20
44. AAN ZIJNE OUDERS. (K. A.)* Comme le jeiidi au midi nous partismec de la Haye
",
encor le mesme
_ .
2) Den F e n Juni vertrok Huygens naar Engeland (vgl. Daagbock, blz. 9) in gezelschap van Sir Dudley Carleton (1573-1634), den bekenden Eiigelschen diplomaat, die van 1616-1628 met eenige tusschenpoozen gezant in den Haag is geweest.
21
soir nous nous mismes en uier de devant la Briele avec 1111 vent tantost Nord, tantost Nordwest et le temps un peu rude, qui iioiis doiina un peu bien d’incommodité toute la niiict et le j o u r ensuivant, taut y a que le lendemain au soir nous arrivasmes devant Marigat *), 011 nous iuonillasxnes l’ancre pour y demeurer toute une nialaisée niiit, de peiir des sables qui sont ;il’embouclieiire de la riviere; le lendemain sur les neuf lieures levasines I’tmcre et ayans fait quelques deus ou trois lieues de chemin, le vent nous quitta, de façon que n’arrivasuies que du soir ou pliistost de nuit entre une et deux heures icy a Gravesende, 011 trouvant le porteur de la presente, je vous ny voiilii envoyer ce petit journal en estresme haste Ci cause du navire qui s’en va faire voile, et le marinier iiie presse. Ttcntost ii sept lieures nous nous acheminerons vers London, M0ns.r l’ambassadeur estant d’advis d’aller voir le Roy en passant ii Greenwich. ou il est pour le present . . . . De Gravesende, ce Dimanche de grand matiu, 1Oe de Juin 1G18.
.
45. AAN ZIJNE OUDERS. (K. A.)
*
Depuis ma premiere que je vous eiivoyay de Qraveseude je n’ay point eu nulle coniiiiodité pour V(JUS faire eutendre de mes uoiivelles. Ue huit jours que j’ay esté eii Angleterre ii peine m’en suis-.je trouvé trois à Londres, ayant contiriuellement suivi MOUS.’ Carletou par le p ï s , on il a esté trouver le Roy en uiie de ses niaisons royales, dite Tibbalts ?). qui est un des superbes palais de l’Angleterre, ou j’ay eu moyen de veoir le Roy et la cour fort R mon aise. Cependant M0ns.T Caro11 ,3 a esté se jouer aiis chauips avec quelilues uns de nos gentild~oniniesflamens daus un sien parcq que loy a douiié le Roy pour sa vie. De fapon que luy estaut sorti d’un costé de la ville et moy tie l’autre, j e n’ay point eu occasion tlc le veoir qu’hier au iiiatin qu’il est veuu saluer Mons.’ Carletoii. I1 ni’a fort courtoisement receu et fait oft’rc de son logis, me disant que desja il avoit fait apprester ma chauihre, eiitendaiit que j’estoy arrivé. Tellement que inon desseing est de l’aller trouver d’icy en mi jour ou deux, apres que je seroy de retour de Greenwich, ou j e m’eu vay accompagner Mons.‘ Carleton pour eccor mieux veoir la cour et ce qui en depend, l e R o y y estant revenu. A ce que l’un et l’autre me preadvertit, j’aiiray bientost uion saoul du mesnage de Caron; je ne spay ce qui en est, il faut l’aller essayer. Ce sera bien la moindre despeuce d’avoir ma table franche, car ii dire la verité, j e ne scauray trouver qu’il face si bon marc118 vivre par deca comme eu Hollande & la moitié pres, comme vous pourra bien dire mon cousin Ziierius ”, qui a esté se pourmeiier par le pak. J e n’ay encor goere fait de despense de bouche, à cause que j’ay esté tonsjours avec Mons.’ Carleton, soit au pak, ou en fia maison. Ces honestes gents m’out grandement obligé de me faire l’honneur de leur table et conversation si longtemps. Ils ont cette bonne grace angloise de tenir un peu leur reputation et se faire respecter, mais j e suppose volontiers 1 ) Margate.
2) Het prachtige landgoed Theobalds in Essex was door Jacobus van den graaf van Salisbury gekocht. 3) Noël de Caron, heer van Schooiiewal, een Vlaamsch edelman, werd in 1590 agent, later gezant der Staten aan het Engelsche hof. Hij stierf in 1624. 4) Zie blz. 15.
22
l’un pour l’autre, encor que de vray il me semble qu’il sera temps desormais de les quitter. Le mal est que chez Caron je n’auray pas tant de loisir d’apprendre 1’Anglois comme de chez eux, et puis son logis est fort esloigné de la ville. De Gheyn l ) a mieux choisi de se mettre à table chez un bourgeois de Londres, ou il ne scauroit parler autre que 1’Anglois. J e feray taut d’escapades en ville hors du couveiit rie Caron, que ce fantasque abbé me voudra aiicunement permettre. Entre temps, Dieu merci , j e me porte toiisjours bien, voire mieux qu’au Païs bas. L’air est fort doux icy et me fait continuellement bon appetit. J’ai esté veoir Mons.‘ Calaiidrin 2, devant hier en sa maison champestrehPotney *), qui est un gentil village à quelques 4 ou 5 lieues d’icy. L’horieste viellard m’a fait extremement bon accueil et a receu la lettre de mou pere avec tant de contentement qu’il ue se peut empeclier de la baiser. I1 desire que j e luy vieniie faire compagnie qnatre ou cinq jours, qui seroit autant de temps perdu pour ce qui est de mon advancement en la langue, à quoy j e vise specialement. Cesar s’en vient demeurer eii ville avec l’A4rchevesquede Spalato 4)1 son y m mista, qui est en grand honneur par deca avec‘plos de 800 livres sterlincx de revenu. Cesar aura sa table et sa demeiire chez l u y , qui est l’bostel de Savoye, une belle et magnifiqiie demeure sur la riviere. La Ravoire 5 ) , uostre Savoyard, luy sert de maistre d’hostel et nlarriva jamais mieux à point. C’est une estrange vie ecclesiastiqiie que ces messieurs meinent par ici. Des nopces de Brouard 6 , mon cousin Ziierius vous en sçaura dire tout plein de riouvelles; il m’a recognu des aussitost qu’il m’a veu, mais il avoit esté aucunement averti de ma venue. J e desire grandement d’entendre, comment il va de ma povre soeur Catherine que j’ay qiiitté avec beaucoup de regret. Et puis des agaires de religion pardela, car chascun le veut sqavoir de moy. Quand mon frere et mes soeurs m’auront escrit et que j e seray asseuré de demeure, commejusqu’à present j e ne le suis pas, chaiigeant de logis presques toutes les uiiits,jeleur feray responce à chascun . . . . . De Londres en Westmunstre, ce Ge de Juin, viel stile s), 1618. Les lettres qu’on voudra m’envoyer il sera bon de les faire teniraulogis de Mons.’ Caron. J e baise humblement les mains touts les amis.
46. AAN ZIJNE OUDERS
Uw
”.
(K. A.)*
brief‘ van den Eden heb ik den 20stenontvangen. Hoe gaat het toch
1) Jacob de Gheyn was een zoon van den gelijknamigen schilder en beoefende hetzelfde vak. Evenals zijn vader was hij zeer met Huygens bevriend. In 1641 is hij gestorven. 2) De vader van Cesare Calnndrini. 3) Putney in Surrey. 4) Marcantonio de Dominis (1566-1624), vroeger bisschop van Spalato, was in 1617 iii Engeland gekomen, waar hij protestant en in 1618 deken van Windsor werd. Hij is echter in 1629 naar Rome teruggekeerd, weer katholiek geworden, inaar door de Inquisitie gevangen genomen en in de gevangenis gestorven. 5) Zie op 7 Aug. 1622. 6) Zie biz. 2. 7) Catharina was de derde dochter van Christiaan Huygens en Susanna Hoefnagel en was den 2den Juli 1601 geboren. 8) In Engeland gebruikte men in de 17ae eeuw nog algemeen de Juliaansche tijdrekening. Deze brief is dus den 16aen Juni, nieuwe stijl, geschreven. 9) Een enkele zin uit den brief is uitgegeven door Jonckbloet en Land, t. a. p., biz. 1.
23
met Catelyntgen”? Laat dat altijd het eerste zijn, waar gij over schrift. Devant hier j e suis venu prendre possessioii de nia chambre au logis de Mons.’ Caron, qui me $ait beaucoup de caresse, selon sa coustume envers les estrangers, au reste fantasque , morne et facheux envers ses domestiques tout ce qui se peut, de quoy j e ne me mesle ni ne me soucie nullement. C’est ici un des beaux lieiix qu’il se puisse veoir en Angleterre. J e iiesiïeroge qu’il fust & une lieue d’Angleterre ou deux plus proche du corps de la ville, OU il faut que j e trouve tont ce qiie j e desire r’apporter d’ici. Le voyage d’ici en ville avec le retour me coustera touts les jours autant qu’un voyage de la Haye à Leyden et d’avaiitage, tant l’argent est à bas prix pardepa”. Met G stuiver komt men in Holland verder dan hier met 10. De 20 Ö& heb ik gehaald bij den heer Burlawachi l ) ; zij zullen dienen voor mijn reisje naar Oxford en Cambridge, waar ik de volgende maand heenga, om academische plechtigheden te zien. De heer Carleton zal mij ook daarbij helpen. J e reçoy beaucoiip d’honneur et de courtoisie chez messieurs Burlamachi, Ziierius ? ) et autres qui we prient à disner et we font le plaisir souvent de me loger m e nuit ou deux, quand j‘ay esté en ville si longtemps qu’il fait trop tard pour retourner au logis. Au reste fort honeste compagnie partout. Chez Mons.’ Biondi 8 ) il y a un college tie musiciens touts Italiens, braves et gallarites gents; la now allons deux fois par sepmaine. Autres m’ont promis de me faire enteiidre la niosique de la Reine, qui sont touts Franpois, a[vec]ques des voix admirables, tellement que j e me trouve ici eutieremeiit eii moi1 climat. Pour ce midi Caron est prié par Mons.’ Cecil1 4, à mi festin qu’au uom de son pere le conte d’Exiter 2 ) [il] fera au Roy en une siene maison & quelques quatre lieuës d’ici, ou j’auray occasion de reoiï plus amplement les grandeurs de la cour d’Aiigleterre qui est superbe et magnifique an possible. Mou pere pourra avoir entendu des nouvelles de ce qui se passe ici d‘un des deux secretaires, S.r Thomas Laic 6 ) qui est confiné à sa maison 1) Philippe Burlamaclii \VIS gehuwd met eene zuster van Caesar Calandrini. Hij was koopman te Londen en had groote zaken. In Aug. 1626 kwam hij in de Nederlarideii, om het geld op te vorderen, dat hij zich verbonden had den Koning van Engeland te betalen \‘oor het teruggeven van Vlissingen, den Briel en llanimekens. (Vgl. Brieven van Lionello en Suriano uit den Haag aan Doge en Senaat van Venetië in Werken u. It. His!. Geta., N¿eLciue serie, NO. 37, Utrecht, 1883, blz. il%)Hij heeft dus eene belangrijke rol gespeeld in de comedie, door Oldenbarnevelt op touw gezet, om de drie in pand gegeven plaatsen van Jacobus I terug te krijgen. In 1682 werd Burlamachi naar de Palts gezonden, om allerlei dingen te regelen, in 1629 onderhandelde hij met de Staten over de Icreriiig van Engelsch geschut. Hij stierf in 1625, zijne vrouw in 1646 (zie den brief van Caesar aan Huygens van 2 Maart 1648.) 2) Zie blz. 15. 3) Giovanni Francesco Biondi (1572-1644) kwam in 1609 als gezant van den Hertogvan Savoye in Londen. Hij bleef daar wonen, werd protestant en stond zeer in de gunst hij den Koning. Biondi heeft romans geschreven, die in het Engelsch vertaald zijn, en een historisch werk. Misschieu is hij het, die in 1615 Hnygens les heeft gegeven in het Italiaansch (vgl. Dagb., blz. 9). 4) Sir Edward Cecil, Viscount Wiinbledon (1578-1638), was officier in dienst der Staten en heeft den slag bij Nieuwpoort en de belegering van Grol (1627) en van den Bosch (1629) meegemaakt. De laatste jaren van zijn leven was hij gouverneur van Portsmouth. Hij was bevriend met Christiaan Huygens. 5) Sir Thomas Cecil, Lord of Exeter (1542-1622). 6) Sir Thomas Lake (2567?-1630) werd in 1615 secretaris van Staat. Hij was door Spanje omgekocht.
24
avec grieves accusations sur certaines entrefaites d’entre lui e t l’ambassadeur d’Espaigne, touchant le niariage dii Prince I ) , etc. On ne sçait qu’en dire encores, mais il semble que l’affaire s’accommodera. I1 y a bruit que le Roy fera defeudre par edict qu’il ne se face aucune mentioii du mariage d’Espaigne parmi les discours d u penple, qni sera cliose autant ridicule que vaine. Demain au disné Mous.r Caron a prié Mous.‘ Truuibiill 21, l’agent ii Brusselles, oii j’auray occasion de le saluer encor de vielle cognoissauce. Il y a quelque temps qu’il est en cour sollicitant le foiiriiissement dta sa pensiou , cliose qui s’obtient difficilement par desa, comme je pense que M0ns.r Carleton en s p i t L: parler, et d’autre costé Bioudi en taut qu’agent de Savoye. C;~rouest fort content que je me pourvoye d ’ w varlet auglois, comme de vrny il u’est possible qne ,je m’en passe, qiiand apres il faudra uie inettre en voyage. Hrouaril 3, m’a promis de nie trouver quelqiie fidele garçon. L)euiaiii au matin ,je m’en rap trouver Eglisemiiis 4 ) , à qui tiesja j’ay fait dire qu’il y a 1111 Bollautlois qui desire le veoir, mais il ne syait pas qui .je suis. I1 a obtenu un hoii benefice do Roy en recompense de son J’erio Bnrnliptoii í?)“) coiitre Vorstiiis. Voici qu’on vieut m’appeller pour iiioiiter eu carosse avec Moi1s.r Caron au festin de La prochaine fois je vous scaiirag dire ce que j’y Cecil1 Timbelton auray veii. De dehors Londres, ce 1 2 de J u i i i , vieux stile ’), 1618.
47.
A S N ZIJNE OUDERS. (IL A.)*
De droevige tijding van het, sterven Fan zuster Catsharim’1 is niij gisteren geworden. Ik heb mu goed weten te houden tegenover mijne omgeving, maar het heeft mij moeite genoeg gekost. De smart is nog te erger, omdat ik ver van u allen ben in eeu vreemd laud. Ik wil iiiet trachten u te troosteu. Gaarne wil ik liooren, hoe zij gestorven is. Het schijnt mij beter, hier niet in den rouw te gaan en er niet veel over te spreken. De lriiecht van den heer I)immer, die hem vooruitgaat over Artois en Henegouwen, neemt dezen brief mede. De dehors Londres, à Lambeth, au logis de Mons.= Caron, ce 26e de Juin, stile d’Hollande, 1618.
48. AAN ZIJNE OUDER#. (B. A.)* Gelukkig ben ik gezond; ziek z;ju zou hier ook dubbel onaangenaam en 1) Den lateren Karel I. 2) R’illiarn Trumbull (t 1635) was diplomaat en van 1609-1625 Eiigelsch resident te Brussel. Hij was een vriend van Winwood, die een tijd lang gezant in den Ilaag is geweest, en kaam door dezen in aanraking met Christiaan Huygens. (Vgl. .lorissen, Cons¿anl~?t Hicygeas, blz. 18, Noot.) 3) Zie blz. 2. 4.) Zie blz. 7. 5) Het is niet duidelijk, well< pamflet van Eglisliam bedoeld wordt. In 161.1 en I612 schreef hij er drie tegen Vorstius; zie de titels hij Jorissen, t. B . p., blz. ,17, noot. 6) Wimbledon ligt in Surrey. 7) Dus 22 Juni, nieuwe tijd. 8) Catharina Huygens (zie blz. 2’1) was den W e n Juni op 17-jarigen leeftijd gestorven.