L’ ndétectable Trimestriel du CHU Saint-Pierre - Pédiatrie
Sommaire Edito : L’indétectable – vergemakkelijkt de discussie 1 À coeur ouvert : Een nieuw hoofdstuk 2 Entre nous : Collin maillard ! 3 Dossier : L ’incroyable voyage de Sophie ! 4-6 Familles : Nos familles du bout du monde 6-7 Voyage : Que feriez-vous si vous retourniez en Afrique ? 8
Edito
L’indétectable – vergemakkelijkt de discussie. Ik ben Elien Raets en werk als psychologe in het Universitair Ziekenhuis Antwerpen. Sinds kort begeleid ik daar een doelgroep van seropositieve jongeren. Wat me opvalt bij veel van deze prille jongvolwassenen, is het gebrek aan sociale steun, een worstelen met de eenzaamheid rond hun ziekte. Ik merk de wens om het taboe te doorbreken, te willen praten met anderen, maar de angst voor de gevolgen die daarmee gepaard gaan. Hoe kunnen zij dan toch gestimuleerd worden om op een veilige manier de gepaste woorden te vinden en deze te communiceren naar de juiste personen? Met deze vraag stapte ik naar het Sint Pieters Ziekenhuis in hartje Brussel. Via Mme Frisch vernam ik van het magazine waar zij maandelijks aan werkt, samen met jongens en meisjes uit het Brusselse. Om te leren van dit speciale, creatieve project en met het oog op een toekomstige eigen lotgenotencontact met onze Antwerpse jongeren, kwam ik een kijkje nemen achter de schermen van L’Indétectable. Een leuke bende, deze jonge redacteurs van l’Indétectable. Hip geklede jongens en meisjes, headsets in de oren, smartphone in de hand, stoere zak aan de rug maar toch een ietwat onzekere indruk. Heel gewoon en heel typisch. Een meisje vertelt over haar reis naar haar geboorteland in
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Afrika. Op haar tablet verschijnen creatieve foto’s en grappige selfie’s… een beetje wat je kan vinden op de tablet van elke tiener. Er wordt gelachen. Er wordt verteld. Er wordt gepraat over medicatie en hiv. Er hangt een vertrouwelijke en heel gemoedelijke sfeer. Het samenhorigheidsgevoel is sterk aanwezig. Geen verplichtingen, geen druk, geen geforceerde oefeningen. Aanwezigheid wordt gekoppeld aan een stukje inbreng, liefst met de nadruk op het uiten van emoties – het blijft uiteindelijk een psychologische sessie. Iedereen wordt betrokken, iedereen krijgt de kans om een stukje te schrijven voor het magazine. Iedereen mag een voorstel doen. En zo komen ze allen samen tot een gemeenschappelijk werkstuk: een creatie van iets dat moeilijk bespreekbaar is, maar in deze veilige sfeer toch een plekje krijgt. Laat dit nu net zijn wat ik wil bereiken met onze jongeren. Dat er een plek is waar gepraat wordt, waar er geen taboe is, waar angsten bespreekbaar worden en waar het woord ‘hiv’ kan vallen zonder schroom. En dat zij de ervaring kunnen opdoen dat jongeren met hiv niet anders zijn, maar ook heel gewone jongeren. Elien Raets, Psychologue pediatre UZA
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À cœur ouvert
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Les journalistes de l’Indétectable vous donnent la possibilité d’écrire une lettre ouverte au journal, de faire des petits commentaires sur nos articles et des propositions éventuelles ou même un article. Nous choisirons les articles les plus pertinents à mettre de temps à autre dans un numéro de l’Indétectable. Bonne lecture et à bientôt avec vos quelques lignes. Voici l’adresse ;
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Entre nous
Collin maillard ! Se cacher, toujours se cacher. Ne pas dire qu’on a le VIH, voilà notre quotidien. Et quand on a la chance de passer à la télévision pour faire passer un message sur la maladie, le jeu de cache-cache se corse ! On avait tellement peur d’être reconnus dans l’émission des Niouzz diffusée le 1er décembre 2013 qu’on a mis des masques pour encore mieux se cacher, ce n’est vraiment pas agréable de toujours croire qu’il faut se cacher…. Mais voilà on n’a pas le choix ! Et puis pas de bol… Malgré toutes ces précautions, j’ai quand même été reconnu. Pas par mon visage, mais par ma voix, venue tout droit de Guinée. En plus j’ai presque 18 ans ! Qui, parmi mes potes, regarde encore les Niouzz, moi pas en tous cas. Normalement c’est censé être pour les petits…Pas de chance, même les grands regardent parfois les Niouzz. Sans doute parce qu’ils trouvent que c’est intéressant. La preuve c’est qu’on a pu parler du VIH et du SIDA et qu’on nous a donné la parole pour parler aux petits comme aux grands. Nous avons essayé de passer une information pour que les gens soient au courant de ce que l’on vit.
Quand mon ami m’a dit qu’il m’avait vu à la TV, j’ai fait l’ignorant et lui ai demandé sur quelle chaîne. Il m’a dit sur La Trois. S’en est suivi un discours un peu cocasse… Moi : « Mais non je ne suis pas passé à la TV…. Mais j’aimerais bien passer à la TV, comme les grandes stars ». Lui : « Je peux mettre ma tête à couper, je sais que c’était toi. Je suis pas dupe, j’ai bien reconnu ta voix ». Moi : « De quoi on parlait ? De quel sujet il s’agissait ? » Lui : « Je ne me rappelle plus, je n’ai pas bien compris - en fait il ne parle pas bien le français - » Il m’a même décrit les vêtements que je portais et il m’a dit qu’un des jeunes avait une voix sanglotante. Là j’ai compris qu’il n’avait rien compris et je me suis rendu compte qu’il savait sans savoir, mais je ne voulais pas qu’il le sache. C’est un jeu de cache-cache qui n’en finit pas… Bouba
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Dossier
L’incroyable voyage de Sophie ! Cet été, Sophie a vécu un véritable retour aux sources. Elle est retournée en Tanzanie, là où elle est née. Elle est partie à la rencontre du médecin qui l’a mise au monde. Ensuite, elle a fait un tour dans plusieurs pays d’Afrique : famille, racines et animaux sauvages étaient au rendez-vous. Rencontre. Pourquoi as-tu fait ce voyage ? Ma mère trouvait qu’il était temps de repartir voir l’Afrique. J’ai donc commencé par la ville où je suis née en Tanzanie. Ensuite, nous sommes allées à Zanzibar puis à Arouja et on a terminé par Nairobi. Quelles émotions as-tu ressenties pendant le voyage ? Ce n’est que quand je suis sortie de l’avion que j’ai vraiment réalisé que ça y était : j’étais en Afrique. Mais je ne peux choisir entre l’Afrique et la Belgique. Les deux font partie de moi mais de manière différente. Je suis née en Afrique mais je vis en Belgique. C’est très particulier comme sensation. J’attendais beaucoup de la rencontre avec mon pédiatre mais il n’avait pas beaucoup
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de temps et il parlait anglais avec un accent. Du coup, je ne comprenais pas tout. J’aurais aimé lui poser toutes les questions que je me pose. J’aurais aussi aimé voir la chambre où je suis née. Ca aurait été trop bien de pouvoir la voir mais ça n’a pas été possible. J’aurais aussi voulu voir mon dossier médical et une échographie de moi dans le ventre de maman…
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Comment était l’ambiance du voyage ? C’était un voyage très familial vu qu’on a rencontré beaucoup de membres de la famille. Mais je pense que si on était restées plus longtemps, on aurait pu encore plus aller à la source de ma famille. Je pensais que les retrouvailles avec ma tante qui s’est beaucoup occupée de moi quand j’étais bébé seraient mieux mais le temps et la distance nous ont éloignées… J’étais assez déçue de ça. Quelles sont les différences entre la Belgique et l’Afrique ? Les mentalités sont très différentes. Là-bas, les filles de notre âge ont beaucoup plus de responsabilités. Elles sont plus adultes, elles doivent s’occuper de beaucoup de choses à la maison et de leurs frères et sœurs. Et en même temps, elles sont encore des enfants… Une autre différence, c’est à l’hôpital ! Là-bas, les salles d’attente sont toutes petites et les gens sont super serrés en attendant leur tour.
L’Afrique et ses safaris Sophie a fait des safaris lors de son voyage. Des excursions qu’elle a beaucoup aimées : « C’est très calme. On ne peut pas faire trop de bruit sinon ça fait fuir les animaux. Quand j’ai vu une girafe en vrai, c’était magique. On en voit à la TV mais en vrai c’est complètement différent. C’est très impressionnant !! On a aussi eu la chance de voir un rhinocéros qui fait partie d’une espèce en voie d’extinction, des flamands roses, des babouins, etc. »
Le voyage vu par -A Sophie est partie en Tanzanie avec sa mère ainsi que sa sœur et une amie de sa sœur. Elles ont commencé par Dar es salam et terminé par Nairobi. Quand elle est arrivée, elle a ressenti la chaleur, les palmiers, mais n’a rien reconnu vu qu’elle est partie toute petite. Quand on lui demande, elle ne peut choisir entre la Belgique et l’Afrique. Elle a ses origines là-bas mais sa vie est ici… Elle a revu son pédiatre qui était ému car Sophie a beaucoup grandi, et qu’à sa naissance il l’a tenue dans ses bras. Elle a aussi rencontré le guerrier Massaï de son oncle. Quand elle était petite, sa maman lui racontait qu’elle passait beaucoup de temps avec sa tante, elle attendait donc beaucoup de cette rencontre. Mais arrivée là-bas elle a senti une distance, je pense que c’est parce qu’elle a grandi. Un jour, les filles sont allées au marché et sa sœur a créé une émeute parce qu’elle a des formes et là-bas ils apprécient les femmes avec des formes. Et au cours d’un safari, un homme a proposé à sa sœur 20 vaches pour l’épouser. Elle a beaucoup vu et appris de son voyage.
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Famille
Nos familles du bout du monde Nous avons tous des membres de notre famille partout dans le monde. Pour voir ce que ça donne, on s’est amusé à les épingler sur un planisphère.
Prescillia
Precious Sophie Mister X
Precious
-A Bouba
Mister X Prescillia
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Famille Precious : Rwanda, Australie, Zambie, Hollande, USA Mister X : Suisse, Rwanda, New York, Sénégal Prescillia : Canada, Allemagne, Italie, Congo, Australie Bouba : USA, Guinée, Sénégal Sophie : Italie, Russie, Hollande, Tanzanie, Kenya, Zanzibar, Irlande -A : Allemagne, Guinée
Prescillia
Sophie
-A
Sophie Prescillia Precious
Mister X
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Precious
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Voyage
Que feriez-vous si vous retourniez en Afrique ? Dans le groupe, tout le monde vient d’Afrique. Alors quand Sophie nous a raconté son voyage, chacun a imaginé ce qu’il aurait fait s’il avait la chance de retourner là-bas. Mister X è Aller voir l’endroit où ma mère repose è Aller voir les gorilles è Aller voir l’hôpital où je suis né Precious voir l’hôpital où je suis né visiter ma famille visiter la maison d’un ancien président
è Aller è Aller è Aller
Prescillia è Aller voir ma famille è Apprendre à transporter un gros bidon d’eau sur ma tête è Aller voir des animaux sauvages -A
è Aller è Aller è Aller
voir ma famille sur la plage où j’allais souvent dans un parc d’attractions et y faire les attractions que je n’ai pas pu faire
Bouba è Aller voir, en vrai, les amis avec qui je parle sur Skype è Aller visiter le monument symbole du Sénégal è Aller visiter quelques hôpitaux pour voir comment on soigne les patients et comment ils vivent avec le VIH
Editeur responsable Jack Levy Rue Haute, 322 1000 Bruxelles L’Indétectable est une publication du CHU St Pierre (Service de pédiatrie) Rue Haute, 322 1000 Bruxelles
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Coordination du groupe « Mots – Maux » • Ayala, Gisèle Frisch (psychologue)
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Photos et illustrations DR, 123rf
• Marie Céline Dilbeck (Assistante sociale)
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Tous droits de traduction, d’adaptation et de reproduction réservés pour tous pays.
Coordination de la rédaction Elise Dubuisson
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Rédaction -A, Bouba, Elien Raets, Mister x, Precious, Prescillia, Sophie.
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L’Indétectable est réalisé grâce au soutien financier de l’ASBL Smiles
Secrétariat de rédaction Margot Dubuisson
Maquette et mise en page Dominique Mazy www.mazygraphic.be
Conception et réalisation Ayala, Gisèle Frisch Elise Dubuisson
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