Bruxelles et les autres métropoles, se comparer pour s’améliorer Brussel en de andere wereldsteden, vergelijken om beter te worden Conférence de presse du 5 décembre 2000 Persconferentie van 5 december 2000
(Monsieur Emmanuel Charles TROJAN, Président de la CCB-C) Nous avons décidé de réaliser cette étude comparative suite à certains constats que sont la baisse du revenu moyen des Bruxellois et la faiblesse de la croissance économique du territoire : •
Les Bruxellois étaient encore nettement plus riches que la moyenne nationale en 1971. Aujourd’hui, ils sont moins aisés que les Wallons.
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Entre 1985 et 1997, la croissance économique bruxelloise atteignait à peine 1,2 %, contre 2,15 % en Belgique, 3 % dans l’arrondissement de Nivelles et près de 4 % dans l’arrondissement de HalVilvorde. Mais il y a plus : entre 1986 et 1997, la croissance de l’emploi salarié à Bruxelles était de 10 % (50.000 emplois) alors qu’elle était de 42% (110.000 emplois) en périphérie. Les performances de la capitale de la Belgique sont inférieures à des agglomérations proches telles Gand, Anvers, Liège et Charleroi.
Nous nous sommes alors posé les questions suivantes : les autres villes européennes connaissent-elles des problèmes semblables ? Font-elles mieux ou moins bien que Bruxelles pour les résoudre ? N’y-a-t-il pas moyen de tirer des enseignements de leurs expériences pour aider à résoudre le cas bruxellois ? Om deze vragen te beantwoorden moesten wij de verschillende steden vergelijken via de techniek van de benchmarking. Hierbij wensten wij ons niet uitsluitend te beperken tot een strakke statistische vergelijking : dit werd al dikwijls gedaan. Het beste voorbeeld is de Europese Urbanaudit-studie, waarnaar wij doorgaans verwijzen voor de statistische vergelijkingen. Men moest echter verder gaan dan de cijfers, naar een echte kwalitatieve vergelijking. Hoe hebben wij gewerkt ? Eerst en vooral moesten de gemeenschappelijke kenmerken in de ontwikkeling van de steden worden bepaald. Dit zijn voornamelijk : •
De mondialisering en de concurrentie tussen de steden;
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De afname van de industrialisering in de steden;
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De ontwikkeling van de periferie van de steden;
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De hoge graad van werkloosheid en sociale uitsluiting;
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De aanwezigheid van achtergestelde stadsgebieden;
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De toename van de automobiliteit;
• En, last but not least, de versnippering van de bevoegdheden en de daling van de overheidsinvesteringen in infrastructuur.
Na de gemeenschappelijke kenmerken komt de eigenlijke vergelijking. La sélection des critères de comparaison fut parfois difficile. Ce ne sont par ailleurs pas toujours les mêmes villes ou pays qui sont comparés. Nous avons en effet dû réaliser notre étude avec les données les plus récentes disponibles. L’échantillon n’était pas toujours homogène. Nous avons d’abord fait apparaître les spécificités bruxelloises dans la comparaison internationale : ses limites institutionnelles au territoire des dix-neufs communes et son statut de capitale internationale. Viennent ensuite les critères économiques, comme les atouts respectifs des villes, leur structure économique, les aides publiques aux entreprises et les infrastructures de communication. Nous avons ensuite analysé les performances comparées du logement, du financement, de la législation, et de la mobilité. La troisième partie de notre étude tente de définir ce que les spécialistes du benchmarking appellent des «meilleures pratiques». Ce terme vient du concept anglais de «best practices». La définition des meilleures pratiques part du constat que chaque ville a su, au travers de son histoire, développer des compétences spécifiques répondant à des problèmes particuliers. Ces problèmes peuvent également être rencontrés dans d’autres villes. Dans ce cas, les expériences réalisées, les méthodes envisagées pour répondre aux problèmes et les solutions adoptées peuvent présenter un intérêt pour chacun. L’échange de ces expériences doit pouvoir permettre de définir quelles sont les meilleures expériences dans un domaine bien défini, de manière à ne pas devoir à chaque fois en quelque sorte réinventer la roue. Notre étude examine les meilleures pratiques en matière de gestion du territoire, de développement économique, de partenariat public-privé, de grands projets, de mobilité et de city marketing. Il est clair qu’un exposé intégral de ces différents éléments ce matin nous mènerait beaucoup trop loin. Nous vous ferons dès lors part de certains aspects particuliers qui nous ont frappés plus que d’autres. Dans la farde de presse, vous trouverez les tableaux récapitulatifs qui nous paraissent importants. L’exode urbain (Monsieur Jacques DE MEESTER, Vice-Président de la CCB-C) Cela fait de nombreuses années que Bruxelles perd sa population, principalement sa classe moyenne, qui part habiter dans un environnement plus vert en périphérie. Qu’en est-il lorsqu’on compare Bruxelles aux autres grandes villes européennes ? Il apparaît que la majorité des grandes villes européennes ont connu un phénomène similaire. Dans les années 80, la baisse du nombre d’habitants des villes a été le plus marquée dans les grandes villes, les capitales et les villes du centre et du sud de l’Union Européenne. L’exemple-type de la ville fuie par ses habitants n’est pas Bruxelles mais Turin. Turin a perdu 13% de sa population entre 1980 et 1990, soit 158.000 habitants. Raisons invoquées : mauvaise qualité de la vie urbaine ; pollution atmosphérique et acoustique ; difficultés pour se loger à des prix raisonnables. A l’heure actuelle, ce déclin a ralenti et a même cessé dans un grand nombre de cas. En France, le phénomène commence même à s’inverser et les villes gagnent à nouveau des habitants. Cette inversion de tendance ce produit également à Bruxelles. Des chiffres publiés par l’INS au mois d’octobre 2000 le montrent. Le taux de croissance de la population en 1999 est plus élevé dans les 19 communes bruxelloises que dans le reste du pays. Le solde migratoire de la Région de Bruxelles-Capitale est également positif pour 1999, et est de loin supérieur au plus haut niveau atteint ces dix dernières années.
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La préférence des entreprises pour la périphérie A l’heure actuelle, les entreprises préfère s’installer en périphérie plutôt que dans le centre. En exagérant un rien, on peut dire que le centre de la ville est principalement occupé par des administrations publiques et privées et que les entreprises de croissance préfèrent s’installer près du Ring. Sur le 1,9 million de m² de constructions projeté pour l’après-2000, 1 million de m² le sont dans la zone du ring. Le quartier Nord vient en deuxième place avec... 300.000 m² . Ce phénomène apparaît également comme une constante dans les villes étudiées. Il provient du souhait des entreprises d’optimiser leur localisation près des axes routiers. Les entreprises qui sont le plus enclines a rester ou à s’installer dans les centres-villes sont les entreprises de services. Il apparaît également que les entreprises bougent beaucoup et n’hésitent pas à se délocaliser. Près de 60% des entreprises interrogées dans le cadre d’une étude réalisée dans la Région lyonnaise se sont au moins délocalisées une fois. Principal motif de délocalisation (près de deux tiers des cas) : quitter des locaux inadaptés ou vétustes. Les entreprises préfèrent en effet occuper des bureaux neufs ou profondément rénovés. La rénovation lourde ou la démolition-reconstruction des bâtiments de bureaux situés dans l’agglomération bruxelloise doit donc devenir la priorité des promoteurs et des pouvoirs publics. A défaut, Bruxelles continuera de perdre sa substance économique. Le chômage L’analyse comparative montre que le chômage n’est pas une fatalité. L’exemple de Dublin est éloquent. En 1996, le taux de chômage était plus élevé que celui de la Région de Bruxelles-Capitale. A force de persuasion et d’initiatives favorables à l’implantation d’entreprises (et d’aides européennes il est vrai), le taux de chômage de Dublin a diminué de manière impressionnante, pour se situer actuellement au niveau de celui de la Ville de Genève. Notons à ce sujet que la Suisse reste la championne toutes catégories avec 65.000 personnes inscrites au chômage. Ce chiffre pour toute la Suisse est inférieur à celui de la Région de Bruxelles-Capitale à elle seule (70.000 demandeurs d’emploi)... Reste que la problématique du chômage urbain est particulièrement complexe et préoccupante, spécialement celle du chômage de longue durée. Le résorber comportera nécessairement plusieurs volets, tant économiques que sociaux. Les villes européennes mettent généralement des programmes en oeuvre destiné à attirer de nouvelles entreprises, à accroître la compétitivité des entreprises existantes, à stimuler l’esprit d’entreprise dans les PME, à former les chômeurs, à accroître l’attractivité des villes par des investissements publics et à susciter la participation du secteur privé. Les villes hollandaises sont un autre exemple de réussite. En 1982, le taux de chômage aux Pays-Bas était l’un des plus élevés de l’OCDE. Aujourd’hui, ce taux a été quasiment divisé par deux. Ce succès a été rendu possible grâce à un réel dynamisme économique : l’industrie néerlandaise est très diversifiée mais, dans les villes, c’est surtout le développement des services marchands qui a permis de réduire considérablement le chômage. Je tenterai maintenant d’indiquer où Bruxelles se situe dans les différents classements que nous avons réalisés. Je passerai les domaines où elle se situe dans la moyenne pour passer directement aux domaines où elle est première de classe et les autres où elle est en queue de peloton.
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Les domaines où Bruxelles est parmi les premières de la classe 1. Bruxelles est la principale capitale de l’Union européenne. Au niveau politique, elle est donc, avec Washington, l’une des deux villes les plus importantes. 2. Bruxelles possède, à l’heure actuelle, l’une des meilleures positions géographiques au sein de l’Europe. Deux réseaux de communication européens mettent Bruxelles en position centrale : la ville est entourée d’un tissu serré d’autoroutes qui permettent d’atteindre les autres pôles économiques européens importants. Elle est également la ville où se croisent les deux dorsales ferroviaires qui forment l’ossature de base du réseau ferré du Nord de l’Europe, qui a pris une nouvelle dimension avec la réalisation du TGV. 3. L’aéroport de Bruxelles National fait également figure de premier de la classe européen. Entre 1993 et 1999, il a connu un doublement du nombre de passagers, passant de 10 à 20 millions. La liaison Londres-Bruxelles arrive en cinquième position des liaisons aériennes de ville à ville les plus fréquentées. Ce que l’on sait moins, c’est que l’aéroport de Bruxelles National se situe également très bien pour le transport de marchandises : il occupe la cinquième position, derrière les « prima donna » que sont Francfort, Londres Heathrow, Amsterdam et Paris Charles de Gaulle. 4. En 1999, Bruxelles est redevenue la deuxième ville mondiale d’organisation de congrès, après Paris et avant Vienne, Londres et Singapour. Bruxelles améliore ainsi encore sa position, passant de la troisième les deux années précédentes à la deuxième place. Cette performance n’est évidemment pas étrangère au fait que Bruxelles s’impose mondialement comme le siège d’une multitude d’institutions et d’organisations internationales. Cela est dû également à la bonne accessibilité de la ville, sa capacité hôtelière de haut de gamme et son multilinguisme. 5. Bruxelles est une des villes européennes possédant la meilleure qualité de vie. Une étude du bureau d’étude international MERCER analyse la qualité de vie dans 200 villes mondiales. Bruxelles arrive en quinzième position, derrière des villes comme Vancouver, Zürich, Vienne et Berne. Les critères de classement comprennent une quarantaine d’éléments, dont la situation politique, la sécurité et la santé, l’éducation, les transports et les autres services publics. Cet excellent classement est confirmé par le fait que Bruxelles est la ville la plus verte parmi les villes européennes étudiées. Les surfaces vertes occupent à Bruxelles près de 53% du territoire régional, soit 8563 hectares. Pour vous faire une idée de la performance, des villes bien classées sur ce critère, comme Hanovre, consacrent 20% de leur superficie aux espaces verts. Les villes les moins biens classées, comme Rotterdam et Madrid, ne consacrent que 5% aux surfaces vertes. Passons maintenant aux domaines où Bruxelles est en queue de peloton.
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1. Pour passer en douceur du positif au négatif, je commencerai par une dernière place européenne qui peut dans certains cas être considérée comme un atout : les coûts d’acquisition ou de location d’un logement ou d’un bureau bruxellois sont parmi les moins élevés des villes européennes : •
Bruxelles partage la dernière place avec Lisbonne pour le coût d’achat d’un logement. Bruxelles est donc, parmi les villes étudiées, celle où les logements sont les moins chers. Le prix d’acquisition d’un m² de bureau bruxellois représente le coût d’acquisition d’un m² d’un logement à Berlin - Paris et Rome étant encore plus chères.
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En ce qui concerne les coûts de location, les écarts sont moins importants. Bruxelles reste cependant l’une des villes les moins chères au niveau de la location d’un logement ou d’un bureau. Un m² de bureau loué à Bruxelles est moins cher qu’un m² de logement à Paris, Rome, Copenhague et Oslo.
2. La gestion limitée aux dix-neufs communes du centre place Bruxelles en queue de peloton pour les solutions offertes via les plans d’aménagement du territoire. L’efficacité et la coordination des interventions des pouvoirs publics n’est pas non plus optimale. Un grand nombre de villes étudiées parviennent à gérer efficacement le centre urbain et l’hinterland économique de la ville. 3. La structure économique n’est pas suffisamment diversifiée. Elle est principalement basée sur les secteurs des services non-marchands et des services financiers, peu porteurs de croissance économique. En gros, Bruxelles est une ville administrative offrant du travail à des fonctionnaires et des employés. Les autres villes étudiées concentrent leurs actions de développement économique dans des secteurs plus dynamiques. Par contraste, la périphérie bruxelloise peut être considérée comme une des régions européennes les plus dynamiques. 4. Bruxelles offre un potentiel touristique de qualité mais il est fortement sous-exploité. Les séjours touristiques de loisirs ne représentent que 33% du total des séjours contre 75% à Amsterdam par exemple. 5. L’image de Bruxelles est déficiente. Elle est trop liée à son statut de capitale. Elle ne permet pas d’affronter valablement la concurrence avec les autres villes belges et européennes. Maintenant que nous vous avons fait part de ces différents « hit-parades », passons aux meilleures pratiques. De « beste praktijken » (De Heer Fernand ROSSEY, Vice-Voorzitter van de CBB-H) Vooreerst wil ik benadrukken dat de « beste praktijken » geen wondermiddelen zijn. Initiatieven die bestempeld worden als « best practices », « success stories » of « innovative actions » kunnen om sociale, economische of culturele redenen immers faliekant aflopen wanneer zij zonder de nodige aanpassingen toegepast worden in een andere stad. Het toepassen van de “beste praktijken” gaat dus veel verder dan het gewoon overnemen van een reglementering of van een toegepaste maatregel. Ik zal bij iedere “beste praktijk” een kort concreet voorbeeld geven. 1. De vergelijkende studie toont aan dat de meest dynamische metropolen van de laatste jaren de internationale en interregionale concurrentie aangaan via steeds grotere territoria. Het voorbeeld van de strategische plannen van Barcelona toont dit terdege aan. Van stadscentrum tot metropool, van metropool tot stadsgemeenschap, van stadsgemeenschap tot economische invloedszone. Het voorbeeld van de stadsgemeenschap van Montréal loont ook de moeite.
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In de loop van de jaren vijftig en van de babyboom, profiteren voornamelijk de voorsteden van een snelle groei van hun bevolking. De ontwikkeling van de periferie vergt de bouw van een autosnelwegennet en van bruggen om de toegang tot het stadscentrum te vergemakkelijken. Om zijn statuut van grote economische pool van het land te behouden, dient Montréal te investeren in infrastructuur waarvan ook de voorsteden profiteren. De stad vraagt de voorsteden bijgevolg hun aandeel te betalen. Maar de voorsteden vormen geen homogeen geheel. Aangezien er geen consensus was tussen Montréal en de voorsteden, heeft de regering van Québec de knoop doorgehakt. In 1969 werd de stadsgemeenschap van Montréal opgericht. De taak van de stadsgemeenschap van Montréal bestaat er vandaag in de gemeenschappelijk activa en diensten van de 28 gemeenten van het grondgebied op een geïntegreerde wijze te beheren. De Stadsgemeenschap van Montréal is voornamelijk bevoegd inzake mobiliteit, infrastructuren, economische stimulering en het opmaken van plannen van aanleg. Ook in Frankrijk worden deze bevoegdheden aan een stadsgemeenschap overgemaakt. Deze stadsgemeenschappen maken het mogelijk het territorium beter te beheren in het belang van iedereen. De gezamenlijke middelen maken het ook mogelijk efficiënter op te treden om investeerders en bedrijven aan te trekken in de nationale en internationale concurrentie tussen de steden. Wij dringen dus aan op de schepping van een Brusselse stadsgemeenschap. Wat eind de jaren zestig in Montréal werd opgeslost moet nu de prioriteit vormen van de Belgische politici in de 21ste eeuw wat Brussel betreft. Opgelet : in een stadsgemeenschap worden de onderliggende onderdelen niet afgeschaft. Integendeel : iedere entiteit, gemeente of stadsgewest behoudt zijn statuut. Alléén worden bepaalde middelen en bevoegdheden bijeengebracht. Wij zeggen dus helemaal niet dat het Brussels Hoofdstedelijk Gewest op termijn moet verdwijnen : alléén moeten de samenwerkingsverbanden worden verhoogd en geofficialiseerd. Dit lijkt ons moelijk maar niet onmogelijk.
2. Tweede beste praktijk : een strategische, eerder dan een reglementaire planning. Het strategisch plan is een hefboom die toelaat alle krachten van een stad te mobiliseren voor een gemeenschappelijke ambitie. Als voorbeeld van strategische planning, wordt meestal verwezen naar Barcelona. Barcelona fungeert op dit ogenblik als inspiratiebron voor talrijke metropolen in Europa, en zelfs in de wereld. Deze stad ligt aan de basis van een nieuwe methode om een planning op te stellen en uit te voeren; de aanpak leidt sinds 15 jaar tot tastbare verwezenlijkingen op talrijke domeinen en maakte van Barcelona de grote metropool van de Middellandse Zee die de stad vandaag is. Een ander model van strategisch plannen vind men terug in het Franse Lyon. Het huidige project “Lyon 2010” dekt de stadsgemeenschap en beoogt de dagelijkse problemen van de inwoners op te lossen en bevat stedenbouwkundige acties op lange termijn : ondermeer qua economiche ontwikkeling, mobiliteit, verfraaing van de openbare ruimten en herwaardering van het stadscentrum.
3. Derde “Beste praktijk” : een dynamisch economisch ontwikkelingsbeleid. De « winnende steden », zijn diegene die een dynamisch economisch ontwikkelingsbeleid voeren. Dit is fundamenteel. Nogmaals spreekt het voorbeeld van de economische heropleving van Dublin boekdelen. Eind van de jaren 80 stond Ierland en de hoofdstad Dublin dicht bij het bankroet (BNP per inwoner gelijk aan 64 % van het EU-gemiddelde, werkloosheidsgraad van 18,5 %, hoogste begrotingstekort van de EEG). Sinds het begin van dit decennium is het land echter erin geslaagd een spectaculair herstel te bewerkstelligen.
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In een paar jaar tijd vestigden meer dan 1000 buitenlandse bedrijven zich in Ierland en voornamelijk in de hoofdstad, Dublin (800). Deze bedrijven zijn sterk geconcentreerd in enkele dynamische spitstechnologiesectoren : elektronica, farmaceutische nijverheid en fijne chemie. Een opmerking toch. Alhoewel de informatie- en communicatietechnologie bedrijven doorgaans beschouwd worden als de bedrijven met de sterkste groei en dus met het grootste aantal jobs voor geschoolden en ongeschoolden, kan men toch verrast zijn door de resultaten van bepaalde andere sectoren die men als traditioneel worden bestempeld. Een franse studie van juli 2000 toont aan dat de traditionelere takken van de marktdiensten soms even dynamisch zijn als die van de nieuwe informatietechnologieën. De voorbeelden die wij in onze studie citeren tonen aan dat men immers niet vooringenomen moet zijn tegen één of andere economische sector. De Brusselse overheid moet er wel over waken dat zij de vestiging van bepaalde sterke groeibedrijven niet bemoeilijkt onder voorwendsel van tegen eender welke prijs een bepaalde sector te willen stimuleren. Wij betreuren ook dat op dit ogenblik in Brussel te weinig aandacht gaat naar de economische ontwikkeling van het stadsgewest. Dit kan op termijn slechts nefaste gevolgen hebben.
4. Vierde “beste praktijk” : de PPP, of Privé-Publieke-Partnerships Ons vergelijkend onderzoek over het beheer van de steden toont het stijgend belang aan van partnerships tussen de overheid en de privé-sector. Partnerships tussen overheid en privé-sector, in verschillende vormen, zijn op dit ogenblik – zo blijkt - het best aangepaste antwoord om eisen inzake rentabiliteit en algemeen belang te verzoenen. Enkele voorbeelden van geslaagde partnerschips illustreren beter dan lange theoretische uiteenzettingen het belang van deze nieuwe tendensen. Het Franse plan “Lyon Confluence” is een ambiteus vastgoedproject voor stadsvernieuwing, die alléén maar tot stand kon komen via PPP. Het is een grootscheepse actie, gespreid over 30 jaar en omvat onder meer de bouw van 500.000 m² woningen en 300.000 m² kantoren. Deze bouw gaat gepaard met een meer globale renovatie van de stad inzake openbare ruimte, de herstructurering van het SNCF-station, de ontlasting van de centrale gedeelten van de autosnelwegen A6 en A7, de bouw van een plezierhaven, en de bouw van een culturele en wetenschappelijke pool. De stad Bilbao werd helemaal heraangelegd via PPP’s. Door middel van ambiteuze plannen werd het “oude” Bilbao omgevormd tot één van de meest dynamische Europese steden. De ontwikkelingsplannen hebben het mogelijk gemaakt telkens gekruiste financieringen te gebruiken voor alle stedelijke en culturele acties en voor infrastructuurwerken. De ontwikkeling van Bilbao staat eveneens model voor de samenwerking tussen verschillende overheidsdiensten, dit in een complexe institutionele omgeving – even complex misschien dan de Brusselse : •
De Europese Unie verstrekt in het kader van haar interventiesprogramma’s financiële hulp, die noodzakelijk is om de projecten op te starten, in afwachting van andere financieringen.
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De Spanse Staat zorgt voor rechtstreekse financiële hulp en een deel van de logistiek.
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De Baskische regering zorgt voornamelijk voor de ruimtelijke ordening, de stedenbouw, een deel van de infrastructuren en de huisvesting.
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De Provincie neemt ook deel aan de planning en de financiering van de infrastructuur.
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Het stadsbestuur van Bilbao van zijn kant wijdt zijn aandacht aan de wijken in de periferie en de wijken in moeilijkheden.
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Privé-investeerders komen in een tweede fase tussen beide, namelijk éénmaal dat de grote lijnen van het project vastliggen. Zij worden wel geraadpleegd bij de uitwerking van de verschillende plannen.
4. Het voorbeeld van Bilbao leidt ons rechtstreeks naar onze vierde “beste praktijk”, namelijk de mobilisatie rond grote projecten. (Monsieur Emmanuel Charles TROJAN, Président de la CCB-C) Des récentes études montrent que Bruxelles s’enfonce peu à peu dans une sinistrose, que les difficultés liées à la mise en place des outils de gestion stratégique ne font qu’amplifier. Le PRAS est tout sauf un projet consensuel. Bruxelles doit donc impérativement et avant tout mettre un terme à cette sinistrose. Notre étude montre qu’une rupture positive peut notamment être initiée par une mobilisation autour d’un grand projet . L’exemple de la candidature aux Jeux Olympiques 2004 de la métropole lilloise le montre. Lille, en profonde dépression suite à la désindustrialisation, a connu une succession de grands projets qui ont contribué à sa renaissance actuelle : la création de la Communauté Urbaine en 1968 ; la réalisation du TGV Lille en 1993 ; l’ouverture du tunnel sous la Manche en mai 1994 ; la réalisation du métro ; la construction des centres d’Euralille et de Lille Grand Palais (centre de congrès, expositions et spectacles) ; la réhabilitation de la vieille ville, que certains voulaient détruire lors des premières études d’aménagement tellement elle se trouvait dans un état lamentable. Une « rupture psychologique positive » au moins aussi importante a été initiée par la candidature de Lille aux Jeux Olympiques 2004. L’idée de proposer la candidature de Lille pour les Jeux Olympiques 2004 était en apparence farfelue. Il n’y a effectivement pas eu de désignation, mais la mobilisation qu’elle a entraînée a considérablement influencé les Lillois : chaque acteur s’est senti personnellement impliqué dans l’opération. Barcelone est une ville qui possède également une longue tradition d’accueil de grands événements, comme l’Exposition Universelle, les Jeux Olympiques, et bientôt le premier Forum Universel des Cultures. Les conséquences de telles manifestations sur le développement de la ville sont multiples. Elles constituent un outil de rayonnement international et de régénération urbaine, avec des réalisations de nouveaux équipements. En même temps, elles sont un outils de cohésion sociale, en permettant aux populations et aux acteurs de se retrouver autour de l’organisation et du symbole de l’événement. Dernier exemple de projet mobilisateur : le Futuroscope de Poitiers. Avant la construction du parc, l’économie de la Région Poitou-Charentes – dont Poitiers est la capitale – était représentée par un tourisme timide, l’agriculture et des entreprises familiales de type PMI-PME. Le Futuroscope est devenu en un peu plus de dix ans le deuxième centre de loisirs le plus visité de France après Disneyland Paris. A la suite de la construction du parc, de nombreuses entreprises se sont installées à Poitiers. En 1998, il a par exemple été créé 6000 entreprises en Poitou-Charentes. Parallèlement au développement économique de la Région, la population a elle aussi augmenté pour atteindre les meilleurs taux de croissance en France. Cinquième meilleure pratique : le city marketing. La présence d’un city marketing dynamique est une constante dans les régions métropolitaines analysées. Bruxelles fait hélas exception à la règle. Elle est l’une des villes qui fait le plus mal son auto-promotion vis-à-vis des investisseurs étrangers, alors qu’elle présente de nombreux atouts. Nous demandons donc que la Région s’attelle à mettre en place un véritable city marketing global, destiné à promouvoir la capitale à l’extérieur. Il s’agit d’un maillon indispensable dans le développement futur de la ville. Il faut cesser de croire que « Bruxelles se vend toute seule ».
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Nous avons également analysé les meilleures pratiques en matière de mobilité. Etant donné que notre étude de l’année passée y était consacrée, je ne m’y attarderai pas et me contenterai de renvoyer au texte de notre étude, qui précise, développe et illustre certains constats que nous avions formulés l’année passée. Pour conclure ma présentation, je vais tenter de vous dessiner les grandes lignes du portrait des « villes
dynamiques » :
1. Les villes les plus dynamiques ont réalisé des plans stratégiques de développement de leur territoire et ont mis en place des systèmes de partenariats public-privé. 2. Les villes les plus dynamiques ont mis en place un environnement favorable pour l’activité économique. L’étude comparative montre, pour autant que de besoin, que la présence et le développement des entreprises sont loin d’être des phénomènes spontanés. 3. Les villes les plus dynamiques ont revalorisé leur cadre de vie. 4. Les villes les plus dynamiques ont renforcé la collaboration institutionnelle avec leurs périphéries. En conclusions, je dirai que ce qui frappe dans le cas de Bruxelles, si on le compare aux autres métropoles, c’est le nombre élevé d’atouts que possède la métropole, son très bon classement dans les hit-parades et ses performances réelles modestes, tant au niveau économique que social. Certaines villes ont beaucoup plus de difficultés et font mieux avec moins de moyens et d’atouts, en parvenant à redynamiser leur territoire au départ d’une situation difficile (Dublin, Barcelone et Bilbao notamment). Même si leur situation est loin d’être idyllique, les efforts déployés par ces métropoles doivent servir d’exemple à Bruxelles. Les investissements, en personnes et en argent, seront importants mais ils en vaudront la peine.
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