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Ops Nord : De gauche à droite, le Lt Glorieux, le major Génis, le Cpn Noddyn et le LtCol Itambo (Photo Carlier)
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NOUVEAU À lire absolument cet ouvrage d’un homme qui a vécu 40 ans au Congo-Zaïre, y a côtoyé les instances dirigeantes et relate objectivement une partie, hélas souvent discréditée, de l’Histoire du Congo L’auteur Charles Léonard entre au service militaire en février 1949. Candidat officier de réserve il est nommé adjudant en avril 1950 et passe instructeur au CI RASC à Louvain. En 1951, il réussit un concours de recrutement d’officiers pour la Force Publique. Le 1er avril 1953, il sert à Luebo et en janvier 1954 est muté au STA de Léopoldville. En mai 1960, il quitte la FP et est nommé inspecteur du travail. Fin février 1961, Justin Marie Bomboko, ministre des Affaires étrangères de la RDC lui demande d’évacuer, à l’insu de l’ONU, du matériel acheté à la Belgique et stocké à la base de Kitona. Pour ce faire, le colonel Mobutu l’autorise à recruter des chauffeurs militaires discrètement déguisés en civils. Dans les années qui suivent, Charles Léonard, coopérant belge au Congo, officiera, comme inspecteur du travail aux ministères du Plan puis de l’Économie nationale et rédigera 26 numéros annuels de « Conjoncture économique », véritable bible économique du Congo-Zaïre de l’époque. Il sera agent de l’OCD puis de l’AGCD belges jusqu’en 1982 quand, atteint par la fin de carrière belge, il poursuivra la même tâche jusqu’en 1993 pour la GTZ, (coopération allemande au développement). Âgé de 82 ans, ayant servi 40 s (1953-1993) au Congo, Charles Léonard en a eu assez des écrits orientés, fruits d’auteurs n’ayant généralement jamais quitté le territoire belge. Il a donc pris la plume pour raconter, sous un tout autre angle, l’histoire de la colonisation du Congo et celle des années qui suivirent. Non seulement cet ouvrage rend justice à Léopold II mais il présente une vision plus juste de l’histoire coloniale belge tout en apportant l’éclairage économique nécessaire pour comprendre l’évolution contemporaine du Congo.
Pour acquérir le livre (plus de 400 pages richement illustré, il convient de contacter l’auteur.
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Charles LEONARD, rue Mazy, 135 – Rés Bussy, b.5 à 5100 JAMBES Tél. fixe : 081-31.12.80 - GSM : 0479- 68.37.01 Compte bancaire : BE54-0000-6772-5497 E-mail :
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Belgische Vereniging van Veteranen en Compagnons v/d Ommegang, vzw. Lid van de NFV-Nationale Federatie van Veteranen en het VOMILOZ.
Association belge des Vétérans et des Compagnons de l’Ommegang, asbl. Membre de la FNV-Fédération Nationale des Vétérans et de la CAMILOM.
TAM TAM OMMEGANG N° 166 ~ 2/2015 CONGO & RUANDA-URUNDI 60, OMMEGANG, RED & BLACK DRAGONS 64, RED BEAN 78, GREEN BEAM, BLUE BEAM, SILVER BACK, SUNNY WINTER, GREEN STREAM, DAS, MAMBA-ARTEMIS, UNMO, WINTER LODGE, SHARP, SOUTHERN BREEZE, RESTORE HOPE, UNOSOM, MINURSO, UNAMIR, UNDP-CMAC, COLUMBUS, IFOR, UNTAES, UNSCOM, SFOR, ALBA, ALBALODGE, AFOR, KFOR, ALLIED HARVEST, ALLIED FORCE, LAOS, EUMM, AMBER/FOX, ISAF, CONCORDIA, ESSENTIAL HARVEST, AVENIR, ACTIVE ENDEAVOUR, WEST SHARK, TSUNAMI, BELBAT, MOVING STAR, BOSNIA ROAD, JOINT FALCON, SAHEL, ALTHEA, AMIS, DUTCH / BELGIAN DRAGON, ENDURING FREEDOM, UNMIK, UNMIS, UNMOGIP, UNTSO, BELUFIL, EUFOR UAV, PPM. Verantwoordelijke uitgever/Editeur responsable: Voorzitter/Président Compagnon Léon De Wulf Twee Leeuwenstraat 8 ~ 3078 Everberg Tam Tam Ommegang is een tweetalig tijdschrift waarin de artikels worden uitgegeven in de door de schrijvers gekozen taal. De ingezonden teksten worden onder de verantwoordelijkheid van hun opstellers gepubliceerd. Tam Tam Ommegang est un périodique bilingue qui publie des articles dans la langue choisie par leurs auteurs. Les textes sont reproduits sous la responsabilité de leurs auteurs. Lidgeld/Cotisation& abonnement : België/Belgique: 9€ — In het Buitenland/A l’étranger : 20€ Bankrekening/Compte bancaire : BE17 3101 7279 9021 (BIC : BBRUBEBB) Compagnons Ommegang te Brussel/à Bruxelles
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SOMMAIRE / INHOUDSTAFEL 3
Beheerraad / Conseil d’administration
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Le Mot du Président / Het Woord van de Voorzitter
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Congo 1960 : “Objectif Léopoldville” (partie 14) révisé par le Compagnon Jean-Pierre SONCK
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Brief van de BVVCO voor de Koning en antwoord / Lettre de l’ABVCO au Roi et réponse
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Souligné pour tous au fil de nos lectures : “La vie en Afrique ou trois ans dans l’Afrique centrale (Tome II)” par le Compagnon Eric HENCKAERTS
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“De ontmoeting”, Interview van Kolonels LAURENT en VANDEWALE, 20 jaar na de gebeurtenissen (Deel 1) door redacteurs van "La Libre Belgique"
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Questions du Test de connaissances n° 26 par le Compagnon Eric HENCKAERTS
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Nieuws van onze leden / Nouvelles de nos membres door / par le Compagnon Guy BRUNEEL
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Réponses au Test de connaissances n° 26 par le Compagnon Eric HENCKAERTS
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Notulen van de AV 2015
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AV / AG 2015 : Bijlage aan verslag van de Penningmeester / Annexe au rapport du Trésorier
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Procès-verbal de l'AG 2015
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Nationaal Defilé / Défilé National 2015 : Praktische modaliteiten / Modalités pratiques
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Allocution au Mémorial de Kigali le 7 mars 2015 du Lieutenant-colonel Breuer, Attaché de Défense Belge
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Cover 1 : “Ops Nord” Cover 2 : Présentation du livre “Congo : L’autre histoire” de Charles LÉONARD Cover 3 : “Ommegangsboetiek / Boutique de l’Ommegang” Cover 4 : Foto’s Algemene Vergadering / Photos Assemblée Générale 2015 2
V.O.M.I.L.O.Z. / C.A.M.I.L.O.M.
AMACIEL BAKA
AMI F.P. VRIEND
KKOOAV CRAOCA
URFRACOL
ANPCV
NVBHHO FNCBOH
KFMB FRME
N.F.V. / F.N.V.
VOMILOZ / CAMILOM : Verbond der Verenigingen van militairen, oud-militairen en hun vrienden, in dienst of die gediend hebben in Belgisch Kongo of Overzee / Confédération des Associations de militaires, d’anciens militaires et leurs amis servant ou ayant servi au Congo Belge ou Outre-mer : AMACIEL-BAKA, AMI-F.P.-VRIEND, K.K.O.O.A.V./C.R.A.O.C.A., U.R.F.R.A.C.O.L., C.T.M. en/et OMMEGANG. NFV / FNV : Nationale Federatie van Veteranen / Fédération Nationale des Vétérans : A.N.P.C.V., N.V.B.H.H.O./F.N.C.B.O.H., K.F.M.B./F.R.M.E., C.T.M. en/et OMMEGANG
OMMEGANG Beheerraad / Conseil d’administration Voorzitter Président
Compagnon Léon De Wulf
Secretaris Secrétaire
Compagnon Guy Bruneel
Twee Leeuwenstraat 8 ~ 3078 Everberg
Groot-Brittanniëlaan 23 ~ 9000 Gent
Tel: 02 759 98 95
[email protected] Tel: 0475 824 156
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Penningmeester Compagnon Gilbert Desmet Trésorier Avenue Franklin Roosevelt 1A ~ 1340 Ottignies
Tel: 010 41 08 83
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Beheerders Compagnon Jempy Bonjean Administrateurs Breughelpark 16/19 ~ 1731 Zellik
Tel: 0475 769 586
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Historische documentatie / Documentation historique
Compagnon Joël De Decker Avenue Reine Elisabeth 10 ~ 1410 Waterloo
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Adjunct-secretaris/Secrétaire adjoint
Compagnon Michel de Hasque Avenue des Pagodes 388 ~ 1020 Bruxelles
Tel: 0475 743 662
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Vaandrig / Porte-drapeau
Compagnon Luc Marchal Rue du Linchet 4 ~ 1435 Corbais Hoofdredacteur / Rédacteur en chef Website
Compagnon Michel Neyt Boulevard des Invalides 171/9 ~ 1160 Bruxelles
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Public relations
Compagnon Freddy Vander Linden Rue du Sans-Fond 21 ~ 7090 Braine-le-Comte
Tel: 0476 64 72 09
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Tam Tam Ommegang Raadgever Conseiller
Tanguy de Hasque
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Le Mot du Président
Chers Vétérans et Compagnons, Dans mon premier “Mot du Président” je tiens à vous remercier pour votre confiance. Je m’adresse ici pas seulement aux Compagnons de la première heure mais aussi à tous les vétérans des plus de 50 opérations mentionnées à la première page de notre revue “Tam Tam Ommegang”. L’association Belge des Vétérans et Compagnons de l’Ommegang, asbl en abrégé ABVCO et appelé couramment l’Ommegang parce que nos fondateurs étaient des anciens des évènements des années soixante en Afrique a cependant aussi un tas de membres qui n’ont jamais été impliqués dans ces opérations en question en Afrique et doivent aussi pouvoir trouver leur place comme vétéran ici chez nous. J’invite alors également ces vétérans à partager leurs souvenirs et expériences vécues avec les autres. Le chemin parcouru jusqu’à présent n’est pour cela pas abandonné mais reconnaître d’autres pistes peut certainement être instructif pour tout le monde. Le 11 juillet une délégation de notre association participera au Cénotaphe annuel à Londres. Ceux qui seraient encore intéressés peuvent me contacter. Le 21 juillet, notre Fête Nationale, il y aura le défilé classique auquel vous êtes tous cordialement invités. (voir détails dans les pages suivantes) Avec mes salutations amicales et confraternelles à vous tous,
Léon DE WULF Compagnon Président
Het Woord van de Voorzitter
Beste Veteranen en Compagnons, In mijn eerste “Woord van de Voorzitter” hou ik eraan U te danken voor het vertrouwen. Ik richt mij hier niet alleen tot de Compagnons van her eerste uur maar ook tot alle veteranen van de meer dan 50 operaties vermeld op de eerste pagina van ons tijdschrift “Tam Tam Ommegang”. De Belgische Vereniging van Veteranen en Compagnons v/d Ommegang, vzw afgekort BVVCO en meestal kortweg “de Ommegang” genoemd omdat onze stichters anciens waren van de gebeurtenissen in de zestiger jaren in Afrika heeft echter ook tal van leden die nooit betrokken geweest zijn in die bewuste operaties in Afrika en moeten ook hier nu bij ons als veteraan hun plaats kunnen vinden. Ik nodig deze veteranen dan ook uit om hun herinneringen en meegemaakte anekdotes met alle anderen hier te delen. De gevolgde weg tot nu toe wordt wel niet verlaten maar andere pistes verkennen kan zeker leerzaam zijn voor iedereen. Op 11 juli zal een delegatie van onze vereniging deelnemen aan de jaarlijkse Cenotaph in Londen. Wie nog interesse zou hebben mag gerust contact opnemen met mij. Op 21 juli, onze Nationale Feestdag, is er dan het klassiek defilé waarop jullie allen van harte uitgenodigd zijn. (zie details in de volgende bladzijden) Met mijn vriendelijke en collegiale groeten aan jullie allen,
Léon DE WULF Compagnon Voorzitter 4
OBJECTIF LÉOPOLDVILLE (14) Compagnon JP Sonck
Evacuation aérienne Le Poste de Commandement fut installé dans un bâtiment de l’administration d’Aketi qui servait auparavant de QG au major rebelle Motobani. Le contact radio fut établi avec le QG d’Ops Nord à Bumba et le major Génis informa le lieutenant-colonel Itambo du sauvetage de 144 otages européens et de quelques Congolais. Ils avaient échappé à la chasse aux intellectuels menée par les Simba lors de la chute de la ville en août 1964. Un de ces survivants était le mécanicien de la Vicicongo qui guida l’ANC jusqu’au lieu de détention des otages. Les soldats débarrassèrent les lieux de quelques cadavres qui furent balancés dans la rivière Itimbiri. Ils découvrirent des caisses avec des inscriptions chinoises. Elles contenaient des suppositoires au chanvre ! Cela expliquait pourquoi les rebelles simba avaient continué à se battre malgré leurs blessures. L’arrière-garde de la colonne Ops Nord, composée de la 7e compagnie de gendarmes katangais, arriva à Aketi dans la soirée du 23 novembre 1964. Les Katangais avaient beaucoup de retard sur l’horaire prévu. Ils se lancèrent à l’assaut de la cité indigène en tiraillant. La fusillade était intense et les otages rescapés crurent à une contre-attaque des Simba. Le centre extracoutumier surnommé le « Belge » était vide de rebelles, mais les Katangais ramenèrent un butin important ! Ils se rendirent ensuite à l’hôpital et ils liquidèrent tous les malades sous prétexte que c’étaient des Simba. Les Européens libérés à la prison furent regroupés à la villa Bakounine et Ludo et Raymons Smekens se portèrent volontaires pour trouver de la nourriture. Ils inspectèrent les entrepôts du port, mais tout avait été pillé par l’armée populaire. Ce qui restait avait été emporté par les soldats de la colonne. Roger Génis ordonna au capitaine Kabeya de mettre la localité en défense avec deux pelotons de la 7e compagnie. Le lendemain matin, un communiqué de RTB International capté par l’opérateur-radio du GRC 38 annonça le parachutage sur Stanleyville. Ce fut un moment de grande émotion. Cette nouvelle signifiait que les otages internés en zone rebelle étaient en danger de mort. A Le major Omari, bourreau de Paulis, pose Paulis, le major rebelle Omari ordonna des représailles au devant le monument Lumumba à Stan parachutage et onze otages furent torturés. novembre1964 5
Objectif Léopoldville Monsieur Busschots, directeur de la Cotonco, était parvenu à rejoindre Aketi grâce à un laissez-passer signé par un officier simba. Il informa le major Génis de la présence d’otages occidentaux dans plusieurs localités des Uélés et se proposa de guider l’ANC jusqu’à Dingila, siège de la compagnie cotonnière Cotonco. D’autres informations furent recueillies auprès d’Européens libérés à Aketi. Roger Génis discuta avec Bob Noddyn et Ben Louw et ils acceptèrent d’organiser des missions de sauvetage. Ils comptaient profiter de l’effet de surprise pour occuper Buta pour rayonner à partir de cette agglomération. Ils prévoyaient d’explorer les axes latéraux de la route Buta-Paulis à la recherche d’otages isolés. Avant tout, il fallait évacuer les Européens d’Aketi. L’ex-otage Ludo Smekens s’y connaissait en navigation et il proposa de débarquer les commandos sud-africains du lieutenant Louw sur l’autre rive de l’Itimbiri et de les guider vers la piste d’atterrissage située à trois cents mètres de l’Itimbiri et de son habitation. Il réussit à remettre en route le remorqueur Equity de l’Otraco, mais le navire tomba en panne au milieu de la rivière. Le courant les entraînait vers l’aval et ils sautèrent à l'eau pour rejoindre la rive à la hauteur de la cité africaine. Un officier volontaire belge prit le volant d’un camion Ford et partit à leur recherche avec Raymond Smekens. Ils traversèrent le « Belge » sans essuyer de coups de feu et embarquèrent les naufragés. Bob Noddyn les rejoignit en jeep et l’officier eut droit à une forte engueulade, car le camion qu’il avait emprunté transportait les réserves de munitions du Groupe Spécial Para ! L'Equity s'échoua près de l'embouchure de la rivière Aketi, un affluent de l’Itimbiri. Un des Sudafs était resté à bord, car il ne savait pas nager ! Il fut ramené en pirogue par des villageois. Roger Génis demanda des volontaires parmi les otages pour traverser la rivière et dégager l’aérodrome dont l’aérogare était une vulgaire paillotte. Il fallait hâter l’évacuation des personnes libérées avant le départ de la colonne L'aérogare d'Aketi était une vulgaire paillotte où les Ops Nord pour Buta. bagages étaient contrôlés Une vingtaine d’Européens se (Photo R.Smekens) présentèrent dont les frères Raymond et Ludo Smekens. Ils connaissaient à fond la région, car ils avaient travaillé dans les plantations de la Comuele sur la rive gauche. Chaque homme reçut une arme et quelques grenades. Ils s’embarquèrent dans une baleinière pour ratisser la rive gauche et les alentours de « l’aérodrome » à la recherche de rebelles. Roger Génis fit enlever les fûts et autres obstacles placés sur le terrain d’aviation et en fin de matinée, la piste était sécurisée. Le signal convenu fut disposé et l’opérateur-radio appela Bumba pour l’annoncer. Un bimoteur Beechraft et le Piper Aztec d’Air Congo survolèrent Aketi en début d’après-midi. Les bimoteurs légers se posèrent l’un après l’autre sur « l’aérodrome » et l’évacuation commença en priorité par les femmes et les enfants. Chaque personne emportait un minimum de bagages et les pilotes effectuèrent une navette vers Bumba à raison cinq à huit 6
Objectif Léopoldville passagers selon le type d’appareil. Les derniers réfugiés partirent le 25 novembre. Ce jour là, Roger Génis organisa la colonne d’Ops Nord avec les volontaires belges de Bob Noddyn, les parachutistes congolais de Gérard Madwa, les Sud-Africains du 52e Le major Génis d'Ops Nord en tête de la colonne discute peloton de Ben Louw et un peloton de avec le capitaine Noddyn peu avant l'embuscade Katangais. L’hélicoptère de la Fatac piloté par (Photo Carlier) le commandant Brokken apporta du ravitaillement et la colonne fonça vers Buta. Il entra dans la ville vers 11h05 et un combat acharné se déroula durant 45 minutes. Vers midi, les Simba disparurent en brousse et le major Génis s’empara de la localité avec ses hommes. Il se dirigea vers la mission catholique et septante personnes furent libérées. Un des bâtiments de la mission fut réquisitionné pour y installer le QG du lieutenant-colonel Itambo et de son Etatmajor. Les missionnaires voulaient quitter Buta, mais le commandant d’Ops Nord les rassura. Il leur certifia qu’ils pouvaient rester sur place, car un peloton de gendarmes katangais demeurait en garnison. La menace d’une offensive rebelle sur Léopoldville diminuait fortement et la direction de l'Office des Transports Congolais (Otraco) s’intéressa à la reprise du trafic fluvial vers les agglomérations libérées. Son intention était d’inspecter les installations portuaires de l’Otraco.
Convoi de ravitaillement pour Aketi L’administrateur-gérant Hubert Dejeneffe fut envoyé à Bumba le 23 novembre avec Jacques Mbilo, directeur d'exploitation des voies fluviales. Les autorités militaires facilitèrent leur mission, car le ravitaillement de Bumba était primordial pour l’ANC. Un bimoteur DC-3 d’Air Congo les déposa sur l’aérodrome et ils furent accueillis par Albert Dovelle, directeur chargé de mission de l'Otraco. Il était accompagné par Joseph Lay, chef de zone de l'Itimbiri. Ils se déplaçaient tous les deux à bicyclette, car tous les véhicules avaient été volés par les Simba ou réquisitionnés par l’ANC. Le lieutenant-colonel Itambo et les officiers du QG d'Ops Nord leur réservèrent un bon accueil. A la demande d’Hubert Dejeneffe et de Jacques Mbilo, le commandant du secteur fit interdire l'accès du port fluvial à toutes les personnes étrangères. Les fonctionnaires de l’Otraco se rendirent au port et Albert Dovelle leur fit le récit de la libération de la ville par l'armée congolaise un mois auparavant. Durant la visite, ils constatèrent de visu l’état lamentable des installations de ce port fluvial important. Ils consistaient en trois appontements de 14 mètres de large sur 230 mètres de rives bordés d’entrepôts et de grands magasins. Les quais étaient desservis par cinq grues tripodes et un ponton grue de 10 tonnes. La toiture du magasin « Import » était trouée par des centaines de balles et devait être remplacée, le dallage du quai avait été détruit par un obus de mortier, une grue tripode était endommagée et une partie du magasin des approvisionnements avait été pillé par la population. Les troupes victorieuses s’étaient surtout intéressées à l’entrepôt où étaient stockées les boissons et dans tous les coins de la ville, on marchait sur des tessons de bouteilles de bière. Deux coffres-forts avaient été forcés et de nombreux documents administratifs avaient disparu. Le port de Bumba était le lieu de transbordement des transports provenant des Uélés. Le remorqueur « Avakubi » de l’Otraco déhala les barges en aval du port pour dégager les corps de rebelles qui flottaient près du quai depuis un mois. La même mesure fut prise en amont sur la rive droite du fleuve où étaient amarrées des allèges. Les cadavres mulélistes furent emportés par le courant. Le lendemain de leur arrivée à Bumba, les envoyés de l’Otraco apprirent par la radio que la localité d’Aketi avait été reprise par les forces d'Ops Nord 7
Objectif Léopoldville
Carte Ops Nord - Chaque étoile représente des otages libérés
et que Stanleyville était tombée aux mains du 1er bataillon parachutiste de Diest. Le colonel Laurent y avait accueilli la 5e Brigade mécanisée. Les otages de Stanleyville l’avaient échappé belle, car le général Olenga avait donné l’ordre à ses « vaillants Simba » de massacrer tous les Européens. Le flight de T-28 du Wigmo assurait des misions pour la 5e Brigade à partir de Stanleyville et la colonne d’Ops Nord n’avait aucun soutien aérien. Dans l'après-midi, les premiers réfugiés évacués d'Aketi commencèrent à débarquer à l’aérodrome de Bumba. Ils attendaient de pouvoir prendre place dans le bimoteur d’Air Congo en attente. Le pilote du DC-3 devait effectuer une navette pour transporter 144 personnes à Léopoldville, car aucun C-130 n’était disponible à cause de Dragon Rouge. Des agents de la Vicicongo libérés à Aketi, apprirent au directeur Albert Dovelle que le personnel congolais de l'Otraco n'avait pas été tué par les rebelles. Il s’était probablement réfugié en brousse. Il était impossible aux dirigeants de l’Otraco de se rendre dans les autres localités libérées par manque de véhicules. Aucun avion militaire ne pouvait les prendre à bord, car ils effectuaient sans arrêt des missions aériennes sur Stanleyville pour apporter du ravitaillement et évacuer la population européenne. L’administrateurgérant Hubert Dejeneffe se mit en contact phonie avec le siège de l'Otraco à Léopoldville et on lui fit savoir que le QG/ ANC autorisait difficilement l'intrusion de civils dans les localités libérées. Pendant ce temps, le capitaine Schoeters, officier S1/S4 d’Ops Nord, réquisitionnait le remorqueur « Aru » et trois barges de l’Otraco pour rallier le port d’Aketi par l’Itimbiri, un affluent du fleuve Congo. A partir du port d’Aketi, Embarquement des otages libérés l’Itimbiri n’était plus navigable. (Photo Smekens)
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Objectif Léopoldville Le transport de marchandises était assuré par camions et par trains du CVC. Ce réseau ferroviaire à écartement de 0,60 mètres était long de 683 km et aboutissait à Mungbere dans le Haut-Uélé. Il n’était plus en activité à cause de la rébellion. En période de hautes eaux, le remorqueur partait de Bumba et remontait l’Itimbiri en tirant des barges de Michel Paucheun et deux otages à l'aérodrome d'Aketi 400 tonnes, mais lors des basses eaux, (Photo Smekens) c’était des barges de quatre tonnes ! Un convoi de trois barges amarrées en pointe fut formé avec le remorqueur « Aru ». Il devait forcer le blocus rebelle et les militaires de Bumba protégèrent le remorqueur et les barges avec des sacs de sable pour mettre l'équipage de l’Otraco à l’abri des balles. Des mortiers et des mitrailleuses furent disposés sur le pont. La base flottante d'appui logistique transportait du ravitaillement pour le major Génis à Aketi. Elle fut confiée au capitaine Smolders, un ancien de la Force Publique. Il était assisté de deux volontaires sud africains du 52e peloton et de quelques soldats congolais. Le port de Bumba reprenait peu à peu un aspect normal et à 21h10, l'ITB « Colonel Moulaert » venant de Lisala accosta au port. Il était commandé par le capitaine Dongala. Il apprit à l’administrateur-gérant que le balisage laissait à désirer sur la route qu'il avait suivie, mais que la navigation était praticable sans trop de risques par des capitaines expérimentés. Pendant ce temps, le convoi de ravitaillement tiré par le remorqueur « Aru » voguait sur la rivière Itimbiri en direction d’Aketi. Le capitaine Smolders subit une fusillade au large de Bunduki et ce capitaine d’occasion donna l'ordre de faire demitour vers Bumba. Le 26 novembre vers une heure du matin, le remorqueur « Aru » fut de retour à Bumba avec ses barges et le capitaine Smolders s’amarra au port. Le chef mécanicien Ramazani procéda à la vérification d'un des moteurs et on le menaça avec une arme pour qu'il travaille plus vite.
Mission de sauvetage Le capitaine Smolders tenta de réquisitionner le remorqueur « Avakubi » pour renforcer la flottille, mais il se heurta au refus de l'administrateur-gérant de l'Otraco Dejeneffe. Un seul des deux moteurs de ce navire était en ordre de marche. Hubert Dejeneffe fut menacé par un Sud-Africain qui avait bu plus que de raison. Il était prêt à user de la manière forte et s’exclama : « If you refuse, I have a gun... ». L'administrateur-gérant de l'Otraco donna des ordres au chef mécanicien pour que le moteur du remorqueur soit rapidement réparé. Vers 17h00, le capitaine du convoi improvisé était aussi ivre que les Sud Africains et une nouvelle algarade éclata à propos du remorqueur « Avakubi ». Hubert Dejeneffe fut à nouveau menacé d'être abattu. Les envoyés de l'Otraco terminèrent leur inspection et à 18h00, ils prirent place à bord de l'ITB « Colonel Moulaert » qui embarquait des passagers pour rentrer à Léopoldville via Lisala. Lorsqu'il remit son rapport à ses supérieurs, Hubert Dejeneffe insista sur les mesures à prendre pour coordonner les possibilités de l'Otraco avec les nécessités du gouvernement congolais et spécialement avec celles de l'ANC. Il demanda de revoir l'état des phonies BLU de toutes les unités et conseilla de faire accompagner de manière systématique les La jeep Les Gorilles étaient convois fluviaux par une escorte militaire toujours en tête de la colonne commandée par des officiers éprouvés. Le d'Ops Nord (Photo F.Carlier) 9
Objectif Léopoldville 28 novembre, le lieutenant-colonel Itambo s’installa au QG d’Ops Nord à Buta. La localité était protégée par un peloton de la 7e compagnie de gendarmes katangais et par un peloton de l’ANC. Le commandant Brokken, mis à la disposition du major Génis avec son hélicoptère H21, survolait régulièrement la colonne et assurait le ravitaillement et l’évacuation des blessés. Un des camions de la colonne était chargé de carburant pour avion afin d’effectuer le plein des La 2e jeep du Slt Carlier à Paulis le 9 décembre 1964 réservoirs. Roger Génis partit vers six heures du (Photo Carlier) matin pour explorer les villages des environs à la recherche d’otages. A 11h00, il parvenait à Titule et libérait quarante otages européens. Ils furent ramenés à Buta sous escorte et le major Génis demanda au QG d’Ops Nord leur évacuation par avion. Vers 14h00, la colonne rejoignait Zobia et sauvait une trentaine de prisonniers. Le lendemain matin, les volontaires belges fonçaient vers Bambesa et libérèrent six femmes, six enfants et onze hommes. Trois des femmes étaient dans un état pitoyable et tous s’attendaient à être massacrés. Près de nonante Simba furent éliminés. Roger Génis laissa une petite garnison sur place et fonça sur Dingila et Bambesa où soixante Belges furent sauvés. M. Busschots, le directeur de la Cotonco, apprit au Major Génis la présence de quelques Belges en danger de mort à la prison de Poko. Les volontaires belges partirent le lendemain. Le 30 novembre vers midi, le capitaine Noddyn rejoignit leur lieu de détention et le Slt Carlier abattit deux rebelles armés de fusil qui s’apprêtaient à massacrer les prisonniers. Les volontaires nettoyèrent les derniers nids de résistance et les Simba se jetèrent dans la rivière Bomokandi pour échapper aux tirs. Selon le témoignage d’Aimé Havrez, les arrestations avaient commencé le 28 octobre et une dizaine de Belges furent enfermé Les otages de Poko sauvés par le Groupe Noddyn dans une petite cellule sans boire ni manger. (Photo F.Carlier) Gaby Havrez et Huguette Verbeke les rejoignirent en prison deux jours plus tard et les hommes furent attachés en « commande ». Les otages libérés par Noddyn furent conduits à Dingila et le directeur Busschots fit des pieds et des mains pour obtenir un bimoteur d’air Congo capable de se poser sur la plaine d’aviation en terre. Il fallait évacuer le personnel de la Cotonco et les autres réfugiés. L’opération de sauvetage se poursuivit jusqu’à la nuit et les troupes d’Ops Nord ne subirent aucune perte. Les parachutistes congolais de Gérard Madwa se comportèrent très bien au feu. Des renseignements signalaient que des Européens étaient en danger à Ango. Il fallut revenir vers Bambili et traverser la rivière Uélé en bac pour rejoindre Ango où vingt-cinq personnes furent sauvées. A Evacuation des otages de Poko vers Dingila Dakwa, quatre otages avaient été tués. Pendant (Photo F.Carlier) ce temps, les pelotons de la 6e compagnie de gendarmes katangais laissés à Bokata et à Bunduki abandonnaient les lieux et rentraient à Bumba. Ils étaient chargés de garder la ligne de communications entre Bumba et Aketi-Buta. Deux pelotons de la 7e compagnie de gendarmes katangais sans encadrement gardaient Aketi. Le major Génis était à Dingila avec deux officiers de l’équipe logistique et la colonne d’Ops Nord. Le lieutenant-colonel Itambo débarqua de l’hélicoptère du commandant Brokken pour inspecter les troupes. Roger Génis demanda des ordres précis, soit défendre Dingila où les agents Cotonco voulaient reprendre le travail, soit se replier sur Buta. Il reçut l’ordre de rentrer à Buta. Le 1er décembre, le colonel Marlière du QG/ANC lui amena le lieutenant Glorieux pour renforcer l’équipe logistique et il lui ordonna d’organiser la poursuite des opérations vers Paulis et Niangara. Le lieutenantcolonel Itambo profita de l’avion du colonel Marlière pour aller « faire son rapport » à Léopoldville. Il partit 10
Objectif Léopoldville juste à temps, car les Simba lancèrent une contre attaque victorieuse. Nul ne sait si la présence de Dominique Gbadu, envoyé spécial du président Gbenye, avait permis « d’embrouiller les plans de l’ennemi », mais Aketi fut reprise par les maquisards. Ils réoccupèrent Buta le 3 décembre à 15h45. Une trentaine de Katangais se sauvèrent dans deux camions et réussirent à rejoindre la colonne d’Ops Nord. Les quelques missionnaires restés sur place purent s’enfuir par la cité indigène. Ils vécurent un véritable calvaire en tentant de rejoindre la colonne d’Ops Nord. La voie de retraite était coupée et le major Génis quitta Dingila le 6 décembre et fonça à Groupe de quatre jeepsbonne allure vers Paulis. Il découvrit une mitrailleuses sommairement vingtaine de Grecs à Tapili. Le 7 décembre à blindées du GSP à Paulis en l’aube, la colonne reprit sa route vers décembre 1964 Niangara. Vers midi, les volontaires pénétrèrent dans la localité et explorèrent les avenues à la recherche d’otages. Des dizaines de Simba groupés près du PC rebelles les attaquèrent. Ils venaient de toucher leur paye et s’étaient chanvrés pour se donner du courage. Ils laissèrent de nombreux morts. Une trentaine de pères, de frères et de sœurs furent trouvés à la mission. Le lendemain, Ops Nord entrait dans Dungu et sauvait une quarantaine de personnes. L’ANC passa la nuit sur place et quitta le lendemain vers Paulis. Aux environs de 11 heures du matin, le gros de la colonne traversa Wamba Moke et la première jeep chargée de l’équipe logistique fut la cible d’un tireur isolé. Le Lt Glorieux fut tué sur le coup, le Lt Passagez fut blessé et le major Génis gravement blessé. Par un coup du sort, le Groupe Para Noddyn avait traversé l’endroit peu auparavant sans subir de tirs ennemis, mais il avait traversé le barrage à toute allure. L’hélicoptère du Cdt Brokken fut appelé par radio pour assurer l’évacuation des blessés. Il se posa près de la colonne et embarqua le Lt Passagez et le major Génis. Le chef de l’équipe logistique était très gravement atteint et Bob Noddyn et le Groupe para sécurisent l'aérodrome de succomba à ses blessures. Le capitaine Paulis le 9 décembre 1964 Defreyne prit la tête de l’équipe logistique et (Photo F. Carlier) à 17h00, il annonça à Léopoldville que la ville de Paulis était libérée. Bob Noddyn et son groupe sécurisaient la plaine d’aviation et dégageaient les obstacles avec les parachutistes congolais. Des Européens libérés au cours de leur raid furent évacués par avion. L’aérodrome de Paulis devint la seconde base opérationnelle de la Fatac dans le nord-est du pays. La colonne d’Ops Nord avait accompli un long périple de 1000 kilomètres en zone rebelle en agissant avec rapidité et en bénéficiant au maximum de l’effet de surprise, ce qui avait permis le sauvetage de près de 650 otages européens. Les Simba tentèrent à plusieurs reprises de réoccuper Bumba, mais ils perdirent beaucoup d’hommes au verrou de la Loeka, devant l’avant-poste de l’ANC qui gardait le pont Bailey. Les soldats avaient dressé une barrière. C’était fort pratique pour contrôler les entrées et sorties de la population civile qui était rançonnée à chaque passage par les militaires. A côté de la barrière, ils avaient dressé un épouvantail avec le crâne d’un chef rebelle tué au combat. Ils l’avaient accoutré comme un Simba, avec un fusil en bois et une série de galons sur la manche et ils l’avaient baptisé « Bambuse ». C’était un Dawa très puissant qui éloignait l’ennemi. Le pont ne servait pas seulement au ravitaillement de la population, c'était également un lieu d'exécution des prisonniers de l’ANC. En janvier 1965, le front se stabilisa à hauteur de Bumba. La ville était une base de ravitaillement importante et vivait sous le régime militaire. Le trafic vers Stanleyville était toujours coupé et les navires de l’Otraco débarquaient du matériel roulant, des vivres pour préparer la reconquête du terrain perdu au début du mois de décembre.
Fin 11
Objectif Léopoldville « Odyssée et reconquête de Stanleyville » par le Col BEM Vandewalle « Dans Stanleyville », par Patrick Nothomb. « N’ge » par Xavier Piers de Raveschoot. « Les nouveaux mercenaires » par Siegfried Mueller. « Parachutistes au Congo » par Edouard Roses Carnet de campagne des majors Demol et Lemercier. Témoignages des volontaires Carlier, Cousin, Traweels et Heyman. Témoignage de M. Sweertvaeger et Smekens, otages à Aketi. Témoignage de M. Havrez, otage à Poko. Témoignage de M. Christian, employé à la plantation de Yaligimba. Laissez-passer de Gbadu
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Objectif Léopoldville
En décembre 1964, le major Génis et le lieutenant Glorieux, officiers de la logistique d’Ops Nord, trouvent la mort à Wamba Moke. Voici un témoignage sur les circonstances de leur décès. Le 8 décembre 1964, la colonne d’Ops Nord passe la nuit à Dungu après avoir sauvé de nombreux otages. Le lendemain, elle quitte cette localité à l’aube et progresse vers son principal objectif : Paulis. Le Groupe Spécial Para a pris la tête pour ouvrir la route et fonce à toute allure sans se préoccuper de la colonne principale. Le major Génis a une entière confiance en Bob Noddyn qui est en avantgarde avec un groupe de quatre jeeps-mitrailleuses sommairement blindées. C'est un chef audacieux qui ne craint pas de combattre un ennemi supérieur en nombre. Le gros de la colonne d’Ops Nord, avec la jeep du major Génis en tête, suit à bonne distance derrière le Groupe Spécial Para. La région est infestée de rebelles et les accrochages se multiplient. Bob Noddyn est toujours en tête et les autres jeeps avancent derrière un peu en retrait. Il bouscule un barrage à Wamba Moke et poursuit sa route. C’est une longue ligne droite et Bob Noddyn stoppe les jeeps pour observer l’horizon à la jumelle. Il distingue au loin un gros barrage fait de touques et de bambous. Sa tactique habituelle est très efficace. Il fonce pour profiter de l'effet de surprise. Sa ruse préférée est de se noircir le visage et de décorer la jeep « Les Gorilles » de feuilles de palmier à la manière Simba. Il ralentit et s’approche du barrage en progressant lentement et fait des signes à la manière rebelle en hurlant "Maï Mulele ". Lorsqu’il est assez près, il met les gaz à fond et les quatre jeeps foncent en même temps. Le butoir qu’il a installé à l’avant de sa jeep démolit le barrage et les mitrailleuses ouvrent le feu. Cela marche à tous les coups et des Simba sont descendus à chaque fois. Souvent, la poussière de la route suffit à faire illusion et l’ennemi les prend pour des Chinois. Un peu plus loin à droite de la route, il y a un grand emplacement vide avec un village en retrait. C’est un repaire de rebelles et malgré leur arrivée surprise, ils essuient plusieurs coups de feu au passage. Ils proviennent des cases. Les paras passent sans s’arrêter et Bob Noddyn stoppe le GSP loin du village rebelle. Ils font une halte pour attendre la colonne qui suit plus lentement. Elle semble avoir été retardée, car elle n'arrive pas. Etant donné qu’ils n’ont aucun contact radio avec elle, le capitaine Noddyn ordonne à Francis Carlier de faire demi-tour et d'aller à sa rencontre avec la troisième jeep « Les Daltons » occupée par De Vogeleer. Ils sont contraints de repasser devant le village rempli de rebelles et cette fois les tirs sont plus nourris et il y a des impacts dans la carrosserie des deux jeeps. Ils retrouvent la colonne à Wamba Moke et le Slt Carlier apprend une triste nouvelle. La colonne est tombée dans une embuscade et un rebelle à tiré sur la jeep du major Génis qui roulait en tête. Il est gravement blessé et le lieutenant Glorieux est tué. Le lieutenant Passagez est moins gravement atteint. L’hélicoptère du Cdt Brokken est appelé par radio et assure l’évacuation des blessés, mais le major Génis succombe à ses blessures. Le capitaine Defreyne prend la tête de l’équipe logistique. Francis Carlier attribue la mort de ces officiers au manque de soutien aérien et aux faibles moyens en hommes et en matériel radio dont disposent les officiers logistique. Le Slt Carlier témoigne : « Nous n’avions pas de poste radio fiables pour les prévenir des dangers rencontrés. Les moyens radios mis à notre disposition par l’ANC étaient souvent en panne ou manquaient de portée. Les GRC9 n’étaient pas mal en brousse, mais ils occupaient beaucoup de place dans la jeep et peu de volontaires savaient les employer. Notre groupe n'en possédait pas et les ANPRC10 ne valaient rien avec leur antenne à déployer et leurs piles toujours plates. Ils craignaient l’humidité et leur portée était limitée en forêt. Par contre, ils étaient parfaits pour les contacts avec l’aviation. Le major Génis était un homme d’un courage extraordinaire. Ancien de Corée, il adorait le baroud et se plaçait en tête de la colonne principale avec sa jeep sans disposer d’une grande puissance de feu. Ce n’était pas vraiment sa place, mais il était fort confiant de nous savoir devant. Il était persuadé que nous avions nettoyé chaque obstacle rencontré. Le barrage que nous avions bousculé à Wamba Moke a été rétabli après notre passage par les Simba et Ops Nord ne bénéficiait plus de l'effet de surprise. Roger Génis l'a abordé tranquillement à une allure assez lente, car il semblait désert. Pendant qu’il s’approchait, un rebelle a sauté sur la route devant la jeep et a lâché une rafale d’arme automatique. D’autres Simba camouflés dans les fourrés ont ouvert le feu à leur tour. Ils furent repoussés, mais il était trop tard pour les occupants de la jeep ».
Francis Carlier 13
Objectif Léopoldville
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Belgische Vereniging van Veteranen en Compagnons van de Ommegang, VZW
Association belge des Vétérans et Compagnons de l'Ommegang, ASBL
Aan Zijne Majesteit de Koning
A Sa Majesté le Roi
Paleis van Brussel
Palais de Bruxelles
Brussel, 21 april 2015
Bruxelles, le 21 avril 2015
Sire,
Sire,
Op deze dag zijn de Compagnons van de Ommegang ter gelegenheid van hun jaarlijkse algemene vergadering samengekomen in de Prins Albertclub te Brussel .
Ce jour, les Compagnons de l'Ommegang sont réunis à Bruxelles au Club Prince Albert à l'occasion de leur assemblée générale annuelle.
Zij herdenken er de buitenlandse operaties en opdrachten waaraan zij deelnamen en waardoor onze Strijdkrachten een faam van doeltreffendheid hebben verworven.
Ils y commémorent les opérations et missions extérieures auxquelles ils ont participé et qui ont valu à nos Forces armées un renom d'efficacité.
Zij nemen deze gelegenheid te baat om U, evenals Hare Majesteit de Koningin, het onvergankelijke vertrouwen te betuigen dat zij in België behouden. Zij verzekeren U van hun overtuiging dat de Dynastie het onontbeerlijke cement blijft dat de Belgen van het noord en het zuid van het land met elkaar verbindt.
Ils profitent de l'occasion pour Vous redire, ainsi qu'à Sa Majesté la Reine, leur indéfectible attachement, la confiance qu'ils gardent en la Belgique et leur conviction que la Dynastie reste le ciment indispensable qui unit les Belges du nord et du sud du pays.
Michel NEYT
Michel NEYT
Compagnon-voorzitter
Compagnon-président
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Souligné pour tous au fil de nos lectures par le Compagnon Eric HENCKAERTS Jérôme BECKER (1850 – 1912) LA VIE EN AFRIQUE ou TROIS ANS DANS L’AFRIQUE CENTRALE (TOME II) Editions J. LEBEGUE & Cie, PARIS – BRUXELLES, 1887
Remarques préliminaires :
• les textes en lettres italiques sont du rédacteur ; • ce dernier a essayé de respecter scrupuleusement l'orthographe et la ponctuation de l'auteur et du traducteur ;
• en ce qui concerne le vocabulaire utilisé par l'auteur, le rédacteur engage le lecteur à s'immerger dans le contexte de la fin du XIXème siècle.
• les parties de texte en « grasses » le sont à l’initiative du rédacteur. Nous sommes en 1881 : Jérôme BECKER est à TABORA, en Afrique orientale, actuelle Tanzanie, après avoir été le Tanganyika Territory sous protectorat anglais, et l’Afrique Orientale Allemande de 1885 à la fin de la 1ère guerre mondiale. Page 81, § 2 Où se cachaient les trésors des sultans ? Voici l’explication de l’auteur. Chaque Sultan a ainsi sa cachette, dont une de ses femmes possède, seule, le secret. C’est elle qui, en cas de disgrâce, en dispose souverainement, car bien que réduite à une servitude apparente, la femme continue à exercer, en Afrique, comme partout ailleurs, sa secrète influence. C’est pourquoi le premier soin des chefs victorieux est de s’emparer du harem du Sultan tué ou en fuite. Quant aux esclaves chargés d’enfouir le précieux ivoire, jamais ils ne survivent à cette importante besogne. Pour s’assurer leur discrétion, on leur tranche tout simplement la tête. Sans commentaire ! Page 95, § 3 Jérôme BECKER avait une certaine admiration, sinon une admiration certaine, pour des chefs locaux qui ne s’en laissaient pas conter par les Arabes et qui, influencés par les Européens dont ils préféraient la fréquentation, faisaient preuve de sagesse et de modération. M. Sergère (Prédécesseur de BECKER dans la maison qu’il occupe à TABORA) avait bien placé son amitié, car Souétou, cadet du Sultan de l’Ou-Nyaniembe, est certainement un des chefs africains les plus intelligents, les plus avancés et les plus dégagés de toute prévention de race, qu’il y ait dans toute l’Afrique orientale – sa prédilection pour les Européens se fonde sur ce qu’il leur trouve des tendances moins absorbantes, moins égoïstes, et surtout plus de franchise d’allures que les Arabes. Il doit en vouloir, d’ailleurs, à ces derniers qui, non contents d’annihiler son frère au point de vue politique, ont encore cherché à lui rendre odieux les membres de sa famille.
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Souligné pour tous au fil de nos lectures Nous avons tous connu de ces Africains exceptionnels avec lesquels il y avait moyen de nouer des rapports cordiaux et de franche compréhension. Ils étaient malheureusement trop peu nombreux. Page 115 Déjà la perfide Albion ! Un certain Joseph Thompson, jeune écossais, tout frais émoulu de quelque collège, a réussi à se faire admettre, comme adjoint de feu Keith Johnston, envoyé par la Société Royale de Géographie de Londres, en exploration sur le Continent mystérieux. Johnston étant mort, presque au début du voyage, son présomptueux pupille recueillit bravement sa succession et se crut investi, pour le coup, de tout le savoir, de toute l’expérience et, surtout, de toute l’autorité d’un véritable chef d’expédition. Cheminant à grand équipage, semant sa route d’étoffes et de perles, sous prétexte de sauvegarder le prestige de sa nation, mais faisant surtout renchérir, sur son parcours, le prix des denrées et des exigences des porteurs. Thompson se posa partout en personnage. Fort bien reçu, malgré ses hâbleries, attribuées à l’exubérance d’une bouillante jeunesse, notre Stanley au petit pied visita nos compatriotes à Karéma et à Tabora, rencontra même en route MM. Roger et Burdo et, rentré en Europe, profita de ses relations pour diriger contre les Belges et les Français, envoyés en Afrique, les plus scandaleuses attaques. La représentation de la Grande-Bretagne, au sein du Congrès de Bruxelles, par les savants les plus illustres, les excellents termes dans lesquels nous avons toujours vécu avec les Voyageurs et les Résidents anglais, la communauté de nos aspirations, de nos sacrifices et de nos périls, avec les explorateurs européens, fédérés sous un même drapeau, tout cela ne pèse pas un fétu dans la balance de ce joli monsieur, dont l’ouvrage n’est qu’un insolent pamphlet, consacré aux « bévues » des explorateurs belges. S’il ne s’agissait que d’une critique, même partiale, contre des tentatives qui se peuvent apprécier à des points de vue différents, il n’y aurait rien à dire. Mais le livre de M. Thompson est outrageant et calomnieux à tous les chefs : les moindres faits y semblent dénaturés à plaisir, et lorsque la malle l’a apporté à Zanzibar, tous les résidents anglais se sont empressés d’en désavouer le compromettant auteur. On jugera de l’esprit de ce factum par quelques citations caractéristiques, flanquées des commentaires qu’elles comportent.
Suivent une série d’extraits où le prétentieux Ecossais critique vivement la façon dont les Belges (entre autres CAMBIER, POPELIN, RAMAECKERS, etc.) se sont installés à KAREMA, sur la côte est du lac Tanganyika, et la façon dont il aurait été reçu là-bas. Il s’y moque également de ROGER et BURDO 1 rencontrés lors de leur progression vers KAREMA, etc . Pages 133 & 134 Mais pourquoi, se demandera-t-on, ce parti pris de dénigrement, d’amers dédains, d’injures, d’accusations, de lâches insinuations, d’éhontés mensonges, dirigés contre les représentants belges, en Afrique, de l’Association Internationale ? (Association Internationale Africaine – AIA- fondée en septembre 1876, à 1
To the Central African lakes and Back, by Joseph Thompson F.R.G.S. Two volumes, London, Sampson, Low, Marston Scarle and Revington (Crown Buildings, 188, Fleetstreet), 1881. 17
Souligné pour tous au fil de nos lectures BRUXELLES, par LEOPOLD II) Pas un dont le sieur Thompson n’incrimine les capacités, les connaissances, le courage et la probité ! S’agit-il simplement d’un polisson, infatué de lui-même, qui, ayant passé parfaitement inaperçu en Afrique, essaie de faire un piédestal à sa sotte personne en immolant tous ceux qu’il croit faits pour diminuer sa gloire ? Le sentiment de l’amour-propre national, quelque respectable qu’il soit, peut être poussé jusqu’à l’excès ; mais je doute fort que le plus chauvin des Anglais lise de sang-froid cette fanfaronne revendication de supériorité, pour la seule Grande-Bretagne, sur tous les peuples modernes. A qui M. Thompson espère-t-il faire prendre au sérieux les apothéoses qu’il se décerne, apothéoses ayant pour repoussoir les gémonies auxquelles il a la prétention de nous traîner ? Un but quelconque doit se cacher sous ces charretées d’ordures. Le sieur Thompson, peut-être, ne nous a systématiquement noircis que dans l’espoir de faire agréer ses services par le Comité de l’Association ? L’affectation qu’il met à tirer de pair d’entre nous, tous les voyageurs anglais, avec lesquels nous n’avons jamais eu que les rapports les plus fraternels, les imputations qu’il met sacrilègement (sic) dans la bouche de M. Carter et de Cadenhaed, dont il sait et exploite la mort (CARTER et Tom CADENHEAD était les compagnons de route des Belges Oscar ROGER et Adolphe BURDO dans le cadre de la campagne de la domestication des éléphants voulue par LEOPOLD II en 1880), tout le montre suivant un plan d’intérêt personnel. Seulement il a trop vite laissé percer le bout de l’oreille. Ai-je besoin de dire que nul en Belgique ne songera à voir dans l’ouvrage de cet insulteur, autre chose qu’un acte tout personnel de mauvais gré ! Nous avons trop haute opinion de la nation anglaise, dont nous avons pu voir à l’œuvre les hommes, devenus nos compagnons de voyage et de danger, pour croire un seul instant que M. Thompson ait pu servir autre chose que ses propres haines ! Il est regrettable, à la vérité, que la Royal Geographical Society ait dû rapporter sa confiance sur un semblable personnage, mais elle doit être aujourd’hui, pleinement édifiée sur sa valeur morale.
Il est bien dommage qu’une telle réaction n’ait pas eu lieu lorsque parurent dans les années 1900 et 1901 les premiers articles et rapports d’Edmund MOREL et de Roger CASEMENT contre l’EIC de LEOPOLD II ! Pages 140, § 6, & 141 … Les Arabes parlent entre eux de la mort du capitaine Brownrique et, ce me semble, avec une secrète satisfaction. Pas un d’entre eux qui ne soit hostile à l’abolition de la traite, arrachée plutôt qu’obtenue du Saïd Bargash ; chez eux, le trafic de l’homme constitue un droit, garanti par le Coran et consacré par des traditions séculaires. Prenez le plus éclairé d’entre eux et, en apparence, le plus dégagé de préjugés, Tipo Tipo par exemple, vous ne lui ferez pas comprendre que le nègre soit autre chose qu’un bétail, un peu plus intelligent que l’autre, mais dont la propriété revient tout entière à celui qui a su le dompter ou l’acquérir à beaux deniers comptants. Cette conviction ne disparaîtra qu’avec l’Islam même, qui pourrait bien avoir la vie aussi dure que les sectes divisées et ennemies du christianisme moderne. 18
Souligné pour tous au fil de nos lectures Jérôme BECKER parlait et comprenait l’arabe. Que n’ait-il été lu et compris par nos politiciens actuels !
Les Arabes gardent une foi entière dans les prédictions de Mahomet, promettant la conquête du monde à ses disciples. Selon les musulmans de Tabora, Arabi n’aurait agi que sur l’ordre secret du Sultan Romm (le Sultan de Constantinople). C’est soutenu par la Turquie, que l’audacieux rebelle aurait levé l’étendard de la révolte, contre le vice-roi, et jeté le gant aux étrangers. Le sieur Thompson, s’il était ici, verrait singulièrement démentie sa théorie de popularité en faveur de la seule nation britannique. L’ingrézi (l’anglais) est seul rendu comptable des obstacles apportés à l’expansion de l’élément arabe, mais ni le Français, ni l’Allemand, ni le Belge ne supportent l’animosité sourde qu’éveillent les succès d’Alexandrie et du Caire. Cette animosité ne se traduit d’ailleurs, par aucune marque d’hostilité directe. Les résidents anglais continuent à entretenir les meilleurs rapports avec les fils de Mahomet, dont l’enthousiasme religieux se maintient inébranlable, aussi éloigné des concessions, que de l’intolérance qu’on leur prête gratuitement. Commentaires de l’auteur suite aux événements d’Alexandrie en juin 1882 (intervention d’une flotte franco-britannique) et la mise de l’Egypte sous protectorat de Londres en septembre. Chez Tipo Tipo.— Le deuxième repas des Funérailles. (Dessin de A. Heins.)
Page 149 Extrait d’une lettre reçue par l’auteur, début 1882, de la part de RAMAECKERS, chef de poste à KAREMA. « Comme vous le savez, la mort d’un grand personnage est toujours attribuée, par les naturels, à une influence occulte, à un sortilège quelconque. Il en a été ainsi pour Kangoa (Sultan des tribus indigènes des environs de KAREMA). On a recherché le sorcier ou la sorcière, dont les enchantements ont, soi-disant, provoqué la mort du Sultan, et naturellement les recherches ont abouti. « Une vielle femme, connue pour composer des philtres, a été soumise à la potion d’épreuve, le Mouavi, et la pauvre sorcière n’ayant pas résisté, sa culpabilité s’est trouvée nettement établie. Je n’ai eu communication de tout cela qu’après coup, sinon, je me serais opposé à cette sotte et barbare exécution. » Cela se pratique encore actuellement ! 19
Souligné pour tous au fil de nos lectures Page 163 Jérôme BECKER s’est rendu en février 1882 chez le puissant chef MIRAMBO, redouté par toutes les caravanes passant par son immense territoire et voici deux extraits de la conversation qu’il a eue avec ce potentat. ... Mais chez des peuplades aussi primitives, trop souvent le contraire se produit. L’autorité se change en tyrannie, la grandeur en vaine ostentation, l’initiative en soif de pillage et le dédain de la mort, en mépris de la vie des autres. Il n’y a malheureusement pas que chez les peuplades primitives ! La parole est à MIRAMBO : - Puissants et habiles les Européens !... Mais les Africains d’aujourd’hui ont bien dégénérés !... Nous valons moins que nos pères, tandis que les Hommes Blancs sont plus malins que les leurs. Voyez plutôt ! Les premiers Blancs n’avaient que des fusils à silex. Puis sont venues les armes à capsules, enfin les canons rayés. Qui sait où vous vous arrêterez !... Nos lances, nos arcs et nos flèches restent toujours fabriqués sur le même modèle. Nous n’inventons plus rien, et tous les perfectionnements que nous introduisons dans la construction de nos cases, c’est des Arabes et des Blancs que nous les tenons. Dans nos histoires, les Sultans bâtissent des villes magnifiques, règnent sur des peuples innombrables, possèdent d’immenses trésors !... Nous érigeons à grands efforts de misérables Bomas, dont se moquent les Arabes… et peut-être aussi les Européens, bien plus habiles qu’eux ! C’est en me battant à outrance, que je maintiens les tribus dans le respect de mes droits et mes richesses me viennent de la Côte. Non, nous ne valons pas nos pères et nos enfants vaudront encore moins que nous !... Le Ki-Souahili, ne prêtant point aux raisonnements philosophiques, je suis bien obligé d’interpréter, plutôt que de traduire, les discours du Mouami. Il serait impossible, en effet, de rendre les répétitions, les comparaisons, toutes matérielles, et les images par trop naïves, au moyen desquels on se communique ici les propositions les moins compliquées. Pour ceux qui s’intéresseraient à l’histoire de ce redoutable chef de tribu dont tous les explorateurs venus par l’est parlent dans leurs récits, Page 173 MIRAMBO continue : - Mon véritable nom est Mtélia, continue-t-il, comme celui de mon grand-père, successeur de Mvoula, qui descendait lui-même de Kasaoua. Ce Kasaoua, grand guerrier et chef indépendant, s’entendit avec quelques alliés pour partager le grand Empire d’Ou-Segalla, gouverné par un Sultan, vieux et sans énergie. Chacun en prit un morceau. Le district de You-Yooua revint à mon aïeul. Ma mère, Makassi, était fille unique de Mtélia. Elle avait épousé un simple guerrier nommé Kasannda qui devint mon père. J’avais droit, par ma naissance, à régner sur l’Ou-Nyamouézi, mais un chef redoutable, nommé Itoura, voulut me priver de mon héritage. Je l’ai combattu et vaincu.
Grâce à la parfaite connaissance du kiswahili de notre Pionnier belge, l’histoire de ce sultan africain si redouté par tous les explorateurs (même le grand Stanley) et voyageurs de l’époque, nous est un peu mieux connue. — À suivre… — 20
DE ONTMOETING Interview van Kolonels LAURENT en VANDEWALE, 20 jaar na de gebeurtenissen (Deel 1) door redacteurs van "La Libre Belgique" (Artikel gepubliceerd in het TTO n° 49 —1/1986—)
De Generaal o.r. Laurent woont in Frankrijk en hij was naar België terug gekomen om er, te Diest, de 20e verjaardag van Stanleystad en Paulis, georganiseerd door het 1ste Bataljon parachutisten, te herdenken. Deze gelegenheid scheen de redactie van "La Libre Belgique" goed om een ontmoeting met Kolonel o.r. Vandewalle te organiseren. Sedert november 1964 hadden de twee officieren elkaar niet terug gezien. In tegenwoordigheid van de journalisten ontspon zich een gesprek dat stof gaf tot een interessant artikel dat het laatste blad van het dagblad van 24/25 november 1984 in beslag nam, terwijl op het 1ste blad, een mooie foto van de twee gesprekpartners, glimlachend en handschuddend, met als achtergrond een foto van de Koning, werd afgedrukt. Hun lange gedachtenwisseling werd natuurlijk opgetekend door Jean Kestergat en Roger Rosart. Hier dan de integrale transcriptie ervan.
Kolonel o.r. Frédéric VANDEWALLE
Generaal o.r. Charles LAURENT
Op 22 november 1964 ontmoetten de twee kolonels zich op de basis van Kamina; in tegenwoordigheid van kolonel Monmart, belgisch militair attaché te Leopoldstad, en de kolonels Williams en Isaacson, deze laatste als bevelhebber van het door Washington geleende escadrille C 130. Laurent en Vandewalle waren het onmiddellijk eens dat de voornaamste bekommernis er in bestond zodanig te werk te gaan dat het grootst mogelijk aantal personen kon worden gered zelfs al was de kolonel van de paras opgedragen zich met de omzwervingen van zijn kollega Vandewalle niet in te laten. Maar, zo verklaarde hij, Monmart was daar om als paspoort voor Vandewalle te fungeren, dus kon ik zonder mijn bevelen te overtreden, met hem beraadslagen. Vandewalle (VDW): Wij waren overtuigd van de noodzaak de twee operaties te coördineren. Mijn Ommegang wachtte in Kindu op het ogenblik, dat werd vastgesteld op de 25ste, om tot de laatste aanval over te gaan. De paras maakten zich echter klaar om op de 23ste te springen. Voor mij was het onmogelijk Stanleystad op tijd te bereiken. In het beste geval, en dan nog met het risico van nachtelijke verplaatsingen er bij te nemen, kon ik on 24 's morgens aankomen. Ik vroeg dus de sprong 24 uur uit te stellen. Laurent (L): Dit is juist. En alleen tegen al de anderen heb ik mij hierbij aangesloten. 21
De ontmoeting VDW: Niet iedereen was akkoord. Het is trouwens duidelijk dat U de avond van de 22e, de formele instructies had geen enkele operatie in samenwerking met het nationaal kongolees leger op te zetten. Tot dan scheen het gezond verstand te overheersen om aan te nemen dat alles in het werk moest worden gesteld om zoveel mogelijk mensen te redden. L: Wij waren er van overtuigd dat een simultane aankomst van de twee operaties bij het objektief, ideaal zou zijn. In mijn ogen was het duidelijk dat uw aanwezigheid in Stanleystad ons de mogelijkheid zou gegeven hebben om over uw talrijke voertuigen te beschikken en aldus de reddingsoperaties te versnellen. Maar U kon slechts de 24e bij dageraad aankomen en het was voorzien dat de paras op 23 zouden springen. Het was niet aan mij om te beslissen en ik heb het ook verklaard aan de Belgische en Amerikaanse overheden die in Leopoldstad waren aangekomen, ik heb er zelfs bijgevoegd dat, indien het Nationaal Kongolees leger in staat zou zijn alleen Stanleystad in te nemen, wij van onzentwege klaar waren onmiddellijk de operaties op Paulis en Bunia, die op ons programma voorkwamen, in te zetten ten einde een maximum aan mensen te redden terzelfdertijd en op dezelfde dag. Maar kolonel Vandewalle bevond zich ver vandaar, hij kon er zich niet toe verbinden Stanleystad onmiddellijk in te nemen en ik kon Brussel niet vragen het plan te wijzigen. VDW: Volledig akkoord. Trouwens er was geen enkel misverstand tussen ons. Wij trachtten enkel te doorgronden wat zich achter de schermen afspeelde. L: Ik hou het alleen bij mijn rol als militair. VDW: Op 21, te Kindu, ontving ik Brassinne die, gestuurd door Tshombe van Leopoldstad kwam om raad te vragen, ik was hem namelijk door Spaak aangewezen als raadgever, betreffende de opportuniteit van een geparachuteerde operatie op Stanleystad. Was dit noodzakelijk? vroeg Tshombe. Ik heb geantwoord dat dit mij niet noodzakelijk toescheen voor Stanleystad daar ik dacht er te kunnen komen, maar dat er acties dienden overwogen in andere steden van het opstandig gebied. Ik was evenwel overtuigd van de noodzaak de operaties te coördineren zodat indien er op Stanleystad gesprongen werd, wij er samen zouden aankomen. ’S anderdaags kwam ik aan te Kamina waar ik U heb leren kennen. Vermits ik nu de gelegenheid heb U er van te spreken, zou ik dienaangaande toch een punt willen ophelderen. In het boek "De commandos van 1952 tot op heden" van Guy de Pierpont en André Lefèvre, kan men over onze ontmoeting eigenaardige dingen lezen. Men schrijft er dat ik U kwam vinden om te beraadslegen over de coördinatie van de twee operaties, wat juist is, maar men voegt er aan toe: "De para-commando officieren verwonderden zich over de arrogantie van de kolonel. Zij beslisten de zaken op punt te stellen. Laurent richtte zich tot Vandewalle: "Kolonel, mijn richtlijnen zijn de volgende. Ik ben hier om in de Oost-Provincie een maximum aan mensenlevens te redden. Indien gij met uw brigade er kunt in slagen de operatie Stanleystad te verwezenlijken, ga er dan heen ...enz.". Ik heb U dit Jacques BRASSINNE DE LA nochtans niet horen zeggen. BUISSIÈRE 22
Minister Paul-Henri SPAAK
De ontmoeting L: Ik heb niets dergelijks gezegd. VDW: Daarover discussiërden wij niet. De enige zaak die voor mij belangrijk was en die ik wou bekomen, was dat er op 24 zou gesprongen worden in plaats van op 23. L: Herinnert U zich nog hoe woedend Isaacson, de Amerikaan, werd toen U vroeg de operatie uit te stellen. De para officieren waren ook woedend omdat zij klaar waren. Ik was de enige die langs uw kant stand en ik heb gezegd: "Indien kolonel Vandewalle kan verzekeren dat hij Stanleystad kan innemen, dan vraag ik kolonel Monmart er akte van te nemen dat ik klaar ben om al de andere operaties uit te voeren ten einde een maximum aan mensenlevens te redden. Hierbij dient gezegd dat er bij uw aankomst in Kamina een klimaat van zware spanning heerste. Niet bij mij echter daar ik het belang inzag van het feit dat wij samen zouden aankomen. Ik heb er nog bij gezegd dat ik er zou over waken dat U over de schuiten, die zich aan de linkeroever zouden bevinden (sic), kon beschikken om onmiddellijk de rechteroever te bereiken (resic). U hebt mij geantwoord, als ik het kan doen zal ik onmiddellijk naar de andere kant gaan. VDW: Het zijn de woorden "De arrogantie van de kolonel" die mij in deze tekst mishagen. Iedereen weet dat ik zeer toegeeflijk ben, ik sta er voor bekend. L: Al zeg ik het U met een brede glimlach, toch twijfel ik er niet aan. U zult zich toch nog wel herinneren dat ik de eerste ben geweest om uw zijde te kiezen. VDW: Vóór U was er Monmart. L: Ja, maar hij kende de zaak. Vergeet niet dat wij ons in een besloten kring bevonden. Gij had een hoop dingen. Ik, ik had slechts vage onderrichtingen, geen enkel papier van de minister. Ik wist dat ik er heen mocht gaan binnen de humanitaire grenzen. En daar staan wij dan, klaar om zo vlug mogelijk te handelen en dan zien wij twee personages aankomen die ons vertellen: "Zachtjes aan daar, wij gaan dat hier 24 uur uitstellen". Dat moet men dan incasseren. En Kamina ik, verantwoordelijke voor de opdracht, ik geef U gelijk tegen het advies van de Amerikaanse piloten en mijn officieren in. Maar ik had geen enkel beslissingsrecht en bovendien kende ik de toestand niet. In mijn eerste reactie vond ik het dan ook onredelijk om 24 uur te verliezen terwijl er misschien mensen van het leven werden beroofd. Er werd echter nog niet gedood, maar dat wist ik niet en gij ook niet. VDW: Juist, het is slechts later dat wij geweten hebben dat er op dat ogenblik eerder een zekere ontspanning werd waargenomen in Stanleystad. Carlson was uit de gevangenis gehaald en naar het hotel teruggestuurd. 23
De ontmoeting
La
Libre Belgique noodzakelijk?
(LLB):
De
operatie
was
misschien
niet
VDW: Misschien! L: Ik zou wel de laatste zijn om te bevestigen of de operatie ja dan neen noodzakelijk was. VDW: De dagbladen schreven dat het bloedbad te Paulis begonnen was op 23, vóór elke tussenkomst. Het was niet waar, maar het was des te mooier voor het dossier van Mr Spaak. Het moorden is begonnen op 24. Vanzelfsprekend wist ik het op dat ogenblik ook niet.
Dr Paul CARLSON
L: Luister, na twintig jaar geef ik U mijn standpunt, veel nauwer dan dat van de kolonel. Ik heb bevelen gekregen, ik zou niet durven zeggen dat ze nauwkeurig waren, maar voor mij waren ze het genoeg en in ieder geval duidelijk. Ik wist dat Vandewalle met zijn kolonne vooruitgang boekte. Ik wist dat ik niets te zien had met deze kolonne en dat er in mijn bevelen werd gezegd dat ik er mij niet mocht mee bemoeien. Maar wanneer hij aankwam stond hij onder borg van de militaire attaché dewelke ik kon beschouwen als vertegenwoordiger van het officieel gezag. Hij kende de toestand buiten Kamina terwijl ik, sinds mijn vertrek uit België, mij in de toestand van alle luchttransporttroepen bevond, t t z in een soort kokon en zonder verbinding met de buitenwereld, tenzij dan met Brussel langs het systeem van de "Talkie bird", de kletsende vogel. VDW: Maar ik dan, zelfs dat had ik niet. Ik was verlaten in de wildernis zoals een wilde panter. Ik was er ten andere goed op mijn gemak... LLB: Wie besliste er de sprong tot de 24ste uit te stellen ? VDW: Dus, op 22 ben ik in Kamina. Ik doe er mijn praatje. Ik overtuig Laurent en Monmart van de noodzaak van een uitstel. Monmart en de Amerikaanse militairen keren terug naar Leopoldstad om zich in verbinding te stellen met Brussel en Washington. Op dat ogenblik gebeurt er iets in Nairobi. De minister van Buitenlandse zaken van de opstandige regering van Stanleystad, Thomas Kanza, moet er met Jomo Kenyatta de mogelijkheden bespreken om de kwestie der gijzelaars vreedzaam te regelen. Om een mij onbekende reden komt Kanza te laat. Wij kennen dus de uitslag van de gevoerde besprekingen niet, en, onafhankelijk van mijn aanbevelingen, zegt men in Brussel dat het beter is 24 uur uit te stellen vermits de operatie misschien onnodig zal zijn. — Te volgen… —
Amerikaanse vliegtuigbemanningen en paracommando's in Kamina vliegterrein voorafgaand aan Stanleystad vlucht (USAF foto) 24
TEST de CONNAISSANCES N° 26 Compagnon Eric HENCKAERTS Vous êtes nombreux à avoir œuvré en Afrique centrale et plus particulièrement au Congo ex-belge, au Rwanda et au Burundi. Si vous continuez à vous intéresser à cette région, voici une série de dix questions dont les réponses, bonnes ou erronées, vous permettront d'évaluer le niveau de vos connaissances concernant ce sous-continent. Pour chaque question apparaîtront trois fausses réponses et une bonne. A vous de trouver la bonne et de cocher la lettre correspondante (A, B, C ou D) ! Voir réponses dans les pages suivantes. Série 1
50ème anniversaire du début de la lutte contre la rébellion muleliste au Congo.
1.1. Qui est le chef des Bafulero rebelles harcelant les populations, l'ANC et les religieux des missions dans la vallée de la Ruzizi depuis début avril 1964 ? A. Nicolas OLENGA
B. Mussa MARANDURA
C. Louis BIDALIRA
D. Gaston SOUMIALOT
1.2. Par qui est-il conseillé ? A. Louis BIDALIRA
B. Thomas KANZA
C. Christophe GBENYE
D. Le colonel OPEPE
1.3. Où ce dernier a-t-il été entraîné à la lutte révolutionnaire communiste ? A. À MOSCOU
B. À BELGRADE (Yougoslavie)
C. En Chine communiste
D. En Allemagne de l'Est
1.4. Après les piètres résultats obtenus par les candidats pilotes congolais à l'école de pilotage belge de GOSONCOURT, MOBUTU décide d'ouvrir une école de pilotage au Congo. Où ? A. À la base de KAMINA
B. À la base de KITONA *
C. Sur l'aérodrome de NDOLO à LEOPOLDVILLE D. À l'aéroport de N'DJILI 1.5. Quand ? A. Janvier 1964
B. Mai 1964
C. Janvier 1965
D. Mai 1965
1.6. Sous la direction de l'Assistance technique de quel pays ? A. Les USA
B. La Belgique
C. La France
D. L'Italie *
1.7. Quand le Lt-Col MULAMBA, commandant du 3ème groupement à STANLEYVILLE , se rend-il à BUKAVU pour prendre le commandement des opérations au Kivu (OpsKivu) ? A. Janvier 1964
B. Mai 1964
C. Août 1964
D. Octobre 1964
1.8. Par quel officier étranger est-il conseillé à ce moment-là ? A. Le lieutenant* belge Gaston BEBRONNE
B. Le Lt-Col belge Jan DE COSTER
C. Le Lt-Col belge Georges LEURQUIN
D. Le Lt-Col* US DODDS
Série 2 2.1. En 1964 quelle est l'exigence du président tanzanien NYERERE vis-à-vis de la Belgique ? A. Fermeture de son ambassade
B. Interdiction de passage des produits belges
C. Évacuation des BELBASES commerciales à D. Travaux au déversoir de la Lukuga afin de faire KIGOMA et à DAR es-SALAAM baisser le niveau du lac Tanganyika 2.2. Quelle est la réponse de la Belgique ? A. Fermeture de l'ambassade tanzanienne à B. Rejette la responsabilité sur le Congo, le BRUXELLES Rwanda et le Burundi C. Expulsion des Tanzaniens résidant en Belgique D. Rétorque que le Congo, le Rwanda et le Burundi ont payé en 1961 pour conserver les BELBASES *
Les noms de lieux et les grades sont d ‘époque. 25
Nieuws van onze leden / Nouvelles de nos membres ~ Lijst afgesloten op / Liste arrêtée le 19-05-2015
Aidez le secrétaire
Helpt de secretaris
De Préférence par écrit !
Graag Schriftelijk !
Communiquez-lui tout changement dans votre situation administrative (changement d’adresse ou d’affectation, promotion, etc…)
- Meldt hem schriftelijk iedere wijziging in uw administratieve toestand : adreswijziging of affectatie, promotie, enz. - Iedere inlichting tot het terugvinden van uit het oog verloren leden is welkom. (zie het rubriek "TTO terug naar afzender")
Secretaris Secrétaire
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- Tout renseignement permettant de retrouver les membres perdus de vue est le bienvenu. (voir la rubrique "TTO retournés à l’expéditeur")
Compagnon Guy BRUNEEL Groot-Brittanniëlaan 23 B-9000 GENT
Tel 0475/824156
[email protected]
Naam / Nom
Adres / Adresse Email - Tel
Operatie / Opération Peters / Parrains
Ludo SMEKENS Membre adhérent N° 1502
Place d'Anserœul 7 7750 ANSERŒUL 069/444800
Otage libéré à AKETI le 23 novembre 1964 Parrains : Raymond SMEKENS et Michel DE HASQUE
Michel FAELES Membre adhérent N° 1503
Chemin des deux maisons 77 Bte 19 1200 WOLUWE-SAINT-LAMBERT 02/7623418
[email protected]
Directeur de la fédération des entreprises au Congo (KASAI (1962 / 63 et STANLEYVILLE 1963 / 66) Parrains : Michel NEYT et Patrick NOTHOMB
Marie DE SCHLIPPE Membre adhérent N° 1504
Avenue du Pesage 12 1050 IXELLES
[email protected]
Parrains : Michel NEYT et Patrick NOTHOMB
Cécile ILUNGA Membre adhérent N° 1505
Avenue de la Réforme 83 Bte 3 1083 GANSHOREN
[email protected]
Présidente de l’Union Royale des Congolais de Belgique Parrains : Michel NEYT et Luc MARCHAL
Claude BUISSERET Membre effectif N° 1506
Avenue de Laeken 46 Bte 1 1090 JETTE
Dernier commandant de la FATAC
Naam / Nom
Inlichting / Renseignement
Gérard VANDEWIELE
Keukeldam 46 - 8790 WAREGEM
Xavier PIERS DE RAVESCHOOT
Rue Coleau 125 - 1410 WATERLOO
Paul BEUMER
Membre démissionnaire
Philippe JACQUIJ
Membre démissionnaire
Eric KENNES
Aftredend lid
Yvan MARTIN
Membre démissionnaire
Leslie TAVERNIER
Aftredend lid
Willy VANDEPEUTE
Membre démissionnaire
Noël WINKELMANS
Aftredend lid
REPONSES AU TEST DE CONNAISSANCES N° 26 1.1 Réponse B : Mussa MARANDURA. 1.2 Réponse A : Louis BIDALIRA. 1.3 Réponse C : en Chine communiste. 1.4 Réponse C : sur l'aérodrome de N'DOLO à LEOPOLDVILLE, ce qui provoquera d'ailleurs quelques catastrophes. 1.5 Réponse B : mai 1964. 1.6 Réponse D : le 25 mai 1964, une mission d'instruction, commandée par le Col italien ROMANO et composée de moniteurs de vol et de mécaniciens, arrive à LEOPOLDVILLE et débute l'entraînement des cadets de la FAC (Force aérienne congolaise) sur des monomoteurs T-6 MK IV fournis par l'Aeronautica Militare Italiana et ravitaillée par les appareils de transport de la 46ème Aerobrigatta de PISE. *
1.7 Réponse B : le 25 mai 1964, le Lt-Col Léonard MULAMBA, commandant du 3ème * Groupement à STANLEYVILLE , se rend en DC-3 d'Air-Congo à BUKAVU à l'appel au * secours du major YOSSA. *
1.8 Réponse D : le Lt-Col US DODDS. 2.1 Réponse C : évacuation des BELBASES commerciales à KIGOMA et à DAR es-SALAAM. 2.2 Réponse D : la Belgique rétorque que le Congo, le Rwanda et le Burundi ont payé en 1961 pour conserver les BELBASES. N.B. : la plupart des données de ces questions-réponses sur la rébellion sont extraites des nombreux ouvrages, documents et articles de Jean-Pierre SONCK, membre de l’OMMEGANG. *
Les noms de lieux et les grades sont d’époque.
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Proces-verbaal van de statutaire algemene vergadering (AV) van de Belgische Vereniging van Veteranen en Compagnons v/d Ommegang (BVVCO) VZW, gehouden op dinsdag 21 april 2015 in de Club Prins Albert te Brussel De zitting begint om 11.00 hr
Inleidend woordje van de Compagnon Voorzitter De Compagnon Voorzitter begroet de aanwezige Compagnons en heet hen welkom. Hij is verheugd over hat aantal leden die zich verplaatst hebben om de AV bij te wonen. De Compagnon Voorzitter groet in het bijzonder de nieuwe leden die ons vervoegd hebben sedert de laatste AV. Hij hoopt dat ze snel zullen « geïntegreerd voelen in de grote familie van de ommegang». De Compagnon Voorzitter houdt eraan al degenen te danken die door hun tegenwoordigheid luister bijgezet hebben aan de eerbetoon ceremonie aan de onbekende Soldaat voor al degenen die hun leven gegeven hebben, zij het als Belgisch militair, vreemde of Kongolese vrijwilliger tijdens de afschuwelijke tragedie in Kongo van 1964 tot 1966. Hij houdt eraan eveneens al degenen te danken die geholpen hebben in de voorbereiding en het verloop van deze plechtigheid. Een film over de plechtigheid werd vertoond op het einde van de AV. Vooraleer over te gaan tot de dagorde nodigt de Compagnon Voorzitter de aanwezige leden om recht te staan en een minuut stilte in acht te nemen ter nagedachtenis van de leden overleden sinds de AV 2014 : de Compagnons Alain GEUBELLE, Paul de TROYER, Marcel GOBLET, Serge DELPORTE, Edgard BROKKEN en Guy DELVILLE. Vervolgens verklaart hij de AV voor geopend.
1.
Overhandiging van de medaille van de Erkenning van de Ommegang De begunstigden waren dit jaar : De Compagnon Roger SCARSE voor zijn 25 jaar trouw lidmaatschap aan onze vereniging. ̶
Spijtig genoeg is betrokkene afwezig en de statuten voorzien dat de medaille slechts kan overhandigd worden indien de begunstigde aanwezig is op de AV. De Compagnon Léon DE WULF teneinde hem te bedanken voor het uitstekend werk dat hij al geleverd heeft als lid van de beheerraad. ̶
2.
Goedkeuring van het PV van de AV 2014 De Compagnons hadden de gelegenheid kennis te nemen van het PV van de AV 2014 in TTO 163, geen enkele opmerking werd geformuleerd. Het PV van de AV 2014 wordt eenparig goedgekeurd.
3.
Voorlezing van de brief gericht aan ZM de Koning De Compagnon Voorzitter leest de brief voor die dezelfde morgen afgegeven werd op het paleis.
28
4.
Verslag van de schatbewaarder en ontlasting van de beheerders voor het boekjaar 2014 Voor de eerste maal sedert zijn in functie treding stelt de schatbewaarder een bilan voor met een negatief saldo. De inkomsten komen overeen met het opgesteld budget, maar het budget voor de uitgaven van de herdenking van 50 jaar Stan werden opgemaakt rekening houdend met een steun van Defensie. Gezien we zelf alle kosten van die dag hebben moeten dragen beëindigen we het boekjaar 2014 met een negatief saldo van 958,02€. De grootste kost was het huren van 3 bussen om de deelnemers aan de plechtigheid aan de onbekende Soldaat te vervoeren naar de Club Prins Albert. De rekeningen werden nagekeken door Compagnon Jean-Claude Pochet die de overeenkomst vastgesteld heeft tussen de activa en de verschillende boekhoudkundige documenten. Hij stelt voor de boekhouding die voorgesteld wordt goed te keuren en ontlasting te geven aan de beheerders. Met eenparigheid keuren de leden dit goed beheerders.
en ontlasting wordt gegeven aan de
Het budget voor 2015 zal eveneens negatief zijn want er moeten nieuwe medailles aangekocht worden voor een voorziene prijs van 1000€.
5.
Verslag van de Secretaris De secretaris herinnert eraan dat zijn functie, zoals die van de schatbewaarder, grotendeels een herhaling is waarin elk jaar dezelfde thema’s voorkomen : het beheer van de leden en het opsommen van de activiteiten van het voorbije jaar. Hij herneemt dus de gegevens niet die reeds vermeld werden door de schatbewaarder of die reeds verschenen zijn in de verschillende TTO’s. De secretaris houdt eraan goed te doen uitkomen dat indien de herdenking van de 50ste verjaardag van de tussenkomst in Stan en Paulis zeer geslaagd geweest is het voor een groot gedeelte te danken is aan het werk van de Compagnon voorzitter Michel NEYT, die grotendeels alleen gezorgd heeft voor de contactnames met de verschillende autoriteiten en de organisatie van de dag.
6.
Beheerders De mandaten van de Compagnons Jempy BONJEAN, Léon DE WULF, Michel NEYT en Freddy VANDER LINDEN lopen op hun einde in 2015. Herkiesbaar stellen ze zich kandidaat voor de stemming door de vergadering. Er is geen enkele nieuwe kandidaat om te zetelen in de Raad van Beheer. De uittredende leden worden met eenparigheid herkozen.
7.
Toestand van de leden De toestand van de leden is de volgende : ̶
Leden in orde met hun bijdrage : .............. 343 ̶
Nieuwe leden : ............................................ 17 ̶
Overleden : ................................................... 7 ̶
Ontslagnemend : ........................................ 11 29
De bijdrage 2015 is onveranderd maar zoals de vorige jaren vraagt de schatbewaarder de mogelijkheid te geven aan de leden van de Beheerraad om de bijdragen tot 12€ te verhogen indien we geen steun meer zouden hebben van Defensie om de TTO’s te drukken en te versturen. Met eenparigheid keuren de leden dit goed.
8.
Tamtam Ommegang De TTO’s verschijnen viermaal per jaar in 380 exemplaren. Ideaal bevat hij 40 bladzijden. Een kwart van de bladzijden is voorbehouden voor terugkerende rubrieken. Het grootste deel is voorbehouden voor verschillende artikels die door de Compagnons voorgesteld worden. Voor zover het mogelijk is wordt gestreefd naar taalpariteit. De verschijningsdata zijn begin maart, juni, september en december. De laatste vier edities zijn eveneens beschikbaar op onze website.
9.
Verslag van de webmaster De website heeft twee doelen : informatie en geheugen. De webmaster herinnert eraan dat om de doeltreffendheid van de gegevens van de bezoekers te bewaren het belangrijk is dat de leden die van adres veranderen het laten weten.
10. Overdracht van het voorzitterschap Tijdens de Beheerraad van 31 maart 2015 heeft de Compagnon Voorzitter Michel NEYT het ontslag aangeboden van zijn voorzittersmandaat, functie die hij uitoefende sedert 2008. Zoals gebruikelijk heeft de Beheerraad een nieuwe voorzitter gekozen onder zijn leden. De Compagnon Léon DE WULF werd gekozen. De Compagnon Voorzitter Michel NEYT geeft symbolisch de fakkel door aan de Compagnon Léon DE WULF, wenst hem een gelukkig voorzitterschap en twijfelt er niet aan dat de nieuwe voorzitter alle steun zal krijgen van de Beheerraad. De"Past president" houdt eraan te eindigen door te vermelden hoezeer hij vereerd geweest is om aan het hoofd te staan van een zo enthousiast broederschap in zijn poging om de waarden eigen aan de vereniging te behouden en in het bijzonder van de leden van de Raad van Beheer dank zij wie hij zijn taken tot een goed einde heeft kunnen brengen. De Compagnon Voorzitter Léon DE WULF neemt het woord om de Compagnons te danken voor het in hem gestelde vertrouwen. Gezien de volledige dagorde afgehandeld is wordt de zitting afgesloten om 12.00 hr.
30
De Compagnon Voorzitter
De Compagnon Secretaris
Léon DE WULF
Guy BRUNEEL
COMPTE D'EXPLOITATION 2014 EXPLOITATIEREKENING DEPENSES / UITGAVEN
RECETTES / ONTVANGSTEN
Administration & TTO
1.598,83 €
Festivités Divers
7.147,15 € 1.356,92 €
Administratie & TTO 5.225,00 € 51,00 €
Dépenses extraordinaires
Festiviteiten Allerlei Uitzonderlijke uitgaven
Stock Cotisations - abonnements Dons Intérêts bancaires
115,32 €
362,00 € 3.218,00 € 332,00 € 52,85 €
- 977,37 €
RÉSULTAT Rectificatif
BALANS
19,35 €
NET
Stock Lidgeld - abonnementen Giften Bankinteresten
Rectificerend
- 958,02 €
NETTO
BILAN 2014 BALANS AVOIR NET
1-01-2014
NETTO VERMOGEN
31-12-2014
Compte courant
3.413,57 €
2.518,02 €
Compte épargner
16.353,69 €
16.406,54 €
Spaarrekening
Valeur stock
3.498,66 €
3.383,34 €
Stock waarde
Caisse
50,00 €
50,00 €
TOTAL
23.315,92 €
22.357,90 €
SOLDE
Courantrekening
Kas TOTAAL
- 958,02 €
SALDO
BUDGET 2015 BEGROTING RECETTES / ONTVANGSTEN
DEPENSES / UITGAVEN Administration & TTO
2.000,00 €
Administratie & TTO
Festivités
200,00 €
Divers
1.200,00 €
Allerlei
Dépenses extraordinaires
1.000,00 €
Uitzonderlijke uitgaven
Festiviteiten
Stock
Stock
Cotisations - abonnements
3.200,00 €
Dons
400,00 €
Intérêts bancaires TOTAL
RÉSULTAT
Lidgeld - abonnementen Giften Bankinteresten
4.400,00 €
3.600,00 €
- 800,00 €
TOTAAL
BALANS 31
Procès-verbal de l'assemblée générale (AG) statutaire de l'Association Belge des Vétérans et Compagnons de l'Ommegang (ABVCO) ASBL, qui s'est tenue le mardi 21 avril 2015 au Club Prince Albert à Bruxelles La séance débute à 11:00 H
Mot d'introduction par le Compagnon président Le Compagnon Président accueille les Compagnons présents, leur souhaite la bienvenue. Il est heureux de constater le nombre de membres qui se sont déplacés afin d'assister à l'AG. Le Compagnon Président salue en particulier les nouveaux membres qui nous ont rejoints depuis la dernière AG. Il espère qu'ils se sentiront très vite "Intégrés dans la grande famille de l'ommegang". Le Compagnon Président tient à remercier tous ceux qui ont rehaussé par leur présence la cérémonie d'hommage au Soldat inconnu à tout ceux qui ont donné leur vie, qu'ils soient militaire belge, volontaire étranger ou congolais lors de l'affreuse tragédie au Congo de 1964 à 1966. Il tient à remercier également tous ceux qui se sont investis dans la préparation et le déroulement de cette cérémonie. Un film de la cérémonie a été projeté à la fin de l'AG. Avant de passer à l'ordre du jour, le Compagnon président invite les membres présents à se lever et à respecter une minute de silence afin de d'honorer les membres décédés depuis l'AG 2014: les Compagnons Alain GEUBELLE, Paul de TROYER, Marcel GOBLET, Serge DELPORTE, Edgard BROKKEN et Guy DELVILLE. Il déclare ensuite l'AG 2015 ouverte.
1.
Remise de la Médaille de la Reconnaissance de l'Ommegang Les récipiendaires cette année étaient: Le Compagnon Roger SCARSE pour 25 années de fidélité à l'association. ̶
Le Compagnon était malheureusement absent et les statuts prévoient que la médaille ne peut être remise qu'en présence du récipiendaire à l'AG. Le Compagnon Léon DE WULF afin de récompenser les services éminents qu'il a déjà rendus comme administrateur. ̶
2.
Approbation du PV de l'AG 2014 Les Compagnons ayant eu l'occasion de prendre connaissance du PV de l'AG 2014 dans le TTO 163, aucune remarque n'a été soulevée. Le PV de l'AG 2014 est approuvé à l'unanimité.
3.
Lecture de la lettre adressée à SM le Roi Le Compagnon Président lit la lettre qui a été déposée le matin même au palais royal.
32
4.
Rapport du trésorier et décharge aux administrateurs pour l'exercice 2014 Pour la première fois depuis son entrée en fonction, le trésorier présente un bilan en solde négatif. Les rentrées ont été conformes au budget établi, mais le budget prévu pour les dépenses de la commémoration des 50 ans de Stan avait été établi avec l'espoir d'une aide de la défense. Etant donné que nous avons du supporter seuls les dépenses de la journée, nous terminons l'exercice comptable avec un solde négatif de 958,02€. Le poste le plus important étant la location de trois bus pour transporter les participants à la cérémonie au Soldat inconnu vers le Club Prince Albert. Les comptes ont été vérifiés par le Compagnon Jean-Claude Pochet qui a constaté la concordance entre l'actif et les différents documents comptables. Il propose aux Compagnons d'approuver la comptabilité qui leur est présentée et de donner décharge au CA pour l'exercice comptable 2014. A l'unanimité les membres approuvent et donnent décharge aux administrateurs. Le budget 2015 sera également négatif, étant donné qu'il faudra commander de nouvelles médailles pour une prévision de prix de 1000€.
5.
Rapport du secrétaire Le secrétaire rappelle que, comme pour le trésorier, sa fonction est en grande partie un travail répétitif reprenant chaque année les mêmes thèmes: la gestion des membres et l'énumération des activités de l'année écoulée. Il ne reprend donc pas les données qui ont déjà été évoquées par le trésorier ou qui sont déjà parues dans les différents TTO's. Le secrétaire tient à mettre en exergue le fait que si la commémoration du 50ème anniversaire de l'intervention à Stan et Paulis a été une grande réussite cela est du en grande partie au travail personnel du Compagnon président Michel NEYT qui a effectué seul, en grande partie, la préparation, les prises de contact avec les différentes autorités et l'organisation de la journée.
6.
Administrateurs Les mandats des Compagnons Jempy BONJEAN, Léon DE WULF, Michel NEYT et Freddy VANDER LINDEN viennent à expiration en 2015. Rééligibles, ils se représentent aux suffrages de l’assemblée. Il n'y a aucun nouveau candidat pour siéger au sein du CA. Les membres sortants sont réélus à l'unanimité.
7.
Situation des membres La situation des membres est la suivante : ̶
Membres en ordre de cotisation : ............ 343
̶
Nouveaux membres : ................................ 17 ̶
Décédés : .................................................... 7 ̶
Démissionnaires : ...................................... 11 33
La cotisation 2015 est inchangée mais le trésorier demande comme les années précédente la possibilité pour les membres du CA d'augmenter la cotisation à 12€ si nous n'avons plus l'appui de la Défense pour l'impression et l'envoi des TTO's. Les membres approuvent à l'unanimité.
8.
Tamtam Ommegang Les TTO paraissent quatre fois par an en 380 exemplaires. Idéalement, il comporte 40 pages. Un quart des pages est réservé aux rubriques récurrentes. La plus grande partie est consacrée aux différents articles proposés par les Compagnons. Autant que possible, il y a parité linguistique. Les dates de parution sont début mars, juin, septembre et décembre. Les quatre derniers périodiques sont également disponibles sur notre site internet.
9.
Rapport du webmaster Le site internet a deux buts: information et mémoire. Le webmaster rappelle que pour conserver l'efficacité du fichier des internautes, il est important que les membres qui changent d'adresse mail le fassent savoir.
10. Passation de présidence Lors du CA du 31 mars2015, le Compagnon Président Michel NEYT a présenté sa démission du mandat de président, fonction qu'il exerçait depuis 2008. Comme il est d'usage, le CA a choisi un nouveau président parmi ses membres. Le Compagnon Léon DE WULF a été choisi. Le Compagnon Président Michel NEYT passe symboliquement le flambeau au Compagnon Léon DE WULF et lui souhaite une heureuse présidence et ne doute pas que le nouveau président recevra toute l'aide du CA. Le "Past president" tient à terminer en signalant combien il a été honoré d'être à la tête d'une confrérie si enthousiaste dans son effort pour conserver les valeurs chères à l'association et, en particulier les membres du CA grâce à qui il a pu mener sa tâche à bien. Le Compagnon Président Léon DE WULF prend la parole pour remercier les Compagnons pour la confiance qu’ils ont mis en lui. Ayant épuisé l'ordre du jour, la séance est clôturée à 12 Hr 00.
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Le Compagnon Président
Le Compagnon Secrétaire
Léon DE WULF
Guy BRUNEEL
Beste Compagnons, Wij nodigen u vriendelijk uit om de rangen van de Compagnons van de Ommegang te vervoegen om deel te nemen met een representatieve vertegenwoordiging van onze vereniging aan het defilé van 21 juli 2007 te Brussel. Coördinerende bepalingen •
RV ten laatste om 1530Hr op het kruispunt met de Koningsstraat en de Leuvenseweg.
•
Kledij : blazer + grijze broek of donker kostuum, das van de Ommegang, muts en eretekens.
•
Na ons defilé is er plaats voorzien op een tribune.
•
Wij vestigen uw aandacht op het feit dat, om veiligheidsredenen, de vereniging niet meer in staat is toegangskaarten voor de tribune te verschaffen aan familieleden.
Met de hoop en het genoegen u "in onze rangen" te kunnen tellen, sturen we u inmiddels, beste Compagnons, onze vriendschappelijke groet. Wij rekenen op u ! De Beheerraad
Chers Compagnons, Nous vous invitons cordialement à rejoindre les rangs des Compagnons de l’Ommegang afin d’assurer une participation significative de notre association au défilé du 21 juillet 2015 à Bruxelles. Mesures de coordination •
RV au plus tard à 1530Hr au carrefour entre la rue Royale et la rue de Louvain.
•
Tenue : blazer + pantalon gris ou costume sombre, cravate Ommegang, béret et distinctions honorifiques.
• A l’issue de notre défilé une place nous est réservée dans une tribune. •
Nous attirons votre attention sur le fait que, pour des raisons de sécurité, l’association n’est plus en mesure de procurer des cartes d’accès tribune pour des membres de la famille.
Dans l’attente et le plaisir de pouvoir vous retrouver "dans les rangs", recevez, chers Compagnons, nos salutations les plus amicales. Nous comptons sur vous ! Le Conseil d’administration 35
Allocution au Mémorial de Kigali le 7 mars 2015 du Lieutenant-colonel Breuer, Attaché de Défense Belge Chers invités, chers amis rwandais, chers compatriotes, Aujourd’hui, la cérémonie de commémoration des 10 commandos n’aura pas l’ampleur de l’année dernière, lors du 20ème anniversaire du génocide. Cette année, la cérémonie sera courte, mais sera …et c’est ce qui compte. Consacrer un hommage à nos disparus en méditant sur ce qui s’est passé ici et partout au RWA en 1994 est important, quel que soit le faste qui entoure ce moment de recueillement. Rassemblés en cet endroit funeste qui fut le théâtre d’une tragédie, nous commémorons la disparition de nos proches. Nous souhaitons également témoigner notre profond respect au peuple rwandais et aux familles de tous les disparus qui tentent aujourd’hui encore de se reconstruire. Durant cette tragédie de 1994, de nombreuses personnes courageuses ont tenté d’empêcher cet atroce bain de sang. Les 10 commandos belges : Bruno, Alain, Christophe, Yannick, Stéphane, Thierry, Bruno, Louis, Christophe et Marc en faisaient partie. Nos courageux commandos méritent tout notre respect et notre admiration. Ils se sont battus en ces lieux pendant des heures en espérant l’arrivée d’un renfort qui n’est jamais venu. Ils ont été massacrés comme des centaines de milliers de rwandais qui ont, eux aussi, été abandonnés à leur triste sort. Pour que personne n’oublie ou n’ignore les horreurs de ce désastre, notre devoir est de raconter aux générations présentes et à venir, qu’en 1994, une combinaison de négligences internationales a créé les conditions propices à un génocide sans précédent. Par ce dépôt de fleurs nous accomplissons ce soir un devoir de mémoire en hommage aux abandonnés de 1994. Nous espérons que les leçons du passé empêcheront qu’une telle catastrophe ne se reproduise. Je vais à présent procéder au dépôt d’une gerbe, je vous demanderai d’observer un moment de silence en mémoire de tous les martyres de 1994. A l’issue de ce moment de recueillement, le monument sera ouvert à ceux qui souhaitent le visiter. 36
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Livre - Boek du Col Hre BEM André CLOSSET Les Compagnons de l’Ommegang - Stanleyville 1964 préface du Baron Patrick Nothomb, 208 pages, de nombreuses illustrations. Derniers exemplaires
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Nota: De hierboven vermelde verzendkosten zijn alleen van toepassing binnen België. Voor het buitenland gelieve de website van de Belgische Post www.bpost.be te raadplegen. Voor meer zekerheid kunt u een mail versturen (zie adres op ’t einde van deze pagina) naar Compagnon Gilbert Desmet ten einde het juiste bedrag van de verzendkosten te kennen.
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Remarque: Les frais d’expédition mentionnés ci-avant sont d’application pour la Belgique uniquement. Pour l’étranger, prière de consulter le site de la Poste belge : www.bpost.be ou, pour plus de sécurité, d’adresser un mail (voir en fin de page) au Compagnon Gilbert Desmet afin de connaître le montant exact des frais d’expédition par la Poste.
Si plusieurs articles, frais de port* limités à 4,50 € maximum. In geval van verschillende artikels, port-onkosten* beperkt tot maximum 4,50 € Order to : Gilbert DESMET, avenue Franklin Roosevelt 1A, 1340 OTTIGNIES Tel :010 41 08 83 Mail :
[email protected] Pay to :
BE17 3101 7279 9021 (BIC : BBRUBEBB) van / des Compagnons van de Ommegang / de l’Ommegang VZW - ASBL 1
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