Albert Léon Coppé Fonds code
ALC-144 Date
1994 Title
Notes manuscrites
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Medewerk(st)ers
Liskensstraat 2
3080 Tervuren 021767.39.91 tel. gen. bank 02/516.50.17 fax 02/516.50.00
EU RO PE AN
Prof. Albert Coppe, ere-voorzitter Generale Bank
De beer Roger Dewulf, voorzitter Vlaamse federatie tele-onthaaldiensten Diksmuidseweg 93
8900 Ieper tel. 057/20.16.12 fax 057/21.65.48
De heer Herbert Kellner, Joodse Weldadigheidscentrale
Bea
Van Buggenhout,
kabinetschef
IV ES
Prof.
of
Mechelsesteenweg 200
2018 Antwerpen 03/238.86.03
Ministerie
van
Financiën
en
Begroting,
Gezondheidsinstellingen, Welzijn en Gezin Koolstraat 35
1000 Brussel tel. 02/227.24.11 fax 02/227.24.05
CH
Mevrouw Ann Veys, Wet. medewerker Instituut voor Sociaal Recht K.U. Leuven Tiensestraat 41
AR
3000 Leuven tel. 016/28.54.03 fax 016/28.54.24 Geertrui Declerck, Coôrdinator Platform voor Voluntariaat Marie-Josélaan 57
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2600 Berchem tel. 03/218.59.01 fax 03/218.58.70.
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UN I
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FONDATION - STATUTS Le CENTRE EUROPEEN
DU
CIVISME,
fondé le 1er aofit 1990, est une asbl
internationale, pluraliste et a-politique,
dont les statuts approuvés par Arrêté royal du 12 décembre 1990, ont été publiés
ON
au Moniteur belge du 4 avril 1991.
EU RO PE AN
UN I
CENTRE EUROPEEN DU CIVISME
TABLE RONDE INTERNATIONALE 9 et 1 0 septembre 1994
of
Sous la présidence de Hervé HASQUIN et introduite par Georges GORIELY
IV ES
Thème
IN'l'OI�EIL\NCES I�INGlJIS'l'IfllJI�S, 1�1'DNIOlJES E'l' llEI�It;IJ�lJSI�S
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EN I�IJilOPI�
Sous le haut parrainage de Président du Parlement Européen
Karel VAN MIERT
Commissaire auprès de la Commission des Communautés européennes Politique de la Concurrence, Politique du Personnel et de l'Administration, Traduction et Informatique
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OR
Klaus HANSCH
Jos CHABERT
Ministre des Finances, du Budget, de la Fonction publique et des Relations extérieures de la Région de Bruxelles - Capitale
Eric TOMAS
Ministre du Budget, de la Culture et du Sport de la Communauté française
Le Cabinet du Ministre
du Budget, de la Culture
ON
COMMUNAUTÉ FRANCAISE
UN I
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et du Sport
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Commissariat général aux Relations internationales de la Communauté française de Belgique
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avenue Loutse
Télephone
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132 21 SJS
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S3S
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BELGIQUE
Télecopteur
132 21 S3S
67 67
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ON
SOMMAIRE
- Comité d'honneur - Comité exécutif
EU RO PE AN
- Déclaration fondamentale du citoyen européen
UN I
4
- Actions - Objectifs - Projets du Centre européen du Civisme
5
7
10
- Programme général de la table ronde i nternationale
15
IV ES
Vendredi 9 septembre matin
of
- Centre européen du Civisme : i nformations
17 19
Samedi 10 septembre matin
21
CH
Vendredi 9 septembre après-midi
23
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AR
- Rivalités linguistiques, affrontements ethniques et hai nes religieuses en Europe Texte du Professeur Georges GORIELY
35
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- Remerciements
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EU RO PE AN
COMITE D'HONNEUR
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AR
Antoinette SPAAK,
CH
Charles PICQUE,
Vice-Premier Ministre Député européen, Ministre d'Etat Ministre des Communications Députée européenne Ministre d'Etat Ministre d'Etat Député européen Membre de l'Académie, Recteur Honoraire de I'ULB Député européen Député européen Députée, Bourgmestre de Huy Ministre des Finances Président de l'Assemblée de la Commission de la Communauté française Ministre-Président de la Région de Bruxelles - Capitale Députée européenne
of
Willy CLAES, Willy DE CLERCQ, Elio Dl RUPO, Raymonde DURY, Comte Pierre HARMEL, Robert HENRION, Fernand HERMAN, Baron A. JAUMOTTE, Egon KLEPSCH, Paul LANNOYE, Anne-Marie LIZIN, Philippe MAYSTADT, Serge MOUREAUX,
UN I
ON
CENTRE EUROPEEN DU CIVISME
ST
Président
HI
Vice-Président
COMITE EXECUTIF
Hervé HASQUIN Jean-Paul EVERAERTS
Vice-Président Secrétaire général
Monique LAMBERT
Trésorier
Charles TESSE
Membres
Paul GODIN, Paul HALTER
1
DECLARATION FONDAMENTALE
ON
DU CITOYEN EUROPEEN
UN I
J'aime la vie, je veux J'embellir et la faire croitre pour moi et les autres et aussi la protéger contre toutes les menaces ou les injustices, les fléaux ou les excès meurtriers.
EU RO PE AN
Actif, parfois rêveur, jovial et spontané, j'écoute ma conscience et réajuste mes valeurs, à la recherche d'équité, de sagesse et d'honnêteté. Solidaire et fraternel, je soutiens les libertés, l'égalité, la justice sociale, l'ardeur au travail - nécessaires à une démocratie conviviale et prospère. Au nom de la tolérance, je me réjouis de la diversité de nos cultures, de nos coutumes, de nos idéaux personnels. Ouvert au pluralisme, fruit de la liberté, je m'enrichis de nos différences dans la compréhension mutuelle.
of
Je respecte et assiste les enseignants, les parents, les animateurs de la vie culturelle, tous ceux qui aident à l'épanouissement de l'enfant, de l'homme, par l'éducation, source de dignité et de vérité.
IV ES
Je veille à la qualité de l'environnement, inestimable; je respecte le patrimoine commun et privé, et j'entends protéger les déshérités du savoir, de la santé, les victimes du chômage, les exclus, les isolés.
AR
CH
Je combats les égoïsmes - les nationalismes, les intransigeances, les radicalismes, toute oppression des minorités - toutes les politiques de forces contraires à l'Etat de droit fondé sur des valeurs universelles.
AL
Favorable aux lois équitables et au partage des pouvoirs, facteur de paix et de sécurité, élu ou non, je m'attache à une probité exemplaire dans une démocratie pluraliste et féconde.
OR
IC
Compétence et dévouement, frugalité et sagesse sont des qualités de prédilection pour les titulaires de mandats politiques, administratifs, judiciaires, économiques, de sécurité et de confiance.
ST
Je participe en citoyen responsable, à la vie associative et publique et aux consultations populaires.
HI
Sur le chemin de l'épanouissement, je m'engage et je coopère au devenir des communautés en quête d'harmonie et de progrès.
ETTOI? Les membres fondateurs du CENTRE EUROPEEN DU CIVISME
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EU RO PE AN
UN I
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européen et
UN I
Nous voulons éveiller les futurs citoyens à l'esprit convivial, planétaire.
ON
NOS ACTIONS
EU RO PE AN
Nous les invitons à participer activement, aussi bien à leur propre éducation qu'à leur formation et aux mécanismes institutionnels. Nous les incitons à créer et/ou préserver les idéaux d'une démocratie toujours perfectible qui devrait être ou qui sera la base du devenir de la communauté.
NOS OBJECTIFS
IV ES
of
Aider les citoyens à jouer un rôle actif grâce à la vie associative, et à participer à une éducation ouverte aux multiples valeurs qui éclairent le chemin des hommes vers l'épanouissement de chacun, dans la convivialité, au sein d'une Europe humaniste, culturelle et démocratique.
AR
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NOS PROJETS
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-BULLETIN Publication du texte de la conférence dialogue du 14 juin 1994
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-TABLE RONDE les 9 et 10 septembre 1994 sur les thèmes suivants:
RIVALITÉS LINGUISTIQUES AFFRONTEMENTS ETHNIQUES HAINES RELIGIEUSES
- Publication des ACTES de la Table ronde internationale, reprenant
HI
le texte intégral des interventions et diverses contributions scientifiques, une conclusion du Professeur Georges GORIELY ainsi qu'une bibliographie générale et spécialisée -FORUM DES JEUNES CITOYENS D'EUROPE 1995 - Conférences
ON UN I EU RO PE AN
Organisez-y vos dîners et vos buffets vos conférences et concerts vos colloques et séminaires
à 150
vos réceptions et expositions 4 salles de 10
Cuisine Française :
personnes et ses services attentifs
à
la carte - lunch du jour - menu-suggestions -
à 15h
Heures d'ouverture : Bar: de 12h
of
banquets - buffets chauds et froids
à 14h30
et de 18h
Restaurant: de 12h
à 24h
et de
19h à 21h30
IV ES
Fermé les samedis et dimanches (ouvert sur demande) Renseignements et réservations: Tél. 02/640 20 52
HI
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AR
CH
Cartes de crédit
la Maison
Fax 02/650 56 66
ON
CENTRE EUROPEEN DU CIVISME
Association internationale sans but lucratif, fondée le 1er août 1990.
UN I
Le Centre est ouvert à toute tendance philosophique, dans le respect de la Personne, de Soi et de l'Autre.
EU RO PE AN
Il se définit comme un centre d'information, de rencontre et de formation, visant à la prise de conscience et à la mise en pratique des valeurs liées à la citoyenneté. L'ensemble de ces valeurs et des comportements qui en découlent, sont le CIVISME.
CONTACT CEC
of
(sur rendez-vous)
IV ES
Avenue Franklin ROOSEVELT, 17 1050 Bruxelles Tél: 02 1 648 94 76 Tél : 02 1 375 57 47
HI
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OR
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AR
CH
Fax: 02 1 640 93 93
COTISATIONS
Etudiants: Sympathisant : Membre adhérent: Membre adhérent (institution): Membre à vie : Compte no
21 0 - 0828585
200 FB 500 FB 1.000 FB 4.000 FB 20.000 FB -
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Press es universitaires de Bruxelles
Votre
librairie scientifique 42,
Solbosch
EU RO PE AN
Sur le campus du
et de
avenue Paul Héger 1r 02/649.97.80 Fax -
-
Sciences Humaines
1050 Bruxelles 02/647.79.62
of
du lundi au jeudi : 9 h à17h 45 (sans inteiiUption) le vendredi: 9 h à17h15
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sans but lucratif
UN I
Association
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Sur le campus
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Votre
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808, 1r
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Erasme
librairie médicale
route de Lennik 1070 Bruxelles Bâtiment C 02/555.64.29 Fax 02/555.64.28 -
-
du lundi au vendredi : 9 h à
17h
(sans interruption)
Bruxelles (02)678 28 11
Liège (041)22 12 01
Namur (081 )46 25 81
Antwerpen (03)233 98 35
Brugge (050)34 70 75
Gent (09)33 53 30
Pourqt!oi faire compliqué?
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Charleroi (071 )37 35 05
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CAP SUR LA R'EL1SS11F.
Un accident, ça n'arrive pas qu'aux autres. C'est pourquoi nous vous proposons le Revenu Gar11ntl
une assurance qui compense le manque de revenus
que
votre famille
Est-ce pour cela que la
BBL
risque
de subir si vous deviez disparaître accidentellement.
est la prtfér6e
BBL
100.000,
des
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PROGRAMME GENERAL
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DE
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LA TABLE RONDE 1 NTERNATIONALE
CENTRE
Le
EUROPEEN
DU
CIVISME,
en
collaboration
avec
l'UNIVERSITE LIBRE DE BRUXELLES (ULB),
UN I
EU RO PE AN
TABLE RONDE INTERNATIONALE sous la présidence de Hervé HASQUIN et introduite par Georges GORIELY
ON
organise une
Thème
IN'J,()J..I�llf\N(�I�S J..INGIJIS'I,I(IUI�S, I�'I,DNI(IIJI�S 1�'1, lli�I..IGII�USI�S
of
I�N 1�1Jil()l11�
IV ES
CONFÉRENCIERS
MOHAMMED ARKOUN (FilllNCE), KllllEL BARTOCI.Il (J?RJlNCE), ALBEil'f COPPEl, BllUNO DUCOLI, DAVID FORBES,
CH
KONSTAN'I'Y GIBIRT (POLCH;NE), EDUARD GOLDSTUCKER (llÉPUBLIOUE 'fCHtOUE), ROBER'f HOSTITriR, CLAUDE .IllVEAU,
AR
JOiL KOTEK, JOSEPH KRULIC (11RJlNCE), HERMAN LIIBAEBS,
GILLES llllRTlNET (I?JlJlNCE), POL IIATHIL, FIIlOUZED NAHAVANDI, J1RJlN(�OIS PIRIN, ElliC RIIIACLI, JACQUES RUPNI.Il,
AL
ALI SIRGHINI, DANIEL SOIL, SIMONE SUSSKIND, MllllC UITIENDAILI , YVES VANDIVLOIT, GEOilGES VAN BOUT,
HI
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JACQUES lYLBIRBIRG (QUÉBEC)
au
vendredi 9 septembre 1994 et samedi 10 septembre 1994
(de 09 h 00 à 18h 00) (de 09 h 30 à 14 h 30)
Centre de Conférence Eugène DUPREEL -ULB- Avenue JEANNE, 44
1050 Bruxelles
PROGRAMME
Accueil des participants
09h20
Allocution de Hervé HASQUIN, Président du Centre européen du Civisme Président du Conseil d'Administration de I'ULB
09h3 0
Allocution de Charles PICQUE, Ministre-Président de la Région de Bruxelles-Capitale
RIVALITES LINGUISTIOUES
EU RO PE AN
1ÈRE PARTIE
UN I
09h00
ON
VENDREDIS SEPTEMBRE 1994 MATIN
Synthèse introductive de Georges GORIELY,
09h40
Professeur honoraire à l'Université libre de Bruxelles, Belgique Exposés des spécialistes
09h50
Joël KOTEK,
of
Eduard GOLDSTUCKER, Professeur aux Universités de Prague et de Brighton (Angleterre) Ambassadeur de la République tchèque
IV ES
Chercheur au CERIS, Docteur en Sciences politiques François PERIN,
Professeur honoraire à l'Université de Uège, Belgique
CH
Jacques ZVLBERBERG, Professeur titulaire à l'Université Laval (Québec) Pause-café
11h15
Confrontation entre spécialistes Modérateur: Hervé HASQUIN
AL
Confrontation entre témoins Modérateur: Claude JAVEAU, Professeur à l'Université libre de Bruxelles, Belgique
HI
ST
OR
IC
12h00
AR
10h50
Albert COPPEE,
Professeur honoraire à la KUL, ancien Ministre, Ancien membre de la Commission des Communautés européennes Hennan LIEBAERS, Grand Maréchal de la Cour honoraire Marc UYTTENDAELE,
Chargé de cours à l'Université libre de Bruxelles, Belgique
12h45
Fin des travaux
VENDREDI9 SEPTEMBRE 1994
APRES-MIDI
2ÈME PARTIE AFFRONTEMENTS ETHNIQUES
ON
Un Etat peut-il être pluriethnique ou l'homogénéité est-elle dans la nature des choses? Synthèse introductive de Georges GORIELY, Professeur honoraire à l'Université libre de Bruxelles, Belgique
14h15
Exposés des spécialistes
UN I
14h00
EU RO PE AN
Un Etat doit-il être nationalement homogène? Cas de l'ancienne Tchécoslovaquie, de la Pologne, de l'Ex-yougoslavie. Karel BARTOCEK, Rédacteur en chef de la Nouvelle Alternative, Paris Konstanty GEBERT, Journaliste à la «Gazeta WYBORCZA», Varsovie
of
Joseph KRULIC, Historien, Consultant à la Fondation nationale des Sciences politiques, Paris
IV ES
Jacques RUPNIK, Chercheur à la Fondation Nationale des sciences politiques
15h15
Confrontation entre spécialistes Modérateur : Daniel SOIL,
AR
CH
Chef du Département Europe centrale et orientale au Commissariat général aux Relations internationales de la Communauté française de Belgique Pause-café
16h3 0
Confrontation entre témoins Modérateur : Yves VANDEVLOET,
AL
16h00
HI
ST
OR
IC
Conseiller au Cabinet du Ministre-Président du Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale Gilles MARTINET, Président de l'Association pour la Communauté culturelle européenne Ambassadeur de France Pol MATHIL, Journaliste au journal Le Soir, Bruxelles Eric REMACLE,
Assistant en sciences politiques à l'Université libre de Bruxelles
17h45
Fin des travaux
SAMEDI10 SEPTEMBRE 1994
MATIN
Accueil des participants
IUINES RELIGIEUSES
10h00
Introduction par le Professeur Georges GORIELY
10h15
Mohammed ARKOUN, Professeur honoraire à la Sorbonne (Paris Ill)
ON
3ÈME PARTIE
UN I
09h30
EU RO PE AN
Firouzed NAHAVANDI, Chargée de cours à l'Université libre de Bruxelles, Belgique
Confrontation entre spécialistes Modérateur : Hervé HASQUIN
11h45
Pause-café
12h15
Confrontation entre témoins Modérateur: Hervé HASQUIN
of
10h45
IV ES
Bruno DUCOLI, Directeur au Centre bruxellois d'action interculturelle David FORBES, Représentant du Quaker Council for European Affairs
CH
Robert HOSTETTER, Premier Pasteur et Directeur de la RTV protestante
AR
Ali SERGHINI, Conseiller à l'Institut Emile Vandervelde
ST
OR
IC
AL
Simone SUSSKIND, Présidente du Centre communautaire laïc juif
14h00
HI
14h15
Georges VAN HOUT, Secrétaire général honoraire de la Commission culturelle francophone Président d'honneur de la Pensée et les Hommes
Conclusions Clôture et réception.
RIVALITES LINGUISTIQUES, AFFRONTEMENTS ETH
ON
ET HAINES RELIGIEUSES EN EUROPE
EU RO PE AN
UN I
On ne peut traiter d'un tel sujet dans un état d'indifférence morale. Il est évident que nous combattons tout racisme, toute xénophobie, toute violence religieuse ou idéologique(le serait-elle au nom de la raison et du savoir scientifique), que nous aspirons profondément à la paix entre tous les groupes humains et au respect de la pleine dignité de chaque individu. Mais des professions de foi et des prêches moralisateurs ne suffisent pas à résoudre tout ce que le monde connaît aujourd'hui de violence, de persécution, d'exclusion! Car il n'y a pas une formule simple pour arriver à de telles fins. L'enfer est, en cette matière, trop souvent pavé des meilleures intentions. Que de fois n'est-il arrivé que des hommes, croyant abolir la violence, en aient suscité de nouvelles, qu'une volonté de tolérance linguistique ou religieuse ait débouché sur une intolérance nouvelle, que la défaite d'un nationalisme en ait suscité un nouveau plus virulent, que la "libération" d'un peuple colonisé ait abouti à une oppression pire.
Agressivité et sociabilité
IV ES
of
Il est malaisé de faire comprendre la dangereuse ambiguïté de ce principe si universellement proclamé du droit des peuples à disposer d'eux-mêmes. C'est le droit de qui à disposer de quoi? On ne doutait guère il y a dix ans, de la consistance de l'Etat yougoslave. On a soudain découvert les haines qui en opposaient ses diverses composantes et on s'est empressé de reconnaître l'indépendance de celles-ci, ce qui peut être n'était pas plus sensé! En fait il n'y a aucune essence permanente qui permettrait de définir ce qu'on intitulait jadis "nationalité", et plus couramment aujourd'hui "ethnie".
AL
AR
CH
L'agressivité est une constante de la nature humaine et aucun lien, aussi élémentaire soit il, n'est par lui-même garant d'amour ni même de solidarité. Eschyle, Shakespeare ou Racine n'auraient rien eu à nous dire si l'agressivité humaine ne s'exprimait même à l'endroit · des plus proches, de ceux qu' unissent les liens familiaux les plus étroits. Et la lecture des faits divers nous révèle parfois des haines qui peuvent traverser un petit village.
HI
ST
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Mais si l'homme est un être agressif, il est aussi essentiellement un être social, un "zoon politikon", il ne peut survivre sans surmonter ou, à tout le moins, déplacer son agressivité, sans éprouver un lien de solidarité à l'égard d'autres hommes. Relations d'ailleurs complexes, qui ne sont pas toujours univoques car elles sont faites de situations de pouvoir et de hiérarchie plus ou moins bien acceptées, ressenties à la fois comme protectrices et oppressives. Il reste que l'homme n'éprouve pas seulement le sentiment du "je", mais aussi celui du "nous" qui peut aller jusqu'à une fusion étroite puisque c'est sur le "nous" qu'il reporte ses joies et ses peines, ses fiertés et ses humiliations, ses amours et ses haines. Ce besoin d'appartenance et d'affirmation peut exister en l'absence de toute différence en matière d'idéologie, de statut social, de croyance religieuse, défie toute explication rationnelle (comme le serait la poursuite d'un profit) ou même toute rationalisation; affrontement entre bandes de quartier, entre supporters d'équipes de football, entre clans et sous-clans. C'est en tant que définisseur du cadre d'appartenance que le pouvoir politique impose sa légitimité. Il prétend par là assurer une paix intérieure, mais donne légitimité, voire grandeur morale, à la violence extérieure , car rien n'a été plus glorifié que la guerre! La notion de paix se confond trop souvent avec celle de maintien de l'ordre établi, car la réduction -combien nécessaire !- de la violence entre individus ou groupes particuliers crée un monopole de la
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force, lui-même toujours susceptible d'exactions et de violences. Cela signifie que l'Etat est indispensable et qu'il doit avoir assez de force pour être efficace dans les tâches qui sont les siennes, mais qu'il n'a rien de sacré, que ses actions appellent constamment à critique et à contestation.
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Précisons qu'il ne faut pas opposer moralement le "je" au "nous", l'individu à la société, voire l'agressivité à la solidarité, considérer que nous trouverions là l'expression de la liberté et ici celle de la soumission ou, inversement, là l'expression de l'égoïsme et ici celle de l'altruisme. L'homme renoncerait effectivement à sa liberté s'il rejetait toute disposition agressive, s'il devenait incapable de refus, d'indignation, de révolte. Et il perdrait toute moralité s'il ne reconnaissait quelque soumission à un ordre de droit, à des formes légitimes de pouvoir, aux exigences de la vie en société, bref à ce que nous appelons "civisme".
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Ce qui reste le mystère en tout cela, c'est ce qui délimite le sentiment d'appartenance, de communauté de destin, de solidarité, qui peut aller jusqu'au sacrifice de sa vie pour ce qu'on tient pour le maintien, l'extension, la puissance, voire le simple honneur de son propre groupe. Puisque le groupe le plus englobant dans lequel, depuis deux siècles, nous nous situons, du moins dans le monde occi dental, est l'Etat-Nation (car l'Europe ne peut encore être pensée qu'en termes de devoir-être), nous avons tendance à croire qu'il y a là une donnée aussi naturelle que notre existence individuelle. On serait Anglais, Espagnol ou Turc comme on est homme ou femme, fils de John, de Diego ou de Kemal. Chaque individu, en effet, ne peut sortir de sa singularité biologique, quelle que soit l'évolution que subissent son savoir, son caractère, ses opinions, ses ressources physiques. En revanche, une société humaine n'a pas la structure permanente d'un organisme biologique. Elle peut s'agrandir, se scinder, se dissoudre dans une autre. Pour réelle qu'elle soit (comme opposée à nominale), elle n'en est pas moins immanente et non transcendante par rapport aux individus qui la composent. Nous voyons combien des Etats-Nations que nous tenions pour les plus consolidés, les mieux installés dans leurs assises géographiques, peuvent se trouver ébranlés. Le Risorgimento avait apparu comme une expression spontanée d'un vouloir collectif permanent de tous les Italiens, aujourd'hui nous semble plus que jamais d'actualité la phrase prononcée en 1867 par Massimo d'Azeglio: "Abbiamo fatto l'ltalia, dobbiamo fare gli ltaliani".
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Unifications et diversifications linguistiques
Y a-t-il au fond des critères pour déterminer l'appartenance à un groupe donné et surtout à
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un groupe national? Bien des critères sont invoqués: la langue, l'histoire, la religion, les habitudes coutumières et culturelles. Aucune de ces caractéristiques n'est fausse, dans la mesure où les hommes y croient, où elles peuvent susciter de violentes passions. Aucune n'est totalement vraie parce qu'aucune ne s'impose de manière constante ni ne constitue une donnée simple, une nature première.
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Le cas de la langue nous pose des problèmes spécifiques et obsédants pour notre pays. En effet, la langue est essentiellement instrument de communication. L'individu y est situé parmi les autres, c'est-à-dire qu'il n'est jamais pleinement libre par rapport aux normes linguistiques, qu'on l'a contraint d'apprendre dès sa naissance s'il s'agit de langue maternelle, ou qu'il s'est contraint d'étudier et souvent à grand peine s'il s'agit d'une langue apprise. Et pourtant, ce type de contrainte n'a cessé d'aller en s'accentuant et même en s'accentuant depuis deux siècles. Il existe encore, mais de moins en moins, des formes diverses de polyglossie . La langue d'administration et d'éducation a largement balayé les vieux dialectes ou les langues régionales, sauf dans les cas de diglossie organisée où la langue éaite diffère de la langue des relations par1ées, mais où cette dernière reste le signe essentiel d'intégration et de communion sociale. C'est le cas au Luxembourg et en Suisse alémanique. Nombreuses étaient, au début de ce siècle, les régions où coexistaient des communautés linguistiques diverses: à Prague, à Riga, à Salonique, à Lwow, à Bratislava, à Cluj. Or aujourd'hui, la plupart des Etats, surtout occ i dentaux, n'ont qu'une langue d'administration et de culture. Il y a des exceptions mais qui, au sens le plus littéral, confirment la règle par l'espèce d'épée de Damoclès que constitue, pour l'unité étatique de ces pays, l'existence de deux langues nationales: Belgique et Canada. L'exception suisse
serait-elle d'une nature différente? Peut-être moins que le patriotisme suisse ne le voudrait. Il y a eu, et il subsiste encore partiellement, le problème du Jura bernois. Et puis, diverses "votations" ont marqué des différences d'attitudes politiques, notamment à l'endroit de l'intégration européenne, de plus en plus ressenties comme telles, par delà les vingt-six cantons, entre I'Aiémanie, la Remanie et le Tessin.
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Comment des langues ont-elles pu s'étendre sur des continents entiers? résultat des conquêtes coloniales assurément, mais pourquoi le néer1andais n'a-t-il pas eu, en cette matière, la chance du portugais? Pourquoi certaines langues qui paraissaient en déclin ont elles montré une vitalité soudaine? Nul n'aurait parié, en 1800 , sur l'avenir culturel du néer1andais face au français en Belgique ni au tchèque face à l'Allemand en Bohême et en Moravie. Moins encore aurait-on imaginé, en 1900, que les langues baltes puisent constituer des langues officielles de nouveaux Etats.
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Ce ne fut que tardivement que le pouvoir monarchiste tenta d'imposer à ses sujets sa propre langue de chancellerie afin de centraliser son administration, d'homogénéiser son ordre juridique, de se faire comprendre des sujets pour mieux les surveiller, les éduquer, les recruter. Joseph Il fut, en cette matière, un précurseur en essayant d'imposer l'allemand dans ses Etats héréditaires et le français dans les Pays-Bas.
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Mais ce fut la Révolution française qui mit une passion toute particulière à extirper les langues régionales, et cela au nom des lumières, du progrès, de la raison. Ce ne fut pas sans dures contraintes ni sans résistances dont certaines subsistent par à coups, à l'endroit même de populations aussi foncièrement "allogènes" que les Alsaciens ou les Corses. On imagine mal que pareille politique puisse réussir aujourd'hui aux gouvernements roumain ou slovaque à l'endroit de leurs minorités magyares.
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Dès que nous entrons dans l'Europe orientale, centrale ou balkanique, même dans des Etats qui ont ou ont eu la puissance de la Russie, de la Pologne ou de la Hongrie, à fortiori de l'empire ottoman, aucune langue d'Etat n'a pu s'imposer à tous au moins dans le passé. Ainsi se sont installées, à des dates diverses mais remontant parfois au moyen âge, de nombreuses colonies allemandes en Pologne, en Bohême, en Hongrie, en Transylvanie, dans les pays baltes, dans le Banat et jusque sur la Volga et dans la Crimée, en conservant leur langue, leur religion, leurs coutumes. Ce n'est pas que les Etats ne se soient efforcés de reprendre les méthodes gouvernementales entamées par la Révolution française, mais sans que les efforts de germanisation, d'hispanisation, de russification, de magyarisation, jouissent du même état de grâce puisque ici elles apparaissaient comme oppressives et réactionnaires et non plus libératrices et progressistes.
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Deux idéologies se sont opposées à la suite de la Révolution française: l'une reprenant la tradition classique du rationalisme, de l'universalisme, de l'individualisme, l'autre, en réaction, et dans la foulée du romantisme, mettant l'accent sur les spécificités coutumières, historiques, linguistiques, se réclamant non des individus considérés dans leur universalité humaine mais des communautés populaires (Volkgemeinschaft) considérées comme réalités quasi biologiquement organiques, bref révolution invoquée d'un côté, contre révolution de l'autre. La langue est à la fois l'expression d'un pouvoir politique, administratif, culturel, éducatif venu d'en haut, d'une volonté populaire venue d'en bas, d'être exclusivement parmi les siens, au sein de sa propre communauté.
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La Belgique a connu les deux phénomènes qui finalement ont convergé dans le même sens: un strict unilinguisme territorial. D'un côté, une bourgeoisie convaincue que seul le français a vocation culturelle, que tout autre idiome (y compris les dialectes wallons) ne pouvait constituer qu'une entrave à la réussite intellectuelle et sociale; de l'autre côté, une couche intellectuelle nouvelle venue, révélant au peuple ce qu'était sa langue (ou ce qu'elle réussit à faire sentir comme tel, en imposant l"'algemeene beschaafd") en tant qu'âme de ce peuple Ç'de taal is het ganse volk'1 et donc condition première et absolue de son émancipation. Le résultat est connu: un unilinguisme territorial décidé en 1932, et dont la rigueur, l'application pédante n'ont cessé de se renforcer surtout depuis la fiXation définitive de la
frontière linguistique en 1963. Pourtant la loi de 1898, qui reconnaissait le néerlandais comme une des deux langues nationales, aurait dû normalement déboucher sinon sur un bilinguisme généralisé, du moins sur un système de facilités dont auraient pu profiter assurément les "fransquillons" de Flandre, mais aussi les nombreux Flamands que la situation économique de l'époque avait poussés en Wallonie.
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Le Canada s'est trouvé placé devant la même alternative: reconnaître l'emploi des deux langues dans l'ensemble de la fédération, ce pourquoi n'a cessé de lutter Pierre Eliott Trudeau, ou imposer un rigoureux unilinguisme au Québec (loi 101}, ce que souhaite aussi, pour leur langue, nombre d'Anglo-Canadiens, surtout dans les provinces occidentales .
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L'unilinguisme et même l'homogénéité ethnique (qui n'est pas exclusivement liée à la langue), si étrangers aux entités dynastiques du passé (sauf en matière religieuse), sont-ils des exigences inéluctables dans l'Etat moderne? Pourtant la Finlande montre qu'une autre voie est possible. La s ituation sociologique des Finlandais de langue suédoise (c'est-à-dire non finnois) peut être en tous points comparée à celle des francophones de Flandre, et pourtant la renaissance littéraire et finalement politique du finnois ne s'est pas faite au détriment de la minorité socialement privilégiée de langue suédoise, qui est totalement reconnue dans ses droits linguistiques.
Epurations ethniques
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La Finlande semble bien constituer une exception. L'esprit même de l'Etat national, le désir des peuples d'être pleinement eux-mêmes, amenait naturellement à l'élimination de ce qui n'était pas vraiment national. Cela pouvait se faire de trois façons: par l'assimilation, par l'expulsion, appelée aujourd'hui "épuration ethnique", par l'extermination pure et simple, qu'on appelle depuis 1945 "génocide". La première de ces méthodes a été pratiquée en Occident, de manière plus ou moins bien acceptée, avec parfois des résurgences de contre nationalisme: en Catalogne, au Pays basque, en Ecosse, en Bretagne, en Corse, mais plus dramatique que tout, dans l'Irlande du Nord. La troisième a touché les Arméniens de l'empire ottoman, les Tsiganes et, faut-il le préciser, les Juifs. Et les plans hitlériens d'espace vital (Lebensraum) ont mis en oeuvre une vaste élimination physique des populations slaves. Admettons que le "génocide" sorte, par sa monstruosité même, de toute norme historique, du moins dans l'espace européen, -car pour ce qui a pu être la pratique colonisatrice sur d'autres continents.. . Les populations aborigènes de ta Tasmanie et de ta Terre de Feu ont été exterminées dans leur totalité.
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L'horreur des crimes hitlériens a amené tes Allemands eux-mêmes à tenir pour inévitables les malheurs qui ont accompagné leur défaite. Pourtant, il faut bien paner d"'épuration ethnique" à propos de l'expulsion des huits millions d'Allemands peuplant te quart oriental du Reich de 1937, territoire qui constitue te tiers de ta Pologne d'aujourd'hui, avec, en plus, ta moitié de l'ancienne Prusse orientale constituant l'enclave russe de Kaliningrad, anciennement Koeningsberg. De même furent expulsés, et fort brutalement, plus de trois millions d'Allemands de t'ancienne Tchécoslovaquie, ce qui cause un tourd tourment à maints intellectuels tchèques, à commencer par le président Havel, et est souvent reproché au président Edouard Benès, qui pourtant ne peut être qualifié de fasciste. Ce fut à ta faveur du génocide des Juifs, de l'épuration ethnique dans ces nouveaux territoires à l'Ouest et des "échanges de populations" à l'Est, -sinistres péripéties d'une guerre où ta Pologne M plus un enjeu qu'un acteur- que ce pays tellement diversifié jusque là dans sa composition religieuse et linguistique, s'est trouvé ethniquement pur, composé, à plus de nonante pour cent, de "vrais" Polonais, c'est-à-dire, au premier chef, catholiques romains . Toute t'action de Kemal Atatur1< visa à créer, sur ta ruine de l'empire ottoman multinational, un Etat qui se voulait laïc, moderne, mais surtout purement turc et, pour cela, il profita de ta défaite qu'il réussit à infliger aux Grecs en 1922 pour imposer une "solution définitive" en jetant à la mer ceux qui peuplaient la côte d'Anatolie depuis trois millénaires. Il est vrai que la majorité du million et demi des Grecs ainsi expulsés allait être installée dans une Macédoine égéenne, largement dépeuplée de sa population slavophone et turque. En 1974, ce même processus de ségrégation totale entre Grecs et Turcs allait s'accomplir à
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Chypre, la Turquie profitant du coup de force imbécile monté par les colonels qui s'étaient emparés du pouvoir à Athènes.
Droit à la différence
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et à la ressemblance!
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Les trois décennies qui ont suivi la guerre ont été marquées en ethnologie par le structuralisme différentialiste. L'Europe prenait conscience de toutes les abominations qui avaient marqué son histoire et notamment les exactions coloniales , la traite des esclaves , un racisme qui maintenant s'institutionnalisait en Afrique du Sud. Et même ce dont l'Europe pouvait se targuer connaissait une grave crise: les valeurs de rationalité, d'efficacité, la foi dans les bienfaits d'une croissance et d'une urbanisation continues. Certains ont projeté leurs rêves de bonheur et d'harmonie collective et leurs élans révolutionnaires sur certains nouveaux "bons sauvages" (sur ces populations indigènes auxquelles l'ONU consacre justement son année 1994), sur des luttes tiers-mondistes, celles du FLN , du Vietcong, sur un palestinisme de fantasme et de fantaisie dont on ne peut trop souligner le tort que celui-ci a fait à la cause des Palestiniens en chair et en os.
Et c'est avec une même ardeur différentialiste qu'on abordait le problème de l'immigration. L'étranger devait être aimé en tant qu'étranger, dans son altérité. "Droit à la différence" et même ''Vive la différence" étaient les slogans à la mode! Ceux qui utilisaient de tels slogans ne voyaient-ils pas qu'ils rejoignaient ce qu'ils abominaient le plus: l'apartheid sud-africain? car les nationalistes boers affirmaient eux aussi qu'ils n'avaient qu'un objectif: préserver à tout prix leur identité, ce pourquoi ils avaient mené les plus dures luttes à leur façon "anti coloniales", et inventé même la guérilla moderne.
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Certes nos peuples occidentaux doivent être ouverts à toutes les manières dont les autres populations ont pu concevoir leur volonté de vivre en commun, comprendre la relativité des situations historiques, et adapter en conséquence leurs jugements moraux. Il reste cependant que c'est au modèle européen que finalement se sont référés la grande masse des dirigeants du tiers-monde, c'est à une administration, à un développement économique, à un enseignement, à un service de santé de notre type qu'ils rêvent. Quitt e aussi à se prendre au jeu d'autres concepts, nés aussi dans cet Occident pris soudain dans ses réflexions et ses rêveries sur l'impérialisme, le colonialisme, et en contrepoint sur la négritude, l'identité, l'authenticité, l'économie "autocentrée", en rupture totale avec le capitalisme et le commerce international.
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Et voilà qu'apparaît un refus qui lui n'a pas besoin de savantes élaborations sur le multiculturalisme, l'aliénation et l'authenticité: l'intégrisme musulman. Ici il s'agit d'un refus radical de tout ce qui constitue notre conception des droits de l'homme, de l'égalité des sexes, de notre science, de notre assistance éducative, médicale, technologique.
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Et ce problème peut se poser à l'intérieur même de nos pays. C'est un problème délicat à aborder car nous ne pouvons trop nous préserver de tout préjugé à l'endroit de populations d'origine étrangère établies chez nous . De tels préjugés étaient particulièrement violents dans ces années 1930, entretenus par la grande crise économique et par la montée des fascismes. Pourtant à cette époque, l'immigration concernait presque exclusivement des populations européennes fuyant soit la misère, soit la persécution. Les menaces les plus sinistres touchaient les Juifs fuyant un Reich allemand de plus en plus agrandi. Or c'est contre ces derniers que le préjugé était le plus virulent. Quand on disait "étranger'' dans les années 30, on pensait au premier chef "juif', c'est-à-dire appartenant à un groupe jugé par nature inassimilable, organisé secrètement, subversif, dangereux pour l'ordre public, la moralité, la santé. Or nul ne peut contester que l'apport de l'immigration d'avant-guerre, qu'elle soit chrétienne ou juive, polonaise, italienne, espagnole, russe, arménienne, se soit révélée positive puisqu'on n'a que l'embarras du choix pour mentionner des réussites brillantes, et cela dans les domaines les plus variés. L'immigration s'est poursuivie après la guerre, et c'est chose en soi normale et même souhaitable (tenue même pour telle, mais dans le seul cadre de l'Union Européenne, ce
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dont ont le plus profité, sans dommages pour personne, les Portugais). Aucun pays ne doit se sentir autarcique, fermé économiquement, culturellement et dans la composition même de sa population. Certains immigrés ont été tellement traumatisés dans leur pays d'origine qu'ils s'efforcent de rompre totalement avec lui, allant jusqu'à désapprendre systématiquement leur langue d'origine, à rechercher l'assimilation totale, s'ils le peuvent à changer même de nom. D'autres, au contraire, ont quelque nostalgie de leur lieu de naissance et de leurs origines familiales et nationales, de leur idiome maternel, et c'est tout aussi légitime. Qu'ils essayent de maintenir partiellement leurs habitudes alimentaires (auxquelles l'homme est le plus longtemps attaché parce qu'elles sont évocatrices de la mère nourricière), leurs pratiques religieuses, leur idiome natal, un folklore musical, artistique, vestimentaire, quoi de plus légitime! . . .
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Encore faut-il qu'ils ne forment pas des communautés qui entretiennent leur altérité par rapport à la société commune, qui se sentent dispensées des principes juridiques et moraux fondamentaux sur lesquels est fondée notre société d'aujourd'hui, même si ces principes ont été tardivement acquis. Il n'est pas permis que les enfants, filles ou garçons, soient dispensés de l'obligation scolaire, que la femme puisse être exdue de la vie professionnelle, soumise à des règles vestimentaires, contrainte à des mariages contraires à sa volonté. Et il est moins que tout acceptable que de telles communautés soient encadrées et contrôlées par des Etats ou des pouvoirs religieux extérieurs, surtout s'ils sont basés sur des conceptions autoritaires et répressives que nous devons combattre pour l'égalité et la dignité auxquelles ont droit tous ceux qui résident dans un pays de droit. Or c'est avec surprise qu'on a appris qu'une organisation syndicale avait confié la formation intellectuelle de travailleurs maghrébins à des enseignants venus de Ubye ou que la Communauté Française a versé des subsides à des organisations de "Loups Gris" turcs.
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Nous nous rédamons du pluralisme des opinions, des interprétations du monde, des organisations religieuses ou idéologiques, des partis, de l'Etat lui-même dans son organisation tant verticale (autonomie locale) qu'horizontale (séparation des pouvoirs). Mais le pluralisme, ce n'est pas des monismes affrontés! Ce ne peut être des communautés revendiquant un exdusivisme d'appartenance, fermées sur les autres et voulant politiquement s'affirmer en tant que telles. Ici nous touchons à un problème particulièrement difficile. La laïcité et le pluralisme dont nous nous rédamons impliquent une totale liberté d'association pour quelque fin politique, idéologique, religieuse, sociale, culturelle que ce soit, pour autant qu'une association donnée ne mette pas en danger par son action (car la liberté d'opinion doit rester en tout état de cause entière) les principes juridiques et moraux qui garantissent cette liberté.
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Retour aux problèmes linguistiques
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Nous n'avons guère parté du drame qui agite les esprits en Europe: l'ex-Yougoslavie. Nous aurions dû y consacrer un rapport entier qui ne s'en tiendrait pas aux indignations de commande.
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Son évocation nous permet toutefois de corriger un point faible. Partant des conflits nationaux, nous avons mis J'accent sur Je problème linguistique. Or les affrontements les plus graves ne touchent pas aux oppositions de langue. C'est une même langue que partent respectivement catholiques et protestants d'Jrtande du Nord, Serbes, Croates et Musulmans bosniaques, Tutsis et Hutus. . . D'ailleurs une revendication linguistique peut être autant conséquence que cause d'une prise de conscience nationale. Aucun Basque espagnol n'ignore le castillan. C'est parce qu'il se sent basque qu'il s'efforça, souvent difficilement, d'apprendre "sa" langue. C'est parce qu'ils voulaient un Etat national que les Juifs ont fait renaître l'hébreu, déjà mort dans l'antiquité, dans sa forme biblique. Les Jrtandais, au terme de leur longue et cruelle lutte contre la domination anglaise, ont vraiment essayé de faire renaître Je gaélique: Je drame, c'est que l'lrtande s'est surtout fait connaître par son exceptionnel apport à la littérature anglaise, de Swift à Beckett en passant par Oscar Wilde, Bernard Shaw, Yeats et Joyce.
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Les traités de paix qui mirent fin à la première guerre mondiale, Versailles, Saint-Germain, Trianon, Neuilly, Saint-Cloud, ont mauvaise réputation, et pour cause! Jamais "paix" ne fut aussi précaire ni si rapidement suivie d'une nouvelle guerre encore plus atroce. On voit souvent en ces traités deux aspects: celui qui marquait des relations de vainqueurs à vaincus et celui qui se voulait conforme à un principe de justice et devait, à travers la Société des Nations, fonder la paix perpétuelle. Or n'est-ce pas dans ce qu'ils eurent de "juste" que ces traités (résumés généralement par ''Versailles'Î eurent leurs plus funestes conséquences.
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Bien des peuples avaient tout lieu de se sentir libérés: cette Pologne qui avait suscité tant de ferveur, les Tchèques et les Slovaques (ou ce qu'on croyait être des Tchécoslovaques) maîtres enfin de leur Etat, libérés de la mainmise tant allemande que magyare; les Slaves du Sud pour lesquels la guerre avait commencé, enfin définitivement préservés du joug turc, libérés des dominations allemande et magyare. Tant de leurs dirigeants, de leurs poètes, de leurs prêtres même, surtout d'ailleurs croates et slovènes, avaient proclamé leurs origines communes, leur solidarité fondamentale, la nécessité d'affirmer une même identité slave contre ceux qui les avaient dominés et même contre les Italiens qui, en tant qu'héritiers de l'empire vénitien, commençaient à les menacer. On y pratiquait des religions diverses, mais le sentiment nouveau de la patrie devait permettre de surmonter des divisions si radicales dans le passé, créer, autour de la langue, confondue parfois absurdement avec la "race", le fondement nouveau de leur identité.
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Mais où commence la communauté de langue? On peut souligner des affinités lointaines et pas véritablement senties au niveau de la communication, comme entre les langues romanes (les soeurs latines!). On peut, au contraire, mettre en valeur des différences minimes qui n'entravent pas l'intercommunicabilité, comme entre le tchèque et le slovaque, mais qui sont signes d'une volonté d'appartenance autre. Ces différences n'existent même pas entre le serbe et le croate. Pour tout linguiste, il n'y a qu'une seule et même langue se�croate, mais écrite en deux alphabets différents; cela n'a de portée que symbolique (la translittération ne demande qu'un faible effort intellectuel), mais ce symbole est vécu comme peut l'être un drapeau en tant que signe d'appartenance culturelle globalement différente, affirmation aussi aberrante que celle inverse de l'appartenance globale exclusive. à la grande communauté, à la manière d'être, à la culture, à la "race" slave ou même simplement yougoslave.
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Nationalisme et Révolution francaise
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On sait avec quelle pompe a été célébré le bicentenaire de la Révolution française. Aussi le moment est-il opportun de dresser un bilan de ce qu'ont pu amener ces deux siècles d'exaltant mais aussi de terrifiant.
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Le plus exaltant d'abord: ce qui rend l'époque contemporaine incomparable à toute autre dans l'histoire, c'est le développement à la fois du savoir scientifique et du pouvoir technologique. Notre savoir et nos moyens d'action sur la nature, stables des siècles durant, est aujourd'hui en état de bouleversement, on peut presque dire en état de révolution permanent.
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Cet aspect vraiment unique de notre société n'est pas le produit de la Révolution Française. La révolution industrielle, dont les préludes se marquent déjà dans la Hollande du XVIIème siècle, s'accomplit dans l'Angleterre du XVI IIème siècle. Toutefois, elle constitue le vrai fondement de notre civilisation moderne et l'on ne peut rien comprendre à ce qui fait la modernité dans tous les domaines, les espoirs de bien-être, mais aussi les effrois qu'elle suscite (qu'il s'agisse de guerre ou de pollution), sans cette référence constante à cet aspect. Mais notre propos est plus proprement politique. Et là on est pris par des sentiments contrastés. Les deux siècles qui ont suivi la Révolution ont connu d'indiscutables progrès et pas seulement dans les domaines du savoir et du pouvoir. Les vieux régimes absolutistes,
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les absurdes privilèges à caractères seigneuriaux et féodaux ont été abolis. Le pouvoir a eu comme fondement dernier la volonté populaire. On a connu des formes nouvelles de liberté d'expression, d'association, de revendication. Surtout les conditions de vie, de travail, de santé ont connu de remarquables améliorations, non sans de longues et dures phases de luttes. Le droit pénal s'est humanisé, la peine de mort a fini par être abolie. Mais d'autre part, ces deux siècles ont été faits de terribles guerres intérieures et extérieures, d'autant plus sanglantes qu'elles n'étaient plus le fait de troupes mercenaires au service de princes, mais -et c'était là une des grandes exigences révolutionnaires-, oui, "démocratiques": chaque citoyen avait acquis le privilège de pouvoir porter le fusil! Cela a abouti, en notre siècle, aux deux guerres les plus monstrueusement sanglantes de tous les temps. Enfin, le totalitarisme est un des aspects de notre siècle sur lequel on ne cessera de méditer. Car comment tant et tant de millions d'hommes ont-ils pu, et pas seulement dans leurs pays respectifs, s'extasier sur les deux régimes les plus radicalement négateurs de toute dignité humaine, les plus atrocement et systématiquement massacreurs, là encore, de tous les temps?
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Revenons à la Révolution Française. Certes, il n'est plus beaucoup d'hommes pour ne pas approuver la fin de l'absolutisme royal, du monopole religieux de l'Eglise, de l'abolition des scandaleux privilèges seigneuriaux et ecclésiastiques, pour ne pas s'enthousiasmer sur la Déclaration des Droits de l'homme et du citoyen. Mais tout cela se produit dans la première phase de la Révolution, de 1789 à 179 1 , sans grandes violences. C'est alors que s'ouvre la deuxième phase, autrement dramatique, sur laquelle beaucoup se sont encore davantage enthousiasmés, et cela en partie sous l'impact de la Révolution russe où ils retrouvaient les mêmes types de passion, voire les mêmes formes de pouvoir dictatorial, au nom du peuple là-bas, du prolétariat ici, et les mêmes formes de répression: guillotine fonctionnant à plein rendement, guerre civile avec massacres massifs en Vendée, à Lyon, à Toulon, enfin et surtout, vingt-trois ans de guerre où la France défie toute l'Europe. Or cette guerre, c'est le pouvoir girondin qui la veut pour asseoir sa propre domination, pour mobiliser l'ensemble du peuple et même pour avoir des traîtres à combattre. Mauvais calcul, la Révolution prend une allure d'insurrection populaire, surtout parisienne. Ce sont les jacobins qui prennent le pouvoir, qui, en même temps qu'ils mobilisent l'enthousiasme patriotique, imposent par la terreur ce qu'ils croient être le bonheur, la liberté véritable du peuple, dont seuls quelques "coquins" entravent la réalisation. La dictature, la terreur, la guerre au service de la liberté, de l'harmonie entre les hommes, du triomphe de la raison, cela se reverra dans l'histoire. La domination jacobine n'aura qu'une durée relativement brève, et pourtant son empreinte sera profonde, et nombreux seront les hommes politiques, pas seulement à gauche (songeons à Clémenceau), à s'en réclamer!
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Et ici, nous voyons la double composante de la révolution, peut-être même de l'esprit des Lumières: le libéralisme, au sens originaire et fort du terme, et la démocratie. Ces deux termes aujourd'hui ont l'air presque synonymes, et effectivement la grande réussite des démocraties libérales occidentales est d'avoir su fusionner des deux: garantie des libertés fondamentales et fondement du pouvoir sur le suffrage universel. Mais cette synthèse est loin d'avoir été spontanée et même d'aller partout de soi aujourd'hui.
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Le libéralisme signifie, bien sûr, foi dans la libre initiative humaine, y compris en matière de production et d'échange, mais l'accent de nos jours est trop exclusivement mis, du moins dans l'utilisation française du mot, sur cet aspect du problème. Il signifie aussi liberté d'exprimer tout ce que l'on pense, de s'associer, de lutter pour plus de justice sociale. Cela suppose un démembrement du pouvoir avec des instances indépendantes pour que chacun soit garanti dans ses droits, autonomie régionale et autonomie d'organisation qui peuvent prendre des dimensions supra-régionales, voire supra-nationales, pluralisme avec ce que cela peut comporter d'affrontements d'idées et d'intérêts. Bref, l'idée de fédéralisme avec ses multiples composantes et dimensions s'impose d'elle-même. Or, c'est justement ce que la démocratie jacobine condamne avec le plus d'horreur. Le fédéralisme est aussi honni que la trahison, la superstition, l'emploi d'idiomes régionaux (ce qui en 1789 était la situation de 80% des Français). Au nom de quoi? D'une conception qui se veut totalement rationaliste, au fond de l'utopie rationaliste, c'est-à-dire l'idée que, grâce aux Lumières, l'homme possède la recette de la régénération de l'humanité, de la création
30
L'inspiration fondamentale du nationalisme
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d'un homme nouveau. Idée dangereuse entre toutes, car on peut tout changer dans les conditions de vie de l'homme, sauf l'homme lui-même. Puisque la raison est "une" en tous les hommes, il y a une volonté générale qui s'impose à tous, qui exclut toute déviation. Aussi le pays ne peut-il être qu'un et indivisible, posséder un seul système administratif et législatif, une seule langue, un seul système d'instruction publique. Le jacobinisme qui, par sa position de départ, apparaissait comme le plus effrayant défi au pouvoir établi, a pu fort bien être récupéré par celui-ci dans la mesure où il achevait l'aspiration de l'Ancien régime à la centralisation, à l'homogénéisation culturelle et, au fond, à l'absolutisme, même si celui-ci prétendait émaner de la nation et non plus de Dieu. D'ailleurs, qui donc se sent l'âme révolutionnaire lorsqu'il entonne la Marseillaise, brandit le drapeau tricolore ou s'extasie sur le défilé du 14 juillet? Pis que cela, les slogans les plus typiques du jacobinisme: "Patrie en danger'', "levée en masse", "Salut public" ont aujourd'hui des résonances qu'on ne peut situer qu'à l'extrême droite.
Nous venons de caractériser ce qui a été à la source du nationalisme français, cet aspect unitariste et centralisateur, cette "volonté générale" tenue pour "une" et indivisible. L'inspiration fondamentale, on la trouve chez celui qui fut indiscutablement le penseur le plus vigoureux de la Révolution, Emmanuel Siéyès.
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Et pourtant le nationalisme dans ce qu'il a d'explicite n'est pas inspiré de tout ce que la révolution continue, même dans son dérapage jacobin, de charrier d'idées universalistes et rationalistes. Il s'inspire essentiellement de ce romantisme contre-révolutionnaire dont le premier et le plus brillant théoricien est Edmund Burke et ses fameuses "Reflexions on the Revolution in France", puis qui s'exprimera chez nombre de penseurs continentaux, de Maistre, de Bonald, Adam Müller, et chez bien d'autres penseurs allemands, car c'est là qu'ils s'expriment avec le plus de véhémence. Ici l'accent n'est plus mis sur la raison, mais au contraire sur l'irrationnel, non plus sur l'universalité humaine mais sur l'insurmontable différence entre les hommes selon la nation à laquelle ils appartiennent, celle-ci se manifesterait d'abord et avant tout par la langue, mais aussi par une histoire, par "notre" histoire qui nous appartient en propre autant que notre propre organisme, par des coutumes tout-à-fait spécifiques, et c'est en ce sens qu'on verra valorisé le droit coutumier.
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Enfin apparaît fort vite et plus redoutable que tout dans ses conséquences, l'idée de "race": ce serait notre origine purement biologique, zoologique même, qui déterminerait notre manière d'être, de vivre, de penser. Que d'absurdes confusions n'a-t-on fait entre race et langue, et parfois d'ailleurs avec d'autres concepts culturels tels que la religion. Que n'a-t on écrit d'insanités sur les "races" aryennes et sémitiques, sur les "races" slaves, germaniques et latines! Oui, il a été même couramment question, encore en ce siècle, de "race" flamande et de "race" wallonne dont certains s'acharnent à fixer les traits physiques.
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En fait, le nationalisme est une synthèse d'idées révolutionnaires et contre révolutionnaires, et nous voyons ici combien on ne peut juger un mouvement uniquement en fonction de l'idéologie originaire dont il se réclame. Un rationalisme qui se veut absolu peut facilement glisser dans l'irrationalisme. A travers la révolution, c'est l'insurrection qui se trouve légitimée contre la conception ancienne de la légitimité, telle qu'elle s'exprime encore dans le traité de Vienne.
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A la contre-révolution, elle emprunte l'idée des irréductibles spécificités qui caractérisent chaque peuple et qui doivent déterminer les configurations des Etats-nations ou plutôt des nations-Etats. Jacobinisme et romantisme nationaliste ont en commun, même s'ils viennent par d'autres voies intellectuelles, la volonté d'homogénéité, de centralisation, de mainmise "civique" sur les consciences, d'autoritarisme, voire de dictature, de recherche d'un guide incarnant la volonté nationale. L'Etat jacobin condamnera telle idée parce qu'elle est contraire à la volonté générale, perturbatrice du bonheur commun, et la nation, devenue Etat, parce qu'elle est étrangère à la nature profonde, à l'âme du peuple, qu'elle marque une infiltration française, juive ou venue de l'Occident pourri. Les slogans "France une et
indivisible" et "Ein Volk, ein Reich, ein Führer" ont des arrière-plans intellectuels fort différents, et pourtant il faut beaucoup de subtilité pour saisir en quoi ils diffèrent!
Les défauts de la conception nationaliste francaise et de la conception romantique
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Le défaut de la conception française fut le désir d'imposer, à la limite à tous les hommes, des principes, des modèles de gouvernement, des valeurs culturelles qui leur paraissaient conformes à l'idée qu'ils se faisaient de l'homme en général. Ce qui a malgré tout pu faire que la domination française, chez nous par exemple, a pu être un élément de modernisation de l'Etat.
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La conception romantique, fondée au départ sur l'altérité, créait des conflits sans fin. Des notions telles que "langue", que "moeurs", qu"'histoire commune" ont l'air simples, en fait elles se contredisent souvent entre elles et sont intrinsèquement confuses. L'argument historique, dans le cas de la Belgique, joue indiscutablement dans un sens belgiciste, car à aucun moment, jusque dans les années 60, la frontière linguistique n'a constitué une frontière politique. L'argument linguistique, c'est évidemment une autre affaire! L'argument linguistique jouait dans le sens d'une unité étatique entre Tchèques et Slovaques, mais mille ans d'histoire les séparaient. Situation inverse en Bohême où, depuis des siècles, vivaient ensemble Tchèques et Allemands que la diversité linguistique s'est mise au XIXème siècle à opposer de plus en plus violemment.
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L'histoire? On serait tenté de dire avec Valéry qu'elle est moins scientifique que la cartomancie, car celle-ci est au moins vérifiable. Où arrêter l'histoire? Quelles en sont les dates, quels sont les faits significatifs, quel sens leur donner? Dans quelle configuration géographique la situer?
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Parmi les textes d'école figure "Qu'est-ce qu'une nation?", la conférence célèbre de Renan de 1882. "Un passé héroïque, des grands hommes, de la gloire Q'entends de la véritable), voilà le capital social sur lequel on assied une idée nationale ( . . . ). Le chant spartiate "Nous sommes ce que vous fûtes, nous serons ce que vous êtes", est, dans sa simplicité, l'hymne abrégé de toute patrie".
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Ces quelques phrases si bien sonnantes nous posent en fait nombre de problèmes. Qu'est-ce que ce "nous"? Il n'est pas un donné purement nominal, la simple somme des "je". La fusion des consciences, l'identification du "moi" avec une vaste collectivité présente et passée est réelle. Et pourtant, c'est autre chose qu'un individu qui, de sa naissance à sa mort, est réduit à lui-même, ne peut fusionner avec d'autres, ni s'éclater en plusieurs. Or tel n'est pas, à coup sûr, le "nous" collectif que constitue une nation. Et qu'est-ce qu'avoir fait "de grandes choses ensembles"? Je peux choisir, mais généralement "on" choisit pour moi, "mon" histoire. Les Savoyards et les N içois ont été rattachés à la France en 1860. Leur histoire est-elle celle de la France ou celle, beaucoup plus longue, du duché de Savoie Piémont, devenu même en 1815, Royaume de Sardaigne? Oui, dans la mesure où ces populations ont accepté leur nouvelle appartenance. Rien dans la nature des choses ne les y contraint et elles peuvent, à tout moment, tenir pour leur cet autre passé.
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Le passé? Qu'est-ce au juste que "mon" passé? Se situe-t-il pour un Egyptien dans la civilisation pharaonique ou dans l'arabisme, et encore considéré dans sa globalité ou dans ses spécificités? La petite Autriche d'entre-les-deux-guerres se voulait totalement allemande, ne retrouvait "son" histoire que dans l'ensemble germanique; maintenant qu'elle accepte d'exister, c'est dans l'ensemble danubien et habsbourgeois qu'elle cherche à situer son passé.
La langue? Où s'arrête, sociologiquement parlant, une langue? Plus personne n'affirmera aujourd'hui que le néerlandais n'est que du bas-allemand. Cela a pourtant été proclamé, et avec des intentions autres que purement philologiques! Le suisse alémanique, le luxembourgeois sont-ils des dialectes allemands ou des idiomes vécus au niveau de ceux qui les parlent comme des défenses contre l'emprise allemande? Et puis, les similitudes,
voire les identités linguistiques, créent-elles spontanément des affinités? Il est vrai que la langue tchèque est fort proche de la langue slovaque, ce qui n'a pas suffi à donner une conscience commune d'appartenance à ceux qui les panent. Non, l'appartenance nationale n'est pas une donnée naturelle constante à travers l'histoire. Le sentiment d'une même appartenance peut varier dans le temps et peut susciter révolte et irrédentisme.
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L'idée de base de la nation-Etat, c'est la communauté de destin de tous ceux qu'unit une communauté linguistique. Or, l'ensemble ni des anglophones, ni des hispanophones, ni des germanophones (car le rêve, ou plutôt le cauchemar, du pangermanisme semble à tout jamais dissipé), ni des lusitanophones, ni des néer1andophones, ni des arabophones, ni même des italophones ije songe au Tessin), ni des hellènophones (Chypre a aujourd'hui un destin bien à elle) ne vivent dans un seul Etat. Et en m'en tenant à la seule Belgique francophone, je voudrais souligner combien son destin a été, depuis 1830, différent de celui de la France. Aucune des grandes secousses qui ont marqué au XIXème siècle le destin de la France n'a eu de répercussions chez nous.
Et la Belgique?
En admettant même que nous ne soyons qu'un Etat croupion que des convenances diplomatiques ont contraint à l'existence, il faut bien convenir que notre histoire est depuis irréductible à celle d'aucun de nos voisins. Nous avons vécu sous un ordre constitutionnel qui, jusqu'au bouleversement de ces vingt dernières années, est resté stable. Etroitement libéral et peu démocratique à l'origine, il a réussi à absorber les exigences de la démocratie souvent fort tardivement; il faut en convenir, suffrage universel, enseignement obligatoire, sécurité sociale.
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Il y a, en France, une tendance au césarisme plébiscitaire que nos populations rejettent profondément. C'est d'ailleurs à une époque où la prédominance culturelle et administrative française faisait le moins de problème, lors du Second Empire, que la crainte et l'hostilité vis à-vis de l'Etat français fut la plus vive, au point que certains de nos historiens et penseurs politiques, un Vanderkindere, par exemple, et même dans une certaine mesure Pirenne, s'employaient à souligner les origines et l'esprit germanique du pays (à une époque où l'allemand était une langue de prestige).
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On a d'ailleurs le sentiment que c'est depuis que le nouvel ordre constitutionnel pousse à la ségrégation qu'au nord comme au sud, les habitants de ce pays cherchent à se retrouver, à se donner une raison commune d'être Belges. Ils ont le sentiment -qui n'est pas parfois sans composante masochiste ou névrotique- que la Belgique existe "en creux", que, pour citer Jacques Sojcher, "elle offre une possibilité d'espace d'entre-deux, une situation mouvante de carrefour, de traversée et d'errance . " Mais l'idée d'une Europe fédérale n'est-elle pas justement de nature à remplir ce "creux'', cette "page blanche"? Car celle-ci suppose que les nations ne trouvent pas leur identité exclusive à travers l'Etat qui prétend les incamer, que l'Etat trouve sa légitimité non par une communauté fermée d'appartenance, une ''Volksgemeenschap", ni par la puissance qu'il peut déployer, mais par la garantie qu'il apporte aux droits humains de chacun, au libre épanouissement des libertés, par la paix qu'il peut faire régner certes sur son propre territoire, mais aussi aux contributions qu'il peut apporter en matière de paix et de bien-être à un monde qui jamais ne connut plus de violence ni de détresse.
Georges GORIELY, Le 1 1 juin 1994. (fexte publié dans la revue
''La Pensée et les Hommes" Août 1994)
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LES VOITURES DE DEMAIN ONT TOUT POUR PLAIRE AUX HOMMES DU FUTUR. P o u r q u e B r u x e l l e s n e s o i t c o m p lète m e n t à
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s u rbai ssé . To u t c e l a n e fait q u e c o n t ri b u e r à d e s
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c o n f o rt a b l e s a u s s i . P o u r d e s v o i t u res d e d e m a i n q u i , d è s a
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repères
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guerre
l'exploitation
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pratique des valeurs liées à la citoyenneté. L'ensemble de
intellectuellement confortables. Aujourd'hui, il faut contempler le monde dans sa réalité complexe, dans ses affrontements
ces valeurs et des comportements qui en découlent, sont le
multiples et auxquels on ne peut prêter une cause unique.
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Occident
même,
l'idée
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CENTRE EUROPEEN DU CIVISM E
reçues plus que la réalité le faisaient apparitre comme dichotomique. Tout conflit était perçu en fonction de
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l'aspiration à surmonter la souveraineté des Etats-nations
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Soviétique
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Yougoslavie qui semblait avoir manifesté une remarquable
solidarité lorsqu'elle M rejetée et menacée par Moscou. Les
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l'éclatement de l'empire ha bsbourgeois semblent bien se renouveler.
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Faut-il rendre une importance nouvelle aux religions au
moment où l'idée de la lal"cité semblait les détacher des
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préoccupations de l'Etat ? Le problème est d'autant plus
avec
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retour de
dévotion;
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besoin
communautaire transcende la réalité de la foi .
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affrontements qui avaient marqué, au début du siècle, la fin
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Mais c'est l'effondrement du régime soviétique qui a fait éclater toute un série de nationalismes aussi bien dans l'ancienne
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31 0 - 1 01 1 300 - 64
200 500 1 .000 4.000 20.000
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en collaboration avec l'
CIVIC E UROPEAN CENTER
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PROGRAMME
VENDREDI 9 SEPTEMBRE 1 994
VENDREDI 9 SEPTEMBRE 1994 MATIN
09h40
09h50
1 OhOO
Président ciJ Centre europ6en du Civisme Président ciJ ConS/li d'Aarinistration de fULB
1 4h00
1 4h1 5
Ministre-Président de 18 Régon de Bruxeles-Capitale
Synthèse introductive de Georges GORELY,
Prof8sseur honoraire 8 fUnlversité lbre de Bruxeles,
Professeur aux Unlverslés de PrafJJe et de Bri{l7ton (Angeterre)-Ambassadeur de 18 Républque tchèque
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1 6h00 1 6h30
1 2h45
1 2h1 5
Confrontation entre témoins Modérateur: Hervé HASQUIN
Bruno DUCCOU, Directeur au Centre bruxelois d'action intercu/turele David FORBES, Représentant du Quaker Councl for European AlraiiS
Confrontation entre spécialistes Modérateur : Daniel SOIL,
Prerrier Pasteur et Directeur de la RTV protestante Robert HOSTETTER,
Ali SERGHINI, Conseler à 17nstiM Errile Vande!V81de
Pause-œfé
ConfrOiiation entre témoins Modérateur : Yves VANDEVLOET,
Présidente ciJ Centre corrmunautaire laïc juif Sinone SUSSKIND,
IC OR ST
Président de (Association pourla Communauté culturale européenne Ambassadeur de France Pol MATHIL, Journalste aujournal Le Soir, Bruxeles Eric REMACLE,
HI 1 7h45
Georges VAN HOUT, Secrétaire général honoraire de la Comnission cu/turele francophone- Président d'honneur de la Pensée et les Hommes
Gilles MARTINET,
Assistant en sciences poltiques à fUniversité lbre de Bruxeles
Chargé de COUIS 8 fUniversité fbre de Bruxeles, Belgque Fin des travaux
Pause-œfé
Consaler au Cabinet ciJ Mini:stre-Président du Gouvernement de 18 Régon de Bruxeles-Capitale
Albert COPPE , Professeur honoraire à 18 KUL, ancien Ministre, Ancien membre de 18 Comtrission des Communautés européennes
Marc UYTTENDAELE,
1 1 h45
Chef du [)(lpartement Europe centrale et orientale au Comnissariat général a:.;x R€!/ations internationales de 18 Communauté française de Belgque
Professeur à /Vniversité lbre de Bruxeles, Belgque
Herman UEBAERS, Grand Maréchal de 18 Cour honoraire
Confrontation entre spécialistes Modérateur : Hervé HASQUIN
AL
Confrontation entre témoins Modérateur : Claude JAVEAU,
1 Oh45
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Professeur titulaira à fUnlversité Laval (Québec)
1 2h00
Firouzed NAHAVANDI, Assistante à fUniversité lbre de Bruxeles, Belgque
Jacques RUPNIK,
1 5h1 5
Fin des travaux
Mohamned ARKOUN,
l'Ex
Chercheur à la Fondation Nationale des sciences poltiques
Jacques ZVLBERBERG,
Confrontation entre spécialistes Modérateur: Hervé HASQUIN
de
Joseph KRUUC, Historien, Consultant à la Fondation nationale des Sciences poltiques, Paris
François PERIN, Professeur honoraire 8 fUnlversité de Liège, Belgque
Introduction par le Professeur Georges GORJELY
Adam MICHNIK, Journalste, Directeur de la «Gazeta WYBORCZA», VaiSovie, Po/ogle
Journalste 8 1a «Gazeta WYBORCZA», VaiSOvie
Joel KOTEK, Chercheur au CERIS, Docteur en Sciences poltiques
1 1 h1 5
Pologne,
HAINES RELIGIEUSES
Professeur honoraire 8 18 Sorbonne (Paris Ill)
Konstanty GEBERT,
Eduard GOLDSTUCKER,
Pause-œfé
1 0h1 5
Karel BARTOCEK, Rédacteur en chefde 18 Nouvele Alternative, Paris
Bel(jque
1 Oh50
Exposés des spécialistes
Un Etat doit-il être nationalement homogène? Cas de l'ancienne Tchécoslovaquie, de la yougoslavie.
BIYALITU LINGmSnOUES
Exposés des spécialistes
Professeur honoraire à fUniversité fbre de Bruxeles, Synthèse introductive de Georges GORJELY,
Belgque
Allocution de Chartes PICQUE,
I �BE PDnE
UN IO N
Allocution de Hervé HASQUIN,
MATIN
Accueil des participants
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Un Etat peut-il être pluriethnique ou rhomogénéité est-elle dans la nature des choses?
participants
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Accueil des
09h30
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09h00
SAMEDI 1 0 SEPTEMBRE 1 994
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Conclusions
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ClOture et réception.
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aandacht te trekken op deze slopende ziekte , heeft de Wereldgezondheidsorganisatie, waarbij
1 66 landen zijn aangesloten , 2 1 september 1 994 uitgeroepen tot .eerste Werelddag van · Alzhei
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De bedoeling is op deze manier aandacht te vragen voor de ziekte van Alzheimer om zo de
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betrokken familie te ondersteunen .
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eniging van Alzheimerverenigingen uit verschillende landen , zei bij de aankondiging van de Werelddag van Alzheimer : " Dit is een belangrijke stap naar de C:fag waarop deze verschrikkelij
OR
ke ziekte ·niet langer een slopende invloed op het leven zal hebben . We hopen dat deze aandacht mensen niet aileen bewust maakt van de ernst van deze ziekte , maar dat zij ook begrip oproept
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bij hen die niet lijden aan de ziekte van Alzheimer" . In België is deze eerste Werelddag van Alzheimer niet ongemerkt voorbijgegaan. Op deze dag
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heeft de Minister van Volksgezondheid Santkin tijdens een perskonferentie enkele projekten voorgesteld , die hij in nauwe samenwerking met de Alzheimer Liga voorbereidt.
Enkele van de initiatieven waar wij reeds lang over praten , kunnen nu eindelij k gerealizeerd
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worden . Het belangrij kste initiatief is zeker en vast de start van een telefoonlij n , specifiek gericht naar dementie. ht
Niet alleen betrokkenen kunnen hier met vragen terecht,
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im mers ondersteunt door een "clearing house " , .een gespeciali&eerd centrum waar informatie niet a i l een vergaard maar ook verwerkt wordt zodat ze voor iedereen bruikbaar wordt . Verder in het hlad wordt nader ingegaan op deze initiatieven van de Minister.
ON
Wij denken al vast dat deze eerste Werelddag van Alzheimer een sukses was . In België heeft de Minister van Volkszondheid zij n begrip en steun voor onze problemen duidelijk aangegeven .
Ik ben hiervoor zeer dankbaar; jarenlang werkt de Alzheimer Liga en verzorgen honderdduizen
EU RO PE AN
UN I
den mensen dementerenden , dit is een erkenning voor hun inzet en volharding .
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Op de perskonferentie naar aanleiding van de Werelddag van Alzheimer kondigde J . Santkin ,
IV ES
Minister van Volksgezondheid , Sociale lntegratie en Leefmilieu , aan dat vanaf 1 november a . s . een informatietelefoonlij n over dementie en de ziekte van Alzheimer operationeel wordt. De infofoon is in de eerste plaats bedoeld voor alle personen die dementerenden verzorgen
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(artsen , verplegenden , families) , aldus de Minister. Ze kunnen er terecht voor informatie over de medische , sociale , j uridische en psychologische aspekten van de ziekte . De dementielijn geniet van een voorkeurtarief : enkel de kost van een zonaal gesprek zal aangerekend -worden .
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Het nederlandstalige nummer is : 078/ 1 5 29 1 1 . Dergelijke informatietelefoonlij n kan pas opgezet worden in onderl inge samenwerking .
Een
eerste kern werd reeds gevormd door de professoren Franz Baro ( KU L) en J . Hildebrand
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(U LB) . Deze kern zal verder worden uitgebreid en gesteund door een etisch en wetenschappe lijk komitee dat borg moet staan voor de wetenschappelij ke waarde van de informatie en de
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vertrouwelijkheid van de gegevens .
OR
De Alzheimer Liga gaat zeer nauw samenwerken met deze dementielij n . Enige tij d reeds is er sterke druk op onze vereniging omdat wij de vragen van o . m . professionele zorgverleners niet langer
aankunnen .
Vragen
om
informatie - van
bij v .
studenten ,
verpleegkundigen ,
artsen ,
ST
maatschappelijk werkers , e . a . , kunnen nu doorverwezen worden naar de dementielij n . De Liga kan zich dan opnieuw toeleggen op de ondersteuning van de fami lies . Tevens
zul len
via deze
infolij n
meer
mensen
kunnen
bereikt
worden
vermits
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HI
bekendmaking van de lij n zal gedaan worden , en dit op een wij ze die wij , als Li ga , spijtig
genoeg niet kunnen . Door de nauwe samenwerking met deze lijn zullen dan ook meer families
de weg v inden naar de Liga. Indien wij samenwerken met de dementielijn en denken naar ondersteuning, dan ben ik ervan
overtuigd dat dit voor ons een zeer belangrijke stap vooruit i s . De Liga is en blijft uiteraard in
2
.
de eerste plaats een familievereniging die haar kracht vindt in het zeer nauwe kontakt met familieleden van dementerenden . De dementielijn heeft een informatieve opdracht , maar ze kan , zoals gez�gd , voor onze werking een ni et gering ondersteunend effekt hebben .
ON
Een tweede projekt van Minister J . Santkin is _ de oprichting van een Alzheimerstichting. Deze stichting , die met overheids- en privégelden gefinancierd wordt, heeft tot doel het wetenschap pelijk onderzoek aan te moedigen en te bevorderen , o . m . op het vlak van de diagnostiek en de
UN I
preventie . De Minister wil dus een stichting in het !even roepen die o. m . fondsen verzamelt voor initiatieven inzake dementering. H ierbij wil hij in eerste instantie de dementielijn een permanente
werkingskans verzekeren . Daamaast zal vanuit deze stichting tevens de Alzheimer
Liga financieel gesteund worden . In de toekomst kunnen natuurlij k ook nog andere proj ekten
EU RO PE AN
aan bod komen .
De Vlaamse Alzheimer Liga denkt reeds geruime tijd na over de mogelijkheden om tot een andere vorm van sponsoring te komen . Ais v rijwilligersorganizatie stellen wij immers vast dat mensen vaak eenmalig gelden ter beschikking stellen en dan nog in beperkte bedragen . Deze stichting kan echter fondsen vergaren voor de werking ten bate van dementerenden , maar dan in een heel andere orde van grootte . Ook hier dienen we nauwe betrekkingen te onderhouden met de stichting.
De dementielijn zowel als de stichting zij n ongetwijfeld een uiting van de belangstelling en de bekommemis vanwege de overheid voor de problematiek waarvoor de Liga zich al j aren inzet.
of
Ze kunnen aileen maar ten goede komen aan de dementerenden en hun families . Ais Liga hebben wij er dan ook alle belang bij ons bij deze initiatieven aan te sluiten : via nauw kontakt en
onderlinge
samenwerking
kunnen
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organizatie
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De laatste paar j aar kennen we een ware explosie van nieuwe boeken over de problematiek van dementie en de ziekte van Alzheimer : sommige brengen meer kennis bij , andere zij n
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eerder literair.
We hebben daarom een nieuwe lijst - de derrle - opgemaakt. De twee vorige verschenen
HI
resp . in ' Alzheimer' nr 1 4 van april 1 99 1 en nr 22 van april 1 99 3 . De werken die daarin
voorkomen hernemen we hier uiteraard niet : ze blij ven echter de moeite waard gelezen en
herlezen te worden. De zorgdrager zou in het eerste stadium van de ziekte meer moeten weten en begrij pen . Hij of zij zou goede, d ui delij ke voorlichting moeten hebben , via een kursus misschien , of
een praatgroep (zeker
!) , en - ni et het minst - via lezen. Om zichzelf veel zelfverwij t , en de
ander veel onnodig verdriet te kunnen besparen. 3
H an Diesfeldt (red . ) , ' Psychogeriatrie in praktij k ' , Uitgeverij Intro , N ij kerk , 1 99 1 , 1 1 1 pag. { voor Vlaanderen : Uitgeverij Westland , Th. van Cauwenberglei 1 0 1 , 2900 Schoten , uJ/658 80 60) . ' Zorgen voor dementerende ouderen ' ,
U itgeverij
Bohn Stafleu van Loghum ,
ON
J . de Lange ,
Houten/ Antwerpen , 1 99 1 , 1 69 blz. (bedoeld als leerbeek voor verplegenden en verzorgenden) .
UN I
Myra Vernooij - Dassen , e . a . , ' Zorgen voor dementerende ouderen thui s ' . Ondertitel : ' Een handleiding voor de verzorgende beroepen ' . Uitgeverij Intro , N ijkerk , 1 992 (2de druk) .
J . Godderis, L . Van de Ven , V. Wils, ' Handboek Geriatrische Psychiatrie ' , Uitgeverij Garant,
EU RO PE AN
Leuven , 1 992 , 558 blz . .
P . Verhaeghe n , G . De Mey , Z . Helsen , A . Van Assel , L . Vanwynsberghe , ' O mgaan met het geheugen ' . Ondertitel : ' Handboek voor hulpverleners en cursusbegeleiders ' . Uitgeverij Acco , Leuven , 1 992 , - 1 07 blz . .
Terry Horckmans , Christel Geerts , Ingrid Ponjaert , ' Vergeten ' . Ondertitel : ' Zeg niet te snel het is de leeftijd wei ' . Vubpress, Brussel , 1 992, 1 26 blz. (over het geheugen en onthouden) . A . Nouws & J . J . Van der Plaats , ' Wat zei ik ook alweer' . Ondertitel : ' Over vergeetachtigheid en andere ouderdomsverschij nselen ' . Uitgeverij Boom , Amsterdam , 1 993 , 88 pag . (voor ons
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land : Denis & c o , Sterckshoflei 28-30 , 2 1 00 Deurne ,
IV ES
031 3 2 1 38 52) .
C . Vergoed . ' C arien ' . Ondertitel : ' Het drama van dementie ' . Uitgeverij U niepers , Abcoude , 1 993 , 96 pag . (over de ziekte van Pick , een zeldzame vonn van dementie) . Liduïn Souren & Emile Franssen , ' Verbroken verbindingen - De Ziekte van Alzheimer' . Deel I
CH
: Ontstaan en verloop. Deel 2 : Praktische richtlijnen voor het omgaan met de Alzheimer patiënt. Uitgeverij Swets & Zeitlinger, Amsterdam-Lisse, 1 99 3 , 1 66 en 328 pag . . ' Dementie dichterbij ' .
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Bère Miesen ,
Ondertitel
:
' Een handreiking aan verzorgden ' ,
Reeks
' Cahiers Ouderdom en Levensloop ' . U itgeverij Bohn Stafleu van Loghum , Houten/Zaventem ,
AL
1 993 , 1 79 pag . .
' Demente
bej aarden aan het woord ' . Uitgeverij Anthos, Baam , 1 993 , 1 50 blz. (voor België
Uitgeverij
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Ingrid H . van Delft , ' We komen niet meer waar we geweest zijn ' . Ondertitel
Rien
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Houtekiet) . (De schrij fster is zelf getrouwd met een Alzheimer-patiënt) . Verdult,
' Dement worden
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een
kin.dertij d
in
beeld ' .
Ondertitel
:
Belevingsgerichte
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begeleiding van dementerende ouderen ' . Uitgeverij Intro, Nijkerk , 1 993 , 236 blz . . Huub Buij ssen , ' Hulpverlening aan zorgende fam ilieleden ' , U itgeverij Boom , Meppel ,
1 993 ,
HI
1 28 blz . .
Luc Van de Ven , ' Voortdurend mis ik schakels ' . Ondertitel : ' De begeleiding van demente
bej aarden en hun fam i l ie ' . U itgeverij Acco , Leuven , 1 993 (volledig herwerkte uitgave, 1 44 blz.
4
He!tk
Rom tj n Meijer,
.\msterdam .
' Leuk dat je nog even langs bent geweest ' .
U itgeverij
Meulenhoff,
1 993 , 1 3 1 pag . (roman over de laatste maanden van een 85-jarige vrou w , die
dement geworden is) .
ON
W . Amtzen & Gert Bloemendal , ' Zolang het nog kan ' . Onder-tite! : ' Thuiszorg voor demente rende ouderen - Een boek voor familieleden , hulpverleners en vrij wi l l igers " . U i tgeverij Intro, N ij kerk , 1 993 (3de herziene druk) , 1 49 blz. (zie bespreking in ' Alzheimer' nr 26 van april
UN I
1 994) .
Gert Bloemendal en Gerdi Keeler, ' Activiteiten voor dementerenden thuis ' , U itgeverij Intro ,
Dicky Rietveld ,
EU RO PE AN
N ij kerk , 1 993 , 1 28 blz . .
' Ken ik U ? ' Ondertitel : ' Omgaan met dementerende bej aarden ' .
U itgeverij
Kok , Kampen , 1 99 3 , 82 pag . (hoofdzakelijk in verband met verblij f in een verpleeghuis) . Werkgroep Thui sverzorgers , moeten
weten
' De weg kwij t ' . Ondertitel : ' Wat families-thuisverzorgers zeker
over dementie ' .
1 993 ,
·
93
pag . .
Besteladres
:
Werkgroep Thuisverzorgers ,
G roeneweg 1 5 1 , 300 1 Heverlee , Tel . 0 1 6/ 22 73 37.
N . L . Mace & P . V . Rabins , ' Een dag van 36 uur' . Ondertitel : ' Een leidraad voor fami lie en verzorgenden
bij
de
omgang
met
demente
mensen ' .
Wetenschappelijke
U itgverij
Bunge,
Utrecht , 1 994 , 3 1 7 pag. (Derde, herziene druk : zie recensie van vorige druk in ' A lzheimer' nr
of
15 van juli 1 99 1 )
IV ES
Diana Friel McGowin , ' Wonen i n een doolhof' . Ondertitel : ' Het persoonlijk verslag van een Alzheimer-patiënt ' . Uitgeverij De Kern , Baarn , 1 994 , 1 42 pag. (voor ons land : Standaard Uitgeverij , Antwerpen) .
Petra Smi lde-van den Bos , Jolanda van W ikselaar en Els Wouda : ' Jong geleerd , oud gedaan ' . : ' Puzzels
&
kwissen
voor dementerende
CH
Ondertitel
ouderen
binnen
de
aktiviteitensektor' .
Uitgeverij lntro, N ij kerk , 1 994 , 95 pag . . Ignatieff,
' Reis naar het ongerij mde ' .
AR
Michael
U itgeverij
Contact ,
1 994 ,
1 99 pag . .
Voor
Vl aanderen : U itgeverij Kl uwer, Santvoortbeeklaan 2 1 -23 , 2 1 00 Deurne , tel . 03/ 360 04 44 .
AL
(Een professer i n d e filozofie over de dementie van zijn moeder) . Marij n Bakkenhoven , ' Ontbij t om half acht ' , Uitgeverij De Fontein , Baam (voor Vlaanderen :
IC
Uitgeverij Westland , Schoten) , 1 99 1 , 1 1 1 pag .
HI
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OR
bej aardentehuis gaat : ze wordt zo vergeetachtig . . . )
5
(roman over een oude vrouw die naar een .
ON
' J E W E E T H ET PAS , A L S J E H E T Z E L F H E BT M E E G E MAA K T '
A . Vlçugels
UN I
Als verantwoordelij k e van een familiegroep en ais bestuurdslid van de Alzheimervereniging van Bosto n , wordt Jean Tyler gevraagd te spreken op een jaarlij kse konferentie van de Universiteit van Massachusetts. We nemen hieronder een gedeelte van haar uiteenzetting
EU RO PE AN
over uit haar boek 'Jezelf vergeten ' .
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'Mijn bezorgheid gaat vooral uit naar de verzorgers. Zij zijn de vergeten slachto!fers van deze sluipende ziekte. Het is zo gemakkelijk hun werk ais vanzelfsprekend te beschou wen - dat is wat de meeste mensen zonder erbij na te denken doen. Er is altijd wei een goede ziel in de familie die bereid is het huishoudelijke, het dagelijkse werk van de verzorging op zich te nemen. Zij zijn het voetvolk, de onbezongen he/den die hel zwaarste werk verrichten. lk vraag u niet te onderschatten wat ZfÏ doen. Geloof me, u kunt er zich geen voorstelling van maken. Je weet het pas, ais je het zelf meegemaakt hebt. Bij Alzheimer is de roi van de verzorger uniek. De druk is veel groter dan bij een 'normale ' ziekte. Het beeld dat de meeste mensen van de ziekte van Alzheimer hebben, is dat het ergste wat er kan gebeuren is dat de patiënt vergeetachtig wordt. 'Oh, is het niet vreselijk, je-weet-wel kan geen ko.ffie meer zetten. ' Geloof me, dat is echt het ergste niet. Het is in werkelijkheid een lange reis naar de hel. Eén aspekt dat het zo afschuwelijk maakt is de faktor tijd. De Alzheimer patiënt zal sterven, maar dat duurt gemiddeld tien jaar. Tien jaar. . . Dat is een geweldig groot stuk uit je /even. Mijn man leeft nog, waarschijnlijk omdat hij zo jang was, toen het begon. Dat is nu veertien jaar ge/eden. Hij ligt daar nu bijna vijfjaar van in het ziekenhuis '. Er werd naar lucht gehapt. Jean knikte veelbetekend. 'Het slachto!fer heeft tenminste nog het geluk dat hij vergeet, maar de verzorger is zich pijnlijk bewust van iedere stap. Ais verzorger voel je het verlies niet één keer, niet een paar maanden, maar jaren. Je voelt het verlies steeds weer opnieu w tot je denkt dat je gek wordt. Je kij"kt letterli.J"k toe hoe iemands hersenen afsterven, zonder de definitievè genade van de dood binnen een redelijke tijdsduur. Alzheimer rekt de grenzen van wat degene die toe moet kij"ken, kan verJragen, tot het uiterste. Ais de dood uiteindelijk komt, is die een zegen. Pas na de dood van de patiënt kan de verzorger eindelij"k gaan rouwen en de stukken van zijn of haar !even weer bij elkaar rapen - wat er nog van over is tenminste, 'voegt Jean er sarkastisch aan toe. 'Ik meen het serieus. Veel verzorgers komen hun ervaringen nooit meer helemaal te boven. Er is een enorme behoefte aan begrip van vrienden en familie, maar omdat de meeste mensen maar zo bitter weinig weten over de ziekte van Alzheimer, raakt de verzorger meestal kompleet geïsoleerd. Het is zoveel makkelij"ker vol te houden als de fast gedeeld wordt. "
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Ze keerde terug tot haar onderwerp. 'Verzorgers bagatelliseren hun ellende vaak. Opmerkingen als "Oh, zo erg is het niet, " of "Het gaat prima, " zijn vaak een masker. Vaak spelen schaamte en schuldgevoel een grote roi als een familielid aan een vorm van dementie lij"dt. ' 'Ik ben trots van karakter. Het was dan oak niet gemakkelijk voor mij am toe te geven dat ik hulp nodig had. Maar ik voelde mij stukken beter, toen ik mij·n hart kan luchten bij iemand die ik kan vertrou wen. De meeste mensen echter begrepen er niets van. En ik kan het hun niet kwalijk nemen, omdat maar zo weinig mensen weten wat het inhoudt am voor een Alzheimer slachto/ff:r te zorgen. Mensen moeten er openlijker over spreken.
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Het is mense/ijk verve/ende dingen uit de weg te gaan. Men wil zo graag denken dat het ''prima gaat ". Vaak vermoeden zeljs naaste familie/eden niet wat een verzorger echter doormaakt v66r die verzorger voor hun ogen instort. Ziet u hoe gemakkelijk het is om het normale kontakt met de wereld te verliezen ? Je /eert al sne/ luchtig te doen over je problemen om andere mensen te sparen, terwijl ji.J van binnen doodgaat. Dat isolement kan levens/ange vriendschappen, hu we/ijken en families opbreken. Het is niet ongebruike/ijk dat een verzorger volledig instort of ernstig ziek wordt en zeifs sterft. U weet niet hoe eenzaam deze mensen zich kunnen voelen '. Jean wachtte even om alles te laten bezinken. Toen ging ze verder : 'Ais mensen de waarheid niet weten, kunnen ze ook niet he/pen. Ik heb families gezien waarbij de vader of moeder Alzheimer had en er drie of vier volwassen kinderen waren. Het is dan typisch voor de situatie dat een van de familieleden - de echtgenoot of een dochter - de belangrijkste verzorger wordt. De anderen komen af en toe eens langs. Velen !ijken te denken dat, ais ze maar af en toe geld geven, ze hun plicht gedaan he�ben. Welnu, geld is heel belangrijk, maar het is niet genoeg. Soms zullen de andere familieleden de verzorger zeljs bekritiseren! Ik kan u vertellen, 'er was ingehouden woede in haar stem, 'dat dat mag ge/den ais poging tot doodslag . . . ' 'Schuldgevoel en schaamte zijn vaak boosdoeners. Verzorgers hebben vaak het gevoel dat het op de ene of andere manier hun schuld is. In de latere stadia van de ziekte wenst de verzorger de patiënt soms dood, om zo aan ieders lijden een eind te maken. Het is gezond die menselijke gevoelens te hebben. Maar veel mensen kunnen dat niet aan. Het kan hen in hun gevoel van eigen waarde aantasten. Wat ik voor u beschreven heb, is niet iets uitzonderlijks dat slechts een klein aantal mensen overkomt. Ik heb het keer op keer gezien bij mensen van mijn hulpgroep. Eike dag weer sta ik versteld hoe alomtegen woordig het probleem is. Er zijn aileen al in de Verenigde Staten vier miljoen gevallen van Alzheimer. Ik zeg nogmaals : het .onbegrip van anderen is kwetsend voor de verzorgers. Daarom ben ik hier om ero ver te praten. Misschien dat ik iets kan doen voor de mensen 'die er nog mee worstelen. Misschien kunt u uw kennis op anderen overdragen En ais u iemand kent die voor een Alzheimer-patiënt zorgt, kan u w geduld en begrip een hele steun betekenen. Leest u er alstublieft meer over, draagt het over aan anderen en geef uw steun waar u maar kunt. De verzorgers kunnen ais hulp die ze kunnen krijgen zo goed gebruiken. In zekere zin zijn de verzorgers de mensen die de hulp het hardst nodig hebben, omdat zij blijven /even. Zij moeten doorgaan en eike dag het /even weer tegemoet treden '. In deze passage zullen ongetwijfeld heel wat thuisverzorgers hun eigen situatie terugvin den
. • .
We hebben ze, met toestemming van de uitgever, overgenomen uit het boek dat we
AL
in een vorig nummer van 'Alzheimer' besproken hebben : Harry Anifantakis en Jean Tyler, 'Jezelf vergeten ' - ' Het gevecht van een gezin met de ziekte van Alzheimer ' , A. W.
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Bruna Uitgevers, Utrecht, 1 99 2 , 267 blz. (voor België : Standaard Uitgeverij ) .
ST
F I S KA L E ATTESTEN Zoals d e !eden van d e Alzheimer Liga a l weten zijn giften van
1 000 F en meer fiskaal aftrekbaar. Maar om
geldige fiskale attesten te kunnen afleveren moet het sekretariaat er, naast de naam en adres van de schen
HI
ker/schenkster, diens rijksregistemummer (identifikat ienummer) of geboortedatum of BTW-nummer, op
kunnen invul len . Om nodeloze problemen te vermijden dringt de Liga erop aan dat deze gegevens op het stortingsbulletin zouden vermeld worden.
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H U L PV E R L E N E R S M O ET E N O O K O O G H E B B E N VO O R ' G E VA N G E N E N VAN D E L I E F D E '
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A . Vleugels
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" Een arts met veel ervaring in de psychogeriatrie vertelde eens hoe hij bij een h uisbezoek aan een bej aard echtpaar vaak in één oogopslag de diagnose kon stellen . De blozende, fris ogende helft van het echtpaar is meestal de demente; de bleke, afgetobde persoon de ovecbelaste ' gezonde' partner " . Huub Buijssen citeert die anekdote in zij n boek ' H ulpver
EU RO PE AN
lening aan zorgende familieleden ' om aan te tonen dat hulpverleners niet aileen oog moeten hebben voor de patiënt, maar evenzeer voor de verzorger/ster.
Onze samenleving is zorgzamer dan ooit. In toenemende mate worden hulpbehoevende mensen thuis verzorgd door familieleden , partners , of vrijwilligers . En nog nooit was deze i nformele zorg (de zg . m antelzorg) zo zwaar, zo l àngdurig en zo complex . Voor veel thuisverzorgers wordt de zorg in de loop van de tijd dan ook erg belastend . Het doel van het boek is - zoals de auteur getuigt
-
hulpverleners
gevoel iger te
maken
fa mi li el eden .
voor de
problemen
van
de zorgende
Het boek is dan ook in eerste instantie bestemd voor hulpverleners (huisartsen , thuisverpleeg maatschappelijk werkers) .
Maar het is niet minder aanbevelenswaardig voor de
of
kundigen ,
zorgende familieleden die daar veel informatie en kracht kunnen uit putten .
IV ES
Het werk is opgesplitst i n twee del en . Het eerste deel vangt aan met feitelijke gegevens over hulp- en zorgbehoevende mensen met heel wat (op Nederland georiëntf'erd) cijfermateriaal , en over de familieleden die hen verzorgen . Zoals bekend zijn deze laatsten hoofdzakelijk vrouwen : daarom spreekt
Huub Buijssen
in zij n boek altijd van de verzorgster ais hij het over de
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zorgdrager heeft . Bovendien zorgen die vrouwen veel al nog voor kinderen : in een Engels onderzoek noemt men ze dan ook de ' gevangenen van de l iefde ' .
De schrij ver wijdt veel
aandacht aan de problemen waarmee dezen af te rekenen hebben : huishoudelij k werk en
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l ichamelijke verzorgi11g waarop zich nog eens emstige psychische en sociale problemen enten . Dat leidt vaak tot een zware fysieke en psychische belasting waardoor de verzorgster kan
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bezwijken met alle gevolgen vandien. In deel twee bespreekt de auteur hoe hulpverleners de zorgdragers kunnen bijstaan. Hij begint
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bij het begin : helpen bij het maken van de keuze , d . w . z . de verzorging op zich nemen of niet . Een belangrijke taak voor de hulpverleners is het ' signaleren van (dreigende) overbelasting' bij
OR
het zorgend familielid , overbelasting die alarmtekens uitzendt die zich lichamel ijk kunnen uiten , · psychisch of in gedrag. Een volgende stap is het zoeken naar oplossingen en het verlenen van daadwerkelijke steun die voor Huub Buijssen , naast praktische , vooral emotionele en edukatieve
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steun behelst .
Voor de auteur betekent emotionele steun het fungeren ais klankbord voor d e centrale verzorg het laten
HI
ster,
blijken
van
waardering voor de
wijze
waarop deze haar werk
doet
( ' een
kompliment is als een lentebries ' , zo luidt een Russisch gezegde) , het bereikbaar en beschik.baar zij n , en vooral het helpen bij de verwerking van de ziekte. Dit laatste is geen gemakkelijke
opgave voor de hulpverlener. De auteur geeft hem in dit onderdeel dan ook een klaar inzicht in de problemen en de vaak tegenstrijdige gevoelens waarmee verzorgsters te kampen hebben.
8
Deze analyse is ook belangrij k voor de verzorgsters die deze situaties en gevoelens vaak tenminste in een eerste faze - (nog) niet duidelijk onderkennen . Dat Huub Bui h sen het geven van zg. edukatieve steun als een van de voomaamste taken van de
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hulpverlener beschouwt blijkt duidelijk uit de omvang van het hoofdstuk , een hoofdstuk dat niet m inder belangrijk is voor de verzorgster. Voor de auteur omvat die steun : informatie geven over de ziekte en haar gevolgen , vaardighcden leren bij het verzorgen van de hulpbehoevende
l)y
gezondheidszorg en de maatschappelijke dienstverle
UN I
(bij v . ti ltechnieken) , wegwijs maken in
ning , leren omgaan met spanningen in fa r.;i l ie of gezin , helpen bij het in stand houden van een goede relatie met het hul pbehoevende familielid (o . a . hoe omgaan met hinderlij k gedrag) , zichzelf te zorgen , leren problemen op te !ossen .
EU RO PE AN
redel ijke eisen aan zichzelf leren stellen , leren zich assertief op te stellen , leren of helpen voor
' Vaak wordt (te) laat hulp ingeroepen ' is een algemene vaststelling , waaraan ook de auteur terecht aandacht besteedt. Het is immers bekend dat heel wat zorgende famil ieleden het er erg moeilijk mee hebben (een deel van) de zorg uit handen te geven . Hulp vragen is voor hen bijna synoniem van afstand nemen ; ais je niet zonder hulp van buiten kan is dat een teke;: van l iefdeloosheid , gebrek aan wilskracht en egoïsme. Hopelijk kan dit boek de zorgdrager (tij dig) tot het inzicht brengen een beroep te doen op hulpverleners in plaats van zich te isoleren . Samenvattend is dit - ook voor de zorgdrager - een erg bruikbaar en handzaam boe k , geschre ven in een eenvoudige taal zonder vakj argon , vol praktische aanwijzingen en raadgevingen , met
of
nuttige informatie vaak geïll ustreerd met persoonlijke belevenissen en getuigenissen van mensen
IV ES
die zelf de problematiek aan den lijve ondervonden .
Huub Buij ssen , ·' Hulpverlening aan zorgende familieleden ' , Uitgeverij Boom , Meppel
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1 99 3 , 1 28 blz . .
(NI . ) ,
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A. Vleugels
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ALZ H E I M E R I N D E M E D I A
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Dementie (WGK-Kontakt, juni 1 994) : De grootste patiëntengroep van het Wit-Gele Kruis (WGK) situeert zich in de hogere leeftijdsklassen. Dementie is een heel belangrijk syndroom dat, vooral op hogere leeftijd, de mentale gezondheid bedreigt. Dementie grijpt sterk in op de patiënt, zijn omgeving en de andere zorgverlenérs. Het WGK vond het dan ook belangrijk in Kontakt enkele mensen aan het woord te laten die, elk vanuit hun in valshoek, enig licht kunnen werpen op deze enorm belangrijke problematiek. Een eerste artikel van Dr. Liesbet Vanderwegen (Universitaire Ziekenhuizen, Leu ven) belicht het dementiesyndroom : een o verzicht van de meest voorkomende stoornissen bij dementie. Vit het studief!Zateriaal van Mark Roelands worden enkele cijfers ontleend o ver het v66rkomen van dementie : die zijn terug te vinden in twee figuren. De fysiologische benadering door Prof René
9
EU RO PE AN
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Dom (KUL) geeft een inzicht in de oorzaken van dementie en van de specifieke stoomissen. Psychoterapeute Nicole Devos haalt de aandachtspunten aan bij het omgaan met dementeren den. Aandacht voor de familie van de dementerende vinden in het artikel van Luc Van de Ven, klinisch geronto-psycholoog, met de beschrijving van de verschillende stress-vormen. Bruikbare altematieven voor de thuiszorg presenteert hij in de tekst 'Tussen thuissituatie en definitieve plaatsing '. Fons Vleugels geeft uitleg o ver de Alzheimer Liga. Dit uitgebreide dossier wordt ajgesloten met een bijdrage van Erica Engelbosch over de vorming rond dementie bij het Wit Gele Kruis. Op de studiedag 'Dementie in de thuiszorg : . een 'verwarde ' aanpak? ' tijdens de 20ste Week voor Verpleegkundigen en Vroedvrouwen in Oostende (21 -25 maart Il.) bracht Carine Ogiers, hoojdverpleegkundige van Peer, een rejeraat over de verpleegkundige opvang van dementen en hun jamilie in de thuissituatie. Enkele praktische tips uit deze tekst worden gebruikt als een rode draad doorheen het dossier.
of
Alzheimer-patiënt en (nog) niel dement? (Denkbeeld, juni 1 994): Aan de hand van een konkreet ziektegeval gaan de auteurs van het - zèer degelijke - artikel nader in op de diagnostische problemen die zich stellen bij de vroege vorm van de ziekte van Alzheimer. Ze onderstrepen tevens dat bij jonge Alzheimer-patiënten het verloop van de aandoening anders is dan wanneer het ziektebeeld pas boven het zeventigste jaar begint (ze beschrijven een drietal verschillen). Ook de erfelijke aspekten van de ziekte en het voor en tegen van geheugentrainingen komen uitgebreid aan bod.
'Jij begrijpt hel niel ' (Denkbeeld, juni 1 994) : Na een langzaam dementeringsproces van vijftien jaar - waarvan de laatste vijf in een verpleeghuis - o verleed de vader van Magda van Berum. Haar ervaringen met de veranderende houding van haar vader, de indruk die dat op haar maakte, en de brieven die ze hem op zijn ziekbed schreef, bundelde zij tot een persoonlijk werk dat ze de tite/ gaj 'Jij begrijpt het niet . . . '. Het tij'dschrift maakte een (boeiende) selektie uit haar aantekeningen.
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. . .
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Terug naar hel ver/eden (Denkbeeld, juni 1 994) : Dementerende ouderen keren hun levensloop om. Meer en meer gaan zij" in het ver/eden /even. Hun ver/eden wordt heden. Steeds oudere, persoonlij"ke ervaringen dringen zich op. Hun kindertijd komt geleidelij'k aan in beeld. Op die weg terug komen zij" allerlei on verwerkte konjlikten en weggestopte angsten tegen. Dit vraagt om een belevingsgerichte begeleiding. (De auteur van dit artikel, Rien Verdult, wij"dde een boek aan dit tema : 'Dement worden : een kindertij'd in beeld. Belevingsgerichte begeleiding van dementerende ouderen '. Vitgeverij" Intra, Nij'kerk, 1 993).
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Dement of depressief? (Psychologie, juni 1 994) : Wanneer een bejaarde mentaal sterk achteruitgaat, is meestal de eerste gedacht dat de persoon dement aan het worden is. Toch is dit lang niet altij'd het geval. Ouderen kunnen oak depressief worden en vertonen dan een vrij"wel identiek ziektebeeld. Het gevolg is dat de depressie regelmatig over het hoofd gezien wordt en onbehandeld blijft. De psycholoog Wiley Mittenberg en kollega 's zochten naar een manier om verkeerde diagnoses te voorkomen. Zij' koncentreerden zich daarbij' op het 'dieptezien ', waarvan bekend is dat dit bij' hersenbeschadigingen kan achteruitgaan. Zij' namen daarom tests aj bij' mensen die gezond ouder worden, bij' demente ouderen met de ziekte van Alzheimer en bij' depressieve ouderen. Het blijïa dat 80% van de demente ouderen niet goed in staat is diepte waar te nemen, terwij'l dit bij' de depressieve ouderen sleéhts bij' 31 % het geval is. De gezonde 10
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ouderen presteren het best en van hen slaagt slechts 1 4% niet voor de test. Het testen van het dieptezien lijkt hiermee een geschikt hulpmiddel te zijn om bij een eerste screening depressieve en demente ouderen uit elkaar te houden. Een bijkomend voordeel van de test is dat het slechts één tot twee minuten duurt om hem af te nemen.
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Bidden met demente bejaarden (Eigen Aard, Maandblad KVL V, juni 1 994) : De liturgische zorg voor dementen is helemaal niet vaf,lzelfsprekend. Welke gebeden en welke liturgische handelingen hebben nog betekenis voor een dementerende bejaarde? Vele woorden hebben voor dementen een andere zin gekregen, zijn weggevallen of worden niet meer gebruikt (afasie). Dementen gebruiken een taal die soms on verstaanbaar is. Daarom is het ook zo moeilijk om te weten te komen tot welk soort gebed dementen in staat zijn. Is hidden nog wei mogelijk voor hen ? Is het nog zinvol dat dementen te kommunie gaan of deelnemen aan de eucharistie ? Zijn brood en wijn, lichaam en bloed, brandende kaarsen en orgelmuziek, gewaden en ornamenten aileen maar zinvol voor niet-dementen ? Moet men buitengewoon helder van geest zijn om nog biddend bezig te zijn met God? Op deze vragen gaat Roger Hermans, aalmoezenier van een RVT, nader in.
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Aids dementia complex : Zidovudine voorkomt ADC (De Huisarts, 1 16/94) : Ook bij klinische en immunologische achteruitgang blijven aidspatiënten voordeel halen uit een zidovudine behandeling. Het aids dementia complex (ADC) wordt naar alle waarschijnlijkheid veroorzaakt door het HIV zelj, dat zich al kort na de infektie in het centraal zenuwstelsel vestigt. Begrijpelijkerwijs zijn HIV-patiënten erg bang om een ADC te ontwikkelen. Zidovudine lijkt een belangrijke roi te spelen in het voorkomen van de komplikatie. Professor P. Portegies, van de Amsterdamse Universiteit, ste/de vast dat de ADC-incidentie lager /ag ·bij zidovudine-gebruikers.
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1ïen jaar beschennd wonen (Kerk en Leven, 29/6/94) : De Bijster, een RVT voor demente bejaarden in Essen, kreeg van wege de provincie Antwerpen de tweejaarlijkse Humanitasprijs 1 994 voor zijn projekt 'Beschermd Wonen ' dat J O jaar bestaat. De Humanitasprijs wordt uitgereikt aan personen of instellingen die het welzijn in de regio bevorderd hebben. De Bijster heeft een unieke benaderingswijze voor demente bejaarden. Vijftien jaar ge/eden startte te Essen in het omgebou wde St. -Jozefziekenhuis het Psychogeriatri sche Centrum De Bijster zijn aktiviteiten, omdat men midden de jaren zeventig de problematiek van dementie begon te merken. De Bijster ontwikkelde toen een zorgsystcem, dat gebaseerd is op socio-terapeutische principes (die in het artikel nader toegelicht worden). Tien jaar ge/eden kwam het projekt Beschermd wonen tot stand. Dit projekt laat acht demente rende mensen toe sarnen te le ven in ( .Jn gewone woning, in een gewone buurt onder voortdu rende begeleiding van één personeeLç/id. De herkenbaarheid van de omgeving is voor de bewoners een hou vast. In de keuken wordt eten gemaakt, in de woonkamer wordt gegeten en geleefd en boven zijn de slaapkamers en de badkamer. Deze herkenbare realiteit biedt een omgeving waarbinnen het dagdagelijkse /even zich kan voltrekken. De jamilie kan onbeperkt op bezoek komen, de buurman spe.elt tuinier. Opstaan ais men wil, ontbijten in pyjama of volledig opgekleed, bed opmaken, uiltje vangen, soepgroenten snijden, TV kijken, e. a. zijn ingrediënten die de dagen vullen in Beschernid Wonen. De keuze van de aktiviteiten en de verdeling van de huiselijke taken worden afgestemd op de interesses, de mogelijkheden en het tempo van de bewoners. Deze laatsten nemen ook deel aan het !even van de omgeving (bejaardenbond, mis, uitstap, boodschappen, . . .).
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Lastgeving en voor/opige bewindvoerder (Onze Tijd, juli 1 99.f) : Wie fysiek niet meer helemaal fit is, kan via een lastgeving een ander zijn zaken. lat.en beheren. Bij mentale ongeschiktheid moet een voorlopige bewindvoerder worden aangeduid. Om de aanstelling van een voorlopige bewindvoerder te voorkomen, k'an iemand die nog over al zijn geestelijke vermogens beschikt een lasthebber met afstandsbediening ' aanduiden die pas 'in junktie ' treedt wanneer het nodig wordt. Lastgeving : De lastgever geeft aan de lasthebber de opdracht bepaalde handelingen in zijn plaats uit te oefenen. Heel belangrijk is . dat de geestelijke vermogens van de lastgever nog helemaal in orde zijn wanneer hij een lasthebber aanstelt. (Het artikel behandelt alle aspekten van de lastgeving. 'Alzheimer ' van oktober 1991 ste/de een brochure voor over hetzelfde ondenverp). Voorlopige bewindvoerder : Iedereen die merkt dat een persoon door fysieke of psychische oorzaken niet meer in staat is zijn eigen goedercn te beheren, kan de rechter vragen een voorlopige bewindvoerder aan ie stellen voor de persoon in kwestie. (Het artikel geeft heel wat details, die ook te vinden zijn in 'Alzheimer ' van juli 1992) .
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Herhaalde algemene verdoving en risico voor Alzheimer (Alzheimer Actualités, juli 1 994) : Al )aren wordt een debat gevoerd o ver de mogelijke gt! rolgen l'an herhaaldc blootstelling aan algemene verdo ving voor de geestesvermogens. Amerikaanse wetenschappers hebben een uitgebreide studie ondernomen om na te gaan of zulks een risico zou kunnen inhouden voor Alzheimer. Vit de konklusie van de studie (waarvan de details in het artikel uiteengezet worden) blijkt dat niet het geval te zijn.
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Wat families-thuisver.zorgers zeker moeten weten over dementie (Thuiszorgkrant, juli 1 994) : Wie samenleejt met een dementerende, .zal te maken krijgen met hevige gevoelsuitingen zoals woede, achterdocht, neerslachtigheid en onrust. De oorzaak ligt bij een sterk angstgevoel : de zieke besejt dat hij geestelijk achteruitgaat en is bang voor deze evolutie. Hij reageert extreem agressief, onrustig en depressief Het is aan de thuisverzorger om te leren hoe hij doelmatig kan reageren om krisissituaties te vermijden. Hoe omgaan met die gevoelsuitingen is het tema van dit artikel, dat echter ook een aantal tips op een rijtje zet die de thuisverzorger moeten he/pen het hoofd boven water te houden. Dit artikel was de laatste bijdrage van de 13-delige reeks over dementie. De volledige en herwerkte reeks is verschenen in boekvorm met ais tite/ 'De weg kwijt '. Het is een bruikbare brochure vol tips en goede raad voor al wie in zijn omgeving gekonfronteerd wordt met dementie, zowel families ais professionele verzorgers. De uitga ve om vat een honderdtal bladzijden en is te bekomen bij' de Werkgroep Thuisverzorgers (Groeneweg 151, 3001 Heverlee) door storting van 250 F + 50 F 1erzendingskosten op rekeningnummer 001 -1 975088-50 met vermelding 'De weg kwijt '.
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'lemand die dement is aan het werk .zetten, dat is een kunst ' (Gazet van Antwerpen, 1317/94) : Renaat (71) is slecht te been, het gevolg van een hersenbloeding acht jaar geleden. Zij'n vrouw Isabelle (66) lijdt aan de ziekt_e van Alzheimer. Het dagelijkse huishouden kunnen ze niet meer alleen ho/werken. Daarom kunnen ze rekenen op de hulp van Maria Quirynen, van de Landelij' ke Beweging, een van de tienduizend gezins- en bejaardenhelpsters die iedere dag opnieuw de handen uit de mouwen steken. In naam van al haar kollega 's kreeg zij de Prijs van de Vlaamse Gemeenschap voor Welzijn 1 994, en dit sarnen met Jenny Van Besouw, van Familiehulp.
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De laureaten kregen uit handen van Minister van Welzijn Wivina Demeester een beeldje van kunstencires Erika Chaffart, voorstellende een weergaloos kindje dat uitnodigt om het met tederheid, /iefde en zorg te omringen. (Idem De Standaard, 12/7/94 : Gezins- en bejaarden helpsters geltuldigd,· Visie, 219/94 : Maatschappelijke waardering voor gezins- en bejaar denhulp).
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Dementie door infekties (EOS, juli-aug. 1 994) : Simpe/e verwondingen kunnen bijdragen tot de ontwikkeling van dementie, zo blijkt uit een onderzoek van de Vrije Universiteit van Amsterdam. Onderzoekers konstateerden dat in de hersenen van mensen die niet aan dementie lijden, toch sporen van de ziekte zijn te vinden. Het onderzoek had betrekking op de be/angrijkste vorm van dementie, de ziekte van Alzheimer. Bij Alzheimer-patiënten zijn in de hersenen zg. 'plaques ' waarneembaar, ophopingen van een eiwit dat ais 'bèta -amyloid ' bekend staat. Op de plekken waar zich plaques vormen, wordt het funktioneren van het hersen weefse/ verstoord. In de erjelijke vorm van Alzheimer ontstaan die plaques doordat de voorloper van dit eiwit, de stof APP, verkeerd wordt ajgebroken en het bèta-amyloid zich ais ajval ophoopt. APP speelt echter ook een roi bij de bestrijding van norma.le infekties, veroorzaakt door wonden. De stof maakt daarbij deel uit van een ingewikkeld evenwichtssysteem waarin ontstekingsbevorderende stoffen, die ons lichaam bewust ziek maken, en ontstekingsbevorderende stoffen, die de schade herste/ len, een zo voorspoedig mogelijk herstelproces bewerkstelligen. Een oneven wicht in dit systeem kan aanleiding geven tot een overmatige produktie van APP. Gebeurt dat, dan vormen zich daardoor oak plaques in de hersenen. Niet al die plaques leiden tot Alzheimer. Toch bleek dat mensen die relatief weinig ontstekingen kregen, zoals reumapatiënten die met ontstekings remmers worden behandeld, op hogere leeftij"d minder fast hebben van deze vorm van dementie.
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De ltoop Parkinson en Alzheimer ooit te kunnen behandelen, genezen en zelft voorkomen, is nooit zo groot geweest - Microbiologen gaan intemationaal (EOS, juli-augustus 1 994) : Ruim zeven }aar ge/eden besloot de Japanse regering haar bij"drage aan het wereldwijde basisonder zoek in de mikrobiologie op te drijven. In overleg met de Europese Gemeenschap en andere geïnteresseerden ontstond het 'International Human Frontier Science Programme ' : een interkontinentaal beheerd researchfonds, toegespitst op basisonderzoek rond het molekulair funktioneren van het brein en het lichaam. Zo ondersteunt het Programma momenteel de ontwikkeling van genterapie voor hersenziekten. Naast aids en kanker, behoren psychische en neurologische aandoeningen, met de ziekten van Alzheimer en Parkinson op kop, tot de belangrij"kste problemen van de volksgezondheid. Samen met psychiatrische problemen, schizofrenie, beroerten en hersenletseis, beloopt de direkte kost ongeveer 20% van de totale gezondheidsuitga ven in Europa, vij"f keer zoveel als de direkte kosten voor het bestrij"den van kanker. Hersen- en zenu waandoeningen treffen meer dan 15% van de Europese bevolking, en met de vergrijzing stijgt dat aandeel zienden 'gen. Zo 'n drie en een half miljoen Europeanen is dement. B{j meer dan de he/ft daarvan gaat het om de ziekte van Alzheimer. Tegen het }aar 2050 zullen volgens sommige ramingen 40 miljoen mensen in de geïndustrialiseerde wereld zij"n aangetast. De Parkinson-statlstieken zij"n al even verontrustend. De ziekte treft meer dan een miljoen Europeanen. De situatie is dus alarmerend, maar in onderzoeks/aboratoria, verspreid o ver de hele wereld, is de hoop deze. ziekten ooit te kunnen behandelen, genezen en zelfs voorkomen, nog nooit zo groot geweest. Verband aangetoond tussen Alzheimer en Down 's syndroom (De Volkskrantt, 518/94) : Vrou wen die op jonge leejtijd een kind krijgen met het syndroom van Down (een mongooltje) !open een verhoogde kans op latere leejtij"d de ziekte van Alzheimer te ontwikke/en en te
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dementeren, mogelijk doordat ze versneld verouderen. Tot die konklusie komen Amerikaanse wetenschappers op grond van onderzoek van een bescheiden aantal proefpersonen. De kan...;; op een kind met het syndroom van Down neemt toe met de leeftijd van de moeder. De onderzoeksgroep in New York, onder leiding van Nicole Schupf, volgde 95 gezinnen met een mongooltje, en ter vergelijking een kontrolegroep van 80 gezinnen met een kind met een andere geestelijke handicap. Daaruit bleek dat 58 moeders die op jonge leeftijd (onder de 35 jaar) een kind met het syndroom van Down kregen, een vijf maa! grotere kans hadden op latere leeftijd de ziekte van Alzheimer te ontwikkelen dan moeders uit deze kontrolegroep. Bij de 37 moeders die na hun 35ste jaar een mongooltje kregen, bleek niets van een verhoogde kans op dementie. Volgens Schupf valt het verband tussen de ziekte van Alzheimer en het syndroom van Down, die volgens haar en haar kollega 's mogelijk een genetische basis heeft, te verklaren uit een vervroegde veroudering van de moeder. Een jonge vrouw die een kind met het syndroom van Down krijgt, a/dus de verklaring, is biologisch eigenlijk ouder dan op grond van haar leeftijd valt te verwachten.
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UIA-onderzoeker : 'Terapie tegen Alzheimer zeker niet voor morgen ' (De Morgen, 6/8194) : "We boeken aanzienlijke vooruitgang in' het onderzoek naar de ziekte van Alzheimer. Maar een terapie die de symptomen aanzienlijk vertraagt, is zeker niet voor morgen " zegt Christine Van Broekchoven, die aan de VIA onderzoek doet naar deze vorm van dementie. Ze is net terug van een kongres in de VS waar zo 'n tweeduizend mensen recente onderzoeksresultaten uitwisselden. "Er zijn wei indikaties dat sommige medicijnen e!fekt hebben op het klinisch beeld van de ziekte. Ze kunnen de mensen langer 'goed ' houden, ", verklaart van Broeckhoven. Ook is er al enig zicht op de risicojaktoren die bepalen wie de ziekte van Alzheimer krijgt. Zo is er een gen ontdekt dat de kans op deze dementievorm met een Jaktor acht kan verhogen. Het gen speelt een roi in het cholesteroltransport en in de hersenen.
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In vloed van a/kohol op het geheugen - Weten en vergeten (Artsenkrant, 1 918194) : Chronisch alkoholisme laat zijn sporen na op de lever, de slokdarm, de maag, het hart en de vaten. En niet aileen daar, ook de hersenen kunnen niet zo goed tegen alkoholmisbruik. Bij alkoholisten zijn mentale stoornù;sen legio : geheugenstoornissen, alkoholamnesie of het syndroom van Korsako v, en alkoholdementie. Chronisch alkoholmisbruik kan het geheugen ernstig verstoren. Doorgaans vormen 'geheugen stoornissen bij drinkers de eerste tekenen van alkoholdementie, maar ze kunnen ook wijzen op alkoholamnesie (Korsakov). Naarmate men meer drinkt, gaat het geheugen grotere hiaten vertonen. Licht en matzge geheugen-stoornissen leiden bij chronisch alkoholmisbruik tot het syndroom van Korsakov. Bij dit syndroom staan de ernstzge geheugenstoornissen centraal. Wie dan nog blijft doordrinken, zakt langzaam verder aj naar het eindstadium : alkoholdementie. Het syndroom van Korsako v overkomt vooral die drinkers die langdurzg alkoholmisbruik kombineren met on voldoende voedselinname. Deze kombinatie leidt immers tot een tekort aan vitamine Bi. Korsakov-patiënten kunnen slecht onthouden. Herinneren gaat moeilijk, herkennen beter. Het onmiddellijk geheugen blijft het langst intakt. Bij alkoholdementie reikt de schade aan de hersenen verder. Niet aileen het geheugen laat het afweten, maar alle cognitieve junkties boeren achteruit. Bij dit syndroom staan geheugen- en gedragsproblemen centraal. Bovendien verminderen de intellektuele vermogens : rekenen, taalvaardzgheid, spraak, enz. . . In tegenstelling tot de klassieke dementiesyndroom (Alzheimer en konsoorten) kan een alkoholdementie wei stabiel blijven wanneer de patiënt stop! met drinken. Lezers die belangstelling mochten hebben voor de volledige tekst van een van in de rubriek ' Alzheimer in de media' opgenomen artikelen, kunnen er , op eenvoudige aanvraag, een fotokopie van bekomen.
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PRUS VOOR DE PSYCHOGERIATRIE 1 994
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De Wetenschappelijke Raad van de Stichting voor de Psychogeriatrie stelt j aarlijks een prijs ter beschikking v an 250 . 000 BF met het doel het wetenschappelijk onderzoek in de psychogeriatrie
Ook voor 1 994 wordt deze som opnieuw ter beschikking gesteld .
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in de meest brede zin van het woord te stimuleren.
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Komen in aanmerking : één of meerdere onderzoekers van Belgische of Luxemburgse nationali teit en dit zowel medici als niet medici .
Het manuscript mag opgesteld zijn in één der drie in België gebruikte talen met een Engelstalige samenvatting. De tekst moet voor 1 5 december 1 994 binnengestuurd worden .
Een uitvoerig reglement o . a . de samenstelling van de jury kan bekomen worden op volgend adres : STICHTING VOOR DE PSYCHOGERIATRIE Wetenschappelijke Raad t . a . v . Dr. Frank Roelandts
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Gentsesteenweg 1 050
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KOLOFON
De Alzheimer Liga is een vereniging van famil ies en hulpverleners gekonfronteerd met de ziekte van
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Alzheimer en aanverwante aandoeningen . SEKRETARIAAT
LIDMAATSCHAP
Gewone leden :
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400 F per j aar 1 000 F per j aar (Giften van 1 000 F en meer zijn
Steunende leden :
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Langeveldstraat
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1 1 80 Brussel (Ukkel) Tel . (02) 375 85 45 Fax (02) 375 46 86 310-1 035580-94
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REKENINGNUMMER :
fiskaal aftrekbaar)
'ALZHEIMER'
Driemaandelijks informatieblad van de Alzheimer Liga VERANTWOORDELIJKE UITGEVER
. Leen Meulenbergs , Breekiezel
36 , 3670 Meeuwen-Gruitrode, Tel. (089) 85 87 59
1 5
A LZH E I M E R LIGA
v.z.w.
Langeveldstraat 1 5 1 1 1 80 B R U S S E L
Tel . 02/375 85 4 5 F a x 02/375 46 86
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Brussel , 1 6 januari 1 995.
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AAN DE LEDEN VAN DE ALZH E I M E R LIGA.
G eachte Mevrouw, G eachte Heer,
1 99 5 , een j u bileumjaar voor d e ALZH E I M E R LI GA.
TIEN JAAR zijn onze bestuursleden en vrijwi l l ig e rs reeds actief i n de provi ncies. Een 30-tal famil iegroepen werden g ed u rende d e voorbije tien jaar opgericht. ledereen kan h ieraan deelnemen , het volstaat uw provinciale verantwoord e l ijke of het Vlaams secreta riaat te contactere n .
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E n , zoals ieder j a a r kom e n wij o o k n u a a n kloppen voor de hern i euwing v a n de l idgelden . De Liga ontvangt geen g e regelde subsidie v a n d e overheid, daa rom i s U w bijdrage z o be l a n g rij k, en du rven wij U vragen : BLIJF L I D VAN DE LIGA en ste u n de Lig a .
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H o e g roter het aantal led e n , h o e g roter d e invloed d i e v a n d e Alzheimer Liga u itgaat e n hoe l u id e r haar stem weerkl i n kt. E é n fam i lielid d a t iets vraagt, is geen gesprekspartner, slechts ais je du izend fa m i lieleden of sympatisanten vertegenwoordigt, wordt je stem g ehoord .
Daarom vragen wij U vandaag nog U w bijdrage t e storten door m iddel v a n het bijgevoegd
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overschrijvingsform u lier. Personen die vanaf 1 oktober 1 994 reeds lid werden of h u n bijdrage reeds stortt e n , hoeven op deze brief niet te reagere n . Z e blijven o o k lid v o o r 1 995.
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Zoals de leden van de Alzhei m e r Liga al weten zijn g iften van 1 . 000 Fr e n meer fiskaa l aftrekbaar. M a a r om geldige fiscal e attesten te k u n n e n afleveren moet het secretariaat er, naast d e naam en het adres van de sche n ker/schenkster, diens rij ksregistern u m mer '-"'
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(identificatienummer) of g e boortedat u m of BTW- n u m mer op vernîelden . Deze g egevens kunnen vermeld worden op het overschrïvi u lier. Personen d i e een fiscaal attest wensen voor giften gestort in 1 994 en
eze i nlichtingen n iet
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verm eldden, kunnen nog steeds tot eind j a n u a ri a .s. h i e rvoor het secretariaat contactere n . T e r h e ri n nering : het l idgeld bedraagt :
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1 . 000 Fr ste u nend l i d .
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2 . 000 Fr ere l i d .
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Leen M E U LENBERGS
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je ogen kijken nu wel zacht .
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alsof je gelukkig met dit leven was .
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zo blij als nu was je nooit. zo vrij .
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