entre décembre 1968 et décembre 1969. A cette augmentation, il y a lieu d'ajouter l'effet des hausses de sécurité sociale, ainsi que celui des glissements des salaires. 5. INDUSTRIES DU TEXTILE ET DU VETEMENT. '"
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Les données déjà disponibles pour les premiers mois de 1969 confirment l'amélioration conjoncturelle qui s'est manifestée dans les industries du textile et du vêtement à partir de fin 1968. C'est en ordre principal la demande extérieure qui est à la base de l'expansion ; la demande intérieure demeure plutôt hésitante. On ne peut cependant, en aucune manière, parler déjà d'une surchauffe en ce qui concerne les industries du textile et du vêtement. Sur la base des données les plus récentes, les perspectives d'évolution au cours du premier semestre de 1969 par rapport au semestre correspondant de 1968 se présentent comme suit,(Les prévisions formulées en novembre 1968 sont indiquées entre parenthèses) Les exportations totales textiles ont pour le premier trimestre de 1969 dépassé de 23,9 % le niveau enregistré au premier trimestre de 1968. D'après l'enquête de la Banque nationale sur la conjoncture, la situation en matière d'inscriptions dé commandes pour l'exportation en mars 1969 s'est sensiblement améliorée par rapport à mars 1968. Le rythme des inscriptions de commandes ne semble toutefois plus s'accroître après la progression considérable au cours du second semestre de 1968. Pour le premier semestre de 1969 l'on prévoit dès lors un accroissement des exportations de l'ordre de 17 % (+ 9 % en novembre 1968). Dans le domaine des importations, on enregistre, pour le premier trimestre de 1969, un accroissement de 18,7 % par rapport à la période correspondante de l'année dernière. Une augmentation de 14 % est prévue pour le premier semestre de 1969 (+ 8 % en novembre 1968). En ce qui concerne les inscriptions de commandes enregistrées par les industries du textile et du vêtement pour le marché intérieur, la situation actuelle est plus favorable qu'un an auparavant, même si les données disponibles n'indiquent encore nullement une forte reprise de la demande intérieure. Pour le premier semestre de 1969, on prévoit dès lors un accroissement des livraisons intérieures de l'industrie textile et de l'industrie
Les stocks de produits finis se situeront en juin 1969 à un niveau plus bas qu'en juin 1968. D'après l'enquête semestrielle de la Banque nationale les investissements au premier semestre de 1969 resteraient de 5 % au-dessous de la moyenne semestrielle de 1968 (prévisions de novembre 1968 : statu quo des investissements en 1969).
0
y
Le nombre de travailleurs occupés se serait accru d'environ * 1 % dans l'industrie du textile et d'environ 2 à 3 % dans celle du vêtement et de la confection. (En novembre 1968 on prévoyait respectivement une augmentation de maximum 1 % et une augmentation pouvant atteindre 3 à 4 7,). Dans les deux secteurs, un recul du chômage complet et du chômage partiel est prévu. Les prix de gros des matières brutes se situeront fin juin 1969 probablement à un niveau plus bas qu'à la fin de 1968; ceux dés demiproduits auront monté légèrement; pour les produits finis la hausse sera plus considérable : (prévisions novembre 1968 : légère hausse des prix de gros), Les prix à la consommation de produits textiles poursuivront leur progression (prévisions de novembre 1968 : poursuite de la hausse). Du 31 décembre 1968 au 30 juin 1969 les salaires dans l'industrie textile augmenteront d'environ 7 % dont 2 % de majoration suite à la hausse de l'indice des prix à la consommation et de 2,2 % pour la réduction du travail avec maintien du salaire. Dans l'industrie du vêtement et de la confection, la hausse de 2,2 % des salaires est due à la réduction de la durée du travail avec maintien du salaire. L'expansion se poursuivra probablement pendant le deuxième semestre^de 1969. Les exportations et les importations de produits textiles dépasseront le niveau atteint au deuxième semestre de K Ó 8 , mais les taux d'augmentation seront moins élevés qu'au premier semestre de 1969. L'évolution des livraisons intérieures est incertaine . La production de l'industrie textile et de l'industrie du vêtement et de la confection dépassera probablement celle du deuxième semestre 1968, mais comme pour les exportations et les importations les taux d'augmentation seront moins élevés. Dans l'industrie textile l'emploi dépassera légèrement le niveau atteint au deuxième semestre de 1968; dans l'industrie du vêtement et de la confection l'accroissement pourrait atteindre environ 2 %t Les prix de gros et les prix à la consommation continueront à hausser.
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C.C.E. 1969/189 I - 13
Dans l'industrie textile les salaires subiront une majoration d'environ 1 % suite aux accords conclus au début de l'année. Il n'est pas ' exclu que vers la fin de 1969 une hausse de 2 % interviendra suite à la hausse de l'indice des prix à la consommation. Dans l'industrie du vêtement et de la confection les salaires augmenteront d'environ 6,5 %, dont 2,5 %' > suite à la hausse de l'indice des prix à la consommation.
On s attend à ce que l'emploi continue à diminuer dans le secteur, en raison surtout de l'accroissement de la productivité'et des fermetures d'entreprises qui se produisent dans l'industrie de la chaussure. 7. INDUSTRIE CHIMIQUE L'absence de données statistiques récentes rend difficile une estimation correcte de l'évolution de la conjoncture dans ce secteur de composition fort hétérogène.
6. SECTEUR DU CUIR C'est la demande étrangère qui paraît avoir constitué dans le secteur du cuir le principal stimulant de l'activité au cours du premier semestre de 1969, la demande intérieure n'ayant guère évolué plus favorablement qu'au cours du premier semestre de 1968. Les importations se sont accrues par rapport aux six premiers mois de 1968. L'emploi a continué à diminuer dans l'ensemble du secteur. Quant au chômage partiel, son taux a été légèrement inférieur, au cours des deux premiers mois de l'année, a celui de la ' période correspondante de 1968. Dans l'industrie de la tannerie, au cours des premiers mois de 1969, la production a dépassé le niveau de la période correspondante de l'année dernière. Cet accroissement de l'activité est dû surtout à l'accélération du rythme de croissance des livraisons à l'étranger. Les prix des peaux brutes ainsi que ceux des cuirs finis ont connu une orientation à la hausse. Au début de 1969, l'emploi se maintenait au même niveau qu'au début de 1968. Dans l'industrie de la chaussure et de la pantoufle, au cours des trois premiers mois de 1969, la production a reculé par rapport au premier trimestre de 1968. Ce recul est allé de pair avec un léger progrès des exportations et une diminution des livraisons sur le marché intérieur. Il s'ensuit que l'emploi a continué à baisser au printemps. Durant la période décembre mateur des chaussures pour hommes et des à l'index, ont augmenté plus que durant pour hommes : + 2,9 points contre + 2,6 + 1 , 9 point contre 0,9 point).
1968/mars 1969, les prix au consomchaussures pour dames, qui figurent toute l'année écoulée (chaussures points, chaussures pour dames :
En dépit d'une évolution favorable des exportations, en particulier des articles de maroquinerie non cuir, la production de l'industrie des articles en cuir s'est maintenue au même niveau. Quant aux prévisions pour le second semestre de 1969, il y a lieu de signaler que l'instauration de la taxe sur la valeur ajoutée prévue pour 1970 a créé dans l'ensemble du secteur un climat d'incertitude, en raison notamment de son incidence sur les prix et du fait que l'on s'interroge sur l'opportunité de liquider ou non les stocks. Compte tenu de cette situation, on peut s'attendre sur le marché intérieur à une diminution des commandes . Les prévisions en matière d'exportation demeurent plutôt favorables. On présume que la détaxation à l'exportation de certains articles de maroquinerie et des gants en cuir stimulera les livraisons a l'étranger. Les tendances a l'importation n'accuseront sans doute pas de if-nhles. changements notables.
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.La production s'est accrue en 1968 de 14 % par rapport à celle de 1967. Ce regain d'activité, dû, entre autres, à ,1a mise en service de nouvelles usines, s'est manifestévsurtout dans les sous-secteurs de la chimie inorganique et du caoutchouc. La consommation d'énergie électrique s'éleva à 3.819; GWh soit un accroissement de 15,5 1 par rapport à l'année précédente n (3.316 GWh).
2
Comme en 1967, l'évolution des exportations a été plus favorable que celle de la production. Celles-ci se sont accrues ,de 37 % en quantité et de 28 1 en valeur. Dans les sous-secteurs, la valeur'des exportations" évolua de la manière suivante, :, produits organiques,: + 87 %\ autres engrais : + 46 %; produits inorganiques :' + 42 %; matières plastiques .- + 39 %. Une baisse a, parKcontre, été constatée pour les engrais azotés : - 1 %; les dérivés de goudron et les produits minéraux : - 2 %; les explosifs et'les allumettes : - 2 %. ' Les importations également ont vu leur quantité s'accroître de 27 %, leur valeur de 15 %, atteignant ainsi la somme de 33,3 milliards de F! (chiffre provisoire). Comparé aux prévisions (emplois accrus de 2 % ) , le nombre d'employés et d'ouvriers actifs dans ce secteur ne s'est accru que de 1,7 %\ de sorte que 72.049 personnes étaient employées dans ce secteur à la fin 'du' 3e trimestre, le 4e étant caractérisé par une tendance à la stabilisation. Les prix des matières premières'et de l'énergie, qui avaient légèrement baissé au cours du-le semestre à la suite de la normalisation des prix du pétrole, se relevèrent au cours du 2nd semestre, de sorte que l'indice moyen 'pour l'année 1968 est légèrement supérieur (+ 1 %) à celui de l'année 1967. ' " ' > *. i
n> '• •• ' Les prix de gros.des produits chimiques,1 qui avaient légèrement monté au cours du le semestre, s'abaissèrent au cours du 2nd, de sorte que l'indice moyen pour l'année 1968 se situe légèrement au-dessous de celui de l'année 1967', conformément à la tendance de baisse à long terme Cette bais-e à long terme provient de la croissance de la capacité de production sur le ° plan mondial.' Pour l'année 1969, on peut s'attendre à ce que l'évolution favorable constatée au cours'de l'année passé persiste, d'autant plus aue ^celle-ci'-'est déterminée principalement par des facteurs structurels Compte tenu du fait que les prévisions, de croissance de la production I v , ^ /
i'année 1968 furent largement dépassées, on peut s'attendr!'Tcl q lfVJ™ ..prévisions faites pour l'année 1969 en décembre dernier se révéleront elles aussi se situer au-dessous de la réalité, • eiies• » -aa <
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II semble probable par conséquent que la production croîtrait en 1969 d'environ 14 %. (en novembre 1968 on avait prévu une augmentation de 10 % ) . . " 'J Les exportations croîtraient en valeur d'environ 28 %, étant donné ., entre autres, les prévisions de vente des nouvelles entreprises chimiques.
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C.C.E. 1969/189
la création de la nouvelle usine. On escompte donc pour 1969 un accroissement d'environ 7 k de la production de pâtes et un progrès de 9 à 11 7. de la orov duction de papiers et cartons. Les.prévisions en matière d'exportations de pâtes vont de + 3 à .5 %..Pour les papiers et.cartons, elles atteignent + 15 %. Ces taux valent pour 1 accroissement en valeurs comme pour l'accroissement en quantités. L
f 8 i ^ A s o n s intérieures progresseraient, en quantités, d'environ 8 k pour les pâtes et de 5 % pour les papiers et cartons. o w
Les importations croîtraient probablement de' 15 % eh valeur. Les investissements nouveaux ont atteint en 1968 12 milliards de F., soit un résultat identique à celui de 1967. On peut s'attendre à ce que le montant des investissements en 1969 'atteindra, sauf accidents, un ' : montant semblable à celui atteint les deux 'années précédentes. L'emploi n'augmentera que très.légèrement ou même restera stable. Les prix resteront probablement très stables. 8. PAPIERS ET CARTONS
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En ce qui concerne les importations, on prévoit un accroissement aussi bien en valeurs qu'en quantités, d'environ 12 % pour les pâtes et de ' 6 à 8 % pour les,papiers et cartons. Dans le domaine des investissements et de l'emploi, la disparition des influences exceptionnelles qui ont joué en 1967-68 devrait se traduire par un statu-quo. Rappelons à cet égard qu'en novembre 1968, le secteur prévoyait que les investissements diminueraient de 35 % en 1969. , ; La hausse modérée des prix, déclenchée depuis le 2ème semestre 1968, se poursuivra vraisemblablement en 1969.
a. Secteur_de la production de papiers et cartons L'évolution quantitative des principales grandeurs du secteur en 1968 peut se synthétiser comme suit :
Papiers et cartons
Pâtes ' Production Exportations Livraisons intérieures Importations Consommation apparente
+ + + +
21,- % 34,3 %• 21,3. % (1) 26,9 %
+ '23/4 i
+ 15,7 Z + 24,7 %' +11,2 % 4r 14,5 % + 12,4 %
(1) y compris auto-consommation. En valeurs, les exportations ont augmenté de 26,7 % pour les pâtes et de 26,9 % pour les papiers et cartons; l'accroissement des importations a atteint 18 % pour les pâtes et 14,2 % pour, les papiers et cartons. Les investissements,, de leur côté, se sont élevés en 1968 à environ 800 millions, portant ainsi le total investi dans le secteur depuis 1964 à 3,5 milliards. Ce chiffre considérable s'explique, à raison d'environ 40 %, par l'implantation d'une importante usine, mise en activité au terme du 1er trimestre 1968. L'emploi, pour lequel des données précises ne sont publiées qu'en ce qui concerne le nombre d'ouvrieis, a progressé, de décembre 1967 à décembre 1968, de 5,3 %, par suite de la mise en fonctionnement de cette nouvelle usine. Les prix, après une dépression fin 1967 -début 1968, accusent depuis lors une légère tendance à la hausse. Celle-ci demeure toutefois très modérée par suite de la forte concurrence qui règne entre entreprises. n i
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On admet que l'évolution favorable observée en 1968 se poursuivra en 1969, mais à un rythme moins rapide, par suite notamment de l'affaiblissement des impulsions normalement ressenties au début d'une reprise conjoncturelle et de la disparition progressive de l'effet produit en 1968 par
Enfin,, le taux d'accroissement du salaire-coût, qui avait atteint 11,5 % de fin 1966 à fin 1967, s'est élevé à 7 %"de fin 1967 à fin 1968 Depuis lors, en raison notamment de la hausse de l'indice des prix à la consommation le salaire-coût a encore augmenté de 3,5 %. b. Secteur_de_la_transformation du papier et du carton Ce secteur, qui prévoyait eh novembre 1968 une amélioration générale de l'activité en 1969, n'a pas communiqué de nou/elles prévisions. 9. CONSTRUCTION ,,.,!• , in. A968»-.la, demande, de nouveaux travaux s'est maintenue à un niveau satisfaisant dans la plupart des sous-secteurs de l'industrie de la construction ou à même connu une évolution favorable. Dans le sectf.".?. ç[u logement la demande a surtout été stimulée favorablement par les sociétés nationales du logement et de la petite propriété terrienne. La demande d'appartements.s'est d'autre part légèrement rétablie au cours des derniers mois sous l'influence de plusieurs éléments parmi lesquels on peut citer la perspective prochaine de l'instauration de la T.V A l'instabilité monétaire internationale, l'abaissement temporaire des taux de crédit hypothéciare. , V ' A O u ^ 1 ' a m f l i ° r a t i o n d e l a conjoncture générale, l'augmentation de la demande publique, en provenance surtout des administrations subordonnées est également intervenue pour stimuler la demande de bâtiments non réaix dentjLeis. En 1968 l'expansion de la demande de travaux publics a été importante dans le secteur des autoroutes et dans celui des travaux subsidies à exécuter pour le compte des administrations locales suosicuès
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Les charges des entreprises de la construction n'ont que légèrement augmenté en 1968 et n'ont eu que peu ou pas d'influence sur les prix pratiqués.
Conformément à l'évolution de la demande en 1968, la durée d'activité assurée dans les entreprises du gros oeuvre qui collaborent à l'enquête de conjoncture de,la Banque nationale a, dans l'ensemble, été en décembre 1968 d'environ 50 % supérieure à celle de.la période correspondante de l'année précédente (total du gt JS oeuvre du bâtiment : 9,8 mois contre 6,4 mois).
Les salaires conventionnels, majorés des charges sociales ont été en moyenne de 5 % plus élevés en 1968 qu'en 1967; l'indice des prix de gros de matériaux de construction était pour sa part légèrement en dessous du niveau de 1967.
L'augmentation des investissement routiers, consacrée surtout à des expropriations et à quelques chantiers importants d'autoroutes, a eu pour conséquence d'allonger la durée moyenne d'activité assurée des entreprises de travaux routiers de 17,8 mois fin' 1967 à 19,4 mois fin 1968.
La stabilisation des prix de la construction a, par ailleurs, été obtenue à la suite d'une concurrence assez vive sur un marché détendu.
Pour les travaux hydrauliques et de génie civil la durée d'activité assurée est par contre demeurée pratiquement au même niveau qu'en 1967; pour les bâtiments publics l'on peut se référer à ce qui est dit plus haut pour les bâtiments non résidentiels.
En
1969. la demande globale de nouvelles constructions se situera sans doute à un niveau supérieur à celui de l'année dernière, plusieurs indices dans le secteur privé et dans le secteur public laissant prévoir une expansion limitée de la demande.
Au cours du premier semestre de 1968 l'activité de la construc, tion a connu une sensible diminution due pour une part à, La grève qui a affecté l'industrie de la c ons truction pendant 'cette période. L'exécution de travaux privés a de plus été influencée par la diminution d'activité, qui ,,s'était déjà manifestée à la fin de 1967, à la .suite, d'un fléchissement de . , t la demande.
Le secteur_du^bâtiment^bénéficie en général de l'amélioration de la situation économique générale et en ce qui concerne plus spécialement le logement le maintien d'une activité intense dans le secteur public constitue un élément favorable pour soutenir la demande. Etant donné les résultats défavorables du premier semestre 1968, le volume des permis de bâtir devrait normalement dépasser ou au moins atteindre le niveau de 1967.
Malgré l'amélioration de la demande durant le "second semestre de 1968 et les résultats favorables qui en sont résultés, il apparaît, à la lumière de la statistique des heures de travail prestées, que le, volume de l'activité dans le domaine des travaux: privés, non compris le secteur public du logement, dont l'activité^a(évolué très_ favorablement en 1968, est demeuré inférieur de 13 % au niveau de,,1967. , ,
Cette orientation pourrait toutefois être contrariée par l'apparition de certains événements comme la disparition des effets de la perspective de l'instauration de la T.V.A. en raison du délai qui s'écoule entre la demande et la livraison d'un ouvrage, de l'augmentation récente des taux d'intérêt ainsi que des restrictions de crédit que le gouvernement vient d'annoncer pour pallier les effets d'une évolution conjoncturelle ascendante.
Quant aux bâtiments commencés, qui reflètent la tendance ascendante ou régressive de l'activité, la situation a été en 1968, pour les bâtiments résidentiels, identique à ,celle de 1967; ,pour les>bâtiments non résident tiels une diminution apparente (- 6 %) s'est fait jour qui ne porte probablement que sur le nombre de bâtiments et non sur les volumes à construire.
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Il n'est, dès lors, pas exclu que les durées d'activité assurée, qui ont atteint un niveau très satisfaisant en février dernier, n'augmentent plus au cours des prochains mois.
, , Pour lest travaux publics, grâce au rythme d'activité élevé du second semestre, le même niveau d'activité qu'en 1967 a par contre été atteint en 1968, du moins en ce qui concerne les travaux de gros oeuvre. Le recul sensible de l'activité de la Construction en 1968 a évidemment exercé une Influence défavorable sur l'emploi, Le rythme moins élevé de l'activité en matière de travaux privés a, en effet, entraîné une diminution du nombre des travailleurs occupés qui atteint presque 10 % dans les entreprises prises en considération pour l'établissement de la statistique de l'emploi. L'augmentation de l'effectif des travailleurs occupés dans les travaux publics, qui. s'élève à 4 %, ne compensant que partiellement la diminution précitée, on estime que le niveau moyen de l'emploi a diminué de 5 % dans l'ensemble de l'industrie de la construction. Cette régression de l'emploi s'est traduite par une aggravation du chômage : la moyenne mensuelle du nombre de chômeurs complets contrôlés s'est élevée à 19.000 personnes en 1968, ce qui représente 23 % de plus qu'en 1967. En 1968 le nombre de chômeurs représentait ainsi 8 % de l'emploi dans l'industrie de la constructi.on.
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Pour les travaux publics,, les chiffres du budget d'investissement indiquent pour cette année en prix courants une légère augmentation des engagements qui devrait '"être de nature à maintenir la demande au niveau actuel ; cependant la non-utilisation de la tranche conjoncturelle de 15 % des crédits aura pour effet de situer la demande à un niveau inférieur à celui de 1968. Se basant sur l'augmentation des permis de bâtir, l'évolution du nombre des bâtiments commencés, l'activité du secteur public du logement, les engagements du secteur public et la durée d'activité assurée des entreprises, on peut admettre qu'en 1969 .l'activité de la construction sera supérieure à celle de 1968.
Il est à prévoir que le rythme actuel d'activité des travaux .privés se maintiendra au cours du second semestre de 1969, de sorte que 'l'activité de cette année regagnerait le niveau de 1967, ce qui correspondrait à un accroissement de 10 à 15 % par rapport à 1968.
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Dans le domaine des travaux publics, une certaine amélioration (+ 2 à 3 7o) de l'activité par rapport à 1968 peut être envisagée, sans que le niveau record de 1964 puisse être atteint. A ce sujet il convient de souligner que l'industrie de la construction ne risque à aucun point de vue d'arriver à une situation de surchauffe. En se fondant sur les perspectives plus favorables en matière d'activité, on peut s'attendre en 1969 à un élargissement des possibilités d'emploi, au moins dans le secteur des travaux privés, qui pourraient à nouveau atteindre la moyenne de l'emploi de 1967. Dans le secteur des travaux publics, l'on pourrait peut-être aussi connaître une certaine augmentation de l'emploi propre à faire en sorte que le niveau atteint en 1968 soit légèrement dépassé. Cet élargissement de l'emploi aura sans doute pour effet de résorber en grande partie le chômage qui sévit dans la construction. Pour 1969, une hausse des salaires de l'ordre de 5 % est également prévue. Actuellement les prix des matériaux de construction présentent d'autre part une tendance à la hausse, En raison de perspectives plus favorables dans les domaines de la demande et de l'activité, il n'est pas exclu que cette augmentation des charges des entreprises de la construction n'exerce une légère pression sur les prix au cours des prochains mois. Dans leur ensemble, les perspectives de la construction pour l année 1969 sont nettement meilleures à l'heure actuelle qu'en novembre 1968. A ce moment-là, elles étaient encore incertaines tant en ce qui concerne la demande dans le secteur du bâtiment que par rapport à l'exécution du budget d'investissement des travaux publics, tandis que dans la plupart des soussecteurs on prévoyait le statu quo de l'activité et de l'emploi par rapport à l'année 1968. l
10.SECTEUR DES MATERIAUX DE CONSTRUCTION a) En cimenterie, les prévisions actuelles pour 1969 sont en général notablement meilleures que celles qui avaient été émises en novembre 1968. Les livraisons intérieures s'accroîtraient en valeur de 4 % au lieu de 3, Alors que l'on avait prévu en novembre 1968 un recul de 10 % des exportations, on s'attend à présent à ce qu'elles progressent au contraire de 6 7o, II s'ensuit que les prévisions relatives à la production sont passées du statu quo à un accroissement de 4 7«. En dépit de cette augmentation, toutefois, l'emploi continuerait à diminuer en cimenterie et l'on s'attend toujours à une réduction de 19 % des dépenses d'investissement, Quant aux salaires, ils augmenteraient de 5 7o, soit d'à peine un peu plus qu'en 1968. b) L'industrie de la céramique n'a pas communiqué ses prévisions conjoncturelles pour 1969. IÏ convient de mentionner toutefois qu'au cours du second semestre de 1968 une amélioration s'est produite dans le domaine de la production (+ 5 %)', cette évolution est due surtout au fait que les exportations ont progressé de 16 % en quantité, les livraisons intérieures n'augmentant quantitativement que de 3 %. Les importations se sont accrues de 29 1 et les stocks
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sont demeurés quasi au même niveau. Les prix moyens ont augmenté de 6 % à .l'exportation et de 8 % à l'importation; sur le marché intérieur, ils o°nt diminué de 8 %. c) Dans le secteur des Çarrières_,de_porphyre, les prévisions pour 1969 ne se sont améliorées que très légèremênt'dèpûïs la fin de l'année dernière En ce qui concerne la production et les livraisons intérieures, on s'attend' à présent à un léger accroissement par rapport à 1968, au ;.ieu d'un statu quo. Mais on est devenu moins optimiste au sujet des exportations, pour lesquelles on prévoit en effet un statu quo après avoir cru'à un progrès de 5 % et quant à l'emploi, qui laisse espérer, croit-on à présent, un statu quo, alors que l'on prévoyait un accroissement de 2 %. Selon la convention en vigueur pour la période du 1er mars 1969 à fin février 1970, les salaires augmenteraient d'environ 6,5 %, non compris les ajustements éventuels résultant de l'indexation. Comme en novembre 1968, on prévoit que les investissements seront à peu près aussi importants en 1969 que durant l'année dernière, d
) tli!}^5£Ei?_^?_Yerre._Pla£ Prévoit actuellement pour 1969 un accroissement quantitatif de la production de 15 %, contre 4 à 5 % en novembre dernier Pour les livraisons intérieures, on prévoyait à ce moment un statu quo alors qu'à présent on s'attend à les voir progresser de 2 %. En valeur, les exportations augmenteraient de 3 %, et les importations diminueraient, tandis que les stocks s'accroîtraient un peu. Les investissements, qui n'avaient que légèrement progressé en 1968, prendraient en 19o9 un vigoureux élan. L'emploi, qui avait déjà augmenté en 1968 d'environ 900 unités pour atteindre 12,929 unités, connaîtrait un nouvel accroissement, de 6 "h cette fois. Les salaires horaires moyens augmenteraient de 6 %, tandis que les prix ne bougeraient que peu, à moins qu'ils ne subissent l'incidence de l'instauration de la T.V.A. 11. BOIS ET TRANSFORMATION DU BOIS a) Bois On peut considérer que le volume, de bois mis en vente est notablement supérieur à celui de l'année passée. Toutefois, comme les régions forestières d- pays traversent une grave crise de main-d'oeuvre, il est douteux que toutes les coupes vendues puissent être abattues cette année, d'autant plus qu'un hiver rigoureux a fréquemment interrompu tout travail'en forêt. L'emploi ne varie guère dans les entreprises forestières, il s'est au moins maintenu dans l'industrie de la scierie, tandis qu'une pénurie sévit dans les exploitations forestières. Sur le marché international du bois, les prix ont augmenté d'une manière sensible depuis le début de cette année. Les bois sciés résineux ont été plus spécialement affectés par cette hausse. Il en est résulté une hausse assez sensible des bois ré&ineux sciés indigènes» D
? n 8 x 1 r e n t r e P r i s e s forestières, le prix de vente des grumes sur pied a continué à récupérer la baisse profonde enregistrée au cours des deux derniers exercices, mais on n'enregistre guère d'amélioration des orix v "des bois d'industrie.
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Pour ce qui est des perspectives pour'les mois à venir,-'l'évolution favorable de la conjoncture en général doit constituer un élément 'de stimulation de la consommation de bois. L'application de la T.V.A. le;.1er(janvier 1970 par contre pourrait avoir une répercussion défavorable sur la consommation en 1970, en raison des nombreux programmes de construction trêalisës en 1969 en vue d'éviter la hausse éventuelle de prix, , . . i,
... r, y : -, Dans le secteur du lait, les exportations de beurre, ainsi que celles de lait et de crème de lait conservés se sont accrues, tandis que celles de fromage ont, par contre, subi une forte diminution. Les exportations d'animaux vivants (de porcs, surtout) et abattus ont augmenté à l'exception de celles de la viande de volaille. La progression des exportations d'oeufs : est importante. On observe également un accroissement important des exportav tions de froment.
b) Transformation du bois Les perspectives pour 1969 de l'ensemble de cette industrie sont en général devenues plus favorables qu'elles ne l'étaient en novembre : A 1968. ':
Les importations d'animaux vivants et de produits du règne animal.se sont accrues tandis que celles des produits du règne végétal ont légèrement diminué.
Les exportations qui représentent pratiquement 1/3 'des'ventes totales, augmenteraient de 15 % (en novembre 1968".+ 10 % pour le 1er semestre). Les livraisons intérieures s'accroîtraient de près de 5 % (au lieu de 4fj%)'. L'augmentation de la production est actuellement estimée à 8 % (auFlieu de* 5,5 %) mais le taux d'accroissement des importations serait plus élevé encore (+ 15 % au lieu de + 3,2 % ) . On s'attend a une diminution des stocks tant de matières premières et auxiliaires que de produits finis, en raison d'une.irëaction psychologique relative à l'instauration de la T.V.A. Ce facteur provoquerait, aussi une légère diminution des investissements. Au • cours du 1er semestre de 1969, le chômage a fortement diminué. . - . •. >••••:• •-,•, , u.-,
On prévoit qu'en 1969, les investissements en bâtiments professionnels et en infrastructure continueront à croître, J : nr
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l'emploi (de 4,6 1 en 1968) se poursuivra probablement en 1969. Dans la période de fin 1967 jusqu'à fin 1968, les salaires ont augmenté de 4 % dans l'agriculture. •
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Compte ' non tenu des adaptations éventuelles des salaires a l'évolution de l'index, la hausse salariale pourrait atteindre 3,6 % au premier semestre de 1969 (en novembre 1968, on prévoyait une hausse d.e 2,9 %) .
secteurs.
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En ce qui concerne les prix des produits agricoles en 1968
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convient de signaler que le niveau moyen a été à peu près égal à celui dé 1967. Outre une nette baisse de l'indice des produits de culture on a pu noter une hausse des prix des produits de l'élevage. ,
En général, on peut s'attendre, pour les produits'du règne animal à une stabilisation du niveau global des prix. Il convient d'ajouter que ;.:i le prix de la viande bovine connaîtra une hausse tandis qu'on prévoit une '" abaisse du prix des oeufs.
Les prix de vente augmenteraient également dans certains'soùs' ' " ; ";
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12. AGRICULTURE
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En ce qui concerne les produits du règne végétal, les prix indicatifs et les prix de seuil des céréales fourragères ont été légèrement augmentés pour la prochaine campagne tandis que-le prix minimum des bettera* ves sucrières reste inchangé pour la campagne 69-70. Pour les légumes et les plantes ornementales, on prévoit une stabilisation ou une diminution, tandis que pour les fruits, ce sont'plutôt des baisses qui s'annoncent. '
Selon l'Institut économique, 'agri'colë/' le .nombre" de .porcs abattus en 1968 a augmenté de 10 %, celui des veaux abattus de 7,6 % et celui des bovins abattus de 1 %, tandis que le nombre de volailles abattues est resté pratiquement stationnaire. La production d'oeufs a augmenté de 15 % et celle 'du lait de 4 %. ' " Dans le secteur des produits' végétaux, 'on enregistre un faible accroissement de la production dé céréales fourragères;•toutefois, la production dé céréales panifiables a diminué d'environ' 9 % tandis que 'celle des : pommes de terre s'est également considérablement réduite.
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••:-,. Dans le courant de 1968, durant le second semestre surtout une certaine amélioration s'est produite, à la fois en ce qui concerne les exportations, la consommation.Intérieure et la production (encore que du seul point "de vue quantitatif en ce qui concerne cette dernière, les prix atteints sur le marché évoluant plutôt défavorablement à la suite d'une certaine surproduction internationale et des restrictions temporaires instaurées à l'impor cation par notre principal client, la France). Après avoir stagné au début de l'année, les .importations, de leur côté, ont augmenté, elles aussi, quantitativement de 7,5 % au second semestre.
.
La production de froment augmenterait mais il n'y aurait pas d'extension en ce qui concerne les pommes de terre. . , Une meilleure récolte qu'en 1968 est prévue pour les légumes et les fruits. ;
L'accroissement des échanges commerciaux à l'intérieur dé la i! C.E.E. persistera probablement en 1969.
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On s'attend pour l'année 1969 à une nouvelle- croissance importante de la production pour certains produits de l'élevage (viande porcine, viande de veau, oeufs) et à un accroissement plus faible pour le lait, la viande bovine et la viande de volaille. < -, '
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A A A V ° U r S d U ppr e m i e r tr*nestre stre de de 1969, 1969, la la valeur valeur de de l l'apport 4 /par r a t à l é a augmenté de 4 /«par rapport à la période correspondante de l'année dernière e t , cela, en dépit du fait que sa quantité a diminué de 12 Xj la forte dini nution de l'apport qui s'est produite aussi sur le plan ) n * p „ . H i V, que
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C.C.E. 1969/189 1
Dans le domaine de l'emploi, le secteur de la production continue à souffrir d'une pénurie chronique de personnel navigant qualifié. Les chances de voir cette situation s'améliorer en 1969 sont plutôt faibles. Toutefois, la réduction du nombre des unités de production en activité, et notamment le retrait de quelques grands bateaux pratiquant la pêche dans les eaux islandaises, pourrait éventuellement amener une légère détente dans la situation de pénurie en matière de personnel d'équipage.
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C.C.E. 1969/189 bis
Pour
,.l'ensemble d u secteur des denrées alimentaires, l'emploi a légèrement diminue; d'une part, le recul du nombre des indépendants se poursuit et d'autre part, le nombre des sa]ariës augmente, ,"T,\ ,- D - n - l ? s e ^ e u r d e s entreprises à succursales spécialisées dans -l'alimentation generale, l'emploi s'est élevé à 7.457 unités au 31 décembre 1968,'soit 1.041 (16,2 %) de plus qu'un an auparavant. Dans les coopératives • de consommation, il a légèrement diminué»
14. INDUSTRIES ALIMENTAIRES Pour l'ensemble des industries agricoles et alimentaires les prévisions économiques formulées en novembre 1968 pour la présente année ne doivent pas être modifiées. C'est ainsi que la production globale s'accroîtrait encore de 2 à 2,5 X, que les exportations progresseraient d'environ 10 % et que les importations s'aggraveraient tout au plu3 dans la même proportion; l'emploi ne s'élargira sans doute pas. Les salaires conventionnels augmenteraient de 1,86 % au premier semestre et l'on évalue à 3 ou 4 % la hausse des_prix des produits alimentaires pour toute l'année. Par suite de l'accroissement progressif des charges salariales et sociales, d'une part, et de la politique gouvernementale en matière de prix, d'autre part, les marges bénéficiares se rétréciraient progressivement dans la plupart des sous-secteurs, Ce rétrécissement entraverait à son tour les investissements, surtout au moment où le loyer de l'argent accuse une nette tendance à renchérir.
En ce qui concerne l'évolution au début de 1969, les indices des ventes publies par l'I.N.S. indiquent pour les deux premiers mois de l'année un progrès considérable dans les établissements à succursales et dans les magasins,a libre service dépendant de grandes entreprises de distribution Au cours des cinq premiers mois de 1969, les grands magasins ont enregistré un progrès notable, mais celui-ci résulte en grande partie d'un accroissement des surfaces de vente. Les mois prochains seront décisifs quant à l'évolution T-SPIn reei le des chiffres d'affaires. r
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Globalement, les coopératives de consommation n'ont réalisé aucun progrès par rapport aux deux premiers mois de 1968. Les indices établis par l'Institut économique et social des Classes moyennes indiquent qu'au cours du premier trimestre, le taux d'accroissement des ventes est demeuré inférieur a celui qui avait été atteint au cours de la période correspondante de l'année dernière»
15. DISTRIBUTION Les indices publiés par l'I.N.S. indiquent pour 1968 un accroissement des ventes supérieur à celui de 1967. Ce progrès se vérifie dans tous les secteurs de la distribution, sauf dans le commerce de gros en alimentation générale, dont le taux d'accroissement est resté en 1968 nettement en deçà de celui qui avait été atteint en 1967. Le rythme de croissance est particulièrement élevé dans le secteur des magasins à succursales et dans les grandes entreprises de distribution fonctionnant en libre service. Il dépasse dans une large mesure celui qu'on a pu observer dans d'autres secteurs. L'accroissement est dû pour une large part à l'introduction de nouvelles formes de vente, comme le "discount" et le libre service. Les indices des ventes établis par l'Institut économique et social des Classes moyennes pour le commerce de détail en alimentation générale indiquent pour 1968 des accroissements de 8 et de 4 % dans les entreprises à service traditionnel appartenant respectivement à la catégorie A et à la catégorie B (1), de 7 % dans les magasins à libre service et de 7 % également chez les grossistes en alimentation générale. Si, dans les entreprises participant à ces enquêtes, le progrès des ventes n'a pas dépassé en 1968 celui de 1967, c'est que la rapide multiplication des établissement à succursales des magasins à libre service dépendant des grandes entreprises de distribution est due à un glissement de la clientèle du détaillant indépendant vers les supermarchés. (1) Entreprises à service traditionnel - catégorie A : commerçants vendant régulièrement des fruits et légumes frais, des denrées alimentaires et d'autres produits; catégorie B : mêmes produits que ci-dessus à l'exception de la vente des autres produits.
Quant aux ventes relatives a l'ensemble de l'année 1969 on prévoit généralement que par suite de la reprise, le taux d'accroissement sera supérieur à celui de 1968. La T.V.A. constitue un élément d'incertitude. Dans certains secteurs ou l'on s'attend à des hausses de prix, des achats anticipatifs peuvent se produire, sans compter que le régime de détaxation des stocks est susceptible de provoquer un dêstockage. On peut s'attendre à ce que le glissement de la clientèle vers les supermarches continue en 1969. Les coopératives de consommation estiment qu'elles réaliseront probablement un accroissement de 2 à 3 %, soit un peu moins que les 3 % qu'elles avaient prévus en novembre 1968» _ En ce qui concerne l'emploi, on peut prévoir dans le commerce en alimentation une évolution analogue à celle qui était prévue pour 1968 : baisse du nombre des indépendants, non compensée complètement par un accroissement des effectifs des salariés. Sur le plan des investissements, il est possible que le régime transitoire prévu au projet de loi relatif à la T.V.A. provoque chez les détaillants indépendants un ralentissement des investissements destinés a la transformation des magasins actuels. Ce régime transitoire n'aura nar rnnt-r* aucune influence sur les nouveaux établissements à créer, car il s'Lit là de la réalisation de programmes portant sur plusieurs années et ne se nretant F eLlU1L guère à une suspension.
1-24
C.C.E. 1969/189
II - 1
C.C.E. 1969/189
CONCLUSIONS GENERALES Cet aperçu de la situation économique et des prévisions de divers secteurs pour 1969 montre que, dans l'ensemble, la reprise conjoncturelle qui s'était amorcée vers le milieu de 1968 s'est accélérée au début de 1969 au point que, dans quasi tous les secteurs, les taux de croissances vont se situer pour l'année entière sensiblement au-dessus de ceux de l'année dernière.
DEUXIEME PARTIE
'" L'ACTIVITE ECONOMIQUE DANS SON ENSEMBLE Dans plusieurs secteurs, les perspectives actuelles sont plus favorables que les prévisions qui avaient été émises en novembre 1968. Parmi les secteurs consultés, seul celui de la chaussure et de la pantoufle fait exception à cette constatation. Bien que les prévisions relatives aux investissements et à l'emploi se soient, elles aussi, améliorées dans l'ensemble depuis novembre dernier, certains secteurs semblent encore présenter quelque hésitation à ce sujet.
t
»
1. Production 1.1.'Indices_généraux_de_la production industrielle et P.N.B. Taux de variation par rapport à la période correspondante de l'année précédente
f
Tableau 1.
-
I.N.S.
- -P.N.B.,
1963 1964 1965 1966 1967
6,9
A.G.E.F.I.
Indice général
Industrie manufacturière
(2) 7,6
(3)
(2)
8,1 7,4
7,5 7,3 4,2 2,4
5,2 3,3
0,6
0,9
0,7 1,4
1,7 - 1,6
2,0 - 1,6 0,2 2,9
0,9 1,0 0,5 2,8
3,4 8,3
6,8
11,2
11,1 11,9
(1) 4,3 '
I.R.E.S.P.
"
' 7,0
'1,9
3,9 2,8 3,5
' 2,2
1,5
2,8 3,3 1,9
Indice général
Industrie manufacturière (3)
7,9 7,6 .
Indice général
6,0 7 7,2
1,4
1967 ** s
I II III IV
1,7 ,0,7 0 3,1
>
2,2 0,9 0,5
3,8
- 0,2 2,7
1963
I II III
IV
3,8
4,8 6,4 7,2
-l
6,9 -7,8
8,3
3,1 7,8 10,1 8,9
—
9,5
9,6
11,0
5,4
8,8
5,5
1969
I
7,9 8,4(4 mois)
(1) Taux de croissance annuelle du P.N.B. : P.N.B. à prix constants, au prix du marché (I.N.S., Bulletin de Statistique). (2) Indice général, y compris les industries extractives mais non compris la construction. (3) Non compris les industries extractives.
C.C.L C.R.B.
II - 3 C.C.E. 1969/189
II - 2
Indexcijfers van de industriële produktie - Indices de la production Industrielle 1958 = 100 Trendcyclische beweging - Mouvement trendcyclique Agemeen indexcijfer ( exclus bouwnijyerh.) Niet duurzame consumptiegoederen Biens de consommation non durables Indice général ( sans l a construction ) i i 11 11 1i 11 i i 225 T T T T T T T T T T -TT" -rr T T T T T T T T T T 200 IT i i i i
Tous les indices figurant dans le tableau 1 indiquent que la relance de la production industrielle amorcée au printemps de 1967 s'est poursuivie en 1968, jusqu'à atteindre au cours du second semestre de cette dernière année des taux d'accroissement particulièrement élevés.
175
2UU
Selon la plupart des indices, encore provisoires au demeurant, ce mouvement d'accélération s'est poursuivi au cours des premiers mois de 1969. Toutefois ^l'indice lA-.G.EvFvI:- de/,l'actiyité.)industrielle ne reflète pas la même tendance : il indique-en effet-pour les-quatre-premiers mois de 1969 un taux de croissance qui est inférieur à ceux des troisième et quatrième trimestres de 1968, tout en restant cependant supérieur à ceux des-deux pre- ! miers trimestres de-.la .même ;année, surtout aprèst,correction de la durée inégale des mois (1968 a été une année bissextile,'ce qui*a donné un jour ouvrable de plus au,mois de février), correction q u i a porté le taux;de croissance à 9,5 % par rapport au premier trimestre.de 1968.
-
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'NUISES
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100
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125 100
V
11
1966
1 1J J . 19P7
11
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,1.1
1968
1 1. 19Ô9
Algemeen indexcijfer i inclus, bouwnijverh.) Indice général i y compr.s la construction) "rT T |' ' T T M j I ! j "'"
f -
75
250
175
1966
1967
1900
Bouwnijverheid Construc»'on
••
•
235 n' I I H I I I I I I I I I I N | I I | I I | I I | u | i i ' i i
V ' •••" ;
250
Secteurs Basse tension
8,2
Haute tension- Industrie 4,5 )n - Traction "'"' « 10,5 - Services Haute tension"" totale Consommation globale
>
. ' j e u
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1 1T T
13*4
12,6 3,6 13,8
10,5 2,1 i 13,6
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5,4
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1 , 11 1966
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1967
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11
11
1968
1969
inyesteringsgoederen ( exclus, bouwnijverh.) Biens d'investissement ( sans la construct. 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 | 1 1 1 11 1 11 1 1
-
200
V
M
1969
Grondstoffen en intermediaire goederen Matières premières et b'ens intermédiaires 225 n i
70,2 ' ' 3,2 6,4
125
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i i I t i I t i- i i I i i I i i I i i
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Part dans le t o t a l en i l 96 7 20,2
9,0 ' 3,0' " Ui5
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1969
11
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1966
11
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11
1968
11
11
i i
12 59
Investeringsgcederen ( inclus, bouwnijverh.) ^^^ Biens d'investissement (y compris la const.)
250
225
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4,7
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1er trim.
I i
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150
Année (1) 11,0
11
1966
-
I 1969/19*38 Avril Année (2) (1) 10,5
11
XX
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225
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1968/1967 1er sem. 2e sem. (1) 12', 2' 1 0 , 0 •"•
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1967
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1969
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i i
1966
200
Ilrconvient d'observer que' les prévisions relatives à la consommation d'électricité en 1969 font état d'un léger ralentissement de la croissance comme le montre le tableau ci-après, qui indique les taux de variation par rapport à la période correspondante de l'année précédente. r
<£V
À
consumptiegoederen de consommation durables
150
Tableau 2.
A
225
1, Selon le graphique relatif aux indices régionaux d e l à production industrielle (y compris la construction) calculés par l'I.N.S., l'évolution,.' depuis le printemps de 1968' a été quasi parallèle dans des trois-grandes ré-, ; gions du pays, comme le montrent de façon particulièrement nette les courbes -, reflétant--le~mouvement-trend-cyclique.— • -— -
-
150
j
\l
12b t—
-
-
A
•,7 b
Les graphiques relatifs aux indices I.N.S. de la production;, .T industrielle montrent que l'accélération du rythme de croissance s'est mani.„_. f estée- d'abord-et- de—la-manière-la-plus nette-dans- les secteurs des- matières--. Tpremières et des biens intermédiaires, pour s'étendre dans le courant de 1968 ' aux biens" dé"consommation durables et aux biens d'investissement ainsi que, depuis le milieu environ de "l'année, à la construction. L'accélération a été la moins prononcée dans* le secteur des biens de consommation non durables, ce qui s'explique peut-être par l'élasticité relativement faible de la demande -_„ .,de„ nombre de» ces biens , ,, . '- ' '
-lri2. Consommation d'énergie électrique
96-j/ i39
9,2
11,8
10,5
8,5
10,6
'(9,3) •
9,5
•
79,8 1 *-]
'
100,0 150
(1) Chiffres provisoires (2) Prévisions 1966
1969
125.
1966'
1967
1966
1969
C.C.E. 1969/189 C.R.B.
II - 4
II - 5
C.C.E. 1969/189
1 3
- ' ytilisation_des_çapacités_de_production dans les industries manufacturières
INDICES REGIONAUX DE LA PRODUCTION INDUSTRIELLE, 1964 = 100 REGIONALE INDEXCIJFERS VAN DE INDUSTRIËLE PRODUKTIE, Indice général y compris la construction - Algemeen indexcijfer inclusief de bouwnijverheid Indices bruts Bruto indexcijfers
L'expansion conjoncturelle a porté,en quelques mois, le degré d'utilisation des capacités de production à un niveau proche du plein emploi de celles-ci, comme on a pu s'en rendre compte au premier semestre de 1964.
U5
DeRré d'utilisation des capacités de production pour l'ensemhip des industries. " " (en % de la capacité installée)
Janvier Mai Octobre
c
A la fin de janvier 1969, le degré d'utilisation des capacités de production avait retrouvé le niveau maximum attent lors de la précédente très haute conjoncture et, par ailleurs, la proportion des entreprises signalant 1 insuffisance de la demande comme cause de la sous-utilisation des capacités de production était revenue aux chiffres de 1964, Principales "faisons invoquées quant à la sous-utilisatidr capacités de production (1) 1°) insuffisance d_e_la, demande 1963
Le Royaume Het Rijk Flandre Vlaanderen
85
Janvier Mai Octobre
1964
50 51 50
48 34 48
1965
1966
1967
1968
1969
54 54 58
54 56 66
73 76 78
79 72 53
48
2°) Ma£que_de_ la_ma_in_-d_l£euvr_ 1963
i
75 O
N D^J 1967
Mouvement 125
F
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A M »,
J J 1968
A
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1— 1
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1
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Trend-cyclique
T—r
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Janvier Mai Octobre
1969
Trendcyclische' beweging f T 1 1
---
1966
1967
1968
1969
29 26
16 16 18
15 13 7
5 2 3
2 4 12
12
24
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Source: I.N.S. Bron : N.I.S.
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1965
1966
1967
1968
1969
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7 6
4
(1) Les réponses sont pondérées pour tenir compte de l'importance respective des entreprises répondantes. '«^cmve
lOOr-
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6 8 6
1964
1
—
95
1965
3°) I^n£uJ[fiisa.n£e_dJ_é£ui1peme_nt^ £t_d£ matériel
120
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24 . 23 28
1964
1966
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A 1969
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J
C.C.E. 1969/189
II - 6
II - 7
C C . E . 1969/189
rî La pression croissante de la demande sur les capacités de production a suscité l'apparition de goulots d'étranglement dont l'importance relative a subi de profonds changements significatifs depuis 1964. - \ Alors qu'en 1964, le manque de main-d'oeuvre qualifiée formait le principal goulot d'étranglement, en 1969 c'est l'insuffisance d'équipement et de matériel. Ce changement dans l'ordre d'importance amène à penser que les entreprises ont procédé ces dernières années à de gros efforts de rationalisation de leurs activités plutôt qu'à des extensions des capacités. - -Aussi,—les perspectives d'une nouvelle progression de la de mande et celles concomittantes d'une accentuation de la pression de la demande sur les capacités ont pour effet une augmentation de la proportion des entreprises ne disposant plus guère de marges disponibles de capacités de production et décidées à les agrandir. - ,
Entreprises ne disposant plus guère de capacités de production et décidées à agrandir leur capacité de production (proportion ,-, . des entreprises (1) <• ,•
Des dernières enquêtes conduites dans l'industrie de la construction, il apparaît que l'expansion conjoncturelle s'est accentuée et s'est étendue à tous les secteurs de cette industrie au cours des derniers mois. Ainsi, on peut constater la résorption de la différenciation relevée il y a six mois entre les catégories de travaux de génie civil qui s'étaient révélées sensibles à la politique de relance conjoncturelle et celles du bâtiment qui se montraient assez inertes à cette politique. Dans les travaux de génie civil, le programme des travaux publics a continué de soutenir la conjoncture. Toutefois, c'est surtout dans le secteur du gÇo§-oeuvre du bâtiment que l'expansion conjoncturelle a montré au cours des derniers mois une tendance à s'amplifier. Dans la catégorie "immeubles àcappartsments" et dans celle des immeubles non résidentiels, elle a commencé à se faire sentir au cours du deuxième trimestre de 1958 et a persisté depuis ; dans les secteurs des maisons individuelles et des maisons en série, la situation," encore peu brillante au milieu de 1968, s'est graduellement améliorée dans les derniers mois de 1968 et surtout au premier trimestre de 1969. Les tendances précitées persisteraient au cours des trois prochains mois :
Janvier Mai ._- _ Octobre
1963
1964
24 20 24
23 ...30. 24
1965 1
23 23 19
1966
1968
1967
12 ' 21 - 17(2) ... 13 — 11 15
1969
9 15— 23
23 - dans la construction de bâtiments non résidentiels et de buildings, la demande accuserait de nouvelles progressions;
(1) Les réponses sont pondérées pour tenir compte de l'importance respectivedes entreprises répondantes. (2) Nouvelle série qui diffère quelque peu de l'ancienne. -1.4. Evolution de, la demande
-
-
-
- dans les travaux de génie civil, la demande, soutenue par les programmes des pouvoirs publics, demeurerait ferme;
- dans la construction de maisons individuelles et de maisons construites en série, la demande poursuivrait son redressement. 1.5. Durée"de*l'activité assurée
-r__
Dans l'industrie manufacturière, l'expansion de te demande totale s'est accélérée ces six dernier mois sous l'influence conjointe de ' '^ l'accroissement persistant de la demande étrangère et de l'apparition de nouveaux développements de la demande intérieure qui ont stimulé la demande de biens de consommation durables (perspectives^ la T.V.A., craintes d'ordre monétaire.. toutes deux incitant à des achats anticipés) et ont suscité au début de 1969 un redressement de la demande de biens d'investissement. Dans quasi tous les secteurs de l'industrie manufacturière,— les carnets de commandes accusent de nouveau une notable amélioration.
Bien que," en réponse au gonflement de leurs carnets de commandes, l'ensemble des industries manufacturières ait fortement intensifié le rythme'de la production ces neuf derniers mois, l'expansion de la demande totale reçue par l'industrie a toutefois toujours été supérieure à celle de la production et la durée moyenne de l'activité assurée à la fin de mois par le carnet de commandes n'a cessé de s'allonger jusqu'au point d'atteindre avec 4,25 mois en avril 1969 un nouveau maximum conjoncturel depuis la très haute conjoncture durpremier semestre de 1964. nnrée moyenne de l'activité assurée à la fin de mois par le carnet de commande! dans les industries manufacturières (en mois)
Les prévisions pour les trois prochains mois, émises par les chefs d'entreprise, font état de la poursuite à un rythme soutenu de l'expansion conjoncturelle de la demande. L'expansion caractériserait toutes / les industries " elle serait particulièrement marquée dans les industries de biens de consommation durables (automobiles, transformation du bois, appareils électroménagers) et dans celles de produits de base (acier, produits chimiques, métaux non ferreux).
1er trimestre 1967 1968 1969
3,1 3,0 4,1
2e trimestre 3,0 3,2 4,25(avril)
3e trimestre 4e trimestre 2,9 3,5
3,0 3,8
II - 8
C.C.E.
II - 9
1969/189
Durée moyenne de l'activité assurée
Pareil allongement de la durée moyenne assurée de l'activité en un si court laps de temps témoigne de difficultés croissantes pour adapter le rythme de la production à celui de la progression de la demande par suite de la diminution des marges disponibles de capacités de production. < ,i
(en mois) 1966
1967 "ïër "II" "5e" "le" "ïër""2e 3e tr. tr. tr. tr. tr. tr. tr.
1
• ' En ce qui concerne l'industrie de la construction, les carnets d'ordres sont toujours bien garnis dans le secteur des travaux de génie civil e t , malgré l'accroissement du volume des travaux exécutés, la durée moyenne M de l'activité assurée par le carnet d'ordres se maintient à un niveau relativement élevé. . . . . , - ! Dans les. travaux du'gros oeuvre du bâtiment, la durée assurée de, l'activité s'est également allongée de manière notable au d'atteindre le chiffre le plus élevé depuis 1964. >* Durée
-*
moyenne-* point
*-
(en mois)
>
1er trim. 16,0 2e trim. ,15,1 3e trim."' ' 15,1 -
13,1
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•
T.
1965
1966
1967
1968
12,2 11,8 12,0"" r 12,3 '" '
12,3' 12,3 13 ; s1 ' 13,7"
14,8 16,6 15,8 14,9
15,7 16,0 16,1 u 15,9"
1969 15,5
fevr)15,2 f
Gros oeuvre du bâtiment
1964 1
1er trim.
8,3
2e > trim.-
8,1
3e trim. 4e • trim.
8 , 1 ••
-. 7,4' ..
1965 7', 2, >' , -7,5 .-8,6 '. 8,0
^7,9,. , . 8,1 • • 8,2 •8,4-
1968
1967
• 8,1 8,0 -
8,7 t.
7,4
9,8'
6,7
3,4
2,7
3,2
2,9
2,2
2,6
3,3
7,7 6,5 6,8 6,3 9,5 .,9'7 10,6 11,1 10,2
5,4 9,1
4,3
4,9
4,4
5,4
7,8
7,3
3,1
3,0
8,7
3,6
3,6 3,9 4,7
6,5 7,1 8,9 8,3 7,9 10,0 12,7 12,9 B,4 13,0
14,5 15,2 15,2 16,0 15,9 16,3 16,1 14,5 16,4 17,8 18,1 19,0 39,5 19,5
La reprise des importations globales de l'U.E.B.L. commencée au dernier trimestre de 1967, s'est poursuivie en 1968 et se maintenait toujours aux cours des premiers mois de 1969. Le taux d'accroissement, calculé par trimastre, a atteint son point culminant au cours du troisième trimestre de 1968 et a quelque peut fléchi depuis. Toutefois, il ne faut pas perdre de vue que le taux de croissance élevé enregistré au cours du troisième trimestre de 1968 s'explique partiellement par les chiffres particulièrement bas du trimestre correspondant de 1967, période au cours de laquelle la moyenne mensuelle des importations de l'U,E.B.L<, était tombée à son niveau le plus bas de ces dernières années.
Trimestres 1966
3,2
'ïër"
2.' Importations
Travaux de génie civil
1964
Maisons individuelles Maisons en série Buildings Immeubles non résid.
tr. tr.
1968 1969 2e" 3ë~ "4e"" ïër" avr. tr. tr. tr. tr.
4e
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moyenne assurée de l'activité par les travaux en cours ou à' exécuter *
C C . E . 1969/189
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1967
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Dans les secteurs du building et du bâtiment non résidentiel, les durées moyennes assurées de l'activité ont regagné des niveaux records et dans ceux des maisons individuelles et des ma'isons en série, la situation ,-s 'est- graduellement améliorée, dans ,les tderniers mois de 1968 et surtout au'-;. premier trimestre de 1969.,
Moyennes mensuelles (en millions de francs)
I II III IV
29.459 30.677 26,280 33'. 181
1968 33.957 33.608 32.599 38.242
Variations en % par rapport à la période correspondante de l'année précédente
1969 38.949(p) -
1967
1968
1969
1,8 2,3
15,3
16,0(p)
9,6
24,0 15,2
5,0
(p) chiffres provisoires pour les quatre premiers mois de A
ia
9,6
1969.
suite de l'accélération du rythme de production dans les industries manufacturières, on peut s'attendre à une augmentation des impor-' tations de matières premières. La reprise des investissements au niveau des entreprises entraînera sans doute aussi un accroissement des importations des biens d'équipement. Au fur et à mesure que le décalage entre la demande globaet l'offre intérieure s'accentuera, il en résultera également un développele m e n t des importations de produits finis.
II - 10
C.C.E. 1969/189
3. Produit National Brut
11
"
C.C.E. 1969/189
4.3. Formation brute de capital fixe
Etant donné qu'actuellement, les secteurs consultés - à une exr .. . ception près - confirment les prévisions qu'ils avaient émises en novembre 1968! pour 1969 ou prévoient une évolution quelque peu plus favorable qu'il y a six î mois, le taux de croissance du P.N.B. de 4,5 à 5 % à prix constants, qui a été„.| retenu en novembre 1968 sur la base de ces prévisions sectorielles semble POU7 ! voir être maintenu, étant entendu que la. limite supérieure citée semble la J plus probable. Il est évident que'cette estimation est basée sur l'hypothèse ji qu'aucune modification fondamentale ne se produira dans les données et les , „I tendancestconjoncturelles pouvant résulter, notamment, d'une aggravation éven-f s tuelle des problèmes relatifs au système monétaire international, et que les , récoltes de 1969 répondront aux prévisions normales. 4. Evolution des composantes de la demande 4.1. Consommation privée Plusieurs indicateurs confirment que l'accélération progressive. % du rythme *d'accroissement de la consommation privée, entamée au cours de .,f._ l'année* 1968, s'est maintenue au début de 1969. Les chiffres de vente des, , . grandes entreprises de distribution restent fondamentalement orientés à l'expansion. Le progrès le plus net a été enregistré dans le secteur des biens de consommation durables tels que les appareils électro-ménagers, le, matériel photographique et les voitures automobiles. En ce qui concerne ces dernières,...^ il est à souligner que d'après les chiffres prpvispires des quatre premiers ,r.. mois de cette année, le nombre de nouvelles voitures particulières immatricu- , lées a dépassé de 11.935 unités (soit 12,1 %) celui du même trimestre de 1968. J ' -r- L'accroissement des crédits à tempérament et des prêts personnels confirme la 'tendance générale à l'expansion de la consommation privée. Celle-ci se trouve sans doute stimulée par l'amélioration du climat conjoncturel général, l'élargissement de l'emploi, l'accroissement des revenus et l'augmentation -du-pouvoir d'achat des ménages. Des achats anticipatifs de" biens de consomma"tion durables effectués en prévision d'une hausse éventuelle des prix à la consommation à l'occasion du passage au système de la T.V.A. le 1er janvier 1970, auraient également exercé leur influence. La décision prise par le gouvernement au début de mai d'abaisser certains taux et de revoir la classification de -certains biens et services, semble avoir réduit les achats anticipatifs.
1•
,4.3.1. JEn^es.ti sternents d_e_s entreprises. -Les consultations sectorielles de novembre 1968 avaient révélé qu'en général, on prévoyait, pour 1969, une réduction des investissements par rapport à l'année 1968. Dans d'importants secteurs, on s'attendait à des reculs considérables : sidérurgie (- 56 70), industrie des fabrications métalliques (-10 % ) , cimenteries (- 19^o), production de papier et de carton (- 35 %) et l'industrie chimique. _ Dans certains de ces secteurs, les perspectives en matière d'investissements pour 1969 se sont nettement améliorées entre-temps : dans la '• sidérurgie, il y aurait un certain accroissement des investissements; ce i pourrait également être le cas dans l'industrie des fabrications métalliques "à condition que les tendances actuelles se maintiennent; dans le secteur de la production de papier et de carton, les investissements de 1969 se situeraient -à un niveau identique à celui de 1968; l'industrie chimique s'attend ( également à ce que les dépenses d'investissement atteignent à peu près le ' même montant en 1969 qu'au cours de chacune des deux années précédentes. L'enquête de la Banque nationale sur les dépenses effectuées et prévues en matière d'investissement en capital fixe dans les industries belges, organisée au second ,semestre de 1968, faisait prévoir que la tendance à la baisse pouvait se prolonger en 1969, ce qui ne manquerait pasde peser sur.l'expansion conjoncturelle et par voie de conséquence de freiner la résorption du chômage à caractère conjoncturel. , Toutefois, l'accélération de l'expansion survenue dans les derniers mois tde 1968»et au début de 1969, la hausse des prix de vente et l'amélioration des perspectives quant à la demande ont suscité un renversement de la tendance en matière de dépenses d'investissement en capital fixe dans la plupart des industries. Prévisions relatives à l'évolution de 1968 à 1969 des dépenses d'investissement en capital fixe dans les industries observées par voie d'enquête Prévisions faites en septembre 1968
.Prévisions faites en mars 1969
4.2. Consommation publique Selon le regroupement économique des dépenses du pouvoir central, publié en annexe à l'exposé général du budget de 1969, les dépenses courantes ! ' pour les biens et services auxquelles s'ajoutent les transferts du pouvoir central aux provinces, communes et organismes assimilés et à l'enseignement libre sont estimées à 136,6 milliards de F pour 1969; soit 8,1 % de plus qu'en-1968; >
) Proportion des entreprises qui ont déjà décidé leurs dépenses d'investissement pour 1969 ) Pourcentage de variation de 1968 à 1969 des dépenses prévues
(85,5)
- 7
(93)
+ 24
! < •
Toutefois, il convient de faire remarquer que dans le cadre des mesures prises le 5 mai 1969 en vue de freiner les dépenses de consommation, le gouvernement a décidé de comprimer certains postes du budget ordinaire de 1969, afin de limiter le plus possible le montant des crédits supplémentaires.
Nombre d'entreprises ont revisé à la hausse leurs programmes .investissement pour 1969, en particulier, les fabrications métalliques, d l'acier', le papier, le verre, la céramique de la construction, la construction proprement dite. Il en résulte que le montant des dépenses d'investissement en capital fixe accusera de 1968 à 1969 une augmentation de 24 % au lieu d'une baisse initialement prévue de 7 %.
C.C.E. 1969/189
II - 12
II - 13
Si on ajoute à cette série les dépenses d'investissement en capital fixe prévues par l'ensemble des industries chimiques, on obtient une augmentation .attendue en 1969 de l'ordre de 17 %, qui ramènerait au niveau élevé de 1966, le montant des dépenses d'investissement en capital fixe dans la quasi 'totalité des industries. ': Evolution annuelle de 1960 à 1969 des/dépenses d'investissement en capital . fixe dans la quasi totalité des industries (1) ... - -, ~
r
•• •' : : - -
(dépenses exprimées en prix courants) ••> 1
1960
: 1961 .
1962
1964:;
1965
, 1966
1967
(indice base 19 52.=!r)100)
'• U 3
78 '
,1963
'- 'i C - - ' ' s -'
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85
'" 100
100
iÓ4
105
, 1968 , •• o
;
125
^20(2)
J
1969, '
'b-j Î U
<•••.
107'p. 125 'probable
(1) L'ensemble des-industries, observées-par enquêtes et des industries des . - ; produits chimiques. . , .. ,,.,.. (2) A partir de 1967, nouvelle série plus précise que la précédente. Le Conseil professionnel de la Constructior qui, en novembre ' 1968, avait manifesté sa préoccupation au sujet de la diminution du nombre de bâtiments non résidentiels mis en chantier et du recul continu du nombre et du volume des permis de bâtir accordés, a'constaté au début de mai 1969 que le secteur du bâtiment bénéficie de l'amélioration de la situation économique générale. II précise, toutefois, que cette orientation favorable pourrait, dans les mois à venir, être quelque peu contrariée par les facteurs suivants : la' disparition progressive de l'effet des anticipations en prévision de l'instau•rat,i1on d,e la T.V.A., compte tenu du décalage entre la demande et la livraison d'un ouvrage, l'ajournement des nouveaux investissements en immeubles professionnels, de manière à pouvoir bénéficier de la détaxation prévue des investissements, la hausse des taux d'intérêt et les mesures prises pour ralentir l'expansion du crédit. •>
4.3.2. L_o£ement rj
,.,„„, En décembre 1968, le Conseil professionnel* de la Construction signalait certains éléments de préoccupation à l'égard de l'activité dans le secteur du logement au cours des mois à venir : recul du nombre total des logements mis en chantier et diminution considérable des autorisations de bâtir accordées. A son avis, la situation comporte toutefois une élément positif : à savoir la promesse gouvernementale de réaliser en 1969, 5.000 logements,» sociaux /supplémentaires, çommevcela.;a été: le .casten 1968... rr,
'•'->;
CC.E.
1969/189
Toutefois, d'une: manière générale, la plupart des réserves formulées ci-dessus à l'égard de l'évolution future de la demande dans le secteur des bâtiments non résidentiels, sont également valables en ce qui concerne la construction de logements. ;
4.3.3. Jtov_e£tis£emerits_ £ub_licj3.
Selon l'exposé général du budget des recettes et dépenses pour l'année budgétaire 1969, l'Etat veut réaliser un programme global d'engagements (c'est-à-dire l'ensemble des investissements repris au budget extraor-'~ dinaire, du Fonds des Routes, du secteur dit "débudgétisé" et du secteur paraétatique) de l'ordre de 75,6 milliards en 1969 (88 milliards de francs si l'on y comprend la tranche conditionnelle de 9,6 milliards prévue au budget extraordinaire et celle de 2,8 milliards du secteur paraétatique), contre 7*2,1 milliards de francs en 1968. En ne tenant pas compte du secteur paraétatique, le programme d'engagements des pouvoirs publics prévoit, pour 1969 un montant global de 59,4 milliards de francs (ou 69,0 milliards de francs' y compris la tranche conditionnelle) contre 56,2 milliards en 1968. Au début de mai dernier,, le gouvernement a décidé que la tranche conditionnelle ne sera utilisée que si une récession devait s'annoncer. Les investissements des pouvoirs subordonnés ont encore considérablement augmenté au début de 1969, ainsi qu'il ressort du montant des moyens mis à la disposition des pouvoirs subordonnés par le Crédit communal au cours des cinq premiers mois de 196,9, comparativement au mois correspondants de 1968 : (en milliards de francs)
1968
1969
1969/1968 en %.. .
Prêts
5,7
7,4
.+ 29,8
Subventions
1,5
1,2
- 20,0
Total
7,2
8,6
+ 19,4
A remarquer que ce nouvel accroissement des moyens fournis survient après que ceux-ci s'étaient accrus, au cours des années 1967 et 1968 de respectivement 24,8 % et 29|3 %. ' 4.3.2. .S_toc)çs_.
. . .
A la suite de l'accélération de l'expansion conjoncturelle les stocks'de produits finis déjà jugés le plus souvent insuffisants au troisième trimestre de 1968, ont encore diminué et paraissent avoir atteint un record minimum, depuis le lancement des enquêtes de la Banque nationale en 1954.
"
-,-,.;-,;;- ... , rLe,Conseil professionnel de; la Construction s'attend actuellement à ce-;que le maintien de, l'activité intense dans le secteur public du logementconstitué en-1969 un élément favorable pour soutenir la demande. .
' La perspective de l'instauration, 'le 1er janvier 1970, du régime la T.V.A., pourrait avoir comme conséquence qu'à la fin de l'année 1969 de stocks tant au niveau des producteurs qu'à celui des distributeurs les soient maintenus à un niveau particulièrement bas.
II - 14
C.C.E. 1969/189
II - 15'
C.C.E. 1969/189
4.5. Demande extérieure contre, on peut prévoir que le taux d'accroissement de 5 % ne sera pas atteint, l'instauration de la T.V.A. y ayant provoqué une .hausse considérable des prix, en dépit de leur blocage .général. Dans ces conditions, il est difficile de faire des pronostics concernant l'évolution future des salaires. On est toujours dans l'incertitude au sujet de la nature des mesures anti-inflationnistes que ,1e gouvernement néerlandais sera peut-être contraint de prendre dans l'avenir pour rétablir l'équilibre économique. En ce qui concerne la France, il ne semble pas y avoir de raison de réviser profondément les prévisions afférentes, à 1969. Pour cette dernière année, le taux de croissance du P.N.B. avait été estimé à 7 %, chiffre qui avait déjà été quasiment atteint fin 1968. Les experts français en matière de conjoncture demeurent résolument optimistes, d'autant plus que leurs prévisions concernant l'évolution des investissements seront vraisemblablement dépassées. On peut prévoir dès lors que l'expansion de l'économie française va continuer, mais que les pouvoirs publics s'efforceront de la maintenir dans certaines limites afin de ne pas mettre trop en péril l'équilibre de la balance des paiements.
,, •. La demande, extérieure a connu une forte reprise à partir du dernier trimestre de 1967.;- elle .est restée, depuis lors, 1'.élément de.soutien le plus .important de 1,'activité économique belge.
Trimestres
Moyennes mensuelles (millions de F) 19671 '
I
29.787 , 29,759 rr . III »- -,„ . , 25.019 -iv • 32.641
1968
1969
33.233 33,190 .31.938 37.655
39.326 (P)
Taux de variation par rapport à la période correspondante de l'année précédente 1968 1967 1969 ' 8,5 2,2 - 7,4 8,0
16,8(p)
11,6 11,5 27,6,,, . 15,4 .
(p) chiffres provisoires pour les quatre .premiers mois de 1969. .
-
,
j ' C'est surtout grâce" à la vigoureuse reprise conjoncturelle dont bénéficie la Communauté européenne que les 'exportations de l'U.E.B.L.''ont continué à augmenter considérablement au cours du premier trimestre de 1969. Par contre, nos exportations vers les*Etats-Unis d'Amérique ont sensiblement diminué par rapport aux chiffres exceptionnellement élevés qu'elles avaient atteint1 au cours' du premier trimestre de '1968 en raison de 'circonstances accidentelles. • -%^r '
Compte tenu des éléments ci-dessus, on peut raisonnablement admettre que le taux de croissance du commerce intra-C.E.E. restera très élevé en 1969. Conformément aux prévisions, il a atteint de 18 à 20 % au cours du 1er trimestre. Ce taux élevé résulte surtout de la forte progression des exportations allemandes qui augmenteront, estime-t-on, d'environ 25 % cette année. En ce qui concerne le commerce de la C.E.E. avec les pays tiers, il convient d'observer que l'expansion se poursuit aux Etats-Unis, mais à un rythme plus lent. Ce ralentissement est dû à la politijâë'ântï-ïnflationniste qui y est pratiquée, encore que cette politique s'est avérée incapable de freiner la hausse des prix. Celle-ci a amené le gouvernement à prendre de nouvelles mesures fiscales et budgétaires, ainsi que de:, mesures de restriction dans le domaine monétaire (notamment le relèvement du taux d'escompte et celui des liquidités minima à détenir par les banques).
Exportations de l'U.E.B.L. vers les'principaux pays de''destina- ' > tion (chiffres provisoires afférents au premier trimestre de 1969) en millions.de, .Pays de destination Ensemble du Marché commun dont : -Pays-Bas - Allemagne occidentale-_ - France - - Italie Autres pays de l'O.C.D.E. dont : , - Etats-Unis. , - Royaume-Uni Total des pays de l'O.C.D.E. Total général
-
1969/1968 3 mois
-Part en pour T cent du total général 67,9 '
26.487,8
28,5
7.746,1 - 8.673,9 8.461,3 - 1.606,5
11,1 - 32,5 43,0 37,0
,- *, 19,8 22,2 — 21,7 4,1
7.760,6
- 6,3
19,9
,., 2.348,,4 .,.., 1.709,8 34.248,3 39.028,1
-35,1 ., 3,6 ,.., 18,5 17,4
"!-.' 6,0
4 r
,-
4,4 87,8 100,0
(1) Moyennes mensuelles - chiffres provisoires, , A l'heure actuelle, les Services de la Communauté européenne, , estiment que la majorité des prévisions formulées en novembre 1968 au sujet ^de'l'.année 1969ufseront sensiblement dépassées. En Allemagne occidentale, où l'on avait prévu initialement que le P.N1B.'augmenterait de 5 : %, on atteindra sans doute'5,5 à 6 % en raison notamment 'de l'accroissement important des exportations. En Italie aussi, l'expansion 'sera plus forte que prévue, h la' 'fois sous l'influence du progrès des exportations et des mesures sociales prises récemment, qui vont stimuler fortement la consommation privée. Le taux de croissance du P.N.B. qui avait été estimé à 6 % atteindra sans doute en fait 6,5 à 7 I Aux Pays-Bas, par
En Grande-Bretagne, pour freiner la consommation privée et les importations, le gouvernement a imposé notamment le "dépôt à l'importation" qui ne s'est cependant ruère montré efficace jusqu'ici. Dans ces conditions, les exportations de la C.E.E. vers les pays tiers ont continué à progresser, encore qu'à un rythme plus modéré.(+ 2 % par trimestre, au lieu de + 4 comme précédemment). Au cours du second semestre de 1969, l'expansion des importations de la C.E.E, vers les pays tiers continuera sans doute à se ralentir, en raison notamment de la politique anticyclique suivie aux Etats-Unis et en Grande-Bretagne, Toute prévision demeure toutefois difficile à cet égard, car certains facteurs particulièrement susceptibles d'avoir un effet imprévisible. C'est ainsi que les exportations v e r s les pays en voie de développement, qui ûisposent toujours de grandes réserves de devises, resteront considérables et pourraient même augmenter encore L'expansion du commerce intra-C.E.E, reste elle aussi un élément de promotion du commerce mondial. Globalement, on peut dire que l'expansion économique dans la •C.E.E. demeurera sans doute assez forte au cours du second semestre de 1969 L e s dépenses d'investissements restent très élevées dans quasi tous les pays' par contre, l'évolution de la consommation diffère d'un pays à l'autre : elle e s t netter-vînt orientée à la hausse en Allemagne occidentale et en Italiee n France, on doit peut-être s'attendre, mais ce n'est pas certain, à ce' qu'elle se ralentisse dauo une certaine mesure, tandis qu'au Pays-Bas, son évolution future est encore difficilement prévisible.
II - 16
III - 1'
C.C.E. 1969/189
C.CE. 19 69/189
•. i
"; * On constate én même temps que dans de nombreux pays les capacités^ de production sont déjà utilisées dans une très forte mesure et que des tensions s'y produisent sur le marché du travail; c'est pourquoi les autorités de ces pays (et notamment celles d'Allemagne occidentale), lésirent prendre des mesures pour freiner la conjoncture, par 'exemple en ay.-. it recours à des mesurés '-•'• monétaires et budgétaires. Comme ces mesures ne sortiront sans doute leurs effets qu'à la fin de 1969 ou au début de 1970, il est très probable que la croissance économique se poursuivra au' coùrs; du second semestre de 1969.
TROISIEME PARTIE
LES EQUILIBRES
1. EMPLOI • Dans l'analyse de cet aspect de l'évolution conjoncturelle ' :Inattention s est particulièrement portée sur l'incidence de la reprise de la conjoncture sur le niveau de l'emploi. On a examiné, en outre, dans quelle r mesure les tendances qui se manifestaient dans le précédent rapport final s se sont confirmées,
*
. Evolution du chômage 1. Données générales L au
8mentation .du chômage complet, qui a été constatée depuis -.1964/65, -considérée globalement et abstraction faite des fluctuations saisonnières se produisant régulièrement, s'est poursuivie en 1967 et 1968,
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La moyenne annuelle-des chômeurs complets indemnisés demandeurs d'emploi (à 1 exclusion des chômeurs occupés par les pouvoirs publics)', qui s'élevait, en 1964 à 50,363 unités, est passée à 85,318 en 1967 et à -102-730 en 1968, ce qui représente une augmentation de 69 etlO3 % respectivement.
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;•'•' Dans le rapport précédent, il a été constaté que, nonobstant la reprise de la conjoncture, le chômage complet et la demande d'emploi en général, n'ont cessé d'augmenter en chiffres absolus. T i . , X :i •' ' •
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Depuis le début de cette année, la reprise de la conjoncture influence fortement les chiffres du chômage, comme le fait apparaître le tableau ci-après :
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mars t :• •
Chômeurs complets indem-
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nisés Chômeurs occupés par les pouvoirs publics demandeurs d'emloi inscritsobligatoireS
t " ; r j ; " '!'•'-
nemandeurs d'emploi insiCS volontairement
(non-occupés) Nombr e t o t a l de deman-
Avril . Mai
III - 2
C.C.E. 1969/189
La comparaison suivante fait apparaître que la diminution du chômage ne se présente pas uniquement comme un phénomène purement saisonnier.
III - 3
C.C.E. 1969/189
La comparaison avec les mois correspondants de l'année précédente donne les pourcentages d'augmentation ou de diminution suivants :
Nombre de chômeurs complets indemnisés 1965
Janvier Février Mars Avril Mai
r
'
t'-
•
1964
1965
1966
61.988 57.975 '52.035 50.427 46.505
62.870 62.085 57.390 54.230 52.092
69.689 68.181 63.293 61.054' 57.457
1968
1967
1969
82.466 114.508 85.664 113.726 84.372 -110.279 83.810 106.371 < 81.887 101.486
109.404 106.497 96.584 '90.391 83.826
Si l'on compare avec les chiffres du même mois au cours de l'année précédente, on obtient les taux suivants d'augmentation ou de diminution :
Janvier Février Mars Avril Mai
+ 9,4 +188,2 + " 1,9 + 33,2 + 24,9
1966 + + +
23,8 50,8 14,2 45,4 16,0
1967 + + + +
14,3 63,1 17,3 39,9 67,6
1968 + + + -
17,8 27,7' 3,4 31,2 12,3
a -
42,2 84,2 29,9 46,3 61,7
1969 1 b -
38,2 83,1 25,0 42,6 59,0
Considérée d'un point de vue conjoncturel, la régression du chômage partiel, qui avait déjà été évoquée dans le précédent rapport, n'est pas sans intérêt. 2. Quelques caractéristiques 2.1. Ré£artition £ar_ b_ra_nçhe_ £r£fessdmmeJLLe
1965 Janvier Février
+ 1,4 + 7,1
M a r s -, : • •!.• -..• • A v r i l '.'.•; "-'.K... -
Mai
-
v
' •
+10,3 + 7,5 +12,0
!
1966 '
1967 ' ' 1968
+10,8 + 9;s '+10,3'- • +12,6 ; +10,3
+18,3 +25,6 +33,3 +37,3 +42,5
r
+38,9 +32,7
>• + 3 0 , 7
' +26,9 : +23,9
1969 :
- 4,5 - 6,4 -12,4 -15,0^ r -17,4 "
Comme le rapport final précédent le mettait en évidence, 1|augmentation la plus sensible, du chômage complet s'est produite en 1967, et dans une mesure moindre, en 1968. Au début de 1969 se. manifeste une diminution qui aura vraisemblablement pour effet de ramener, la moyenne annuelle pour f , cette année en dessous de celle de 1967. Dans le rapport précédent, il,a.déjà été souligné .que depuis avril 1968;, iè chômage partiel n'évoluait pas parallèlement au, chômage complet, mais qu'il était difficile d'interpréter ce phénomène, d'une part, parce que certains facteurs saisonniers jouent un plus grand rôle dans le chômage partiel que dans le chômage complet, et d'autre part; parce que le chômage partiel ne peut être, comparé avant et après mai 1968. Etant donné que depuis mai 1968, les chômeurs âgés de plus de 60 ans et les.chômeuses âgées de plus de 55 ans sont dispensés du contrôle communal (A.M, du 4.4.68),. cela,, , nécessite à partir de mai 1968tune correction sur les,chiffres. Cette correction est évaluée à 7 % par l'O.N.Em. : , Depuis 1964, le chômage partiel à évolué comme suit pendant les premirs mois de l'année :
Janvier Février Mars Avril
Mai
1964
1965
1966
'1967
83.369 29.329 38.476 13.846 12.709 ,
91.199 84.516 39.218 18.450 15.879
112.896 ,41.565 33.668 26.821 ,18.424
96.787 67.808 39.487 37.537 30.884
a. sans correction
b. avec correction
1
1968 113.993 86.619 40.834 25.808 .27,089
1<369 a 65.850 13.696 28.610 13.850 10.382
b 70.459 14.655 ,30.613 14.819 11.109f •
Le tableau ci-après donne un aperçu de l'évolution"des taux'du chômage complet (nombre de chômeurs complets par rapport au nombre d'assurés contre le chômage) dans les secteurs les plus importants.
Secteurs Construction Métal Alimentation Vêtement T e x t i l e .,
• •_•> ,
Commerce, banques, assurances Services
1966 avril
1967 avril
1968 avril
4,1
5,9 3,1 6,2 5,0 3,91,5 2,3
8,2 3,8 7,6 5,8 4,5 2,2 3,1
2,0 5,0 2,5 2,6 1,2 2,1
1968 octobre 5,8 3,4 5,6 5,9
4,4 2,2 3,2
1969 avril
4,9 3,6 ' 5,3 5,1 3,9 2,2 3,2
Dans tous les secteurs précités, on constate, à long terme, une augmentation du taux de chômage. Comparé aux années précédentes, surtout au mois d'avril 1968, on note à court terme une diminution pour les secteurs de la construction, du métal, de l'alimentation et du textile. Le taux est resté stationnaire'pour le commerce,-les banques, les assurances; il a augmenté de 0,1 % dans le secteur des services. 2.2. Lajcéjja_r£i£i£n_g£ Le rapport précédent avait consacré une attention particulière l'évolution du nombre total de demandeurs d'emploi par grande région et par à bureau régional. On était arrivé à la constatation qu'aussi bien au niveau des grandes régions qu'à l'intérieur d'une même région, l'évolution du nombre de demandeurs d'emploi n'était pas uniforme, tant à long qu'à court terme
C.C.E. 1969/189
III - 4
III - 5
CC.E.
a) L'évolution d'après les trois régions im2ortantes du_pays Certains calculs1font apparaître que le nombre1de demandeurs^ d'emploi ne connaît pas une évolution parallèle en Flandre, en Wallonie et à Bruxelles. " " " ''~ .-.-.. ~ .. . . — Evolution 1964-1967
" ~'
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? g e I*" 5.600 unités ou +151,9 %) , Verviers (+ 1.200 unités" ou + 145 3 %) Arlon (+ 600 unîtes ou + 138,2 %) et Namur (+ 900 unités ou + 103,9 % ) ! '- ." L e n o n b r e d e demandeurs d'emploi (femmes) a plus que dans les régions suivantes : Turnhout (+ 400 unités ou + 116 4 7) (+570 unités ou + 140,1 %) , Courtrai (+ 80 unités ou + 1 3,0 Z) A W f! 550 unités ou + 117,4 % ) , Gand (+ 950 unités ou + 106,5 %) , Audênaerde (+ 200 u n f tés ou + 130 % ) , St-Nicolas (+ 200 unités ou + 135,2 i) HasseU f+ 1 Sno •" tés ou + 280,1 % ) , Tongres (+ 350 unités ou + 451,9 %) ' N ^ I L S + 230 l ? r " ou + 180,0%) Charleroi (+ ,.,50 unités ou + ,90 2 % La £ouvièrl (f900 uni tés ou + 181 6 % ) , Tournai (+ 550 unités ou + ,60,9 % Liège (^2 000 iïï
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JV.UI.
Alors qu'en 1964 on comptait 60,2 ,% de demandeurs d'emploi-, (hommes)en Flandre, 29,2 % en Wallonie-et 10,7 %. à Bruxelles, ces chiffres ,, s'élèvent, pour 1967, à 51,0 %, 39,5 % et 9,5 %. > .,!"',- i. „ „ . O n constate une. évolution, analogue bien que_mqins_prononcée en ce qui concerne les demandeurs d'emploi(femmes). •
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• :. . r.-Au cours.de Ia.,période<,1964rl967,hle chômage completihommes) , en Flandre s'est accru de 36,5 % (de 27.506 en 1964 à 37.547 en 1.968),,en -.,, Wallonie de 118,1 % (de 13.333 à 29.085), à Bruxelles de 42,7 % (de 4.876 à 6.960) . .., •. ,, ,, . .. , . Pour les femmes, 'lés'chiffres"correspondants"sont^: -pour"«les Flandres : f -J! +- =82,9 % - p o u r la Wallonie : . •+ 114,3 % - pour Bruxelles : . + 49,6 %
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• ... " ... Au„. cours de_l',année. J968, ,cette_ëyo.lution..non parallèle._sj_est poursuivie, en ce sens que la reprise de l'activité était moins prononcée en Wallonie qu'en Flandre et à Bruxelles. Cette diminution du nombre de demandeurs d'emploi (hommes) constatée depuis janvier 1968 était plus forte en Flandre "' (-17,9 %) et à Bruxelles (- 15,6 %) qu'en Wallonie (- 5,3 % ) . En ce qui concerne les demandeurs d'emploi(femmes), ce phénomène est encore plus divergent. On se trouve devantf'une 'diminution en Flandre (- 3,2 %) et à Bruxelles (- 5,7 % ) , mais on constate un accroissement en "Wallonie (+18,8 %) . ' - -. -.-. _ .- ....
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,nrt - • • - .. D a n S X!f a u t r e s régions, l'accroissement est inférieur à 100 % suivant des taux d'accroissement très variés. Il est à noter que dans certaines régions, le taux d'accroissement est inférieur à 10 %• à savoir :
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(de 7.422 à• 13i576).-> (de 6.469 fà 13.863) . :,'.:;< • . ;-, .(de.2.621, à 3;92O) , :.•••• --,» ~. -...;.
Evolution -en-1 968.et-au.cours.-des- premiers,mois„de .1969
1969/189
- pour les hommes - pour les femmes
Anvers et St-Nicolas. Boom et Ostende.
Evolution en 1968 et les premiers mois de 1969 ^ En 1968, le nombre de demandeurs d'emploi a diminue d'une maniere générale, compte non tenu des variations saisonnières assez fortes dans aans quelques régions. .. .. , " En ce qui concerne les demandeurs d'emploi(hommes\ on a constaté une augmentation dans la région de Nivelles (+ 400 unités, soit + 32 2 %) Par, contre, ,1a situation est restée pratiquement stationnaire dans les régions de Liège (+ 100 unîtes, soit 0,9 %) et de Mons (- 2 unités, soit - 0,1 %)? #
Un phénomène analogue se manifeste également"pour les premiers mois de 1969. Le nombre de demandeurs d'emploi (hommes) en avril' 1969 par'rapport à janvier 1968, a diminué de 33,8 % en Flandre, de 21,4 % en Wallonie et r de -26,8 % à Bruxelles. " ' '" •"
sèment soit 12 unités, soit 14 13,1 %) nouBctuu V.T j , , , Tournai (.+ 0,3 %) , Huy (+ 26,4 %) , Liège (+ 1.250 y /o unités, soit 27,1 % ) , Verviers (+ 4,6 % ) , Arlon •(+ 15 %) et Namur (+ 235 unités soit 11 ,1 %).,Par contre, il y avait quelques régions où le nombre de deman- ' deurs d 'emploi (femmes) était pratiquement aussi élevé en octobre qu'en janvier.
'•••'• Le nombre de'demandeurs d'emploi (femmes)'a diminué de 28^8 *% en Flandre et de 16,1 % à'Bruxelles, alors-qu'en Wallonie y il a augmenté de;; 7,1 %, bien qu'il se situe â un niveau moins élevé en avril qu'en janvier 1969.
Au cours des premiers mois de 1969, le nombre de demandeurs d'emploi hommes a diminué dans toutes les régions; ,1e taux de. diminution était toutefois très diversifié.
Afin de délimiter le mieux^possible cesjphénomènes, on a examiné non seulement l'évolution par région importante, mais également par bureau
... '• . . ^ T î " 6 T m o i s . d l a v r i l d e l'^née précédente, la baisse atteint moins de ,0 % dans les régions d'Arlon, Huy et Liège. *
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Les calculs par bureau régional font apparaître que le nombre de demandeurs d'emploi (hommes) au cours de la période 1964-1967 a plus que doublé dans les régions de Hasselt (+ 2.600 unités ou + 111,7 % ) , Tongres (+ 1.200 unités ou + 165,5 % ) , Charleroi (+ 2.300 unités, ou + 305,7 Z ) , La Louvière (+ 1.500 unités ou + 114,8 % ) , Huy (+ 700 unités ou + 109,9 % ) ,
les
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- entre 20 % et 30 % dans les régions de Bruxelles
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Ostende, Roulers, Gand, St-Nicolas, Hasselt? iTongreî CharïeS ^ ° U V T a i n ' . ? r e s ' Ongres
Mouscron, Tournai et Namur; .
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' Charleroi, La Louvière,
. entre 30 % et 40 % dans les régions de Malines, Turnhout, Bruges et Audenaerde; _ plus de 40 % dans la région de Courtrai (- 44,6 % ) .
III - 6
C.C.E. 1969/189
III - 7
La diminution du nombre de demandeurs d'emploi femmes,• n'est " pas générale. Une augmentation s'est, au contraire, manifestée dans les ré-, gions ci-après : Boom (+ 21,9 %), Ostende (+ 15,5 % ) , Charleroi (+ 18,0 7»), Mons (+ 4,0 % ) , La Louvière (+ 10,7 % ) , Huy (+ 14,9 7.), Liège (+ 19,1 % ) , Arlon (+ 14,9 7«) et Namur (+ 6,9 % ) . ' "jLo •' '
La diminution atteint :" »
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2: 4. Rê£artjLtiori £ar_ .. L ? r a P P ° r t Precedent a déjà consacré une attention culiere au phénomène du chômage des jeunes. L'évolution des derniers mois indique que ce phénomène J ' o r d « conjoncturel-Au cours de la période octobre T 9 68 -
' '-'-''^
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C.C.E. 1969/Ij'89
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- moins de 10 % dans les régions de Bruxelles, Louvain,-Alost, Tongres,,Nivelles ,et Verviers; , , i
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- 'de 10 % à moins de 20 % 'dans les régions d'Anvers, Malines, Turnhout, Bruges Roulers, Termonde, Gand, Hasselt et Tournai;
différemment selon qu'
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effet
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- de 20 à moins 30 % dans la région de St-Nicolas; •
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La part des chômeurs (hommes) âges de moins de 25 ans
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- de 30 à moins.de 40 % dans les régionsjd'Ypres, Audenaerde et Mouscron; , - plus de 40 7o dans la région de Couftrai(- 60,4 7o).
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2.3. Le chômage des femmes Dans le rapport précédent, il avait déjà été souligné,..que,,l'augmentation du chômage complet en pourcentage depuis 1964 était plus élevé pour les femmes que pour les hommes. ,,,-,,, v
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L .- '.i ! r ê s ° r p t i o n P a " i e l l e du chômage des jeunes a pour effet comme c'était le cas dans des phases analogues de conjoncture, de faire accroître la part des classes d'âges plus âgées dans le chômage complet. Ainsi fin octobre 1968, on enregistrait 42 % de chômeurs complets âges de plus de 50 ans (52,7 X chez les hommes et 24,0 % chez les femmes). Fin avril 1 9 6 9 ^ pourcentage s'est toutefois élevé a 47 % (hommes : 60 %, femmes : 27 % ) .
II avait été signalé que l'augmentation entre octobre 1964 etp octobre 1968 comportait 34.854 unités chez les hommes, soit 76,8 "U et 22.260 uniV,otés0chez les femmes, soit 108,3 %, • *
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j» i En comparant les mois d'avril de 1964 et "de'1969, on obtient les chiffres suivants : _ ,-: pour les hommes, - pour,les femmes
+ 20.561 unités, soit + + 19.403 unités soit +
..57,7,%;- , 131,2 7,.
^ Au cours de la période avril 1968-avril 1969, le nombre de chômeurs complets a aptitude normale est pnssê de 62.732 à 44.757, soit une diminution de 17.975 unités ou 28,6 %. Le nombre de chômeurs complets à capacité partielle est passé de 28.271 à 29.391 (+ ,. 1 2 O , soit 3,9 % ) , et le nombre de chômeurs à aptitude très réduite de 15.368 à 16.243 (+ 875 ou 5,7 % ) .
L'évolution précitéefde la répartition géographique du chômage complet va dans,le même sens. Les derniers chiffres révèlentoque la différence 'entre l'évolution du chômage chez les femmesret chez les hommes s'est encore -• accentuée. Ceci peut confirmer une constatation faite dans l'avis précédent, à savoir qu'un certain nombre de facteurs structurels et éléments non économiques influencent le chômage des femmes. Il est toutefois impossible de calculer l'incidence exacte de chacun de ces facteurs. Parmi ceux-ci, il faut mentionner :
2.5. Ré£a£titipn des. £hÔmeu£s__com£lets_ d_'aP£ès_ ieur_d£gré_d>£titude.
1!
- l'évolution dans la nature des nouveaux emplois créés; - la nature de la formation professionnelle des femmes, et 1Jinadaptation,éventuelle de cette formation aux industries locales; - la reconversion des industries, traditionnellement à haute intensité de maind'oeuvre féminine, vers ,des nouvelles; -• -
Evolution du nombre d'offres d'emploi non satisfaites en sus pens à la fin di mois Au ' jours de la période avril 1968-avril 1969, le nombre d'offres d'emploi non satisfaites en suspens à la fin du mois est passe de 4 358 a 9.821, ce qui represente une augmentation de 5.463 unités, soit 125 %.
En ce qui concerne les hommes, ce nombre passe de 2 776 à 7.365 (+ 4.589, soit + 165 % ) ; pour les femmes, de 1.582 à 2.456 (+ 874 soit 55 %). ' Bien que toutes les offres d'emploi ne passent pas par l'O.N.Em., et que la proportion d'offres d'emploi enregistrées par cet organisme, par rapport au total, ne soit pas connue avec précision ( on l ' i f viron 10 %)aes chiffres précités traduisent la r i J l
èint Plu, qu'on peut admettre qu'en vériolTtlMS?Tjj
- certaines pratiques en matière de licenciement;
i m t
- le problème de l'égalité des rémunérations... etc.
g. Evolution du volume de l'emploi
- certaines dispositions de la réglementation du chômage; la-question se pose de savoir si ces dernières n'ont pas pour conséquence que certaines catégories de femmes qui, en fait, ne cherchent pas de travail, bénéficient tout de même des allocations de chômage.
n
ll^ZTZl^'
moins appel aux services de l'O.N.Em. qu'en période de régression
C.C.E. 1969/189
III - 8
III - 9
Ainsi que le montre le tableau ci-après, cette tendance s'est inversée à partir du deuxième trimestre 1968 et le nombre de travailleurs au 30.9.1968 a atteint un niveau, pour ainsi dire, égal à celui du 31.12.1966, soit le plus haut niveau depuis 1964.
H64 Ibo5 1966 1967
1968
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j ™ T L ' a " r ° i s s e m e n t e s * Particulièrement élevé dans:les arrondissements de Malmes (+ 3,1 %) , Louvain (+ 3,8 %) , Nivelles (+ 3,6 %) Roulers (+ 6,0 %) et Fumes (+ 5,7 %) . Les régions suivantes enregistrent une assez forte régression : Tielt (- 5,3 %) et Virton (- 4,8 % ) . 2.2. JL'^voliitiori £ar_ branche d'activité
Nombre de travailleurs ressortissant Personnel des services 'publics et de l'enseià la sécurité sociale gnement visé à l'A.R. Indice Chiffres absolus 31.12.66 » 100 du 22.3.1965
Date
Année
'30.06 30.06 30.06 31.12 31.03, 30.06 30.09 31.12 31.03 30.06 30.09
2.143.056 2.173.535 2.185.924 2.191.390 2.166.800 2.160.186 2.172.370 2.151.420 2.137.818, 2.156.404 2.188.410
(1) (1) (1) (2) (2) (1) (2) (2) (2) (3) (2)
.
.
97,79 99,18 59,75 100,00 98,87 98,57 99,13 .98,17 97,55 98,40 99,86
II est important d'examiner les glissements dans la répartition des travailleurs par branche d'activité au cours d'une longue période plus précisément en vue d'une orientation de la politique d'investissement'et de l'enseignement professionnel.
~ ' l'i'r'
f
,
382.352 392.355 397.610 406.225 407.562 r 405.120 411.150 413.060 r-i 413.660, ^ 409.790
Par contre, il se trouve que le nombre de personnes occupées dans les services publics et l'enseignement, qui s'était accru d'une manière presque ininterrompue depuis le 30.06.1966, a diminué d'environ 4.000 unités au cours du troisième trimestre de 1968.
C.C.E. 1969/189
Les glissements suivants se sont produits au cours des dix dernières années.
(
i oo nnr, Vn^^mPovtan^ diminution a eu lieu dans les industries e x t r a d e s (- 92.000 unîtes ou - 55,6 %) tandis qu'im augmentation, relativement faible, s est manifestée dans les entreprises industrielles (81.471 unités ou 8,1 %) et dans l'industrie du transport (2.563 unités, ou 3,5 % ) . ' Par contre, l'accroissement a été sensiblement plus élevé dans les secteurs de la construction (52.787 unités, ou 26,7 % ) , M u commerce 011.014 unités, ou 44,0 %) et de l'industrie hôtelière (1.582 unités, ou 2,1 %) Dans le groupe des services publics et autres services d'utilité générale (53 .426 unités, ou 32,4 % ) , l'accroissement était également important. Ces tendances sont confirmées, dans les grandes lignes, par la comparaison des chiffres de 1967 et de 1968 (situation au 30.9).
2.1. Jîéjjaxtit_ion_ ^éo_g_raphijque
,
«
II ressort des données de l'O.N.S.S. que pour la période 30.09.1967 30.09.1968, l'augmentation du volume de l'emploi n'a pas-été uniforme à travers tout le pays. " Selon les parties importantes du pays, les chiffres ont évolué
Les diminutions se poursuivent dans le secteur primaire culture et sylviculture (- 1,7 % ) , industries extractives (- 10,2 % ) .
agri-
Le secteur des entreprises industrielles accuse une légère augmentation (+ 0,3 %, soit près de 3.000 unités). L'industrie du transport et la construction enregistrent une légère régression, respectivement de 0,3 % et de 0,10 %.
comme suit ; - Flandre :
augmentation de 1.055.170 à 1.068.470, soit + 13.300 ou 1,26 %.
- Wallonie :
diminution de 588.300 à 586.470, soit - 1.830 ou 0,31 %.
- Bruxelles :
augmentation de 492.170 à 494.060, soit + 1.890 ou 0,38 %.
Un accroissement relatif et absolu assez important a lieu dans les secteurs suivants : le commerce (+ 10.000 unités, soit 2,7 % ) , l'industrie hôtelière et le soin aux personnes (+ 2.000 unités, soit 2,9 % ) , le secteur des services publics et les autres services d'utilité générale (+ 11 000 unités, soit 5,2 % ) . 2.3. £c£U£ation_d£ frayaiU£uJÇs_de_ nationalité^ étrangère
Quatre provinces accusent une progression de l'emploi, à savoir Anvers (+ 1,1 % ) , le Brabant (+ 0,9 % ) , la Flandre occidentale (+ 2,1 % ) , et le Limbourg (+ 1,7 % ) . , Dans deux provinces, la situation est quasi stationnaire, à savoir la Flandre orientale (+ 0,1 X) et Namur (- 0,1 % ) . Dans les autres provinces, le nombre de travailleurs"a diminué : le Hainaut (- 0,5 % ) , Liège (- 0,7 %) et le Luxembourg (- 1,7 % ) . L'évolution du nombre de travailleurs assujettis a la sécurité sociale présente également des différences importantes par arrondissement administratif. (iy~Rëcensement complet - (2) Estimation - (3) Recensement complet : chiffres oroviHoirns.
Etant donné que, depuis le 1er janvier 1969, les travailleurs des'autres pays de la Communauté européenne ne doivent plus remplir de formalités pour être occupés en Belgique par suite de l'application de la libre circulation des travailleurs a l'intérieur de la Communauté, ils ne figurent plus dans les statistiques concernant les permis de travail.
"
-^ CeS £ o n n f e V o n t devenues, dès lors, moins utilisables
s e faire une idee complete du nombre de travailleurs de nationalité pour remédier a cette lacune, un recensement annuel des „.,,-* lieu au 30'iuin. Suite au r,™™,»- recensement de 1
III - 10
c
III - 11
C.C.E. 1969/1 89
C.C.E. 1969/1 -89'
Dans 1 f 'iSdustrie_çhimiaue, on s'attend au statu quo légère hausse de l'emploi.
' Durée du travail
Comme le font apparaître les données de l'I.N.S., la durée moyenne hebdomadaire du travail par ouvrier inscrit est passée de 39,6 h/m à 39,9 h/m, la durée par ouvrier présent est passée de 41,5 a 41,8 h/m. L'augmentation est générale dans tous les secteurs, â l'exception de l'industrie de la construction où la situation est restée quasi stationnaire. En ce qui concerne les employés, la durée normale du travail est passée de 42,3 à 42,5 h/m; cette augmentation se manifeste dans tous les secteurs. On peut conclure que la capacité de production -a davantage été utilisée en octobre 1968 que pendant le même mois de l'année précédente. i
D. Prévisions pour le second semestre de 1969 sectorielles i
Des rapports des conseils professionnels et des groupes sectoriels, les perspectives suivantes semblent se dégager : Dans 1'industrie_de_la_çonstruçtion, on peut prévoil: de 8 à 12 % d'augmentation de l'emploi dans le domaine des travaux privés. En ce qui concerne les travaux publics, aucune modification sensible n'est attendue. Dans le secteur_de_l;a_siderurgie, on s'attend,( pour le second semestre, â une légère diminution de l'emploi (- 1 % au maximum). Dans le secteur_des_métaux_non_ferreux, aucune modification sensible n'est prévue actuellement.
ou à une
Dans le seçteur_de_la_p_roduçtion du p_aEier et du carton' on sJattend au maintien du niveau de l'emploi atteint~en 19687 P o u r le . SêÇteur_de_la_transformation_du p_ap_ier et du carton aucune prévision n a été communiquée. L'évolution, dans ce"secteur"est ' étroitement liée a l'évolution générale de l'activité dans le commerce tet l'industrie.
Une diminution de l'emploi est attendue dans l'industrie des »• Aucune prévision chiffrée n'a été communiquée. Le sectëür~dës~ïn-~ dustries céramiques n'a pas transmis de prévisions conjoncturelles pour 1969 il convient cependant de remarquer qu'au cours du 2e semestre de 1968 une nette amélioration s'est manifestée dans ce dernier secteur en ce qui'concerne la production (+ 5 % ) . Ceci pourrait avoir une incidence sur le niveau de l'emploi. En ce qui concerne la EE°duçtion_du_bois, on prévoit une situation stationnaire du niveau de l'emploi. Une hausse est attendue dans l'intransformatriçedu bois. Dans l'agriculture, la régression de l'emploi, constatée depuis un certain temps, se poursuivra également pendant le 2e semestre de 1969. Dans les industries_alimentaires, on ne s'attend a aucune modification par rapport aux prévisions émises en novembre 1968 (statu quo). Dans le §eç.teur_de_la_dis tribut ion, on s'attend, comme en novembre 1968, a ce que le nombre des indépendants continue à diminuer et celui des salariés à augmenter. 2. Données_génêrales
Dans le §eçteur_de_l^industrie_des_fabriçations_métalligues, on s'attend, pour le deuxième semestre de 1969, à une augmentation supérieure à 2 %. Dans 1'in^u£tr^e_du_tex£ile_et_du_vêtement» o n s'attend à un léger accroissement de l'emploi par rapport au deuxième semestre de 1968. Dans l'industrie du vêtement et de la confection, la hausse pourrait se situer autour
de 2 %7
Plusieurs enquêtes récentes sur la conjoncture révèlent que de plus en plus d entreprises éprouveront des difficultés à intégrer complètement leurs capacités de production, en raison de pénurie de main-d'oeuvre qualifiée. F
*"
'•
On peut conclure que si l'évolution actuelle de la conjoncture se maintient, une amélioration continue du volume de l'emploi peut être attendue .,
J
Dans le secteur du cuir, on s'attend â une poursuite du recul qui s'était manifesté au cours du semestre précédent. Dans l'industrie de la chaussure, en particulier, cette régression de l'emploi résulte d'une augmentation de la productivité et de fermetures d'entreprises.
A. Données générales en matière d'évolution des coûts salariaux
Pour les industries_du_çharbon_et_du_gaz, il n'y a pas de nouvelles prévisions actuellement. En novembre 1968, on prévoyait 37.000 emplois à la fin de 1969 dans l'industrie charbonnière.
Dans des avis précédents sur la conjoncture, le Conseil s'est efforce de dégager la tendance en matière d'évolution des coûts salaria,,* a long et à court terme. "aiandux a
Pour 1 'industrie_du_p_étrôle, aucune modification importante n'est attendue par rapport à la fin de Î968 ^époque â laquelle il y avait, dans l'industrie pétrolière, 991 employés et 1.585 ouvriers). , ,
II avait constaté que l'évolution des coûts salaria,^ c ' s - •. accélérée de 1961 a 1964, mais qu'un ralentissement était intervenu d L f le rythme de croissance depuis fin 1964. Une hausse dans le rythme de croissance ^ e s t a nouveau manifestée au cours de la deuxième moitié de 1966, prîncipa-
Pour le secteur de l'électricité, aucune prévision n'est faite en matière d'emploi.
2. SALAIRES
C.C.E. 1969/189
III - 12
III - 13
C.C.E. 1969/189
.-I.R.E.S.P.
- B.N.B.- -
1.1tf,S.
O.N.S.S.
- l'évolution des chiffres annuels pour connaître la tendance à long terme; ^.nnée
- l'évolution des chiffrés trimestriels pour connaître la'tendance à court terme.
l
î
1. L'évolution des chiffres annuels • f
Le tableau comparatif, ci-après, donne l'évolution du rythme de croissance qui peut être calculé, sur ]a. base, de plusieurs statistiques en matière de salaires et gains . , , , „ . • , .-,., , - ,-'- f- ;: "'
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Ces statistiques concernent : . , , „ , ,
, .-,. •.-,*-,,s - •. •.,r...
- l u s salaires horaires bruts: moyens dans l'industrie (I.N.S.) ( 1 ) ;
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- les gains moyens par heure prestée (Banque nationale de Belgique) ( 2 ) ; • . - les coûts salariaux dans l'industrie manufacturière (I.R.E.S.P. - Louvain) '1,1'
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Taux de croissance -:
• =. Pour.j examiner si'cette'êvolution's'est aussi poursuivie en 1968, une analyse a été consacrée à : • • ;.--.;;ol
€
Coûts sala- Gains moyens riaux dans par heure ..l.'ind. manu- prestée facturière
4,7 1961 1962 8,2 10,0 1963 1964" —"13,3 1965 11,6 10,5 1966 -.8,4-1967• 6,4 1968
3,6
7,7 8,4 10,8
9,7 10,3 -6,7
5,4
'
Salaires horaires bruts industrie avr. -oct.
1,4 3,3 5,6 8,0 9,2 8,0 9,3 11,6 ...,-.,10,1 7,5 8,1 9,6 8,5 5,6 4,5 5,2
:
Evolution des prix (moyenne annuelle)
Gains journaliers Prix de dé- Prix à la moyens outail consommation vriers industrie " 3,9 1,0 n Q
6,3 8,2
10,4 .
. 9,3 ••-
8,5 6,5
-
(1)
1,4 2,1 4.1 4,2 4,1
1
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9 1 *• » x
4 2 L 1 H ,J. L 0
- ~ 2,9 -•
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2,8
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2S7
non encore disponibles.
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- les gains journaliers moyens des ouvriers masculins .dans l'industrie .,.,.. (O.N.S.S.) (4).
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' '-'- '••'•'
! Pour autant que les chiffres annuels pour 1968 soient disponibles on, peut constater que le rythme de croissance des coûts salariaux, des salaires et' des gains a continué à diminuer au cours de cette année. •
~ ''-'"
.P * = , Quant .aux données de; l'I.N.:S., le rythme-de «croissance'fest(n'. obtenu : par la comparaison du chiffre du mois considéré avec le chiffre du mois.correspondant.de l'année précédente;pour les autres séries, par la comparaison de deux moyennes annuelles consécutives. - "y '
2. L ' ^ Y ? l - - - 2 n _ - ? 5 _ c h i f f r e s trimestriels —————— ——— —————— — ——— — — — ——— — — ______
: "IL ' •'••M -. -
(2) Le gain moyen par heure prestee- comprend entre!rautres' ":primes,' sursalaires iet salaire-payé pour les jours de congé. .11 ne''comprend pas la cotisation de sécurité sociale à charge de l'employeur. L'enquête de la B.N.B. porte :.,;'sur les principales industries et sur le' transport1.1 '•' "îr
.
4
(4). L'O.N.S.S. fournit également des chiffres1pour les travailleurs masculins et féminins, tant employés qu'ouvriers dans l'industrie et Te commerce.
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Rythme de croissance par rapport à la période correspondante de l'année précédente
Année 1966 1967 1968 1969
(3) Par coût salarial, l'I.R.E.S.P. entend le produit de la multiplication du gain horaire brut et de 100 + le % des charges. Les charges sociales étant supportées, pour partie en % du salaire mensuel brut total et'pour partie en % du salaire mensuel maximum (plafond), l'Institut calcule le % des charges par rapport "au gain mensuel brut moyen de référence". Cette derv nière notion comprend le produit 'du.gain horaire'brut»multiplié.par le'nombre d'heures de travail possibles du mois.
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I.R.E.S.P. - Coûts salariaux dans l'industrie manufacturière
(1) Par gains horaires bruts moyens', l'I.N.S'.entend' toute rémunération en espèces que reçoit l'ouvrier de son employeur pour un travail accompli au cours de la période considérée. Sont exclues entre'sautres'^üës allocations familiales légales et les charges sociales de l'employeur.
Vf
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On s'est efforcé de dégager de l'analyse de l'évolution des chiffres trimestriels ci-aprës, s i , depuis 1964, la tendance actuelle n'a pas été modifiée dans l'un ou l'autre sens.
Mars
Juin
8,8 11,5 4,9 7,6
10,9 7,5 6,7
Septembre 10,8 7,3 6,5
Décembre >-t
Î.N.S, - Gains horaires bruts des ouvriers masculins majeurs Période janvier avril juillet octobre 1968 janvier avril juillet octobre 1969 janvier avril
'Oct. 1966 100 101,0 102,8 105,0 105,5 107,3 108,3 111,0 112,2 115,1 118,4
Indices Période précédente^ 100 101,0 101,8 102,1 100,5 101,7' 101,0 102,5 101,0 102,6 102,8
/ Ï T L ' e n q u ê t e t r i m e s t r i e l l e de l ' i (1;
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7,5 .
7
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dansai'industrie
Rythme de croissance par rapport à la période correspondante de l'année précédente (1) 7,9 5,4 5,5 6,2 5,3 5,7 6,4 7S3 3
N q 171 —T~, " ^^ S est " ' organisée depuis avril 1966.
XaN
....
—
C.C.E. 1969/189
III- - 14
III - 15
™ O.N.S.S. - Gains journaliers moyens dés ouvriers masculins dans 1 'industrie'
Période
5,2 7 1
ioi;o
1967 3e trimestre „ 4e .trimestre 1968 flr trimestre 2e trimestre 3e trimestre
104,7 98,5 101,0 102,3
a) à partir du 1er janvier 1969
Rythme de croissance par rapport à la période correspondante de l'année^précédente . *
Indice, période précédente «= 100
* i •
6,5
!t
-
plafond de rémunération pour l'assurance maladie-invalidité (assurance-indemnité) a été porté de 9.800 FB à 10.000 FB. Pour les allocations familiales et l'assurance maladie-invalidité (assurances soins médicaux), ze plafond est passé de 13.475 FB à 13.750 FB.
',-•,,
5,0
i <. ,l .
6,5
1. En^ce_2ui_çonçerne_les_p_lafonds_de_rémunération
'j . _.
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§S_£§i§2U_41uSê_S2àifi£âËi2S_^ë_l.â_EëSlêS!§ii£§£Î2S_ê£_de_j__[.iY2luZ tion de_lj_index, le plafond
j {f>
~ 'Période
1967 mars • juin septembre décembre
235' 238 239' 246
1968 mars juin * ' septembre décembre
244 251 252 260,4
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S:„edL1Or«imesdX E ^ ? " * * " ^ »*5° ™ « ™ « = L ^
Rythme de croissance par Jf < rapport à -la période -cor respondante de l'année pré-v respondant cédente
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• B ; Evolution des composantes des coûts 'salariaux
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Aux termes de l'arrêté royale" 50, la cotisation à charge de l'employeur pour les ouvriers mineurs a augmenté d* 6,50 â 6^75%
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Par suite de l'évolution de l'index des prix à la consommation, les plafonds de rémunération de 10.000 FB (maladie-invalidité • assurance-indemnité) et de 13.750 FB (chômage, maladie-invalidité : assurance-soins médicaux, allocations familiales, maladies professionnelles) ont ete portes respectivement à 10.200 FB et a 14.025 FB.
_ ,
De plus, le plafond de rémunération de 15.625 FB pour les pensions dans le regime général est passé à 15.925 FB, également à la suite de l'adaptation à l'index.
2. a)
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1. L'évolution de la_sécurité sociale Au cours du premier semestre de 1969, cet élément estfinter- >{"f venu dans les coûts salariaux de la façon suivante : -,
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b) a partir du 1er avril 1969
Bien qu'il ne soit pas encore possible de dégager des conclussions 'définitives, on constate cependant une tendance à l'augmentation du rythme d'accroissement à partir du deuxième trimestre de 1968, II convient de rappeler ! -qu'un"phénomène "semblable s'est déjà manifesté'dans, des phases analogues de conjoncture.
(
2
La loi du 24 décembre 1968 prévoyait pour les maladies professionnelles, une majoration des cotisations à charge de l'employeur de 0 25 à 0,75 %, dans le régime des ouvriers et de 0,15 à 0,65 % dans le regime des employés. »»-««*
Si l'on calcule, dur base des'iridices de 1'I.R.E.S.P., _ moyennes mobiles trimestrielles sur lin ah, le taux de croissance par rapport à la moyenne de la série qui se termine dans le trimestre correspondant de liannée. précédente est : - pour-le premier trimestre de 1968 : 0,97 ' _ '' " - pour-le deuxième trimestre de 1968 :~1,62 "" " ------ pour le troisième trimestre de 1968: 1,57 - pour le quatrième trimestre de 1968: 1,76 - pour le premier trimestre de 1969 : 1,82 . . .
C
3,8 5,5 5,4 5,8 s,
de rémunération, nom- i»o moi o,*-; ~~
rete roya! du 24 décembre 1968) at à 15.625 FB dans les régimes
B.N.E. - Gains bruts"par heure prestee
Indice 1953 = 100
CoC.E. 1969/189
^ n £ l u e n c e d e s adaptations à l'index et des conventions de travail prévoyant des augmentations reeTüi" "
sent, a present,
(cfr. tableau ci-après), on sera â m | ™ de le
C.C.E. \yC9/\B9
III - 16
III
Evolution des salaires conventionnels
.
-
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iiuue Péi" ~J~
Tri/1 "1 P O J.11U. .i-LC
Ouvriers Progression par rapport à la période correspondante de l'année précédente
1967 mars juin sept. déc.
105,2 106,7 * 107,3 108,9
1968 mars •' juin sept. déc. 1969 mars
110,2 111,5 113,2 114,6 (1)
4,8 ' 4,5 5,5 5,2. .
JL11U JL \* w
107,2, 108,4 109,4 110,2
Emp_loy_és Progression par rapport à la période correspondante de l'année précédente — —
112,5 113,6 114,8 -115,6
' " 4,9 -" 4 ,8
119,3
6 ,0
4 ,9 4 ,9
(1) pas encore disponible II apparaît des, calculs du.Ministère de l'Emploi et du Travail que les salaires .conventionnels pour ouvriers ont,augmenté,,de 5,2-%,au cours de l'année 1968 (par rapport à déc. 1967) : 2,4 %^par suite des adaptations à l'index des prix, 2,8 % par suite d'augmentations proprement dites des ba r ëmes • La hausse a été plus importante pendant le deuxième semestre (2,8 %) que pendant le premier (2,4 %) . Les augmentations proprement dites de barème s'élèvent à 1,7 %>au,cours du premier semestre et à 1,1 % au cours du deuxième semestre,, tandis que les adaptations .par suite de,., L'évolution-,des prix se sont élevées respectivement à 0 , 7 % et 1,7./S. ,• , >> En ce qui concerne les employés, les salaires -conventionnels ont augmenté de 4,9 % en 1968 (par rapport à décembre 1967) : 2,6 % en raison des adaptations à l'index des prix, 2,3 % par suite d'augmentations proprement dites des barèmes. , , . ,. - ... Pour cette catégorie de travailleurs, la hausse a été portante pendant le premier semestre (3,1 %) que pendant le deuxième Les augmentations proprement dites des barèmes se sont élevées à 1,7 du premier semestre et à 0,6 % au cours du deuxième semestre, tandis adaptations à l'index ont atteint respectivement 1 ,4 % et l.,2'%.
plus im(1,8^%). Z au cours que les
Au cours du premier trimestre de 1969, les salaires conventionnels des employés auraient augmenté de 3,2 % (par rapport à décembre 1968) : 1,3 % par suite de l'évolution des prix, 1,9 % par suite de l'augmentation des barèmes. ,,
17
C C . E . 1969/189 '•
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moyens. En France, les événements du printemps 1968 sont évidemment â l'origi ne des brusques augmentations de salaires enregistrées par les statistiques au cours du deuxième trimestre de l'année; les augmentations de 1968 on? dépasse de plus du double celles de 1967 (...). L'indice général du coGt de la vie a augmenté, en moyenne -pour;les suc pays de la Communauté, de plus de 2 %. Cette augmentation a permis, dans tous les pays, une amélioration des revenus réels (...) , ? ^ 8 l o b f 1 d e l a niain-d'oeuvre a augmenté d'une part parallèlement aux salaires directs et, d'autre part, surtout en raison de certains ajustements en hausse qui ont été apportés aux charges sociales patronales et d'une certaine aggravation des charges fiscales. L'augmentâtion la plus importante des charges sociales, depuis 1966, a été enregistrée en Italie lors de la défiscalisation de celles-ci intervenue en 1967. L'accroissèment global le plus important a été cependant noté en France." (1). C. Prévisions en matière d'évolution des gains . •, ? ? ^ i s ^ c é d e n t sur la conjoncture, l'attention a été attirée sur le fait qu'en periode d'amélioration de la conjoncture, le rîthme d'augmentation des coûts salariaux s'accroît, fGt-ce avec un certain retïrd Z ... l *êtê ^"lignë qu'il était alors difficile d'établir des prévisions quant a 1 apparition de ce phénomène dans la phase de reprise d u n e part parce qu'aucune tension ne se produisait encore sur le marche de l'emploi, d autre part, parce que les négociations en vue de conclure un nouvel nouv accord national de programmation sociale, n'étaient pas terminées. ei
. En ce qui concerne le premier facteur, il convient d'insister sur le fait que, depuis les derniers mois de 1968, la reprise de la conjoncture a eu une incidence sur les chiffres du chômage complet en général et surtout sur le nombre de chômeurs a aptitude normale de travail. Bien que le niveau .du chômage dépasse encore celui des années 1964-1966, il ressort néanmoins des enquêtes de la Banque nationale que de plus en plus d'entreprises ne peuvent accroître leur production dans la mesure souhaitée, par manque de mainM d'oeuvre qualifiée. Quant au^deuxième facteur, l'accord interprofessionnel de programmation sociale prévoit une diminution de la durée du travail en DFI U sieurs étapes, a savoir : - une réduction d'une heure de la durée hebdomadaire normale du travail dans le courant de 1969 dans les cas où cette durée du travail se situerait au a u dU niveau de 45 ou 44 heures; _ U ne réduction d'une heure de la durée hebdomadaire normale du travail dans le courant de la periode 197O-I971, dans les cas où cette durée du travaîl se situerait, en 1970, au niveau de 44 ou 43 heures travail
L'évolution des coûts salariaux dans la Communauté européenne "Le ralentissement de la progression des salaires enregistré l'année précédente en Belgique et aux Pays-Bas s'est poursuivi en 1968. La tendance s'est inversée en Italie, en Allemagne et au Luxembourg, en ce sens que, si dans le premier de ces pays une reprise sérieuse de la progression des salaires avait été observée en 1967, on a noté des signes de fléchissement^ en 1968, alors qu'en Allemagne et au Luxembourg, le ralentissement de l'année précédente s'est transformé en un accroissement incontestable des salaires
(1) Commission des Communautés européennes. Expose sur l'évolution H P I* cation sociale dans la Communauté en 1968. évolution de la situaBruxelles-Luxembourg, février 1969, pages 134-135.
C.C.E. 1969/189
III - 19
III - 18 En outre, l'accord prévoit de demander aux commissions paritaires de garantir le paiement de 10 jours fëriës par an.en remplar çant les jours fériés coïncidant avec le jour de la semaine où l'on ne.travaille généralement pas (en général le samedi) par un jour de congé compen-* satoire ou, sinon, par une indemnité correspondant à un jour de travail.
3. PRIX Evolution des indices des prix à la consommation et des prix de gros Taux de variation par rapport: à la période correspondante de l'année précédente 19(>/ 1968J _____ 1969__ ~~ïï "ïïï "îv" -___ "~ïï~ "ïïï ~ïvT ~ï~ avril
Ces deux points de l'accord exerceront une certaine influence sur l'augmentation du coût salarial par heure ou par unité produite. Un troisième facteur influençant l'évolution des coûts salariaux est l'évolution des prix pendant le deuxième semestre de 1968. Si l'augmentation assez importante des prix, qui s'est produite pendant le premier semestre, se poursuit, l'augmentation des coûts salariaux en sera encore accélérée.
C.C.E. 1969/189
1 . Indices des prix à la consommation - Indice global - Produits alimentaires - Produits non alimentaires - Services
2,9 2,7 2,9 4,4
2,3 2,3 1,8 4,4
3,0 3,2 2,9 2,4 2,4 2,2 7,3 11,0
3,1 2,4 2,3 6,4
2,7 1,0 2,5 6,3
2,6 1,6 1,8 5,3
L'instauration de la T.V.A. exercera sans doute un teljeffet en 1970.
2,7 1,9 1,3 4,6
3,2 3,3 1,3 4,8
?. Indice des prix de gros
3,7 4,6 1,6 4,9 avril
a) Indice M.A.E. D. Prévisions en matière d'évolution de la sécurité sociale et des charges sociales 1. On peut logiquement s'attendre à une nouvelle adaptation des plafonds de rémunération pour la perception des cotisations. Si pendant deux mois consécutifs, l'indice des prix à la consommation atteint 110,11, les nouveaux plafonds de rémunération seront de : - 10.400 FB au lieu de 10.200 FB; - 14.300 FB au lieu de 14.025 FB; - 16.250 FB au lieu de 15.925 FB. 2. Le projet de loi relatif aux pensions, qui prévoit trois augmentations annuelles successives de 4 % des pensions à partir du 1er juillet 1969, propose d'augmenter les cotisations pour financer cette charge. Dans le régime des ouvriers, la cotisation serait relevée de 0,75 % (0,50 % à charge de l'employeur, 0,25 % à charge du travailleur), tandis que le relèvement de la cotisation dans le régime des employés serait réalisé selon des modalités particulières, afin d'éviter qu'il ne coïncide avec les augmentations prévues par l'arrêté royal n° 50 relatif à la fusion des régimes de pensions. '
- général - produits agricoles - produits industriels
-0,3 -1,3 -1,3 -1,4 -1,4 -1,1 2,0 2,3 -1,0 -3,4 -4,9 7,0 -0,7 -2,3 -1,4 -0,9 0,4 0,4
-
-1,2 -1,6 -1,1 -1,0
indice général produits industriels produits agricoles produits alimentaires
-2,5 -3,6 -1,2 -0,4
-2,1 -2,2 -5,7 -3,4
-1,2 -1,0 -5,4 -2,8
0,8 0,7 0,8
-0,4 -1,5 0,6 0,6 0,6 0,5 -6,6 -11,2 2,5 -3,1 -7,6 1,9
2,3 3,7 5,2 7,4 1,5 2,*3 3,'s avril -mai 1,3 2,8 5,7 0,8 1,3 3,9 3,0 8,5 15,4 4,3 7,0 12,1
c) prix au trois stades de production I„R„E.S.P,, - matières brutes - demi-produits - produits finis
-4,2 -5,6 -3,8 -1,5 0,9 -2,0 -5,0 -3,9 -1,3 1,4 -1,6 -3,9 -1,4 -0,9 -0,1
0,5 1,3 0,7
0,1 0,8 1,0
0 0,9 1,4 1,0 0,8 4,3 0,8 2,6 6,2
Le tableau ci-dessous montre que : le rythme de la hausse de l'indice général des prix à la consommation, qui s'était ralenti en 1968, s'est accéléré de nouveau au début de 1969; cette accélération a surtout caractérisé l'indice des produits alimentaires, où les hausses les plus marquantes sont celles de la viande en général et de la viande de porc en particulier, ainsi que des pommes de terre et du chocolat ; les indices généraux des prix de gros belges traduisent un renversement de tendance à partir du troisième trimestre de 1968; depuis, le rythme de la hausse s'est accéléré considérablement, tant en ce qui concerne les prix de gros des produits industriels que pour ce qui regarde ceux des produits agricoles et des produits alimentaires. L'accélération de la 'hausse a été la plus accusée dans ces deux derniers groupes, dont les prdx, toutefois, avaient sensiblement diminué durant le premier semestre de 1968 par rapport au se- • roestre correspondant de 1967, sous l'influence de la baisse considérable des prix des produits végétaux, comme le montre le tableau suivant :
III - 21
C C . E , 1969/189
4, ASPECTS MONETAIRES ET FINANCIERS III '- 20
C.C.E. 1969/189
Indices I.R.E.S.P. des prix de gros belges
if
A- L'évolution monétaire et financière internationale au cours des derniers mois
f
(Taux de variation par rapport à la période correspondante de l'année précédente) Produits agricoles Période 1968 1er 2e 3e 4e
Culture
trimestre trimestre trimestre trimestre
- 20,3 - 30,5 - 0,8 - 0,4
1969 1er trimestre
14,4
avril-mai 1969/1968
40,8
Elevage
Végétaux
Animaux
'
0,1 0,7 4,0 4,8
- 5,5 - 13,7 1,0 -1,8
- 0,1 2,9 3,8
-
,
6,4 5,8
Dans son avis du décembre 1968 relatif à la conjoncture , le Conseil central de l'économie estimait que la hausse des taux d'intérêt constatée à ce moment en Belgique persisterait probablement au cours de l'année 1969 sous l'influence, notamment, des taux d'intérêt plus élevés pratiqués sur les marchés financiers étrangers, de l'évolution des mouvements internationaux de capitaux, ainsi que des besoins financiers croissants du Trésor et du secteur privé. Le Conseil exprimait en outre la crainte qu'en raison surtout de la situation régnant sur les marchés financiers internationaux, il ne soit"sans doute plus possible à la Belgique de mener, en 1969, une politique d'argent à bon marché, notamment sur le marché monétaire,
Produits alimentaires- ,
8,0 • 18,2
5,0 !
6,1'
,. •
S
6,2
L'évolution récente a confirmé pleinement ces prévisions, en ce sens que les tensions qui régnent actuellement sur les marchés financiers internationaux, jointes à l'amélioration rapide de la conjoncture mondiale, ont contraint depuis le début de 1969 quasi tous les pays industrialisés occidentaux (dont la Belgique) à prendre des mesures restrictives, soit pour combattre des sorties trop considérables de capitaux, soit pour freiner une expansion •trop forte du crédit, soit pour prévenir une surchauffe conjoncturelle. Cette évolution a provoqué dans la plupart des pays une hausse rapide des taux d'intérêt, phénomène qui apparaît notamment dans le relèvement récent des taux d'escompte des diverses banques centrales, ainsi que dans l'évolution du taux d'intérêt sur le marché de l'Eurodollar, C'est ainsi, par exemple, qu'à Bruxelles, le taux des Eurodollars à un mois est monté de 5 3/8 % fin septembre 1968 à 10 3/16 % le 4 juin 1969; au cours de la même période, le taux de l'Eurodollar à 12 mois est passé de 6 5/16 à 9 15/16 % tandis que celui des obligations libellées en Eurodollars (issus d'émetteurs non américains) a accusé de fin septembre 1968 à fin mai dernier une hausse de 7,13 à 7,33 %.
- Le taux de hausse des prix de gros est directement-proportionnel au degré de transformation des produits : il est le plus faible- pour les matières brutes et le plus fort pour les produits finis. Ce phénomène est un signe de tension conjoncturelle. Du fait que les industries manufacturières ont retrouvé au-début de 1969 une situation très proche du plein emploi des capacités «physiques de production, l'offre intérieure est devenue peu extensible face.à tune demande en rapide progression. Cette situation a créé les conditions favorables à un, mouvement de hausse des prix de vente. Les résultats des enquêtes de conjoncture de la Banque nationale montrent que,-dès le début de 1969, la proportion desientreprises signalant des hausses de leurs prix de vente a-brusquementaugmenté et qu'elle a retrouvé les chiffres particulièrement élevés atteints au premier trimestre de 1964. Les enquêtes de la Banque nationale ont démontré que, d'une manière générale, l'expansion conjoncturelle de la demande a eu pour conséquence de favoriser les relèvements de prix dans l'ensemble de l'industrie de la construction, avec cette nuance que les pressions à la hausse des prix sont relativement plus marquées dans le gros oeuvre du bâtiment, en particulier dans lessecteurs des maisons individuelles et des buildings. Ces secteurs semblent avoir bénéficié ces derniers mois d'une" poussée de la demande, de caractère spéculatif; certains capitalistes redoutant une dépréciation monétaire se sont hâtés d'investir dans la construction d'immeubles. Selon le Conseil professionnel de la construction, il n'est pas exclu qu'en raison des perspectives favorables dans les domaines de la demande et de l'activité, l'augmentation des charges des entreprises de la construction (pour 1969, on prévoit une hausse du salaire-coût de 5 %, tandis que les prix des matériaux de construction présentent une tendance à la hausse) n'exerce une légère pression à la hausse sur les prix de la construction. > < * , • , En ce qui concerne les prix agricoles, on pourrait s'attendre pour les produits du règne animal à-une stabilisation du,niveau global des prix : • le prix de la viande bovine connaîtra une,hausse .tandis qu'on prévoit une baisse du prix des oeufs, . > •» • • '"
Tableau I % Evolution du taux d'escompte officiel dans quelques pays occidentaux depuis fin 1968/début 1969
<J
Pays France Canada Royaume-Uni Suède Etats-Uais Allemagne occidentale Pays-Bas Danemark
Date de l'ajustement 13 3 27 28 4 18 20 12
novembre 1968 janvier 1969 février 1969 février 1969 avril 1969 avril 1969 avril 1969 mai 1969
Taux avant l'aiustement 5 7a 6,5 7a 7 % 5 % 5,5 % 3 7a 5 la 1 7a
Taux après l'ajustement
8 6 6 4 5,.
7a 7a 7a 7a 7a
A trois reprises déjà, depuis le début de 1969, la Banque nationale de Belgique a relevé, elle aussi, son :aux d'escompte : le 6 mars, de 4,5 % à 5.%, le 10 avril, de 5 à 5,5 % et le 29 mai dernier de 5,5 % à 6 %. Les autres taux d'intérêt appliqués par la Banque nationale ont été majorés en même temps.
C.C.E. 1969/189
III - 22
B'. L'évolution .financière et monétaire en Belgique .. ' ; '
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I. Çonnées_globales
.
,
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Tableau II : Evolution du stock monétaire et des liquidités quasi monétaires1 des organismes monétaires (en milliards de francs) • Situation en fin de période
1er trim.
- stock monétaire - monnaie fiduciaire - monnaie scripturale -liquidités quasi monétaires TOTAL '
1968 3e trim. 2e trim.
•
350,0
(176,6) (173,4)
372,7 (187,4) ' (185,3)
-•
361,8 (182,7) (179,1)
,, L'accroissement du stock monétaire total au cours du 1er trimestre de 1969 provient de : •
••• 1969'-'-'-
4e trim.
ler trim.
-'l'augmentation du financement monétaire des pouvoirs publics de 1,1 milliard ' de F (+ 3,2*milliards de F au cours du 1er trimestre de 1968);
376,5 (185,4) (191,1) i
372,1 (182,1) (190,0)
-l'accroissement des crédits aux entreprises et aux particuliers de 6,8 mil-, liards de F ,(+,0,5 milliard de F au cours du 1er trimestre de 1968);.
123,4
,126,2 ,
132,4 > . 134,6
473,4
498i9
494,2
-
511,1
144,7
•Q
516,'8 *
.- une destruction de monnaie pour un montant de 0,2 milliard de F en raison "'• .-.-,-;des. transactions avec l'étranger (- 0,7 milliard au cours de la période correspondante de 1968) . • -- .. -, .-, . Exprimé en. pourcentage, l'accroissement du stock monétaire s'éleva en 1968 à 7 , 4 % contre 3,2 % en 1967. Au cours du 1er trimestre de 1969, ce volume a diminué de 1,2 %, contre - 0,2 % au cours du 1er trimestre de 1968. Compte tenu du taux de croissance du P.N.B. au cours des deux années précédentes (1967 : + 3,5 % à prix constants et + 6,6 % à prix courants; 1968 : probablement + environ 4 % à prix constants et + environ 7 % à prix courants), on peut considérer que l'accroissement du stock monétaire- a eu sur l'économie une in-... fluence expansionniste modérée. Le taux de croissance du volume des liquidités quasi monétaires des organismes monétaires est passé de + 22,8 % en 1967 à + 15,7 % en 1968, ce qui est dû aussi bien aux exportations croissantes de capitaux"*qu'à l'activitéTaccrue dans la construction et à la propension plus forte à la consommation,.
Source : B.N.B. Les données dont on dispose indiquent que 1'ensemble du stock monétaire et des liquidités - quasi monétaires des,organismes monétaires s'est accru de ,44,3 milliards de F en 1968, contre 32,6 .milliards en 1967; le stock monétaire a augmenté de 26,1 milliards et les liquidités quasi, monétaires,de 18,2 milliards. >
CoC.E. 1969/189
Cette - •'• diminution de la quantité de monnaie scripturale est due sans doute aux émissions du secteur public au cours de cette période. Par contre, le volume des liquidités quasi monétaires s'est accru de 10,1 milliards de F. Rappelons, a titre de comparaison, qu'au-cours du 1er trimestre de 1968, le stock monétaire avait diminué de 0,5 milliard tandis que le volume des liquidités quasi monétaires avait augmenté de 7,1 milliards de F.
1. Eyolution_ du_stp£k_monétaireJBt_ çtes_ l.i£ui_dit és_quasi_ monétaires des ^ i i ^ i d l i total
III - 23
'
•
*• L'accroissement du-stock monétaire s'est effectué principalement sous forme d'une augmentation de la monnaie scripturale dont la quantité a progressé de 20,7 milliards en 1968, contre 9,4 milliards en 1967. Quant au -stock-de monnaie fiduciaire, il s'est accru au.cours de l'année, dernière de_„ 5,'3 milliards, contre 1,4 milliard seulement en 1,967. . .L'accroissement du stock monétaire et des liquidités quasimonétaires en 1968, provient principalement, d'une part, du financement.monétaire des pouvoirs publics, qui a progressé de 25,7 milliards (alors qu'il y . • avait eu destruction de monnaie à concurrence de 1,6 milliard en 1967) et, d'autre part, des crédits consentis en Belgique aux entreprises et. aux particuliers qui se sont accrus de 26,4 milliards (l'accroissement, correspondant avait atteint 19,4 milliards seulement en 1967). Les opérations avec l'étranger (solde courant + opérations en capital des entreprises et particuliers) „par contre, ont donné lieu à une destruction de monnaie d'un montant de 8,7 mil liards, alors qu'elles s'étaient traduites en 1967 par une augmentation du stock monétaire de 17,1 milliards. , ,, . En ce qui concerne l'évolution en 1969, il convient de''signaler qu'au cours du premier trimestre de cette année, l'ensemble du s bue.!: monétaire et des liquidités quasi monétaires des organismes monétaires s'est accru de 5,7 milliards de F (+ 6,6 milliards de F au cours du trimestre correspondant de 1968)» Le stock monétaire a diminué de 4,4 milliards par rapport au volume atteint en décembre 1968, à la suite d'une diminution de 3,3 milliards de la quantité, de monnaie fiduciaire et d'un recul de 1,1 milliard du volume de la monnaie scripturale.
2.« jla.-LaEc£ £ e £ ZaieHen.tJL ^ ^ . â l . E ^ ^ ^ ^
'Qt
t
i
a) Balance des paiements . Tableau III : Balance générale des paiements de l'U.E.B.L. (soldes trimestriels et annuels en 1967, 1968 et 1969 - milliards de F) Rubriques
I969_ " trim.
1. Transactions-sur biens et services, dont : ; - exportations et importations 9. Transferts T. Total ( 1 + 2 ) 4. Mouvements des capitaux des pouvoirs publics 5. Mouvementsdes capitaux des entreprises et par-' ticuliers (1) " ^T~Total (4 + 5) y 7 Erreurs etomissions nettes rntal général (3 + 6 + 7) (1)
y compris les intermédiaires financiers non monétaires du secteur p u b H c
Source : B.N.B;-
2,4
III - 24
C.C.E. 1969/189 III - 25
La balance générale des paiements, qui accusait encore un solde positif de 12,3 milliards F en 1967, s'est clôturée par un solde négatif de 5,1 milliards fin 1968. Cette évolution.résulte.aussi bien de la diminution du solde positif du compte des transactions courantes (de +< 10',1-milliards en 1967 a + 1 , 1 milliard seulement en 1968), que du renversement-de la' balance des opérations en capital (+ 1,3 milliard de F en 1967 et - 6,3 milliards de F en 1968). • 'L
b) Ençais.se_en. or^ a,voirs_exté.rj,eurs. netsjet taux_des_changes
D'après les données disponibles les plus récentes, la balance générale des paiements s'est clôturée pour le 1er trimestre de 1969 par un solde négatif de 0,1 milliard de F, contre un solde négatif de 0,3 milliard au cours du 1er trimestre de 1968 et un solde positif de 0,4 milliard au cours ,du 4e trimestre de 1968. A cet égards il convient de souligner surtout l'accroissement progressif du solde positif de la balance des transactions courantes depuis le 4e trimestre de 1968, sous l'influence de l'évolution de la rubrique "transactions sur biens et services". Pair contre, le solde de la balance des mouvements des capitaux devient encore'plus négatif au cours du 1er trimestre de 1969,-aussi bien par rapport à la situation au cours du 1er trimestre qu'en comparaison avec , la situation pendant le 4e trimestre de 1968. >•
0 •'S
" Comme il ressort du tableau plus'détaillé ci-déssous, le secteur public a diminué par solde ses engagements envers'l'étranger d'un ' ' milliard de F "au cours du 1er trimestre de 1969, mais les intermédiaires fi-' nanciers non monétaires du secteur public ont en même temps augmenté, par solde, le montant de leurs emprunts à l'étranger de 4,9 milliards de F. Tableau IV : Quelques postes de la balance des mouvements de capitaux (en milliards de F ) 1er trim. 1968 '
Rubriques Mouvements de capitaux des entreprises et des particuliers
-
• ->- —
- investissements et placements étrangers en U.E.B.L. : ' dont : - effets ' .. - .investissements directs
+ 0,4
- 0,7
dont : -• organismes non monétaires du secteur pu• - blic , , - investissements et placements belgoluxembourgeois à l'étranger dont : - effets - -- investissements directs
4e trim. 1968
°
- 0,4
•> + 1,2 ,
.,+ 4,9 'fl
" 5 ' 7 , . _- 6,9 (- 2,0) i • (-4,9) (- 5,3) •-(-1,-2) - -(-0,-6) • -(-1,6)
+ ,3,0 »
- -
1er"trim. 1969
r ,-.0,2,.t
r «
• (+ 4,2)
, + 4,9
+ 1,5
(- o,i) (- 0,4) (+ 3,6)
(+-1,1)
Source : B.N.B. On constate, en outre, un accroissement considérable des placements en effets étrangers effectués par des ressortissements de 1'U.E.B.L., ce qui" a fait passer le solde négatif de ce poste de la balance des paiements Je" ! '2'milliards au cours du 1er trimestre de 1968 à 5,3 milliards au cours du 1er t «trimestre de 1969. Cette évolution semble être*due surtout à la différence de | taux d'intérêt entre la Belgique et la plupart de "nos pays voisins. Les sorties de capitaux qui ont découlé de ces placements n'ont-,- en outre, plus été compensées par des investissements étrangers directs en U.E.B.L., comme ce fut généralement le cas dans le passé; en effet, le solde des investissements étrangers directs s'est réduit de + 4,2 milliards de F au cours du 1er trimestre.de, 1968 à +ul,l milliard de F au cours du 1er trimeqtre de 1969
C.C.E. 1969/189
Selon les données de la balance des paiements, le total de l'encaisse en or et des avoirs extérieurs nets détenus par les organismes monétaires a diminué de 1,1 milliard au cours des trois premiers mois de 1969 le premier trimestre de 1968 s'étant clôturé, lui, par une diminution de 2,2 milliards et le dernier trimestre de 1968 par une augmentation de 1,3 milliard. Ce mouvement global de l'encaisse-or et des avoirs extérieurs nets au cours" des derniers^mois est la résultante d'évolutions très divergentes à la Banque nationale d'une part, dans les autres organismes monétaires d'autre part. Alors que l'encaisse-or et les avoirs extérieures nets de la Banque nationale ont diminué de 4,8 milliards au cours du premier trimestre de 1969, on a c o n staté que dans les autres organismes monétaires, ils ont encore augmenté de 3,7 milliards. On notera aussi que du début de l'année au 2 juin dernier, l'encaisse en or de la Banque nationale n'a presque pas subi de changements par solde, puisqu'elle est passée d'environ 76,2 milliards à environ 76,1 milliards. S'il est vrai par amtre que pour sa position nette en devises (c'està-dire la différence entre la somme des réserves de devises et des devises à recevoir d'une part et la somme des devises à livrer d'autre part), le solde négatif d'environ 3,2 milliards enregistré le 27 décembre 1968 s'est réduit au cours des deux premiers mois de 1969, la situation s'est ensuite détériorée à nouveau, au point qu'on a enregistré le 2 juin dernier un solde négatif d'environ 5,9 milliards de F. Ce dernier chiffre doit encore être attribué aux importantes opérations de change qui ont eu lieu au début de mai sous l'influence des rumeurs, démenties entre-temps, au sujet d'une réévaluation possible du DM et de la crainte d'une dévaluation de certaines autres monnaies. Malgré la nette amélioration de la situation générale de la conjoncture en Belgique, amélioration qui apparaît notamment dans l'accroissement du solde positif de la balance des transactions courantes au cours du 4e trimestre de 1968 et du 1er trimestre de 1969 - ce qui démontre la solidité intrinsèque de notre monnaie - l'incertitude quant à la revision éventuelle de certaines parités monétaires a eu des répercussions sur le cours du franc belge, Le cours du dollar sur le marché libre des opérations financières à Bruxelles est ainsi passé de 52,19 F à la fin de décembre 1968, à 55,25 F le 8 mai "dernier. Sur le marché réglementé des changes, le cours du dollar a haussé de 50,15 F en moyenne en décembre 1968, à 50,25 F en moyenne en avril dernier. Depuis la mi-mai, le cours du franc belge s'est de nouveau amélioré tant sur le marché libre que sur le marché réglementé des changes. II. Finances privées 1. J2éjJÔ£s_ba_n£ajLres_e_t J/éipaxgne Pour l'ensemble de l'année 1968S les dépôts bancaires se sont accrus au total de 37 milliards, environ (+ 15,2 % ) , alors que l'accroissement de on 1 9 6 7 avait été de 31,2 milliards (+ 14,7 % ) . Si l'on y regarde de plus près constate qu en 1968, l'accroissement des dépôts à plus d'un mois a été plus'élev é que celui des dépôts à vue : si les premiers ont progressé en 1968 de 22 2 milliards (+ 18,8 % ) , les dépôts à vue, par contre, ont augmenté de 14 8 milliards (+ 11,7 7.) Le volume des obligations et bons de caisse émis par les ban^ s ' é t a i t déjà accru de 1,6 milliard (+ 13,3 %) en 1967, a encore progrèsques s é de 2 9 milliards ou de 21,3 % en 1968, ce qui montre plus nettement encore U préférence des épargnants pour les placements à un terme un peu plus long.
III - 26
C.C.E. 1969/189
Au cours du premier trimestre de 1969, les dépôts bancaires ont augmenté globalement de 13,3 milliards (+ 4,7 "/,), tandis qu'au cours du 1er trimestre de 1968, ils avaient augmenté de 11,7 milliards (+ ; 4,8T). Pour les mêmes périodes, le poste "obligations .et bons de caisse" a progressé respectivement de 0,7 milliard ou de 4,2 7», et de 1,1 milliard ou de 8,1 7». . A la Caisse générale d'Epargne et de Retraite, les dépôts . d'épargne ont augmenté de 11,2 milliards (+ 8,5 %) en 1968, chiffre à.'peuprè's équivalent à celui de 1967 (+ 10,8 milliards ou + 9 % ) . Pour les trois premiers mois de l'année a été enregistré un nouvel accroissement (H- 1,1 milliard),. '\/'" L'accroissement enregistré au cours du premier trimestre de 1968 avait été .de 1,5 milliard. ( . ".'\';""[ Dans les caisses d'épargne privées, le progrès des moyens, ",,' . (dépôts, bons de caisse et obligations) a été un peu plus faible en 1968 quferi 1967; en effet, en 1967, on avait enregistré un accroissement de 13,8 milliards (+ 18,3 7o), tandis qu'en 1968,, l'augmentation n'a été que de 13,2 milliards ou + 14,8 7o. Pour le premier trimestre de 1969, l'accroissement .s'est élevé à 3,7 milliards, contre 3,4 milliards au cours du 1er trimestre de 1968. ... T|
III - 27
C.C.E. 1969/189
. .. En 1968, l'ensemble des prêts et subventions mis à la disposition des pouvoirs subordonnés par le Crédit communal s'est élevé à 18,8 milliards de F environ, contre 14,5 milliards de F en 1967, soit un accroissement de 29,37o(+ 24,8 % de 1966 à 1967). Au cours du premier trimestre de 1969, la "somme des prêts1 et subventions a été de 5,4 milliards, contre 3,8 milliards de F au cours de la période correspondante de 1968. Il y a lieu de signaler qu'en raison de circonstances exceptionnelles, le montant enregistré au 1er trimestre de 1969 dépasse légèrement le niveau normal et que, pour le 2e trimestre de 1969, on pourra s'attendre à un certain ralentissement de l'accroissement de l'octroi de crédit. Compte tenu des restrictions de crédit imposées aux banques, aux caisses d'épargne privées, aux compagnies d'assurance et aux établissements paraétatiques de crédit, on peut s'attendre, pour les mois à venir, à un accroissement plus faible de l'encours des crédits ouverts et des crédits utilisés. 3. Rendement^ Û.eâ. s_O£ié_té_s *
,
.
2. ÇrédjLtj», bancaires. et_:çrédi£s_ a_c£or_dé_s_pa_r_le_s_é^ab_liisis_emerit£:p_ub_li_cs Le total des crédits bancaires utilisés s'est accru de 39,7 " • < milliards en 1968; l'accroissement correspondant avait été de 31,4 milliards -, en 1967. Les crédits aux entreprises et aux particuliers ont enregistré \\ un progrès de 25,8 milliards, soit une augmentation du même ordre de grandeur que celle de 1967 (+ 25,7 milliards). A ce propos, il convient de noter qu'en 1968, l'accroissement des crédits destinés au financement des prêts et ventes I à tempérament a été nettement supérieur à celui de l'année précédente (+ 1,4 ••; milliard en 1967 et + 4,3 milliards en 1968). Les crédits à l'étranger se sont •eux aussi considérablement accrus (+5,7 milliards en 1967 et ; +13,9 milliards .'en 1968). •
•
.
-
^
En se référant aux calculs effectués par le Service d'étude de la Kredietbank sur base des bilans publiés, on constate que pour l'ensemble des sociétés belges (à l'exclusion des charbonnages), "les bénéfices courants nets 'de 1968 se sont accrus de 15,6 % par rapport à ceux de 1967, alors qu'ils avaient accusé une diminution de 5,5 % de 1966 à 1967. Pour les quatre premiers mois de 1969, l'accroissement des bénéfices courants nets a même atteint 17,5 70 par rapport à la période correspondante de 1968. Cette évolution favorable, que l'on observe dans presque toutes les entreprises, doit surtout être attribuée à la reprise de l'activité économique générale, ainsi qu'aux importants efforts de rationalisation réalisés par les entreprises au cours des dernières années.
-
L'encours des crédits bancaires utilisés s'est ainsi accru., en r 1968, d'environ 19,6 7. contre + 18,3 % en 1967. Au cours des années 1963, 1964 et 1965, on a noté des taux de croissance de respectivement 18,4 7», ' 12,3 % et 18,0 7o. • • • D'après les données provisoires les plus récentes, cet accroissement des crédits bancaires utilisés s'est poursuiviau cours du premier trimestre de 1969, à savoir, de 9j5 milliards (* 3,9 7.), contre + 7,5 milliards (+ 3,6 7o) au cours de la période correspondante de 1968, r L'accroissement de l'encours des crédits bancaires accordés' aurait même été plus important sous l'influence de la reprise économique générale et de la propension accrue des particuliers à l'investissement.
En ce qui concerne l'évolution auprès des établissements publics de crédit, les données semblent indiquer un accroissement considérable de la • demande de crédit au cours des premiers mois de 1969. C'est ainsi qu'à la . < Caisse générale d'Epargne et de Retraite, on constate surtout une augmentation considérable des crédits hypothécaires. A la Caisse nationale de Crédit professionnel, les crédits accordés aux petites et moyennes entreprises se sont accrus d'environ 25 % en 1968 par rapport à 1967. Pour les quatre premiers mois de •••<:1969, ce taux de croissance a même atteint 27 % (+ 20 % pour la période correspondante de 1967), A la Société nationale de Crédit a l'Industrie, on observe également un accroissement considérable de la demande de crédit.
On observe, en outre, que la rentabilité nette (c'est-à-dire le rapport 'existant entre les bénéfices nets et les moyens propres) a été de 6,1 % en 1968 pour l'ensemble des sociétés belges (non compris les charbonnages), ce chiffre ayant même atteint 7,8 % au cours des quatre premiers mois de 1969. Pour" les sociétés industrielles (non compris les charbonnages), la rentabilité 'nette a été de 4,7 % pour l'ensemble de l'année 1968 et de 6,2 % pour les quatre premiers mois de 1969. Ce dernier chiffre n'a été dépassé qu'à deux reprises au cours de la période 1959-1969, à savoir, en 1961 (7,17o) et en 1962 (6,3 7O). L'amélioration des résultats d'exploitation apparaît encore plus nettement dans les chiffres relatifs à la rentabilité brute, c'est-à-dire, la somme des bénéfices nets et des amortissements par rapport aux moyens propres, pour l'ensemble des sociétés belges (à l'exclusion des charbonnages), la rentabilité brute de 1968 a été de 14,4 % et pour les quatre premiers mois de 1969, de 16,8 7o tandis que pour les seules sociétés industrielles (sans les charbonnages) , on a enregistré des chiffres de respectivement 14,6 % et.18,9.% pour ces d e u x périodes. A titre de comparaison, il est intéressant de mentionner que la rentabilité brute moyenne des entreprises américaines est d'environ 20 70. Suite à l'évolution susmentionnée, un grand nombre d'entreprises t accru leur autofinancement, ce qui ressort de l'augmentation'des amortisseon ments et des bénéfices réservés. En effet, pour l'ensemble des sociétés industrielles belges, les fonds propres internes (c'est-à-dire, les amortissements et l e S réserves) se sont accrus, en 1968, de 14 milliards de F par rapport à + 12 7 m illiards de F en 1967. Les fonds propres externes (notamment par des émissions d .actions) se sont accrus, en 1968, de 6 milliards de F contre 0,3 milliard de F Pour les quatre premiers mois de 1969, le volume des amortissements e n 1967 e t des réserves a encore augmenté de 8,6 milliards de F contre une augmentation
C.C.E. 1969/189
III - 28
III - 29
de 7j5 milliards au cours de la période correspondante de 1968. Par ailleurs, l'ensemble des fonds étrangers de ces entreprises.s'est accru en,1968 de 12,8 milliards de F, contre, une augmentation de 8,4 milliards de r F en,19,67.. ': ,
C . C E , 1969/189
Au niveau du pouvoir central, ces tensions sont perceptibles à travers les éléments suivants :
•ï)va:
Les dividendes distribués .n'ont pas subi d'augmentation.dmpqrr- ^ tante : le rendement boursier moyen des,actions industrielles belges.a étév, „v% de 4,2 7. en 1966, de 4,0 % en 1967, de 3,8 % en-,1968 et de 3,2 ',%. enj^(âyril. 1969^ Le taux de rendement moyen des titres à revenu fixe a^été, pour ces .années, de-, 6,49 % en 1966, de 6,80 % en 1967, de 6,59 % en 1968 et de 7,06 % en mai'1969;^
- hausse des taux de rendement des emprunts émis; - prélèvements importants et de manière permanente sur la marge de crédit auprès de l'Institut d'Emission; - recours accru aux emprunts en devises étrangères.
i-:: Dans l'interprétation des chiffres précités, il y a l i e u / d e ^ ,r> considérer que les données publiées dans les bilans relatifs à une année déterminée concernent toujours, pour une,large part,„les résultats d'exploitation de l'année précédente. « , . - . > ,,. ,, ...ïr .
. 4. Emj-ssions » (tes sociétés
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En 1968, le total des émissions nettes d'actions effectuées par des sociétés exerçant leur activité principale en Belgique s'est; élevé à 16.382 millions de F en 1968, contre 10.099 millions en 1967. Au cours de la (•même période, le montant nominal des obligations émises s'.es.t élevé à 995 millions de F seulement, contre 3.057 millions en 1967. -, > ;-,jjvbs/;; r -
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III.
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Tableau V : Exécution-des budgets en 1968 et 1969 sur base de la-situation du... r .,- Trésor (chiffres cumulatifs : en milliards de F)r,G , • -;,,-„, 3 ^ '~0 •
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1968 mars - 8,3 64,6 , -,i8,5.-, -15,7 .57,2 T 7,4,j|. 0 , 2 , ••juin , -. . -. • 15,3 -15,0, rf. . ,-27,3 124,5 ..... -12,3 - j|- .0,3 112,2 septembre .. 177,5 181,5 . - 24,4 .. -24;1 -i;r,.,r28,l - 4,0,| , :. ,0,3 décembre , •,.238,8 . 243,9, • - 5,1 . 33,0 -, , -32,4. .r -37,5 .! . 0,6 • .. 1969 mars
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Dans le cadre du dispositif anticyclique mis en oeuvre par les autorités publiques afin de préserver un développement équilibré de la conjoncture, l'Etat a entre autres renoncé à la mise en oeuvre de la tranche conditionnelle
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V
Au terme des quatre premiers mois, les recettes fiscales rencontrent les prévisions budgétaires globales. Elles dépassent de 8 s 0 milliards ou 11,4 % l é niveau de la période correspondante de 1968 et épousent fort bien l'évolution de l'activité économique» L'expansion sur une base annuelle est surtout très vive pour les versements anticipés tandis que le précompte professionnel augmente un peu moins rapidement qu'en 1968. Les recettes de la taxe de transmission progressent de 7,6 % pendant les quatre premiers mois par rapport à la même période de 1968 contre 5,9 % en cette dernière année. Ces recettes subissent de plus en plus l'incidence des ristournes à l'exportation. Les dépenses budgétaires, dont les données disponibles ne portent que "sur le premier trimestre de 1969, montrent une expansion moins vive qu'en 1968 en valeur relative tant en dépenses ordinaires qu'en dépenses extraordinaires. fL'expansion reste néanmoins très vive pour les dépenses de la dette publique tandis que les transferts de revenus relatifs au chômage accusent une sensible contraction. Pour les trois premiers mois, l'impasse brute de trésorerie s'est élevée à 18,4 milliards, montant équivalent à celui du premier trimestre de 1968. Cette impasse ne s'est probablement pas détériorée puisque pour ' 'les quatre premiers mois, la dette publique n'a augmenté que de 12,6 milliards contre 18,1 milliards au cours de la même période de 1968. Une analyse de l'évolution de la dette publique montre que lé' financement des besoins de trésorerie a reposé intégralement sur la dette flottante qui à augmenté de 16,7 milliards dont la majeure partie est logée dans les banques de dépôt et les organismes paraétatiques. ''• La dette consolidée en francs belges a diminué de 3,1 milliards en dépit de l'émission d'un enprunt consolidé de 17,3 milliards. Le produit a été: plus que résorbé par les amortissements contractuels, les remboursements à échéances facultatives et les remboursements à échéance finale. !
• '•• Pour les quatre premiers mois de 1969, la dette en devises étrangères s'est accrue de 1,3 milliard contre une réduction de 1,0 milliard pendant i a période correspondante de 1968. ' Selon les prévisions budgétaires, les amortissements de la dette publique (à l'exclusion des remboursements à l'échéance finale et des remboursements d'emprunts à échéance facultative) s'élèveront à 20,5 milliards de F en 1969, contre 18,5 milliards de F en 1968.
III - 30
C.C.E. 1969/189
III - 31
IV. Evolution des taux d'intérêt
Des limitations analogues ont été imposées aux établissements publics de crédit, aux caisses d'épargne privées et aux compagnies d'assurance
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A partir de septembre 1968, une hausse progressive mais c o n stante du taux d'intérêt s'est produite sur le marché de 1'argent, sous l'in7i . fluence de l'élévation du taux d'intérêt sur les marchés internationaux et des exportations de capitaux qui s'en sont suivies ainsi que de 1 accroissement de la demande de crédit sur le marché intérieur. Cette hausse apparaît d'une manière particulièrement nette dans la hausse du taux d'intérêt des certificats du Fonds des Rentes émis par adjudication; alors que ce taux était encore de 4,25 % fin août 1968, il était , déjà monté à 6,45 % à la fin de mai 1969. Il en est de même, mutatis mutandis, des certificats de trésorerie émis à 3 mois, dont le taux est passé de 3,75 % à 6,25 % au cours de la période considérée. Le taux d'intérêt de l'argent au jour le jour a augmenté-en moyenne de 2,79 % en août 1968 à 4,25 % en mai dernier. Cette hausse s'est manifestée également sur le marché des capitaux. Pour les valeurs à revenu fixe émises après le 1.12.1962, le rendement boursier est passé de 6,52 % en août 1968 à 7,06 % en mai 1969. , .,
C.C.E. 1969/189
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Pour l'ensemble des actions cotées en bourse, on a constaté .d'août à décembre 1968 un léger progrès du^rendement boursier : de 3,7 à 3,8 %; depuis lors,tun recul est intervenu, ce qui a ramené le rendement de ces valeurs à 3,4 % en mai. , . , , ,
Enfin,le 20 mai dernier, la Commission bancaire a décidé d'instaurer à nouveau, temporairement, des coefficients de remploi pour les banques belges. Cette mesure, qui sera incessamment ratifiée par un arrêté ministériel, a pour but de soutenir les restrictions quantité :ives de crédit imposées précédemment par la Banque nationale et de prévenir que celles-ci n'aient une incidence défavorable sur le financement monétaire du secteur publir. La Banque nationale justifie ces mesures de restriction en soulignant notamment qu'en Belgique la reprise économique s'est fortement accélérée au cours des six derniers mois et que des secteurs importants se rapprochent de la limite de plein emploi des capacités de production. Si le rythme d'expansion actuel devait se poursuivre, il se traduirait par une hausse accélérée des prix et par une détérioration de la balance des paiements courants. De plus, il a également été tenu compte des importantes sorties de capitaux. Enfin, la Banque nationale constate que la couverture des besoins résultant de l'important programme de dépenses de l'ensemble du secteur public risque d'être difficile, La Banque nationale estime que, si ce programme auquel s'ajoutent les dépenses privées accrues, venait a être financé par un recours excessif à la création de monnaie, le développeront équilibré de l'économie serait compromis
V. Politique monétaire C. Compte tenu de l'évolution récente dans les domaines monétaire, et financier, tant en Belgique qu'à l'étranger, les autorités monétaires belges ont pris depuis mars dernier un certain nombre de mesures très importantes.Etant donné qu'au cours de ces derniers mois, certaines banques ont considérablement accru leurs avoirs en devises étrangères au comptant du marché réglementé, et afin d'enrayer toute spéculation sur le marché des Eurodevises, l'Institut belgo-luxembourgeois du Change a fixé le 4 avril dernier,' pour de nombreuses banques, un plafond que leurs avoirs en devises étrangères au comptant ne pourront, jusqu'à nouvel ordre, pas dépasser. Dans la mesure où une banque dépassera le plafond qui lui a été imparti, elle devra éliminer le plus rapidement possible cet excédent et cela au minimum à raison d'un tiers pour chacun des mois d'avril, mai et juin 1969, de sorte qu'au 30 juin 1969, » son avoir en devises étrangères au comptant du marché réglementé soit ramené au niveau fixé par l'I.B.L.C. De son côté, depuis le 6 mars .dernier, la .Banque nationale a •> déjà relevé à trois reprises ses taux d'intérêt de 0,5 % chaque fois, et le taux d'escompte officiel s'établit ainsi à 6,0 % pour le moment. Le 2 mai dernier, elle a en outre fixé un plafond,global de réescompte et de visa, afin de ralentir l'octroi des crédits bancaires. Cette mesure limite pour chaque-banque les possibilités de réescompte des effets de , commerce et des traites visées à 16 % de l'encours moyen, au cours des 12 mois antérieurs, de ses dépôts en francs belges,, obligations, bons de caisse et fonds propres. En outre, le système .bancaire a été prié de limiter l'accroissement global de ses crédits à 14 % de l'encours utilisé au 31 décembre 1968. La Banque nationale se réserve de réduire le plafond global de réescompte et de visa des banques qui ne se conformeraient pas,«à ces normes. « i
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second
semestre de 1969
Compte tenu des tendances actuelles, on peut s'aitendre pour les prochains mois à une nouvelle hausse des taux d'intérêt en Jelgique„
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Tout d'abord, les exportations de capitaux continueront à se trouver stimulées par l'escalade des taux d'intérêt que l'on observe sur les marchés financiers internationaux et qui se poursuivra sans doute aussi longtemps que les tendances inflationnistes régnant dans de nombreux pays et l'agitation monétaire existant sur le plan mondial n'auront pas été enrayées par des mesures adéquates. La demande considérable de capitaux qui émane du secteur public exercera, elle aussi, un effet de hausse sur les taux d'intérêt A cet égard, il convient d'observer qu'outre la couverture du déficit budgétaire global, il est prooaüle que le Trésor devra également faire appel au marché des capitaux pour rembourser certains emprunts à échéance facultative Pour réduire le plus possible sa demande de crédit, l'Etat a toutefois décidé de freiner l'expansion de ses dépenses de consommation et de ne pas exécuter la tranche conditionnelle en matière de travaux publics. Enfin, la reprise conjoncturelle de l'économie belge, y compris la construction, a fortement accru au cours de ces derniers mois la demande de crédit émanant du secteur privé. Les mesures de restriction prises à 1'encontre des organismes monétaires (relèvement du taux d'escompte, limitations quantitatives du crédit) freineront le rythme d'expansion du crédit au secteur privé. A cet égard, on se trouvera sans doute confronté avec un délicat prob l eme : comment prévenir une surchauffe possible de la conjoncture sans casser prématurément 1 expansion économique par une limitation trop forte des possibilités de financement des investissements privés ?
FÉDÉRATION GÉNÉRALE DU TRAVAIL DE BELGIQUE ALGEMEEN BELGISCH VAKVERBOND SECRÉTARIAT :
FGTB
42. RUE HAUTE. BRUXELLES 1
SECRETARIAAT :
HOOGSTRAAT, 4 2 , BRUSSEL 1
ABVV WS/lL. 69/00 A 23/60
Brussel, 15 juli 1969.
NOTA AAIT DS L E D M VAN HET BUREAU.
Waarde Makkers,
Hierbij vindt U de definitieve tekst van het Advies van de Centrale Raad voor het Bedrijfsleven "betreffende de conjunctuur! dat advies werd op de vergadering van het Bureau van 24 juni jl. onderzocht. Wij voegen eveneens de statistieke Mjlagen "bij* Wij wensen U de goede ontvangst Brvan en intussen tekenen wij met kameraadschappelijke groeten*
Bi.jlagen ; 2.
W. SCHUGENS, Adj. Algemeen Secretaris.
CENTRALE RAAD VOOR HET BEDRIJFSLEVEN
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OP EIGEN INITIATIEF DE
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VAN 1969 EN DE VOORUITZICHTEN VOOR DE TWEEDE
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Brussel 26 juni
1969
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C.R.B. 1969/234
SAMENVATTING VAN DE DIAGNOSE Dit advies werd met eenparigheid van stemmen goedgekeurd door de leden. Woonden onder het voorzitterschap van de heer DE SMAELE, de plenaire vergadering van 26 juni 1969 bij: Op grond van het verslag van de Gemengde Commissie Conjunctuur van 13 juni 1969 dat een uitgebreide diagnose bevat betreffende de ontwikkeling van de economische toestand tijdens de eerste vijf maanden van 1969, alsmede vooruitzichten voor de rest van het lopende jaar, is de Raad van-oordeel dat.de conjunctuurevolutie in België de navolgende hoofdkenmerken vertoont.
Leden benoemd op voorstel van de meest vooraanstaande organisaties van de industrie: De heren BERTOT, DE BIEVRE, HAESAERTS, JANSSENS W., JOSEPH, PEETERS M., REYNAERT.
De in het verslag vervatte vooruitzichten steunen natuurlijk op de hypothese' dat er zich geen fundamentele wijzigingen zullen voordoen in de internationale monetaire toestand.
Leden benoemd op voorstel van de meest vooraanstaande organisaties van de landbouw: De heren DE PAEP, PIETTE M. .
Leden benoemd op voorstel van'de meest vooraanstaande organisaties van de handel: n De heren MICHA, RAYMAEKERS, VANDERSLEYEN. •
Leden benoemd op voorstel van de meest vooraanstaande organisaties die de ambachten, de kleine en middelgrote handelsondernemingen, en de kleinindustrie vertegenwoordigen: De heren ANGERHAUSEN, MARGOT, SMETS.
Leden benoemd op voorstel van de meest vooraanstaande organisaties die de arbeiders en de verbruikscooperaties vertegenwoordigen: De heren DEFOSSEZ, DEREAU, DE SCHUTTER, D'HONDT, FRURU, GENGOUX, KEULEERS, LEFEVRE M., LINDEMANS, PIETTE R., ROISIN, SCHOETERS, SCHUGENS, VANDERSMISSEN, WALDACK.
Gecoöpteerde leden:
•
In december 1968 had de ontleding van de economische toestand en tendensen de Raad ertoe gebracht vast te stellen dat de Belgische conjunctuur zich goed en wel in een opwaartse fase bleek te bevinden. -T>
Volgens de Raad waren de fundamentele voorwaarden aanwe£g pdat de conjuncturele expansie op korte termijn in het stadium van de z O heropwekking van de produktieve investeringen der ondernemingen zou treden en dientengevolge een sterke versnelling zou te zien geven op voorwaarde dat de onzekerheid die in bepaalde opzichten - o.m. in verband met de toepassingsmodaliteiten van de B.T.W. - bestond zo spoedig mogelijk werd weggenomen. Die versnelling zou een zekere opslorping van uè werkloosheid met zich moeten bren. gen. Sedertdien werd de diagnose bevestigd. In het Belgische bedrijfsleven heeft zich een sterke versnelling van de conjunctuurexpansie voorgedaan in de fabrieksnijverheid, terwijl in het bouwbedrijf de conjunctuurexpansie zich heeft doorgezet en zich heeft uitgebreid tot alle categorieën van werken. Bru to_Nationaal_Produkt
De heren BUBLOT, DE RIDDER. i
De geraadpleegde sectoren - met uitzondering van de schoenindustrie - bevestigen de door hen in november 1968 naar voren gebrachte vooruitzichten met betrekking tot hun produktie in 1969 of stellen een gunstiger ontwikkeling in uitzicht dan zes maanden geleden. Bijgevolg schijnt de raming van de groeivoet van het B.N.P., die in november 1968 op 4,5% à 5% in vaste prij-
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C.R.B. 1969/234
zen was gesteld, thans kunnen worden behouden met dien verstande dat de ver melde bovenste grens nu het meest waarschijnlijk lijkt.
Alle produktiecijfers alsmede de onrechtstreekse indicatoren, zoals het groeitempo van het industriële verbruik van eleVtrische energie, tonen aan dat de conjuncturele opleving, die in de fabrieksnijverheid tijdens het vierde kwartaal van 1967 op een aarzelende wijze een aanvang nam, in 1968 een bestendige versteviging te zien gaf en dat zij begin 1969 plaats heeft gemaakt voor een uitgesproken expansie. De opwaarste beweging van de conjunctuur kende de laatste zes maanden een versnelling onder de gezamenlijke invloed van het aanhouden van een sterke buitenlandse vraag en van de intensivering van de binnenlandse vraag. Deze toestand betekende een stimulans voor de vraag naar zekere duurzame verbruiksgoederen en leidde begin 1969 tot een herstel van de vraag naar kapitaalgoederen. De expansie' van de totale vraag bij de industrie was groter dan die van de produktie welke nochtans een versnelling te zien gaf. Aldus is de gemiddelde op het einde van de maand door de ordervoorraad verzekerde activiteitsduur voortdurend langer geworden; van 3,0 maanden tijdens het eerste kwartaal van 1968 is hij opgelopen tot 4,34 maanden in mei 1969, een nieuw conjunctureel maximum sedert de zeer hoge conjunctuur van het eerste halfjaar van 1964. Een dergelijke verlenging van de gemiddelde verzekerde activiteitsduur in zo korte tijd getuigt van de steeds grotere moeilijkheden die men ondervindt om het produktietempo aan te passen aan het stijgingstempo van de vraag. Begin 1969 zijn de industrieën opnieuw tot een toestand gekomen die niet ver af is van de volledige bezetting van de fysieke produktiecapaciteiten, derwijze dat het binnenlands aanbod steeds minder kan worden opgevoerd tegenover een snel toenemende vraag. De toenemende druk van de vraag op het produktievermogen doet reeds knelpunten ontstaan die evenwel niet dezelfde zijn als die welke aan het licht kwamen bij de gelijkaardige opleving die zich in 1964 voordeed: waar dat jaar het tekort aan geschoolde arbeidskrachten het voornaamste knelpunt was, is het thans de ontoerekendheid van de uitrusting en van het materieel die de voornaamste belemmering vormt voor de verhoging van de produktie. Nu reeds dient evenwel te worden gewezen op het stijgend aantal openstaande werkaanbiedingen in bepaalde gewesten en voor sommige kwalificaties. Dit verschijnsel zal wellicht"in een min of* meer nabije toekomst zich verder doorzetten ingevolge de uitbreidingsinvesteringen waartoe waarschijnlijk zal worden overgegaan. Men kan zich in dit opzicht afvragen of op het gebied van de vakopleiding en de bijscholing alle vereiste inspanningen werden geleverd. In de bouwnijverheid heeft ,de conjunctuurexpansie zich de laatste maanden doorgezet, in het bijzonder voor de categorie rompwerken van gebouwen. Wat de werken van burgerliike_bouwkunde betreft is het programma van de openbare werken de conjunctuur blijven ondersteunen. De orderboekjes zijn steeds goed gevuld en spijt de toename van het volume van de uitgevoerde werken, handhaaft de gemiddelde, door "de ordervoorraad verzekerde activiteitsduur zich op een betrekkelijk hoog peil (14,8 maanden in mei 19'>9, tegenover 15,7 maanden in het tweede kwartaal van 1968). In de tak £om£worken_van_2ebnuwen is de gemiddelde verzekerde activiteitsduur heolwat langer geworden en wel in die mate dat het
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hoogste cijfer sedert 1964 wordt bereikt (11,2 maanden in mei 1969, tegenover 8,7 maanden m het tweede kwartaal van 1968). Voor de catégorie?*, flatgebouwen en niet-woongebouwenis de conjunctuurexpansie, die in het tweede kwartaal van 1968 intrad, zich blijven doorzetten waardoor de gemiddelde verzet de activiteitsduur op^nieuwe recordniveaus werd gebracht; in de tak van de individuele woningen en m die van de in reeks gebouwde woningen is de toestand, die medio 1968 nog niet erg schitterend was, in de laatste maanden van 1968 en vooi- in het eerste kwartaal van 1969 geleidelijk verbeterd.
In december jl. was de Raad van oordeel dat redeliikerwii ze mocht worden verwacht dat de versnelling van de groeivoet van het particulier verbruik m 1969 zou aanhouden en zelfs zou toenemen naarmate het algemeen economisch klimaat zou verbeteren. Volgens verscheidene indicatoren heeft het particulier verbruik zich de laatste maanden ontwikkeld en was de verkoop bijzonder vast voor bepaalde duurzame goederen zoals auto's. Het verbruik wordt gestimuleerd door de verbetering van het algemeen conjunctuurklimaat, de verruiming van de werkgelegenheid, de verhoging van de inkomens en de stijging van de koopkracht der gezinnen alsmede m zekere mate door vervroegde aankopen van bepaalde duur zame verbruiksgoederen. De aankondiging door de Regering begin mei van de verlaging van de in uitzicht gestelde B.T.W.-tarieven heeft een afremming van de anticipatieve aankopen tot gevolg gehad. Overheidsverbruik
Voor 1969 werden de lopende uitgaven voor goederen en diensten alsmede de overdrachten van de centrale overheid aan de provincies gemeenten en_daarmee gelijkgestelde lichamen en aan het vrij onderwijs geraamd op 135,6 miljard frank; dit is 10,2 miljard of 8,1% meer dan in 1968. In dit verband dient te worden opgemerkt dat de Regering in het kader van de door haar op 5 mei 1969 genomen maatregelen tot afremming' van de verbruiksuitgaven^besloten heeft in sommige posten van de gewone begroting voor 1969 besnoeimgen aan'te brengen, teneinde het bedrag van de biikredieten zo k l e m mogelijk te houden. Particuliere_investeringen
• u *A .De einde 1968 gehouden enquêtes hadden uitgewezen dat de ondernemingshoofden m het algemeen een daling van hun investeringsuitgaven in ,969 t.o.y. 1968 voorzagen. In zijn advies van december 1968 gaf de Raad evenwel als zijn mening te kennen dat de fundamentele voorwaarden vervuld waren voor een toename van de beslissingen tot investeren. Men kon zich evenwel afvragen t\ .agen O £ die grotere uereidheid inderdaad op beslissingen zou uitlonln h ouden
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u.K.ü. iyöy/234
naar boven toe herzien. Dit geldt in het bijzonder voor de staalindustrie, de papierindustrie, de glasnijverheid, de bedrijfstak^bouwkeramiek en het eigenlijke bouwbedrijf. '
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,_., D e l n 1 9 6 7 e n 1 9 6 8 reeds sterk toegenomen investeringen van de ondergeschikte besturen zijn in de eerste vijf maanden van i%9 opnieuw aanzienlijk gestegen. Dit blijkf mede uit de nieuwe aangroei met 19,
Uit de resultaten van de jongste zesmaandelijksë enquête van de Nationale Bank blijkt dat het bedrag van de'investeringsuitgaven voor vaste activa van de aan de enquête deelnemende ondernemingen van 1968 tot 1969 een stijging met 24% zal te zien geven i.p'.v. de aanvankelijk voorziene daling met 7%. Voegt men bij deze'reeks de door de gezamenlijke chemische industrieën voorziene investeringsuitgaven voor vaste activa, dan bekomt men voor 1969 een verwachte stijging met zowat 17%. Hierdoor zou het bedrag van de investeringsuitgaven voor vaste activa in bijna het geheel van de industrieën opnieuw op het hoge peil van 1966 komen. In 1968 waren deze uitgaven met 11% gedaald.
Buitenlandse_vraag
De buitenlandse vraag kende .vanaf het laatste kwartaal van 1967 een krachtige opleving'en-is sedertdien-het belangrijkste steunelement voor de Belgische economische' bedrijvigheid gebleven.
Wat de'bouw van niet-residentiële gebouwen betreft, otelt de Bedrij f sraad voor" het Bouwbedrijf een aanmerkelijke verbetering van de v..aag vast. Deze zou verband houden met de algemene verbetering van de economische toestand. Dientengevolge zal de bedrijvigheid in deze tak van het bouwbedrijf hoog blijven ten minste tot hetyeinde van 1969. Cii
In november 1968, vestigde de Bedrijfsraad voor het Bouw bedrijf de aandacht op.sommige elementen'van bezorgdheid t.a.v. de activiteit in de sector woningbouw tijdens.de komende maanden: de daling van het totaal aantal aangevangen woningen en de aanzienlijke vermindering van de toegestane bouwvergunningen. In de woningbouw is'de toestand, die medio 1968 nog niet eig schitterend was, sedert de laatste maanden van verleden jaar geleidelijk verbeterd. Deze opleving.blijkt ten' dele te moeten worden toegeschreven aan het zoeken naar veilige beleggingen.' De Bedrijfsraad voor het Bouwbedrijf verwacht dat het be houd van de intense bedrijvigheid in de openbare huisvestingssector in 1969 een positief element ter ondersteuning van de vraag zal zijn. Afgezien van de wenselijkheid om doorheen alle conjunctuurcyclussen het bouwvolume in de sector van de sociale woningbouw op een voldoende hoog peil te houden en ondanks.de regeringsintentie om 5.000 aanvullende sociale woningen in 1969 op te richten, rijst de vraag of de bouwmaatschappijen van de openbare huisvestingssector over de nodige financiële middelen zullen kunnen beschikken om dit programma te verwezenlijken.
Volgens de Algemene Toelichting bij de Begroting van ontvangsten en uitgaven voor het begrotingsjaar 1969 wil de Staat een globaal vastleggingsprogra-ma (dit is het geheel van investeringen van de buitengewone begroting, van het Wegenfonds, van de zgn. gedebudgetiseerde sector en van de parastatale sector) verwezenlijken ten belope van 75,6 miljard in 1969, dit is 3,5 miljard frank meer dan in 1968. Daarenboven was er een voorwaardelijke schijf van 9,6 miljard.frank op de buitengewone begroting en van 2,8 miljard frank in de parastatale sector voorzien. Begin mei jl. besloot de regering dat de voorwaardelijke schijf in de huidige omstandigheden niet zal worden benut. Bovendien rijst; de vraag of het programma van openbaro werken,voor 1969 wel volledig zal kunnen worden uitgevoerd gelet op de vorkrapping van de kapitaalmarkt.
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Tijdens de eerste vier' maanden van 1969 is de gezamenlijke waarde van deB.L.E.U.-export, volgens-voorlopige cijfers, met 16,8% toegenomen in vergelijking met de overeenkomstige periode van 1968; deze aangroei overtreft de vooruitzichten van de'E.G. die" voor geheel het lopende jaar een toename met 12% voorzag. De krachtige'conjunctuuropleving in de Europese Gemeenschap is het belangrijkste steunelement voor deze aangroei geweest: onze uitvoer naar alle E.G.-landen samen is tijdens het eerste kwartaal 1969 met 28,5% gestegen t.o.y. hetzelfde kwartaal van 1968. Rekening gehouden met het feit dat de conjunctuurvooruitzichten voor 1969 in de meeste E.G.-landen gunstiger zijn dan op het einde van 1968 en dat de in sommige landen genomen'conjunctuurafremmende maatregelen pas einde 1969 of begin 1970 effect zullen sorteren, achten de diensten van de Commissie der Europese Gemeenschappen een verdere economische groei tijdens de tweede helft van 1969 zeer waarschijnlijk. Ze verwachten derhalve dat het groeitempo van de intra-handel in de E.G. zeer hoog zal blijven. De expansie van de E.G.-uitvoer naar derde landen zal in'het tweede halfjaar van 1969 vermoedelijk verder vertragen, o.m. wegens de in de V.S.A. en in Groot-Brittannië gevoerde anticyclische politiek. De export naar de ontwikkelingslanden zal echter hoog blijven en kan zelfs nog toenemen. Tenslotte blijft de expansie van de intrahandel in de E.G. zelf een steunelement voor de wereldhandel. Ingevolge de versnelling van het produktietempo van de fabrieksnijverheid mag een verhoging van de import van grondstoffen worden verwacht. De herneming van de bedrijfsinvesteringen zal waarschijnlijk eveneens een verhoging van de invoer van uitrustingsgoederen tot gevolg hebben. Naarmate de spanningen tussen de globale vraag en het binnenlandse aanbod groter zullen worden, zal ook de invoer van finaalgoederen toenemen. Voorraden
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j,et vlak van de produktie als op dat van- dedistr* w L „ ° f?? peil worden gehouden.
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distributie op een bijzonder laag
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Tewerks t el1ing
te landsdelen op het vlak van de gewestelijke bureaus van de R.V.A. een zeer gediversifieerde ontwikkeling heeft plaats gehad.
De stijging van .de volledige werkloosheid die b 1964/1965 werd vastgesteld, is in 1968, globaal gezien, verder gegaan.'Sodert de eerste maanden van 1969 doet de herneming van de conjunctuur echter in'„tijgende mate zijn weerslag voelen op de werkloosheidscijfers. Zo nam de volledige werkloosheid tijdens de eerste vijf maanden van 1969 af met resp. 4,5%i 6,4%, 12,4%, 15,0% en 17,4% vergeleken bij de overeenkomstige maanden van het vorige jaar. • •
Zo is het aantal werkzoekende mannen in de periode april 1968 - april 1969 gedaald met 26,2% in Vlaanderen, 16,5% in Wallonië en 13,5% in Brussel;'dat der werkzoekende vrouwen nam af met 12,3% in Vlaanderen en' 8,3% in Brussel terwijl het in Wallonië steeg met 8,1%.
dert 1964:
Periode
De volgende tabel geeft een overzicht van de evolutie se.
Aantal volledig werklozen
Percentage t .o.v. het aantal tegen werkloosheid verzekerde personen
Einde mei 1964
46.505
Einde mei 1965
52.092
Einde mei 1966
57.457
2,4 2,7
81.887
3,8
101.486
4,7
Einde mei 1967 Einde mei 1968 Einde mei 1969
•
83.826-
.-
,'2,2
..
3,9
De sedert enkele maanden vastgestelde daling zal waarschijnlijk voor gevolg hebben dat het jaargemiddelde voor 1969 weliswaar niet beneden dat der jaren 1964-1966 (ca. 55.745 eenheden) zalfliggen, maar toch beneden dat van 1967 (85.318 eenheden). Men kan zich in dit verband de vraag stellen in hoeverre de in analoge voorgaande conjunctuurfasen opgetreden décalage.tussen de herneming van de conjunctuur en de verbetering van het peil der tewerkstelling zich ook bij de huidige heropleving zal manifesteren. Het is interessant vast te stellen dat alleen, het aantal werklozen met normale geschiktheid afneemt, terwijl daarentegen een lichte stij ging van het aantal werklozen met gedeeltelijke en zeerbeperkte geschiktheid optreedt. Daarbij valt aan te stippen dat in voorgaande fases van hoogconjunctuur de teruggang van het aantal werklozen met gedeeltelijke geschiktheid zich voordeed met een zekere vertraging op de vermindering van, het aantal werklozen met normale arbeidsgeschiktheid. Gelijktijdig met de daling van de volledige werkloosheid constateert men een stijging van het aantal op het einde van de maand bij de R.V.A. hangende bemiddelingsopdrachten. Alhoewel deze instelling niet het monopolie van de arbeidsbemiddeling heeft, valt uit dit verschijnsel toch 'een verbetering van de toestand op het stuk van tewerkstelling af te leiden. De gedeeltelijke werkloosheid is in 1969 verder teruggelopen: deze evolutie is reeds aan gang vanaf het'voorjaar van 1968 en de teruggang van deze vorm van werkloosheid hoeft een"zeker belang. Alhoewel de volledige werkloosheid in het algemeen een belangrijke daling vertoont stelt men in sommige streken het naast mekaar bestaan vast van hoge werkloosheidscijfers enerzijds on van een stijgend aantal onvoldane plaatsaanbiedingen, voornamelijk voor geschoolde arbeidskrachten,'anderzijds. De ontleding van de geografische vordeling bevestigt de indrukken die reeds in het vorig advies werden weergegeven, nl. dat de werkloosheid ongunstiger evolueert in Wallonië dan in Vlaanderen en Brussel, en dat er binnen elk van deze gro-
Binnen elk' van die grote landsdelen heeft er op het vlak van de gewestelijke bureaus van de R.V.A. een zeer gedifferentieerde ontwikkeling plaats gehad: in de periode april 1968 - april 1969 variëren de schommelingen van het aantal werkzoekenden van + 21,9% tot - 60,4%. Wat betreft de spreiding van de werkloosheid naar bedrijfstak noteert men geen belangrijke afwijkende evoluties in de voorna"ams"tè~"iecto-— ren. De werkloosheid der vrouwen blijkt minder de weerslag te ondervinden van de heropleving der conjunctuur fan die der mannen. In de spreiding naar leeftijdsklassen doet zich een verschuiving voor naar de oudere leeftijdsgroepen. Men stelt echter vast dat de opslorping van de jeugdwerkloosheid minder snel verloopt bij de vrouwen dan bij mannen. Sedert het tweede kwartaal van 1968 : s er een einde gekomen aan de sinds begin 1967 vastgestelde daling van het aantal onder de sociale zekerheid ressorterende werknemers. De stijging die men sedert die datum vaststelt, is evenwel geografisch en sectorieel niet algemeen of, zo ze zich voordoet, gebeurt ze aan een vrij verscheiden ritme. In de
periode oktober 1967 - oktober 1968 wordt een algemene stijging van de arbeidsduur vastgesteld, zodat men mag besluiten dat de produktiecapaciteit in oktober 1968 meer is aangewend dan in oktober 1967. De
sectoriële prognoses op het stuk van tewerkstelling zijn over het algemeen aan de voorzichtige kant en maken melding van lichte stijgingen of een stationaire toestand. Lonen
De sedert 1964 vastgestelde vertraging in het stijgingsritme van de loonkos.ten ging ook in 1968 verder, globaal gezien althans. Sinds het tweede kwartaal van 1968 stelt men echter een tendens vast tot verhoging van het stijgingsritme. Het is evenwel vooralsnog niet mogelijk uit deze twee elementen tot een omkering van de sedert 1964 bestaande ontwikkeling op jaarbasis te besluiten. v ',. D e i n v l o f ? ( y a n . d e sociale zekerheid tijdens" de eerste maanden van 196. bestaat voornamelijk uit een verhoging van de loongrenzen voor de inning der bijdragen, evenals uit een verhoging van de bijdragen"voor beroepsziekten. 1Q<;o
A +'-'A " W S t ^ V e r f ^ n S t e n b e t r e f t : d e regelingslonen van de werkü e d e n zouden tijdens het jaar 1968 gestegen zijn met 5,2% t.o.v. december 1967 hetzij 2,4% t.g.v. aanpassingen aan de prijzenevolutie en 2,8% t.g.v eieenlii-' k e verhogingen van de barema's. De conventionele lonen van de bedienden zouden i n dezelfde periode gestegen zijn mot 4,9% : 2,6% als gevolg van de prijzen en" B 2,3% door eigenlijke verhoging der barema's prijzen en
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Hoewel het steeds moeilijk is voorspellingen te doen t.a.v. de evolutie der loonkosten kan nu reeds op volgende factoren gewezen worden': - de toestand van de arbeidsmarkt en het nu reeds merkbare gebrek aa . vakkundige arbeidskrachten; ' - de bepalingen van het interprofessioneel akkoord van sociale programmaLit die voorzien in een progressieve werktijdverkorting hetgeen de loonkosten per uur zal doen toenemen; - de verwachte evolutie der prijzen, gezien in het licht van de vrij sterke stijging die zich tijdens de eerste maanden heeft voorgedaan en gelet op de effecten van de invoering der B.T.W.;
lopen maanden gekenmer^oor^ toepend* vïïk™ ï 1 " ™ rentestand. Deze onwikkeling „erd btZatd door ï ^ •" " " sti ten op het merendeel van de b ü S l X 1 1 d f « ? ' " taaluitvoerktot d l gevolg t lhad, als-ede door dTvergroti^van d
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- een aantal elementen van de sociale zekerheid, waarvan de voornaamste de verhoging van de bijdragen voor pensioenen is met het oog op de graduele verhoging der pensioenbedragen (3 x 4%).
in ,968 met c ^ ^ É f , ^
lijk • « ) . blijkt de aangroei van S. geldvoorraad g^en belfngrïïke
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De algemene indexcijfers van de Belgische groothandelsprijzen gaven vanaf het derde kwartaal van 1968 een tendensommekeer te zien. Sedertdien versnelde het haussetempo voortdurend en in aanzienlijke mate. De hausseversnelling is nagenoeg algemeen maar is het meest afgetekend voor de landbouwproducten en de voedingswaren waarvan de groothandelsprijzenindexen in het eerste halfjaar van 1968 in vergelijking met het overeenkomstige semester van 1967 evenwel sterk waren gedaald, onder invloed van de aanzienlijke baisse van de deelindexen der plantaardige produkten. De jongste maanden was de intensiteit van de prijshausse recht evenredig met de afwerkingsgraad van de produkten, wat een teken van conjuncturele spanning is.
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Van het begin van 1969 af is het percentage van de ondernemingen die hausses van hun verkoopprijzen melden, bruusk gestegen en bereikte het opnieuw de bijzonder hoge cijfers van het eerste kwartaal van 1964.
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hebben gespeeld in de prijsontwikkeling. Tijdens hei 1ste S t a a l 1969 d>„, & Sterk6r da t i J d h S
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Het haussetempo van het algemeenindexcijfer bij consumptie, dat in 1968 was vertraagd, versnelde sedert november 1968. Deze versnelling komt vooral op rekening van het indexcijfer der eetbare produkten, waar de meest opvallende prijshausses die zijn van het vlees in het algemeen en van het varkenvlees in het bijzonder, alsmede die van de aardappelen en van de chocolade.
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in constante prijzen tijdens de jongste jaren (1967 • + 3 57
Prijzen
T.a.v. de prijsontwikkeling in de komende maanden dient te worden aangestipt dat tegenover een snel stijgende vraag een binnenlands aanbod staat dat nog slechts weinig kan worden opgevoerd; dit verhoogt het gevaar voor een nieuwe verscherping van de hausse der verkoopprijzen in de fabrieksnijverheid.
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en voor het laatste kwartaal 1968 een tekort van 0 2
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j ....j De bank- en spaart:P.PnPr1Pn TOrh»T^n i n ,9 6 8 enigszins sterker dan txjdens het voorgaande jaar. Aldus stegen de bankdeposiïo's in 1968 met 15,2% tegenover + 14 7% zowel in 1967 als in 1963 (dit laatste jaar vertoont zekere punten van overeenkomst met 1968 qua ontwikkeling van de bankdepolito's en evolutie van de kredietvraag). De door de banken uitgegeven obligaties en kasbons namen van hun kant respectievelijk toe met 21 37 ir. iQfiR £ !
1 3 , 4 % i n 1 9 6 7 e nm e t 3 , 4 % i n 1 9 6 3 . B i j d e A S L K
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inlagen vast met ca. 9% in 1967 en me't tJAn 1*968 (l 5 lylnTseTV^ ^ nxiddelen van de particuliere spaarkassen die in 196 ^ mft is 371111' ? ^ ^ vast met 16,9% voor de doorlopend uitget^n'^sbon en 2ï™ gfm een stelde men in 1968 bij'de s p a a f d l r T ^ 'o^L \ oïîSi
*"*aangrOei
gingen op enigszins langere termijn. Over het algemeen heeft de conjuncturele expansie van de vraag tot gevolg gehad prijsstijgingen in de hand te werken in de gehele bouwnijverheid; hierbij moet worden aangestipt dat de opwaartse druk van de prijzen relatief het sterkst is in de tak rompwerken van gebouwen, in het bijzonder voor de individuele woningen en de flatgebouwen. Wat de groothandelsprijzen der landbouwprodukten betreft, zou voor de dierliike_2rodukten een stabilisatie van het globale prijspeil mogen worden vërwacht7 alhoewel de haussetendens van de rundvleesprijs zal aanhouden. Bij de plantaardige produkten werden voor de komende campagne de richtprijzen'en de dreinpëïprïjzen van de voedergranen licht verhoogd terwijl de minimumprijs voor de suikerbieten ongewijzigd blijft. Voor de groenten voorziet men een stabilisatie of een vermindering terwijl voor het fruit eerder dalingen in het verse1* iet liggen.
969 inverseiijking
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dat het stijgingste^
toenemende k r e d i e j ^ ^ S Ó t e e r d ^
bankkredieten in 1968 met ca. 19,6% tcv. t c einde december 1968 tot einde maart 1969 + 3,6% tijdens dezelfde periode in 1968
°P S n wordt
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der eno f 1in °PS 6n^I8j4% 1963 Va ^n
« ^
toename met 3,9% t.o.v.
Volgens berekeningen die de studiedienst
van de Kredietbank
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heeft gemaakt op basis van de tijdens de eerste vijf maanden van 1969 gepubliceerde balansen (die derhalve betrekking hebben op de bedrijfsresultaten welke hoofdzakelijk werden gerealiseerd in 1968, jaar van conjunctuuropleving), is de bruto-rendabiliteit (t.o.v. de eigen middelen) van de Belgische industriële vennootschappen (exclusief steenkoolmijnen) opgelopen tot 15,8% tegenover 14,7% tijdens de overeenkomstige periode van vorig jaar. Dank zij deze verbetering der bedrijfsresultaten konden de Belgische ondernemingen hun zelffinanciering in een sterkere mate opvoeren dan voorheen. .J >
- il -
mede de op wereldvlak bestaande monetaire onrust niet door aangepaste maatregelen zijn bedwongen, de kapitaalexport uit België blijven stimuleren. Verder zal ook de aanzienlijke kapitaalvraag vanwege de overheidssector een renteverhogend effect uitoefenen. In dit verband dient te worden opgemerkt dat, afgezien van de dekking van het globale begrotingstekc t de Schatkist waarschijnlijk eveneens een beroep zal moeten doen op de kapitaal' markt ten einde bepaalde leningen met een facultatieve vervaldag af te lossen.
De financiële toestand van de overheidssector blijft .zeer gespannen, ondanks het feit dat de evolutie'van de belastingsontvangsten vrijwel aan de begrotingsvooruitzichten beantwoordt. Ingevolge het ongunstige klimaat op de kapitaalmarkt, moet de Staat in te ruime mate een beroep doen op kortlopende kredieten om bepaalde uitgaven te financieren. Sedert de herfst van 1968 trad, zowel op dè geldmarkt als op de kapitaalmarkt een geleidelijke, doch" aanhoudende rentehausse op. In vergelijking met de op de meeste buitenlandse'markten toegepaste rentevoeten b l i j ven de Belgische percentages nog- vrij laag (de rentevoet van de Eurodollar op 1 maand te Brussel bedroeg bv. op 18 juni jl. 10 % \ D e kapitaaluitvoer welke uit deze distorsie der rentevoeten voortvloeit, won nog aan kracht ingevolge de onrust die momenteel op de wisselmarkten heerst. Rekening houdend met de hierboven geschetste evolutie hebben de Belgische monetaire autoriteiten sedert maart jl. een aantal belangrijke maatregelen getroffen. Uitgaande van de vaststelling dat de Belgische banken hun deviezentegoed onlangs aanzienlijk hadden verhoogd en ten einde elke speculatie op de eurodeviezenmarkt te beperken, heeft het Belgisch-Luxemburgs Instituut voor de Wissel op 4 april 11. voor talrijke banken een plafond vastgesteld waarboven hun contantpositie in vreemde valuta's op de gereglementeerde markt niet mag stijgen. Van haar kant heeft de Nationale Bank sedert 6 maart 'jl. reeds driemaal haar discontovoet telkens met 0,5% verhoogd, waardoor deze thans een peil van 6% bereikt. Die maatregelen-strekken er niet alleen toe het peil van de rentevoeten in het binnenland meer in overeenstemming te brengen met de toestand in het buitenland en aldus de overdreven kapitaaluitvoer in te dijken, doch zij hebben eveneens tot doel de binnenlandse kredietvraag af te remmen. Op 30 april 31. heeft zij tevens een' globaal' herdisconterings- en visaplafond vastgesteld dat de herdisconteringsmogelijkheden van gewoon handelspapier en van geviseerde accepten voor elke bank beperkt tot 16% van het gemiddelde bedrag van hun deposito's in Belgische franken, obligaties, kasbons en eigen middelen in de loop van de voorgaande 12 maanden; terzelfder tijd werden de banken verzocht de toename van hun kredietverlening te beperken tot 14% van het opgenomen kredietvolume op 31 december 1968. Tenslotte heeft~de Bankcommissie op 20 mei jl. besloten tot de tijdelijke wederinvoering van een beleggingscoëfficiënt voor de Belgische banken. Deze maatregel, welke op 29 mei 1969 werd bekrachtigd door een ministerieel besluit, heeft^tot' doel de door de Nationale Bank ingestelde kwantitatieve kredietbeperkingen te ondersteunen 'en te voorkomen dat deze een ongunstige . 'rslag zouden hebben op de monetaire financiering van de overheidssector. Indien de huidige tendensen aanhouden, mag men zich tijdens de komende maanden verwachten aan een verdere hausse van dè rentestand , in België. In de eerste plaats zal dof escalatie van de renteniveau's die op de internationale financiële markten wordt vastgesteld en die vermoedelijk zal aanhouden zolang de in moordere landen heersende inflatietendensm als-
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Temrotte heeft de conjunctuuropleving van het Belgisch bedrijfsleven, inclusief de bouwsector, tijdens de jongste maanden de particuliere kredietvraag sterk verhoogd. Ingevolge de t.a.v. de geldscheppende instellingen getroffen restrictiemaatregelen (discontoverhogingen), kwantitatieve kredietbeperkingen) zal het tempo van de kredietexpansie ten gunste van de privésector evenwel worden afgeremd.
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ECONOMISCHE POLITIEK
.., , , F1',de, d ? o r d e Commissie gestelde diagnose blijkt duiden , . lijk, dat het Belgische bedrijfsleven, sedert begin 1969 een sterkere opleving .heeft gekend dan bij de ontleding van de evolutie .door de Raad in december 11 werd verwacht. De meeste^sectoriels aanduidingen wijzen op een zeer vaste ac-' tiviteit m haast al de industriële sectoren; het bouwbedrijf boekte een bijzonder aanzienlijke vooruitgang; de expansie van de buitenlandse vraag handhaaft zich; de binnenlandse vraag is geleidelijk aan in een sneller tempo beginnen toe te nemen, vooral m de sector van de duurzame goederen; de investeringsvooruitzichten, die zich zes maanden geleden vrij ongunstig lieten aanzien, zijn sedertdien duidelijk verbeterd. Het
voornaamste kenmerk van de opleving die het Belgische bedrijfsleven voor het ogenblik kent is de snelheid ervan. Hieruit volgt dat .de thans bestaande^expansiemogelijkheden op het gebied van de tewerkstelling en „de.fysiekeproduktiecapaciteiten vrij snel kunnen verminderen waardoor plaatselijk spanningen zouden kunnen worden veroorzaakt. Zekere aanduidingen daarvan .zijn reeds waarneembaar in de recente evolutie, hoewel rekening moet worden gehouden met de aanpassingen die zullen kunnen tot stand komen ingevolge de rationalisatiemspannmgen die gedaan werden of nog aan de gang zijn. Spijt het waargenomen krachtige herstel is de vermindering van de werkloosheid tot nu toe in een vrij traag tempo blijven vorderen, waarbii in zekere streken werkloosheidskernen blijven bestaan. Verder dienen nog specifieke problemen te worden opgelost voor de werkloosheid onder de vrouwen en de jongeren. De Raad is dan ook van oordeel dat de tijdens de komende maanden toe te passen economische politiek hoofdzakelijk gericht moet zinn on de problemen in verband met de tewerkstelling, de prijzen en de investeringen met inbegrip van de kredietpolitiek. De huidige evolutie zou kunnen worden beïnvloed door de monetaire en financiële problemen die op internationaal niveau worden gesteld.
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Maatrej;elen_voorjjestçld_door_de_Raad
In de huidige evolutie is ongetwijfeld het centrale probleem waarmee het Belgische bedrijfsleven te kampen heeft, het ovoreenbrengen van: - de noodzakelijkheid niet in te gaan tegen de verdere evenwichtige opleving van de conjunctuur, waarvan de weerslag op de economische ontwikkeling het mogelijk zal maken de groeivoet te verhogen en maatregelen te nemen waardoor in verschillende gevallen de structurele heroriëntering van zekere activé ieiten zal worden vergemakkelijkt en een oplossing zal worden gegeven aan het probleem van de werkloosheid en aan het regionale vraagstuk; - met de imperatieven van het door de internationale context voorgeschreven monetaire en financiële beleid, wat zorgvuldig gedoseerde maatregelen insluit, onder meer inzake kredietverlening en op budgettair gebied. De Raad blijft, zoals hij in zijn advies van 20'december 1968 heeft verklaard, volstrekt voorstander van het streven naar volledige tewerkstelling; hij dringt erop aan dat de regering deze doelstelling in de hui- (J dige omstandigheden als hoogst belangrijk zou beschouwen on dat zij de conjunctuurmaatregelen zou trachten te oriënteren overeenkomstig de eisen van de structurele aanpassingen op langere termijn. Ten einde het structuurbeleid - op sectorieel zowel als op regionaal vlak - door de cyclussen van de economische evolutie heen de noodzakelijke continuteit te verschaffen zal een grotere selectiviteit ongetwijfeld nuttig zijn om in een aantal gevallen de weerslag te beperken van de algemene maatregelen die moesten worden genomen on het onstaan van spanningen op conjunctureel vlak te voorkomen. Nu gewichtige opties moeten worden genomen zowel wat de prioritaire doelstellingen op korte termijn en de eventuele spreiding van hun verwezenlijking betreft als ten aanzien van de toe te passen beleidsmethoden, acht de Raad het noodzakelijk dat de regering haar toevlucht neemt tot dit instrument van rationeel beheer dat door een efficiënt jaarlijks economisch budget wordt gevormd. Zoals de Raad herhaaldelijk heeft gepreciseerd moet een dergelijk document, als men dit oogmerk wil bereiken, een objectieve raming bevatten van de vooruitzichten met betrekking tot de economische ontwikkeling, een vergelijking tussen het expansieprogramma op halflange termijn en de louter pre-^j visionele projecties en tenslotte een voluntaristisch beeld van de gewenste ecoiï. mische evolutie, waarin de beleidsmaatregelen zouden worden opgenomen die de regering, in het bijzonder wat betreft het beleid inzake financiën, voornemens is in de loop van het volgende jaar ten uitvoer te leggen.
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stelling en de werkloosheid, nl. eensdeels het algemeen evenwicht tussen de vraag naar en het aanbod van arbeidskrachten, en anderdeels bepaalde specifieke aspecten van de problematiek, in het bijzonder de regionale verscheidenheid van de werkloosheid, de werkloosheid bij de vrouwen en de problemen van tewerkstelling in de tertiaire sector. Nu reeds tekent zich een zekere gebrek aan overeenstemming af tussen de gevraagde kwalificaties en die welke beschikbaar zijn op de arbeidsmarkt; hieruit blijkt dat er o.m. problemen zijn inzake de aanpassing van de beroepsopleiding, zowel wat de toe te passen programma's en methoden, als \*at de na te streven kwalificaties betreft. Anderzijds doet het voortbestaan van regionale werkloosheidskernen eens te meer uitkomen dat het noodzakelijk is regionale arbeidsbalansen op te maken. Particulier_verbruik
Globaal genomen heeft het particulier verbruik zich de laatste maanden normaal ontwikkeld doch de verkoop was bijzonder aanzienlijk voor bepaalde duurzame goederen zoals auto's. De Raad neemt akte van de beperken ~ de maatregelen die door de regering werden genomen op het gebied van de verkoop op afbetaling; de terugslag van deze maatregelen zal evenwel van zeer nabij moeten worden gevolgd. Anderzijds stelt hij vast dat de aankondiging door de regering van de verlaging van de in uitzicht gestelde B.T.W.-tarieven teeds een afremming tot gevolg had van de vervroegde aankopen die in het vooruitzicht van de invoering van die belasting werden gedaan. De huidige evolutie doet eens te meer het belang uitkomen dat men er zou bij hebben met betrekking tot het particulier verbruik over gedetailleerde vooruitzichten te beschikken. De Raad heeft zich in het verleden meermaals om dit vraagstuk bekommerd, in het bijzonder reeds in zijn advies van 6 maart 1963 over het conjunctuurverloop, de opvatting van het economisch budget en de studies betreffende het particulier verbruik. Hij dringt er opnieuw op aan dat men zonder verder verwijl zou overgaan tot de organisatie van geregelde enquêtes omtrent de aankoopvoornemens van de verbruikers. Investeringen
- Particuliere investeringen De Raad wenst dat het aldus opgevatte economisch budget voor 1970 reeds in september eerstkomend voor advies zou worden voorgelegd.
Spijt de krachtige opleving werd de werkloosheid - althans tot op heden - niet op een bevredigende wijze beïnvloed. Men kan zich afvragen of r"• hier enkel te doen heeft met een normale conjuncturele evolutie, dan wel ol iien niet tevens geconfronteerd wordt mot structuurveranderingen, waardoor het probleem van de schepping van betrekkingen in nieuwe termen wordt gesteld, in nauwe samenhang met de kwalificatiovruagutukken. Het ligt in de bedoeling van de Nationale Arbeidsraad, na het advies dat hij op 12 juni hoeft uitgebracht over do towerk«telling en de werkloosheid dor jongeren, in aamonworkinB n\at do Contralo Raad voor het Bedrijfslcvon zich uit to oproken ovor do otructurelo problemen van do tewerk-
In tegenstelling met de evolutie die werd vastgesteld tijdens de fasevan hoogconjunctuur in 1964, blijken ditmaal de fysieke capaciteiten van het industrieel apparaat de voornaamste rem voor de ontwikkeling van de activiteit te zijn en niet een veralgemeend tekort aan arbeidskrachten. Daarom is het van essentieel belang dat de investeringsinspanning in de ondernemingen wordt voortgezet, opdat de conjunctuuropleving al haar uitwerking zou kunnen doen gevoelen en in het bijzonder zou kunnen bijdragen tot het verruimen van de grondslagen voor de structurele heroriëntering van oxiB bedrijfsleven en tot het wegwerken van de werkloosheid. P e voortzetting van die inspanningen doet evenwel een delicaat probleem rijzen m dezeperiode waarin op de binnenlandse markt steeds minder kapitalen beschikbaar zijn voor de financiering van de produktieve investeringen die noodzakelijk zijn voor do economie. Er moet bijgevolg'worden gestreefd naar een zo efficiënt aanwending van de bereikbare financiële middelen in het raam van een
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overlegd en anti-cyclisch algemeen investeringsbeleid, waarbij de overheid, de parastatale lredietinstellingen alsmede de financiële'instellingen van de particuliere sector zouden moeten worden betrokken. Er dient bijgevolg bij de toekenning van de overheids- i steun voor economisch verantwoorde particuliere investeringsprojecten - in de vorm van rentetoelagen of van leningen door de openbare kredietinstellingen een grotere selectiviteit te'worden toegepast o.m. in functie van sectoriële en regionale criteria die moeten'worden bepaald in het licht van de doelstellingen inzake volledige tewerkstelling en structurele ontwikkeling van ons 'bedrijfsleven. Bij de toekenning van deze kredieten dient eveneens de evenwichtige financiële structuur van de ondernemingen in acht te worden genomen. Van hun kant"hebben de beslissingscentra van de privé- ' sector er belang bij formules te zoeken die het mogelijk maken de kredietmarkt te ontlasten, onder meer door de spreiding over een langere periode van de r verwezenlijking van sommige minder dringende projecten, te meer daar het goed -mogelijk is dat de fase van hoogconjunctuur aanleiding geeft tot investeringsinitiatieven die op halflange of op lange termijn weinig-verantwoord zouden kunnen{ blijken. In het overlegd en anti-cyclisch algemeen investeringsbeleid, waarvan de noodzakelijkheid door1de Raad werd onderstreept, neemt'de zelffinanciering een belangrijke plaats in; aan dit aspect dient zeer in het birjzonder aandacht te worden geschonken en er zou moeten worden getracht ter zak een nauwkeuriger documentatie tot stand te brengen.
De Raad erkent dat het wenselijk is in de huidige omstandigheden 'af te zien van de conjuncturele tranche van openbare werken, maar vestigt de aandacht van de regering op de'noodzakelijkheid te allen prijze-de verwezenlijking binnen de vastgestelde termijn te vrijwaren van de infrastructuur die volstrekt noodzakelijk is voor de handhaving van de algemene expansie van het bedrijfsleven en voor de omschakeling die op gewestelijk vlak aan de gang is. Verder moet aandachtig worden toegezien op het conjunctuur-^ vertragend effect dat de inkrimping van de overheidsuitgaven in sectoren van het bouwbedrijf en in het bijzonder in die van de sociale woningbouw zou kunnen hebben. In deze laatste sector moet alles in het werk worden gesteld opdat het schaarser worden van de financiële middelen de effectieve tenuitvoerlegging-van de door de regering aangekondigde voornemens niet zou komen belemmeren. *
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Waar de vooruitzichten inzake de invoering van het B.T.W.stelsel niet vreemd geweest zijn aan de versterking van de haussetendens die de prijzen de laatste maanden te zien*gaven, blijkt thans de terugslag van de opgaande conjunctuur zwaarder te gaan doorwegen dan die invloeden. De recente beslissingen van do" regering de voor de B.T.W. bepaalde tarieven te verlagen on de classificatie van de belastbare goederen en •f 'diensten te herzien, zijnreonleerste»initiatief in de-door de Raad gewenste richting. Indien de regering haar inspanningen in die zin voortzet en'er zorg voor draagt in september e.k. nieuwe 'maatregelen te nemen in het licht van de intussen ingewonnen aanvullende inlichtingen, ' mag redelijkerwijze worden verwacht dat het publiek zich bewust wordt van de werkelijke weerslag van de invoering van het B.T.W.-stelsel en dat bijgevolg de psychose van prijsstijging veel
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van haar sterkte zal verliezen. In-deze context wijst de Raad eveneens op de ..noodzakelijkheid zo spoedig mogelijk de terugbetalingsvoorwaardeu te preciseren voor de in de op 1 januari 1970 bestaande voorraden geïncorporeerde met het zegel gelijkgestelde taksen, ten einde de betrokkenen in staat t^ stellen hun prijzen exclusief belastingen te berekenen. De Raad wenst er evenwel aan te herinneren dat het van essentieel belang is nu reeds de maatregelen te nemen die hij heeft bepleit m zijn adviezen van 20 december 1968 over het conjunctuurverloop en van 30 april 1969 betreffende het prijsbeleid in verband met de B.T.W.. Hij neemt akte van de recente beslissing van de regering de personeelssterkte van de Dienst Prijzen op te voeren en wijst opnieuw op de noodzakelijkheid sectoriële monografieën uit te werken die ten spoedigste ter bespreking moeten worden voorgelegd aan de Prijzencommissie opdat nog in de loop van 1969 met de betrokken sectoren een aantal concrete richtlijnen zouden kunnen worden besproken ten behoeve van de toekomstige belastingplichtigen. Monetaire_en_financiël_as2ecten
De monetaire problemen en de recente kapitaalbewegingen op internationaal vlak hebben de regering en de monetaire autoriteiten ertoe genoopt een heel bijzondere aandacht te besteden aan een aantal belangrijke gebieden, namelijk de kredietverlening en de rentevoeten, de internationale kapitaalbewegingen en de begrotingspolitiek, en dit met des te meer reden daar deze verschillende aspecten nauw verstrengeld zijn en een zeer ingewikkelde samenhang te zien geven. In de context van de internationale kapitaalbewegingen wordt^het probleem gesteld^van de in België bestaande vrije valutamarkt, die bestemd is voor de financiële transacties. Op die financiële markt doet de wisselkoers vrij haar uitwerking voelen; het is normaal dat de uitvoer van door een hoger rendement naar het buitenland aangetrokken kapitalen, ingevolge de weerslag van de vrije werking van vraag en aanbod, een stijging van sommige valutakoersen ten opzichte van de nationale valuta tot gevolg heeft. Daar de Centrale Bank niet verplicht is op die markt in te grijpen om de koersen te ondersteunen, staan haar valutareserves niet noodzakelijk op het spel. Men mag echter niet uit het oog verliezen dat het bestaan van die markten de afvloeiing van sommige kapitalen om redenen in verband met de belastingontduiking heeft vergemakkelijkt. De koersstijging die zich de laatste maanden op die vrije markt heeft voorgedaan, heeft in zekere mate remmend gewerkt ten opzichte van de uitvoer van particulier kapitaal, maar heeft tevens bij het publiek^enige zenuwachtigheid in het leven geroepen ten opzichte van onze munt.f De intrinsieke stevigheid van deze laatste blijkt echter duidelijk uit de overschotten die op de handelsbalans worden vastgesteld en uit het concurrentievermogen van het Belgische bedrijfsleven: de op de vrije markt toegepaste koersen zijn essentieel slechts een voortvloeisel van tijdelijke bewegingen van zekere kapitalen die naar het buitenland worden aangetrokken door de hogere rendementsmogelijkheden welke daar worden aangeboden. In de huidige omstandigheden is het gans in het bijzonder aangewezen de inspanningen te ondersteunen die gedaan worden om het monetair e n financieel beleid binnen de Europese Gemeenschap te coördineren. De Raad vraagt dan ook aan de regering alles in het werk te stellen opdat de op dit geb i ed op het niveau van de Europese Gemeenschap aanvaarde solidariteit ten spoedigste sterker tot uiting zou komen in de feiten, o.m. door een overlegde actie „et het oog op de afremming van de op hol geslagen rentevoeten, hetgeJn anders o p korte termijn ernstige zwarigheden met zich zou kunnen brengen? Sok de zo „pocdig -gelijke invoering van het in het kader van het Internat onaal Monetair
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Fonds voorziene stelsel van speciale trekkingsrechten zou kunnen bijdragen' tot de vermindering van de huidige moeilijkheden op internationaal monetair vlak.
Ingevolge de recente internationale ontwikkeling op monetair gebied, die gekenmerkt xjordt door een sterke opwaartse beweging van de intrestvoeten, wordt steeds scherper de vraag gesteld of het voor België mogelijk is een kredietbeleid te voeren dat los staat van de veranderingen van de rentevoeten in sommige andere landen en op de internationale markten, in het bijzonder de eurodollarmarkt. Naarmate de stijging van de rentevoeten in het buitenland aan kracht won, heeft zij in de Belgische economie twee tendensen in het leven geroepen. Enerzijds wordt de financiering van de buitenlandse handel van de' B.L.E.U. in steeds toenemende mate gedragen door het Belgisch monetair en financieel stelsel, hetgeen de krediotoxpansie in België versterkt; anderzijds worden de in de Belgische economie beschikbare kapitalen op korte en halflange termijn, zelfs voor de tijdelijke beleggingen, ingevolge een hoger rendement, steeds meer door de buitenlandse markten aangetrokken, hetgeen de kapitaaluitvoer bevordert en het aanbod van spaarmiddelen in dezelfde mate vermindert. <•. Er bestaat kans dat deze tendensen aan kracht winnen ingevolge het aanhouden van de opwaartse beweging van de rentevoeten in het buitenland. Dit zou leiden tot een aanzienlijke inkrimping van het aanbod van voor de financiering van de investeringen beschikbare kapitalen, alsmede tot het ontstaan van spanningen in het kredietstelsel. Anderzijds zou een heroriëntering van het kredietbeleid naar de wegwerking van het verschil tussen de rentevoeten tot resultaat hebben dat het krediet duurder wordt. Zij zou ongetwijfeld de kapitaaluitvoer verminderen, althans wat het kapitaal op korte en op halflange termijn betreft, en de belegging van dat kapitaal in de verwezenlijkingen die het produktiefst worden geacht bevorderen; een dergelijke heroriëntering zou eveneens een ontmoediging betekenen voor de investeringsprojecten die voor het merendeel vooruit worden gefinancierd met bankkredieten. Het probleem bestaat er bijgevolg in de bij de kredietver- « lening toe te passen maatregelen derwijze te doseren dat de investeringen wor- \_' den gehandhaafd op een niveau dat voldoende hoog ligt om de latere ontwikkeling van de economie niet in het gedrang te brengen zoals door de Raad werd onderstreept in het hoofdstuk over de investeringen, en tevens de spaargelden aan te moedigen om zich naar de binnenlandse markt te richten. In dit opzicht werd het belang onderstreept van een harmonisatie binnen de Europese Gemeenschap van de tarieven en de technieken voor de inning van de belastingen op de inkomens uit effecten. Deze harmonisatie zou evenwel niet tot oen aanmoediging van de belastingontduiking mogen leiden; zij zou daarentegen do Belgische spaarder de mogelijkheid moeten bieden op de Belgische markt,' in feite, beleggingsvoorwaarden te bekomen die vergelijkbaar zijn met die wolke in het buitenland worden geboden. Anderzijds zouden zowel do openbaro als de particuliere instellingen die zich tot de spaarders richten ovorredingsinspanningen moeten laveren om de spaargelden te mobiliseren voor beloggingon in het Belgisch bedrijfsleven. O£enbare_financiën
In oon poriodo van hoogconjunctuur is hot beleid inzake overheidsuitgaven een bijzonder delicaat vraagstuk. In een dergelijke periode zou men het stijgingstompo van dio uitgavtm inderdaad derwijze moeten kunnen vertragon dat zij een anticyclisch rommond offoct uitoefenen.
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D G maatregelen tot afremming van de buitengewone uitgaven moeten evenwel voorzichtig en selectief gehanteerd worden opdat, zoals de Raad hierboven heeft aangestipt, in de ontwikkeling van de onontbeerlijke infrastructuur een continuïteit zou verzekerd zijn. De Raad steunt de beslissingen die de regering genomen heeft om het groeitempo van de openbare verbruiksuitgaven te vertragen. In dit opzicht draagt in deze periode het probleem van de omvang en van de structuur van de openbare schuld er zeker toe bij de bewegingsvrijheid te beperken waarover de regering onder de huidige voorwaarden van de kapitaalmarkt beschikt.
Uit wat voorafgaat blijkt dat de problemen die door het economisch beleid worden gesteld op de verschillende gebieden waarin het ingrijpt nauw met elkaar verbonden en onderling afhankelijk zijn, zodat een op éên van die gebieden uitgeoefende actie onvermijdelijk een weerslag heeft op de andere gebieden. Aangezien de huidige toestand gekenmerkt wordt door het schaarser worden van de beschikbare financiële middelen moeten deze laatste zo doelmatig mogelijk worden aangewend in een optiek die verder reikt dan de onmiddellijke toekomst. Terzelfder tijd dienen inspanningen te worden geleverd om de nationale spaargelden op de binnenlandse markt te mobiliseren.
CENTRALE RAAD VOOR HET BEDRIJFSLEVEN C.R.B. 1969/189 bis
VERSLAG VAN DE GEMENGDE COMMISSIE CONJUNCTUUR AAN DE RAAD BETREFFENDE DE ECONOMISCHE ONTWIKKELING TIJDENS HET EERSTE HALFJAAR VAN 1969 EN DE VOORUITZICHTEN VOOR DE TWEEDE HELFT VAN DIT JAAR
Het hiernavolgend verslag van de Gemengde Commissie Conjunctuur is gebaseerd op een geheel van gegevens (statistieken en indrukken1), zowel op het sectoriële als op het macro-economische vlak. Het is duidelijk dat de verantwoordelijkheid voor de juistheid van deze inlichtingen blijft berusten bij de personen en instellingen die er de auteurs van zijn. De in het eerste deel van dit verslag opgenomen inlichtingen en beoordelingen betreffende de toestand en de vooruitzichten in een groot aantal economische sectoren werden, eens te meer in nauwe samenwerking met de onderscheiden bedrijfsraden, door het secretariaat van de Raad verzameld. Hoewel deze inlichtingen hoofdzakelijk werden ingewonnen tijdens de maand-mei, heeft de Gemengde Commissie Conjunctuur getracht bij de opstelling van haar diagnose rekening te houden met de meest recente sectoriële gegevens en ontwikkelingstendensen. De beschouwingen betreffende de ontwikkeling van de werkloosheid, de tewerkstelling en de lonen in het derde deel van dit verslag} werden voorbereid door de technische groep "Tewerkstelling-Lonen"s welke werkt in het raam van de Nationale Arbeidsraad en welke vergaderde resp. op 9 en 21 mei 1969.
. (j
Het gedeelte van het verslags dat handelt over de monetaire en financiële ontwikkeling, tenslotte, werd voorbereid door de speciale werkgroep "Monetaire en Financiële Aspecten", welke is samengesteld uit leden van de Raad en uit deskundigen van de financiële instellingen van de openbare en particuliere sector. Deze werkgroep vergaderde tweemaal, nl„ op 13 en 27 mei
De Gemengde Commissie Conjunctuur zelf besteedde zeven vergaderingen aan het onderzoek van de huidige conjunctuurtoestand en zijn vermoedelijke toekomstige ontwikkeling, nl. op 19 mei alsmede op 2 (voor- en namiddag'», 6, 9S 13 en 24 juni jl.. Tijdens deze vergaderingen hoorde zij o.m.: - op 19 mei 1969 een exposé van de heer Van den Bempt, hoofd van de afdeling Conjunctuur van de E.G., over de economische toestand en de conjunctuurvooruitzichten in onze belangrijkste afzetlanden zowel buiten als binnen de E.G. en de waarschijnlijke weerslag daarvan op onze export, tijdens de komende maanden; . op 2 en 24 juni 1969 uiteenzettingen door de heer Coenen, ambtenaar bij de Nationale Bank van België, over de resultaten van de diverse conjunctuurenquêtes van deze instelling. Dit verslag werd afgesloten op 13 juni 1969.
I
•'
I - 1 •
C.R.B. 1969/189 bis
EERSTE DEEL
TOESTAND EN VOORUITZICHTEN IN DE VERSCHILLENDE
BEDRIJSTAKKEN (1)
1. ENERGIE a. Steenkolen ,
,
,
,^
In het raam van het saneringsbeleid werd de steenkolenproduktie verder verminderd (1967 en 1968 : in r.000 t; 1969 : verschil in % ) . 1967 1968 1968 Kempense bekkens 8.846 8.484 - 6,77, 7.589 6.322 - 14,6% Zuidelijke bekkens Totaal
,
16.435
14.806
- 10 %
De invoer gaf de volgende evolutie te zien (1967 en 1968 in 1.000 t; 1969 : verschil in 70) 1967
1968
1969
E.E.G. Derde landen
4.506 1.661
5.351 1.566
+ 0,87= + 1 7 .
Totaal
6.167
6.917
+
1 7.
De uitvoer die 1.607.000 t beliep in 1967, is in 1968 teruggelopen tot 1.240.000 t. Voor 1969 voorziet men een verdere vermindering met 247», of 257. voor de huisbrandkolen en 237« voor de industriekolen. De binnenlandse leveringen, waarvoor een verbetering van de afzet wordt vastgesteld, zijn ge'évolueerd als volgt (1967 en 1968 : in 1.000 t; 1969 : verschil in 7OÏ, 1967
1968
1969
Huisbrandkolen Industriekolen
5.605 15.850
5 „6 95 15.794
- 3,67* - 3 à 47„
Totaal
21.455
21.489
- 3 à 47»
De voorraden bij de mijnen, die einde 1968 1.846,000 t bedroegen, blijven verder dalen en zouden in 1969 met 30% kunnen verminderen. De tewerkstelling loopt verder terug. Op het einde van het 1ste halfjaar van 1968 bedroeg het aantal ingeschreven werknemers 53.275 eenheden; einde 1968 was het teruggevallen op 49.996 eenheden. Men neemt aan dat dit aantal einde 1969 nog slechts 41.700 zou bedragen. De sector verwacht dat de loonhausse in 1969 gemiddeld 3% zal bedragen (inclusief de aanpassingen ingevolge de stijging van het indexcijfer). Wegens de relatieve vastheid van de vraag zullen de verkoopprijzen neiging vertonen om zich te handhaven. (1) Tenzij het anders is vermeld, worden al de evolutiepercentages verstrekt in vergelijking met de overeenkomstige periode van het voorgaande jaar.
i
1-2
C.R.n. 1969/189
b. Elektriciteit
1
De elektrlclteltnproduktle bedrocB in 1968 25.027 GWh, d.l. 11,97. boven het poll van 1967, uoen de produktle 3,97. hoger Ing dan in 1966 ( H . Het een totaal van 7.003 CWh geeft de produktie van het ecrote kwartaal vnn 1969 eenfltljglngtafct 9,5% Le rien ten opzichte van het overeenkomstige kwartaal van 1968. Wat de bultenlandue handel betreft, In 1968 bedroeg het uitvoeraaldo voor de elektrlache energie 31,2 CWh, tegenover een invoersaldo van 227,A GWh in 1967. Voor het eerste kwartaal van 1969 beloopt het uitvoersaldo 23,6 GWh. Het totaal verbruik van elektrische energie is in 1968 met 10,77. gestegen, waarmee België, onder de E.E.G,-landen, op de tweede plaats komt na Nederland. Het residentieel en daarmee gelijk gesteld verbruik is in 1968 net 10,8% toegenomen; voor de diensten bedroeg de stijging tijdens het voorbije Jaar 13',27..
'3
CoR.B, 1969/189
De evolutie van het hoogspanningsverbruik zag er p perl in b n dustriesector, uit als volgt : »
Steenkolenmijnen Steengroeven Voedingsmiddelen Tabak
Textiel, kleding en schoeisel HouL en meubelen Papier en karton Drukkerij Leder, huiden en vellen Rubber Scheikunde - stikstof en stikstofhoudende meststoffen - scheikunde excl. stikstof Petroleumraffinaderijen Onafhankelijke cokesfabrieken Spiegel- en glasindustrie Keramiek, porselein, faience Cementfabrieken Bouwmaterialen Vuurvaste produkten Ijzer- en staalindustrie Non-ferrcmetalen Metaalverwerkende industrie Andere industrieën Gehele industrie Tractie Diensten Totaal verbruik hoogspanning
De voorlopige gegevens betreffende het brutoverbruik van elektrische energie tijdens het eerste kwartaal van 1969 wijzen op een toename met 8,5/.; de stijging bedraagt 9,9% als het percentage verbeterd wordt voor de ongelijkheid van de maanden.
(1) Exclusief de elektriciteit van nucleaire oorsprone voortgebracht door de centra te te Choos, die voortaan ala invoer wordL £eLeld.
De vooruitzichten die voor 1969 werden opgemaakt bilE e legenheid van het conjunctuuradvies van december 1968 blüven eeldi* betekent een stijging met 10 à 11% van het elektriciteitsverbruik ( L g cpanning), een stijging met 9% in de industrie en met 11 à 127 1 !
irsTSi:
l i c C 8 o e n zounoerkomenop
-*
^ :
worden genomen
meer dan de helft van de
ttjdens
moeten
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" C.R.B. 1969/189
het transport- en het distributienet, zullen de kosten van dit plan meer dan 50 miljard frank bedragen.
C.R.B. 1969/189
t
De loonkosten zijn in 1968 met 9% gestegen.
j. . 1 . O p O tonnen
De prijs van de in de centrales verbruikte calorie is ] in 1968 met 3,1% gedaald; gelet op de stijging van de andere kostprijsfac- J toren in 1968 wordt de daling van de gemiddelde prijs bij de openbare dis- ' tributie, tegen courante prijzen, op 1,5% geraamd. •
Autobenzine r/> Ga s/dieselolie Residuele stooko l i e en petroleumteer produkten
De onderstaande tabel geeft de vooruitzichten voor 1969 aan inzake de produktie van petroleumprodukten. Die vooruitzichten zijn ongewijzigd. r
1.000 tonnen Autobenzine Gas/diesêlolie Residuele stookolie en petroleumteer Andere produkten Totaal
Verwezenlijkingen 1967
Verwezenlijkingen 1968 ,
1968 1967
Vooruitzichten 1969
1969 1968
2.024 4.769
2.542 6.899 '
125,6 144,7
3.900 8.875
153,4 128,6
6.737 2.760
125,9 8.483 3.449~ * 125,0
11.075 3.025
130,6 87,7
131,2
26.875
125,7
16.290
21.373
De invoer van ruwe petroleum-bedroeg 17.215.000 t< in 1967 en 22.928.000 t in-1968. Voor 1969 wordt-een volume- van~28.50O.OO0 t in -lifczicht gesteld. De uif.vnpr van petroleumprodukten bedroeg 5.333.000^ in 1967 en 7.459.000 t in 1968; hij neemt toe ingevolge de verhoging van het ra ffineervermogen. i,
De vooruitzichten wat betreft het verbruik vans petroleum produkten in 1969 vertonen een stijging ten opzichte van de prognose dié werd opgemaakt met het oog op het laatste conjunctuuradvies.
Vooruitzichten 1969
1969 1968
Vooruitzichten 197O_
1.690 5.293
1.863 6.307
110,2 119,2
2.000 6.850
07,4 08,6
2,110 7 „202
1970 1969 105,5 105,1
6,361 1.807
D e tewerkst i on, u e l l i n g in de raffinaderijen is van 839 bedienden en 1.394 arbeiders einde 1967 toegenomen tot 991 bedienden en 1 585 arbei ders einde 1968. Voor 196* worden geen belangrijke wijzigingen"erwfcht
Krachten , ', , . * een begin 1969 gesloten arbeidsovereenkomst zullen de lonen in twee jaar worden verhoogd met 9,65% - de verhogingen als gevolg van de koppeling aan het indexcijfer" buiten beschouwing gelaten - of twee verhogingen met 3,75% op 1.1.1969 en op 1.1.1970, plus directe voordelen ten belope van 2,4%
! - * 9 « a \ d e * e d i e " d e n b e t r e f t , hun bezoldigingen werden con.ventioneel met 3 , 2 5 A verhoogd op 1.1,1969. d„ Gas
' De gasproduktie evolueerde als volgt :
(in miljoenen m e&. S.G.) Totale produktie van de gascentrales waarvan in een gascentrale behandeld aardgas Aankopen in het binnenland (cokesgas + mijngas + raffinaderijgas voor onmiddellijk verbruik) Totaal (A) Totaal (zonder aardgas)
zien : (1) zie voetnoot bladzijde 1.'
1968 1967
. D e i^esteringen zijn o.m. bedoeld voor de verhoging van het raffineervermogen met 2 miljoen t tegen het einde van het jaar.
J
c. Petroleum
Verwezenlijkingen 1968
15.151-
Totaal
De produktie van elektrische energie van nucleaire oorsprong beliep in 1968 53,3 GWh, tegenover 84,7 GWh in 1967 (1). Vóór de ingebruikneming van de kerncentrales te Doel (2 reactors van 400 MWe) en te Tihange- (1 reactor van 800 MWe") tussen 1973 en 1975, zal de produktie van kernenergie beperkt blijven.
Verwezenlijkingen 1967
1.067 ( 656)
1,162 2.229 1.573
1968 (v)
Wijzigingen
990
- 7%
(948)
+ A 5%
1.114 2.104 1.156"
- 47 - 67 ' - 27%
De invoer van aardgas gaf de volgende ontwikkeling te
(in miljoenen m ^ e q . S.G.) Aardgas rechtstreeks ingevoerd Aardgas behandeld in een gascentrale Totaal
Voorziening in de vraag naar
J_£gs (A) + (B)
1967
I -b
C.R.B. 1969/189
De omschakeling op aardgas was op 31 maart 1969 reeds uitgevoerd voor 620.000 abonnees, d.i. ongeveer 40% van in totaal zowat 1,5 miljoen abonnees. . „„ „ „ „_. . . _„ De totale omschakeling van de netten zal geschieden volgens het onderstaande programma : . _ 1969 : 525.000 abonnees 1970 : 380.000 1972 : eventueel overblijvende abonnees.
1971 : 180.000
'b\
De jiasverlcooD is geëvolueerd als volgt : 3 (in miljoenen m
e.q. S'.G.)
•
Totale verkoop waarvan : huishoudelijk en commercieel verbruik industrieel verbruik waarvan : a) verkoop door verdelers b) verkoop van rechtstreeks aangevoerd gas ., ,; , openbare diensten ,
1967"" ~~~ " 1968(v) 2;273 ~ 1.320
"3.601 ,1.529 1.958
863 ( 186)
(.677)., 90
•
Verschil" ~ + 58%
, f 16% +127%
(,173)
• - , 7 % ~•
(1.785)
+164% + 27% •
114
De sterke toename van de verkoop voor industriële doeleinden weerspiegelt het feit dat de industriële ondernemingen aardgas zijn beginnen te verbruiken. 1
.' . ,-r
,\ •
De investeringen beliepen in'1968 4.174 miljoen F waarvan 1.097 miljoen F voor het vervoer en 3.077 miljoen F voor de distributie; in 1967 werd in totaal voor 4.747 miljoen F geïnvesteerd. De vooruitzichten voor'1969 en 1970 wijzen op een vermindering van de investeringen. (miljoenen F) jaar 1969 jaar 1970
i
Sector "Vervoer" 508 139
I ,,.,.. , , " 7 C„R,B« 1969/189 kopers bij de ijzer- en staalindustrie van de zes Euromarktlanden geplaatste bestellingen inderdaad een stijging met ongeveer 14% te zien. Inzonderheid op de Franse en de Duitse markt werd aanzienlijke vooruitgang geboekt.
In het algemeen blijkt dat die ontwikkeling van de vraag in de Gemeenschap enigszins in de hand werd gewerkt door psychologische factoren. Zij vertoonde inderdaad een grotere stijging dan de toename van de reële behoeften die kunnen worden afgeleid uit de activiteit van de staalverbruikende industrieën. De verdere evolutie van de vraag in de Gemeenschao H is dus onzeker. * Voor de uitvoer naar de derde landen werd op het einde van vorig jaar een globale stagnatie in uitzicht gesteld"/ waarbij zich eventueel een compensatie tussen de verschillende markten van bestemming zou voordoen, Tot nu toe wees de algemene tendens op vastheid : het peil van de totale verkoop lag een weinig boven dat van vorig jaar. Er moet evenwel rekening worden gehouden met de psychologische factoren waarvan reeds gewag werd gemaakt in verband met de toestand in de Gemeenschap; die factoren zouden later een minder gunstige weerslag kunnen hebben. Wat de produktie betreft blijven de potentiële ontwikkelingsmarges, na de belangrijke vooruitgang die vorig jaar werd geboekt beperkt. Zij kunnen voor het jaar in zijn geheel, ten opzichte van het volume van 1968, op 7 à 10% worden geraamd, (vooruitzichten in november 1968 • + à à 5%). * Op dit ogenblik bedraagt de verzekerde activiteitsduur van de siderurgiebedrijven bijna 4 maanden, tegenover slechts 2,6 maandeiTeinde 1967 en 3 maanden einde 1968. De investeringen zouden in 1969 een lichte toename te zien geven t.o.v. van deze van het jaar 1968, waarin zij een bedrag van 3.718 miljoen frank bereikten.
*
Sector "Distributie" 3.319 2.427
.
' Totaal' 3.827 2.566
2. IJZER- EN STAALINDUSTRIE De verwezenlijkingen van 1968 beantwoorden in het algemeen aan de voorlopige gegevens die op het einde van het jaar werden verstrekt Zo bedroeg.de produktie van ruwstaal 'in 1968 11,5 miljoen ton, d.i. 19% boven het peil van 1967; de helft van de stijging was toe te schrijven aan de firma Sidmar. De voornaamste afwijking ten opzichte van die eindejaarsramingen wordt vastgesteld voor de leveringen op de Belgische markt die in feite slechts met 7% zijn~gestegen i.p.v. 10% zoals aanvankelijk werd voorzien. Anderzijds is de invoer van afgewerkte produkten niet stabiel gebleven, doch met 13% toegenomen. Wat de vooruitzichten voor 1969 betreft, werd "einde 1968 aangestipt dat de evolutie van het verbruik en de vraag in de Gemeenschap een gunstige tendens vertoonde.. Die tendens heeft zich „tot nu toe doorgezet^. Voor het eerste kwartaal van 1969 geeft het totaal van de door de Europese,
De voornaamste nieuwe ontwikkeling die in het licht moet worden gesteld heeft betrekking op de toestand inzake prijzen. Deze laatste hadden een periode van belangrijke inzinking gekend die voortduurde tot einde 1968. De versnelde toename van de vraag tijdens de eerste maanden van 1969 leidde tot een zeer sterke opleving die begon bij de vlakke produkten en die zich vervolgens heeft uitgebreid tot alle afdelingen van de markt. Wat de binnenlandse prijzen betreft had dit herstel o.m. diverse verhogingen en aanpassingen van de prijsschalen tot gevolg. Voor de* grote uitvoer waren de noteringen einde maart 1969, op basis 1960 = 100 opnieuw gestegen tot indexcijfer. 90, tegenover 74 einde maart 1968. Overeenkomstig de.in november 1968 gemaakte prognose lag het totaal aantal arbeiders en bedienden einde 1968 1 2% hoger dan eindp 1967. Daar de verhoging van de tewerkstelling in de globale sector slechts enige omvang heeft genomen tijdens het tweede halfjaar van 1968 lag de middelde tewerkstelling voor dat jaar slechts 0,4% boven het peil van 1967. De tewerkstelling heeft zich tijdens de van 19 9'ongeveer op het niveau van einde 1968 gehandhaafd. kondigde, rationalisatiemaatregelen zullen waarschijnlijk tot d at de tewerkstelling tot juli 1969 enigszins onder dat peil
eerste maandpn B ^ a a de aangegevolg hebben zal liggen
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C.R.B'.
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t*
, De weerslag van de beperkingen in het raam van de voor het tweede halfjaar van 1969 geplande rationalisatiemaatregelen bedraagt zowat 0,5 à 1% van de globale tewerkstelling, De vermindering van het aantal, arbeidskrachten tijdens die periode zou natuurlijk groter zijn als de, ondernemingen zich, ingevolge de conjunctuurevolutie, verplicht zouden zien hun activiteit te beperken. Uit de nog fragmentarische gegevens die thans beschikbaar zijn blijkt dat de verhoging van de gemiddelde.loonkosten van het jaar 1968 ten opzichte van 1967 in werkelijkheid groter is geweest dan de voorziene stijging (6,5%),, In 1969 zal de verhoging van de loonkosten waarschijnlijk een nog hoger percentage bereiken als het indexcijfer van de consumptieprijzen blijft oplopen, _ , . . . . r r3.
INDUSTRIE DER NON-FERROMETALEN
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1-9
C.R.B. 1969/189
Voor de sector in zijn geheel bedroeg de tewerkstelling 20.126 eenheden einde februari 1969 tegenover 19.332 einde februari 1968. Einde juni 1968 beliep zij 19,552 eenheden en einde december 20,252. . , Wat de vooruitzichten voor het jaar 1969 betreft blijkt óp dit ogenblik geen enkele belangrijke factor haar evolutie aanzienlijk te kunnen beïnvloeden. Met betrekking tot de evolutie van de loonkosten in de producerende ondernemingen kan worden vastgesteld dat de stijging, in tegenstelling met de vorige jaren toen zij zeer groot was, in 1968 minder belangrijk is geweest, ,
' •
r Spijt het steeds, onzekere karakter van prognoses voor de sector van de non-ferrometalen, kunnen de vooruitzichten voor 1969 aan de hand van de beschikbare gegevens, toch worden gepreciseerd als volgt :f, , Voor de globale sector mag o.m. wegens de evolutie van de conjunctuur.in de Europese,Gemeenschap, worden aangenomen dat de resultaten van ,1968, die een globale toename van,'de produktiê jaet 9% te zien gaven, ^instens zullen worden bevestigd. Voor het eerste kwartaal van 1969 geeft de produktiê van ruwe metaJLen een teruggang met 10% te zien, terwijl die van halffabrikaten ten opzichte van de.overeenkomstige periode vanv1968 met 20% is toegenomen Wat de £uwe_p£od_ukten betreft, wordt voor de metalen, koper uitgezonderd, een globale stijging met zowat 4% waargenomen, terwijl koper een toevallige teruggang met,30% te zien geeft. Men mag dan ook aannemen dat de achterstand tijdens de eerstkomende maanden geleidelijk zal , . worden goedgemaakt en dat de expansie van de produktiê van dit metaal zich zal doorzetten.
Begin 1969 reeds is de opwaartse beweging opnieux/ begonnen ingevolge de terugslag van een bepaling van het vorige programmâtieakkoord die op 1 januari van kracht werd. Het nieuwe akkoord dat zopas werd gesloten brengt zwaardere lasten met zich dan het vorige; de terugslag ervan moet bij de te verwachten stijging van het indexcijfer worden gevoegd. Dientengevolge zou het stijgingspercentage even hoog kunnen liggen alsfetetvroeger opgetekendej indien niet hoger. 4. METAALVERWERKENDE'INDUSTRIE In 1968 gaf de conjunctuuropleving een zeer duidelijke versnelling te zien : de ingeschreven bestellingen bereikten een totaal van-,. 195 miljard F, d.i. 19% meer dan in 1967. De opleving was heel wat sterker voor de uitvoer (107 miljard bestellingen, + 30%).dan op de binnenlandse markt (88 miljard, + 9%). Daar de leveringen in trager tempo zijn gestegen (+ 8%) is de ordervoorraad opnieuw aanzienlijk toegenomen en zijn de leveringstermijnen langer geworden : hun gemiddelde is van 4,3 maanden einde 1967 toegenomen tot 5,3 maanden einde 1968.
t Voor zink, dat tijdens het eerste kwartaal een zeer r^ , lichte daling ten opzichte van de overeenkomstige periode van 1968,^6 zien, geeft, liggen.de activiteitsvooruitzichten voor 1969 vrijwel op hetzelfde , peil als,vorig jaar. , , .
Tijdens de eerste maanden van 1969 hielden die tendensen aan en zijn zij zelfs sterker geworden, Inderdaad, ingevolge enkele uitzonderlijke bestellingen die de normale cijfers kwamen verhogen, lag het peil van de binnengekomen orders,in januari en februari 35% boven het gemiddelde van 1968. Aldus zijn de leveringstermijnen begin 1969 nog langer geworden: einde maart 1969 beliepen zij gemiddeld 5,7 maanden.
De stijging van de loodproduktie tijdens het eerste kwartaal J13%) maakt het mogelijk voor het lopende jaar bevredigende resultaten te voorspellen. " ,( ,,.,!,,,
De ondernemingen maken gewag van problemen in verband met hun staalvoorziening : prijzen en leveringstermijnen zijn sterk opgelopen. Dit heeft een tendens tot stijging van de verkoopprijzen tot gevolg,
rVoor
de halffabrikaten is de vooruitgang,hoofdzakelijk toe te schrijven aan koper en "iïümïnïum Tind"ëxcij férs 131 en 119). Er dient nochtans te worden opgemerkt,dat de produktiê in,die bedrijfstakken begin 1968 op een vrij laag peil lag en dat zij pas.van het tweede halfjaar af een aanzienlijke opleving kende. Die activiteiten zouden, als het huidige tempo behouden blijft, in 1969 meer bevredigende resultaten boeken dan tijdens het vorige jaar. Wat de andere halffabrikaten betreft, deze handhaven zich in het algemeen vrijwel op hun vroegere peil. Einde maart 1969 beliep de .gemiddelde verzekerde activiteitsduur van de ondernemingen die non-ferrometalen verwerkent (halffabrikaten) 2,5 maanden. Einde 1968 en einde 1967 was dat, respectievelijk 2 maanden en 1,8 maanden.
,. , De vooruitzichten die in november 11. met betrekking tot de evolutie,in 1969 werden opgemaakt blijken bijgevolg naar boven toe te moeten worden herzien. De leveringen zouden ten opzichte van 1968 met 8 à 10% kunnen toenemen in volume en met 10 à 13% in waarde. (i„p,v„ + 7% in waarde zoals werd voorzien einde 1968). Die toename zal sterker zijn voor de uitvoer dan voor de binnenlandse markt. , Wat de vooruitzichten inzake de investeringen voor het jaar 1969 betreft mag een toename aorden verwacht t,o,v. de verwezenlijkingen van 1968, op voorwaarde nochtans dat de huidige tendens voortgaat» De totale tewerkstelling (arbeiders en bediendenï die tijdens het eerste halfjaar van 1968 regelmatig was teruggelopen, is nadien aanzienlijk vermeerderd : einde 1968 bereikte zij 284.000 eenheden, tegenover 278.000 einde 1967, d.i. een stijging met 2%.
I - 10
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Tijdens de maanden januari en februari 1969 hield de gunstige tendens aan : die twee maanden nam de totale tewerkstelling met 2% toe en het absolute peil is voor het ogenblik niet meer zo ver verwijderd t van het historische maximum dat in oktober 1966 werd bereikt (293.000 een- • r; heden). ' •
I - 11 voor de kledingartikelenY
__ ,, . ,, • t , ,De produktie zou in het eerste halfjaar 1969 met 9% toenemen in de,téxtielindustrie en met 8 à 9% in de kleding- en confectieindus-trie; (vooruitzichten november 1968 : resp. + 7% en + 5%).
In verschillende' streken begint men moeilijkheden bij de aanwerving van geschoold personeel te signaleren.
r ,,,,,-,_ , , ., ,De voorraden eindprodukten zullen in juni 1969 op een lager peil liggen dan in juni 1968.
Een collectieve overeenkomst, die in januari 1969 werd ondertekend, stelt o.m. een verhoging van de uurlonen in uitzicht met 1,5 F op 1 januari 1969 en met 1 F op 1 januari 1970, alsmede een verkorting van de"' 1'' arbeidsduur in juli 1970. Iiï de veronderstelling'dat de koppeling van de(ll'J lonen aan het indexcijfer der consumptieprijzen in 1969 tot twee verhogingen' met 2% zal leiden, zal die overeenkomst de gemiddelde loonkosten in de periode december 1968 - december 1969 met ongeveer 6,8% doen'stijgen. Bij die verhoging dient men de terugslag van de stijgingen -wan de bijdragen voor sociale zekerheid en van de loonverschùivingen te voegen. 5. TEXTIEL- en KLEDINGINDUSTRIE
o.
De gegevens die reeds beschikbaar'zijn voor de eerste maanden van 1969 bevestigen de verbetering van de conjunctuur die in de textiel- en kledingindustrie vanaf einde 1968 is ingetreden. Het is hoofdzakelijk de buitenlandse vraag die aan de basis ligt van de expansie; de binnenlandse vraag blijft eerder aarzelend. Men kan, echter wat de textiel- en kledingnijverheid betreft, nog geenszins gewagen van een oververhitting. Op grond van de jongste gegevens kunnen voor het eerste halfiaar van 1969 volgende vooruitzichten inzake de evolutie t.o.v. het eerste halfjaar vanT1968 worden geformuleerd. Tussen haakjes wordt herinnerd aan de perspectieven voor het eerste halfjaar 1969 die in november 1968 in uitzichtwerden gesteld. ' ' De giobale' textieluitvoer heeft voor het eerste kwartaal van 1969 het in het eerste kwartaal van 1968 vastgestelde'niveau met '23',9% overschreden. Volgens de conjunctuuronderzoeking van de Nationale Bank was ' de toestand inzake orderontvangst uit het buitenland in maart 1969.aanzienlijk beter dan in maart 1968. Het tempo van de orderoritvangst'en blijkt echter na de gevoelige toename in de loop van de tweede helft van 1968 niet verder te stijgen. Voor het eerste halfjaar 1969 wordt derhalve een stijging van de export met 17% voorzien (+ 9% iri november 1968). 1
Op het gebied van de invoer' noteert men voor het eerste kwartaal'van 1969 een stijging met 18,7%v' Voor het eerste'half jaar 1969 wordt een toename met 14% voorzien (+ 8% in november 1968). Wat de evolutie van de door de textiel- en kledingnijverheid ontvangen bestellingen vanwege de binnenlandse markt, betreft, is de huidige toestand gunstiger dan een jaar voordien, al wijzen de beschikbare gegevens 'ing geenszins op een stevige opleving van de binnenlandse vraag. Voor het eerste semester 1969 voorziet men derhalve een toename van de binnenlandse leveringen van de textielindustrie en van de kleding- en confectie-industrie; de stijging van de binnenlandse leveringen van de kleding- en confectie-industrie kan evenwel vrij gering blijven; (vooruitzichten nov. 1968 : lichte verhoging van de binnenlandse leveringen van produkten der textielindustrie; status-quo
C.R.B. 1969/189
Volgens de halfjaarlijkse enquête van de Nationale Bank zouden de investeringen in de eerste helft van 1969 5% beneden het semestrieel gemiddelde van 1968 blijven (vooruitzichten november 1968 : status-quo voor de investeringen in 1969) .
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Het aantal tewerkgestelde arbeiders*zou in de textielindustrie met circa 1% en in de kleding- en confectie-industrie met ongeveer ,2 à 3% stijgen (in november 1968 waren de vooruitzichten resp. stijging met 'maximum 1% en stijging die kan gaan tot 3 à 4%). In beide sectoren wordt een daling van de volledige en gedeeltelijke werkloosheid voorzien. De groothandelsprijzen van de grondstoffen zullen einde juni 1969 waarschijnlijk op een lager peil liggen dan einde 1968; die van de halfafgewerkte produkten zullen lichtjes gestegen zijn; voor de'eindprodukten zal de stijging aanzienlijker zijn. (vooruitzichten nov. 1968 : lichte stijging van de groothandelsprijzen). De consumptieprijzen van textielprodukten zullen"hun' stijging.voortzetten, (vooruitzichten nov. 1968 : verdere verhoging). ' Van
31 december 1968 tot 30 juni 1969 zullen de lonen in de textielindustrie verhogen met ongeveer 7% waarvan 2% toe te schrijven is aan de stijging van het indexcijfer der consumptieprijzen en 2,2% aan arbeidsduurvermindering met behoud van loon. In de kleding- en confectie-industrie zullen de lonen met 2>2% stijgen wegens arbeidsduurvermindering met behoud van loon. , „, , Tijdens het tweede halfiaar van 1969 zal de 'expansie waarschijnlijk aanhouden. De uitvoer en de invoer van textielprodukten zullen het in het tweede halfjaar van 1968 bereikte"peil overtreffen, maar de groeivoeten zullen lager zijn dan in het eerste halfjaar van 1969. Dd evolutie van de binnenlandse leveringen is onzeker " ' " De produktie van de textielindustrie en van de kleding- en confectienijverheid zal vermoedelijk hoger liggen dan in het tweede halfjaar van 1968, maar zoals ' voor de uitvoer en de invoer zullen de stijgingspercentages minder hoog zijn. In de textielindustrie zal de tewerkstelling lichtjes boven het in het tweede halfjaar van 1968 bereikte peil liggen; in de kleding- en confectie-industrie zou de stijging ongeveer 2% kunnen bedragen. De groothandelsprijzen en de consumptieprijzen zullen blijven stijgen. •1
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In de textielindustrie zullen de lonen ingevolge de in het begin van het jaar gesloten akkoorden met circa 1% worden verhoogd. Het is niet uitgesloten dat het tegen het einde van 1969 tot een verhoging met 2% zal komen als gevolg van de stijging van het indexcijfer der consumptieprijzen, In de kleding- en confectie-industrie zullen de lonen stijgen met circa 6,5%
1-12 C.R.B. 1969/189 waarvan 2,5% op rekening komt van de stijging van het indexcijfer van de consumptieprijzen.
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7, SCHEIKUNDIGE INDUSTRIE
Gedurende het eerste semester 1969 blijkt de bijzonderste stimulans voor de bedrijvigheid van de gezamenlijke ledersektor te zijn uitgegaan van de buitenlandse vraag, terwijl de binnenlandse vraag weinig of niet gunstiger verlopen is dan tijdens het eerste halfjaar van 1968. Ten aanzien van de eerste zes maanden van 1968 is de import verder gestegen. De tewerkstelling mëfe betrekking tot de ganse sektor is verder afgenomen. 'Wat de gedeeltelijke werkloosheid betreft was het percentage tijdens de eerste '• twee maanden van het jaar enigszins lager dan gedurende de overeenkomstige tijdspanne van 1968.
Ingevolge het ontbreken van recente statistische geger vens is het moeilijk de conjunctuurontwikkeling in deze zeer heterogeen samengestelde sector juist te beoordelen.
In de leerloqieri.1ni.1verheid overschreed de p'roduktié in de loop van de. eerste maanden van het jaar het peil van de overeenkomstige periode van het jaar voordien. De verhoogde aktiviteit was vooral het gevolg van het versnelde stijgingsritme van de leveringen aan het buitenland. Dé prij,zen van de ruwe huiden alsmede van het afgewerkt leder waren opwaarts gericht. Begin 1969 handhaafde de tewerkstelling zich op hetzelfde niveau als bij de \ aanvangvan 1968.
' '' " °e produktie is in 1968 met 147. gestegen ten opzichte van 1967. Deze opleving van de activiteit, die o.m. toe'te schrijven is aan de inbedrij fstelling van nieuwe fabrieken, kwam vooral tot uiting in de subs'ect'dren organische scheikunde en rubber. Het verbruik van elektrische energie beliep 3.819 GWh, d,i„ een toename met 15,57. t.o.v. het jaar voordien (3.316 GWh). Zoals in 1967 evolueerde de uitvoer gunstiger dan de produktie. Hij steeg met 377. in hoeveelheid en met 287»'in waarde. In de subsectoren is4 de exportwaarde geëvolueerd als volgt : organische produkten : r + 877.; andere meststoffen : + 467.; anorganische produkten : + 427.; plastische stoffen : + 397., Een daling werd daarentegen vastgesteld voor de stikstof^ meststoffen (-17.), de teerderivaten en de minerale produkten (- 27.), de exr 'plosiéven én de lucifers (- 27.),
H',
In de schoen- en pantoffelnijverheid is de produktie tijdens de eerste drie maanden van 1969 teruggelopen ten overstaan van het eerste kwartaal van 1968. De vermindering hing samen met een lichte aangroei van de,export en een achteruitgang van de leveringen op de binnenlandse markt. Dientengevolge heeft de daling van de tewerkstelling zich in het voorjaar doorgezet... .,r .,
•Ook de invoer is gestegen : met 277. in hoeveelheid en met 15%. dn waarde : daarmee bereikte hij een bedrag van 33,3 miljard 7 (voorlopig, cijfer). .In vergelijking ' met de vooruitzichten (toename van de tewerkstelling met 27.), i s het aantal in deze sector tewerkgestelde bedienden en a r b e i d e " s l f c h t : s m e t 1»7% gestegen; aldus stelde deze sector op het einde van het 3de kwartaal 72.049 personen te werk; het 4de kwartaal werd gekenmerkt door een neiging tot stabilisatie.
De consumptieprijzen van de heren- en damesschoenen, vervat in het indexcijfer, zijn sterker gestegen tijdens de periode decem, ber 1968/ maart 1969 dan gedurende geheel het vorige jaar. (herenschoenen : + 2,9.punten tegen 2,6 punten; damesschoenen : + 1,9 punten tegen 0,9 punten).
Wat de vooruitzichten voor het tweede semester van 1969 betreft, dient te worden vermeld dafccfe voor 1970 voorziene invoering van de be> lasting over de toegevoegde waarde in geheel de sector een klimaat van onzekerheid heeft geschapen, onder meer in verband met de incidentie op de' prijzen en de opportuniteit de voorraden al of niet te beperken. Deze situatie in aanmerking genomen kondigt de binnenlandse markt zich aan met gelimiteerde bestellingen.. , , , ,
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• -. - I - 13
6. LEDERSECTOR
Alhoewel de uitvoer, vooral van'niet-lederen mar'okijriartikelen, aich gunstig ontwikkelde, stagneerde de produktie in de ied_eruarennijjverheid. " ," * . . . . ; , . . - . '.::.;' . ' -. '
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u •- i f- u':iei' i- D e p r — i s v a n d e grondstoffen en de energie, die tijdens het 1ste halfjaar licht was gedaald ïngé'volge de normalisering van de petroleumprijzen, is tijdens het 2de halfjaar gestegen; aldus ligt het gemiddelde indexcijfer voor het jaar 1968 enigszins hoger (+ 17.) dan dat van het jaar
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De , , .^r.°othandelsprijzen van de scheikundige produkten, 'die tijdens hét lste'halfjaar licht waren gesYégen geven tijdens het 2de" halfjaar een daling te zien; aldus ligt het gemiddelde indexcijfer voor het jaar 1968, overeenkomstig de baisse-tendens op lange termijn, enigszins lager dan dat van het jaar 1967. Deze daling op lange termijn is het gevolg van de aangroei van het produktievermogen op wereldvlak. !Al
;
, De uitvoervooruitzichten blijven eerder gunstig. Verondersteld wordt dat de detaxatie bij dè uitvoer van sommige marokijnartikélen en lederen handschoenen de leveringen aan het buitenland zullen opdrijven.
Vermoedelijk zullen de importtendensen geen beduidende wijzigingen vertonen. , , Naar verwachting zal de personeelsbezetting in de sector verder dalen,, vooral onder invloed van de toenemende produktiviteit en de sluitingen van ondernemingen in de schoennijverheid.
' ;•-*'"• •! Voor het iaar 1969 mag worden verwacht dat de gunstige Evolutie die'tijdens hét voorbije jaar werd vastgesteld zal aanhouden, te meer daar zij voornamelijk door structurele factoren wordt bepaald. Rekening houdend met het feit dat de vooruitzichten, die met betrekking tot de stijging van de produktie voor het jaar 1968 werden geformuleerd ruimschoots werden overtroffen, mag worden verwacht dat ook de vooruitzichten die in december 11 voor het jaar 1969 werden opgemaakt onder de werkelijkheid zullen blijken te liggen. :f " 'r Bij gevolg zou de .p.roduktie in 1969 waarschijnlijk met ongeveer 14/. stijgen (in november 1968 werd een stijging met 107. in uitzicht eeb steld).
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De waarde van de uitvoer zou, o.tn. gelet op de verkoopvooruitzichten van de nieuwe chemische bedrijven, met ongeveer 28% toenemen. Voor de invoer zou de stijging in waarde waarschijnlijk 15% bedragen. •2 v In 1968 beliepen de nieuwe investeringen 12 miljard F (d.i. hetzelfde resultaat als in 1967"). Verwacht mag worden dat de investeringen in 1969 behoudens onvoorziene voorvallen een bedrag zullen bereiken dat ongeveer even hoog ligt als dat van de twee voorgaande jaren.
1-15
,., , ^ Wat de uitvoer betreft wordt voor papierdeeg een toe} name met 3% tot 5% in uitzicht gesteld o Voor papier en karton rekent men op een vermeerdering met 15%. Deze cijfers gelden zowel voor de stijging in waarde als voor de stijging in hoeveelheid. De binnenlandse leveringen zouden, in hoeveelheid, toenemen met circa 8% voor papierdeeg en met 57» voor papier en karton.
De tewerkstelling zal slechts zeer licht stijgen of zal zelfs onveranderd blijven.
Inzake invoer voorziet men, zowel voor de waarde als voor de hoeveelheid, een verhoging met ongeveer 12% voor papierdeeg en met 6 tot 8% voor papier en karton.
De priizen zullen waarschijnlijk blijk geven van grote vastheid. 8. PAPIER EN KARTON
a. Sector_yan_de_papier- en kartonproduktie De kwantitatieve evolutie van de voornaamste grootheden van de sector in 1968 kan worden samengevat als volgt : Papierdeeg
+ + + + +
Produktie Uitvoer Binnenlandse leveringen Invoer Schijnbaar verbruik (1^ Inclusief eigen verbruik
Papier en karton
+ + + + +
21,0% 34,3% 21,3% (1) 26,9% 23,4%
>
*
15,7% 24,7% 11,2% 14,5% 12,4%
b. Sector van de papier- en kartonverwerking i
Ï De investeringen van -hun kant beliepen in 1968- ongeveer 800 miljoen, waardoor het totaal bedrag van de in de sector sinds 1964 gedane investeringen op 3,5 miljard werd gebracht. Dit hoge cijfer is voor circa 40% te verklaren door de vestiging van een belangrijke fabriek die aan het einde van het eerste kwartaal van 1968 in werking werd gesteld. De tewerkstelling waarvoor enkel precieze gegevens worden bekendgemaakt ten aanzien van het aantal arbeiders, is van december 1967 tot december 1968 opgelopen met 5,3% als gevolg van de inbedrijfstelling van die nieuwe fabriek. .
De gematigde stijging van de prijzen, die sedert het 2de halfjaar van 1968 is begonnen zal in 1969 vermoedelijk voortduren. Ten slotte bedroeg de groeivoet van de loonkosten, die ./van einde 1966 tot einde 1967 11,5% had belopen, 7% van einde 1967 tot einde 1968. Sindsdien zijn de loonkosten, onder meer als gevolg van de stijging van het indexcijfer der consumptieprijzen, nog opgelopen met 3,5%.
In waarde is de uitvoer met 26,7% gestegen voor papierdeeg en met 26,9% voor papier en karton; de toename van de invoer bedroeg 18% voor papierdeeg en 14,27O voor papier en karton.
• :
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Op het gebied van de investeringen en de tewerkstelling zou het wegvallen van de buitengewone invloeden die in 1967-1968 een rol hebben gespeeld, moeten leiden tot een status-quo. In dit verband zij eraan herinnerd dat,de sector in november 1968 voor 1969 een teruggang van de investeringen met 35% in uitzicht stelde.
-* « i
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• n
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De prijzen geven, na een inzinking einde 1967 - begin 1968, sedertdien weer een lichte neiging tot stijgen te zien. Deze laatste blijft nochtans zeer gematigd ingevolge de scherpe concurrentie die tussen de, ondernemingen heerst. Aangenomen wordt dat de in 1968 vastgestelde gunstige f evolutie in 1969 zal aanhouden maar in een trager tempo, onder meer als gevolg van de verzwakking van de impulsen die het begin van een conjunctuuropleving normaal met zich brengt en van de geleidelijke verdwijning van de terugslag die de oprichting van de nieuwe fabriek in 1968 heeft gehad. Voor 1969 verwacht men dus een stijging met ongeveer 7% van de produktie van papierdeeg en een verhoging met 9 tot 11% van de produktie van papier en, karton. ,
, „ Deze sector, die in november 1968 voor 1969 een algemene verbetering van de activiteit in uitzicht stelde, heeft geen nieuwe prog, nose meegedeeld. 9, BOUWBEDRIJF In 1968 heeft de vraag naar nieuwe bouwwerken zich in de meeste subsectoren van het bouwbedrijf op een bevredigend peil gehandhaafd tof zelfs een gunstige evolutie gekend. In de_woningbouwsector_is vooral een weldoende stimulans uitgegaan van de openbare huisvestingsmaatschappijen. De vraag naar flatwoningen heeft zich anderzijds tijdens de jongste maanden enigszins hersteld onder invloed van een aantal prikkels waaronder kunnen vermeld worden, het . . vooruitzicht van de invoering van de B.T.W., de internationale monetaire instabiliteit^ de tijdelijke verlaging van de hypothecaire rentevoeten. In de s^c^or_yan_de_niet^residentiële_gebouwen heeft, naast de verbetering van de algemene conjunctuur, eveneens de toename van de overheidsvraag, vooral vanwege de ondergeschikte besturen, een rol gespeeld. De openbare _werken_ kenden gedurende 1968 een ruime expansie van de vraag, enerzijds in de sector van de autowegen, anderzijds in deze, van de gesubsidieerde werken voor rekening van de ondergeschikte besturen.
„ . vraag, vraag, w waaS de „. de « r ^ S T f f i i t l ^ l ^ ^ T ^ : S
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„edewerlcen aan het conjunctuuronlUoJk " „ da Hatxöna globaal genomen in december 1968 nagenoeg 50% L il 2
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C.R.B. 1969/189 1-17
De vermeerdering van de wegeninvesteringen, die hoofdzakelijk betrekking hebben op onteigeningen en op enkele belangrijke werven van autosnelwegen, bracht een verlenging mede van de gemiddelde verzekerde bedrijvigheidsduur bij de wegenbouwondernemingen van 17,8 maanden einde 1967.tot' 19,4 maanden einde 1968.
De stabilisatie van de bouwprijzen werd bovendien in de hand gewerkt door de ruime mededinging op een ontspannen bouwmarkt. Voor 1969 wordt verwacht dat de totale vraag naar nieuwe bouwwerken een hoger peil zal bereiken dan verleden jaars daar meerdere elementen zowel in de privésector als in de publieke sector een bescheiden toename laten voorzien.
In de waterbouw en de burgerlijke bouwkunde bleef de verzekerde bedrijvigheidsduur daarentegen globaal genomen nagenoeg op het peil van 1967, terwijl voor de openbare gebouwen verwezen wordt naar hetgeen hoger werd vermeld met betrekking tot de niet-residentiële gebouwen.
De s_ector jvan ^e_gj2lïouwen wordt begunstigd door de verbetering van de algemene economische toestand„ waarbij meer bepaald voor de woningbouw van het behoud van een intense bedrijvigheid in de openbare huisvestingssector een positief element ter ondersteuning van de vraag wordt verwacht. Gezien de ongunstige resultaten van de eerste helft van 1968, zou het volume van de toegestane bouwvergunningen in 1969 normaal gezien dan ook opnieuw het peil van 1967 moeten bereiken, zoniet overschrijden»
In 1968 werd een gevoelige daling van de lopende bouw-_ bedrijvigheid genoteerd tijdens het Ie halfjaar waaraan de staking niet vreemd is die in die periode in het bouwbedrijf heeft plaatsgehad. De privéwerken hadden bovendien vanaf einde 1967 af te rekenen met een teruggang van de bedrijvigheid ingevolge een inkrimping van de vraag. Ondanks de Verbetering van de vraag en'de hiermede gepaard gaande betere resultaten van het 2e halfjaar 1968, blijkt volgens de statistiek van het aantal gepresteerde arbeidsuren het bedrijvigheidsvolume in de privéwerken (exclusief de openbare huisvestingssector, waarvan de bedrijvigheid in 1968 zeer gunstig evolueerde) met 13% beneden het peil van 1967 gebleven te zijn.
. V
Inzake aangevangen gebouwen, die de opwaartse of afnemende tendentie der bedrijvigheid weerspiegelt, betekent 1968 voor de woongebouwen een status-quo t.o.v. 1967, terwijl bij de niet-residentiële gebouwen vermoedelijk slechts een schijnbare daling (-6%) optrad, die enkel het aantal gebouwen betreft en niet het te bouwen volume. '
Deze verminderde werkgelegenheid kwam tot uiting in een gestegen werkloosheid : het maandgemiddelde van het aantal gekontroleerde volledig werklozen bedroeg 19.000 personen, hetzij 23% meer dan in 1967. Het aantal werklozen vertegenwoordigde aldus 8% van de tewerkstelling in het bouwbef drijf. De kostprijzen van de bouwondernemingen zijn in 1968 slechts in geringe mate toegenomen, en hebben weinig of geen invloed op de bcmwprii zen _uitgeoef end . '• De regelingslonen, vermeerderd met de sociale lasten, lagen gemiddeld 5% hoger dan in 1967, terwijl de index der groothandelsprijzen van bouwmaterialen enigszins onder het peil van 1967 daalde.
7
)
Nochtans nopen enkele vaststellingen ertoe aan te stippen dat deze oriëntatie enigszins zou kunnen worden tegengewerkt, namelijk door het wegvallen van het effect vanwege het vooruitzicht tot invoering der B.T.W,, gezien het tijdsverloop tussen het optreden van de vraag en de levering van het bouwwerks door de zopas opnieuw verhoogde rentevoet en door de kredietrestricties die de regering zopas heeft aangekondigd om de effecten van een stijgend conjunctuurverloop te compenseren. Het is dan ook geenszins uitgesloten dat de verzekerde bedrijvigheidsduurs die in februari jl. een zeer gunstig niveau heeft bereikt, tijdens de komende maanden niet meer zou toenemen. i
Voor de ojjejib^are werken_wij zen de gegevens van de investeringsbegroting voor'dit jaar op een lichte toename in lopende prijzen van de vastleggingen die van aard moet zijn om de vraag op het relatief hoog peil van thans te handhaven. Nochtans zal het niet aanwenden van de conjunctuurschijf van 15% der kredieten tot gevolg hebben dat de vraag op een lager peil zal komen dan in 1968.
"" In de openbare werken werd daarentegen voor het jaar ''1968 in zijn geheel, dank zij het hoge bedrijvigheidsritme van het 2e halfjaar, hetzelfde bedrijvigheidspeil als in 1967 bereikt, althans voor de rm.bouwwerken. De gevoelige daling van de bouwbedrijvigheid in 1968 heeft van zelfsprekend een nadelige weerslag gehad op de werkgelegenheid. Het lagere bedrijvigheidsritme in de privéwerken veroorzaakte inderdaad een inkrimping van het aantal tewerkgestelden dat voor de ondernemingen opgenomen in de statistiek van de tewerkstelling bijna 10% bereikte. De toename van het arbeiderseffectief in de openbare werken met 4% vormt hiervoor slechts een gedeeltelijke compensatie zodat de gemiddelde arbeidsbezetting globaal genomen naar schatting met ongeveer 5% terugliep in 1968. ' ' '
C.R.B. 1969/189
Rekening houdend met de toename van de bouwvergunningen , de evolutie van het aantal begonnen gebouwen, de activiteit van de openbare huisvestingssector,' de vastleggingen in de openbare bector en de huidige verzekerde bedrijvigheidsduur der ondernemingen wordt aangenomen dat de bouwbedrijvigheid in 1969 hoger zal liggen dan in 1968, Gehoopt wordt dat in de privé-werken het huidige bedrijvigheidsritme tijdens het 2e halfjaar zal kunnen worden aangehouden, zodat dit jaar opnieuw het bedrijvigheidspeil van 1967 zou worden verwezenlijkt. Dit" zou d-v.. i-wv-lcc nen op een toename met 10 à 15% t.o.v. 1968. > < In de openbare werken wordt enige verbetering van de bedrijvigheid in vergelijking met 1968 in uitzicht gesteld (+ 2 à 3 % ) , zonder evenwel het rekordpeil van 1964 te bereiken. Hierbij dient trouwens aangestipt te worden dat het bouwbedrijf thans onder geen enkel oogpunt gevaar loopt o m de toenmalige toestand van oververhitting te benaderen, Uitgaande van de gunstiger vooruitzichten inzake de bouwbedrijvigheid, moet voor 1969 gerekend worden op een verruiming van de tewerkstellingsmogelijkheden9 alleszins in de privé-werken, die opnieuw de gemiddelde arbeidsbezetting van 1967 zouden kunnen bereiken, en wellicht eveneens in zekere mate in de openbare werken^ die aldus een lichte overschrijding van het tewerkstellingspeil van 1968 zouden kennen.
C.R.B. 1969/189
I - 18
Deze uitbreiding van de werkgelegenheid zal vermoedelijk bij machte zijn de werkloosheid in het bouwbedrijf grotendeels op te-slorpen.
1-19
'•'' '" ''r d) De vlak^lasnijverheid voorziet thans voor 1969 een stijging van haar produktiehoeveeïheid met 15% tegen 4 à 5% in november jl„s toen men een status-quo van de binnenlandse leveringen verwachtte terwijl "men nu rekent met een toename met 2%. De exportwaarde zou met 3% stijgen;, de invoer zou dalen en de voorraden zouden licht toenemen. De in 1968 licht verhoogde investeringen zouden in 1969 een forse hausse vertonen. De werkgelegenheid die in 1968 reeds met ongeveer 900 eenheden tot 12.929 eenheden was aangegroeid zou opniém; met 6% toenemen. De gemiddelde uurlonen zouden met 6% stijgen terwijl de prijzen slechts licht zouden verhogen tenzij er een
Voor 1969 wordt inzake loonkosten eveneens een toename met ongeveer 5% voorzien. k , , rf De prijzen der bouwmaterialen anderzijds vertonen op dit ogenblik een haussetendens. Gezien de gunstige vooruitzichten met betrekking tot de vraag en de bedrijvigheid, is het niet uitgesloten dat deze toename van de lasten der bouwondernemingen tijdens de komende maanden een lichte opwaartse druk op de bouwprijzen zullen uitoefenen.
' invloed zou zijn van de invoering van de B,T„W„
Globaal gezien zijn de vooruitzichten voor 1969 in het bouwbedrijf aanmerkelijk beter nu dan in, november 1969 'toetT- ze. onzeker waren zowel inzake de evolutie van de vraag naar gebouwen als wat de aanwending .van de investeringsbegroting voor openbare werken betreft, terwijl in de meeste subsectoren een status-quo t.o.v. 1968 werdr.verwacht op het gebied van de bouwbedrijvigheid en van de werkgelegenheid.
11, HOUT- EN HOUTVERWERKING ' ' ' 'aï Hout" Men mag aannemen dat de hoeveelheid te koop gesteld hout aanzienlijk groter is dan vorig jaar. Daar in het beboste deel van het land .zich een zware ctisis inzake arbeidskrachten voordoets kan er evenwel worden aan getwijfeld of alle verkochte loten dit jaar zullen kunnen worden gevelds des te meer daar de strenge winter herhaaldelijk het werk in de bossen heeft onderbroken, • :
10. SECTOR DER BOUWMATERIALEN —
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a) In de £enieritjjid_ustr_ie_ ziJ de,huidige vooruitzichten voor 1969 over het algemeen aanmerkelijk beter dan die welke in november 1968 werden vooropgezet. De binnenlandse leveringen zouden, in waarde, met 4% toe. nemen-i.p.v. met 3%. Waar in november 1968 een achteruitgang van de export met 10% werd voorzien, verwacht men thans een stijging met 6%. De produktievooruitzichten zijn dan ook geëvolueerd van status-quo naar een toename met 4%. ,.,,Ondanks deze produktiestijging zout de werkgelegenheid in de cementindustrie .t .verder verminderen en voorziet men nog steeds een daling van de investeringsuitgaven met 19%, De lonen .zouden in 1969 met 5% verhogen, dit is slechts een weinig meer dan in 1968. b) De k_eramieknijy£rlieid heeft geen conjuncturele vooruitzichten voor 1969 meegedeeld. Nochtans dient te worden vermeld dat zich ,, tijdens het 2e halfjaar van 1968 een verbetering f;nzake de produktie heeft voorgedaan, welke vooral moet worden toegeschreven aan de export (+ 16% in hoeveelheid) terwijl de binnenlandse leveringen slechts met 3% in hoeveelheid toenamen. De import nam met 29% toe en de voorraden bleven nagenoeg op hetzelfde peil. Niettegenstaande de produktie met 5% steeg, daalde de werkgelegenheid met 3%. De gemiddelde exportprijzen stegen met 6% en de gemiddelde .. importprijzen met 8% terwijl(de gemiddelde prijzen op de binnenlandse markt met 8% daalden. . t
C/R.B. 1969/189 bis
' "~~ 'De tewerkstelling verandert nauwelijks in de ">bp.sbouwondernemingen; zij blijft minstens op"hetzelfde1peil in de houtzagerijen en er heerst schaarste aan arbeidskrachten in de bosontginningsbedrijven.' Op de internationale houtraarkt zijn de prijzen' aanzienlijk gestegen sedert het begin van dit jaar. Vooral het gezaagd naaldbomen-H' ïhout onderging deze hausse. Zij had een gevoelige prijsverhoging van het binnenlands gezaagd naaldbomenhout tot gevolg. Op het vlak van de bosbouwbedrïjven heeft de verkoopprijs van ruwe stammen op voet de tijdens de vorige twee -dienstjaren geboekte diepe' baisse verder goedgemaakt, maar er is weinig of geen prijsverbetering voor industriehout, v - • Wat'de vooruitzichten voor de komende maanden betreft moet de gunstige evolutie van de conjunctuur in het algemeen een stimulerende factor zijn voor het houtverbruik. De invoering van de B,T„W„ op 1 januari 1970' daarentegen zou een ongunstige terugslag kunnen hebben op het verbruik in 1970, f;_wegens de talrijke bouwprogramma's die in 1969 werden uitgevoerd om aan de eventuele'prijsstijging'te ontkomen. f
b) Houtverwerking
k
c) In de £or_fier_g£oeyen zijn de vooruitzichten voor 1969 sedert het einde van vorig jaar slechts zeer licht.verbeterd. Voor de produktie ,en de binnenlandse leveringen verwacht men ,zich nu aan een lichte toe_ name i.p.v. een status-quo( t .o.v. 1968. , Men, is (echter minder^ optimistisch geworden t.a.v. de export (status-quo i:p.v. een verhoging met 5%) en de werkgelegenheid (status-quo i.p.v. toename met 2 % ) . De lonen zouden volgens de, voor de periode van 1 maart 1969 tot einde, februari ,1970 geldende overeenkomst, met ongeveer'6,5% stijgen, excl. de eventuele loonaanpassingen ingevolge de indexbewegingen. Zoals in november 1968 voorziet men dat de investeringen in 1969 ongeveer even groot zullen ,zijn als tijdens het voorgaande jaar.
Over het algemeen zijn de huidige vooruitzichten voor' 1969 van de houtverwerkende nijverheid in haar geheels beter dan die welke in 'november 1968 werden geformuleerd. • f-
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De uitvoer, die nagenoeg 1/3 van de totale'afzet bedraagt, zou met 15% toenemen (in november 1968 : + 10% voor eerste halfjaar). De binnenlandse leveringen'zouden met bijna 5% stijgen '(ilp„v„ met 4%). De produk•- tieverhoging wordt thans op-8% geraamd (i.p.v, op 5,5%) maar de invoer zou procentueel nog sterker toenemr-n- (+ 15% i,p,v, + 3,2%), 1r Verwacht wordt dat zowel de voorraden van de grond- en hulpstoffen als 'die van de afgewerkte produkten zouden kunnen verminderen onder invloed van een mogelijke psychologische reactie met betrekking tot de invoering van de B,T.W, Deze laatste
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1-20
zou ook oorzaak zijn van de voorziene lichte vermindering van de investeringen. De werkloosheid in deze bedrijfstak is tijdens het eerste halfjaar van 1969 sterk verminderd. De loonstijging zal in het eerste semester 1969, afgezien van de loonaanpassingen ingevolge indexstijging, 3,6%'bedragen (in november 1968 voorzag men een loonsverhoging met 2,9%). r
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1-21
Algemeen mag voor de dierlijke produkten een stabilisatie „' van het globale<• prijspeil worden verwacht. Hierbij zal de prijs van het rundsvlees stijgen terwijl voor de eierprijzen een daling wordt verwacht.
,
In bepaalde sub-sectoren zullen ook de prijzen stijgen.
Bij de plantaardige produkten worden voor de komende campagne de richtprijzen en de drempelprijzen der voedergranen licht verhoogd terwijl de minimumprijs voor de suikerbieten ongewijzigd blijft voor de campagne 1969-70. Voor de sierteelten en de groenten voorziet men een stabilisatie of een vermindering, terwijl voor het fruit eerder dalingen in het verschiet liggen.
12. LANDBOUW Volgens het Landbouw-Economisch Instituut is in 1968 het aantal geslachte varkens toegenomen met 10%, het aantal geslachte kalveren met 7,6% en het aantal geslachte runderen met 1%, terwijl het geslachte pluimvee ongeveer stationair- is gebleven. De produktie van eieren steeg met 15% en van melk met 4%. , > Bij de plantaardige produkten was er een lichte produktiestijging van voedergranen; de produktie van broodgranen daalde evenwel met ^ongeveer 9% terwijl ook voor aardappelen een belangrijke vermindering optrad. Voor het jaar 1969 wordt een verdere belangrijke stijging van de voortbrengst verwacht voor bepaalde produkten van de veeteelt (var- kensvlees, kalfsvlees, , eieren) en een lichtere voor melk, rundsvlees en « vlees van pluimvee. t .->
13. VISSERIJ
c
Voor groenten en fruit wordt een betere oogst verwacht dan in 1968. De toeneming van de handel binnen de E.G. zal waarschijnlijk in 1969 aanhouden.
De invoer van levende dieren en produkten van het dierenrijk is gestegen terwijl de invoer van produkten van het plantenrijk licht daalde. Men verwacht dat de investeringen in bedrijfsgebouwen en in infrastructuur in 1969 verder zullen stijgen. De daling van de tewerkstelling (met 4,6% in 1968) zal zich in 1969 wellicht doorzetten. Van einde 1967 tot einde 1968 zijn de lonen rin de landbouw met 4% gestegen. i
In de loop van 1968, vooral in de tweede helft van het jaar, trad enige verbetering in zowel wat de uitvoer als het binnenlands verbruik en de produktie betreft (deze laatste echter alleen uit kwantitatief oogpunt terwijl de behaalde marktprijzen globaal eerder ongunstig uitvielen ingevolge een zekere internationale overproduktie en tijdelijke invoerbeperkingen van onze belangrijkste klant, Frankrijk). Ook de invoer kende, na een stagnatie in het begin van 1968, een toename van de hoeveelheid met 7,5% in de tweede helft van het jaar. Tijdens het eerste kwartaal van 1969 is de waarde van de aanvoer met 4% gestegen in vergelijking met de overeenkomstige periode van het vorige jaar, en dit niettegenstaande de hoeveelheidscijfers 12% lager uitvielen; aangezien ook internationaal een scherpe daling van de aanvoer optrad, kon de invoer het produktietekort onvoldoende opvangen zodat de prijzen een forse stijging ondergingen. Voor dit eerste trimester resulteerde dit in een stijging van de gemiddelde prijzen met meer dan 17%.
."; - De produktie van tarwe zou licht verhogen maar voor - aardappelen zou er geen uitbreiding zijn. \
' In de zuivelsector verhoogde de uitvoer.van boter, verduurzaamde melk en room, terwijl deze van kaas scherp daalde. De uitvoer van levende (vooral varkens) en geslachte dieren is gestegen met uitzondering van het geslacht pluimvee. De toeneming van de eierenuitvoer is uitgesproken. Verder wordt ook een sterke aangroei van de uitvoer waargenomen voor tarwe, , , ,
C.R.B. 1969/189
c
°P gebied van tewerkstelling blijft men in de produktie- sector kampen met een chronisch tekort aan gekwalificeerd varend personeel. De kansen op verbetering van die toestand in 1969 lijken eerder gering. Toch kan de vermindering van het aantal in de vaart zijnde produktiêêenheden, waaronder enkele grote Ijslandse schepen, eventueel oorzaak worden van een lichte ontspanning in de huidige toestand van bemanningsschaarste. 14. VOEDINGSNIJVERHEDEN Voor het geheel van de landbouw- en voedingsnijverheden 'zouden er geen wijzigingen moeten'worden aangebracht aan de economische vooruitzichten voor 1969 die in november 1968 werden geformuleerd. Aldus zou de gezamenlijke produktie verder toenemen met 2 à 2,5%, de uitvoer met ongeveer 10% stijgen, de invoer met maximum 10% aangroeien de tewerkstelling waar- schijnlijk niet toenemen. De regelingslonen zouden in het eerste halfjaar met 1,86% verhogen terwijl de prijshausse van de voedingsprodukten in het jaar 1969 op 3 à 4% wordt geschat.* Ingevolge de geleidelijke verhoging van de loon- en ^sociale lasten enerzijds en-het prijsbeleid van de regering anderzijds, zouden de winstmarges in de meeste subsectoren geleidelijk inkrimpen. Dit zou op zijn beurt de investeringen bemoeilijken, vooral nu de geldrente een uitgesproken haussetendens vertoont.
',
Wat de .prijzen van de landbouwprodukten betreft, dient te worden aangestipt dat het gemiddelde prijspeil in 1968 ongeveer gelijk stond met dit voor 1967. Naast een gevoelige daling van de akkorbouwindex was er de stijging van de prijzen der veeteeltprodukten. *<
15. DISTRIBUTIE 1
' • '• > - Voor het jaar 1968 wijzen de N.I.S.-indexcijfers op een ^sterkere toename van de omzetten dan in 1967. Dit geldt voor alle distributiesectoren met uitzondering van de groothandel algemene voeding waarvoor het stijgingspercentage beduidend kleiner was in 1968 dan in 1967. Het stijgingstempo is bijzonder hoog in de sector winkels met bijhuizen en in de rubriek verkopen in zelfbediening grote distributieondernemingen. Dit stijgingsritme overtreft in
1-22
'C.R.B. '1969/189 bis
1-23
ruime mate het tempo dat in andere sectoren werd bereikt. De toename komt voor een ruim deel op rekening van de doorbraak van nieuwe verkoopsvormen (discount en zelfbediening^. ' 'v De indexcijfers van de omzetten opgesteld door het Economisch en Sociaal Instituut voor de Middenstand wijzen voor het jaar 1968 in de detailhandel algemene voeding op een stijging met 87» en 47» respectievelijk "in de bediening'szaken A en B (11, met 77, in de -.elfbedieningswinkels en met 7Zr' bij de groothandelaars algemene voeding. Dat de stijging van de omzetten voor de aan deze enquêtes medewerkende ondernemingen niet hoger was in iy68 dan in 1967 moet worden toegeschreven aan de omstandigheid dat de forse ^roei- van de winkels met bijhuizen en van de zelfbedieningswinkels afhangende \an de grote distributieondernemingen gebeurd is tdoor een verschuiving van de vraag van de zelfstandige kleinhandel naar de supermarkten. • f
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De verbruikscoöperaties achten een aangroei met 2 à 3% waarschijnlijk; dit is dus iets geringer dan de stijging met 3% die zij in november 1968 hadden voorzien. Betreffende de tewerkstelling mag wat de handel in voedingswaren betreft een gelijklopende evolutie als in 1968 worden verwacht: een daling van het aantal zelfstandigen dat niet volledig gecompenseerd wordt door de stijging van de loontrekkenden. Op het stuk van de investeringen is het mogelijk dat het in het B.T.W.-wetsontwerp voorziene overgangsstelsel in de zelfstandige kleinhandel een vertraging meebrengt voor"de investeringen"met het oog op de omvorming van bestaande winkels. Het overgangsstelsel zal .geen invloed uitoefenen op de nieuw op te richten bedrijven omdat.het hier gaat om de verwezenlijking van programma's die zich'over meerdere jaren uitstrekken'en zich niet tot opschorting lenen.
De tewerkstelling is in geheel de handel in voedingswaren licht gedaald : enerzijds was er een verdere teruggang van het aantal zelfstan- f digen en anderzijds een toename van de loontrekkenden. '.', wIn de sector filiaalondernemingen* gespecialiseerd ir algemene voedingswaren bedroeg de tewerkstelling op 31 december 1968 7.457 eenheden, "dit is 1.041 (16,2°) meer dan het jaar voordien. In de verbruikscoöperaties daalde de tewerkstelling in lichte mate.
ALGEMENE CONCLUSIE
Wat de evolutie begin 1969 betreft, wijzen de N.I.S.-indexcijfers over de omzetten op een forse vooruitgang voor de winkels met bijhuizen en de zelfbedieningszaken afhangende van grote distributieondernemingen tijdens de eerste twee maanden van het jaar. De grootwarenhuizen hebben in de loop van de 'eerste vijf maanden 1969 een opmerkelijke vooruitgang geboekt, maar deze laatste vloeit grotendeels voort uit een toename van de verkoopoppervlakte. De volgende maanden zullen beslissend zijn met betrekking tot de reële evolutie ! van de omzetcijfers. • . , , • , , De verbruikscoöperaties verwezenlijkten gezamelijk geen aangroei in vergelijking met de eerste twee maanden van 1968.
* ' * Wat de vooruitzichten voor de omzetten in het ganse jaar •1969 betreft, wordt algemeen verwacht'dat de herneming zal leiden tot een hoger stijgingspercentage dan in 1968. Een element van onzekerheid vormt de B.T.W.. In bepaalde sectoren waar prijsstijgingen worden verwacht kunnen enerzijds anticipatieve verkopen plaatsgrijpen terwijl anderzijds de regeling betreffende de detaxatie van de voorraden tot intering van de voorraden kan leiden. Kr map, verwacht worden dat de reeda in het jaar 1968 opgetreden verschuiving van de vraag naar supermarkten in 1969 zal aanhouden.
(1)'Dedieningszaken A î.lmndelaara die regelmatig veroe groenten en fruit, alsmede algemene voedingswaren en andure produkten verkopen. zelfde als hierboven met uitzondering van verkoop ,van andere produkton.
In meerdere sectoren zijn de huidige vooruitzichten voor 1969 gunstiger dan de perspectieven die in november 1968 in uitzicht werden gesteld. Van de geraadpleegde sectoren vormt alleen de'schoen- en pantoffelindustrie hierop een uitzondering.
/***
De indexcijfers opgesteld door het Economisch en Sociaal Instituut voor de Middenstand wijden erop dat tijdens het eerste kwartaal de aangroei van de omzet beneden de stijgingspercentages bleef die in de overeenstemmende periode van verleden jaar werden bereikt, •
Bcdieningszaken IJ
Uit het overzicht van de economische toestand en vooruitzichten voor 1969 in diverse sectoren blijkt dat, algemeen gezien, de conjunctuuropleving, die omstreeks het midden van 1968 werd ingezet, begin 1969 is versneld zodat de groeipercentages in nagenoeg'alle sectoren in 1969 beduidend hoger zullen liggen dan in 1968.
Alhoewel de verwachtingen inzake investeringen en tewerkstelling sinds november 1968, globaal gezien, eveneens verbeterd zijn, geven sommige sectoren dienaangaande toch nog blijk van enige aarzeling.
II - 1
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TWEEDE DEEL
DE ECONOMISCHE ACTIVITEIT IN HAAR GEHEEL 1, Produktie • „ -Al£emen_e_indj3xcij_fevs^ van_ Procentuele wijziging ten opzichte van de overeenkomstige periode van het jaar voordien Tabel 1 I.S.E.I '.0.
N. I.S.
Algemeen indexcij fer
•R M P D t IN i ir «
(2)
(1)
1963 1964 1965 1966 1967
4,3 6,9
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(3)
7,6
2,8
'
Algemeen indexcijfer
Be- en ver- Algemeen .merkende indexnijverheid cijfer alleen (3)
(2Ï
8,1 7,4
7,0 1,9 2,2 1,5
3,9 , 3,5
Be- en verwerkende nijverheid
^.G.E.F.I.
, '
2,8 3,3 1,9
7,5 7,3 4,2 2,4
7,9 7,6 5,2 3,3
0,6
0,9
1,4
2,0
- 1,6 0,2 2,9
0,9 1,0 0,5 2,8
3,4
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8,3
5,4
6,0 7,2
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7,9 8,4 (4 nu) ' (1) Jaarlijkse groeivoet van het B,N,P„ : B.N.P, tegen oonstante prijzen, marktprijzen (N.I.S., Statistisch tijdschrift)« (2) Algemeen indexcijfer : exclusief bouwbedrijf, inclusief extractieve industrieën, (3)-Zonder extractieve industrieën.
I
9,5
7,8 10,1
-
\ -1
II - 2
C.R.B. 1969/189
Alle in tabel 1 in ogenschouw genomen indexcijfers tonen aan dat de in het najaar van 1967 begonnen opleving van de industriële produktie, zich in 1968 heeft doorgezet derwijze dat tijdens het tweede halfjaar bijzonder hoge stijgingspercentages werden gerealiseerd.
Indexcijfers
j 225 Volgens de meeste nogvoorlopige indexcijfers hield deze versnellingsbeweging tijdens de eerste maanden van 1969 aan. Uitzondering hierop maakt evenwel het A.G.E.F.I.-indexcijfer van de industriële bedrijvigheid, dat voor de eerste vier maanden 1969 een ietwat lager groeitempo aangeeft dan voor het derde en vierde kwartaal van 1968. Het overtreft echter dat van de eerste twee kwartalen van 1968 vooral indien rekening wordt gehouden met de correctie v.oor ongelijk aantal werkdagen (1968 was een schrikkeljaar zodat februari van verleden jaar een werkdag meer telde) waardoor het stijgingspercentage t.o.v. het eerste kwartaal van 1968 op 9,5% wordt gebracht
Hoogspanning - Industrie - Tractie - Diensten
4,5 - 0,8 10,5
Totaal hoogspanning Globaal verbruiic
8,4 '9,5 13,4
12,6 3,6 13,8
10,5 2,1 13,6
2 2 5
4,7
8,6
12,3
10,4
5,4
9,2
11,8
10,5
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1969
Algemetn indexcijfer ( inclus, bouwnijverh.) Indice général I y compr s la construction) I • I IP ^ I i! t( ! i'i )I I 1 I l '1f 1 't'ï 1 i' 1 I l "1î "i1 "'" 1 ' "T 1 1I M1 1I i rt iI I I l 1 i1 lf
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11
1969
1968
1967
1966
Bouwnijverheid Construc'-on 2 35 T T TT T T r i ; T T T T T T T T T T T T T r TT
Investeringsgoederen ( exclus, bouwnijverh.) Biens d'investissement ( sans la construct.) 250 1 1 1 1i r 1 I 11 1 11 1I I 1I
2 10
225
185 160
'{]
i\ \ t
135 110
6,4
100
1968
-
150
125
-
11 1.1. 1,1- 11 1.1-
.1.1,,
1967
-
-
150
V
1966
-
-
V
20C
20,2 70,2 3,2
l
100
Aandeel in het totaal in 1967
9,0 3,0 11,5
l/S
-
125 /
Er dient te worden opgemerkt dat de vooruitzichten betreffende het elektriciteitsverbruik in 1969 -gewag maken van een lichte verlang zaming van de groei, zoals volgende tabel aantoont (wijzigingen in % t.o.v. de overeenkomstige periode van het jaar voordien). Tabel 2.
10,5
17C
150
100
Laagspanning
1
175
Volgens de grafiek betreffende de door het N.I.S. berekende regionale indexcijfers van de industriële produktie inclusief de bouwnijverheid, was de evolutie sedert de lente van 1968 nagenoeg parallel in de drie grote landstreken. Dit wordt bijzonder duidelijk aangetoond door de curven die de trendcyclische beweging weerspiegelen.
i i
1958 = *00 Trendcyclische beweging - Mouvement trendcyclique Agêmeen indexcijfer ( exclus" bouwnijvprh.) Niet duurzame consumptiegoederen Indice gépéral ( saus la construction,) Biens de consommation non durables 11 TT TT TT T T TT TT T T T T T T uu i r i i i i TT i i 11 1 T i i 11 i i ' rr TT
-
175
Sectoren
produktie - Indices de la production Industrielle
200
Uit de grafieken .betreffende_de N.I.S.-indexcijfers van de industriële produktie blijkt dat de versnelling van het groeitempo het eerst en het duidelijkst tot uiting is gekomen bij de grondstoffen en internediaire goederen, om zich in de loop van 1968 ook uit te breiden tot de duurzame verbruiksgoederen, de investeringsgoederen en sedert ongeveer het midden van het jaar ook tot de bouwnijverheid. De expansieversnelling is het kleinst bij de niet duurzame consumptiegoederen, wat misschien verband houdt met de betrekkelijk geringe vraagelasticiteit van vele van die goederen.
1969/1968. 1968/1967 1967/ Ie halfj. 2e lj|alfj. april jaar (1) kw. ( 1966 .., .. ._ 8,2 12,2 10,0 11,0
van de industriële
I969/I89
C'RIB:
- 3
i i
1 11966
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, 11.1 1 . 1967
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175
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150 I |
1 1 1 l 1 !.. J_ -1968 1969
Grondstoffen en intermediaire goederen Matières premières et b'ens intermédiaires 225 n | i I I I I I I I I I I I I U I I I I I i I I I M I I I I M l I
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1966
i i
1967
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4 1
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1969
125.
1 II 1966
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150
1966
1SS9
Investeringsgcederen ( inclus, bouwnijverh.) Biens d'investissement (y compris la const.) 250 i ll Ii 1 1i i 1 1 1 1 | I I Ii M "n 1 1 1 1 1 1 -
200
U
1 11 1
1968
-
(1) voorlopig (2) vooruitzichten
-
i1 1 1 1967
11L i 1966
-
\ \ 11
i i
1969
C.C.E. 1969A189 C.R.B.
II - 4
II - 5
C.R.B. 1969/189
•> î-X '
1.3. verheid^
INDICES REGIONAUX DE LA PRODUCTION INDUSTRIELLE,1" - ' ' 1qfi; _ REGIONALE INDEXCIJFERS VAN DE INDUSTRIËLE* PRODUKTIE, " Indice général y compris la construction - Algemeen indexcijfer inclusief de bouwnijverheid Indices bruts Bruto indexcijfers U5
De conjunctuurexpansie heeft de aanwendingsgraad van het produktievermogen, in enkele maanden, doen oplopen tot een peil dat niet ver af is van de volledige bezetting van de produktiecapaciteit, een situatie die ook werd vastgesteld tijdens het eerste halfjaar van 1964. Aanwendingsgraad van het produktievermogen voor het geheel van de industrie (in % van het opgesteld vermogen) 1964
1963 Januari
kei Dktober
O 3
83 83,7 84,3
79 82 83
1965
1966
81,3 82,4 81,9
82,6 82,2 82,0
1
1967
1968
1969
79,4 77,6 77,9
76,4 78,1 82,4
84,1
Einde januari 1969 was de aanwendingsgraad van het produktievermogen opnieuw op het maximumpeil gekomen dat bereikt werd tijdens de vorige periode van zeer hoge conjunctuur en anderzijds was het percentage ondernemingen die de onderaanwending van het produktievermogen aan de ontoereikende vraag toeschreven teruggelopen tot de cijfers van 1964. Voornaamste redenen ingeroepen ten aanzien van de onderaanwendinp; van het produkt ievermogen (1) 1°) Onvoldoende vraag
Le Royaume Het Rijk
W
Wallonie
1
Wallonie
Januari Mei )ktober
1963
1964
50 51 50
48 34 48
,
75
F
M
A
M
J
J
A
S
O
N
1967
1968
1969
54 54 58
54 56 66
73 76 78
79 72 53
48
1963
1964
24 23 28
29 26 24
1965
1966
16 16 18
15 13 7
D l J F M A ' MJ
* 1967i
Trendcyclische' beweging
Mouvement Trend-cyclique
1966
2°) Tekort aan geschoolde arbeidskrachten
Ci J
1965
Januari Hei Oktober
1967 5 2 3
1968 2
1969
12
4 12
3°) Ontoereikendheid van dé uitrusting en van het materieel '/* 1963 Januari Ae i 3ktober
6 8 6
1964 7 7
4
1965
1966
1967
5 4 6
7 6 5
7 6
4
1968
1969
6 10 17
19
(1) De antwoorden zijn gewogen om rekening te houden met de respectieve omvang van.de ondernemingen die antwoorden»
'95 O N D . J F M A M J . Source: -I.N.S. -, Bron : N.I.S.
J A S O N
D^J F M A M J
II - 6
C.R.B. 1969/189
De toenemende druk,van de,vraag op het produktievermogen heeft knelpunten in het leven geroepen waarvan het relatieve belang sedert 1964 grondige en veelbetekenadeveranderingen heeft ondergaan. Waar in 1964 het tekort aan geschoolde arbeidskrachten het , voornaamste knelpunt vormde is dit in 1969 de ontoereikendheid van de uitrusting en van het materieel. Die verandering in de orde van belangrijkheid doet veronderstellen dat de ondernemingen de laatste jaren veeleer grote inspanningen hebben geleverd tot rationalisatie van hun activiteit, dan wel hun capaciteit hebben opgevoerd. . „.. . . - Het vooruitzicht-op een nieuwe toename, van de. vraag en ter vens op een verhoging van de druk van de vraag op de capaciteiten leidt dan ook tot een stijging van het -percentage ondernemingen die vrijwel over geen onaangewend produktievermogen meer beschikken en besloten zijn dat vermogen te verhogen. Ondernemingen die vrijwel over geen.onaangewend produktievermogen.meer, beschikken en die voornemens zijn hun produktiecapaciteit op te voeren (percentage ondernemingen) (1) 1963
1964
24 20 24
Januari Mei Oktober
1965
23 30 , , 24 '•
23 23 1 9
1966
. 1967
1968
1969
21 12 9 23 17(2),. . 13. . , 15 ... 11 23 .1 5
(1) De antwoorden zijn gewogen om rekening te houden met de respectieve omvang van de ondernemingen die"'antwoorden. (2) Nieuwe reeks die enigszins van de oude verschilt. 1.4. Evolutie van de vraag —
—
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(
De expansie van de totale vraag bij de fabrieksnijverheid kende de"lâatstezes maanden een versnelling bnder de gezamenlijke invloed van de verdere vergroting van de. buitenlandse vraag en van het feit'dat zich op het gebied van.de binnenlandse, vraag .nieuwe ontwikkelingen voordeden die .een sti-. mulans betekenden* voor de vraag naar duurzame verbruiksgoederen (vooruitzicht vande B.T.W., vrees op. monetair gebied - twee prikkels tot vervroegde aankopen) en die begin 1969 een herstel van de vraag naar investeringsgoederen tot gevolg hadden.
II - 7
conjunctuurheropwekking en de tak gebouwen, die vrij weinig reactie toonde op dat beleid * In de tak werken van burgerlijke bouwkunde is het programma van de openbare werken de conjunctuur blijven ondersteunen. Het is echter vooral in de tak rompwerken van gebouwen dat de conjunctuurexpansie de jongste maanden neiging vertoonde om sterker te worden. Voor de categorie flatgebouwen en niet-woongebouwen is zij in het tweede kwartaal van 1968 begonnen en is zij zich sedertdien blijven doorzetten; in de tak van de individuele woningen en in die van de in reeks gebouwe woningen is de toestand, die medio 1968 nog niet er schitterend was, in de laatste maanden van 1968 en vooral in het eerste kwartaal van 1969 geleidelijk verbeterd. De voormelde tendensen zullen gedurende de komende drie maanden waarschijnlijk aanhouden: - in de tak werken van burgerlijke bouwkunde zou de vraag, gesteund door de programma's van de overheid, vast blijven; - in de tak bouw van niet-woongebouwen en flatgebouwen zou de vraag een nieuwe verbetering te zien geven; - in de tak bouw van individuele en van reekswoningen zou de vraag blijven verbeteren. 1.5 Niettegenstaande deehele fabrieksnijverheid, ingevolge de verbetering van haar orderpositie, haar pfoduktietempo de laatste negen maanden ,sterk heeft opgevoerd, i s de expansie van de totale vraag bij de industrie steeds groter geweest dan die van de produktie zodat de gemiddelde op het e i n d e van de maand door de ordervoorraad verzekerde activiteitsduur voortdurend l a n g e r is geworden; met 4,25 maanden bereikte hij in april 1969 een nieuw conjunctureel maximum sedert de z e e r hoge conjunctuur van het eerste halfjaar van'
Gemiddelde op het einde van de maand door de ordervoorraad verzekerd. activiteitsduur in de fabrieksnijverheid (in maanden) 1ste kwartaal
In vrijwel.alle.takken van.de fabrieksnijverheid blijkt de- . orderpositie opnieuw.sterk verbeterd.te zijn. Voor de komende drie maanden verwachten de ondernemingshoofden dat de conjuncturele expansie van"de"vraag onverflauwd zal aanhouden. De expansie zou kenmerkend zijn voor alle" industrieën; zij zou bijzonder uitgesproken zijn "in de industrieën dieduurzarae verbruiksgoederen vervaardigen (auto's, houtverwerking, elektrische huishoudelijke toestellen) en in de industrieën die basisprodukten voortbrengen (staal, scheikundige produkten, non-ferrometalen) Uit de laatste in de bouwindustrie gehouden "enquêtes blijkt dat de conjunctuurexpansie zich heeft doorgezet en zich de laatste maanden tot al de sectoren van deze industrie heeft uitgebreid. Zo kan de verdwijning worden , vastgesteld van het verschil in evolutie dat zes maanden geleden bestond tussen de tak van burgerlijke bouwkunde die gevoelig gebleken was voor het beleid van
C.R.B. 1969/Ï39
1967 .1938 1969
3,1 3,0 4,1
2de kwartaal 3,0 3,2 4,25(apr.)
3de kwartaal 2,9 3,5
4de kwartaal 3,0 3,8
Een dergelijke verlenging van de gemiddelde verzekerde activiteitsduur in zo korte tijd getuigt van de steeds grotere moeilijkheden die men, ingevolge de inkrimping van de beschikbare marges van het produktievermogen ondervindt om het produktietempo aan te passen aan het stijgingstempo van de vraag, - -W a t d.e bouwnijverheid betreft, zijn de orderboekjes in de tak werken van burgerlijke bouwkunde steeds goed gevuld en, spijt de toename van het volume van de uitgevoerde werken, handhaaft de gemiddelde, door de ordervoorraad verzekerde activiteitsduur zich op een betrekkelijk hoog peil.
C.R.B. 1969/189
II - 8
II - 9
In de tak rompwerken van gebouwen is de gemiddelde verzekerde activiteitsduur eveneens heel wat langer geworden en wel in die mate dat het' hoogste cijfer sedert 1964 wordt bereikt. Gemiddelde verzekerde activiteitsduur op basis van de aan de gang zijnde of uit te voeren werken (in maanden) . ROMPWERKEN VAN GEBOUWEN I VAN BURGERLIJKE BOUWKUNDE 1968 1969 1964 1965 1966 1967 1968 1969 1964 1965 1966 1967 16,0 15,1 15,1 13,1
1ste kwt. 2de kwt. 3de kwt. '-ide kwt.
12, 3 12, 3 13, 8 13, 7
12,2 11,8 12,0 12,3
14, 8 15, 7
8,3 8,1 8 ,1 7,4
15,5
16, 6 16 o nl5,2 15, 8 16 ,1 14, 9 15 ,9
7,2 7,5
7,9
8 ,1 8 ,0
8,1
8,6 8,2 8,0 . 8,4
7,4
>
7,4 10,6 8,7 10,8 9,8 (aprï*
6 ,7 10,0
0
Gemiddelde verzekerde activiteitsduur (in maanden) 1966
ïë~" "2e
1968
1967
3è
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~3ë" 4ë~~ ""ïë "ïë" "Se""" kwt, kwt • k w t . kwt
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kwt. kwt. kwt. kwt. kwt .kwt.
kwt. Jcwt.
Individuele woningen 3,2 In reeks gebouwde wonin-
3 ,4 3 ,1, 3,0 2 7 3 ,2 2,9 '
2,2
gen Flatgebouwen Niet-woongebouwen
*
8,7 9,5
1969 apr.
4,7
7,7 6 ,5 6,8 6,3 5,4 4,3 4,9 4,4 ,5,4 6,5 7,1 8,9 9,7 l0 ,6 Li', 1 . o.2 9,1 7,8 7,3 7,9 10,0 12,7 12,9 13,4
13,0
L4 ,'5 15,2 5 ,2 16,0 : — 1_
,3,3
9 16,316,1 14,5 16,4' 17,8 18,1 19,0 19,5
8,3
19,5 —
2. Invoer. De in het laatste kwartaal van 1967 ingezette opleving van de totale invoer van de B.L.E.U. heeft zich in 1968 doorgezet en hield in de eerste maanden van 1969 nog aan. Het per kwartaal berekende groeipercentage bereikte zijn hoogtepunt tijdens het derde kwartaal van 1968 en is sedertdien wel enigszins teruggelopen. Men mag evenwel niet uit het oog verliezen dat het hoge-groeipercentage tijdens het derde kwartaal van 1968 gedeeltelijk wordt verklaard door de bijzonder lage cijfers van het overeenkomstig kwartaal van 1967 wanneer het maandgemiddelde van de B.L.E.U.-import tot op zijn laagste peil van de laatste jaren was teruggevallen. kwar-
ta-
len
I II III IV
Maandgemiddelden (in miljoenen frank) 1968 1967 1969 33.957 29.459 38.949(v) 33.608 30.677 32.599 26.280 38,242 33.181
Wijziging in % t »o.v . de overeenkomstige periode van het iaar voordien 1969 1968 1967 16,0 (v) 15, 3 1,8
2,3 -9,6
5,0
9,6 24, 0 15, 2
'(v) voorlopige cijfers voor de eerste vier maanden van 1969
De geraadpleegde sectoren5 - met uitzondering van de schoenindustrie - bevestigen de door hen in november 1968 naar voren gebrachte vooruitzichten met betrekking tot hun produktie in 1969 of stellen, een gunstiger ontwikkeling in uitzicht dan zes maanden geleden. Bijgevolg schijnt de op deze sectoriële vooruitzichten gebaseerde raming van de groeivoet van het B.N.P., die in ,november 1968 op 4,5 à 5% in vaste prijzen was gesteld, thans te kunnen worden behouden met dien verstande dat de vermelde bovenste grens nu het meest waarschijnlijk lijkt. Het is duidelijk dat deze raming berust op de veronderstelling dat er zich geen fundamentele wijzigingen zullen voordoen in de conjunctuurgegevens en -tendensen waartoe o.m, een eventuele verergering van de problemen in verband met het internationale monetaire stelsel zou kunnen leiden. Ook wordt erop gerekend dat de oogsten in 1969 aan de normale verwachtingen zullen beantwoorden, 4#
Evolutie van de vraagcomponenten 4.1. Particu1±£r__verbruilc
3,6 3,0 3,9
2,6
Ingevolge de versnelling van het produktietempo van de fabrieksnijverheid mag een verhoging van de import van grondstoffen worden verwacht. De herneming van de bedrijfsinvesteringen zal waarschijnlijk ook een verhoging van de invoer van uitrustingsgoederen tot gevolg hebben. Naarmate de spanningen tussen de globale vraag en het binnenlandse aanbod groter zullen worden, zal eveneens de invoer van finaalgoederen toenemen. 3. Bruto Nationaal Brodukt
Voor de categoriën flatgebouwen en niet-woongebouwen werd de gemiddelde verzekerde' activiteitsduur op nieuwe recordniveaus gebracht terwijl de toestand in de tak van de individuele woningen en in die van de in reeks gebouwde woningen geleidelijk verbeterde in de laatste maanden van 1968 en vooral in het eerste kwartaal van 1969.
V
C.R.B. 1969/189
i
Meerdere indicatoren bevestigen dat de in de loop van 1968 ingezette geleidelijke versnelling van het groeitempo van het particuliere verbruik begin 1969 aanhield. .De omzetcijfers van de grote distributiebedrijven blijven fundamenteel expansief gericht. De grootste vooruitgang werd geboekt bij duurzame verbruiksgoederen zoals elektrische huishoudtoestellen, fotografisch materiaal - en personenwagens. Wat deze laatste betreft kan worden aangestipt dat volgens de voorlopige cijfers in het eerste vier maanden van dit jaar 11,935 (hetzij 12,1%) nieuwe personenwagens meer tot het t verkeer werden toegelaten dan tijdens 'dezelve- periode \ van 1968. De toename van de afbetalingskredieten en persoonlijke leningen bevestigen de algemene expansietendens van het particulier verbruik. Dit" laatste wordt blijkbaar gestimuleerd door de verbetering van het algemeen conjunctuurklimaat, de vergroting van de werkgelegenheid, de verhoging van de inkomens en de stijging van de koopkracht der gezinnen. Ook anticipatie-aankopen van duurzame verbruiksgoederen die reeds1 op gang werden gebracht door het vooruitzicht op een eventuele stijging van de consumptieprijzen ter gelegenheid van de overgang naar het B.T.W.-stelsel op 1 januari 1970, zouden hun invloed hebben doen gevoelen. De begin mei genomen regeringsbeslissing waarbij sommige tarieven worden verlaagd en de classificatie van bepaalde goederen en diensten wordt herzien blijkt de anticipatie-aankopen te hebben verminderd. 4.2.
0y erheidsyevbrutk
Volgens de economische hergroepering van de uitgaven van de centrale overheid, die in bijlage bij de algemene toelichting bij de begroting van 1969 wordt gepubliceerd, worden de lopende uitgaven voor de goederen en diensten alsmede de overdrachten van de centrale overheid aan de provincies, gemeenten en daarmee gelijkgestelde lichamen en aan het vrij onderwijs voor 1969 op 135,6 miljard frank geraamd; dit is 8jl % meer dan in 1968.
II - 10
C.R.B. 1969/189
II - 11
Er moet evenwel worden opgemerkt dat de Regering, in het kader van de door haar op 5 mei 1969 genomen maatregelen tot afremming van de verbruiksuitgaven, besloten heeft in sommige posten van de gewone begroting <. voor 1969 besnoeiingen aan te brengen, teneinde het bedrag van de bijkredieten zo laag mogelijk te houden.
verwerkende industrie, de staalindustrie, de papierindustrie, de glasnijverheid, de bedrijfstak bouwkeramiek en het ^èi^oïlijke bouwbedrijf. Dientengevolge zal het bedrag van de investeringsuitgaven voor vaste activa van 1968 tot 1969 een stijging met 24% te zien geven i.p.v. de aanvankelijk voorziene daling met 7%,
4.3. B_rut£-inv_e_s_t^rin£_en_ in_yaste_aetiya_
Voegt men bij deze reeks de door de gezamenlijke industrieën voorziene investeringsuitgaven voor vaste activa, dan voor 1969 een verwachte stijging met zowat 17%, Hierdoor zou het de investeringsuitgaven voor vaste activa in bijna het geheel van "trieën opnieuw op het hoge peil van 1966 komen.
4.3.1. Investeringen der ondernemingen De in november 1968 gehouden sectoriële raadplegingen hadden aan het licht gebracht dat voor 1969 over het algemeen een daling van de investeringen in vergelijking met 1968 werd voorzien. In belangrijke sectoren werden aanzienlijke dalingen verwacht : staalindustrie <- 567.), metaalverwerkende nijverheid (- 10%), cementnijverheid (- 19%), papier- en kartonProddktie (- 35%) en de chemische nijverheid. In sommige van die sectoren zijn de investeringsvooruitzichten voor 1969 inmiddels aanmerkelijk verbeterd : in de staalindustrie zou er enige stijging van de investeringen zijn; dit zou eveneens het geval kunnen zijn voor de metaalverwerkende nijverheid op voorwaarde dat de huidige tendensen aanhouden; in de sector papier- en kartonproduktie zouden de investeringen in 1969 even hoog liggen als in 1968; ook de scheikundige nijverheid verwacht dat de investeringsuitgaven nagenoeg hetzelfde bedrag zullen bereiken in 1969 als tijdens ieder van de vorige twee jaren.
(uitgaven tegen courante prijzen) (
1960
|a) Percentage ondernemingen die reeds een beslissing genomen hebben met betrekking tot hun investeringsuitgaven voor 1969 |b) Procentuele verandering van de voorziene uitgaven van 1968 tot 1969 Talrijke ondernemingen hebben hun investeringsprogramma's voor 1969 naar boven toe herzien. Dit geldt in het bijzonder voor de metaal-
1962
1963
...
1
1964
1965
1966
1967
1968
1969
(indexcijfer basis 1962 = 100 : 100
85
78
100
104
f105
125
120(2)
lO7v.
125 • waarschijnlijk
_. - - ^ D e Bedrijfsraad^voor-het-bouwbedrijfj die~in november 1968 zijn bezorgdheid had uitgesproken t.a.v. de daling van het aantal aangevatte niet-residentiële gebouwen en de verdere achteruitgang van het aantal en het volume der toegestane^ bouwvergunningen, stelde beginjnei 1969 vast dat de sector van de gebouwen wordt begunstigd" door de verbetering van de algemene economische toestand. Hij stipt evenwel aan dat deze gunstige oriëntatie in "de komende maanden enigszins" zou kunnen worden tegengewerttt door volgende factoren : het geleidelijk wegvallen van het effect der anticipaties met het oog op de invoering van de B.T.W. rekening gehouden met het tijdsverloop tussen het optreden van de vraag en;de levering van hét- bouwwerk; het uitstellen•vânnieuwe investeringen in bedrij fslanden om de kunnen genieten van de voorziene ontlastingen voor investeringen;de oplopende rentestand en de maattegelen tpt^ verlangzaming van de kredietexpansie. (
Vooruitzichten opgemaakt in maart 1969
1961
0.
De versnelde expansie die in de laatste maanden van 1968 en begin 1969 i's ingetreden, de stijging van de verkoopprijzen en de verbetering van de vooruitzichten met betrekking tot de vraag leidden in de meeste industrieën evenwel tot een omslag van de tendens inzake investeringsuitgaven voor vaste activa.
Vooruitzichten opge maakt in september 1968
chemische bekomt men bedrag van de indus-
Jaarlijkse evolutie van de investeringsuitgaven voor vaste activa in bijna het geheel van de industrieën (van 1960 tot 1969) (1)
De enquêtes van de Nationale Bank nopens de gedane en voorziene investeringsuitgaven voor vaste activa in de Belgische industrieën die werd ingesteld tijdens het tweede halfjaar van 1968 liet voorzien dat de dalende tendens in 1969 kon aanhouden, hetgeen ongetwijfeld op de conjuncturele expansie zou wegen en bijgevolg de wegwerking van de conjuncturele werkloosheid zou vertragen.
Vooruitzichten met betrekking tot de evolutie van 1968 tot 1969 van de investeringsuitgaven voor vaste activa in de door middel van enquêtes nagegane industrieën
C.R.B. 1969/189
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•
> '
In december 1968, vestigde de Bedrijfsraad voor< het Bouwbedrijf, de aandacht op sommige elementen van bezorgdheid t.a.v. de activiteit in de sector woningbouw tijdens de komende maanden : de daling van het totaal aantal aangevangen woningen en der;aanzienlijke-vermindering van de toegestane bouwvergunningen., Een positief^element was volgens die Bedrijfsraad evenwel de regeringsbelofte om 5,000 aanvullende sociale woningen op te richten in 1969 zoals dit ook het geval was in 1968. ; De Bedrijfsraad voor het Bouwbedrijf verwacht thans dat het behoud van de intense bedrijvigheid in de openbare huisvestingssector in 1969 een positief element ter ondersteuning van de vraag zal zijn. i-
Voor de woningbouw in het algemeen gelden echter het merendeel van de reserves die reeds hoger werden geformuleerd t„a.v. de verdere vraagontwikkeling in de sector van de niet-residentiële gebouwen, (ï) D G industrieën die door n\HHel van enquêtes werden nagegaan en de chemische industrie; (2) Van 1967 af een nieuwe reeks die nauwkeuriger is dan de vorige.
C.R.B. 1969/189
II - 12
II - 13
C.R.B. 1969/189
4.3.3. Overheidsinvesteringen maandgemiddelden (in miljoenen franken)
Volgens de Algemene Toelichting bij de Begroting van ontvangsten en uitgaven voor het begrotingsjaar 1969 wil de Staat een globaal vastleggingsprogratnma (dit is het geheel van investeringen van de buitengewone begroting, van het Wegenfonds, van de zgn. gedebudgetiseerde sector en van de parastatale sector) verwezenlijken ten beope van 75,6 miljard in 1969 (88 miljard frank met inbegrip van de voorwaardelijke schijf van 9,6 miljard op de buitengewone begroting en van 2,8 miljard in de parastatale sector) tegen 72,1 miljard frank in 1968. Laten we de parastatale sector buiten beschouwing dan voorziet het vastleggingsprogramma van de overheid voor 1969 een globaal bedrag van 59,4 miljard frank (of 69,0 miljard frank met inbegrip van de voorwaardelijke schijf) tegen 56,2 miljard in 1968. Begin mei jl. besloot de Regering dat de voorwaardelijke schijf enkel zal benut worden als een recessie zich aankondigt.
Cl i
1968
1969
5,7
"' 7,4 *
+ 29,8
Toelagen
1,5
- , l>2
- 20,0
,
8,6
7,2
* '
i
'i
1968
1969
33.233 33.190 31'. 938 -37.655
39.326
8,5 '2,2 •7,4 8,0
11,6 11,5 27,6 15,4
16,8(v)
..
Landen van bestemming + 19,4
w
waarvan : -
Nederland ' '' West-Duitsland ' Frankrijk Italië
— — — —
in miljoenen F (1) «,
-
1969/1968 3,maanden
1
Aandeel in % van algemeen totaal
26.487,8
28,5
67,9
7.746,1 "8.673', 9 ' 8.46},3 1.606,5
11,1 '32,5 43,0 37,0
19,8 22,2 21,7
1
7.760,6'
- 6,3
waarvan : - V.S.A. „ ' ' - - - Verenigd Konink- " rijk
2.348,4
-35,1
6,0
'1.709,8
3,6
' '"v 4,4-
'34:248,3
18,5
87,8
...39.028,1
17,4
100,0
Totaal 0.E.S.O.-landen Algemeen Totaal
,, , > o.
'.
4,1
Andere'0.E.S.O.-landen v
De invoering van-het B.T.W.-stelsel op 1 januari 1970 zou tot 'gevolg kunnen hebben dat de voorraden zowel op het vlak van de produktie als op dat van de distributie op het einde van dit jaar op een bijzonder laag peil worden gehouden.
* '
1 '
Totaal Gemeenschappelijke Markt ''
•
Vi, »
1967
„., v\, .,„ Uitvoer'van-de B.L.E'.U. naar de voornaamste-landen ' „^ \~ ' ' van bestemming volgens de voorlopige cijfers voor het eerste kwartaal van 1969
Ingevolge de versnelling van de conjunctuurexpansie zijn in de Belgische fabrieksnijverheid de voorraden afgewerkte produkten, die tijdens het derde kwartaal van 1968 reeds in de meeste gevallen onvoldoende werden geacht, nog verminderd en blijken zij"thans een recordminimum te hebben bereikt .sedert de Nationale Bank in 1954 met haar conjunctuurenquêtes begon.
'• 4.5. Buitenlandse vraag
1969
krachtige conjunctuuropleving' in de Europese Gemeenschap' is de belangrijkste factor voor de verdere sterke aangroei van de 'B.L.E.U.-export tijdens het eerste kwartaal vanU969 geweest. Daarentegen was er'een aanzienlijke achteruitgang van onze export naar de Verenigde Staten van Amerika in vergelijking met' de'wegens toevallige factoren uitzonderlijk hoge cijfers van onze export naar dat land tijdens Het eerste kwartaal 1968.
Er'dient te worden opgemerkt dat deze nieuwe aangroei van de ter beschikking gestelde middelen komt nadat deze in de jaren 1967 en 1968 resp. met 24,8% en 29,3%'waren verhoogd. 4.4. Voorraden
1968
De
r
Totaal
1
(v) voorlopige cijfers voor de 'eerste vier maanden van 1969.
1969/1968 in %
Leningen
29.787 29.759 25.019 32.641
I II III IV'
De investeringen van de ondergeschikte besturen zijn begin_ 1969 .aanzienlijk gestegen. Dit blijkt uit het bedrag van de middelen die door het Gemeentekrediet werden ter beschikking gesteld van de ondergeschikte besturen tijdens de eerste vijf marnden van 1969 in vergelijking met dezelfde" periode van 1968 : (in miljarden frank) • -*
1967
Wijziging in % t.o.v. de overeenkomstige periode van het voorgaande jaar
•
19,9 " "
(1) maandgemiddelden - voorlopige cijfers. ] ' D e 'diensten' van de Europese Gemeenschap zijn thans van menihg'dat^het' merendeel van de in november 1968 voor het jaar 1969 geformuleerde vooruitzichten aanzienlijk zullen worden overtroffen.
: t,-f
De buitenlandse vraag kende vanaf het laatste kwartaal van 1967 een krachtige opleving en is sedertdien het belangrijkste steunelement voor de Belgische economische bedrijvigheid gebleven.
J
"' In West-Duitsland,'waar aanvankelijk een aangroeiritme van het B.N.P. met 5% in'uitzicht werd gesteld, zal in 1969 vermoedelijk een groeiritme met 5,5% à 6%> worden bereikt, voornamelijk ingevolge de forse toeneming van de uitvoer. Ook in Italië zal de expansie sterker zijn dan werd voorzien, onder invloed van de exportstijging alsmede van de onlangs getroffen sociale maatregelen 'die het particulier verbruik sterk zullen stimuleren. Daar waar voor het B.N.P. een aangroeiritme met 6% werd voorop gezet, zal dit waar-
II - 14
II - 15
C.R.B. 1969/189, schijnlijk 6,5 à 7 % bedragen. In Nederland daarentegen mag men er zi^h aan verwachten dat het stijgingsritme van'het B.N.P. met 5 % niet zal worden bereikt, aangezien de invoering van de B.T.W. ondanks-een algemene prijzenblokr kering een aanzienlijke prijshausse heeft veroorzaakt. Gelet op deze factor ï is het moeilijk-voorspellingen te doen aangaande de toekomstige loonontwik-.; keling. Men tast verder in het duister nopens de aard van de anti-inflatoire maatregelen welke de Nederlandse regering in de toekomst wellicht zal moeten' treffen om het economisch evenwicht te herstellen. Voor Frankrijk schijnen j er geen redenen aanwezig te zijn om de prognoses voor 1969 fundamenteel te j herzien. De groeivoet van het B.N.P. in 1969 werd geraamd op 7 %, cijfer dat reeds op het einde van 1968 nagenoeg werd bereikt. De Franse conjunctuurdeskundigen blijven verder zeer optimistisch gestemd, vooral omdat hun voorspellingen ,nopens de ontwikkeling der investeringen vermoedelijk zullen worden overtroffen. Men mag er zich dorhalve aan verwachten dat de expansie van de Franse»economie zal aanhouden, doch dat van overheidswege zal worden gepoogd deze expansie,binnen bepaalde perken te houden om het evenwicht van de, J>etalingS' balans niet al te zeer in het gedrang te brengen. Rekening houdend met bovenstaande elementen, is het redelijk aan te nemen dat het groeitempo van de intra-handel in de E.E.G. in 1969 zeer hoog zal blijven." Tijdens het lê kwartaal 1969 bedroeg het,overeenkomstig de previsies, 18 à 20 %. Dit hoge groeipercentage vloeide vooral voort uit de krachtige groei van de Duitse e~xport, die naar raming dit jaar met ca. 25 % "zal" toenemen 7 " ---—--._,. - _ __ . ~~ __ Ï<
Wat de'handel van de E.E.G. met de derde landen betreft, dient -te worden" opgemerkt-dat in de Yl§l^:~ de expansie.aanhoudt,.zij.het tegen.een trager tempo. Deze vertraging is een gevolg van de(gevoerde anti-inflatoire politiek, welke evenwel onvoldoende doelmatig is gebleken om de prijshausse af te remmen. Deze prijshausse. heeft de Regering genoopt tot.nieuwe, fiscale, en budgettaire maatregelen. Verder werden ook op monetair gebied beperkende > maatregelen getroffen (o.m. discontovoetverhoging en verhoging van de minimumkaspercentages der banken). - - In Groot-Brittannië heeft.de„ Regering,,met.het oog op.de.afremming van het privé-verbruik en van de invoer, o.m. een invoerdeposito ingesteld, dat evenwel, tot dusver weinig efficiënt.is gebleken. Ingevolge deze ontwikkeling is de uitvoer van de E.E.G. naar de derde landen blijven stijgen doch tegen een matiger tempo (+ 2 'U per kwartaal in plaats van + 4 % vroeger). Tijdens het 2e halfjaar 1969 zal de expansie van de E.E.G,-uitvoer naar de derde landen vermoedelijk verder vertragen, o.m. wegens*'de in de V.S.A. en in Groot-Brittannië gevoerde anticyclische politiek. Elke previsie in dit verband blijft nochtans bijzonder moeilijk, omdat bepaalde bijzondere factoren een niet te voorziene invloed kunnen uitoefenen. Aldus is het zó. dat de export naar de ontwikkelingslanden, die nog steeds over grote wisselreserves beschikken, hoog,zal blijven en zelfs nog kan toenemen. De expansie van de interne handel in de E.E.G. zelf, blijft eveneens een ondersteunend element voor de wereldhandel. Algemeen kan men stellen dat de economische expansie in de E.E.G. tijdens de 2e helft van 1969 waarschijnlijk vrij sterk zal blijven. De investeringsuitgaven blijven in nagenoeg alle landen zeer hoog. De ontwikkeling der consumptie is daarentegen van land tot land verschillend : zij is duidelijk opwaarts gericht in West-Duitsland en Italië; in Frankrijk mag men zich wellicht aan enige vertraging van da consumptie verwachten hoewel dit geenszins vaststaat, terwijl de verdere ontwikkeling vun het verbruik in
C.R.B. 1969/189
Nederland vooralsnog moeilijk te voorzien is. Terzelfdertijd stelt men vast dat de produktiecapaciteiten in meerdere landen reeds zeer sterk zijn belast terwijl daar ook spanningen op de arbeidsmarkt optreden; om die redenen wenst de overheid van die landen (meer bepaald West-Duitsland) conjunctuurremmend op te treden,o.m. door de aanwending van monetaire en budgettaire maatregelen, Aangezim diemaatregelen waarschijnlijk toch maar eerst effect zullen sorteren tegen het einde van 1969 - begin 1970, is een verdere economische groei tijdens de 2e helft van 1969 zeer waarschijnlijk*
C.R.B. 1969/189
III - 1 DERDE DEEL
DE EVENWICHTEN 1, TEWERKSTELLING
"
Bij de analyse van dit aspect van het conjunctuurverloop werd bijzondere aandacht besteed aan de weerslag die de heropleving van de conjunctuur heeft op het peil der tewerkstelling. Tevens werd nagegaan in hoeverre de tendensen die in het vorig eindrapport tot uiting zijn gekomen zich hebben doorgezet.
, Algemene gegevens De stijging van de volledige werkloosheid, diessedert 1964/65 werd vastgesteld, is in 1967 en 1968, globaal gezien en abstractie gemaakt van regelmatig weerkerende seizoenschommelingen, verder gegaan. Het jaargemiddelde van de uitkeringsgerechtigde volledig werkzoekenden (met uitsluiting van de door de openbare tfesturëh tewerkgestelde werklozen), dat in 1964 50.363 eenheden bedroeg, is in 1967 gestegen tot 85.318 en in 1968 tot 102.730. Dit is .een stijging van 69%, resp. 103%. In het vorig verslag werd vastgesteld dat, niettegenstaande de heropleving van de conjunctuur, de volledige werkloosheid en het aantal werkzoekenden in het algemeen, in absolute cijfers bleven stijgen. Sedert het begin van dit jaar doet de herneming van de conjunctuur echter sterk zijn weerslag gevoelen op de werkloosheidscijfers, zoals blijkt uit navolgende tabel :
1968 nov. Uitkeringsgerechtigde volledig werklozen
dec*
jan.
1969 , feb. • maart I april
mer
109.404 106.49/ 96.584 90.391 83.826
101.350
108.834
Door de openbare besturen tewerkgestelde werklozen
6.949
5.800
5.422
5.38!
5.94Î
Andere verplicht ingeschreven werklozen
6.278
4.943
3.741
2„64<
1.981
1.561
3.306
Vrij ingeschreven werkzoekenden (niet werkend)
9.681
8.474
8.015
6.914
6.052
5.221
5.012
124.258
128.051
Totaal aantal werkz.:
6.979
126.582 121.445 110.564103 81S 99.123
C.R.B. 1969/189
III - 2
III - 3
Dat de daling van de werkloosheid niet alleen te verklaren is als een gewoon seizoengebonden verschijnsel, moge blijken uit de volgende vergelijking :
De vergelijking met de overeenkomstige maanden van het voorgaand jaar geeft volgende stijgings- of dalingspecentages te zien :
Aantal uitkeringsgerechtigde volledig werklozen 1964 januari februari maart april mei
,
61.998 57.975 52.035 50.427 ,46.505
62.870 62.08557.390 54.230 52.092
1967
1966
1965
82.466 69.689 . 85.664 68.181 84.372 63.293 61.054 , 83.810 57.457 81.887
1968
1965
1969
' januari februari maart april
114.508 109.404 113.726 106.497 110.279 , 96.584 106.371, 90.391 101.486 ,83.826
mei
s
1967
' 1968
+18,3 + 25,6 ' + 33,3 + 37,3 '+^42,5
+ 38,9 ' ' +'32,7 + 30,7 + 26,9 + 23,9
1966
1966
+ 9,4 +188,2 + 1,9 + 33,2
+ 45,4
+ 24,9
+ 16 s 0
+ 23,8 - 50,8 - 14,2
1967 » 14,3 V 63,1 f- 17,3 HH 39,9 Hy 67,6
a ; zonder correctie
Vergeleken met de overeenkomstige maand van het voorgaand jaar, bekomt men aldus de volgende stijgings- of dalingspercentages :
1965
C.R.B. 1969/189
1969
1968 •i-
17,8 •f" 27,7 • 3,4 _ 31,2 12,3
b
a. -
42,2 84,2 29,9 46,3 61,7
38 2 **8? J1
s ?•> ,0
4? .6 - 59 ,0
b : met correctie
.Vanuit een conjunctureel oogpunt is de teruggang van de gedeeltelijke werkloosheids waarop reeds in het vorig verslag de aandacht v-erd gevestigd, niet van belang ontbloot.
'1969 2. Enkele karakteristieken
+ + + + +
januari februari ïaaart april mei
l1
1,4 ' + 10,8 7,1 + 9,8 10,3 ' ' + 10,3 ' 7,5 + 12,6 12,0 + 10,3
f
- 4,5, - 6,4 - 12,4' - 15,0 - 17,4
2.1» De spreiding naar bedrijfstak Volgende tabel geeft een beeld van de evolutie der percentages van de volledige werkloosheid (aantal volledig werklozen t.o.v. aantal tegen werkloosheid verzekerden) in de voornaamste sectoren.
Zoals in liet „vorig verslag werd beklemtoond, heeft de scherpste stijging van de volledige werkloosheid zich voorgedaan in 1967, in mindere mate in 1968. Begin 1969 doet zich een daling voor, die waarschijnlijk tot gevolg zal hebben dat het jaargemiddelde voor dit jaar beneden dat van 1967 zal-komen te liggen. ' ''"'<.' '' t Er werd in'het'vorig verslag'reeds'op gewezen dat de gedeeltelijke werkloosheid sedert april 1968 niet parallel evolueerde met de vol'leÏÏige'werkloosheid, maar dat het1 moeilijk was dit verschijnsel^ te interpreteren, enerzijds, omdat sommige seizoenfactoren een grotere rol' spelen dan voor de volledige werkloosheid, anderzijds, omdat de gedeeltelijke werkloosheid „vóór..en..na mei 1968 niet kan-worden vergeleken. Aangeziensedert mei 1968 de werkloze mannen van meer dan 60 jaar en vrouwen van meer dan 55 "jaar zijn vrijgesteld van-de' gemeentecontrole- (M.B.~van 4.4.1968)y~isvanaf mei 1968 vereist een correctie op de cijfers toe te passen.. Bedoelde correctie wordt door de R.V.A, op TU geraamd. Sinds 1964 is de gedeeltelijke'werkloosheid tijdens'de eerste maanden van het jaar als volgt geëvolueerd :
Sectoren "Bouw Metaal 1 Voeding Kleding Textiel -Handelj banken, verzekeringen Diensten
C
1966 april
196? april
1968 april
1968 okt.
1969 april
5,9 3,1 6,2 5,0 3,9 1,5
8,2 3,8 7,6 5,8 4,5 2,2
—2JIJL_
3a
5,8 3,4 5,6 5,9 4,4 2,2 3,2
4,9 3,6 6,3 5,1 3,9 2,2 3,2
4,1 2,0 ' 5,0 2,5 , •' 2,6 -1,2 ' 2,1
» , In alle vermelde sectoren stelt men op lange termijn een "stijging vast van het werkloosheidspercentaga. Op korte termijn noteert men, vergeleken bij de voorgaande jaren, voornamelijk t.o.v. april 1968, in de sectoren bouw, metaal, voeding en textiel eentdaling. Het percentage is stationair gebleven voor de tak handel, banken, verzekeringen en is met 0,1% gestegen in de dienstensector. 2„2. De geografische spreiding
1964 januari februari maart april . mei
83.369 29.329 38.476 J.3.846 12.709
1965 91.199 84.516 39.218 18.450 15.879
a: zonder correctie
1969
1968
1966
1967
112.896 41.565 33.668 26.82118.424
96.787 11*3.993'' 86.619 67.808 40.834 39.487' 37.537 -25.80827.089 30.884
V
"65.'850 13.696' 28.610' 13.850 10.382
70.459 14.655 30.613 44.819 11.109
In het vorig verslag werd bijzondere aandacht besteed aan de evolutie van het totaal aantal werkzoekenden per groot landsdeel en gewestelijk bureau. Daarbij was men tot de vaststelling gekomen dat, zowel op het vlak van de grote landsdelen als binnen elk landsdeel zelf, de evolutie van het aantal werkzoekenden niet eenvormig was, noch.op lange noch op korte termijn,
b: met correctie '
a
° 'Be_eZ°JLu£.^£ ÏPJjïüPiL
Uit berekening blijkt dat- de evolutie van het aantal werkzoekenden niet parallel verlopen is in Vlaanderen, Wallonië en Brussel,
C.R.B. 1969/:i89
.111-4
III - 5 Evolutie 1964-1967.
Het aantal werkzoekende vrouwen is meer,dan verdubbeld in volgende gewesten i Turnhout (+ 400 eenheden, of + 116,4%), Leuven (+ 570 eenheden, of + 140,1%), Kortrijk (+ 80 eenheden, of + 113,0%), Aalst (+ 550 eenheden, of + 117,4%), Gent (+ 950 eenheden, of + 106,5%), Oudenaarde (+ 200 eenheden, of + 130%), St. Niklaas (+ 200 eenheden, of + 135,2%), Hasselt (+ 1.500 eenheden of + 280,1%), Tongeren (+-350 eenheden, of + 45,9%), Nijvel (+ 230 eenheden, of + 180,0%), Charleroi (+ 1.150 eenheden, of + 190,2%), La Louvière (+ 900 eenheden, of + 181,6%), Doornik (+ 550 eenheden, of + 160,9%), Luik (+ 2.000 eenheden, of + 114,9%), Verviers (+ 700 eenheden, of + 138,2%) en Aarlen (+ 160 eenheden, of + 181,4%).
Waar*.in'1964 nog 60,2% der'werkzoekende mannen in Vlaanderen, 29,2% in Wallonië en 10,7% in Brussel geteld werden, zijn deze cijfers voor 1967 resp. 51,0.%", 39,5%e:,- 9,~5 ,'4% , Een gelijkaardige evolutie stelt men vast voor de werkzoekende vrouwen, alhoewel minder uitgesproken. ~ In de periode 1964-67 is de volledige werkloosheid voor mannen in Vlaanderen toegenomen met 36,5% (van 27.506 in 1964 tot 37.547 in 1967), in Wallonië met 118,1% (van 13.333 naar 29.085) en in Brussel met 42,7% (van 4.876 naar 6.960). , i .
In de andere gewesten is de stijging lager dan 100%, volgens zeer gevarieerde stijgingsvoeten. Op te merken valt dat in enkele gewesten de stijgingsvoet minder dan 10% bedraagt, nl. :
Voor de vrouwen zijn de overeenkomstige cijfers :
- voor Vlaanderen : + 82,9% (van 7.422 naar 13.576) - voor Wallonië : +114,3% (van 6.469 naar 13.863) - voor Brussel : + 4 9 , 6 % (van 2.621 naar 3.920)
- voor de wa\inen : Antwerpen en St « Niklaas; - voor de vrouwen : Boom en Oostende.
Evolutie in 1968 en tijdens de eerste maanden van 1969.
Evolutie in 1968cninde eerste maanden van 1969.
Tijdens het%jaar(1968 is deze niet-gelijklopende evolutie verder 'gegaan, in die zin dat de herneming van de activiteit minder sterk was in Wallonië dan in Vlaanderen en in Brussel. De afname van het aantal werkzoekende mannen sedert januari 1968 is in Vlaanderen (- 17,9%) en Brussel ™(--15,6%) sterker geweest dan in Wallonië (- 5,3%). - ~ ,
In
1968 is het aantal'werkzoekenden vrij algemeen gedaald, afgezien van seizoenachommelingen die in enkele gewesten vrij sterk zijn,
r
Voor de werkzoekende mannen werd echter een stijging genoteerd in het gewest Nijvel (+ 400 eenheden, of + 32,2%). De toestand ble £ d I n o ^ e n t e f e n n a g e n o e S stationair in de gewesten Luik (+ 100 eenheden, of + 0,9/c) en Bergen (- 2 eenheden, of - 0,1%),
— -Wat-de werkzoekende-vrouwen betreft ; is het verschijnsel nog meer uiteenlopend» Er is een afname in Vlaanderen (- 3,2%) en in Brussel (- 5,7%), maar een toename in Wallonië (+ 18,8%). Ook voor de eerste maanden van 1969 stelt men een gelijkaardig verschijnsel vast. Zo is het aantal werkzoekende mannen in april 1969, vergeleken met januari 1968, in Vlaanderen verder gedaald met 33,8%,in Wallonië met 21,4% en in Brussel met^ 26 ,8%. Het aantal werkzoekende vrouwen nam in Vlaanderen af met 28,8% en in Brussel met-16,1%, terwijl het in Wallonië 'daarentegen nog toenam met 7,1%, alhoewel het op een minder hoog niveau ligt in april dan in januari 1969» t - ' - ''
C
Om dit verschijnsel zo goed mogelijk te omlijnen werd niet alleen de'evolutie nagegaan per groot landsdeel,-maar eveneens per gewestelijk bureau van de R.V.A.
b . P_e_ev.oJLu.È.ie. ReL £. ew . e JL c £.yJiS k u .£ e iL u .^ Evolutie 1964-1967.
f •
•
n
C.R.B. 1969/L89
, . , V o o r d e werkzoekende .vrouwenfwas er eveneens een stijging van het aantal werkzoekenden in.de gewest'eTËoom •(+ 200 eenheden, of + 12,3/O), leper (+ 20 eenheden, of + 6,4%), Kortrijk (+ 7,1%), Gent (+ 150 eenheden, of + 5,3/,), Tongeren (+ 90 eenheden, of + 18,7%), Nijvel (+ 70 eenheden, of + 14,8%), Charleroi (+ 600 eenheden, of + 30,0%), Bergen (+ 400 eenheden, of + 13,1%), Moeskroen ,(+ 3,9%), Doornik (+ 3,3%), Hoei (+ 26,4%), Luik (+ 1.250 eenheden, of + 27,1%), Verviers (+ 4,6%), Aarlen (+ 15%) en Namen (+ 235 eenheden, of + 11,1%). Daarentegen'waren er enkele gewesten . waar het aantal vrouwelijke werkzoekenden nagenoeg even hoog was in oktober als in januari. In de loop der eerste maanden van 1969 is het aantal werkzoekende mannen in alle gewesten gedaald, zij het met zeer verscheidene l dalingsvoeten. ''• "" Vergeleken bij de maand april van vorig jaar bedraagt de daling minder dan 10% in de gewesten Aarlen, Hoei en Luik.
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-
-
»" Ze varieert :
Uit'berekeningen per gewestelijk bureau blijkt dat het aantal werkzoekende mannen in de periode 1964-1967 meer dan verdubbeld is in de gewesten Hasselt (+ 2.600 eenheden, of + 11},7%), Tongeren (+ 1.200 eenheden, of + 165,5%), Charleroi (+ 2.300 eenheden, of + 305,7%), La Louvière (+ 1,500 eenheden, of + 114,8%)," Hooi.'(+ 700 eenheden; of + 109,9%), Luik (+ 5.600 eenheden, of + 151,9%), Verviers (+ 1.200 eenheden, of + 145,3%), Aarlen (+ 600 eenheden,- of- + rl38,-2%) ,en -Namen >(+ 900 eenheden, of + 103,9%).
- tussen 10% en 20% in de gewesten Turnhout, Aalst, Dendermonde, Nijvel, Bergen en Verviers; - tussen 20% en, 30% in de .gewesten Brussel, Antwerpen, Boom, Leuven, leper, Oostende, Gent, St. Niklaas, Hasselt, Tongeren, Charleroi, La Louvière Moeskroen, Doornik.en Namen; ' - tussen 30 en 40% in de gewesten Mechelen, Turnhout, Brugge en Oudenaarde; - meer dan 40% in het gewest Kortrijk (- 44,6%).
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III - 7
De daling van het aantal werkzoekende vrouwen is niet 'algemeen. Er deed zich integendeel één stijging voor in volgende gewesten : Boom (+ 21,9%), Oostende (+ 15,5%), Charleroi (+ 18,0%), Mons (4,0%),' La1*" Louvière (+ 10,7%, Hoei (14,9%) Luik (+ 19,1%),'AArlen (+ 14,9%V en Namen ' (+ 6,97.) ' • ' De daling bedraagt'r:
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-..minder dan 10% in de gewesten,, Brussel, Leuven, Aalst, Tongeren, Nijvel en Verviers; , ; .• - van 10 tot minder dan 20% in Antwerpen, Mechelen, Turnhout, Brugge, Roese1 lare, Dendermonde, Gent, Hasselt en Doornik; - van 20 tot minder dan 30% in St. Niklaas;
, ..,,,,,, , . „. -, . .
2.4. De spreiding naar leeftijdsklasse,. In het vorig verslag werd bijzondere aandacht geschonken aan,het verschijnsel van de jeugdwerkloosheid. De ontwikkeling van de laatste maanden wijst e r o p dat dit fenomeen voor een groot gedeelte van conjuncturele aard is. In de periode oktober 1968-april 1969 daalde het aantal volledig werklozen van minder dan 25 jaar immers van 16.911 tot 12,673. Ook bij de jeugdige werklozen evolueert de toestand op verschillende wijze naargelang het om mannen dan wel vrouwen gaat. .
-: ; Zo daalde tijdens de voormelde periode het aandeel van de werkloze mannen beneden 25 jaar in het totaal aantal werkloze mannen van 13% (8.262) tot 9% (5.095), terwijl het bij vrouwen daalde van 25% (8.649)tot 22% (7.568).
- van 30 tot minder dan 40% in leper, Oudenaarde en'Moeskrbeh; - meer dan 40% in Kortrijk (- 60,4%) ...
C.R.B. 1969/189
il';
2.3. De werkloosheid der vrouwen In het vorig verslag werd reeds onderstreept dat de stijging van de volledige werkloosheid in percentages sedert 1964 hoger was voor vrouwen dan voor mannen. , • . • . - > - . • •' • r . Er werd op gewezen dat da-stijging tussen oktober 1964 en.oktober 1968 bij de mannen ,34.854 eenheden.bedroeg, hetzij 76,8% en bij de vrouwen 22.16T eenheden, hetzij 108,3%. . . -.,,;,< - <-. . .•, .•'•r. Vergelijkt men de maanden april 1964,en 1969 dan worden de cijfers: - voor de mannen : +'20.561 eenheden of + '57,7% • ' - voor -de vrouwen : + 19.403 "eenheden of '+ 131;2%
Daaronder zijn'te."vermelden' : "!
'
- de evolutie in de aard van de nieuw geschapen werkgelegenheid;,. - de aard van de beroepsscholing bij vrouwen en de eventuele onaangepastheid van deze opleiding aan hetplaatselijke bedrijfsleven'; .
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- de omschakeling van traditionele nijverheden met hoge vrouwelijke tewerkstelling naar nieuwe nijverheden; . ,., . , - sommige praktijken inzake afdanking;
.....;. ... , ,
2.5. De spreiding der volledig werklozen naar hun arbeidsgeschiktheid. In de periode april 1968-april 1969 daalde het aantal volledig werklozen met normale geschiktheid vân 62.732 tot 44.757, hetzij met 17.975 eenheden of 28,6%.
i:.
" "''' De bovenvermelde evolutie V a n de geografische spreiding der volledige werkloosheid wijst eveneens in dezelfde zin. Uit die laatste cijfers blijkt dat de evolutie van de werkloosheid der vrouwen nog meer gediversifieerd blijft çfah die der mannen. Hierin kan een bevestiging worden gevonden van een vaststelling die in hét vorig advies werd gedaan, nl. dat een aantal structurele factoren van niet-economische aard dé werkloosheid der vrouwen beïnvloeden. Het is echter onmogelijk van elke dezer factoren te berekenen '
De gedeeltelijke opslorping van de jeugdwerkloosheid heeft tot gevolg dat, zoals dat in gelijkaardige conjunctuurfazes het geval is geweest, het aandeel van de oudere leeftijdsklassen in de volledige werk loosheid toeneemt. Zo was einde oktober 1968 4 2 % der volledig werklozen ouder dan 50 jaar (52,7% bij de mannen en 24,0% bij de vrouwen). Einde april 1969 bedroeg dit percentage echter 4 7 % (mannen : 60%, vrouwen 27%).
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- het probleem van de gelijke bezoldiging; - bepaalde beschikkingen inzake de- werkloosheidsreglementering;"de vraag'rijst of deze niet tot gevolg hebben dat sommige categorieën vrouwen, die in'feite geen werk zoeken, toch genieten van de werkloosheidsuitkering. •
Het aantal volledig werklozen met gedeeltelijke geschiktheid nam toe van 28.271 tot 29.391 (+ 1.120 of 3,9%) en het aantal met zeer beperkte geschiktheid van 15.368 tot 16,243 (+ 875 of 5,7%), Evolutie van het aantal op het einde van de maand hangende niet voldane werkaanbiedingen. In de periode,april 1968-april 1969 is het aantal op het einde van de maand hangende bemiddelingsopdrachten gestegen van 4.358 naar . 9.821, hetzij met 5.463 eenheden of 125%. , , . Wat de mannen betreft, steeg het van 2.776 naar 7.365 (+ 4.589 of 165%); voor de vrouwen van 1.582 naar 2.456 (+ 874 of 55%). ' Alhoewel alle werkaanbiedingen niet langs deR.V.A. gaan en men het aandeel van de werkaanbiedingen langs deze instelling t.o.v. het totaal aantal niet precies kent - men schat het op ca. 10% - toch valt uit de bovenvermelde cijfers de heropleving van de conjunctuur af te lezen, temeer daar men mag aannemen dat de werkgevers in tijden van hoogconjunctuur minder dan tijdens een regressie gebruik maken van bemiddeling door de R.V.A.
C.R.B. 1969/U&9
III - 8
III - 9
C.R.B, 1969/189
van_ het_ £eil_der
B.
Vier provincies kennen een vooruitgang van de tewerkstelling, nl. Antwerpen ( + 1,1%), Brabant (+ 0,9%), West-Vlaanderen (+ 2,1%) en Limburg (+ 1,7%).
1. Algemene gegevens. In vorige conjunctuuradviezen werd er op gewezen dat sedert het eerste kwartaal van 1967 het aantal onder de sociale zekerheid ressorterende werknemers een daling vertoonde.
In twee provincies is de toestand nagenoeg stationair, nl. Oost-Vlaanderen (+ 0,1%) en Namen (- 0,1%).
Zoals de navolgende tabel aantoont, is deze tendens vanaf het tweede kwartaal 1968 omgeslagen en is het aantal werknemers op 30.9.1968 gestegen tot op een niveau dat omzeggens gelijk is aan dat van 31.12.1966, dit is het'hoogste niveau sinds 1964.
laren
Datum
1964
30.06 30.06 30.06 31.12 31.03 30.06 30.09 31.12 31.03 30.06 • 30.09
1965 1966 1967
1968
97,79 99,18 99,75 100,00 98,87 98,57 - 99,13 98;17 97,55 98,40 99,86
(1) (1) (1) (2) (2) (1) (2) (2) (2) (3) (2)
De evolutie van het aantal onder de sociale zekerheid ressorterende werknemers vertoont eveneens belangrijke verschillen per bestuurlijk arrondissement,
Personeel v.d. overheids. en v;h. onderwijs, bedoeld in het' K.B. 22.3.1965
Aantal onder de sociale zekerheid ressorterende werknemers Index Absolute 31.12.1966 = 100 ciifers 2.143.056 2.173.535 2.185.924 2.191.390 2.166.800 2.160.186 2.172.370 2.151.420 2.137.818 2.156.404 2.188,410
In de andere provincies daalt het aantal werknemers : Henegouwen (- 0,5%), Luik (- 0,7%) en Luxemburg (- 1,7%),
c \
382.352 392,355 397.610406.225 407.562 405.120 411.150 413.060 413.080 409.790
Ï, ,
2.2. De evolutie per bedrijfstak Het is van belang de verschuivingen in de spreiding der werknemers naar bedrijfstak na te gaan over een lange periode, meer bepaald met het oog op een oriëntering van de investeringspolitiek en het beroepsonderwijs v
jaar voorgedaan.
Daartegenover staat echter dat het aantal in overheidsdiensten en het onderwijs tewerkgestelde personen dat bijna ononderbroken gestegen was sedert 30.6 1966, in de loop van het derde kwartaal 1968 daalde met ca. 4.000 eenheden. 2c Enkele karakteristieken. - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
_
(
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-i
•
Zo is de stijging bijzonder hoog in de arrondissementen Mechelen (+ 3,1%), Leuven (+ 3,8%), Nijvel (+ 3,6%), Roeselare (+ 6,0%) en Veurne (+ 5,7%), In de volgende gewesten is er een vrij sterke daling : Tielt (- 5,3%) en Virton (- 4,8%)
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2*1 • Uit de gegevens van de R.M.Z.' blijkt dat voor de periode 30.9.1967 - 30.9.1968 de stijging van het' peil der tewerstelling niet eenvormig was over het land. Naar grote landsdelen zijn de cijfers als volgt geëvo-
Volgende verschuivingen hebben zich in de laatste tien
In de extractieve bedrijven is er een zeer grote daling geweest (- 92 000 eenheden, of - 55,6%) terwijl er een relatief zwakke toename was in de industriële bedrijven (81.471 eenheden, of 8,1%) en in het transportbedrijf (2„563 eenheden, of 3,5%).
c
De groei is daarentegen gevoelig hoger geweest in de sector bouw (52.787 eenheden of 26,7%), de handel (111.014 eenheden of 44,0%) en het hotelbedrijf (1.582 eenheden of 2,1%). In de groep overheidsdiensten en andere diensten van algemeen belang is de groei eveneens belangrijk (53.426 eenheden of 32,4%). Deze tendensen worden in grote lijnen bevestigd door vergelijking van de cijfers voor 1967 en 1968 (30.9),
lueerd : - Vlaanderen : stijging van,1.055.170-naar 1.068,470, hetzij + 13.300 of 1,26%; , - Wallonië : daling van 588.300 naar 586.470, hetzij-- 1.830 of 0,31%;.. -,. - Brussel
: stijging van 492.170 naar 494.060, hetzij'+ 1.890 of 0,38%.
(1) Volledige telling (2) Raming (3) Volledige telling : voorlopige cijfers.
De dalingen gaan verder in de primaire sector : landen bosbouw (- 1,7%), extractieve bedrijven (- 10,2%). In de sector der industriële bedrijven is er een lichte stijging (0,3% of bijna 3.000 eenheden). Het transportbedrijf en het bouwbedrijf vertonen een lichte daling, met 0,3% resp, 0,l%„ Volgende sectoren kennen een vrij belangrijke relatieve en absolute toename : de handel (+ 10.000 eenheden, of 2,7%), het hotelbedrijf en de persoonsverzorging (+ 2.000 eenheden of 2,9%) en de sector overheidsdiensten en andere diensten van algemeen belang (+ 11.000 eenheden of 5,2%).
III - 10
C.R.B.1969/189 III - 11
2.3 Tewerkstelling van werknemers van vreemde nationaliteit.
C.R.B, 1969/189
In de ledersector verwacht men dat de achteruitgang die zich tijdens voorgaand semester heeft voorgedaan zal aanhouden. In de schoennijverheid, in bijzonder, is deze daling van de tewerkstelling te wijten aan de stijging van de produktiviteit en aan de sluiting der ondernemingen.
Vermits de werknemers uit de andere landen van de ' Europese Gemeenschap sedert 1 januari 1969 geen enkele formaliteit meer moeten vervullen om in TJelgië tewerkgesteld te worden door het van toepassing worden van het vrij verkeer van werknemers binnen de Gemeenschap, komen zij niet meer voor in de statistieken betreffende arbeidsvergunningen.
In de steenkolen- en de gasindustrie zijn er thans geen nieuwe vooruitzichten. In november 1968 voorzag men in de kolennijverheid 37.000 betrekkingen voor einde 1969.
Deze gegevens zijn dan ook minder bruikbaar geworden om een volledig beeld te bekomen van het aantal werknemers van vreerade'nationaliteit. Om aan deze lacune te verhelpen zal jaarlijks op 30 juni tot een telling van de vreemde werknemers overgegaan worden. In aansluiting op de eerste telling van 1967 zal de volgende in 1969 georganiseerd worden,
In de petroleumnijverheid wordt geen belangrijke wijziging verwacht vergeleken met einde 1968 (tijdstip waarop men in de petroleumnijverheid 991 bedienden en 1.585 arbeiders telde)<
C'
Voor de electriciteitssector, worden op het stuk van de tewerkstelling geen vooruitzichten gemaakt.
Uit de gegevens van het N.I.S. blijkt dat in de periode oktober 1967-oktober 1968 de gemiddelde wekelijkse arbeidsduur per ingeschreven arbeider gestegen is van 39,6 u/m naar 39,9 u/m, deze per aanwezige arbeider van.- 41,5 naar 41,8 u/m.
In de scheikundige nijverheid verwacht men het status-quo of een lichte stijging van de tewerkstelling. In de sector van papier- en kartonproduktie verwacht men dat de tewerkstelling op het peil van 1968 zal blijven.
De stijging is algemeen in alle sectoren, behalve in de bouwnijverheid waar de toestand omzeggens stationair is gebleven.
Voor de sector van de papier- en kartonverwerking werden geen vooruitzichten meegedeeld. De ontwikkeling is in deze sector eng gebonden aan de globale ontwikkeling van de handels- en nijverheidsactiviteit.
Wat de bedienden betreft is'de normale arbeidsduur' gestegen van 42,3 naar 42,5 u/m; deze toename doet zich in' alle sectoren voor.
In de cementni.jverheid verwacht men een daling van de tewerkstelling. Geen enkel becijferd vooruitzicht werd meegedeeld. De sector van de ceramiekbedrijven heeft geen conjuncturele vooruitzichten meegedeeld voor 1969. Aan te stippen valt evenwel, dat zich tijdens het tweede semester van 1969 een merkelijke verbetering heeft voorgedaan in deze laatste sector op het stuk van d e produkte (+ 57.) « Dit zou een weerslag kunnen hebben op het tewerkstellingspeil«
Men mag besluiten dat de produktiecapaciteit in oktober 1968 meer aangewend werd dan in dezelfde maand van het vorige jaar. D. Vporuitzichtea^yopr^ he£ tweedeJialfjaar van 1969^ 1. Vooruitzichten in de sectoren
'
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Uit de verslagen van de Bedrij fsraden en de sectorale groepen blijken per sector navolgende vooruitzichten te bestaan : In het bouwbedrijf kan een verhoging van 8 tot 127. van de tewerkstelling op het stuk van de privé-werken worden voorzien. ' Wat de openbare werken betreft, wordt geen merkelijke wijziging verwacht. In de ijzer- en staalindustrie wordt thans'voor het tweede semester een lichte daling van de tewerkstelling verwacht (- 1% maximum). In de non-ferrometalennijverhe'id wordt thans''geen merkelijke wijziging verwacht. In de metaalverwerkende nijverheid wordt voor de tweede helft van 1969 een stijging van meer dan 2% verwacht. ' ' ' , In de textiel- en kledingsnijverheid wordt, vergeleken met het 2de semester van 1968, een lichte stijging van de tewerkstelling verwacht. In de leledjjng.en conj[e£tlejiijv£rheid zou de stijging ongeveer 27. kunnen bedragen.
0
Wat de houtproduktie betreft, voorziet men dat het tewerkstellingspeil ongewijzigd zal blijven, Een stijging wordt verwacht in de houtverwerkende nijverheid c De daling van.de tewerkstelling die sinds enkele tijd in de landbouw werd vastgesteld,zal eveneens tijdens het tweede semester van 1969 aanhouden. In de voedingsnijverheid verwacht men geen wijziging vergeleken bij de vooruitzichten die in november 1968 werden gemaakt (statusquo) In de distributiesector verwacht men, zoals in november 1968, dat het aantal zelfstandigen verder zal afnemen en dat het aantal loontrekkenden zal stijg
en,
2. Algemenegegevens. Uit verschillende recente conjunctuurenquêtes blijkt dat steeds meer ondernemingen moeilijkheden zullen ondervinden om hun produktievermogen volledig te kunnen inschakelen bij gebrek aan vakkundige arbeidskrachten. Als besluit kan worden gesteld dat, indien de huidige conjunctuurevolutie aanhoudt, een verdere verbetering van het peil der tewerkstelling mag worden verwacht,
III - 12
C.R.B. 1969/189 III - 13
2. LONEN
A.
- d e gemiddelde dagverdiensten der mannelijke werklieden uit de nijverheid(R.M.Z.) (1).
inzakedje
In vorige conjunctuuradviezen heeft de Raad gepoogd de tendens aan te duiden inzake de evolutie der loonkosten op lange en korte termijn. Hij was tot de vaststelling gekomen dat er van 1961 tot 1964 een versnelling plaats gegrepen had in de loonkostenevolutie, maar dat sedert 1965 een vertraging was ingetreden in het stijgingsritme. Tijdens de, tweede helft van 1966 deed zich opnieuw een verhoging voor van het stijgingsritme, die hoofdzakelijk veroorzaakt wàs door de stijging van de indirecte , lonen. Nadien ging de sedert einde 1964 vastgestelde evolutie verder.
Het stijgingsritme wordt voor de gegevens van het N,I=S. bekomen door vergelijking van het cijfer der betrokken maand met het cijfer der corresponderende maand van het voorgaand jaars voor de andere reeksen door vergelijking van twee opeenvolgende jaargemiddelden» Stiigingspercentages
- aan de evolutie van de jaarcijfers voor de ontwikkeling op lange termijn; ' - aan de evolutie der kwartaalcijfers voor het bepalen van de tendens op korte termijn. . , ... . ., t 1. De_evolutie van_de_2aarçÎ2fers De navolgende vergelijkende tabel" geeft de' evolutie van het stijgingsritme dat op basis van de verschillende statistieken inzake'lonen en verdiensten kan berekend worden. r-
- de gemiddelde bruto-uurlonen in de nijverheid (N.I.S. (1); - de gemiddelde verdiensten per gewerkt uur (Nationale Bank van België) (2) - d e loonkosten in de verwerkende nijverheid (I.E.S.P.O. - Leuven)' (3); (1) Onder gemiddelde bruto-uurlonen verstaat het N.I.S. elke bezoldiging in specie die de werkman ontvangt van zijn werkgever vbor werk,verricht tijdens de beschouwde periode. ' ' De wettelijke kinderbijslagen en de sociale werkgeverslasten zijn o.m. uitgesloten. (2) De gemiddelde verdienste per gepresteerd uur bevat o.m.: premies, overlonen en loon betaald voor verlofdagen. Het bevat niet 'dè bijdrage in-de maatschappelijke zekerheid ten laste van de werkgever. 'De 'enquête van de N.B.B, slaat op de voornaamste nijverheden en de vervoersector. (3) Onder loonkost verstaat het I.E.S.P.O. het produkt van de brutoruurverdienste met 100 + het percentage der lasten. Daar de sociale lasten deels in een percentage van het maandelijks totaal bruto-loon en deels in een percentage op het maximum maandloon (plafon^) gedragen worden, berekent het I.E.S.P.O. het percentage dat de lasten uitmaken in vergelijking tot een "bruto-maandelijkse gemiddelde referentieverdienste". Onder dit laatste dient men het produkt te verstaan van de bruto uurverdienste en het normaal aantal mogelijke werkuren per maand. "
I.E.S.P.O
N.B.B.
Loonkosten /erwerkenle nijverheid
Gemid. verdiensten per gewerkt uur
Jaar
Om na te gaan óf deze evolutie ook in 1968 is verder gegaan, werd een analyse gewijd:
Deze statistieken hebben-betrekking op:
C.R.B. 1969/?189
C
1961 1962 1963 1964 1965 1966 1967 1968
4,7
3,6
N.I .S. Bruto-uurlonen nijverheid
april
oktober
1,4
3,3 8,0 8,0 11,6 7,5 9,6 5,6 5,2
8,2 7,7 5,6 10,0 .- - 8,4- — 9,2 13,3 . 10,8 9,3 11,6 9,7 10,1 10,5 8,1 10,3 8,4 8,5 -- 6,7
6,4
5,4
4,5
R.M.Z. Gem, dagverdiensten werklieden niiverheid
3,9 6,3 -8,2 10,4
9,3 8,5 6,5 (2)
Prijzenevolutie (iaarRemiddelden) KleinConsumphandelstieprijprijzen zen
1,0
0,9 1,4
1,4 - -2,1-
4,2 4,1 ' 4,2
4,1 4,2 4,1 " 2,9
2,9
2,8
2,7
Voor zover de jaarcijfers voor 1968 beschikbaar zijn, zouden zij er op wijzen dat het stijgingsritme van de loonkosten, de lonen en de verdiensten gedurende dat jaar verder afgenomen is. 2
'
Er werd gepoogd uit de analyse van de evolutie der hiernavolgende kwartaalcijfers af te leiden of er zich in de sedert 1964 bestaande tendens een wijziging in de een of andere ain heeft voorgedaan, I.E.S.P.O. - Loonkosten in de verwerkende nijverheid.
Jaar
1966 1967 1968 1969
Stijgingsritme t .o.v. de gelijknamige-periode van het voorgaand. iaar maart
iuni
september
8,8 11,5 4,9 7,6
10,9 7,5 6,7
10,8 7,3 6,5
december 11,2 7,5 7,2
(1) De R.M.Z. verschaft gegevens voor mannelijke en vrouwelijke werklieden . en bedienden uit de nijverheid en de handel. (2V Nog niet beschikbaar.
III - 14
C.R.B. 1969/189 III - 15
N.I.S. - Bruto-uurlonen der mannelijke meerderjarige arbeiders in de nijverheid
Indexcijfers Periode
Voorgaande periode «= 100
okt. 1966 <= 100
- voor het derde kwartaal 1968 : 1,57 - voor het vierde kwartaal 1968 : 1,76 - voor het eerste kwartaal 1969 : 1,82
Stijgingsritme t.o.v. de gelijknamige periode > van het vorige jaar
Hoewel het thans nog niet mogelijk is definitieve conclusies te trekken stelt men toch vast dat er vanaf het tweede kwartaal van 1968 een tendens is tot verhoging van het stijgingsritme. Er weze aan herinnerd dat een gelijkaardig verschijnsel in analoge voorgaande conjunctuurfazen reeds werd opgemerkt.
J
1967
jan. april juli okt. 1968 jan. april juli ~ ~* ~okt.~ 1969 jan. april
"
"
101,0 101,8 102,1 100,5 101,7 101,0 102,5 101,0 102,6 102,8
101,0 102,8 105,0 105,5 107,3 108,3 111,0 112,2 115,1 118,4
(O
B. Evo_lutie_van_de^ jc_omponenteii der_
7,9 5,4 5,5 6,2 5,3
Dit element kwam tijdens het eerste halfjaar van 1969 op volgende wijze tussen in de loonkosten:
5,7 6,4 7,3 9,3
0
a. Met ingang van 1 januari' 1969 O
R.M.Z. - Gemiddelde dagverdienste der mannelijke werklieden uit de nijverheid
Periode
1967 1968
3e 4e Ie 2e 3e
kwartaal kwartaal kwartaal kwartaal kwartaal
Indexcijfer Voorgaande periode « 100 101,0 104,7 98,5 101,0 102,3
Wat betreft de loongrenzen - Ingevolge de evolutie van de index der prijzen bij consumptie werd de loongrens voor de ziekte-invaliditeitsverzekering (uitkeringsverzekering) van 9.800 BF op 10.000 BF gebracht, deze voor de kinderbijslagen en de ziekte-invaliditeitsverzekering (verzekering geneeskundige verzorging) van 13.475 BF op 13.750 BF.
Stijgingsritme t.o.v. de overeenkomstige periode van vorig jaar
~ Ingevolge een wijziging van de reglementering'en de evolutie van de index werd de loongrens voor beroepsziekten op 13.750 BF in plaats van 9.800 BF gebracht (koninklijk besluit van 24 december 1968) en in de stelsel der bedienden en zeelieden op 15.625 BF (koninklijk besluit nr. 50 inzake de fusie der pensioenstelsels).
- 5,2 7,1 6,5 5,0 6,5
•
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2) Wat betreft de biidragevoeten N.B.B. - Bruto verdiensten per gewerkt uur
§ Periode 1967
maart juni .. september december 1968 maart juni september december
Stijgingsritme t.o.v. de gelijknamige periode van Indexcijfer (1953 - 100)" ' ~ vorig jaar
235 238
"
'
239 246
-
244
3,8
251 252
5,5 5,4
260,4
. 5,8
Berekend^ men, op basis van de indexcijfers van het I.E.S.P.O., per kwartaal voortschrijdende gemiddelden over een jaar, dan is het stijgingsritme t.o.v. het gemiddelde van de reeks die eindigt in het overeenkomstige kwartaal van het voorgaande jaar: - voor het eerste kwartaal I960 : 0,97 - voor het tweede kwartaal 1968 : 1,62 (1) De kwartaalonquSte van het N.I.S. wordt georganiseerd sedert april 1966.
Ingevolge het koninklijk besluit nr. 50 werd de bijdrage ten laste van de werkgever voor de mijnwerkerspensioenen verhoogd van 6,50 tot 6,75%. De wet van 24 december 1968 voorzag voor de beroepsziekten in een verhoging van de bijdragen ten laste van de werkgever van 0,25 tot 0,75% in het stelsel der werklieden en van 0,15% tot 0,65% in het stelsel der bedienden. b. Met ingang van 1 april 1969 Ingevolge de evolutie van de index der prijzen bij consumptie werden de loongrenzen van 10.000 BF (ziekte-invaliditeit: uitkeringsverzekering) en 13.750 BF (werkloosheid, ziekte-invaliditeit: verzekering geneeskundige zorgen, kinderbijslag, beroepsziekten) gebracht op 10.200 BF, resp. 14.025 BF. Bovendien werd de loongrens van 15.625 BF voor pensioenen in het algemeen stelsel verhoogd tot 15.925 BF, eveneens als gevolg van aanpassing aan de index.
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III - 16
III - 17
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2. De evolutie van de verdiensten Luxemburg was de ontwikkeling tegengesteld aân die van vorig jaar : in Italië waar de lonen in 1967 weer een snelle stijging te zien gaven, traden in 1968 opnieuw tekenen van vertraging op, terwijl in Duitsland en Luxemburg de vertraging van vorig jaar werd omgezet in een uitgesproken stijging van de gemid delde lonen. De abrupte loonstijgingen die de Franse statistieken in het twee de kwartaal van het jaar te zien gaven, moeten kennelijk worden toegeschreven aan de gebeurtenissen in het voorjaar van 1968, de loonstijgingen zijn hier ruim dubbel zo groot als in 1967 (...).
a. Invloed van de index-aanpassingen on van de collectieve arbeidsovereenkomsten die in reële verhogingen voorzien In het vorig advies was het niet mogelijk de invloed van beide voormelde elementen zeer duidelijk af te lijnen. Thans zijn de' gegevens voor het jaar 1968 beschikbaar (cfr. hiernavolgende tabel) en is het betermogelijk dit te doen.
Het algemeen indexcijfer voor de kosten van levensonderhoud liep voor de zes landen van de Gemeenschap met slechts ongeveer 2% op, zodat in alle landen een verbetering van het reële inkomen werd gerealiseerd
Evolutie van de regelingslonen Bedienden
Werklieden
1967 maart juni sept. dec. 1968 maart juni sept. ,. dec. 1969 maart
Stijging t.o.v. de gelijknamige periode van vorig jaar
Stijging t.o.v. de gelijknamige, periode van vorig jaar
Periode
105,2 106,7 107,3 108,9 110,2 111,5 113,2 114,6
(O
_ 4,8
.
4,5 5,5 5,2 —
107,2 . 108,4 109,4*110,2, 112,5 113,6 114,8 115,6 119,3
De totale arbeidskosten zijn ook toegenomen, enerzijds parallel met de stijging van derdirecte-loonkosten en anderzijds vooral door een aantal verhogingen van de sociale lasten .en .door .enige belastingverzwaring. Sedert 1966 deed de naar verhouding sterkste stijging van de sociale lasten zich voor in Italië (...). Absoluut.gezien werd de sterkste stijging van de arbeidskosten nochtans in Frankrijk waargenomen" (1).
_ — 4,9 4,8 4,9 4,9
C. Vo£rjai_tzi^ch_ten_ijazak£ fleevolirtie der verdieristeri ' :' In het vorig conjunctuuradvies werd er de aandacht op gevestigd dat, wanneer zich een verbetering van de conjunctuur voordoet, het stijgingsritme van de loonkosten verhoogt, zij het met een zekere vertraging.
6,0
Er werd op' gewezen dat het toen moeilijk was voorspellingen te doen betreffende het optreden van dit verschijnsel in de fase van heropleving, eensdeels omdat zich nog geen spanningen op de arbeidsmarkt voordeden, anderdeels omdat de besprekingen voor het sluiten van een nieuwe nationale overeenkomst van sociale programmatie nog aan gang waren.
(1) Nog niet beschikbaar. Uit berekeningen van het Ministerie van Tewerkstelling en Arbeid blijkt dat de regelingslonen voor werklieden gedurende het jaar 1968 gestegen zijn met 5,2% (t.o.v. dec. 1967) : 2,4% t.g.v. aanpassingen aan de prijzenindex, 2,8% t.g.v. eigenlijke verhogingen van de barema's. De stijging was belangrijker tijdens het tweede halfjaar (2,8%) dan tijdens het eerste (2,4%)'.De eigenlijke baremaverhogingen bedroegen in het eerste semester 1,7%, in het tweede 1,1%, terwijl de aanpassingen als gevolg van de prijzenevolutie 0,7% resp. 1,7% bedroegen. 'Wat'de bedienden betreft,' zijn de regelingslonen gedurende het jaar 1968 met 4,9% gestegen (t.a.v. december 1967) : 2,6% t.g.v. aanpassingen aan de prijzenindex, 2,3% t.g.v. eigenlijke verhogingen van de barema ' s. Voor deze categorie was de stijging belangrijker tijdens het eerste halfjaar (3,3%) dan tijdenB het-tweede. (1,8%),. De eigenlijke baremaverhogingen bedroegen in het eerste halfjaar 1,7%, in" het tweede 0,6%, terwijl de aanpassingen aan de index 1,4% resp. 1,2% bedroegen.
Wat de eerste factor'betreft, dient onderstreept te worden dat sedert de laatste maanden van 1968 de-heropleving van de conjunctuur zich liet voelen op de cijfers van het aantal volledig werklozen in het algemeen en vooral op dat der normaal arbeidsgeschikte werklozen. Alhoewel het werkloosheidspeil nog boven het niveau van de jaren 1964-1966 ligt, blijkt niettemin uit de enquêtes van de Nationale Bank dat steeds meer ondernemingen hun produktie niet kunnen verhogen in de gewenste mate, bij gebrek aan vakkundige arbeidskrachten. r
. Wat de tweede factor betreft, voorziet het interprofessioneel akkoord van sociale programmatie een vermindering van de arbeidsduur in verschillende etappes, nl.:
- een verkorting met één uur van de normale wekelijkse werktijden in de loop van 1969, in de gevallen waar deze werktijd op het niveau van 45 of 44 uur zou staan;
Tijdens het eerste kwartaal van 1969 zouden de regelingslonen voor bedienden gestegen zijn mot 3,2% (t.o.v. dec. 1968) : 1,3% als gevolg van de evolutie der prijzen, 1,9% door verhoging van de barema's. D e evolutie der loonkosten in de Europese Gemeenschap "De vorig jaar roeds in België on Nederland waargonoman vertraging van do loonstijging hield ook in 1968 aan. In Italië, Duitsland en
(1) Commissie van de Europese Gemeenschappen. Verslag over de ontwikkeling van de sociale toestand in de Gemeenschap in 1968. Brussel-Luxemburg, februari 1969, pp. 134-135.
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III - 18
III - 19 - een verkorting met éè"n uur van de normale wekelijkse werktijd in de loop van de periode 1970-1971 in de gevallen waar, in 1970; deze werktijd op het niveau van 44 of 43 uur zou staan.
Evolutie van de prijsindexcijfers bij consumptie en van de indexcijfers der groothandelsprijzen
Bovendien voorziet het akkoord dat aan de paritaire comité' s aanbevolen zal worden de betaling van 10 feestdagen per jaar te garanderen door de feestdagen, samenvallend met do dag van de week 'waarop gewoonlijk niet gewerkt wordt (doorgaans1 de zaterdag), te vervangen door een com-' pensatieverlofdag of, bij ontstentenis, door een vergoeding overeenstemmend" met een werkdag. -• .,
Wijzigingen in percenten t.o.v. de overeenkomstige periode van het vorig jaar 1967 1968 1969
I
De invoering van de B.T.W. zal in 1970 ongetwijfeld een dergelijk effect voor gevolg hebben. D. Inzaked e eyoliiti&
der
1. Men mag zich redelijkerwijze'verwachten aan een nieuwe aanpassing van de loongrenzen voor de inning der bijdragen. Indien tijdens twee opeenvolgende maanden de index der prijzen bij consumptie^ 110,11 zou bereiken, dan zouden de nieuwe loongrenzen worden: - 10.400 BF i.p.v. 10.200 BF - 14.300 BF i.p.v. 14.025 BF -16.250 BF i.p.v. 15.925 BF. Het wetsontwerp op de pensioenen, dat voorziet in drie" opeenvolgende jiarlijkse verhogingen met 4% van de pensioenbedragen', met ingang van 1 juli 1969, stelt voor de bijdragen te verhogen om deze last te financieren. _ » In het stelsel der werklieden zou de bijdrage verhoogd worden met, 0,75% (0,50% ten laste van de werkgever, 0,25% ten laste van de werknemer), terwijl men de verhoging van de bijdragen in het, stelsel der bedienden volgens bijzondere modaliteiten zou realiseren, ten einde te vermijden dat ze zou samen vallen met de verhogingen die voorzien zijn in ,het K.B. nr. 50 op de fusie dor pensioenstelsels.
II
III IV I
II
III IV
I
1. Indexcijfers van de consumptieprij zen
Van deze twee punten van het akkoord zal een zekere invloed uitgaan op de stijging van de loonkost per uur of per geproduceerde ' eenheid. '* '' ' Een derde factor van de evolutie der loonkosten is de ontwikkeling van de prijzen tijdens het tweede halfjaar van 1963. Indien de vrij belangrijke stijging van de prijzen die zich tijdens het eerste halfjaar heeft voorgedaan, verder gaat, zou.de stijging van de loonkosten daardoor nog versneld worden.
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3. PRIJZEN
-
Algemeen indexcijfer Eetbare produkten Niet-eetbare produkten Diensten
II april nei
2,9 2,7 2,9 4,4
2,3 2,3 1,8 4,4
3,0 3,2 2,9 2,4 2,4 2,2 7,3 11,C
3,1 2,4 2,1 6,4
2,7 1,0 2,5 6,3
2,6 1,6 1,8
2,7 1,9 1,3 4,6
3,: 3,3 1,3 4,8
-II. Indexcijfers van de groothandels-J prijzen a ) Indexcijfers M,E„Z.
3,7 4,6 1,6 4,9
(
- Algemeen - Landbouwprodukten - Industriële produkten
april -0,3 -1,3 -1,3 -1,4 -1,4 2,0 2,3 -1,0 -3,4 -4,9 -0,7 -2,3 -1,4 -0/ -0,4
-1,1 0,8 -7,0 0,7 0,4 0,8
2,8 7,4 1,5
3,7 5,2 9,4 11,4 2,3
b ) Indexcijfers I.R.E.S.P. c
Algemeen Industriële produkten Landbouwprodukten Voedingsmiddelen
-1,2 -2,5 -2,1 1 0 -0,4 -1,5 0,6 -1,6 "3,6 -2,2 -i'c 0,6 0,6 0,5 -1,1 -1,2 -5,7 -5,4 -6,5 -11,2 2,5
) Prijzen in_drie produktiestadiums grondstoffen jlalf fabrikaten Afpewerkte produkten
mil11,3 0,8 3,0
zh9.-0,4 Zh*.zhlzhl.zJ.it ht All 4,2 -5,6 -3,8 -1,5 0,9 2,0 -5,0 -3,9 -1,3 .1,4 1,6 0,1
0,5 0,1 1,3 0,8 0,7 1,0
2,8 5,7 1,3 3,9 8,5 15,4 7,0 12,1
0 -0,9 1,0 0,8 0,8 2,6
1,4
s'a
Uit bovenstaande tabel> blijkt dat : het haussetempo van het algemeen prijsindexcijfer bil consumptjo. dat in 1968 was vertraagd, begin 1969 opnieuw versnelde. Deze versnelling komt vooral op rekening van het indexcijfer der eetbare produkten, waar de meest opvallende prijshaussesdie zijn van het vlees in het algemeen en van het varkensvlees in het bijzonder, alsmede die van de aardappelen en van de chocolade; de algemene indexcijfers van de Belgische groothandelsprijzen een'tendensommekeer te zien gaven vanaf het derde kwartaal van 1968 waarna het haussetempo voortdurend aanzienlijk versnelde zowel wat de groothandelsprijzen der industriële produkten.als wat die van de landbouwprodukten en van de voedingswaren betreft. De hausseversnelling is het meest afgetekend voor beide laatste i.produkfcgroepen waarvan de prijzen in het eerste halfjaar van 1968 in vergelijking met het overeenkomstige semester van 1967 evenwel sterk waren gedaald, onder invloed van de aanzienlijke baisse van de prijzen der plantaardige produkten, zoals uit volgende tabel blijkt :
III - 20
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I.R.E.S.P. - indexcijfers van de Belgische groothandelsprijzen
III - 21
•- ,
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4. MONETAIRE EN FINANCIËLE ASPECTEN. (Wijzigingen in % t.o.v. de overeenkomstige periode van het jaar voordien) A. Periode 1968
1969
Ie 2e 3e 4e Ie
kw. kw. kw. kw.~ k".
april-raei *b9/x6i
Voedingswaren dierlijke ' plantaardige
Landbouwprodukten veeteelt akkerbouw
14,4
0,1 0,7 4,0 4,8 6,4
40,8
5,8
- 20,3 - 30,5 - 0,8 - 0,4
- 5,5 - 13,7 1,0 1,8-8,0-
~
18,2
- 0,1 2,9 3,8 "5,0 " 6,1 ,' 6,2
.
het haussetempo • van de groothandelsprijzen recht evenredig is met de bewerkingsgraad der produkten : het zwakst bij de ruwe stoffen en het sterkst bij de eindprodukten. Dit verschijnsel is een teken van conjuncturele spanning.
Doordat de fabrieksnijverheid begin 1969 opnieuw vrijwel tot de volledige aanwending van het fysisch produktievermogen is gekomen, kan het binnenlands aanbod nog slechts weinig worden opgevoerd» tegenover een snel toenemende vraag. Hierdoor werden de gunstige voorwaarden geschapen voor een opwaartse beweging van de verkoopprijzen. Uit de resultaten der conjunctuurenqu^tes van de Nationale Bank blijkt dat reeds begin 1969 het percentage ondernemingen die melding maken van een stijging van hun verkoopprijzen plotseling is gestegen en opnieuw de bijzonder hoge cijfers van het eerste kwartaal van 1964 bereikte. De enquêtes van de Nationale Bankfhebben aangetoond dat over het algemeen de conjuncturele expansie van de vraag tot gevolg heeft gehad prijsstijgingen in de hand te werken in de gehele bouwnijverheid; hierbij moet worden aangestipt dat de opwaartste druk van de prijzen relatief sterker is in de tak rompwerken van gebouwen, in het bijzonder voor*de -individuele woningen en de flatgebouwen. Deze-sectoren schijnen de laatste maanden een verhoging van de vraag te hebben gekend die een speculatief karakter heeft : sommige kapitaalbezitters, die eeii muntontwaarding vreten, hebben zich gehaast te beleggen in de bouw van gebouwen. Volgens de Bedrij f sraad voorwet Bouwbedrijf, is het niet uitgesloten dat, gezien de gunstige vooruitzichten met betrekking tot de vraag en de bedrijvigheid, de toename van de lasten van de bouwondernemingen (voor 1969 wordt een toename van de loonkosten met 5% voorzien, terwijl de prijzen der bouwmaterialen een haussetendens vertonen) een lichte opwaartse druk op de bouwprijzen zullen uitoefenen. 'T • • Wat de landbouwprij zen betreft zou voor de cLijLr2.ij.ke. jjrodukt^en/een stabilisatie van het globale prijspeil mogen worden verwacht; hierbij zal de prijs van het rundsvlees stijgen terwijl voor de eierprijzeneen daling wordt voorzien. >< f i n
a
r
e
L1
t
n
Bij de £,l£L £. £L ii£. _P£PÉ ii £. werden voor de komende campagne de richtprijzen en de drempelprijzen van de voedergranen licht verhoogd terwijl de minimumprijs voor do suikerbieten ongewijzigd blijft, Voor de groenten voorziet men oon stabilisatie of een vermindering terwijl voor het fruit eerder dalingen in het verschiet liggen.
maanden. In het in december 1968 uitgebrachte conjunctuuradvies werd de verwachting uitgedrukt dat de toenmaals in België vastgestelde rente"* hausse zich vermoedelijk tijdens het jaar 1969 sterker zou doorzetten, Oviru onder invloed van de hogere rentestand op de buitenlandse financiële markten, de ontwikkeling van het internationale kapitaalverkeer alsmede van de toenemende financieringsbehoeften zowel van de schatkist als van het particuliere bedrijfsleven. Tevens werd de vrees uitgedrukt dat het in 1969 waarschijnlijk, vooral ingevolge de op de internationale financiële markten heersende situatie, niet langer meer mogelijk zou zijn in België een goedkoopgeldpolitiek, meer bepaald t.o.v. de geldmarkt, te voeren. De recente ontwikkeling heeft deze vooruitzichten ten volle bevestigd, in die zin dat de op de internationale financiële markten bestaande spanningen, alsmede de snel verbeterende wereldconjunctuur, er sedert de aanvang van 1969 nagenoeg alle westerse industriestaten (waaronder België) toe hebben genoopt restrictiemaatregelen te treffen, hetzij om een te grote kapitaaluitvoer tegen te gaan, hetzij om een al te sterke kredietverlening af te remmen, hetzij om een conjuncturele oververhitting te voorkomen. Het gevolg van deze ontwikkeling is een snelle stijging van de rèntestand in de meeste landen, welke o.m. tot uiting komt in de recente verhogingen van de discontotarieven der onderscheiden centrale banken, alsmede in de evolutie van de rente op de Eurodoliamarkt. Aldus liep b.v. te Brussel de voor Eurodollars op 1 maand gegeven rente op van 5 3/8% einde september 1968 tot 10 3/16% op 4 juni 1969; de rente voor Eurodollars op 12 maand verhoogde tijdens diezelfde periode van 6 5/16% tot 9 15/16%, terwijl voor de in Eurodollars uitgedrukte obligaties (uitgegeven door niet-Amerikaanse emittenten) van einde september 1968 tot einde mei jl. een renteverhoging van 7,13% tot 7,33% werd waargenomen. Tabel
van de officiële d i s c o n t o ^ in enkele westerse landen sedert einde 1968 - aanvang 1969 Landen
Frankrijk Canada Verenigd Koninkr. Zweden V.S.A. West-Duitsland Nederland Denemarken
Datum der aanpassing 13 november 1968 3 januari 1969 27 februari 1969 '28 februari 1969 4 april 1969 18 april 1969 20 april 1969 12 mei 1969
Disconto vóór aanpassing 5 % 6,5%
7 % 5 % 5,5% 3 % 5 % 7 %
6 % 7 % 8 % 6 % 6 % 4 % 5,5% 9 %
°k de Nationale Bank van België heeft sedert begin 1969 reeds driemaal haar basisdiscontovoet aangepast, nl, op 6 maart Jl. toen hij werd verhoogd van 4,5% tot 5%, op 10 april jl. toen hij op 5,5% werd ge bracht, en op 29 mei jl. toen hij tot 6% werd verhoogd. De andere door de Nationale Bank toegepaste rentetarieven werden terzelfder-
III - 22
C.R.B. 1969/IJ89 III - 23
C.R.B. 1969/189
B. Financiële_en_ monetaire £ntwikkelin£__in Be_lgië 1. Globale gegevens 1, Ontwikkeling van de geldvoorraad en van de quasi-monetaire liquiditeiten bij de geldscher.ptinde instellingen; oorzaken van de veranderingen in de totale geldvoorraad Tabel II : Ontwikkeling van de geldhoeveelheid en van de quasi-monetaire liquiditeiten bij de geldscheppende instellingen (in miljarden F)
Ie kw.
2e kw.
1968 3e kw.
4e kw<
1969 Ie kw.
350,0 (176,6) (173,4) 123,4
372,7 (187,4) (185,3) 126,2
361,8 ' (182,7) (179,1) 132,4
376,5 (185,4) (191,'D 134,6
372,1 (182,1) (190,0) 144,7
473,4
498,9
511,1
516,8
Toestand einde periode ! i
geldhoeveelheid chartaal geld giraal geld quasi-mon. liquidit. Totaal •
•
494,2
•
Jroii : W,B.B.
De beschikbare gegevens wijzen uit dat het volume van de geldvoorraad en van de quasi-monetaire liquiditeiten bij de geldscheppende instellingen in 1968 is toegenomen met 44,3 miljard F (tegenover een aangroei met 32,6 miljard F in 1967); de geldvoorraad steeg met 26,1 miljard, terwijl de quasi-monetaire liquiditeiten aangroeiden met 18,2 miljard F. De vergroting van de geldvoorraad' geschiedde hoofdzakelijk in de vorm van een toename van giraal geld, waarvan de hoeveelheid in 1968 steeg met 20,7 miljard F (+ 9,4 miljard F in 1967). De voorraad chartaal geld steeg tijdens het afgelopen jaar met 5,3 miljard F, tegenover slechts met + 1,4 miljard in 1967.
Q
Het volume van de quasi-monetaire liquiditeiten steeg daarentegen met 10,1 miljard F. Ter vergelijking weze opgemerkt dat tijdens het Ie kwartaal van 1968 de geldhoeveelheid daalde met 0,5 miljard, terwijl het volume der quasi-monetaire liquiditeiten toen aangroeide met 7,1 miljard F. De stijging van de globale geldhoeveelheid tijdens het Ie kwartaal van 1969 spruit voort uit : - de aangroei van de kredieten ten behoeve van de overheid met 1,1 miljard F (+ 3,2 miljard F tijdens het Ie kwartaal 1968); - de aangroei van de kredieten ten gunste der particulieren en bedrijven met 6,8 miljard F (+ 0,5 miljard F tijdens het Ie kwartaal 1968); - een geldvernietigïng ingevolge de transacties met het buitenland ten belope van 0,2 miljard F (- 0,7 miljard tijdens de overeenkomstige periode in 1968). Uitgedrukt in procenten, bedroeg de toename van de geldvoorraad in 1968 7,4% t.o.v. 3,2% in 1967. Tijdens het Ie kwartaal van 1969 daalde dit volume met 1,2% t.o.v. - 0,2% tijdens het Ie kwartaal"1968. Rekening houdend met het groeitempo van het B.N.P. tijdens de twee vorige jaren (1967 : + 3,5% in constante prijzen en + 6,6% in courante prijzen; 1968 : vermoedelijk + da 4% in constante prijzen en + ca 7% in courante prijzen), mag worden gesteld dat van de aangroei van de geldvoorraad een matige expansieve invloed op de economie is uitgegaan. Het stijgingstempo van het volume der quasi-monetaire liquiditeiten bij de geldscheppende instellingen daalde van + 22,8% in 1967 tot+15,7% in 1968, hetgeen zowel een gevolg is van de toenemende kapitaalexport als van de grotere bouwactiviteit en de sterkere consumptieneiging. 2
° Çetalingsbalans_en_internationale monetaire betrekkingen a) Betalingsbalans
Tabel III De belangrijkste oorzaak van de vergroting van de geldhoeveelheid en van de quasi-monetaire liquiditeiten in 1968 is gelegen , enerzijds, in de geldschepping 'ten behoeve van de overheid, die met 25,7 miljard F toenam (tegenover een gel:'vernietiging ten belope van 1,6 miljard F in 1967) en anderzijds in de kredietverlening in België aan bedrijven en particulieren, welke vergrootte met 26,4 miljard F (+ 19,4 miljard F in 1967). De transactie met het buitenland (d,i. het lopend saldo + kapitaaltransacties van de bedrijven en particulieren) gaven daarentegen aanleiding tot een .geldvernietiging ten belope van 8,3 miljard F, daar waar zij in 1967 de geldhoeveelheid met 17,1 miljard deden toenemen. Wat de ontwikkeling in 1969 betreft, dient te worden aangestipt dat tijdens het eerste kwartaal van dit jaar het volume van de geldvoorraad en van de quasi-monetaire liquiditeiten bij de geldscheppende instellingen toenam met 5,7 miljard F (+6,6 miljard F tijdens het overeenkomstige kwartaal van 1968. De geldhoeveelheid verminderde t.o.v. het in december 1968 bereikte volume met 4,4 miljard F, als gevolg van de daling van het volume chartaal geld met 3,3 miljard en van de vermindering van de hoeveelheid giraal geld met 1,1 miljard F. Deze vermindering van de hoeveelheid giraal geld houdt ongetwijfeld verband met de emissies van de overheidssector tijdens deze periode.
Algemene betalingsbalans van de B.L.E.U. (Trimestriële en jaarlijkse saldo's in 1967, 1968 en 1969 - in E miljarden F ) . i
1967
Rubrieken
1968
Ie kw. 2e kw« Ic Goederen- en dienstentransacties waarvan: uit- en invoer 2. Overdrachten
+ 12,6 + 1,5 + 1,7 (- 3,9) (- 3,4)(- 3,4) - 2,5 - 0.9 - 0,2
3. Totaal (1 + 2)
+ 10,1 + 0,6 + 1,5
4. Kapitaalverkeer van de* overheid 5. Kapitaalverkeer van bedrijven en particulieren (1)
-
Algemeen totaal ( 3 + 6 + 7 )
e kw.
1,8 + 1,8 + 3,2 + 2,4 3,3) (- 2,3) (-12,4)(-2,7) 0,2 - 0,8 - 2,1 1,1 - 2*0
+ 1,0 + 1,1 + 1,3
0,6
- 1,1
0,8
- 0,6 - 3,1 - 1,0
+ 8,1
0,7
+ 0,3
3,2
+ 0,4 - 3,2 - 0,4
- 4,0 '+
0.2
- 6.3
- 1,4
0,9 + 0,4 + 0,2
- 0,1
- 0,4 + 0,1
+ 12,3 - 0,3 + 0,9-
- 6,1
+ 0,4 - 5,1 - 0,1
(1) Met inbegrip van de niet-geldscheppende financiële instellingen van de overheidssector, Bron : N.B.B.
1969
6,8
6. Totaal (4 + 5) 7. Vergissingen en weglatingen
3e kw.
4e kw. •het faa aar
0
III - 24
C.R.B. 1969/189 III - 25
De algemene betalingsbalans, die in 1967 nog een positief saldo ten belope van 12,3 miljard F vertoonde,,sloot voor het jaar 1968 af met een negatief saldo van 5,1 miljard F. Deze ontwikkeling vloeide voort zowel uit de vermindering van het positieve saldo van det,rekening der lopende verrichtingen (van + 10,1 miljard F in 1967 tot slechts + 1 , 1 miljard F in 1968) als uit de ommekeer welke optrad voor de balans der kapitaaltransacties (+ 1,3 miljard F in 1967 en - 6,3 miljard in 1968). , Volgens de jongste beschikbare gegevens sloot de algemene betalingsbalans tijdens het Ie kwartaal 1969 af met een negatief saldo-van 0,1 miljard F., t.o.v. een negatief.saldo van 0,3 miljard F. tijdens het Ie kwartaal 1968 en een positief saldo ten belope van 0,4 miljard .tijdens het 4e kwartaal 1968. Opmerkelijk is hierbij vooral de geleidelijke vergroting van het positieve saldo op de balans der lopende verrichtingen sedert het 4e kwartaal 1968, onder invloed van de ontwikkeling van de rubriek "goederenensdienstentransacties". Daarentegen werd het saldo op-de balans der kapitaalbewegingen tijdens het,Ie kwartaal 1969 sterker negatief, zowel t,o„v. de toestand tijdens het Ie als het 4e kwartaal van 1968.
b) Goudvoorraad, netto-deviezenpositie en wisselkoersen De gezamenlijke goudvoorraad en netto-deviezenpositie van het geheel der geldscheppende instellingen is, volgens de betalingsbalansgegevens, tijdens de eerste drie maanden van 1969 gedaald met 1,1 miljard F tegenover een vermindering met 2,2 miljard F tijdens het 1ste trimester 1968 en een toename met 1,3 miljard F tijdens het laatste trimester 1968. Deze globale beweging van de goudvoorraad en van de nettodeviezenpositie tijdens de jongste maanden is de resultante van een zeer uiteenlopende ontwikkeling bij de Nationale Bank enerzijds en bij de overige geldscheppende instellingen anderzijds. Daar waar de goudvoorraad en de nettodeviezenpositie van de Nationale Bank tijdens het eerste kwartaal van 1969 verminderde met 4,8 miljard F, werd bij de overige geldscheppende instellingen een verdere aangroei met 3,7 miljard F vastgesteld.
^~ -J
Zoals onderstaande, meer gedetailleerde tabel,aantoont, heeft de overheidssector tijdens het Ie kwartaal 1969 per saldo zijn verbintenissen t.o.v. het buitenland met 1 miljard verminderd, doch hebben de.nietgeldscheppende instellingen van de overheidssector terzelfdertijd per saldo 4,9 miljard F meer in het buitenland ontleend. Tabel IV. Enkele posten van de balans der kapitaalsverrichtingen,., (saldi in miljarden F) Rubrieken - kapitaalverkeer van bedrijven en particulieren 1 1
'l
' 4
Verder wordt opgemerkt dat sedert het begin van dit jaar tot op 2 juni jl. de goudvoorraad van de Nationale Bank per saldo nagenoeg geen verandering onderging (van ca. 76,2 miljard F tot ca. 76,1 miljard F ) . Daartegenover staat dat haar netto-deviezenpositie (d.i. de som van de reserve in vreemde valuta's en van de te ontvangen vreemde valuta's, verminderd met de som van de te leveren vreemde valuta's), welke op 27 december 1968 een negatief saldo ten belope van ca. 3,2 miljard vertoonde, weliswaar tijdens' de eerste twee maanden van 1969 werd teruggebracht tot een lager negatief saldo, doch daarna opnieuw is verslechterd, zodat op 2 juni jl. een negatief saldo van ca. 5,9 miljard F moest worden opgetekend. Dit laatste cijfer is nog steeds een gevolg van de belangrijke wisselverrichtingen welke begin mei jl. plaats grepen onder invloed van de, inmiddels gelogenstrafte, geruchten in verband met een mogelijke herwaardering van de D.M. en de vrees voor de devaluatie van sommige andere valuta's.
lé kw.'68 4e kw.'68 Ie kw.'69 1
" °'
7
waarvan : .'• - niet geldscheppende financiële instellingen van de overheidssector - 0,2 •-Belgisch-Luxemburgse investeringen "en beleggingen in het buitenland - 5,3 waarvan - effecten (- 2,0) - directe investeringen , < < (- 1,2) - Buitenlandse investeringen en beleggingen in de B.L.E.U, + 3,0 waarvan - effecten * " "~~" .-, directe investeringen. . '"'_ - (+.4,2)^ Bron : N.B.B.
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+ 0,4
- 0,4 •
+ 1,2
+ 4,9
- 6,9 (- 4,9) (-5,3) - 5,7
(- 0,6) ,
(- M )
+ 4,9
+ 1,5 ( X- o,i) - 0,4) (+.3,6) (+ 1,D
Ondanks de uitgesproken verbetering van de algemene conjunctuurtoestand in België, die o.m. tot uiting komt in de vergroting van het positieve saldo van de balans der lopende verrichtingen tijdens het 4de kwartaal van 1968 en het 1ste kwartaal van 1969, hetgeen wijst op de intrinsieke aoliditeit van onze munt, heeft de onzekerheid nopens de eventuele herziening , van sommige muntpariteiten, een weerslag gehad op de wisselkoers van de Belgische Frank. A ^
Hierdoor steeg bv. de koers van de dollar op de vrije markt voor financiële verrichtingen te Brussel van 52,19 F op einde december tot 55,25 F op 8 mei jl. Op de gereglementeerde markt steeg de koers van de dollar van gemiddeld 50,15 F in december 1968 tot gemiddeld 50,25 F in april jl.. Sedert het midden van mei jl. werd zowel op de vrije als op de gereglementeerde wisselmarkt opnieuw een koersverbetering van de Belgische F waargenomen. II. Particuliere financies
- ,.
Verder stelt men een sterke-toename,van de beleggingen door B.L.E.U.-ingezetenen in buitenlandse effecten vast, waardoor het negatieve saldo van deze post van de betalingsbalans verhoogde van 2 miljard tijdens het Ie kwartaal 1968 tot 5,3 miljard tijdens het Ie kwartaal 1969» Deze ontwikkeling blijkt hoofdzakelijk te moeten.worden toegeschreven aan het rentever8chil tussen België en de meeste van de ons omringende landen. De kapitaaluitvoer die uit deze beleggingen voortvloeide* werd bovendien niet meer gecompenseerd door buitenlandse directe investeringen in de B.L.E.U., zoals dit eertijds gewoonlijk het geval was; inderdaad verminderde het saldo der buitenlandse directe investeringen van + 4,2 miljard F tijdens het Ie kwartaal 1968 tot + 1,1 miljard F tijdens het Ie kwartaal 1969.
Voor geheel het jaar 1968 namen de totale bankdeposito's toe met ca. 37 miljard F (+ 15,2%) tegenover 31,2 miljard F (+ 14,7%) in 1967. Bij nadere ontleding blijkt in 1968 de aangroei van de deposito's op méér dan 1 maand groter te zijn geweest dan die van de zichtdeposito's: daar waar de eerstgenoemde in 1968 verhoogden met 22,2 miljard F (+ 18,8%) namen de zichtdeposito's daarentegen toe met 14,8 miljard F (+ 11,7%). De voorkeur der spaarders voor beleggingen op enigszins langere termijn blijkt nog duidelijker uit het feit dat het volume van de door de banken uitgegeven obligaties en kasbons, dat reeds in 1967 steeg met 1,6 miljard (+ 13,3%), in 1968 nog met 2,9 miljard F of met 21,3% verhoogde.
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Tijdons het eorste kwartaal van 1969 namen de globale bankdeposito's toe met 13,3 miljard (+ 4,7%) terwijl zij tijdens het 1ste kwartaal 1968 toenamen met 11,7 miljard (+ 4,8%). Do beleggingen in obligaties en kasbons stegen tijdens deze periode met 0,7 miljard, d.i. met 4,2% (+1,1 miljard of 8,1% tijdens het 1ste kwartaal 1968).
Het geheel van de door het Gemeentekrediet aan de ondergeschikte besturen ter beschikking gestelde leningen en toelagen bedroeg in 1968 ca 18S8 miljard F t.o.v. 14 S 5 miljard F in 19672 d.i. een verhoging met 29,37e. (+ 24s87o van 1966 tot 1967). Tijdens het eerste kwartaal van 1969 bedroeg de som der leningen en toelagen 5S4 miljard tegenover 3,8 miljard F tijdens de overeenkomstige periode in 1968'. Hierbij dient te worden vermeld dat het voor het Ie kwartaal 1969 genoteerde bedrage ingevolge bepaalde uitzonderlijke omstandigheden, enigszins hoger is dan normaal en dat tijdens het 2e kwartaal 1969 een zekere verzwakking van de aangroei van de kredietverlening mag worden verwacht.
In de Algemene Spaar- on Lijfrentekas namen de spaarinlagen in 1968 toe met 11,2 miljard F (+ 8,5%), d.i. nagenoeg een zelfde aangroei als in 1967 (+ 10,8 miljard F of + 9%). Voor de eerste drie maanden van dit jaar werd een verdere aangroei met 1,1 miljard opgetekend (+ 1,5 miljard tijdens het 1ste kwartaal 1968). Bij de private spaarkassen was de aangroei der werkmiddelen (deposito's, kasbons en obligaties) in 1968 ietwat geringer dan in 1967; inderdaad werd in 1967 een toename met 13,8 miljard F (+ 18,3%) geboekt terwijl in 1968 maar een vermeerdering met 13,2 miljard F of + 14,8% werd bereikt. Voor het 1ste kwartaal van 1969 bedroeg de aangroei 3,7 miljard F (+ 3,4 miljard voor het 1ste kwartaal 1968).
Gelet op de t.a.v. de banken, de particuliere spaarkassens de verzekeringsmaatschappijen en de parastatale kredietinstellingen ingestelde kredietbeperkingen mag voor de komende maanden een geringere aangroei van het volume der toegestane en der opgenomen kredieten worden verwacht» 3. Rendement der vennootschappen
2. Bankkredieten_en_kredieten_verleend_door_de_op_enbare_kredietinstellingen Het totaal der opgenomen bankkredieten steeg in 1968 met 39,7 miljard F, tegenover een toename met 31,4 miljard F in 1967. De kredieten aan bedrijven en particulieren kenden een stijging met 25,8 miljard F, d.i. nagenoeg hetzelfde bedrag als in 1967 (+ 25,7 miljard F ) . Hierbij dient te worden vermeld dat de aangroei van de kredieten ter financiering van de leningen en van de verkopen op afbetaling in 1968, in vergelijking met het voorgaande jaar, fors is gestegen; nl. van + 1,4 miljard F in 1967 tot + 4,3 miljard F in 1968. Ook namen de kredieten aan het buitenland aanzienlijk toe: + 5 , 7 miljard in 1967 en + 13,9 miljard F in 1968. Het volume der opgenomen bankkredieten steeg hierdoor in 1968 met ca. 19,6% t.o.v. + 18,3% in 1967. Tijdens de jaren 1963, 1964 en 1965 werden aangroeitempo's van resp. 18,4%, 12,3% en 18,0% genoteerd. Volgens de meest recente voorlopige gegevens is de aangroei van de opgenomen bankkredieten tijdens het eerste kwartaal van 1969 verder gegaan, nl. met 9,5 miljard (+ 3,9%) t.o.v. + 7,5 miljard (+ 3,6%) tijdens de overeenkomstige periode van 1968. De aangroei van het volume der toegestane bankkredieten zou zelfs sterker zijn geweest, onder invloed van de algemene economische herneming en van het herstel van de particuliere investeringsactiviteit. Wat de ontwikkeling bij de puhlio1-c kredietinstellingen betreft, schijnen de gegevens te wijzen op een aanzienlijke toeneming' van de kredietvraag tijdens de beginmaanden van 1969. Aldus wordt b1' i de Algemene Spaar- en Lijfrentekas vooral oen forse aangroei van de hypothekaire kredieten vastgesteld. Bij de Nationale Kas voor Beroepskrediet stegen de aan de kleine en middelgrote ondernemingen verleende kredieten in 1968 t.o.v. 1967 met ca. 25%. Voor de eerste 4 maanden van 1969 steeg dit aangroeiritme zelfs tot 27% (+ 20% voor de overeenkomstige période in 1968). Ook bij de Nationale Maatschappij voor Krediot aan de Nijverheid wordt momenteel een aanzienlijke aangroei van de kredietvraag waargenomen.
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f]
Uitgaande van door de studiedienst van de Kredietbank;, op basis van de gepubliceerde balansen gedane berekeningen^ stelt men vast dat voor het geheel van de Belgische vennootschappen (exclusief steenkoolmijnen) de courante netto-winsten in 1968 t.o.v., 1967 gestegen zijn met-15s67o daar waar zij van 1966 tot 1967 een daling met 5,5% vertoonden» Voor de eerste vier maanden van 1969 bedroeg de stijging der courante netto-winsten in vergelijking met de overeenkomstige periode van 1968 zelfs 17S57O. Deze gunstige ontwikkelings welke in nagenoeg alle ondernemingen wordt opgemerkt^ dient hoofdzakelijk te worden toegeschreven aan het herstel van de, algemene economische activiteit9 alsmede aan de doorgedreven rationalisatie-inspanningen die de ondernemingen tijdens de afgelopen jaren hebben geleverd. Tevens wordt opgemerkt dat de netto-rendabiliteit (d.i. de verhouding tussen de netto-winsten en de eigen middelen)9 voor het geheel der Belgische vennootschappen (exclusief steenkoolmijnen) in 1968 6917o bedroeg4 cijfer dat tijdens de eerste vier maanden van 1969 opliep tot 7s,87o. Voor de industriële vennootschappen (zonder steenkoolmijnen) bedroeg de netto-rendabiliteit 4377o voor het gehele jaar 1968 en 6,27=, voor de eerste vier maanden van 1969. Dit laatste cijfer werd tijdens de periode 1959-1969 slechts twee- maal' overtroffen, nl." in 1961 (7,17c) en in 1962 (6,37,)'. " " ' De verbetering van de bedrijfsresultaten komt nog dui~ " delijker tot uiting in de cijfers betreffende de bruto-rendabiliteit,, d.w„z. de som van de netto-winsten en de afschrijvingen t.o.v. de eigen middelen. Voor het geheel der Belgische vennootschappen (exclusief steenkoolmijnen)' beliep de bruto-rendabiliteit in 1968 14S47O en voor de eerste vier maanden van 1969 16987oj terwijl door de industriële vennootschappen alleen (zonder steenkoolmijnen) voor deze beide periodes cijfers van resp, 14s,67o en 18 S 9% werden opgetekend. Bij wijze van vergelijking kan worden vermeld, dat de gemiddelde bruto-rendabiliteit der Amerikaanse bedrijven ca 20% beloopt. Ingevolge de bovengeschetste ontwikkeling hebben vele bedrijven hun autofinanciering opgevoerd, hetgeen blijkt uit de stijging der afschrijvingen en der reserveringen. Inderdaad, voor het geheel der Belgische industriële vennootschappen stegen de interne eigen middelen (d.w.z. afschrijvingen + reserveringen) in 1968 met 14 miljard F t.o.v. + 12S3 miljard F in 1967. De externe 'eigen middelen (o0m. door aandelenemissies) stegen in 1968 met 6 miljard F tegenover met 0,3 miljard F in 1967. Voor de eerste 4 maanden van
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1969 steeg het volume der afschrijvingen en der reserveringen verder met 8,6 miljard t.o.v. 7,5 miljard tijdens de overeenkomstige periode in 1968. Anderzijds verhoogde het geheel der vreemde middelen dezer ondernemingen in 1968 • met 12,8 miljard F t.o.v. 8,4 miljard F in 1967.
Op het vlak van het centraal bestuur blijken bedoelde spanningen uit de volgende factoren 2 - stijging van de rentevoet van de uitgeschreven leningen; - aanzienlijke en bestendige kredietopnemingen op de bij het Emissie-instituut beschikbare marge; - verhoogd beroep op de leningen in vreemde valuta.
De uitgekeerde dividenden ondergingen geen belangrijke , stijging : het gemiddeld beursrendement der Belgische industri'éle aandelen bedroeg 4,27. in 1966, 47 in 1967, 3,87» in 1968 en 3,27. in april 1969. Het ge r middeld rendement der vastrentende vaarden bedroeg tijdens die jaren resp. 6,491 in 1966S 6,807= in 1967, 6,597, in 1968 en 7,067. in mei 1969.
In het raam van het anticyclische apparaat dat de overheid in werking heeft gesteld om een evenwichtige ontwikkeling van de conjunctuur te vrijwaren, heeft de Staat onder meer afgezien van de aanwending van de voorwaardelijke tranche van overheidsinvesteringen en zal hij de expansie van de lopende uitgaven afremmen,
Bij de interpretatie van bovenstaande cijfers moet voor ogen worden gehouden dat de in de balansen van een bepaald jaar gepubliceerde gegevens steeds grotendeels betrekking hebben op de bedrijfsresultaten van het daaraan voorafgaande jaar.
Aan het einde van de eerste vier maanden stemmen de belastingontvangsten overeen met de globale begrotingsvooruitzichten. Zij liggen 8 s 0 miljard of H947o boven het peil van de overeenkomstige periode van 1968 en sluiten zeer goed aan bij de evolutie van de economische activiteit. Op jaarbasis is de toename vooral zeer aanzienlijk voor de vooruitbetalingen terwijl de groeivoet ve"n de bedrijfsvoorheffing wat lager ligt dan in 1968.
4. Uitgiften van de vennootschappen Het totaal der netto-uitgiften van aandelen door de vennootschappen'die hun belangrijkste bedrijvigheid in Belgi'é uitoefenen, bedroeg 16.382 miljoen F in 1968, tegenover 10.099 miljoen F in 1967. Het nominaal bedrag van de uitgegeven obligaties beliep tijdens het vorige jaar slechts 955" miljoen F s daar waar tijdens het voorgaande jaar een bedrag van 3.057 miljoen F werd bereikt.
De opbrengst van de overdrachttaks stijgt met 7S67O in de eerste vier maanden in vergelijking met dezelfde periode van 1968 tegenover 5 S 9% in dit laatste jaar. Deze ontvangsten ondergaan in steeds hoger mate de weerslag van de teruggaven bij de uitvoer.
Tijdens het eerste kwartaal van dit jaar gaven de in België gevestigde vennootschappen voor 1.278 miljoen F aandelen uit; tijdens de overeenkomstige periode van vorig jaar beliep dit cijfer 2.663 miljoen F. Terwijl tijdens het Ie kwartaal van 1968 voor 400 miljoen F. obligaties werden uitgegeven, werden tijdens het Ie kwartaal 1969 geen obligatieleningen door de vennootschappen uitgeschreven.
De begrotingsuitgaven^ waarvoor de beschikbare gegevens slechts op het eerste kwartaal van 1969 slaan9 wijzen zowel voor de gewone als voor de buitengewone uitgaven op een minder levendige expansie dan in 1968 in relatieve waarde. De expansie blijft niettemin zeer sterk voor de uitgaven voor de openbare schuld terwijl de inkomensoverdrachten in verband met de werkloosheid een aanzienlijke teruggang te zien geven.
-III. Overheidsfinanciën Tabel V. : Uitvoering van de begrotingen in 1968 en 1969 op basis van de schatkisttoestand (Cumulatieve cijfers, in miljarden Fi
Toestand einde periode
—————————-——————r Gewone begroting Saldo* UitOntvangsten
gaven
Buitengewone Begroting Ontvangsten
Uitgaven
Saldo
december
57,2 112,2 177,5 238,8
64,6 124,5 181,5 243,9
- 7,4 -12,3 - 4,0 - 5,1
1969 maart
0,2 0,3 0,3 0,6'
8,5 15,3 ' 24,4 33,0
- 8,3 -15,0 -24,1 -32,4
71,?.
- 7,2
0,1
9,3
- 9.2
Voor de eerste drie maanden bedroeg de bruto-schatkistimpasse 18s>4 miljard, welk bedrag van dezelfde grootte is als dat van het eerste kwartaal van 1968, Deze impasse is waarschijnlijk niet verslechterd aangezien voor de eerste vier maanden de openbare schuld slechts met 12,6 miljard is toegenomen tegenover 18S1 miljard tijdens dezelfde periode van 1968.
-15,7 -27,3 -28,1 -37,5
Ontleedt men de evolutie van de openbare schuld, dan stelt men vast dat de financiering van de thesauriebehoeften integraal ten beste is gevallen van de vlottende schuld die is opgelopen met 16,7 miljards waarvan het grootste deel terug te vinden is in de depositobanken en de parastatale instellingen.
f
64,0
/ffî
Globaal begrotingssaldo
1968 maart juni september
C.R.B. 1969/189
-16,4
Bron : Ministerie van Financiën De overheidsfinanciën hebben de terugslag ondergaan van de financiële spanningen die op internationaal vlak aan hot licht zijn getreden en -ich geleidelijk tot de nationale financiële markten hebben uitgebreid. De zeer
belangrijke financiële behoeften van de ovorheidsuector dragon ertoe bij deze spanningen te verscherpen.
De geconsolideerde schuld in Belgische franken is met 3,1 miljard F verminderd, spijt de uitgifte van een geconsolideerde lening van 17,3 miljard F, De opbrengst volstond nog niet voor de contractuele aflossingen, de terugbetalingen op een facultatieve vervaldag en de terugbetalingen op de eindvervaldag. Voor de eerste vier maanden van 1969 is de schuld in vreemde deviezen gestegen met 1,3 miljard tegenover een daling met l s 0 miljard tijdens de overeenkomstige periode van 1968. Volgens de begr o tingsxaningea. bedragen de aflossingen van de
111 -
III - 30
overheidsschuld (exclusief de terugbetalingen bij de eindvervaldag en de terugbetalingen op leningen met een facultatieve vervaldag} in 1969 20,5 mil•jard F t.o.v. 18,5 miljard F in 1968. IV. Renteverloop Op de geldi: ïrkt trad vanaf september 1968 een geleidelijke, doch aanhoudend rentehausse op, zowel onder invloed van het op de buitenlandse markten heersende hoge renteniveau en de daaruit voortvloeiende kapitaaluitvoer, als ingevolge de toenemende binnenlandse kredietvraag. Deze hausse blijkt bv. bijzonder duidelijk uit het oplopen van de rente welke wordt gegeven op de bij gunning uitgegeven Rentenfondscertificaten: daar waar deze op het einde van augustus 1968 nog 4 V 25% bedroegj is hij einde mei 1969 gestegen tot 6,45%. Het zelfde geldt mutatis mutandis voor de schatkistcertificaten op 3 maandv waarvoor de rente over de beschouwde periode steeg van 3j75% tot 6,25%. De daggeldrente verhoogde vangemiddeld 2.797c in auguatus 1968 tot 4,25% in mei jl. 'r Op de kapitaalmar'/.t trad deze hausse eveneens aan de dag. Voor de vastrentende waarden, welke werden uitgegeven na 1.12.1962, verhoogde het beursrendement van 6,52% in augustus 1968 tot 7>O6% in mei 1969. • ' Voor het geheel van de ter beurze genoteerde aandelen stelde men van augustus tot december 1968 een lichte stijging van het beufsrehdément,vast (van 3,7% tot 3,8%); sedertdien is een daling opgetreden zodat het beursrendement voor deze waarden in mei jl, 3,4% beliep. V. Monetaire politiek
'
C.K.B,
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'
'
"
Rekening houdend met 'de'recente binhen- én buitenlandse monetaire en financiële ontwikkeling, hebbén'de Belgische monetaire autoriteiten sedert maart jl. een aantal zeer belangrijke maatregelen getroffen. : ''•' ' ' u'- '"' * Gelet op het feit dat sommige banken tijdens de,jongste maanden hun contantpositiès in vreemde valuta's van de g'eregelementeerde markt . aanzienlijk hebben verhoogd, en ten einde elke speculatie op de eurodeviezenmarkt te beperken, heeft het Belgisch-Luxemburgs Instituut voor de Wissel op 4 april jl- tla.v. talrijke banken éen plafond 'vastgesteld waar boven hun con1 tantpositié in vreemde valuta's tot nader order niet mag stijgen. In de mate dat een bank haar plafond overschrijdt, zal zij dit overschot zo snel mogelijk dienen weg te werken en wel, minimum; ten belope van een derde van ieder van de maanden april, mei en juni 1969, zodat op 30 juni 1969 haar contantpositie in vreemde'valuta's van de gereglementeerde markt terug is gebracht tot de door het B.L.I.W. vastgestelde hoogtegrens.
Van haar kant heeft de Nationale Bank sedert 6'maart jl. reeds driemaal haar rentetarieven raet telkens 0,57. verhoogdj waardoor de officiële discontovoet momenteel 6% bedraagt, t ' f ' Op 2 mei jl. heeft zij verder een'globaal herdisconteringsen visaplafond vastgesteld met het oog op de vertraging van de kredietverlening door de banken. Bedoeld plafond beperkt de herdisconteringumogelijkheden voor gewoon handelBpapier en van geviseerde accepten voor elke bank ten belope van 16% van het gemiddeld bedrag, in de loop van de voorgaando 12 maanden, van hun deposito's in Belgische'franken, obligatiea, kaobonn en eigen middelen. Verder werd het banksysteem verzocht de globale toonmnu vhn zijn kredietverlening te beperken tot 14% van het uitotaando krcdietvolumo op 31 december 1908. De Na-
tionale Bank behoudt zich het recht voor het globaal herdisconterings- en visaplafond van de bankens die zich niet aan deze normen zouden houdens te verlagen. Gelijkaardige kredietbeperkingen werden opgelegd aan de openbare kredietinstellingen, de particuliere spaarkassen en de verzekeringsmaatschappijen. Tenslotte heeft de Bankcommissie op 20 mei jl. besloten tot de tijdelijke wederinvoering van belegginsco'ëfficiënten voor de Belgische banken. Deze maatregel, welke eerlang door een ministerieel besluit zal worden bekrachtigd, heeft tot doel de door de Nationale Bank vroeger ingestelde kwantitatieve kredietbeperkingen te ondersteunen en te voorkomen dat deze een ongunstige weerslag zouden hebben op de monetaire financiering van de over" heidssector. Bedoelde maatregelen werden door de Nationale Bank o.m. verantwoord door er op te wijzen dat het economisch herstel in België in de loop van de jongste zes maanden sterk is versneld en dat in belangrijke sectoren de grens van de volledige aanwending van het produktievermogen wordt benaderd. Indien het huidig expansietempo zou aanhouden, zou dit aanleiding geven tot een versnelde prijsstijging en tot een verslecStering van de balans der lopende betalingen. Bovendien werd eveneens rekening gehouden met de belangrijke kapitaaluitvoer. Tenslotte stelt de Nationale Bank vast dat de dekking van de behoeften, die voortvloeien uit het belangrijke bestedingsprogramma van de gezameüijke overheidssector met moeilijkheden zou kunnen gepaard gaan. Indien dit programma, samen met de toegenomen particuliere bestedingen, zou worden gefinancierd door een overdreven geldschepping, zou de evenwichtige ontwikkeling van de economie, volgens de Nationale Bank, in het gedrang komen, C. VojDrui_tzicht£n_v£ojr de_tweecte ]ïeJLft vari 1969 Uitgaande van de huidige tendensen mag men zich tijdens de komende maanden van dit jaar verwachten aan een verdere hausse van de rentestand in België. In de eerste plaats zal de escalade van de renteniveau'ss die op de internationale financiële markten wordt vastgesteld en die vermoedelijk zal aanhouden zolang de in meerdere landen heersende inflatietendensen alsmede de op wereldvlak bestaande monetaire onrust niet door aangepaste maatregelen zijn bedwongen, de kapitaalexport uit België blijven stimuleren. Verder zal ook de aanzienlijke kapitaalvraag vanwege de overheidssector een renteverhogend effect uitoefenen. In dit verband dient te worden opgemerkt dat, afgezien van de dekking van het globale begrotingstekort, de Schatkist waarschijnlijk eveneens een beroep zal moeten doen op de kapitaalmarkt ten einde bepaalde leningen met een facultatieve vervaldag af te lossen. Om ^ijn kredietvraag zo veel mogelijk te beperken heeft de Staat nochtans reeds besloten de expansie van zijn verbruiksuitgaven af te remmen en zal hij de voorwaardelijke tranche inzake openbare werken niet uitvoeren. Tenslotte heeft de conjunctuuropleving van het Belgisch bedrijfsleven3 inclusief de bouwsector, tijdens de jongste maanden de particuliere kredietvraag sterk verhoogd. Ingevolge de t.a.v. de geldscheppende instellingen getroffen restrictiemaatregelen (dlscontoverhogingen, quantitatieve kredietbeperkingen) zal het tempo van de kredietexpansie ten gunste van de privé-sector worden afgremd. In dit opzicht wordt men ongetwijfeld geconfronteerd met het delicate vraagstuk : hoe een mogelijke oververhitting van de conjunctuur voorkomen zonder'voortijdig de economisch expansie te breken door een al te drastische beknotting van de f'nancieringsmogelijkheden der bedrijfsinvesteringen;?