FÉDÉRATION GÉNÉRALE DU TRAVAIL DE BELGIQUE ALGEMEEN BELGISCH VAKVERBOND SECRETARIAAT : HOOGSTRAAT 42, BRUSSEL
SECRÉTARIAT » 42. RUE HAUTE, BRUXELLES
79/00 A 23/18
Bruxelles,
GD/S.ECO/AJ
l e 12 mars 1979,
Serv. Dact. NOTE AUX KEtiBRES DU BUREAU.
P Iï 0 B L E II S S I N F L A T I O N ,
I)
Y
AURA-T-IL
A
PRIX,
REPRISE
V E N I R
:
BUDGET
DE
L'INFLATION ?
Facteurs externes. Une sérieuse incertitude pèse aujourd'hui sur la possibilité d'un redémarrage de l'inflation. Certains facteurs inflationnistes sont déjà connus (telle la hausse des prix du pétrole), l'apparition d'autres facteurs est hypothétique. I l faut souligner que l'ensemble de la situation mondiale des prix est conditionnée d'une triple façon par la dévaluation du dollar 1) la dévaluation du dollar provoque une hausse des prix des matières premières en dollars du chef des producteurs en vue de compenser la perte de pouvoir d'achat 2) la dévaluation du dollar par rapport aux monnaies européennes provoque une baisse des prix à l'importation exprimée en monnaies européennes que compense plus ou moins l'effet décrit en 1) 3) la chute du dollar pousse les firmes multinationales à réduire leur trésorerie en dollars et à stocker à court terme des matières premières, ce qui provoque une spéculation sur les prix.
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Passons en revue les divers facteurs inflationnistes possibles 1) Pétrole : La hausse décidée par l'OPEP était de 15 fo sur les bruts de qualité moyenne à répartir sur toute l'année. La situation en Iran a provoqué une réalisation plus rapide de cette hausse, soit sur la totalité des exportations, soit le plus souvent, sur la fraction destinée à compenser l'excès de demande. L'hiver étant passé et l'Iran reprenant ses exportations, i l est fort possible qu'il y ait stabilisation jusqu'à l'hiver prochain. Dans ce cas, la hausse du brut serait de 15 f>i elle ferait tâche d'huile sur les prix du gaz. La Belgique importe chaque année 100 milliards de brut et de gaz. La hausse de 15 ^ provoquerait un effet sur le prix du P.N.B. de -g- f,. (L'effet sur la balance des paiements serait moindre dans la mesure où. une grosse partie de l'énergie importée est exportée sous forme de produits pétroliers finis.) Une extension de la hausse des prix vers l'électricité est probable, les électriciens ayant à financer les investissements nucléaires. Trois facteurs d'incertitude doivent néanmoins être pris en considération a) la situation de destockage de cet hiver pourrait, si l'offre de pétrole n'est pas suffisante cette année et si les stocks ne sont pas reconstitués en vue de l'hiver suivant, avoir des effets sérieux pendant l'hiver prochain, où une nouvelle flambée des prix est possible b) la phase 1975-1978 de baisse des prix du pétrole en monnaies européennes, est terminée pour diverses r a i sons (marché demandeur, durcissement de l'OPEP face au dollar, financement des investissements). I l y aura sans doute à l'avenir hausse régulière du prix du pétrole. c) la situation reste évidemment à la merci d'un retour des troubles en Iran ou d'une montée des enchères dans le conflit palestinien.
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2) LIatières premières, spécialement les non-ferreux. Depuis l ' é t é , i l y a flambée des prix pour une série d'entre elles. Cette hausse devrait se poursuivre mais de manière plus modérée : - à cause de la situation du dollar (voir plus haut) - à cause de la difficulté croissante à assurer l'offre de ces matières, notamment les délais d'ouverture des nouvelles mines. I l faut savoir qu'au même t i t r e que l'énergie, la plupart des non-ferreux (et notamment le cuivre) deviendront petit à petit des matières rares et chères pour lesquelles des augmentations régulières de prix sont à prévoir.
3) Les marchés agricoles mondiaux sont pour l'instant offreurs suite à des récoltes exceptionnelles en 1978. Les stocks sont suffisants pour pallier même d'éventuelles pénuries. I l n'y aura pas de hausses importantes de prix en 1979»
4) Marché Commun agricole. La suppression progressive des montants compensatoires agricoles n'aura pas les mêmes effets en terme de prix dans les divers pays de la Communauté. Mais surtout l'effet sur les prix sera dépendant des mesures d'accompagnement qu'obtiendront (ou non) les Allemands. En effet, une des conséquences de la suppression des montants compensatoires serait de diminuer les possibilités d'exportation et/ou les revenus des agriculteurs allemands, belges, hollandais. La contrepartie à la suppression des montants compensatoires demandée par les Français pourrait être une hausse des prix pour la campagne 79» contrairement aux propositions de gel de la Communauté. Dans ce cas, i l y aurait une hausse générale des prix agricoles dans la C.E.E. Par,contre, s i l'on réalise uniquement la suppression des montants compensatoires, l'effet pour la Belgique en terme de prix serait plutôt favorable. En effet, la suppression des montants compensatoires permettrait aux agriculteurs français de concurrencer grâce à des prix plus bas, les agriculteurs belges. Cet effet à la baisse des prix jouera dans les pays à monnaie forte; par contre, la suppression des montants compensatoires sera inflationniste en France, en I t a l i e et en Grande-Bretagne.
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5) L'hiver rigoureux que nous connaissons pourrait avoir des conséquences défavorables sur la récolte des céréales en Europe et donc sur les prix en Europe.
6) La constitution du système monétaire européen ne devrait pas avoir d'effet inflationniste. Jusqu'ici, la Belgique a mené une politique de F.B. fort qui provoquait des diminutions de prix à l'importation sur les produits en provenance de la zone dollar ou des pays européens à monnaie faible. L'entrée de l ' I t a l i e et de la France dans le système monétaire européen nous privera de cet avcntage. Par contre, nous continuerons à bénéficier de toutes les possibilités de limitation de l'inflation sur les importations de la zone dollar.
Facteurs internes.
7) Un des éléments d'inflation pourrait être la volonté des entreprises d'accroître leur marge. Le danger est toujours présent et se traduit par la revendication réitérée de la F.E.B. de démanteler le contrôle des prix. Néanmoins, ce démantèlement est injustifié. En effet,le contrôle des prix concerne les prix intérieurs. Or, c'est pour les prix à l'exportation que la marge des entreprises est actuellement trop faible.
8) L'évolution des ccûts salariaux est actuellement modérée. En 1978 s l e s gains horaires bruts des ouvriers ont progressé de -t- 6 fjf c'est-à-dire au même rythme que la productivité dans 1'industrie.
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9) Certains marchés intérieurs sont relativement déprimés : — la construction de logements. En 1970, i l ,y a eu recul dans l'activité de ce secteur. lïalgré cela, la hausse des prix a encore dépassé les 9 fi-, dans ce secteur. Les statistiques sur les demandes d'autorisation de bâtir indiquent une nouvelle baisse en 1979* Celle-ci sera, malgré tout, un facteur de freinage des prix — le marché de l'automobile est hésitant. L'année 1978 a été en recul sur 1977 et le début de 1979 a été très mauvais (sans doute en grosse partie suite à l'hiver). Le secteur automobile sera donc relativement prudent dans ses demandes de hausse de prix — en général, le rythme de progression de la demande des ménages est faible, ce qui n'est pas favorable aux hausses de prix.
Conclusion
En 1979J la hausse des prix sera certainement un peu plus rapide qu'en 1978, en particulier du fait des prix de l'énergie. Le climat international est assez spéculatif (situation du dollar) mais les marchés agricoles mondiaux sont excédentaires.
Trois dangers menacent néanmoins l'horizon 1) Un accident politique grave au Proche-Orient, avec emballement des prix du pétrole et généralisation aux autres prix; 2) l'abandon de la politique de contrôle des prix en Belgique. Si la F.E.B. atteint cet objectif, les entreprises essaieront de compenser les faibles prix à l'exportation par des prix plus élevés à l'intérieur. Néanmoins, cette politique est suicidaire parce que l'inflation intérieure réduirait l a compétitivité des entreprises. Dans ce cas, la menace d'une grave attaque contre l'index serait présente; 3) une décision d'augmentation des prix agricoles européens accompagnant la suppression des montants compensatoires. I l existe des risques et i l est dès lors nécessaire que les instxwments (politiques et tecliniques) d'une lutte contre l'inflation restent en place. •s:-
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II) POLITIQUE DES PRIX .
Comme ce fut souvent le cas dans le passé, aujourd'hui aussi la politique des prix - et plus particulièrement son existence - est attaquée de différents côtés. Cela apparaît clairement dans le mémorandum de la F.E.B. au gouvernement, dans celui de l'Industrie Chimique et dans les études de la V.E.V. (Vlaams Ekonomische Verbond) effectuées par des professeurs. Comme premier point de son mémorandum de janvier dernier au gouvernement, la F.E.B. dit qu'il faut instaurer une liberté totale des prix, dans un délai d'un an, avec deux phases intermédiaires de six mois : 1) assouplissement de la réglementation des prix 2) remplacement du système de la déclaration préalable de hausse par un système de notification des hausses, Cette proposition est avancée en raison de la crise économique; la liberté des prix permettrait un meilleur jeu de la concurrence économique et aura pour conséquence une tendance à la baisse des prix. En outre, on se réfère aux mesures prises en France par le Premier Ilinistre Barre, où, depuis le 1er juin 1978, la politique des prix a été supprimée progressivement en ce qui concerne les prix d'usine (il y a des exceptions).
7.Dans le secteur des services, ce n ' e s t pas le cas j u s q u ' i c i . Le résultat de ces mesures commence à devenir clairement perceptible. Alors qu'en 1978, dans tous l e s pays de l a C.E.S., l ' i n f l a t i o n f r é g r e s s é sensiblement, ce ne fut ppas le cas en France ou u i s .juin juin 1978 même une une w ^ weler^fr*™* 1 . coo nts t ta t e d depuis 1978 même f le taux d'inflation y é t a i t déjà relativement eleve janvier 1979 10,04?). Cela n'empêche que, comme ce fut le cas en 1974 et en 1975 n 1•index et l'indexation des salaires, nous sommes confrontes f d e s aSaques'vioïentes et au désir de suivre l'exemple français, Ainsi la F.E.B. a demandé que la Commission de Régulation des Prix examine sa proposition et émette à ce sujet un avis a l'intention du llinistre des Affaires Economiques. Jusau'ici, la F.E.B. ne semble pas avoir fait une étude au sujet ton conséquences éventuelles de cette proposition sur l'évolution des prix dans le pays et à l'étranger, pour l'emploi, etc. D'autre part, notre réglementation des prix est attaquée devant la Cour de Luxembourg comme étant non conforme au Traite de Rome (Art. 85 et 86). Tin arrêt négatif éventuel pourrait avoir des conséquences ^graves «ÔuTl'avenir, parce qu'alors, on se retrouverait, corne aans ^proposition de la F.E.B., devant la situation suivante : a) plus de réglementation des prix, donc plus de politique des prix h) pas de législation sur la concurrence (anti-trusts et anti-cartels) comme c'est le cas par exemple en Allemagne de l'Ouest (Bundeskartellamt). C'est pourquoi une telle situation nous semble inacceptable et i l faudra s'y opposer. Dans ce cadre, on pourrait penser à ce que nous avons déjà dit : ne actuel, qui est loin d'être parfait, devrait être "^rTës~âdaptations peuvent se faire en »+. las adaptations nécessaires nécea n*~TA fonction da la conjoncture économique (politique sélective des
prix). ¥r
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I I I ) -BUDGET 1979 Comparaison des données initiales avec les dépenses prévues
BUDGET 1979
Opérations courantes
Initiales
Prévisions
Recettes courantes Fiscales Non fiscales Total Dépenses courantes
914,8 26,9 941,7
907,8 26,9 934,7
1.022,2
1.053,7
80,5
119,0
Recettes de capital
13,0
13,0
Dépenses de capital
141,0
141,0
Solde
128,0
128,0
Solde "budgétaire net à financer Total SOLDES 208,5
247,0
Solde
Opérations de capital
Amortissement de la dette publique
82,1
82,1
Solde "budgétaire brut à financer
290,6
329,1 S
9—
EXPLICATIONS : - Baisse des r e c e t t e s de 941j7 m i l l i a r d s à 934»7 m i l l i a r d s . Cause : moins-values f i s c a l e s i n f é r i e u r e s de plus de 7 m i l l i a r d s à c e l l e s prévues en 1978. — Crédits supplémentaires : 9,4 m i l l i a r d s dus aux dépenses non couvertes des années passées. 18,8 deviennent : 2,5 Dette publique 1,0 Pensions (augmentation f i n de l'année passée) 0,5 Affaires économiques 2,0 Communications (programmation s o c i a l e S.N.C.B.) 6,0 Augmentation du chômage 0,9 Santé publique 2,0 Education nationale 0,6 Prévoyance s o c i a l e 3,2 Accord s i d é r u r g i e . Ce n ' e s t donc que sur ces 18,8 m i l l i a r d s que l ' o n peut r é a l i s e r des économieBÏ: • L'année passée, ce f e u i l l e t o n s ' é l e v a i t à 24 m i l l i a r d s ; après l e s économies, on a r r i v a i t cependant à un f e u i l l e t o n zéro. Hais en ce qui concerne l e s dépenses de c a p i t a l , i l faut encore attendre pour savoir combien du programme i n i t i a l s e r a retenu.
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SECRÉTARIAT « 42, RUE HAUTE, BRUXELLES
79/00 A 23/18 GD/Ek. Dienst/lIL Dienst Dakt. Vert, ml/wdg
Brussel,
12 m a a r t 1979-
NOTA AAN DE LEDEN VAN HET BUREAU.
P R 0 B L E H E II D I E O N S T E U A C H T E N S T A A N : I N F L A T I E , PRIJZEN, B E G R O T I N G .
LL ER EEN HEROPFLAKKERING VAN DE INFLATIE ZIJN ? I. ZAL
Buitenlandse faktoren.
e
de veÏoging , L de petrole^sen), het optreden faktoren is hypothetisch.
2)
ton verlies aan ie van de dollar t.o.v. de Europese munten veroorzaakt l S n v L «ie invoerprijzen uitgedrukt in Europese munten, min o? leer het effekt beschreven in 1) kompenseert
'I
de "val" van de dollar zet de multinationale ondernemingen ertoe aan hun schatkistwaarden in dollar te vermxnderen en op korte termiTgrondstoffen op te slaan, wat tot een prx.nzenspekulatie leidt.
2.-
Vie willen hier de verschillende mogelijke inflationnistische faktoren bekijken : 1 ) Petroleum : de prijsverhoging "beslist door de OPEC-landen vertegenwoordigde 15 V/J op de brutoprodukten van middelmatige kwaliteit, te verdelen over heel het jaar. De toestand in Iran heeft een snellere doorvoering van deze prijsverhoging veroorzaakt, ofwel op de ganse uitvoer, ofwel-en messtal - op het deel ervan dat de bijkomende vraag moet kan penseren. De winter is voorbij en Iran herneemt zijn uitvoer. Het is dan ook goed mogelijk dat er een stabilisering zal zijn tot de volgende winter. In dat geval zou de prijsverhoging van de bruto-olie 15 $ z^J1» een olievlek-effekt zou hebben op de gasprijzen.
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België voert jaarlijks 100 miljard brut o-aardolie en gas in . Deze verhoging met 15 % zou een weerslag hebben op de prijs van het B.N.P. van i/2 fo (de itfeerslag op de betalingsbalans zou minder groot zijn in de mate waarin een groot deel van de ingevoerde energie uitgevoerd wordt in de vorm van afgewerkte petroleumprodukten). Een uitbreiding van de prijsstijgingen in de richting van de elekt r i c i t e i t is waarschijnlijk, vermits de elektriciteitsproducenten nukleaire investeringen moeten financieren. Er moet nochtans rekening gehouden worden met drie onzekerheidsfaktoren : a) de toestand van de voorraden van deze winter zou, indien het petroleumaanbod dit jaar onvoldoende is, en indien de voorraden niet opnieuw tot stand komen met het oog op volgende winter, volgende winter ernstige gevolgen kunnen hebben, en een nieuwe opflakkering van de prijzen is mogelijk» b) de fase 1975-1978 van daling van de petroleumprijzen in Europese munten is voor verschillende redenen ten einde (markt van de vraag, hardere houding van OPEC t . o . v . de dollar, financiering van de investeringen). In de toekomst zal er dus ongetwijfeld een regelmatige stijging zijn van de petroleumprodukten. c) de toestand blijft natuurlijk afhankelijk van een terugkeer van de ongeregeldheden in Iran of van een toespitsing van het Palestijnse konflikt.
2) Grondstoffen, en bijzonder de non-ferrometalen. Sinds de zomer is er - voor een reeks onder hen - een prijzenopflakkering. Deze prijzenstijging zou voortgaan, maar op meer gematigde wijze : - ten gevolge van de situatie van de dollar (zie hierboven) - ten gevolge van de groeiende moeilijkheden om het aanbod van deze materies te verzekeren, onder meer de openingstermijnen van de nieuwe mijnen. Het dient geweten dat, zoals voor de energie, het merendeel der non-ferrometalen (en meer bijzonder koper) geleidelijk zeldzame en dure grondstoffen zullen v/orden waarvoor regelmatige prijsstijgingen te verwachten zullen zijn.
3) De wereld-landbouwmarkten zitten op dit ogenblik met overschotten ten gevolge van uitzonderlijke oogsten in 1978. De voorraden zijn voldoende om zelfs eventuele schaarsten te kompenseren. In 1979 zullen er geen belangrijke prijsstijgingen zijn.
A)De Gemeenschappelijke Landbouwmarkt. De geleidelijke afschaffing van de kompensatiebedragen in verband met de landbouw zal inzake prijzen niet dezelfde weerslag hebben in de verschillende landen van de Gemeenschap. Haar de weerslag op de prijzen zal vooral afhangen van de begeleidingsmaatregelen die de Duitsers (al dan niet) zullen verkrijgen. Inderdaad, één van de gevolgen van de afschaffing van de kompensatiebedragen zou zijn dat het de uitvoermogelijkheden en/of de inkomens van de Duitse, Belgische en Nederlandse boeren zou verminderen. De weerslag van de afschaffing van de kompensatiebedragen gevraagd door Frankrijk zou een verhoging van de prijzen voor de kampagne van 1979 kunnen zijn, in tegenstelling tot de "bevriezingsvoorstellen" van de Gemeenschap. In dat geval zou er een algemene verhoging van de landbouwprijzen zijn in de E.E.G. Indien men daarentegen enkel de afschaffing van de kompensatiebedragen verwezenlijkt, dan zou op het vlak van de prijzen het resultaat voor België eerder gunstig zijn. Inderdaad, de afschaffing van de kompensatiebedragen zou aan de Franse landbouwers de mogelijkheid geven cm te komkurrentiëren met de Belgische boeren, dank zij hun lagere prijzen. Dese weerslag in de zin van een prijsdaling zou in de landen met een sterke munt spelen; de afschaffing van de kompensatiebedragen zal echter in Frankrijk, Italië en GrootBrittannië een inflationnistische uitwerking hebben.
4.-
5) De strenge vanter die vie gehad hebben, zou nadelige gevolgen kunnen hetfoen voor de graanoogst in Europa en dus voor de graanprijzen in Europa» 6) De verwezenlijking van het Europees muntstelsel sou geen inflationnistische weerslag hebben. Tot nu toe heeft België een beleid gevoerd voor een sterke BP, viat tot prijsdalingen leidde voor de invoer van produkten u i t de dollarzone of uit Europese landen met zwakke munt. Het toetreden van Frankrijk en I t a l i ë tot het Europees Muntstelsel zal ons dat voordeel ontnamen, Uij zullen echter verder "blijven genieten van a l l e mogelijkheden om de inflatie t e beperken door invoer uit de dollarzoneo
Interne faktoren t
7) Eón der inflatie-elementen zou de val van de ondernemingen kunnen zijn om hun marge t e vergroten. Dat gevaar i s steeds aanwezig en uit zich in de herhaalde eis van het V.Bo0o om de prijzenlcontrole t e ontmantelen» Deze ontmanteling ie nochtans niet gerechtvaardigd. Inderdaad, de prijzenlcontrole heeft "betrekking op de "binnenlandse prijzen» Het i s echter voor de uitvoerprijzen dat de marge van de ondernemingen op dit ogenblik t e zwak is„
8) De evolutie van de loonkosten i s op dit ogenblik zeer gematigde In 1978 hebben de uurverdiensten van de arbeiders een vooruitgang van + 8 (/J geleend; d.w.z. dat zij het ritme gevolgd helaben van de produktiviteit in de nijverheid.
5.
Bepaalde binnenlandse markten zijn tamelijk gedeprimeerd : - de woningbouw. In 1978 leenden de bedrijvigheid van deze Bekt o r een achteruitgang. Ondanks dat bedroeg de verhoging van de prijzen nog meer dan 9 f° i n cleze sektor. De statistieken betreffende de bouwvergunningen wijzen op een nieuwe daling in 1979. Ondanks alles zal deze een faktor zijn die de prijzen zal afremmen - de markt van de autovoertuigen ia aarzelende Het jaar 1978 kende een achteruitgang t . o . v . 1977 en het begin van 1979 was zeer slecht (waarschijnlijk grotendeels ten gevolge van de vanter). De automobielsector zal dus tamelijk voorzichtig zijn bij het aanvragen van prijsverhogingen. - over het algemeen is het ritme van de vooruitgang van het gezinsverbruik zwak, wat niet gunstig is voor prijsstijgingen.
B e s l u i t In 1979 zal de stijging van de prijzen zeker een beetje sneller zijn dan in 1978, meer bijzonder ten gevolge van de energieprijzen. Het internationaal klimaat is tamelijk spekulatief (toestand van de dollar), maar de internationale landbouwmarkten hebben overschotten. Er zijn nochtans drie gevaren die aan de horizont dreigen 1) Een ernstig politiële incident in het Ilidden-Oosten, met opflakkering van de petroleumprijzen en veralgemening tot de andere prijzen; 2) het opgeven van het beleid van prijskontrole in België, Indien het VoB.O. dat doel bereikt, dan zullen de ondernemingen trachten, de zi-iakke uitvoerprijzen t e kompenseren door hogere binnenlandse prijzen. Dit is echter een zelfmoordpolitiek, uant de binnenlandse inflatie zou het mededingingsvermogen van de Belgische ondernemingen verminderen. In dat geval bestaat het gevaar van een ernstige aanval tegen de index; 3) een beslissing om de Europese landbomjprijzen t e verhogen, samengaand met de afschaffing van de kompensatiebedragen. Er zijn risiko's en het is dus nodig dat de instrumenten (politieke en technische) voor de strijd tegen de inflatie gehandhaafd worden.
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II) PRIJZENPOLITIEK.
Zoals in het verleden reeds herhaaldelijk het geval was wordt ook nu vieer de prijzenpolitiek, meer in het bijzonder het bestaan ervan, sterk aangevallen vanuit verschillende hoeken. In het memorandum van het V.B.O. aan de regering, dat van de Federatie van de Chemische Nijverheid en het V.E.V., via studies van Professoren komt, dit duidelijk aan het licht. Het V.B.O. stelt, als eerste punt in zijn memorandum aan de regering van januari dit jaar, dat een totale prijzenvrijheid moet ingevoerd worden binnen een termijn van 1 jaar via 2 overgangsfasen van 6 maanden : 1) versoepeling van de prijzenreglementering 2) vervanging van het stelsel van de voorafgaande prijsverhogingsaangifte door een notificatiestelsel van prijsverhogingen. Het voornaamste argument van dit voorstel geldt de ekonomische crisis waarbij de prijzenvrijheid beter de ekonomische konkurrentie laat spelen die een dalende tendens van de prijzen tot gevolg zou hebben. Bovendien wordt verwezen naar de maatregelen genomen door Premier Barre in Frankrijk waar sinds 1 juni 1978 geleidelijk de prijzenpolitiek werd opgeheven voor wat de prijzen affa^riek betreft (er bestaan uitzonderingen).
In de dienstensektor i s dit t o t op heden nog niet het geval. Het resultaat van deze maatregelen l i j k t s t i l a a n duidelijk te worden. Terwijl in alle E.E.G.-landen de i n f l a t i e in 1978 duidelijk terugliep was dit voor Frankrijk echter niet het geval en wordt Binds juni 1978 zelfs een toename vastgesteld alhoewel de inflatiegraad er reeds zeer hoog lag (juni 19789»3/> januari 1979 *O04#) Dit alles neemt echter niet weg dat, net zoals in 1974 en 1975 ne"t geval was met de index en de loonindexering, wij gekonfronteerd worden met felle aanvallen en de wens om het Franse voorbeeld te volgen. Zo heeft het V.B.O. gevraagd dat de Kommissie tot Regeling der Prijzen haar voorstel zou onderzoeken en hierover advies uitbrengen aan de Minister van Ekonomische Zaken. Tot op heden werd blijkbaar geen studie gemaakt door het V.B.O. die de mogelijke gevolgen van dit voorstel op prijzenevolutie in binnen— en buitenland, tewerkstelling, enz. bepaalt. Anderzijds wordt onze pri^zenreglementering aangevallen bij het Hof van Luxemburg als zijnde niet konform met het Verdrag van Rome (Konv. 85 en 86). Een negatief arrest zou eventueel verstrekkende gevolgen kunnen hebben in de toekomst vermits men dan zou komen te staan, zoals in het V.B.O.-voorstel, voor volgende situatie : a) geen prijzenreglementering meer, dus geen prijzenpolitiek meer b) er bestaat geen konkurrentie-wetgeving ( a n t i - t r u s t s en kartels) zoals bijvoorbeeld in West—Duitsland (BundeskartellaJitt) wel het geval i s . Een dergelijke s i t u a t i e l i j k t dan ook onaanvaardbaar en hiertegen moet gereageerd worden. Hierbij kan gedacht worden aan hetgeen wij steeds gesteld hebben het huidige systeem, dat verre van volmaakt i s , zou in de toekomst moeten verbeterd worden en de nodige aanpassingen kunnen geschieden in funktie van de ekonomisohe konjunktuur (Selektieve prijzenpolitiek)! ' ~~~~"~
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III) : BEGROTING 1979 Vergelijking oorspronkelijke gegevens met vernachte uitgaven.
BEGROTING 1979
Lopende verrichtingen
Oorspronkelijk
Veruachte situatie
Lopende ontvangsten Fiskale Niet fiskale lotaal Lopende uitgaven
914,8
907,8
26,9
26,9
941,7
934,7
1.022,2
1.053,7
80,5
119,0
Kapitaalontvangst en Kapitaaluitgaven
13,0 141,0
13,0 141,0
Saldo
128,0
128,0
Netto financieringssaldo Totaal SALDI
208 ,5
247,0
Aflossingen Rijksschuld
82 ,1
82,1
Bruto financieringssaldo
290 ,6
Saldo
Kapitaalverrichtingen
1 f
329,1
9.-
UITLEG : - Daling ontvangsten van 941j7 miljard naar 934» 7» oorzaak : fiskale minder-ontvangsten lager nog 7 miljard lager dan voorspeld in 1978. - Supplementaire kredieten : 9,4 miljard t e v/ijten aan niet gedekte uitgaven van vorige jaren, 18,8 wordt :
2,5 1,0 0,5 2,0 6,0 0,9 2,0 0,6
Rijksschuld Pensioenen (verhoging einde vorig jaar) Economische Zaleen Verlceer (sociale programrnatie N.II.B.S.) werkloosheidsstijging Volksgezondheid Nationale Opvoeding Sociale voorzorg
3,2 Staalakkoord. Enkel op de 18,8 miljard kan dus nog gesnoeid worden. Verleden jaar bedroeg dit feuilleton 24 miljard, na de 'besnoeiïngen "bekwam men echter een nulfeuilleton. Inzake kapitaaluitgaven moet nog afgexjacht worden hoeveel van het oorspronkelijk programma zal toegelaten worden.