!«• ANNEE. — N° 7
10 centimes
JANVIER Ï904
ORGANE OFFICIEL DES SYNDICATS DU PARTI OUVRIER BELGE Rédaction et Admiiiistration :
MAISON DU PEUPLE,
rue Joseph Stevens, 17
BRUXBLLBS t ] ^ ^ ^ ^ L~^_<1__<,%J__r'i__rt_^*^^*!_^*~^K.
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Abonnement par an (12 numéros) : Belgique, 1 franc. Étranger, fr. 1.50 (par mandat international) Frères de travail, nous grandirons quand vous le voudrez
ABONNEZ-VOUS ! \ Ouvriers f Chers amis ! Frères de travail! Envoye%-nous des abonnements en y joignant fr. 1.10. Merci d'avance pour votre dévouement. A. OCTORS, J. RAMPELBERÖ, H. ADAMY. t tt fi tt 1 tt fy f» ft tt ?t t» tt tt tt tv y» t t tt tt t t f t tt f ? tf vf tt ff tt- ,t.
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Compte rendu du 5 Congres syndical du Parti Ouvrier beige Le 5e Congres syndical s'est tenu en la graphes, des cigariers, des relieurs, du bois salie Manche de la Maison du Peuple de et des coopératives. Bruxelles, les 25 et 26 décembre 1903, sous Voici lesjioms et le nombre de chacunla p^ésidence des citoyens Victor Massart, des 118 groupes: ouvrier métajlurgiste dn Centre, et Jean Alimentation, #. 3 Samyn, ouvrier du lin, de Gand. Ameublement, 4 Ratiment, , 9 Les députés presents a ce Congres étaient les compagnons Vandervelde, Anseele, Bijouterie-orfévrerie, l 2 Bertrand, Gouters, Troclet, Delporte, MaBois, * 5 lempré, Allard, Van Langendonck. Cigariers, 3 Terwagne et Cavrot s'étaient fait excuCoopératives, 5 ser. Cuirset peaux, >J 3 Le ministère du Travail était représenté Employés, 2 par M. Vercruysso, de la Revue du Travail. Fédérations locales, 4 Le bureau du Conseil général était repréGroupes politiques, 8 senté par son secrétaire, G. Maes, Dewinne, Livre (travailleurs du), 8 Lekeu, Coenen et Baeqk. ^ Métallurgistes, 21 Au bureau du Congres siégeaient les comMineurs, 5 pagnons Rampelberg, secrétaire; A.Octors, Pierre (travailleurs de la), > 2 secrótaire-correspondant; Bergmans et EiSecours mütuels, 2. bers, traducteurs. textiler ?, * Transport, rarrosserie,^^-^ • Vërriers, • .. \^'' yï^\;£¥^?: ::%•/• •' 9 6fédérations nationales et 118 groupe• Vêtement, :\,^:'x:fi^^l^:-*~ "i: : ments, avec un ensemble de 166dèiógués, I" Divers, ^• r^\^ ^^M\••:^•'' ^ étaient représentós au Congres, savoir: la 3 •>;>£>& V^&fö*^Total 118 Fédération des métaüurgistes, des typo: M5 : tam :>v.?"... -vti.'.;:,'
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JOURNAL DËS coiaiËSPoftDANCËs
démontrer la nécessité des sections d'adhéOn y a également discuté le repos 1. Rapport moral et financier de la Com- rents. hebdomadaire, qui a astreint le gouvernemission syndicale; ment a s'óccupar de la qüestion e t qui bien2. Le Journal des Correspondances töt sera discuté a la Chambre. L'éducation de la classe ouvrióre ne leur (rapporteur: Octors); 3. Diminution et réglementation des a pas été indifférente, ainsi que l'instruction obligatoire. Ils ont également démontré la heures de travail (rapporteur: Sarnyn); possibilité et la nécessité des secrétaires 4. Le minimum de salaire (Pédération permanents dans les fortes organisations, v typographique beige); et qui ne peuvent que contribuer a aug5. Le Congres international d'Amster- menter la f orce syndicale. Par la réapparition a Tordre du jour de dam; la « réduction des heures de travail», nous 6/Droits et devoirs des employés des constatons que la qüestion est aride et loin coopératives (rapporteur : Adamy); Voies d'être résolue; et que sans un organisme et moyens pour l'application des décisions unissant toutes les énergies, on ne pourra prises par les congres syndicaux (rappor- arriver a obtenir des résultats appréciables. ont démontré la concurrente énorme teur: Bru, du Syndicat des Employés de i»»•*-Ils faitepar le travail des prisons aux ouvriers Liége); libres. 7. Lechómage et les subsides commuLa loi sur les accidentsdu travail a été müreinent étudiée; nos députés ont pu en naux (rapporteur : J. Declerckj; 8. Extension des conseils de prud'hom- tirer profit lors de la discussion a la mes a tous les salariés (rapporteur: Emile Chambre. L'article 310 du Code pónal a occu]3é le Hubert); Congres, l'aimée passée, ainsi que plusieurs 9. Interdiction de l'emploi de la céruse séancesde la Commission syndicale. Celléci a publiê un numero spécial du Journal (Syndicat des PeintresdeBruxelles). des Correspondances, contre Farticle 310, et qui a été répandu dans tout le pays. lre QÜESTION : Rapport moral et Pour la première fois et par suite de l'inifinancier de la Gommission syndicale tiativé de la Commission s\ ndicale, on s'est occupé de l'organisation des ouvriers non La Commission syndicale a, pour la cin- qualifiés. Ellea fait une enquête sur le nombre quième fois, le plaisir de voué réunir, suivante ainsi l'exeinple d'autres pays. Puisse d'heures de travail par metier en Belgique, le5 Congres syndical serrer davantage le qui malheureusement n'a rappor té aucun lien qui doit exister entre tous les syndicats résultat a causc du petit nombre de ré"" . et consaerer l'unité d'action qui seule peut ponses. Elle a fait une enquête sur le travail aux faire triompher nos revendications. pièces, dont one peut lire le résultat dans le * * rapport du 3 Congres syndical, et enfin 11 sera peut-être utile de rappeler les tra- depuis 1900 elle organise annuelleinent une vaux que la Commission syndicale a effec- enquête syndicale et générale des métiers. Enfin, son activité ne s'est pas bornée a tué depuis sa fondation en 1898, au Congres se spécifier dans certaines questions; elle a du Parti ouvrier, a Verviers. Elle a publié diverses brochures, notam- fondé un organe mensuel, modeste a ses ment: la loi sur le payement des salaires, débuts, mais pouvant devenir une véritable une douzaine de conférences-types syndi- arme d'instruction et d'organisation pour cales, les comptes rendus du Congres scah- ceux qui veulent s'en servir. C'est par son organe que la Commission dinave et des congres syndicaux belges, et enfin, endernier lieu, le Journal des Cor- syndicale doit démontrer son utilitó. C'est par son organe que les syndicats respondances. - Son activité ne s'est ralentie a aucun viendront a la Commission syndicale. Ce sont les syndicats, le Journal des moifiént et son atteïition a toujours été en éveilpour faire profiter les syndicats en Correspondances et la Commission syndicale qui doivent faire triompher les revengénéral du résultat de ses travaux^ e Elle en est a l'organisation de son 5 Con- dications ouvrières. gres syndical. Les congres précédents ont S^xüément contribué a unitier les moyens de propagande, a former des fédératioris On le sait, Faugmentation de la cótisanationales de métiers, a éclairer les syndi- tion pour tous les groupes du Parti Ouvrier, qués sur la loi des pensions ouvrières, a afin de pouvoir établir un secrótaiiat perÖRDRE DU JOUR :
JOURNAL DÖS COfcRESPQNDANCËS •^Cl.m?=trJzton*M>
manent a la Commission syndicale, a été rejetée au dernier Congres duPartiOuvrier. Il est pourtant suraoondamraent prouvé que le groupement qui a un homme a demeure devient plus important. Maisc'est entendu. La Commission syndicale peut prendre son essor, mais on a soin de lui coüper les ailés, Néanmoins, on voudrait que, sans délégué permanent et avec un budget de 2,000 francs, elle fasse autant que la Commission syndicale d'Allemagne avec trois délégués permanents et un budget de 375,000 francs. Après cela, ondira.encore que la Commission syndicale ne fait rien ! Si onveut réellement que la Commission syndicale fasse plus qu'elle ne fait actuellement, si on veut maintenir une propagande syndicale et générale dans Ie pays, si on veut maintenir une union étroite entre tous les groupements syndicaux, il faut que tous les syndicats s'amlient a la Commission syndicale et payent régulièrement leurs cotisations. Si les 84,000 syndiqués qui étaient reprée sentés au 4 Congres syndical avaient été afflliés a la €ommission, celle-ci aurait eu une recette en cotisations de 4,200 fr., qui, avec Ie subside du Conseil général et di verses aütres rscettes, serait momentanément suffisant pour créer un secrétariat permanent. Car, on ne doit pas Ie cacher, .ce ne sont pas les ouvriers faisant 11 et 12 heures de travail par jour qui peuvent s'occuper de la Commission syndicale, et si elle continue a augmenter d'ïmportance, Ie jour n'est pas éloigné oü ceux qui s'en occupent actuellement ne pourront plus faire race auxtravaux. Ce seul fait Ie prouve. Il a été échangé des correspondances pour notre ] ays: D'octobre 1901 a avril 1903, soit 31 mois, 87 lettres; de juin 1903 (date d'entrée du nouveau secrétaire) a décembre 1903, soit 7 mois, 63 lettres, c'est-a-dire que les travaux d'écritures ont triplé, sans compter les autres travaux qui sont aussi nécessaires.
Et maintenant, compagnons, assez de récriminations ! A l'oeuvre! Aidons de tout notre poüvoir la Commission syndicale et celle-ci pourravous aider. Travaillons chacun dans notre sphère et selon nos aptitudes, et les syndicats verront encore do beaux jours en Belgiquo. ' A l'oeuvre et vive rorganisation syndicale! J. RAMPELBERG, Secrétaire. Compte résumé des Recettes et Dépenses RECETTES
Èncaisse Ie 25 décembre 1902, fr. Subside ^onseil général, Vente brochures 4e C. S., Abonnements Journal des Correspondances, Cotisations 14,378 m. ala r. S.
3.51 800 00 31 i.50 386.90 718.90 —
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Fr. 2.220.81 DÉPENSES
Payé Brochures 4e O. S., fr. 774.50 » Journal Corresp., 6 mois, 530.82 » Traduction, 29.50 » Timbres et cartes, 84*51 » lmprimeur, 193.05 » Logement, réception délégués, 16.50 » Gerbes, 12.00 » Imprimés, 37.62 » Fournitures de bureau, 19 06 » Indemnité secrétaire, 115.00 trésorier, 60.00 Fr. 1,872.56 fr. 2,220 81 Recettes, . 1,872 56 Dépenses, Excédent, fr. 348.25 Le 11 décembre 1903 Le Secrétaire: Le Trésorier: J. RAMPELBERG. P. LALEMANDi
2eQUESTION: Il faut que les groupes ne négligent pas « Le Journal des Correspondances » de payer leurs cotisations, car cela ii'arnve Comme nous le disions dans le numero que trop souvent. Néanmoins, nous avons specimen de l'organe de la Commission synIe plaisir de vöir que les recettes en cotisa- dicale, le Journal des Correspondances, tions augmentent: il importait de publi«r périodiquem«ut un En 1900, nous percevions fr. 509.22 organe syndical, centralisant tous les renEn 1901, — 421.50 seignements pouvaiitêire Miles aux as»oÉn 1902, — 477.16 ciations professionüelles et, en général, aux En 1903, — 718.90 travailleurs Eu poursutvant ce but, nous avons imitó Nou^ est avis que si les membres du Comité s'intéressaient davaritage a la Com- ce qui se tait dans d'autres contrées, oü è. mission•; éyndióale, les cotisations rentre- cötè de jouimux professionnels, dont piu
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JOURNAL DBS CORRESPONDANCES C'est Ie cas notamment pour FAllemagne, oüles 52journaux professionnels et l'organe de iaCommi?sion syndicale, Le CorrespöndenzUatty éelairent les travailleurs, noQ seulement sur la situation de leur industrie propre, mais aussi sur les conditions des autres industries et des ouvriers dans töutes les parties du moude. Parce fait, il s'établit entre les salariés de toutes conditions une solidarité si grande qu'ils devienneut iuvmcibles ; par ce fait, les ouvriers s'iustruisent, arrivent rapidement a la conscience que la lutte des classes existe malg* é eux et par conséquent s'attelleiit avec foi et énergie au triomphe des reveudications prolétarienues. . En Velgique, nous sommes trop indolents ; les ouvriers u'aiment généralement pas a étudier ; les chiffres les ennuient; üs ne veuient pas faire d'efforts pour comparer des situaüons qui ieur indiqueraient cependant le chemin a suivre. Les excuses qu'ils allèguent, dont certaines justifiées, sont nombreuses, entre autres: Instruction insuffisante; Bas salaires; Longues heures de travazl. Mais enfin, iis devraient réagir ! Slis ne réagissent pas, leur esclavage sera éternel aiusi que celui de leurs enfants. Est-ce cela que nous voulons ? A Gaud, les trois fléaux économiques sévissent comme a Bruxelles, comme en Wallonië, et cepeudant ces ouvriers-la lisent les journaux du partijes publications heb lomadaires et, de plus, fréquentent les bibliothèques. Les ouvriers des Flandres, si expl* ïtés, si malheureux, fout des efforts sensibies pour étudier,et au fur et k mesure que leur cerveau se meuble de connaissances, iis modifient leur tactique, renforcent et perfectiounent leurs syndicats, de maniere a mieux se préparer au combat. Il en est, du resten de même dans la vallée de la Vesdre oü les ouvriers font aussi de grands efforts intellectuels. A ceux qui parlent de longues heures de travail et ae bas salaires, faits, du reste, incontestables, nous répondons que les jeux de cartes, les pzgeons, le Ur & f are et le vogel-pick ne sont pas des moyens d'émancipation. A ceux qui arguent de leur manque d'instruction, nous répondons que Les Trois Mousquetaires, La Tour de Nesle, Les Deux Gosses, sout des livres de sentiment mais n>n détude, et nous ajoutons que seuls ont droit aux jeux et ét la lecture récréative, ceux qui con>acrent une notable partie de leur temp* a ètudier des livres sérieux, a rechercher dans les revues syndicales et dans les publications ofllcieUes de quoi se faire une
idéé exacte des injustices soeiales et puiser la foi pour travailler a la fondation d'une société meilleure. L faut, chez nous, une grande somme de persévérance pour faire admettre une idéé, car la routiue vest en honneur; seulement, quaud enfin 1 idéé est admise, elle reste bien ancrée jusqu'a ce que, devenue viëiK lotte, il faille combattre k nouveau pour faire mieux. Nous espérons cette fois que le congres syndical, au bout de sa ciuquième réunion annuelle, aura la sag^sse, rion seulement de voter les résolutions que voici, maisde les meltre sans retard en pratique, afin que i'action syndicale, si faible a cóté dé I'action politique et co< >pérative, devienne è, son tour a ^ z puissante pour completer suffisamment le mouvement démocratique beige tant vanté par les partis démocratiques des autres pays. RÉSOLUTIONS 1° Le Journal des Correspondances portei a le titre d'organe offieiel des syndicats belges ; 2° Tous les comités des syndicats s'eogagent a prendre uu abonnement pour chacun de ses membresL; 3° iis s'engagent a faire de la propagande par circulaires et au sein des sêances pour que les membres s'abonnent; 4° lis s'engigeuta envoyer régulièrement k la rédaction des renseiguements concernant les industries, les conditions des ouvriers et le mouvement syndieal. A. OCTORS. RENSEIGNBMENTS
Le Journal compte : A Bruxelles, Dans le Centre, A Gand, A Liége, A Verviers, A Anvers, A Louvain, A Malines, A Courtrai, AHuy, A Renaix, ' 2 fédérat. nation.
des Correspondances Abonnés
(Relieurs et Chausseurs)
A lEtrauger, Divers
dans Les synd.
233 dont 160 30 * 19 32 »• 28 3 » 4 47 » 44 58 » 41 1 ! 1 / 3 •\V?-^&^ïy;m^ 1.2 _ »» 1 15 „ ï
2 42
Total: 485 abonaés pour la Belgique et rétranger. Le Journal des Correspondances est envoyé en échauge & 31 journaux belges, a 57 journaux professionnëls étrangéns, 22 è, de5? Commissions syndicales 6t 7 1 dies particuliere (s'oocupant de statistiques).
JOURNAL DES CORRESPONBANCES *] Propositions et conelusions Les conclusions du compagnon OCTORS, rapporteur, sont adoptées. ANSEELE propose que Ie comité de rédaetion examine la possibilité de vendre Ie Journal des Correspondances avec huit pages a raison de 5 centimes ou avec 16 pages a 10 centimes et, en cas de deficit, Tintervention des syndicats bien en fonds et des coopératives. Il promet Ie concours pecuniaire du Vooruit et engage les syndicats riches a voter des subsides pour la Commission syndicale et son organe. (Appuyé). 3^ QUESTION : La diminution des lieures de travail Ayantété désignó pour faire rapport sur cette question si interessante, je tacherai d'indiquer brièvement les moyens qui sont propr» s è, organiser un grand mouvement, qui pousserait notre gouvernement a discuter la question en pleine Chambre. Au 25 janvier, il y aura neuf ans qu'un proj et fut présenté par M. Hellèputte, déuté clérical, réglant Ie travail du jour, de imanche et de nuit. A la même date de 1895", notre ami Bertrand présenta un mêmepröjet et les deux projt ts furent envo\ós alamêmesection, puis è, la section centrale, composée de MM. Janssens De Saedeleer, De Guchtenaere, Van <'auwenberghe, Meeus et Léonard et présidée par M Snoy. M. Van Cauwenberghe déposa son compte rendu a la séance du 23 janvier 1896, demandant de voter Ie projet Helleputte et derejeter celui "de Bertrand. Le projet fut donc accepté par les sections,mais les représentants cléricaux n'ont pas eneore trouvé le temps de le discüter a la Chambre même! Voila pourquoi nous trouvons nécessaire de discüter cette question ace Congres syndical, oü tous les représentants socialistes devraient être presents. Il est superflu d'insister sur la nécessité de la diminution des heures de travail, car notre ami Wauters Ta suffisamment prouvée au dernier Congres. Les statistiques nous prouvent surabondamment queJaBelgic[ue vient a la queue des nations en ce qui concerne les lieures de travail de jour, dans les industries. Dernièrement, la Chambre du Travaü de New-York a publié Timportante statistique suivante, sur la tache moyenne dans les divers pays:
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Australië . Etats-Unis Danemark, Norwège . Suède . . France. . Suisse •. . Allemagne Hollande . Belgique. Italië . . Autriche . Russie . .
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8 heures 9 3/4 » 9 3/4 » . 10 » , 10 1/2 » . 10 1/2 » . 1 0 1/2 »' . 10 1/2 » . 1 0 1/2 » . 11 » .,' il » . il » 12 « • "
Comme on le voU, la Belgique vient a la queue! Et si Ton détaillait les industries,on apprendrait de pénibles situations dans la pauvre Flandre fanatique. Malere tout, nous voulons une fois de plus demontrer, a l'aide de chiffres, Ia nécessité de diminuer les heures de travail, aussitöt que possible, dans l'intórêt des travailleurs aussi bien que dans celui de notre industrie, Nous empruntons ces chiffres au rapport de M. Waxweiler, pour ce qui concerne le recensement industriel de 1896. Au 31 octobrè 1896, la Belgique comptait 320,964 ïnstallations industnelles, dont 10,500 ne travaillaient pas, et dont 87,821 ajjpartenaient a des personnes qui travaillaient chez elles, pour le compte d'un patron. Ces ins^allations occupaient 1.101.259 personnes (patrons et ouvriers,, dont 860,475 hommes et 264,784 femmes, ou 28,2 p. c. de la population au-dessusde *l2ans. La population ouvrière de Industrie beige compte 832,976 personnes, 629,941 hommes, et 103,030 femmes, dont 588,248 travaillent dans les fabriques et 11,689 chez eux. Il y a 115,981 femmes qui travaillent dans les fabriques et 77,058 qui travaillent chez elles. L'industrie textile occupe le plus de bras, car 76 887 hommes et femmes travaillent a la fabrique et 82,930 chez eux. Suivent Tindustrie de Thabillement, avec 136 903 personnes et l'industrie mótallurgique avec 133,855 hommes et femmes. Gand est la ville qui compte le plus grand nombre d'ouvriers et d'ouvrières, c'est-adire 42,380. * Voici le nombre des travailleurs occupés dans les différentes industries en Belgique : Industrie textile . . . . . . 159,729 »> d'habillement ., . . . 137,903 métallurgique. . y , 133,855 » miniem . . . . . . 121,993du batiment . . , » 67,238 »> * alimentaire. •.' . . . 61,570 » deVam^Wtóatóut. -. . 30*430 ?>
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JOURNAL DES CORRBSPONDANCES
Industrie des peaux et cuirs . « du transport .. . . n des carrières . . . des fleurs et modes * des verreries . . > chimique . . du livre . . . . dutabac. . . .•; . de Tart . . . . ; du papier .•'..' de la céramique . .
nous trouvons les patrons les plus entêtés, qui refusent de diminuer les heures de travail. Ces réactionnaires trouvent parfait que des milliefs d'ouvriers courent la rue, pendant que la misère s'introduit dans leurs families. Si des révoltes de la faim éclatent, ce seront encore une fois les socialistes qui en seront la cause — malgré leurs avertissements et leurs prières. Mais nous continuerons et appelons FatLes autres industries sont moinsimpor- tention du ministre du Travail sur la situatantes et Ton peut douter de l'ïnexactitude tion, le priant de vouloir intervenir pour deschiffre*. obtenir la diminution des heures de traDepuis Ie recensement de '1846, la popü- vail, surtóut dans l'industrie textile. lation de la Belgique s'est accrue de Le ministre du Travail ilevrait organiser 100 p. c. et les installations industrielies se un congres international, oü chaque nation sont développées de la même fagon. enverrait ses délégués. Le nombre de personnes qui travaillent Il nous faut la diminution des heures de chez elle* a diminué de 40 p. c. travail, mais nous ne pouvons pas perdre L'accroissement de la popülation ouvrière de vue que la vraie solution ne se trouve est de 2/3 et celui de la popülation entière que dans la socialisation du capital et de de 1/2. ses instruments. ED 1846, nous avions en Belgique 2 ouIl y a déja des göuverriements qui exvriers pour 1 patron et en 1896 chaque ploitent les chemins de fer, les postes, les patron avait 5 ouvriers. tólégraphes. les téléphones, plusieurs in• La popülation agricole a augmentéde dustries, pourquoi n'exploiteraient-ils pas 1,083,601 a 1,206,81^ ou de lOp. c. les autres industries. Le nombre des domestiques etjournaIl n'y a pas assez de socialistes dans les liers a diminué de 15 p. c. ou de 217,195 a Parlements et voila pourquoi c'es't le devoir 189,011, dont 130,182 hommes et 58,289 de chaque ouvrier de lutter énergiquefemmes. ment pour le S. IL, qui doit apporterla Cette diminution est encore accrue de- solutioh déflnitive ! puis 1896. Nous croyons avoir prouvé la nécessité Les grandes villes attirent les ouvriers de la diminution des heures de travail. agricoles, ce qui èst prouvé par le fait que Les syndicats gantois ont réuni nos chifle nombre des coupons-ouvriers avait fres et nos arguments dans une pétition atteint les 2,700,000 en 1897. qu'ils ont envovée a la Chambre en noPour ceux cjui discutent la concentration vembre 1902, demandant la diminution et la domination de la grande industrie, les graduelle des heures de travail comme chiffres suivants ont un grand intérêt r suit: Le travail hebdomadaire serait flxé a La petite industrie, les entreprises avec 65 heures depuis juin 1903, a 63 en 1905 et 0 a 4 ouvriers, forment les 9/10 des instal- puis a 60. lations industrielles. Encore un mot sur lesmoyensa employer Les autres entreprises, comptant plus de nour atteindre notre but: 4 ouvriers, ne forment que l/io des instal1° Nos représentants devraient faire en lations. Et ce 1/10 des installations comp te 1904 une interpellation a la Chambre et 6/10 du total des ouvriers. au gouvernement ce qu'il est gur les 320,000 installations industrielies, demander iln'y en a que 1,850 qui soient des soci'étés d'avis.de faire. 2° Nous devons envoyer des milliers de anonymes proprement dites, mais elles comptent 280,000 ouvriers, ou plus de 1 /3 pétitions aux autres représentants. du total. . ... . v 3° Nous devons demander l'avis des doeLa petite industrie est absorbée par la teurs et des savants et publier leurs régrande industrie et la popülation ouvrière ponses dans hos journaux. de la campagne vient supplanter celle des 4° Nous devons consulter les rapports grandes villes, parce qu'elle est remplacée du Conseü supérieur du Travait et les j>ar les grandes machines agricoles. résumer dans de petites brochures illusIl est donc nécessaire que la grande pro- trées. duction soit réglée et que le gouvernement 5° Nous devons faire des enquêtes dans mtervienne. fabnques et demander Tavis des ou1/industr ie textile est la plus importante les vriers syndiqués et non-syndiqués sur cette pour notrepays, et c'est dans celfe-ci que interessante question. 95
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JOURNAL DES CX)IlRESPONt)ANCES 6° Nousdevons répandre des circulaires mensuelles dansles cercles et les fabriques, afln d'instruire les ouvriers. 7° Nous devons organiser des fêtes avec des conférences sur les intérêts des ouvriers et la diminution des heures de travail. 8° Nous devons organiser des manifesta"tïóns locales et.nationales..dans lesquelles on porto des peintures. 9° Au troisième jour du Carnaval, nous devons organiser des rnanifestaiions en faveur de cetto grande réforme dans toutes los villes dupays. Si nous empioyonstous ces inovens,nous pouvons compter sur un bon résultat do notrepröpagande. Nous 'entraïnerons les ouvriers catholiques etlibéraux dans ce mouvement, qui n'a d'autre but que l'émancipation de la classè ouvrière et la réorganisation de notre industrie. Que chaque conférence, chaque meeting, chaque manifestation soit close par un couplet de la chanson suivante, faite pour propager l'idée de la diminution des heures de travail : Plus de repos ! Debout nos frères, Formons part out des svndicats, I i'union les rendra tous prospères, Nous ne serons plus des forgats ! Nous voulons tous de bons salaires ! Debout, debout! Soyons unis ! Et mettons fin a ce calvaire De noirs chagrins, de durs soueis! * Re train: Ne soyons plus Ie vil bétail Qu'on frappe fort et qu'on enchaïne ; Il faut moins d'heures de travail -(bis) C'est la Ie cri qui nous entraïne. Pour les Syndicats Socialistes gantois: Jean SAMYN, ouvrier du lin.
4° Au i^maiy manifestaüons rigionales et locales monstres avec fêtes populaires; , 5° Pétitions immèdiaies aux Chambres.
et LEKEU proposent d'interpeller Ie gouvernement au cours de la discussion du budget du travail, a l'effet de Tinviter a faire discuter la réglementation des heures de travail, en la présente session ou bien de eonvoquer une session extraordinaire au cours de l'óté. (Adöpté») VANDER VELDE propose de joindre la réforme du repos dominical a la campagne décidée en faveur de la diminution des heures de travail. (Admis.) VANDERVELDE
Opinions ANSEELE. — Il y a cinquante ans, les ouvriers anglais étaient aussi malheureux que les nótres; »1 faut montrer dans une brochure, Toeuvre des trades unions qui les ont affranchis et relevós. Ainsi nous vaincrons les appróhensioös des ouvriers contre la diminution des heures de travail. TILLMANNS (Bruxelles). .— Il faudrait appliquer les trois huit dans toutes les coopératives. (Renvoyé au Congres des coopératives.) GERMER (Anvers). — Il importerait d'appliquer aussi la diminution des heures de travail dans les administrations communales et en faire surveiller l'application. e
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4 QUESTION : Rapport sur Ie minimum desalaire Le minimum de salaire étant Ia base de t utes les revendications ouvrières, nous Propositions et conclusions estimons qu'H est du devoir de tous Ifs n>wl'™irs et principaleirient des travailLes conclusions du compagnon SAMYN le.urs syndiqués, de Ie rev^ndiquer sans sönt adoptées, al'exception du point 9, pour rrlache et de mettre tout en oeuvre pour equel liberté est laissée aux groupes.^ fobtenir. Mais pour que cette question puisse OCTOKS a proposé les résolutions suivantes, qui sont adoptées et qui seront r éel lemen tporter tous ses fruits, fourair les resultats bienveülants que Ton est mises en pratique avec l'aide de la Commis- tous en droit d'en attendre, il faut qu'elle soit sion syndicale et du Conseil général: accompagnëe de mesures de garantie,teües i° Rêdaction d'iine brochure, démontrant l'in- que la limitation des heures de travail et la réglem^ntatión de i'apprentissage. ftuence &u. surmenage sur Vindividu et ses enfants ; En effet, il ne faut pas que èeuls quelques \ 2° Ouvrir une tribune dans totis les joumaux du rares ouvriers én bénéfleientèt travaillent Parti sur Ia question de Ia réduction des heures de des quinze et seize heures par jour, enlevant ainsi le pain de nombreim camarades, travail; ~ il faut gu'il leur soit interdit, sauf les cas 3-r Campagne de meetings d partir du ier mars exceptionuels de force majeure^ de faire jiisqu'au ier maiy è organiser par toutes Usfêdêra- plus de leur journée legale., celle-ci, le minimum lée salaiire étam préTu h un taux •iions;'
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raisonnable, devant suffire aux bnsoins matériels de leur familie. Ge faisant, on diminuerait cönsidérabiement Ie nömbre de chömeurs qui, aujourd'hui, sont a charge des syndicats et dé la bienfaisance publiqüe. La réglementation de l'apprentissage est tout aussi indispensable, si 1 on veut empêcher certains industriels peu scrupuleux d'éluder Ie minimum de salaire en accordant celui-ci a un ou deuxouvriers, tout en occupant une ribambelle de gamins a cöté de ceux-ci, ce qui leur permet non seulement de faire UIIH coneurrence deloyale anx airons honnêtes, mais rend l'application u minimum de salaire quasi impossible pour ces deniers. Une active campagne de propagande doit se faire contre Ie travail des couvents et des prisons qui, par la concurrence désastreuse qu'ils font a l'industrïe libre, sont un obstacle permanent k rapplication du minimum de salaire. De vastes pélitionnements doivent s'organiser annuellement auprès des Chambres et des pouvoirs publics en faveur de ce principe sacré. Il est du devoir de toutes les administrations qui se réclament de la democratie, telles que les coopératives ouvrières, etc, d'aider de tout leur pouvoir les travailleurs pour Pobtention de cet*e revendication juste et équitable entre toutes et d'appliguer non seuiement Ie minimum de salaire a leurs ouvriers, mais de veilier k ce qu'il soit intégralement respecté par tous leurs fournisseurs. Les admioistrations communales et provinciales dëmocratiques se doivent d'inscrire Ie minimum de salaire dans les cahiers des charges de tous les travaux de leur ressort. Les syndicats doivent mettre les administrations publiques, a quelque opinion poiitique qu'elles puissent appartenir, en demeure de leur donner satisfaction pleine et entière sur ce point, et ne peu vent abandonner la lutte qu'après victoire complete. liane doivent, a leur tour, se fournir que chez les négociants accordant intégralement Ie minimum de salaire a leur pèrsonnel et faire comprendre sans cesse a tous leurs membres qu'il e4 essentiellement utile et iudispensable qu'ils en fassent autant. Le jour oü Ie minimum de salaire sera reconnu et appliqué d'une fa<jon générale, la question sociale aura fait un immense pas en avant et la tache des syndicats sera cpnsidérablement aliégée.
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LAPÉDÉRATION
TypoaRAPHiwE BBLaB;
VANHAESENDONCK
développe son rap-
port : Le minimum de salaire var ie suivant les ... milieux et les corporations induslrielles. Minimum de salaire détermine un taux au-dessous duquel on ne pourrait des» cendre, mais au-dessus duquel on pourrait s'élever a raison de l'habilité professionnelle. L'orateur fait justice des objections capitalistes. Le minimum de salaire simpose. Son inscription dans le cahier des charges . des administrations publiques ne sufflt pas. Il faut l'étendre a l'industrie privée. Le minimum de salaire n'est pas une panacee, mais il relèvera le prolétariat au point de vue économique et moral. A quoi sert la société si elle ne garantit pas a tous le droit a la vie ? Le rapporteur examine divers modes d'application et il propose : 1° Abolition du travail dans les prisons et les couvents ; 2° Suppression du travail des militaires en service; 3° Surveillance et réglementation de l'apprentissage; 4° Revision de la loi sur les syndicats: 5° Création d'offices de travail composés par des ouvriers et patrons, moitié ouvriërs, moitié patrons. VANDERVELDE, quoique partisan du minimum de salaire, estime que la. question est tres complexe et fort difflcile pour être traduite immédiatement sous forme de loi. Ce n'est pas par une simple loi, c'est par l'organisation ouvrière et syndicale qu'on améliorera les salaires. TROCLET, — La question du minimum légal de salaire est prématuróe II faut avant tout génóraliser l'application de cette réforme dans les communes. Il faudrait ouvrir une vaste enquête sur ce point. Il y aurait lieu de soulever la question aux Conseils de Findustrie et du travail. I Les syndicats devraient établir par réi gion et par Corporation, le budget de l'ouvrier. Ce serait le meilleur moyen d'émouvoir l'opinion publiqüe. DELPORTE croit que l'inscription d'un
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minimum de salaire dans la loi est possible. voi & l'examen sérieux et scientifique de la La loi peut interdire d'embaucher un tra- Commission syndicale. vailleur saus lui fournir de quoi subsister, VAN HAESENDONCK, rapporteur, dépo§e lui et les siens. les conclusions suivantes : Dans l'application de la loi sur la bienfai« Le Ve congres syndical du Parti ouvrier, sance, n'évalue-t-on pas la journée d'entreréuni d la Maison du Peuple de Bruxeïïes, les 25 tien pour les indigents ? et 26 décembre IQO3, se ralliani aux conclusions du Ce qu'on fait pour les indigents ne rapporteur', décide de mettre tout en oeuvre et de peut-on Ie faire pour les travailleurs. travailler sans reldche pour Vóbiention, par tous les -Ne peut-on déterminer la moyenne du moyens légaux, d'un minimum de. salaire juste et eoüt de la vie ouvrière dans chaquerégion? équitable pour tous les travailleurs d quelqueproLa loi décréterait Ie principe, les conseils fession qu'ih appartiennent. Il espêre pouvoir compde l'industrie et du travail, éclairés par les ter sur le concours de tous les mandataires syndicats, dótermineraiënt l'application. ouvriers ». Nous avons introduit aux conseils comL'ordre da jour VANHAESENDONCK est munaux Ie salaire moyen de chaque profession,pourempêcherquelaconcnrrenceentre adopté; il en est de même de la proposition adjudicataires retombe sur Ie taux du sa- VANDERVELDE : étude approfondie renlaire. Et ainsi, ^par répercussion, cette voyée a la Commission syndicale. Le congres émrt le voeu que les mandaclause a généralisé dans l'industrie ce taires communaux veiïlent a l'application salaire moyen. du minimum de salaire dans leurs comr CONRARDY.— La loi doit obliger les munes. communes et les provinces a insérer Ie miVANHAESENDONCK fait observer que son nimum de salaire dans leurs cahiers des ordre du journ'implique aucun mandat aux charges. députés et mandataires socialistes, de déf e cahier des charges doit porter que poser un projet de loi établissant le miniles soumissions ne seront accordées qu'aux mum légal de salaire dans les industries % pfotrons qui paient habituellemenl Ie mi- privées. nimum de salaire a tous les ouvriers. (Bravos.) e 5 Dans nos achats, nous devrions nous * QUESTION ; Le Congres international d' Amsterdam : préoccuper de la question de savoir si les maisons oü nous nous fournissons payent cc Le congres, Ie minimum de salaire. » Invite les Fédérations nationales de méiiers et Les marchandises devraient porter la les principaux syndicats d se f aire reprisenter auv marque syndicale, comme en Angleterre et congres internaüonal d'Artisterdam ; » Décide que la Commission syndicale se f era enAmérique. représenter d la conférence internationale des SCHÜTTLER préconise l'entente entre les syndicats et r» nseignement professioneel. secrétaires nationaux des syndicats. » Il faut remédier a l'impuissance ouvrière. La désignation du délégué est renvoyée LONGUEVILLE demande que la Fédération a la Commission syndicale. des conseillers commimaux socialistes proe 6 QUESTION : Droits et devoirs du perposeun minimum de salaire pour toutes sonnel des coopératives socialistes les corporations. Quel doit être le but des coopératives CONRARDY demande que les mandataires socialistes ? Queis sont les droits et devoirs socialistes déposent un projet de loi impo- dupersounel des coopératives socialistes ? Telles sont les qnestions qui se pqsent hien sant l'inscription du minimum de salaire dans Ie cahier des charges des entreprises- souvent dans lë Parti ouvrier, mais jusqu'a présent, quoi que d'unè grande importance communales* pour la propagande, n'Önt pas eucore subi VANDERVELDE dit que la question mérite uuetiiscussioo claire et nette et unedéflniune étude approfondie ét demande Ie ren- tioa uniforme. 1
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La CommisMon syndicale a donc trouvé nécessaire d'examiner CPS points, afin de tracér la ligne de conduite au mieux desx intérêt? du socialisme. ^ Les coopératives évidemment datent de bien longtpmps avant la création du Parti ouvrier, mais les coopératives socialistes ont été créées par lui et pour lui et par conséquent ils doivent travailler dans l'intérêt de celui-ei. Penser que les promoteurs des coopératives socialistes étaient guidés par cetteseule idéé de créer des grandes maisons de commerce, de procurer avix coopérateurs le nécessaire au meillpur marrhé possible, éviter la trop grande spécuhtion de certains commergants, ce scrait mal interpréter teurs intentjpns,et n'atteindrait pas Ie but qu'ils poursuivaient, ni Ie grand rólp qui leur est dévolu au sein du Parti ouvrier. P L a coopération, pour nous, socialistes, doit être con?id£rée co^jime nécessaire a raison du bienfait materie! qu'elle nous procure mals surtout et avant tont ponr Ie grand combat que nous avons k livrer a la yieille société capitaliste et bourgeoise. Un point surtout doit être bien obsprvé* c'est celui qu'indiquasi bien notre ami Vandervplde dans Ie journal Le Peuple, n° du 21 octobre,ou il ecpjt: B^aucoup d'ouvriprs capables ne sont pasindépendants. 'D'autres ne sont pas suffisamment capables. Sachons donn^r Tindépendance aux uns en développant nos coopératives qui permettent de faire des hommes libres. Et nou* pourrions • y ajouter, que les coopératives fasspnt tous leurs efforts pourintroduirp la journéede huit hpnres,comme Tont fait dpja plusieurs, pour permpttre au personnel de perfèctfonner leur instrnction et les mettre k la hau- I teur de rendre le plus de services possible k la cause socialiste. f Si aujourd'hui le Parti ouvrier manque d'hommps capablps, cela dépend pour beaucoup, pour les travail leurs manuels et les petits employés,que les journéps de travail sont trop longnes et laissent trop peu de temps pour étudiér. Il est fort compréhpnsible que si l'ouvrier traïnede 6 ou 7 heures - du matin jusqu'è 7 ou 8 heures du soir k l'atelier ou a la fabrique, il lui est fort dif. flcile de s'instruire encore beaucoup. D'un autre cóté, tant que nous n'aurons pas rinstruction obligatoire, l'amour de l'étude laissera k désirer. Les coopératives'ont pour devoir aussi de^ garantir la stabilité de l'emploh Les administrateurs doivent traiter le personnel avec amabilité et les considérér comme leüir collaborateur. Examinons maiotenant les devoirs des employés et ouvriers des coopératives socialistes. On mal existe eücore, nousfjspmmes obli-
gés de le dire, c'est qu'un grand nombre confond encore les coopératives avec le patronat. Nous ne pouvons considérér nos coopérativps comme une oeuvre privéeou comme une oeuvre patronale;qu'on se rende a la besogne seulempnt pour gagner sou salaire, pour fournir la somme de travail pour laquelle on esi'payé.Non, nous devons considérér la tache bien plus haute et nous imprégner de cettp idéé que ces coopératives sont créées dans la seul but de servir le Parti ouvrier et de lui fournir dps éléments de propagande, Le personnel est a l'abri de$ persécutions patronalps, rendu libre et indépendant et de ce fait, et par amour pour 1P Parti, il lui doit tout son dévouement. Chacun peut et doit se consacrer au développement de nos principes. Si les uns propagent notre idéal par la piume, d'autres par la parole, d'autres ppuvent le faire par la distribution de journaux, brochures, etc, etc. Dans cprtainpslocalités et dans certains métiersjl est difflcile de trpuver des secrétaires de groupes et surtout pour les syndicats, a cause de la persénition patronale. Comme il est encore difflcile d'avoir des secretaires permanents, c'est 'eneore un devoir qui incombe a ceux qui sont libres. Comme dans certaines coopératives le travail de huit heures est déja introduit, il importe que ce personnel profite de ses loisirs pour ótudier et peutalors en homme libre défendre la classe ouvrière dans les corps délibérants, et y introduire des mandataires capables et dignps de notre Parti. Bien des camarades objpctent que le travail flni, tout le monde doit être libre et dfcpospr de son temps k son gré.Ortainement,mais a cöté de cpla il faut de 1 a bonne volonté, et même beaucoup. S'il est du devoir de chaqpe socialiste sincère de travailler a la pröpagande socialiste, ce devoir incombe doublement a ceux occupés dans nos coopérativps, parce quecelies-ci sont créées dans ce but. Les employés et ouvriers dfs coopérativps ou les aspirants devront donc être guidés par cette seulè idép, en y entrant, parce qu'on y est mieux traite, parce jju'on est plus libre, mieux payé et la journée de travail y est moins longue. Non, cela est indignp de peux qui penserai^nt ainsi, car ils oublieraient qu'ils sont payés par des ouvriers et qu'ils appartiennent au Parti des malheureux, des exploités et qu'ils sont de ravant-poste pour la lutte de notre grande et belle cause. BSHPDe même que ie catholicisme, qui ases églises avec ses propagandistps, les curés, jijsque dans les moindres petits bourgs,nous devrons avoif,è, cóté de chaque.église,notre Maison du Peuple, notre coopérative avec ses apotres de la religion nouveUp," la treli¥
JOURNAL DES CORRESPOWDANGBS gion de l'humanité et de la fraternité et cela ne peut être obtenu qu'avec l'aide d'un ersonnel eomposé de soldats sincères et évoués du socialisme. Les conditious d'admission du personnel ne devraient pas être basées sur Ie seul point d'être bon coopératéür, ou plutót bon mangeur de pain, mais avant tout être bon socialiste et avoir donné des preuves de dévouement et desincéritéau Parti ouvrier, cai% nous devons Ie dire a regret, s'il y a dans Ie personnel des hommes dévoués et qui ne reculent devant aucun sacrifice pour Ie bien de notre Parti et qui méritent tous nos hommages, nous en trouvons aussi qui ne Ie comprenuent p^s ainsi.Une fois admis dans Ie personnel,ils onblient trop vite leur devoir,même complètem^nt, et vont jusqu'è combattre nos propres institutions. Cela peut être considéré comme de la trahison. Que dirions-nous d'un curé combattant l'égli*e cathoUque tout en étant a son service ? Qu'il a tort et qu'H devrait la quitter,n'étant plus en concordnnce didéesavec l'ensembie de lareligion. Nous devons donc répéter la même chose k ceux qui préfèreut combattre nos institutions au lieu de les servir et de les propager. Comme conclu*ions,la Commission syndicale propose l^s voeux suivants : Les coopératives socialistes ont pourdevoir degarantirau personnel Ia stabilité de leur emploi, faciliter par t >us les moyens l'étude en introduisant la journée de huit h^ures pour pouvoir donner au Parti ouvrier des militants capables et dignes. Les ouvriers employés doivent s'inspirer du fait que les coopératives socialistes ont été créées par et pour Ie Pa* ti ouvrier. Par conséquent, leur devoir les oblige de se mettre entièrement a la disposiüon de ce Parti. ^ Les travailleurs les avant rendus libres et indépendants, aTabri de toute persécution patronale, ils doivent prendre en main Ja défense des op primes, sous peine de se rendre indignes du nomd'employés des coopératives socialistes. Que les ouvriers et employés qui renient Ie Parti ouvrier et font contre-propagande ne sont pas dignes de rester a la solde de ce Parti.
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H. ADAMY.
exposé lesconclusions suivantes: Les devoirs des coopératives socialistes envers leur personnel sont: 1: D'assurer la stabilité de leur emploi, sauf manquements graves aux interets dè la coopéirative et au Parti ouvrier; % Assurer un minimum de salaire ; 3. Fixer la durés de travail a 8 heüres: ADAMY
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4. Les considérer comme collaborateurs et non comme subordonnés. Les devoirs des employés et ouvriers des coopératives socialistes envers Ie Parti ouvrier sont: 1. Etre syndiqué, rester dans son syndicat professionnel et être membre d'une ligue ouvrière non pas comme simple membre payant, mais comme militant; même remplir les fontftions de secrétaire d'un groupe^ si c'est nécessaire^ afin de pouvoir prendre la défense de ses collègues de profession; 2. Profiter de la diminution des heures de travail pour étudier Ie programipe du Parti aiusi que toutes les questions sociales, afin de pouvoir fructueusement propager les Mees socialistes et au besoin représenter intelligemment Ie Parti dans les corps délibérants; 3. Se mettre a la disposition du Parti pour tout travail de propagande. Les conseils d'admiuistration enverront tous les ans un rapport aux fédérations régionales du travail de propagande fourni par Ie personnel. Pour être admis comme membre du personnel, il faut : 1. Appartenir au Parti ouvrier depuis trois ans au moins; 2. Etre syndiqué et membre d'une < lig ue ouvrière; 3. Etre abonné régulier d'un jaurnal socialiste ; 4. Avoir donné des preuves de sincérité au parti; • 5. Prendre l'engagemeht écrit de se cooformer aux obligations énuméréescidessus. MAES dépose i'ordre du jour suitant: Le Congres syndical, Entendu les développemmts du rapport du citoyen Adamy sur les droits et devoirsM du personnel des coopératives; Adcptantles conclusions d Utre de vceu ei d'indïcatión aux sociétés coopératives; Demande Vexamen de la question par le prochain Congres des coopératives ,• ' • En cas de eonfiit entre ïesjdeuxj.congrés^ duidt le rmvoi de la question devant le Congres * du Parüouvrim. (Adoptév)
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7* QUESTION : Le chömage et ses moyens datténuation Le chömage, chariant avec lui la misère, depuis quelques années tend a diminuer, et surtout depuis 1895, lursque les syndicats ont recherche tous les moyens d'atténuation en leur pouvoir. Les syndicats ont tres peu a se féliciter des lois ouvrières, néanmoins, pas k pas, nous avons su arracher quelques concessions patronales et g< uvernementales, diminuant ainsi les conséquences d'une crise inévitabie. Ni l'un ni l'autre n'est favorable aux syndicats, et même le chömage partiel, c'ésta-dire, le chömage d$ quelques jours doit être rigoureusement controle, afin d'éviter l'exploitation patronale, qui peut la mettre en pratique aussitöt que Fouvrage n'abonde pas. C'est donc depuis une huitaine d'anuées queJes syndicats ont commencó k créer, è, cöté de leur caisse de résistance, une caisse de prévoyance et de mutualité, ainsi que les caisses de chömage involontaire. Notamment a Gand, oü les syndicats se sont développés de bonne heuré, voyait-on se créer, Tune après l'autre, des caisses de chömage, comme si l'un ou l'autre syndicat n'osait risquer le pas en avant, avant de connaïtre rexpérieuce de l'autre. Depuis huil ans que l'expérience est faite, est-il démontré que les caisses de chömage sont une nécessité dans un syndicat. Il y a 12 syndicats socialist*^ a Gand, qui possedent une caisse de chömage. Les règlements ne sont pas identiques, de même que la répartition des secours ne se ressemble de l'un a l'autre syndicat. La différence des salaires gagnés dans chaque profession en est une des causes. Doivent être pns en considération, les cas spéciaux dont certains métiers et industries peüvent être atteints. Aussi,nous voyorïs les magons constituer une caisse d'épargne facultative, pa. ce que la crise annuell* vide la caisse de chömage k chaqut» saison hivernale. Les couturières de Gand ont également institué une caisso d'épargne dont les fonds sont versés a la caisse générale du gouvernement. Nous ^aluons les réformes acquises dans les différentes branches, parce qu'ils témoignent d'une inquiétude et d'une étude constante parmi les comités et syndicats en général, pour préserver les caisses de résistance qui doivent rester l'&me des syndicats afin d'accélérer l'effort fait pour l'amélioration de notre classe. • JRjfcSÜLTATS DE NOS TRAVAUX L'effort de* ouvriers pour s'entr'aider et se prémunir contre le chömage inspira quelV
ques coeurs généreux de la clas«e bourgeoise a étucjier c^tte question en faveur de nos ouvriers.Aidés de cette précieuse collaboration, les syndicats réussirent è, attirér rattention des pouvoirs publics sur cette cjuestion et même réussirent a obtenir une in tervention pecuniaire. En 1901, il fut institué a 1'hóM de ville une commission d'études, afin d'intervenir offlciellement dans l'octroi d'une indemnité aux chómeurs. Celle-ci adopta le système proposé par M. Varlez. Le Conseil communal vota un subside de 10,000 francs pour majorer l'indemnité que les syndicats di^tribu^nt a leurs membres. L'année suiva^te le subside fut por té a 15,000 frrancs et, au bout de la même année, on vota un subsi le extraordinaire de 5,000 francs, qui devait servir a soutenir Jes membres ayant épuisé toute leur indemnité de chömage et se trouvant néanmoins encore saus ouvrage. Cette indemnité pouvait être egale a la somme touchée au syndicat et ne dépassant pas un franc par jour. Pour cette intervention, le syndicat ne doit s'occuper que du controle. Par décision du Conseil, le restant du subside des 5,000 francs peut être pris sur le budget d^s 15,000 francs et, p ir un redoüblement d'ardeur, nous espérons obtenir, cette année, un subside de vingt mille francs. L'influence des caisses de chömage s'est faitsentir parun grand bien dans les milieux ouvriers et l'indépendanc^ matérielle persomelle s'en est fort développée. La fondation de caisses de chömage dans d'autr^s syndicats, ainsi que l'intervention d'autres villes et communes, telles sont les conséquences de l'oeuvre commencée k Gand. Depuis, le Conseil provinci&l de Liége accorde des subsides aux syndicats ayant une caisse de chötnage, mais le système de distri bution n'aboutit pas exactement au bui qu'il devrait atteindre. .Par Tétude dessystnnes mis en pratique a l'étranger, on réussit, a Gand, avec le concours de M. Varlez, atrouver un système par lequéi toute administration peut avoir confianqe en le syndicat, évitant l'assistance publique et la charité dégradante pour celui qül la rt^oit. Nous avons vu le Conseil communal d'Anvers adopter le système de Gand. La proviuce d'Anvers seconde également les syndicats possédant une caisse de chömage. La ville de Bruxelles, depuis deux ans, alloue un subside aux chómeurs syndiquós ou non, a condition qu'ils soient recojinus par la Bourse du travail et se soumettenl k une enquête du bureau de bienfaisance. Nous avons vu également, Lpuvain, Ma-
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Unes, Bruges et d'autres villes et communes suivre eet exemple. „ La subvention offlcielle est donc un fait accompli. ' Laissons le système de distribution des fonds de cöté, nous sommes certains que l'existence d'une telle oeuvre dépend de l'administration et pouvons certifier qu'un jour viendra que tous. devront adopter le système de la ville de Gand. ~ DE LA PUBLICITÉ
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avec d'autres syndicats en syndicats mixtes, comme a Gand, afin ti'avoir la ceutralisaiion nécessaire pour ia création de telles oeuvres. Dans ie pays wallon, nous couseillons l'affiliation a la fédération régionale existaute, comme font les inétaiiurgistes du Centre et de Charleroi, ainsi que lés métaiiurgistes de Bruxelles. Decette maniere on peut établir n'importe oü des caisses de chomage sur des bases vastes et assurées qui peuvent procurer des bienfaits incalculables aux membres affihés. Ii ne faut pas de précipitation, avant xout il faut une bonne enquête et étude. Le coütröle permanent des recettes et dépenses, afin de pouvoir équilibrer les deux budgets, doit étre le premier et le dernier devoir des membres syndiqués, ne pas douuer des avantages qui ne sont pas bases sur de vastes régies, car c'est souvent le défaut de celles-oi, qui sont la cause de la disparition des organisations ouvrières. Une bonne initiative, direction énergique et de l'ardeur parmi les membres, cela prédit une bonne et longue vie aux organisations. Soutenons donc les chömeurs» empêchöns ia misère d'entrèr au logis, ta '.boos de donner toutes not e attentioa a ceux frappés de chömage et tr avaiüons a l'extension de cette grande oeuvre.... .... Mais n'oublions jamais notre programme de lutte, notre lutte pour la réglemeatationlégaiedu travaii. Veilluns toujours surnos oeuvres, car ia dignité deTouvrier est en jeu. Il faut que nous» maiutenions notre saiaire, même qu'il majore en regard de notre production, mais nous n'abtiendrons jamais cela, si nous agissons avec la caisse de chömage comme on le fait au bureau de bienfakance. Celui-ei est un moyen d'amadouer le pauvre diable, en lui octroyant une aumóne, pour mi faire oublier ses droits a la vie et le rendre ainsi complètement a la merci de l'exploitation capitaiiste et générale. Jules DÈCLERCK.
Quoique l'Angleterre etTAllemagne nous montrent leurs oeuvres concernant les chömeurs et que l'Angleterre surtout nous montre l'exemple suprème de l'orgaiiisation syndicale, nous constatons un redoublement* d'eiïorts en faveur des chömeurs involontaires. Des congres allemands ont pris des résoiutions poussant les administrations publiques a l'intervention fiuancière en faveur des associatious ouvrières. Le citoyen Von Elm, député socialiste allemand, vient de déposer un projet de loi concernant Ia subvention gouvernementale dans la question du chömage in volontaire. Le vo.yage queflt.M.Varlèz en Allemagi e et au Da.nemark nous apprend qu'en ces pays aussi, on s'occupe de l'intervention de§ pouvoirs publics en cette matière. La question estsoulevée en France également et il ne dépendrait que de l'uuité des syndicats pour obtenir les mêm 3S i ésultats que ceux obtenus chtz nous, en Allemagne, en Suisse, etc. Eu Hollande, le parti socialiste a réussi a créer des oeuvres qui se développent et sefortifient partout. Et ainsi, les institutions officielies se font uije renommée universelte. A Amsterdam, un comité a été constitué >our l'étude de l'intervention offlcielle en aveur des chömeurs involontaires. En février 1903, cette commission a déposé son rapport concluant a l'intervention communale avec le système adonté par la ville de Gand. Les syndicats contröieut et payent les chömeurs et ainsi les habitants auront Tassurance de la bonne marche de l'oeuvre. GERMER estime que les syndicats doivent L'on voit donc partout les pouvoirs pu- former un fonds de réserve pour le cas pü blics adopter le système gantois et recon- les subsides des pouvoirs publics viendraient naitre l'utilité de la subvention aux chöa leur manquer. meurs involontaires. Une proposition est introduite par les CONCLUSIONS délégués d'Abst, tendantk ce que la ComLes syndicats doivent constituer des mission syndicale ouvre une enquête sur caisses de chömage et regier les cotisations pour autant que lesautres oeuvres du syn- la crise industrielle» afin de documeater le groupe parlementaire et les militants. dicat n'eu souffrent-pas. Les petits syndicats, dont le nombre de MAKS rappelle que le Conseil généraï du syndiqués n'est pas assez cousi térable pour npiarcher seut et #réer une caisse de chö- Parti ouvrier adécidé d'ouvrir une enquête mage, feront biende s'affllier ou de s'unir sur la situation industrielle. Ge serait le
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jpendant de Tenquête de 1886 surlaviede serveuses, servantc s, doraestiqués,cochers, la classe ouvrière. Il s'agit d'éclairer tous employés de comtfierc*, voyageurs, magaouvriers agricoles, ouvriers de> serles travailleurs et les gouvernants eux- siniers, vices des villes (ferme des boues, usine k mêmes sur les souffr ances et les besoins de gaz et d'électriciié, eaux, service des notre masse laborieuse. pompes f anèbres, etc), les membres de La gauche socialiste invitera, dès la ren- l'enseignement des deux sexes, les jourartistes dramatiques et Ie petit tree parlementaire, Ie gouvernement a nalistes, persopnel des thé&tres, les ouvriers des prendre lui-fliême cette initiative. chemins de fer de l'Etat, des tramS'il se dérobe a cette mission, Ie Partj ways, etc, sont exclus de cette Juridiction et sont obligés, en cas de conflit, d'al Ier ouvrier en assurera Taboutissement. leur cause au juge d'un tribunal de L'enquête, si nous devons l'organiser confier commerce ou, plus souvent encore, au juge nous-mêmes, serait enpartie publique; Ie de paix. Or, ce dernier est-il bien compebureau d'enquête sefait présidé par nos dé- tent en la matière, surtout lorsqu'il s'agit putés. Mais l'enquête aurait aussi sa partie de contestations de saiaires, de leglemeuts privée; nos représentants iraient dans les inhumains,d'amendes arbitraire ? Les jugequ'il rendra seront-ils bien dictés par quartiers pauvres, dans les corons, partout. ments sa conscience? Prendra-t-il sérieusetnent en Il faut que cette enquête atteste que la main la cause du pauvre? La balance ne question sociale, ce grand probième du pro. I penchera-t-elle poiut du cóté du capitaliste? létariat, est plus impérieux, plus angoissan t Nous en doutons fort,euégardaux relations bourgeoises, aux visites imimes que se renque jamais en dépit des empl&tres appli- dent réciproquement ces messieurs lopsqu'il quées par cTinefficaces lois cléricales sur s'agit de b&cler une affaire au mieux de des jambes de bois. (Appl.) leurs interets. • Donc, en toutétat de cause, les travailLa proposition d'Alost est donc retirée. Les couclusions des Gantois, formulées leurs et ouvrières de toutes conditious ne peuvent étre jugés avec plus de sécurité, par Deelerck, sont adoptées a l'unanimité. d'équité et d'impaj tialité que par des man8e QUESTION : Rapport présenté è, la dataires élus par eux. D'autre part, nous croyons utilè de reproCommission syndicale sur l'extension 'de la juridiction des Conseiis duire ci-après les priucipaux passages déde Prud hommes ö, tous les salariés veloppéspar notre ami Gustave Defnet h l'appui de sa proposition> déposee il y a plus et salariées. de deux ans au Parlement, et dont les arguments sont péremptoires: Compagnons, Au nombre des lois qui existent dans notre «Il est inutile de faire encore ressortir l'expérience a démontré l'utilité de touterutïiitè qu'il ya pour les justiciables {>ays, 'institution des Conseiis de Prud'hommês. a être jugés par des pairs, c'est-a-dire des Assurément,cette juridiction f st i'une des personues du métier qui ont, par la même, * meilleures pour établir l'équilibre du droit une compétence töute spéciale, è, laqueile nos jugès ordinaires sont obligésde suppleer ^ntre remployeuretremployé. En réaljté, les Conseiis de Prud'hommês par des enquêtes souvent lentes et coüsont les éëuls tribunaux, en Belgique, repré- teuses. Ils possèdent, en outre, par des sentant en nombre égal les deux éléments contactsde la vie privée, la conuaissance du milieu même dont ils doivent juger les dutravail. Mais la compétence des Conseiis de riifférends et peuvent aiusi apprécier avec Prudhommes ne s'étend qu'aux ouvriers beaucoup plus d'équité Ie bien ou Ie mal manuels de l'iiidastrie. C'est pourquoi des fondé des réclamations/qu'uli juge envisagerait souvent a un point de vue trop juriréformes urgentes s'imposent. ^ , En effet,vieiiles d'un siècle Jes lois qui ré- j dique et abstrait. gissent les prud'hommes n'ont que peu de » C'est donc, en réalité, un avantage qui rapport avec celles créées par la production aéié actorde aux justiciables des Conseiis moderne; c'est tout au, plus si lesixième de Prud'hommes. Mais il importe de voir des travailleurs belges bénéficient dece tri- s'iln'est pas d'autres citoyens qui, par leur bunal, c'e^t-a-dire peuvent être jugés par situation et par la nature de leurs occupaleurs pairs. tions, devraient jouir* également d'une Les exemples sont nombreux. juridiction répondant a ce quelajüstice doit Qu'il s'agisse d'un chantier, d'une usine vraiment rèaliser ; célérité et équitérs'ocöu d'un atelier, l'ouvrier et Ie patron sont cupant plus de concilier que de juger. égaiëment justiciables du Conseil de Prud'» La stati8tique nous móntre toute rimhommes,tancüs que les gargons de café, portance de ce róle conciliateur:
JOURNAL DBS ÖORRESPONC ANCÉS
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»lEn 1894,4,161 affaires furent conciliées. « ART. 2. — Sont éligibles, les électeurs » 1,630 ii6 purent aDoutir a une concilia- (hommes et femmes) agés de viugt-oinq ans tion: et sachant lire et ecrire. » » 509 furent jugées, * . Tels sont* puur nous résumer, nos deside» 956 restereni sans suite, rata. Ces relurmes sout iuüispensabies au er » 165 étaient pendautes au l janvier fonctionuement intégral de cette organisa1895. tion judiciaire, dont tous les Congres ou» Donc, sur 5,800 affaires environ, 4,161 vriers et sociaüstes ont demandé et aemandent encore aujourd'hui la complete fureut conciliées, soit 72 p. c. »Ce résultat seulne suffii-il pas pour sou- trausformation. haiterque 1'on donue ace genre de juridicIl y a lougtemps, on Ie sait, que les dépuüon touie l'exteusion possible ? Ce róle tés socialistes ont attiré ratteuiion du gouconciiiateur ne doit-irpas être l'essenee de vernement sur ces réclamations justiüées. la justice dans toutes les cofitestations ? Mais jusqu'ici les projets sont restés dans Maïs, próciséinent, pour pouvoir rempiir les cartons mujiöténeis. eeróie, il faut que les jug<s, comme dans Toutefois, les ouvners ne se lasseront les»Conseils de Prud'houimes, suient bien pas. Ils entendent voir réorganiser et l'émanation du milieu dont ils devront juger étendre les pouvoirs de cette jundiotion. les différends, dont ils connaissent les couBref, sur cette question, comme sur tumes, avec lequel ils ont des relations toutes les autres, d'aiileurs, nous sommes constantes de la vie d'atelier, qui les üent décidés a menerle bon eombat jusqu'ace au courant de l'état d'esprit qui y règne et que satisfaction pleine et entière suit donleur permet dé tenir couipte ü'uue foule de née aux travailleurs et aux travaiileuses. facteurs dont ie droit abstrait ignore i'exisElMILE HüBERT. tence. Les conclusions du rapporteur sont adop« Nul doute que i'extension de cette juridiction ne soit appelée a rendre les plus tées. grands services. » TROCEET dépose l'ordre du jour suivant: En outre, nous ferons remarquer qu'en Le Congres reclame énergiquement I'extension SuisseTprganisatiou des Couseils de Prud'hommes est non seulement complete, mais dela juridiction du Conseil des prud'hommes d nettement démoc^üüque. C'est ainsi que tous les salariés et salariées dans Ie sens du jprojet dans Ie canton de Geneve les Prud'hommes Defnei et H. Denis. (Adopté.) connaissent des eontestations qui s'eièvent entre maitres et ouvners, patrons et eme 9 QUESTION : Rapport concernant ployés, voyageurs de c >mmerce, patrons et apprentis, maitres et domestiques, vatets l'emploi de la céruse deferme,ouvrier$ agricoles, ete.,pour Chers^compagnous, tout co qui concerne Ie louage. des services, l'exécution du travail et Ie coutrat d'ap,fLa Chambre syndicale des OuVriers prentis^age. Ces Couseils de Prud'hommes pêiutres, de Bruxeiies, luttant depuis de torment deux divisious : nombreuses années pour la suppression de ju,. 1° Oeile des iudustriels et des commer- laceruse, vient demauder au Cungrès de la gants; Comnission syndicale du Parti ouvrier 2° Celle des agriculteurs et des particu- beige l'appuid^s travailleurs des üifféreutes liers. industries pour Taider a ODtenir ia suppresComme on Ie voit, cette organisation sion de l'emplui de la ceruse; presque ideale, au poiut de vue prud'Et lui demande de se raliier aux propohbmme, peut eire enviée par notre pays. Il sitions que voici: faut que les rouages actuels, fort démodés, Cöusidéraut que, depuis longtemps,.les disparaissent et fassent place aux améliora- graves maladits des peintres en batunents üons générales qui doivent profiter a la qui mauipuient la céruse out attiré ratteuclasse proiétarienue. tion des hygiéuistes et ému Topinion puAu surplus, nous voudrions voir intro- blique,récemment encoi e ie comité consulduire dan» la lol orgauique sur les Couseils tatif dh.vgièue pubhque en France^ Ie de Prud hummes les modiücations ci-après : Comité géaéral des bAtiments civils^ la « ARTTCLE PREMIER. — Sout éiecteurs: Comuiissiöüil'hygiene iniuöineile du micisTous IOS etnployeurs, les salariés et sala- tèi e du commerce, appelés a öxaminer la riées (hommes et femmes) a quelquetitre question, u'Oüt pas hésité a reconnaitre la quece soit, agésdeviugt-et-nn ans, jouis- novicité du blanc de céruse et ia possibiïité sautde leurs droits civils, et pouvant juöti- de lui substituer d'autres produits dans la fier d'une réfciJenc^ d'au moins six mois pïupart des travaux de la peiiiture en b&tidans la circonscription du Conseil a la date ments; , Au poiut do vue hygiémque, Ie Congres de la confection de* listes électorales.
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JOUÉNAL DES
faisant ressortir qu'ii est tres désirable de substituer Je blanc de zinc au blanc de céruse, cetto substitutioa pouvaut être róalisée sans inconvénient au poiut de vue têchiiique; En couséquence,décide que tous les travaux exécutés dans les établissements du Parti ouvrier (coopératives, etc), il sera, è, Pavenir, interdit de faire usage de couleurs ou enduits a bate de céruse; Les marchês a passer pour l'exécution de ces travaux, soii de gré a gré, soit jjar adjudication, devront mentionner cette interdiction et les clauses suivantes : A. -f Le travail it sec au grattoir et Ie pouQage & sec des vMlles peiutures au blauc de céi use sont interdits. B. — Dansles travaux degrattage et de ponqage humides, les chefs u'industrie (ou le conseil d'administration) devront mettre è, la disposition de leur» ouvriers des surtouts exclusivement aflectés a ces travaux et en prescriront Temploi; iis assureront le bon entretien et ie la vage frequent de ces vêtements. Les objets nécessaires aux soins de propreté seront mis & la dispositiou des oui jrriers sur le lieu inème du travail. Leseogins et les outils seront tenus en bon état de propreté, leur nettoyage sera effectué sans grattage a sec. Voila, camarades, les propositions que vous soumet la Chambre syndicale des ouvriers peintres, avec Tespoir que le Congres saura prendre une décision virile qui pourra nous faire espérer que le jour est proche oü Ton verra, sinon la disparition du plomb, au moins une régie oaentatiou sérieuse, atténuant cousidérablement l'emploi de la céruse,
appuie la pétition r lativeè, 1'abrogation de l'article 310 du Code pénal, adressée k tous les syndicats du pays. Il faut stimuler ce mouvement populaire. (Appl.) MAES recommande la brochure syndicale de Hardyns, remise è, jour, et celle qu'Octors va publier sous peu. L'orateur, au nom du Congres et du Conseil général, rend hommage au bureau du Congres et a tous ses rapporteurs. Il faut féliciter aussi le Parti ouvrier lui-même d'être assez puissant pour tenir d'aussi importantes assises annuelles. (Appl.) DECLERCK annonce une grande manifestation a Gaüd contre Partiele 310 du Code pénal. M. VERCRUYSSE, représentant du gouvernement, assure le Congres qu'il transmet- * tra fidèlement ses desideratam gouvernement. La Revue du Travail, déjè, si importante, grandirait en intérêt si elle pouvait compter sur la collaboration clès syndicats ouvriers. Nous leur adressons un appel ici. Il faut que la voix ouvrière se fasse entendre par Torgane de leurs syndicats. ABrux^lles, a Gandet aiileurs, déjè, des renseignements nous parviennent sur Ia vie ouvrière. J'ai le regret de constater qu'il n'en est pas ainsi au pays de Charleroi. Tous ces renseignem mts seront publiés en toute impartialité. (Appl.) MAES appuie. La Revue du Travail doit ^ LE SYNDICAT DES PEINTRES. % servir a dresser les statistiques óuvrières Les conclusions sont votées. etafavoriser Féducatiou des travailleurs. Le congres vote aussi l'ordré du jour Voyez ce que M. Varlez obtieut a Gaud. d'Adamy ci-dessous : Marchons tous dans c^tte voie. A cöté de En attendant la soluüon du projet Deïbastée, le la voix patronale, faisons entendre la voix i ouvrière sur la crise industrielle. congres invite tous les conseillers communaux sociaLe P. O. entre daus la voie parlemenUstes d proposer l'interdiction de Vemploi de la taire, doit accepter avec couflance la procéruse pour les travaux de la commune. position de M. Vercruysse. La cldture. — Motion (Tordre. — M. VERCRU YSSE déclare que si un syndiContre l'article 3 1 0 OCTORS rappelle que 7,000 tisserands de cat avait a se plaindre d'un correspondaot, Grimmitschau (Saxe) sont lockoutés depuis il devrait s'adresser a la direction de la 18 semaines pour Tobtention de la joürnée Revue du Travail. On peut d'ailieurs de 10 heures. Que les-délégués-proposent s'adresser directement a la Revue. - A leurs groupes üa subside en leur faveur. MASSART, président, remercie le conL'Allemagne nous a toujours aidés; fai- gres et montreToeuvre aachever. (Appl.) SAMYN, debout au bureau, entonne un sons acte de solidarité internationale. Les souscriptions doivent être adressées a Maes» ehant socialiste. Töut ie congres acclame et reprend en choeur. & la Maison du Peuple de Bruxelles. CONRARDY
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JOURNAL DES CORRESPONDANCES •#*•#•»»»*•
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Verslag van het 5 Syndikaal Kongres der Belgische Werklieden Partij •
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Het 5de jSyndikaal Kongres heeft zich gehouden in de Witte Zaal van het Brussels Volkshuis, do 25 en 26 december 1903, onder het voorzitterschap der gezellen Victor Massart, metaalbewerker, uit La Loüvière, en Jan Samyn, textielbewefkèr, uit Gent. De volgende volksvertegenwoordigers waren tegenwoordig : Vanderveldo, Anseele, Bertrand, Gouters, Troclet, Delporte, Malempré, Allard, Van Langendonck. Terwagne en Cavro t waren verontschuldigd. Het ministerie van Arbeid is vertegenwoordigd door M. Vércruysse. Het bureel van den Landelijkenraad was vertegenwoordigd door zijnen schrijver, G* Maes, Dewinne, Lekeu, Baeck enCoenen. Aan het bureel des Kongres zetelde de gezellen Rampelberg, schrijver; Octors, korrespondentie-schrijver; Bergmans en Eibers, vertalers. 6 nationale federaties en 118 groepen, met te samen 166 afgevaardigden, waren vertegenwoordigd op fret Kongres, te weten: de Nationale federaties der metaalbewerkers, der letterzetters, der cigarenmakers, der bo^iiïd^rs, van heit hout en der sspenwerfc^^
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Stoffeering, > :f^4t; Voedingsnijverheid, -: " ..-•r"' a Gebouw, ' 5 Houtbewerkers, Juweel en goudsmederij, 2 Samenwerkende maatschappyen, . • - . 5 - . 3 Cigarenmakers,' 3 Lederbewerkers, Beambten, 1 2 4 Lokale federaties, 8 Politieke groepen, 8 Boekwerkers, 3 ff : Metaalbewerkers, ^.M^-^ ' 21 5 Mijnwerkers, ^^y*fe 2 Steenbewerkers, < : ^ 2 Ziekebeurzen, 5 Textielnijverheid, 4 Vervoerdienst, rijtuigmakerij, 2 Glasbewerkers, 9 Kleedingsnijverheid, * 12 Verscheidene, Totaal lis.; •
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1; Zedelyk enflnantieëlverslag der Sya* dikale Kommissie; 2. Het« Korrespondpnlieblad » (verslaggever : Octors); '* •.
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JOURNAL DES COftRÉSPONDANCES
3. Verminderingen regeling der werkuren (verslaggever f Samyn);; ; 4. Het minimum van loon (de Belgische Letterzetters Federatie);. ... , 5. Het Internationaal Kongres van Aiïi^ sterdam; 6. Rechten en plichten der werklieden der samenwerkingen (verslaggever; Adamy);: Middelen betreffende dé toepassing der beslurteri g^onrén ep*de syndikaie kongres^ sen (verslaggever: Bru, Ambtenaarsbond vaiL;juUiü.j- y• • -—.—.-».. .-,^_»^-
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7. De werkeloosheid en de gemeentelijke toelagen (verslaggever: J. Declerck); r . ^Uitbreiding des goedênmgfmienr^ads ; aan aldiè werkers (Hubert); 9. Afschaffing van het loodwit (Schildersbond. van Brussel]* ,.,•-.'.. l8te VRAAGPUNT : Zedelijk en finantiéël verslag Waarde Gezellen, r; Het is met veel genoegen dat deSyndW; Male Kommissie ü voor de vijfde ïhaal ziet vereenigdin Kongres> volgende daarin het voorbeeld der andere landen..Mocht het vijfde JSyndikaal Kongres, de verbintenis die tussehen al_de vakvereënigingen ïnoet zijn sterker inakeh, en de eendracht be^ki'achtigên, die alleen onze eischen kan doen overwinnen. - -
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1; Het zou misschien nuttig wezen eens te, herinneren wat de Syndikaie Kommissie' gedaan heeft sinds hare stichting, in 1898. ; Zij heeft verscheidene drukwerken:uitgegeven, onder andere: de wet op de betalfog der ioonen, eene dozijn syndikaie vooH drachten (type),, de verslagen van het Scandinavisch Kongies,vder Belgische syncfikaie Kongressen en,' ten laats ten tijde, lïêt Korrexpundenlzeülad: '\.. / 'Hare werking is nóóit stil geweest enzij heeft .altijd getracht de syndikaien in ' t algemeen te doen genieten vm dm uit-, sjag harer bezigheden. .; , Zij is aan de inrichting liarer vijfde syn-:; dikaal Kongres. Deze hebben veel gedaan,' aangaande de propagandamiddelen, het sïibiiten van nationale federaties, de werkers in te lichten over de werkerspensioenen, net nut aan te wijzen der jonge-1 lingenaiüeehngen.-Men heelt er ook de .Zondagrust besproken, die de regeenng: verphclit heelt zich met de kwestie bezig te houden en die onlangs m'de wetgevende *iiameis zal-besproken worden. • De geestelijke opvoeding.der werkende;:
klasse, alsook het verplichtend onderwijs, hebben haar niet onverschillig geweest..Zij hebben ook aangedrongen op de mogelijkheid en de noodzakelijkheid der bestendige schrijversin de sterke 'organisaties, en die de syndikaie macht doen vermeerderen. Met de verschijning op het dagorde van :•« Vermindering der werkuren,» bestatigen wij dat de kwestie ernstig is en ver van opgelosfie zijn, en zonder eene organisatie die al de krachten kan bijeenspannen, zalmen op geene redelijke uitslagen mogen tellen. Zij hebben degroote konkurrentie bevestigd, gedaan aan de vrije burgers doorliet pnsönwerk. De wet op de werkersongevallen is nauwkeurig onderzocht geweest** waaruit onze volksvertegenwoordigers groot nut hebben getrokken, toen de bespreking dër wet in de-Kamers plaats had. Het artikel 310 van het strafwetboek heeft het Kongre» verleden jaar bezig ge-houden;,- alsook verscheidene zittingen der Syndikaie Kommissie. Zij heeft een bijzonder nummer van hvt&urrespundentiebiad - doen verschijnen, tegen artikel 310* die door gansch het land verspreid is geweest. V oortle eerste maai en door de inwijding der Syndikaie Kohimrssie, heeft men zich bezig gehouden met de vereeniging der on benaamde werkiieken. Zij heeft een onderzoek gebracht .over het getal werkuren, per stiel, in België, welke geenen uitslag had, aangezien het gering getal antwoorden toegekomen. Zij üeeft een onderzoek geuaan over het stukwerk, waarvan men den uitslag kan lezen in het verslag des derde Synuikaai Kongres, en eindelijk, sinds 1900, richt zij jaarlijks een algemeen syndjkaal onderzoek in. Hare werking heeft zich niet bepaald op, zekere kwestiën, zij heeft een maandelijks blad gesticht, eenvoudig aan het begin, jnaar die een goed wapen van Opvoeding en vereeniging aan zijn voor degenen die er gebruik wurenvau maken. •; '•:-' . 't Is door haar orgaan- dat.de ^yiidikale Kommissie zijii nut moet bewijzen. r.•• j • 't Is door haar-orgaan dat de vakvëréenigingeh tot de Syndikaie Kommissie inoe:;i iV :; tënkomen.- , <•,••'•-•".. ' -" —&--o Het zijn de vakke^ het Korrespondentiebtad en de SyndikaievKomimSi^e/c^ö onze eischen moeten veroveren. :
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Men wéëtf het. ï)ê vëi-höögingider bijdragen voor de groepen der W^rkiiedëhpdttSj, opdaUde SynüikUie\Komm^ - dig bureel zou kunnen mrichtón. is-mr.. worpen geweest op liet laatste KQngr^s : der Werkuedenpariy, lïet is iïöciii^usri)ewezen dai/een ^tmpëiüënt,üie;^ë%;iiftn L tehuis heef ï i ^ t e i ^ ^ w ö M t v ^ ^ - ^ "•'*'**' '*
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JOURNAL DES CORRESFONDANCES _ — _ _
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Ma&r het is verstaan. De Syndikale Kommissie mag opstijgen, maar men heeft eerst gezorgd om nare vleugels af te knippen. Niettemin, zou men willen dat zij zonder bestendigen schrijver en met een budjet van 2,ouu franken zooveel werk verricht als de Syndikale Kommissie van Duitschland met drie bestendige schrijvers en een budjet van 375,000 franken! Na dit, zal men dan npg zeggen dat de Syndikale Kommissie niets doet. Indien men wil dat de Syndikale Kommissie meer doet dan nu, indien men eene standvastige syndikale propaganda 't ganscho land door wil behouden, indien men eenen sterken band tusschen al de vakverenigingen wil zien, dau moeten al de groepen zich bij de Syndikale Kommissie aansluiten, en regelmatig hunne bijdragen betalen. Indien de 84,000 vereenigde, welke aan het laatste Kongres vertegenwoordigd waren, zouden aangesloten zijn, dan Hadden wij eene ontvangst in bijdragen van de som van 4,200 franken, gevoegt aan de toelage van den Landelijke Raad en verschillende andere ontvangsten, die tegenwoordig genoeg zouden zijn voor het stichten van een bestendig secretariaat. Want, wij moeten het niet verbergen, het zijn de lieden niet die 11 en 12 uren daags werken die zich met do Syndikale Kommissie Kunnen bezig houden,en, indien deze zich voort uitbreid, zal d
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't werk! Helpen uit al onze tóachten de Syndikale Kommissie en deze zal u kunnen helpen. Werken wij, ieder op zijn gebied en volgens zijne geschiktheid en de syndikaten zullen nog schoone dagen zien in België. Aan 't werk en leve de Vakorganisatie! J. RAMPELBERG,
Schrijver.
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Korte samenvatting der ontvangsten en uitgaven ONTVANGSTEN
Inkasden25Decemberl902.fr. Toelage van den LandelijKeraad. Verkoop van 't verslag, 4de S. K. Abonnementen aan 't Korrespondentteütad. . . . • v Bijdragen aan de S. K. 14,3781.
3.51 800.00 3tbE0 386.90 7I&.9G 2,220.81
UITGAVEN
Betaald verslagvanhet4deS.K.fr. 774.50 9j KorrespondentieOlad, 6maanden. . . .fr. 530.82 »• vertalingen . . . . . 29.50 zegels en postkaarten. . 84.51 »••' ^rukker . . . . . • 193.05 verblijf, ontvangst van afgevaardigde • . . 16.50 »••• Ruikers . . . . . . 12.00 drukwerken. . , . . 37.62 » bureel leveringen . . . 19.06 schadeloosstelling aan den schrijver . . . 115.00 schadeloosstelling aan den schatbewaarder . ; 60.00 ' 1,872.56 Ontvangsten . . . . .. . * . ^220.81 Uitgaven t . . . . • • • • _ ' „ _ Overschot, .fr. 348.25 Den 11 December1903. De Schrijver, De Schalbewadrder9 J. RAMPELBERG.
P." LALEMAND.
2d0 VRAAGPUNT :
« Het Korrespondentieblad » Zcoals wij zegden in ons proefnummer In 1901 » • 'n n 421.50 van het blad der Syndikale Kommissie, Het In 1902 » » w 477.16 Corresvondentieölad, was het noodig een In 1903 9' 5> » 718.90 sviiüikaal tijdschrift te doen verschijnen al Wij denken dat, inclien de leden der be- de ïmichtiugen samentrekkende, die nuttig sturen meerder met de Syndjkale Kommis- kunntn zijn aan de vakverenigingen, eu sie in betrekking waren, de bijdrageregel- aan de werki ieden in het algemeen. Met dit doet te vervolgen, hebben wij matiger zouden binnen komen, en deze zou nagevolgd wat in audere streken reeds dus beter en meer kunntn doen. gedaan wordt, waar er benevens de vakEn nu, gezellen, genoeg geklaagt, aan bladen, merkwaardig getond, een blad ver*
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JOURNAL DES CORRESPONDANCKS
schijnt hetwelk al de algemeene inlichtingen samentrekt. Dit is inzonderlijk het geval voor Duitschland, waar de 52 vakbladen en het blad der Syndikale Kommissie, Het Correspondenzblatt9 de werklieden inlichten,niet alleenlijk over üunne eigene nijverheid, maar ook over de toestanden der andere nijverheden en der werkliedenin alle deelen van de wereld. •* Door dit geval, bewerkstelligt er zich tusschen de loonslaven aller toestanden eene zoo machtige solidariteit dat hij onverbreekbaar wordt; door dit te doen, onderwijzen de werklieden* zich, en begrijpen rapper dat de klassenstrijd bestaat ondanks hun, en bijgevolg spannen zij zich in, met moed, geloot* en kracht, tot de verovering der rechtvaardige eischen der werkendeklas. In België zyn wij te gemakkelijk, de werklieden in net algemeen bemnuen de studie niet, de cijfers vervelen hun, zij willen zich de moeite niet getroosten de toestanden te vergelijkende iiun nochtans den weg zouden aanwijzen die zij te volgen hebben. * De verontschuldigingen die zij inbrengen en waarvan sommige gegrond erkent zjjn^ zijn talrijk; onder andere : Ontoerijkend onderwijs;, Kteine dagloonen; Lange werkuren. Maar dan zouden zij er handelend moeten teg;en optreden I Indien zij daar niet tegen strijden, dan zal hunne slaafschheid eeuwig duren alsook degene hunuer kinderen. Is het dat hetgeen wij willen ? In Gent eerschen die drij ekonomieksche geesten, te Brussel zooais in het Waleniand, en nochtans de werklieden lezen daar de gazetten der partij, de wekelijksche uitgaven, en nog meerder zij verkeeren in de boekenzalen. De werklieden der Vlaanderen, zoo uitgebuit, zoo ongelukkig, do6n groote moeite om te studeeren; en navolgens hunne hersenen gevuld zijn met kennissen, veranderen zij hunne werkwijze, versterken en verbeteren zij hunne vakverenigingen, ten einde zich beter te bereiden tot den strijd. Het is ten anderen hetzelfde in Verviers en omstreken, daar ook doen de werklieden groote geestes inspanningen. Aan degene die spreken van lange werkuren en lage looiien, zaken ten anderen ontegensprekelijk, antwoorden wij dat het kaartspel9de duiven, deboogschietingen, de vogel-pick,eiiz., geene middelen zijn aer ontvougding. . Aan degene die razen over hun ontoereikend onderwijs, antwoorden wij dat De drijMousketairen.Den Toren van Nesle, De twee Straatjongens, enz., sentiment
teele werken zijn, doch die niet leiden tot overdenking of overweging, en dat slechst degene reent hebben op de spelen of op de vermakelijke lezingen, die ten minsten een groot gedeelte vaij hunnen tijd besteden aau de studie der ernstige boeken, syndikale overzichten, en offlciëeie afkondigingen, door dewelke men zich eene juiste kennis kan verschaffen der sociale onrechtvaardigheden, en het geloof en de kracht kan putten om te werken aan eene betere maatschappij. Wij moeten hier bij ons eene groote standvastigheid hebben om een gedacht doen aan te nemen, want de oude gebruiken blijven in eer. Nochtans, wanneer een gedacht opgevat is, blijft het wel vastgeankeit, tot dat het oud geworden is,en men alweder moet werken om het te bestrijden en te ver beieren. Wij hopen deze maal dat het syndikaal Kongres, op het einde van hare vijfde jaarlijksche vergadering, de wijsheid zal hebben van niet alleenlijk al de besluiten te stemmen (die hier onder zijn) maar ze zonder uitstel zal in praktijk stellen, ten einde de syndikale werking, nu zoo krachteloos in vergelijking met de politieke en samenwerkende cdacht, op hare beurt machtig genoeg te maken om de demokratieksche beweging in België, zoo hoog geprezen door de demokratieksche partijen der andere landen, nog te vermeerderen en te volmaken. BESLUITEN
1° Het Correspondentieblad zal voor titel dragen: Officieel blad der Belgische vakvereenigingen; 2° Ai de besturen der vakvereenigingen verplichten zich een abonnement te nemen voor eikeen zijner leden; 3° Zij verbinden zich propaganda te maken met strooibriefjes en in hunne ver* gadeiïngen, ten einde de leden aan te wakkeren zich te abonneeren; 4° Zij verplichten zich van geregeld al de iulichtingen betreffende hunne nijverheid, den toestand der wei klieden en der syndikale beweging aan de opsteliers te zenden. A. OCTORS. INLICHTINGEN
Het Correspondentieblad telt: Geafoonneerden
inde ( vakvereenigingen
Te Brussel, 233 waarvan 160 In het Center, 30 » 49 Te Gent, 32 « 28 Te Luik, 8 » 4 Te Verviers,. 47 » 44 Te Antwerpen, . 58 »41 Te Leuven, 1 r Te Mechelen, 1 Te Kortrijk, '%^;'^^^^^:^' Te Hoei, ^••!ï-'''-r:^^^:'::^^-'^rTeRonsen, ••:'I2;^:;:v^>-ri^tó^.'o •
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JOURNAL DES CORRESPONDANCES 2 Nation. federat. 15 (boekbind. en schoenm.)
In verwisseling, Verschil lige,
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Te samen, 485, geabonneerde voor België en voor verwisseling. Het CorrespondentieMad is gezonden in verwisseling aan 3\ Belgische-gazetten, aan 57 vreemde vakbladen, 22 aan Syndikale Kommissiëo, en 7 aan particulieren (zich bezighoudende met statiestieken), Voorstellen en besluiten De besluiten van gezel OCTORS zijn aangenomen. ANSEELE stelt voor dat de redaotie de mogelijkheid bestudeert van het blad 5 centiemen te verkoopen, of met 16 bladzijden aan 10 centiemen, en in gevalkan verlies, de tusschenkomst der syntfikaten in bezit van goede fondsen en der samenwerkingen. Hij belooft de hulp van « Vooruit». (Aangenomen.) 3de VRAAGPUNT : Vermindering der werkuren 'Alftgeduid zijnde om een kort verslag te maken over deze belangrijke kwestie door de gentsche federatie, zal ik trachten duidelijk die middelen aan te wijzen, om daardoor eene krachtige beweging op touw te zeten, om eindelijk de regeering aan te zetten om zoo gauw mogelijk dit brandend vraagstuü te bespreken in volle Kamer, de vermindering van de werkuren. Den 12 Januari 1904, zal het negen jaar geleden zijn (Jat er een wetsvoorstel werd ingediend door den heer Helleputte, katholieke volksvertegenwoordiger, het dag-, nacht en zondagwerk regelende.Op 26 van dezelfde maand, 1895, diende ook onze vriend Bertrandeen wetsvoorstel in, betreffende het dag-, nacht- en zondagwerk. Deze twee voorstellen werden naar dezelfde afdeeling gestuurd en verder Daar eene midden-afdeeling, voorgezeten door den heer Snoy, en van dewelke MM. Janssens, De Sadeleer, de Guchtenaere, Van Cauwenbergh, Meeus en Leonard deel maakten. Nu, Van Cauwenbergh legde zijn verslag neder in de zitting van 23 Januari 1896. Dit verslag besloot tot de stemming van het wetsvoorstel Helleputte en de verwerping van dit van Bertrand. ; Niettegenstaande dat het wetsvoorstel in desectiën werd aangenomen, hebben de katholieke werkmansvrienden nog den tijd niet gehad het in de Kamer te bespreken. 't Is daarom dat wij het noodig achtten dit punt eens rijpelijk te bespreken op het J
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Syndikaal Kongres, en het noodig is dat af onze volksvertegenwoordigers er tegenwoordig zijn. Het is onnoodig uit te wijden over de noodzakelijkheid van de vermindering der werkuren, want onze vriend Florimond Wauters heeft het verleden jaar op meesterlijke wijze gedaan. De statistiekep bewijzen het ons dagelijks, dat België aan het staartje staat met zijne bekrompene werkerswetten, en bijzonderlijk voor wat de dagtaak betreft in de verschillende nijverheden aller landen. Onlangs troffen wij eene belangrijke statistiek aan, betreffende de middelbare dagtaak betreft in de verschillende landen, ons verschaft door de Revue van de Arbeidzamer ,van New-York. Ziehier : In Australië werkt men 8 ureji Vereenigde-Staten . 9 3/4 Denemarken . . . 9 3/4 « Noorwegen. . . . io Zweden 10 1/2 Frankrijk . . . . 10 1/2 Zwitserland . . . 10 4/2 »» Duitschland. . . . 10 1/2 » Holland 10 1/2 België . . . .11 Italië. . . . . .11 Oostenrijk . . . . .11 Rusland . . . . .12 Men zie het, wederom komt België aan het staartje. En moest men de nijverheden afzonderlijk nemen, men zou verschrikkelijke dingen hooren uit het zwarte en fanatieke Vlaanderen. Niettemin willen wij nogmaals met cij fers aantoonen hoe noodzakelijk het is, zoo gauw mogelijk de vermindering der werkuren in te voeren, zoowel in 't belang der arbeiders als dit van de nijverheid. De volgende cijfers trekken wij uit het verslag van den heer Waxweiler, aangaande de belgisch beroepsoptelling van 1896: Er waren op 31 Octoberl896 in België 320,964 industrieele inrichtingen ; daarvan stonden er 10,500 stil, en 87,821 waren deze van lieden die thuis werkten voor rekening van patroons. Deze inrichtingen bezigden 1,101,259 personen (patroons en arbeiders), waarvan 860,475 mannen en 264,784 vrouwen, dat is samen 28,2 p. h. van de geheele bevolking boven de 12 jaar. De arbeidersbevolking der industrie in België bedraagt 852,976 personen : 629,941 mannen en 103,030 vrouwen. 588,248 werken in de fabrieken en 11,689 te huis. Van de arbeidsters werken er 115,981 "'m de fabrieken en niet minder dan 77,058 te huis. De textielnijverheid bezigt de meeste menschen: 76,887 mannen enjreuAYfiJi 5J
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werken te huis en 82,930 werken in fabrieken. Daarna volgt de kleedingnij verheid met 136,903 en de metaalnijverheid met 133,855 mann n en vrouwen. De stad waar de meeste arbeiders én arbeidsters zyn is Gent, met 42,380. Ziehier het getal werklieden der bijzonderste nyve rheidstakken: Textielnijverheid 159,729 Kleedingny verheid . . . . 137,903 Metaalnijverheid 133,855 Mijnnij verheid 121.993 Bouwnijverheid .":' . 67,233 Voedingsnijverheid' . . . . 61,570 Hout- on meubelnij verheid. . 50>30 Veilen- en iedernii verheid . . 32,671 Vervoemy verheid. . . . . 19,154 Steengroef nijverheid. . . . 35,857 Bloemen-en modenijverheid . 18,896 Olasnij verheid . . . . . . . 21,617 Scheikunde 17,066 19,450 Boek ennij verheid 10,318 TabakniJ verheid . . . . . 7,971 Kunstnijverheid . . . . . Papiernijverheid . . . . . 8,556 Ceramieknij verheid . . . . 7,086 i < De andere nijverheden zijn min belang*rijk en de cijfers betwistbaar. Sinds de vorige beroepsoptelling, gedaan in 1846, is de b,4gische bevolking toegenomen met 100 p. h. Het aantal ondernemingen is in dezelfde mate toegenomen. Het aantal thuiswerkers daalde met 40 p. h. De toename der nijverheidsbevolking was van 2/3, terwijl de geheele bevolking van 1/2 was. * In 1846 waren er 2 arbeiders voor 1 patroon ; in 1896 waren er voor iederen patroon 5 arbeiders. De landbouwende bevolking is natuurlijk niet in dezelfde mate toegenomen. Zij is van 1,083,601, dat is met 10 p. h. gestegen. Het aantal dienstboden, daglooners en ^knechten is verminderd met 15 p. h. : van 217,195 daalde het op 189,011, waarvan 130,182 mannen en 58,289 vrouwen. Deze vermindering is, volgens Waxweiler, sinds J896 nog veel sneller gegaan. De groote steden trekken de plattelands werklieden naar zich toe. Het aantal werkliedencoupons bedroeg in 1897 2,700.000. Belangrijk is voor hen,die de samentrekking en de overheersching van het grootbedrijf loochenen, het volgende: De kleinnijverheid, de ondernemingen met 0 tot 4 arbeiders, vormen 9/10 van alle ondernemingen. l>e andere ondernemingen, met meer daij 4 arbeiders, vormen slechts 1/10 van alle ondernemingen. Maar deze 1/ie der ondernemingen hebben 6/10 der arbeiders in hunnen dienst. Er
zyn slechts 1850 ondernemingen die naamloze vennootschappen .zijn, 1850 öp de 320,000. Maar deze 1850 ondernemingen hebben 280,000 arbeiders in hunnen dieqst, of meer dan het d^rde van het geheel. Dekleinny verheid wordt opgeslorpt door de grootnij verheid en de landbouwbevolking komt meer en meer het werk der stedelingen innemen, daar zij op hare beurt verdreven wordt door de grooie machinale landbouwinrichting en. \ Is het dan te verwonderen dat er paal en perk moet gesteld worden aan de teugéllooze voortbrengst ? Het is meer dan ooit tijd dat de regeeringen daaraan beginnen te denken. 't Is de textielnijverheid die de belangrijkste is voor België en juist in dëzè nijverheid vinden wij de koppigste patroons, die weigeren de werkuren te verminderen: Zij vinden het veel schoöner dat er honderd duizend menschen werkeloos langs de straten loopen en dat do zwarte ellende hunne huisgezinnen binnentreedt. "" Indien daardoor hongeropstanden moesten uitbreken zou de schuld weer op de socialisten gestoken worden, die het "de regeering reeds- lang voorspeld hadden. Daarom roepen wij nogmaals de aandacht van den minister van Arbeid op die feit, om zoo gauw mogelijk de werkuren aller stielen wettelijk te verminderen en bijzonderlijk in de textielnijverheid. Hij moest een internationaal congres samenroepen, waarop alle regeeringen zouden vertegenwoordigd zijn. Het eenige middel om uit den hachelijken toestand te geraken is, volgens on*; de socialiseering van alle arbeidsmiddelen door den Staaidie dan de voortbrengst zou regelen volgens het verbruik. Eenige gouvernementen besturen nu reeds de ijzerenwegen, posterijen en telegrafen, de f osfoorn ij verheid, den mijnbouw en groote metaal'werkhuizen, waarom zouden zij het niet kunnen met alle nijverheden ? * Er zitten nog te weinig socialisten in de parlementen en daarom is het de plicht van alle werklieden krachtig te ijveren tot verovering van het A. S., om zoo spoedig mogelijk een einde te brengen aan dien onhoudbaren toestand. Ziedaar dus cijfers die niet te loochen vallen en die aantoonen hoe dringend de noodzakelijkheid zieh voordoet van de vermindering'der werkuren. Ook deden de Oenlsche vakvereenigingen dit inzien in hun schoon vertoogschrift, dat zij aan de Kamer der Volksvertegenwoordigers zond in de maand November 1902, waarin zij de trapsgewijze vermindering der werkuren vroeg, geregeld als volgt: In Juli 1903 de
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werkuren feJbr^ngen op 65rin;.19D4:op 63: en ia 1905 op, 60 uren per week vastte ^Welaan, o volk,met kracht en vuur, ' ~ - « * stellen . .: .... Daarom geëischUen allen tijd^ _: w ; i j Wij g^looven dus in k)rte trekken aan- yerkórting van den arbeidsduur (&&)•» getoond te: hebban waardoor wij vermiii- Op, werkers, kraèhtïg daarvoor ten strijder,' deringder werkuren vragen. . | " Voor de Gentsche " ",.*"•".'.' Ziehier de praktische middelen Socialistische Vakvereenigingen r *'-:••> om er toe te geraken : 1° Vooral moéten , | -' -': ••••-• JaniSAMYN;- - ; ' : "" H onze Kamerleden aandringen in dó 'zittijd v
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(Gezonden naar het Congres der Coopera* *~ tieven.) GERMER .(Antwerpen). — De verminlering der werkuren moet vooral in de openbare besturen toegepast worden en onze gekozenen moeten de band houden aan de strikte uitvoering dor reglementen, dio van toepassing zyn. ,
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dan bij de handelaars die het minimum van loon aan hun personeel verleenen en aan iedereen doen begrijpen van hetzelfde te doen. De dag dat het minimum' van bon erkent en overal zal toegepast worden, zal de sociale kwestie eenen grooten stap vooruit gedaan hebben, en de taak der vakbonden zal veel vorgemakkelijkert zijn. DE BELGISCHE SETTERZETTERS FEDERATIE.
4de VRAAGPUNT
Het minimum van loon ' Het minimum van loon, de grond zijnde van al de werkers eischen, denken wy dat het de plicht van ieder is, en byzonderlyk der gesyhdikeerden, van het onophoudclyk en overal te eischen. Maar om deze kwestie al zijne vruchten doen te dragen, en a| het goed te geven welke er van te wachten is, moot zij vergezelt zij Q van waarborgen, zooals de regeling van het urenwerk en der leerjaren. Inderdaad, het mag niet gebeuren dat eenige lieden van het werk genieten, en 15 en 16 uren daags werken, het brood van velen m ikkers dus afnemen ; men moet hun verbieden van meer te doen dan den regelmatigen dag, deze dagmiUimum van loon, aan eene redelijke hoogte gesteld, genQeg zijnde vopr het leyen eenor familie. Dit doende, zou men een groot getal werkeloozen verminderen, die hedendaags ten last zijn der syndikaten en der openbare weldadigheid. Eene hardnekkige propaganda moet gedaan worden tegen het gevang en kloosterwerk, die,door de heillooze concurentie aan de vrije nijverheid, eene bestendige hinderpaal is tot het oprecht toepassen des minimum van loon. Groote verzoekingen zouden jaarlijks moeten gedaan worden tot de wetgevende Kamers on openbare machten, voor dit heilig stelsel. Het is de plicht der demokratischo admi. nistratiën ,zooals van de werkers samen werkingen, enz., om do werklieden iu dezen strijd te helpen* en niet alleenlijk het minimum van loon aan hunne werklieden te verschaffen, maar dat hij ook g*ïisch betaald wordt door hunne leveransiers. De democratische provinciale en gemeente besturen moeten het minimum van loon in de lastkohiers schrij ven voor ai de werken in hun gebied. De vakbonden moeten de gemeente besturen, 't zy aan ^velke opinie zij toebehooren, de plicht aandringen van eene gansche tevredenheid op dit puntte geven, enimogeh den strijd niet verbteh vooraleer hij overwonnen is, * Op hunne beurt, moeten zij niets koopen
VAN HAESENDONCK
breidt zijn verslag
uit. Het minimum van loon verschilt volgens de stiel en volgens het midden waar men leeft. Minimum van loon wilt zeggen, dat men daaronder niet mag gaan, maar boven dewelke men kan stijgen volgens de bekwaamheid der werklieden. Het minimum van loon moet aan do privaateigendom toegepast worden. Hij besluit met de volgende voorstellen: 1. Afschaffing van het werk in de gevangenhu'zen. 2. Verbod van het werk aan soldaten in dienst. 3. Toezicht en reglementeer ing der leerlingen. 4. Herziening der wet op de syndikaten. 5. Inrichting van j^erkbureelen, samengesteld de helft uit werklieden en de helft uit patroons. VANDERVELDE, alhoewel aanhanger van hét minimum van loon, denkt dat de kwestie zeer ingewikkeld en zeer moeilijk is, om ze in eene wet te beschikken. * Ik meen daarmede mijn plicht te hebben gedaan.Het is niet door eene wet maar door de sterke vereeniging dat men er zal toekomen de loonea te verbeteren. » TROCLET. —-. Het minimum van dagloon moet vooral bewaakt worden door onze afgevaardigden in de gemeenteraden. De kwestie moet overal voor de WerkenNij verheidsraden ten tapijte gebracht woeden en de syndikaten moeten per streek het budjet opmaken eener werkersfamilie. Het minimum van dagloon moet in feite verwezenlijkt worden, voor het kunstmatig in de wet te willen zien verschijnen. DELPORTE. — De wet kan geen minimum van dagloon per stiel vaststellen, datt is zeker. Maar een algemeen minimum is mogelijk
JOURNAL DES CORRESPONDANCES door de wet, eene bepaling dor som, zonder dewelke de werkman niet kan levenBepaalt de wet nu reeds de kosten niet van den onder hou Jsdag in de hospiciën? Kan men niet evengoed de levenskosten der arbeiders per streek bepalen? In de gemeenteraden hebben wij, het minimumloon doorgevoerd en het peil van het gemiddeld loon voor de lokale stielen doen klimmen. Schrijft het beginsel dus in de weten dat de syndikaten op hare toepassing acht nemen. CONRARDY. — Gemeenten en provinciën mo3teji verplicht worden het minimuöaloon te schrijven in hunne lastenkohieren. De bazen die lage loonen betalen moeten uit de aanbesteding gesloten worden. Wij- moeten verder gaan en niets meer koopen geleverd door huizen die het minimumloon niet betalen. De marchandises moesten gestempeld zgn gelijk in Eogeland en Amerika. SCHÜTTLER spreekt ten voordeele vanhet beroepsonderwijs. LONGUEVILLE stelt voor dat do Federatie der gemeenteraadsleden een minimum van loon vaststelt voor elke stiel. VANDERVELDE zegt dat de kwestie diep moet bestudeert worden en vraagt er de verzending*van aan de Syndikale Kommissie? ten einde dat deze er eene ernstige o herziening over doet. VAN HAESENDONCK legt de volgende besluiten neer: ~ ~ 4
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5** VRAAGPUNT
Internationaal kongres van Amsterdam tiet kongres : Höodigt de'nationalefederaties der vakken en de bijzonderste vakvereenigingen uit om zich te doen vertegenwoordigen op het kongres van Amsterdam ; Beslist dat de Syndikale Kommissie zal vertegenwoordigd zijn op de, internationale conferentie der nationale sekretarissen van de syndikaten.
De Syndikale Kommissie zal den afge-. vaardigde aanduiden. 6 de VRAAGPUNT
Rechten en plichten der werklieden der socialistische samenwerkingen Welk is het doel der socialistische samenwerkingen ? Welke zijn de rechten en plichten hunnef werklieden f Dit zijn vragen die men zeer dikwijls doet in de«Werkliedenpartij. Maar tot hier toe, alhoewel van een groot belangvoor de propagande, heeft men, iu eene klare en duidelijke bespreking, ze nog niet opgelost. De Syndikale'Commissie heeft dus gedacht van deze punten te onderzoeken en op te lossen in het belang van het socialismus. De samenwerkingen bestaan vóór het stichten der Werklieden partij, maar de sociaHstischesamenwerkingen zijn gesticht geweest doornam en voor hem, en moeteil dus in zijn belang werken. Denken dat de aanleggers der socialistische . samenwerkingen enkel het doel « Het vijfde syndikaal Congres der Werklieden- hadden van groote handelhuizen op te richpartij, enz., zich aansluitende bij de besluiten valt ten, om zoo goed koop mogelijk de wareu den verslaggever, beslist alles in 't werk te stdlen aan de samen werkers te verkoopen, is huu lasteren, en zouden niet het doel bereiken tot het bekomen, door alle wettelijke middelen, vanwelke zij voorzagen. " '* een rechtvaardig minimumloon voor de werklieden Voor ons, socialisten,'is rde samenweraller beroepen * king; noodig, omdat zij ons een stoffelyk » Het hoopt van te kunnen rekenen op al de man- welzijn verschaft, en ook en vooral omdit zij ons helpt in het^duchtig bekampen der datarissen der werklieden. » kapitalistische maatschappij. Het dagorde Van Haesendonck is aangeEen punt moet wel bemerkt worden, dit nomen, insgelijks het voorstel Vander- welke onzen vriend Vandervelde in het velde (verzending naar de Syndikale Kom- blad Le Peuple van 21 Oktober verleden aanduide : « Vele bekwamen werklieden missie.) ziju niet vrij. Andere zyn niet bekwamen VAN HAESENDONCK doet opmerken dat genoeg. Geven de vryheid aan de eene, met de^temming^ van ziju dagorde niet ver- onze samenwerkingen te verbreiden, die plichtjie socialistische mandatarissen een kunnen vrije mannen leveren. En wg wetsvoorstel neer te leggen aangaande mogen er biWoegen, dat de samen werkingen alle middeleirgebruike om het achtui en de toepassing van het minimum loon in de werk in hun midden in te stelten, zooals privaat nijverheid. velen reeds gedaan hebten» om hun perao-
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JOÜRNAL^DES CORRESPONDANCES «W«I«MPI«I>
neel toe te laten hunne geleerdheid te ver- werkjngen moeten weten wat hunne plicb- • grooten en op de hoogte te brengen om zoo- ten zijn. veel mogelijk dienst te bewyzen a a n het Zij moeren er niet intreden met het socialismus. - :/.. gedacht alleen, beter behandeld te wórden, Indien hedendaags de Werkliedenpartij vrij en beter betaald te zijn, en minder bekwamen mannen ontbreekt, dit is afhan- uren te werken; neen, dit zou onwaardig gend 'dat veie lieden te lang moeten werken zijn van degene die zoo denken. Zij zouden ., e n dus de tijd oiftbreekt om hunne kennis- vergeten dat ze door de werkers betaald sen t e vermeerderen. worden; dat ze aan de klasse der arbeiders De samen werkingen hebben ook voor toébehooren», en dat zij aan dé voorwacht plicht de verzekerheid van de plaats te vér- «moeten staan voor de strijd onzer schoon; waarborgen. De beheerders moeten het ideaal. personeel tnet goedheid behandelen en Zooals het katholicisme,- die zijne kerken aanzien als hunne medewerkers. met propagandisten bezit, de pastoors, tot Laat óns nu de plichten' der werklieden in de kleinste dorpen, moeten wij nevens der' socialistische samenwerkingen over* élke kerk ons Voikshuis hebben, onze zien. sameuwerkingen met zijrïé apostels van hét Velen vergelijken nog altijd de samen- mieüw geloof, het geloof der mënschliewerking met het patronaat. Wij mogen vendheid .en. broederlijkheid; en dit kan * orize^saineawerkingen : ni* t _ aanzien zooals _alleenlijk verkregen worden met de hulp: een.priiaat of patrpnaal werk, w a a r , men van een personeel samengesteld uit verzich naar het w e r k begeeft om zijn loon t é kleefde en openhartige soldaten van het verdienen r om het getal werk te leveren socialismus. waarvoor men betaald is. Neen, wij moeten De voorwaarden tot aanneming van die plicht Jioogér nemeji m, in ons gedacht .ft personeel zouden niet moeten^gegrohd planten, dat de samenwerkincren gemaakt izijn op h( t eenig punt van goeden sameüzijqiom de Werkliedenpartij te helpen en werker of Rever "goeden brood et T »„,• hem alle propaganda middelen te bezorgen. maar eerst èrï vooral van goeden socialist" Het personeel heeft de patronale vervol- te zijn, en bewijzen van verkleefdheidaan. gingen niet te vrezen, zij zijn vrij en moeten de Werkliedenpar lij getoond te hebben. aus uit panijliefde gansch hunne verkleefd- Want* wij moeten het erkennen met spijt, heid geven. Eeni der moet zich bezig; indien er tusschen het personeel vrienden;, houden met het verspreiden onzer grondbe- zijn die zich gansch opofferen voor onze ginsels. ^ partij, zijn er anderen"die hunne plicht zóó ' Indien de eené ons ideaal laten kennen niet begrijpen. Eens genoemdy vergeten ze dopt dé pen, andere door het woord, de te rap, en zelfs gansch hunne plicht, eïfandere kunnen nog helpen met verspreiden i;gaan somtijds, tot onze partij Xe bestrijden. van bladen, vlugschriften, enz. { Dit is een verraad. In zekere streken en stieten is het moeieWat zonden wij zeegen van een prister* lijk om sekretarissen te vinden en namelijk indien hij zijne kerk bestreed, alhoewel hij voor de vakbonden, ten oomke der •er iri di^nst'is? Dat hij ongelijk heeft, niet? patronale vervolgingen, daar hetnog moeie- waar, en dat hij ze zou moHen verlaten, lijkis van bestendige schrijvers te hebben, vermits hij de gedachten zijhej kerkiriet is dit eene plicht van ae werkers der meerdeëlt." ; ; : : / . j' .:.* samenwerkingen. Wij moeten hetzelfde zeggen aan degené'; Vermits er in vele samenwerkingen het j' die onze werken .bekampen: .ia .plaats van : achturen werk is in praktijk gesteld, moet ze hardnekkig te verdedigen. het personeel zijn rusttijd gebruiken met hét studeeren, en als vrije mannen kunnen I Voor besluip stelt de SyndikaleKommissJeu : het volgende voor : ..•••'•••::"."•: dan met vrucht de werkende klasse verdedigen* in de beraadslagende korpsen, goede Ü- Desbcïailstïsche samenwerkingen hebben :l voor plicht de vastheid der plaats aan het en bekwame mandatarissen worden. Véle vrienden zeggen : zoo gauw hét personeel te verzekeren, door alle middelen weFk gedaan, moet iedereen vrij zijn, en de studieën te vergemakkelijken, met -lietmag van zijn tijd beschikken zooals hét"hem in voejfen van 't ach turen w e r k die goede propagandisten aan de Werklieden par tij-, beliefd, Dit is zeker, maar nevens dit, moet moet verzorgen.., er velen goeden wil bij zijn. Indien het de Het personeel moet "wer in ''t gedacht plicht is van ieder socialist om aan de pro paganda:méde te helpen, is het eenedubbele hebben, dat. de socialistische samenwerkin-; plicht van degene die in onze samen wer- gen gesticht geweest zijn voor de Werkkingen werken, omdat deze voor dit doel ïiedenparüj-, en dat zij zich dus gansch aaiï deze : partij moeten.Qpqffejreji, _ .. .. j : 'Ï ^ g^$tichtzïjn. Oe^eiiUöden, of aanzoeken*, der sanien- • De werklieden, hun vrij gemaakt; h^b^'
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Vraagt het grondig onderzoek deze*' puritynyffiet bende • moeten zij on hunne beurt de onderdrukten verdedigen, andere zijn zij eerstkomend kongres der Coöperatieven;,^ K :* \ onwaard van in eene socialistische samenIn geval er verschil van meening is tusscfien <$% werking te werken. Dat deze werklieden, die de Werklieden- twee kongressen, de verzending _ waar het algemeen - • parlij be«trijd*n of niet helpen, niét verdie- kongres der WerkliedenparUj é nen van betaald te worden door deze partij. . , .,
H. ADAMY. m
'ADAMY stelt het
volgende voor;. Da plichten des socialistische samenwer-? kingen jegens het personeel, zijp: 1° De plaats waarborgen of het zei dat men de intresten van de coöperatief miskend heeft, alsook deze der Werkliedenparty; 2° Het minimum van loon betalen; 3° Den duur van het werk op 8 uren stellen ; 4° Het personeel erkennen als zijne medehelpers, in plaats van zijne onderdanige. Da plichten van het personeel zijn : 1° Vereenigd zijn, en in zijn vak blijven. Lid van eenen werkersbond zijn,niet alleen als betalendlid, maar als werkendlid. Schrijver zija van een groep, indien het noodigis; 2* Van zijn. tijd genieten om het programma der Werklieden partij te bestudeeren, en om goede mandatarissen te worden; 3° Zich ter beschikking der partij zetten voor de propaganda. De bestuurraden zullen jaarlijks een verslag naar de Federatie zenden,over de propaganda en werk gedaan van het personeel. Om lid te worden van het personeel,moet men: - 1° Drie jaar deel maken der Werklieden* partij; 2° Deel maken van eene vakvereeniging en een werkersbond; ; ' 3° Geabonneert zijn aan een socialistisch dagblad; 4° Bewijzen van bewustheid, jegens de partij, gegeven hebben; 5° Schriftelijkde hierboven gemelde voorwaarden aannemen. MAES stelt het volgende dagorde voor, die aangenomen wordt: Het Syndikaal kongres, gehoord hebbende het verslag van gezel Adamy;. ~ < Zijne besluitsélen aannemende ; ten Jitèl 'van mensch • •' • " "" • •' ' •>••
••• 7 d e V R A A G P U N T
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De werkeloosheid en de hulpmiddelen De werkeloosheid, door welker gevolgerf zooveel ellendo wordt geleden, is sedert epnige jaren, en bijzonderlijk sedert 1Ö95J afgenomen in wreedheid, daar de vak eti andere vereeni gingen d« hen voorhandeii hulpmiddelen er tegen hebben aangewend. Het bestaan en da goede organisatie vaü de vakbonden hebben van de wetgeving ma&r weinig toegeving te dftnken op gebièq der arbeidsregeling, doch stap voor «tap eti op eigen krachten kon er bij de werkgever! hier en daar wat betere regeling worden verkregen, of .werden d* gevolgen van onvermijdelijke krisis gelijkvormiger enop eerlijker wijze gedragen.»..' ~ Noch het een nog het and^r is-voordeelig aan de vereniging en zelfs de zoogezeg&e gelijke werkeloosheid moét vooral worden nagegaan dsar alle patroons ze niet uit overtuiging van h^t goede, maar bij de minste stooring hunner bestellingen, het « doen wandelen », ten hunnen profljte kunnen uitbaten. -' Het is dus sedert een 8 tal jaren dat de vakvereenigingen, naast hunne weerstands of ziekenkassen, de onderstand by'onvrijwillige werkeloosheid zijn beginnen invoeren. -Voornamelijk te Gent, waar h^t vakvgrreenigingswezen vroeg ontwikkelde/zag men he^eene na het andere werkeloozenfonds opkomen als of de eene vereeniging van de andere reeds eenige ondervinding trachte te ontleenen alvorens den stap te wagen. Sedert acht jaren is er dus wel eene ondervinding opgedaan en tevens de onmisbaarheid der instelling van den onderstand bij werkeloosheid, volkomen gebleken. Van de bestaande gentsche socialistische vakvereenigingen zijn er 12 die de werkeloozenkas bezitten. Weinige reglementen zijn gelijk en de verdéeling van den ondei> stand verschilt ook een weinig met heje bedrijf en het loon in het bedrijf bepaald. Tevens zijn andere mogelijke voorvallen in acht genomen die aan sommige vakvereenigingen vstrengere bepalingen opdrongen. Zoo zien wij bij de socialist isehe metser** vereeniging de algemeene werkelóo^onkls reeds door eene vrije spaarkas tegen werkeloosheid vervangen; ook dé socialistische naaisters liebben een spaarkas in huimid^ ' : i: - ' ---* •'den gevormd.
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JOURNAL DES CORRESPONDANCES
De vervorming in de inrichting tegen werkeloosheid juichen wij toe, daar zij getuigen van studie en bekommering met de weerstandkas die de ziel der vereeniging moet blijven ten einde de lotsverbetering onzer klasse steeds te bespoedigen, DE UITSLAG DER WERKZAAMHEDEN IN DE VEREENIGINGEN
De pogingen vanwege de werklieden, om door zelf-help hunnen benarden toestand te redden, werden door bevoegde mannen in de burgersklas nagegaan die door de medewerking van de besturen der vakbonden ertoe kwamen de openbare besturen opmerkzaam te* maken en de loffelijke pogingen te doen stemmen. Aldus werd er drie jaar geleden te Gent vanwege de gemeente een krediet van 10 duizend franks gestemd ten einde als subside bij den onderstand der vereeniging betaald te worden. Dit krediet verhoogde tot 15 duizend franks in 1902 en op h*t einde van dat jaar werd een bijgevoegd krediet gestemd van 5 duizend franks dat toelaat, aan de leden der vereenigingen die nog geen werk vinden na de uitputting van hunnen onderstand, POg enkele weken een bijzonderen bijleg der gemeente te verschaffen zonder dat de vereeniging door eigen kas tusschenkomt. Het overschot tegen einde 1903 mag als reserve bij degene van het eerste krediet gevoegd worden en door knappe werkzaamheid mag men hopen dat, ten eerste, het werkeloozenfonds definitief zal gestichtworden en ten tweede, dat het budjet ervoor 20 duizend franks zal worden, zooals van begin af gevraagd is geworden om later naar behoefte te vermeerderen. , De in vloed der werkeloozen-ondersteuning is groot en IHlspellend geweest, de zedelijke en stoffelijke onafhankelijkheid is er bij den werkman door vermeerderd en de navolging door andere vereenigingen, steden en gemeenten zijn het gevolg van de goede inrichting te Gent. Alhoewel wij sedert lang de provincie Luik zien tusschenkomen, door het schenken vap subside aan vereenigingen die de werkeloosheid steunen, kan, op gebied van controol en statistiek,alsook van standhouding, deze subside niet vergeleken worden bij de werkëloozenkas van Gent. Door instudeering van de instellingen in den vreemde bestaande en bestaan heb.bende, gelukte de commissie te Gent erin, jdoor de bijzondere medewerking en opofferingen van den heer Louis Variez, een stelsel te vinden waai^door de gemeente volkomen in vertrouwen, geldelijke onderjateuntoge^ buiten de gewone liefdadigheid, aan werkeloozen kon toekennen.
Aldus zien wij de stad Antwerpen volgen op denzelfden voet als Gent. De provincie Antwerpen ook schenkt eene bijzondere subside aan de vakvereenigingen niet een werkeloozenfonds. Brussel schenkt sedert twee jaren dergelijke subside die in do kas van het werkeloozenfonds terecht komt en dus afwijkt van Gent. Leuven volgde, Mechelen eveneefis, Brugge en nog andere steden en gemeenten even als de omgeving van Gent, Brussel, Antwerpen, enz. De offleieële ondersteuning van de werkeloosheid is dus een afgedaan feit. Laat nu den bestuurlijken kant nog wat daar, ten slott^ komen allen tot de overtuigingdat elke instelling, en bijzonderlijk de offleieële, een verzekerd bestaan Krijgt naarmate de doeltreffende grondslag ervan. DE RUCHTBAARHEID
Niettegenstaande Engeland en Duitschland, en voornamelijk het eerste land sedert ettelijke jaren schittert door zijne arbeidersorganisatie, waar de ondersteuning der werkeloosheid een bijzonder factor van uitmaakt, is er toch een omkeering waar te nemen en dit voornamelijk op het vasteland. Zoo hooren wij in de kongressen der dnitsche vakvereenigingen over werkeloosheids-ondersteuningredeneeren,besluiten stemmen die voor deel hebben de openbare besturen tot tnsschenkomst aanzettende, verder zien wij. zooals de socialistische afgevaardigde Von Elm wetsvoorstellen in den Reischtag neerleggen tot verwezenlijking der nationale tusschenkomst in zake van onvrijwillige werkeloosheid. De r«>is van M. Variez in Duitschlarid en Denemarken leerde ons dat ook in dat laatste land de ondersteuning der werkeloosheid de algomeene bekommering der vakvereenigingen wordt die ook bij gemeentebestuur en Kamer om offleieële ondersteuning aandringen. In Frankrijk is eveneens de kwestie opgeworpen én daar is het aan de arbeiders voor wat meer eensgezindheid in streven te bewerken, om dezelfde uitslagen als in België, Duitschland, Denemarken en Zwitserland te bekomen. In Nederland, waar men nagenoeg de zelfde taal spreekt als in het grootste helft van België, waren vóór enkele jaren de betrekkingen met ons nochtans zeer zelden. De socialistische partij, de partij der internationale, is met haar streven doorgedrongen, de uitslagen van haar werken
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JOURNAL DES CO worden wyd en zijd gekend en met deze ook de othcieëie instellingen daaruit ontstaan. Aldus zien wij in Holland comiteiten vormen, uit eigen initiatief en anderen op last van gemeenten, om de oiiieieële medewerking ie bekomen in zake der werkeloozen-onuersteumng. , k In Amsterdam werd eene dergelijke commissie benoemd, die in Februari 1903 iiaar definitief verslag uitbracht. Het besloot tot aanprijzing der aanmoediging, bij middel van toelagen, der werkeloozeu-onderateuning in de vakvereenigingen en onder dezes controol. Bijgevolg zien wij dus overal, en bij zonderlijk mei het geni&che sieisei, de Werkeloosiieids-onder&taud erkennen en suDsidieeren.
geen niet zou gebeuren moesten wy * het wei keioozen fonds ais eene weidadigneidsafdeehng beschouwen die zich tevreden acht met den arme eene amioes toe te werpen om hem verder aan de aigemeene uitbuiting pry& te geven» Gent. J. DÉ CLERCK.
zegt dat de syndikaten een reservefonds zouden moeten hebben, in geval uat de gemeente toelagen hen zouden ontbreken. é? MAES herinnert dat de Werkliedenparty* van zin is een landelijk onderzoek in te stellen naar den toestand der nijverheid, dus ook der WtrkelooshekL . Onze Kaïnei leden zullen vragen dat de regeering uat onderzoek doe; wn zij niet, BESLUIT Dé vakvereenigiugen moeten de werke- uan valt die taak op ons. Dit onderzoek moet hfet bestaan der soloozenkas inrichten ,zy moeten de verdeeiing harer bijdragen zóó regelen dat de andere ciale kwestie be\tfijze,en meteenen de noodinstellingen in niets geschaad worden. zakelijkheid der hervormingen die wij vraDe vereenigingen der bedrijven van gen. minderen rang doen wel zich, ais te Gent, Dé besluiten van Gent, voorgedragen in gemengde vak bond te vereenigen evenals door gezel De Clerck, worden aangenode groepen m andere bteden en voornamelijk in het bedrijvig Walenhmd wel zullen men. doen aden hunne gewestelijke federatie 8 ste VRAAGPUNT bij te treden naar het voorbeeld der metaalbewerkers van Brussel. , . Uitbreiding van het rechtsgebied d e r In dien schoot kan er wel een werkelooWerkrechtersraden aan al de gesazenkas gevormd wordt n, die op goede lariëerden (mannen en vrouwen). bazis gesteund en na een bepaald termen van inrichting, onovertrefbare voordeelen GEZELLEN, aan hare leden schenken kan. Onderde in ons land bestaande wetten Vooral geen haast, maar goede overden- heelt de ondervinding het nut doen uitschyking om ontvangst en uitgave m evenwicht nen van te houden, zijn do eerste plichten van de raden. de inrichting der Werkrechtersbestuurders der vakvereenigmgen. Deze rechtsmacht is voorzeker een der Ernstige controol en handelwijze tegen- besten het evenwicht van het recht over de leden, geene voordeelen die niet tusschenompatroon bediende daar te stel-, op gegronde beweegredenen gesteund zijn ien. Inderdaad, de en Werkrechtersraden zyn en waarvan de overrompeling van bestuur de eenigste rechtbanken in België die, m en vernietiging der ware vakvereenigingl evenredig getal, de twee elementen van •het gevolg zijn. den arbeid-vertegenwoordigen. Goed doorzicht, energiek bestuur en Maar de bevoegdheid van deze raadsverkrachtdadigheid bij 'alle leden verzekeren gaderingen strekt zich enkel uit aan d* de vereenigiug een lang leven. handwerkers van de ny verheid. Ondersteunen wij dus den werkelooze in Daarom is het noodig dat dringende hermate der mogelijkheid,, beletten wij de vormingen den dag zien. intrede der ellende in zijne woning, besteDe honderd jaar oude wetten, de arbeiden wy onze zorg en tyu aan de uitbreidiug van den onderstand op dat gebied...; maar ders beheerschende, hebben maar weinig waken wij steeds op ons strijdprogramma, betrekking met deze verwezenlykt door W werken wy onverpoosd aan ue wettelijke hedendaagbChe voortbrenging; hoogstens werkurenregeiing, houdea wij vooral net het zesde deel der beigiöche Werklieden Ougop de exploitatie onzer edeie instel- kunnen voordeel u efeken uit deze rechtbanlingen, want onze waardigheid als vrij ken, 't is te zeggen kunnen geoordeeld war* werkman staat op het spel, ons loon moet den door hun» gelijken. behouden en zelfs verbeterdworden,hetMenigvuldig: zyn de voprfoeelden. GERMER
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JOURNAL DES CORRESPÖNDANCËS nsÉkOém» in myiiwit • m» '
Hetzy op eenen werf, in eene fabriek ai , m een werkhuis, ue werkman en ue baas ziju uwens' uen Werkrechtersraad Ohd«.riK/Oiig, lerwyi de höiel- en Caiébedieudeu, uitii&iait;iaeju, knechten, koetbieis, hanaeh>ücUie,Udeii,rejZigcis, wagazy niers, laudoou wai beiueis, werklieden Uer stadsdiensten (reinightius>dienM, gas- en electrioiteitsiabriek, waters, uegraienisUieasl, eaz.), ue ledea beiuer gtstaehten Van-, 't onderwijs, de dagbiad&chiijvers, tuöneelkunötenaars eu liet klein per»uneet üer achuuwuuigen, ue werklieden uer *Ö>iaaiSs>puurwegen, uauiwegen, euz., worden uu uil recin&geDieu gosiuiën en zijn vérphchi, ia govai vuu twiat, zidi te Wenden lub een rechter üer üanUeiöreChiOank ui, wat aog ineer geueurt, lot deu vreuelichter. Maar is UeZe iaau>te Wei bevoegd ia uu zaak, byzenuer wanneer het luOuüo(vvibUagoa, uaaieuöcliëlijkö regieinentea, lirauicKo uoelengêlUt* Zunen au uuideeieu üie üy zal Vehea, new Wel mgegevea ziju
leuze ; snelheid en rechtvaardigheid, meer vei zoenen dan oordeelen. » De statistiek toont ons al het belang aan van deze Devreuigende missie : » in 1894, werden er 4,161 zaken vereffend : » 1,630 konden niet verzoend worden; » 509 Werden geoordeeld; *5 966 bleven zunder gevulg; •» löö Dieven onoeshstop i8Uïjanuari 1895. » Du», op ongeveer 5,ö0U zaken, werdea er 4,161 verzueuu, zij TZ p. h. . »» Deze uitslag alleen is niet voldoende opdat inen Weiidche aan deze klas&e rechtsgebied al de mogelijke uuuieiUmg te zien gevea. Méiai niuei deZe verzueaiagsroi de gruadsiul Van het reeht niet WtZèu in alle uetwiatuigea? Eu 't is juist ten einde deZeh 101 te veivuhen U<«,t, ZwOats* in Ue'WeikïechieisraUen, de rechters niuttea Vuort, kumeu uil liet miuUen waar ue geschillen waarvan ue gewuOalea ea gedOul' Zlja ge Wetea ( Zal lilj ue Zaak Vaa uea onisuan, ur uiken hun bekend zyn, waar zij betrekaraieaiet erast in Handen hemen t Zal de kiijg^h die heu Oy de huugie hóuweegicnaai niel daiea laag& uea kttlieais in ue werkUea kauiuiiöt % Wij t WIJ Leien eraan, aan- pia tezeggeu uoor uersuncn van net vak, * weike daai uour eene bijzondere bevoegd- afdeehngen: heid iieüuen, die onze gewone leehiers 1° De afdeeling der nijveraars en handemueien vervangen duur kuotbareendikwijis laars; languuiende underzueken. Door de betrek2° De afdeeling der landbouwers eif parkiugen van het privaat leven, bezitten zij . ouk de keiiais van liet midden waar de ticulieren, Zooais men ziet, kan deze instelling — geschillen Oprijzen en kunnen aldus met vëèi meer ïechivaaruigheid waardeeien of bijna ideaal onder oogpunt van weikiechÜ9 hun underwurpen rekiamen gegrond zijn ters — uuor ons land üenijd worden. öÊmet, terwyi een reeiiter heiuoyrgaahs De huiuige alouue inrichting moet verZfyiï doen Op eea al te algezoaueru gehied. ^ dwijnen en piaais maken aan aigemeene ^» ia weikeiijklieid, n> liet aus eea voor- veruetermgea die moetea strekken tot dfeei uat uen uaueraoorigea vaa ue Weik- voordeel uer weikerökiasse. ife^atersiuuen verieenu ia geweesl.Maar er Verder, zuuuen wij in Ue organische wet van ia ie gaan' 01 er geen aadere burgers op de weikiechteröiaden de volgende verJfljndie; duur hunnen tuestanu ea denaard aaderiagea willen zien inbrengen ; huauer beury vigueiu, zouuen moeien genieten van eene rechtsmacht hebbende voor -••«"ARTHËEEI' ÉÉN.-—Zijn kiezers : al de - , •
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JOÜRNALDES CORRESPONDANCES
•• gebruikers, de gesalariëerden (mannen en waren te gebruiken voor de schildering vrouweu), om het even aan Welken titel, der gebouwen; oud een-en-twintig jaar, genietende van Op geZondheidsgebied, doet het Kongres 'Jtaïnue burgerlijke reenten* en kunnende opmr rken de mogelijkheid yanjïet lood Wit 4 bewijzen dat zy ten miuste Izes maanden [ tt?vervaugHn duor het ziukwit, en dit; zonwoonachtig zijn in de cireoïiscripïie vau ' der Hindernis onder techniek oogpunt; •-• . den Raad, op aen datum van de opmaking Bijgevolg, beslist, dat voor alde schilder, der kiezersly stem... . :i werken uitgevoerd in de stichtingen der « ART. 2. — Zijn verkiesbaar: de kiezers Werkliedenpartij (samenwei kende maat(mannen of vrouwen), oud. vijf.-eu^t win tig schappijen, enz,}, in het toekomende zal jaar en kunnende lezen en schrijven;» verboden worden van verf te gebruiken die loodwit bevatten; ~ ' , Ziedaar, in't kort, wat wü eischen, . lafctkohiers der schilderwerken moeDeze hervormingen zijn oiionibeerlijk tenDedit verbod bevatten, alsook hei volVQör deii goeden gang van dt^e rechterlijke v : • organisatie, waarvau al de arbeider»- tn gende:.: A. — De dpooge ponceeriag en krabbing socialistische kongresseu de totaie herinrichting: gevraagd hebben en nog heden , van oude schilderwerken, op oasis van Roodwit, is verboden. ',." vragen. ' % B. — In deze vochtige wei ken, zullen de Het is al lang, men weet het, dat de socialistische vertegenwoordigers de aan^. .overheden overkleedaels, voor dit gebruik dacht van het Goevernemeïit geroepen heb- alleen, bezorgeu, en zuheu de reinighëid ben op deze wettige bezwaren. Maar tut dezer kleedingsstukken eischen. De voorwei pen voor de reinigheidszorhiertoe ziju de ontwerpen in de ministeriëelé kanons verstopt gebleven. geu zullen op de werkplaats ter beschik, De werklieden, nogtaus, zullen liet niet king der werklieden zijn ; De weiktuigeu moeten altijd proper zijn op geven. Het behoort dat dit rechtgebied • • heringericht en zijue vermogens uitgebreid en hunne kui&sohiDg mag niet droog ge.. woruem . schieden. Ziedaar, vrienden, de voorstellen welke t< i Kof torn, op dit vraagpunt zoowel als op alle andere^zijn wij vast besloten te strijden u deu Sohildersbond voorlegd, met de hoop totdat aan de arbeiders en arueiüsters dat het Kongres eene kraentaadige btshssiug zal nem-n, die ons zal doen hopen geheele voldoening worde vergund. weidra de verdwijning van het loodwit te Etniei HÜBERT zien, of teu minste eene ernstige regeling De besluiten van Hubert worden aahge- van dit gebruik. ' hbmen, Volledig door een wensch vanTroDE SCHILDERSBOND. clet, ten vourdeele van het wetsontwerp Het Kongres besluit het' gebruik van loodwit Defuet en Denis, in de Kamer neergelegd. • . , -
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: Verslag a a n g a a n d e de afschaffing van het loodwit Waarde Gezellen, -•••Be Schildersbond van Brussel, sedert lange jaren strijdende tegen het gebruik Van loodwit, komt aan het Syudikaai Kongres de hulp valn al de Werkers vrageu, om de afschaffiug van het loodwit te verkrijgen. En vraagt v<m zich aan deze voorstellen te willen aansluiten : Aangezien dat, sinds lange jaren, de erge ziekten dat de batimentsoniluers, die het looawitgebiuikeii, de gezondheidsieeraai s en het publiek onli oei d hebben, dat slechts eenigea tijd geiedeu het Algemeen Komivfeii^uer buigt riijke gebouwen, het iuduStneel g zOiiuheiuskomiteii van hetüanaelsministerie in Fraukiijk9 gtroepeu om de kweaiie te ondci zoekeu,heoben met geaarzeld vau de vergiltigmg van het ioodwii te erkennen, en de mogelijkheid van andere VRAAGPUNT
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verbiedende bij schilderwerk. De coöperatieven moeten de laatsten zijn zulks toe te passen* Een wetsontwerp dienaangaande van gezel Delbastée zal eerlang in de Kamer ter sprake komen.
De sluiting, — Orde-motie. — Tegen artikel 310.—^ Oproep tot de solidariteit. Gezel OCTORS doet een warmen oproep om de moedige strijders van Cnmmitschau in Saksen te gedenken. De giften mogen gezonden worden aan gezel Maes, Volkshuis, Brussel. Gezel MAES beveelt de broehuur aan van gezel Hardyns, over de vakvereenigingen, eu deze die gezel Octors eerstdaags zal uitgeven." • "\ '"•_' y T .''[ Hij wenscht het bureel en al deifgevaat digden geluk over hunne knappe werking op dit Congres.
JOÜBNAL DES CORRESÏ'ONDANCES
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Gezel DE CLERCQ kondigt aan dat men te Gem e ne groote betooging zal houden tegen art. 310 van het Strafwetboek. M. VBRCRÜYSSE, afgevaardigde der regeering, neemt het woord en verklaart dat hy getrouw verslag zal geven van het Congres aaü den minister van Arbeid, Het Arbeidsblad is reeds gewichtig, maar het zou nog meer worden, indien het kon rekenen op de medehulp van al de syndikaten, Wy doen hier een beroep op allf n, om de stem der werklieden te doen hooren door de syndlkaten. Brussel en Gent doen reeds hun plicht, Charleroi moest het ook doen. Alle inlich-
tingen zullen met onpartijdigheid opgenomen worden. Gezel MAES steunt dien oproep en wijst op de uitslagen hekomen te Géht door dën heerVarlez, Wij zijn op de baan van het parlementarisme, laat ons de werken van M. Verer uysse in acht nemen. M. VERCRUYSSE verklaart dat een syndïkaat, dat zich te tHU*g< n he^ft over een brie f wisselaar, zich altijd mag wenden tot het bestuur van het Arbeidsblad. Gezel SAMYN, rechtstaande bij het einde, heft een socialistisch lied aan, oat door geheel het Congres wordt medegezongen en toegejuicht.
BULLETIN D'ABONNEMENT Je soussigné, secrétaire du SyndicaL ...,„.,.,....v„ ......... ...... ....... demeurant rue „. , .*-..„...•.* »•",.»......., d*...' söuscrü dbonnements au J O U R N A Ü D E S CORRESPONDANCES, d raison de A, f r a n c par abonnement J'autorise Vadministration d faire toucher par la poste Ie montanl des dbonnements mentionnés ci-idessus. Je prends Vengagement d'envoyer d'urgence au Comité de Rédaction du J O U R N A L D E S CORRESPONDANCES les renseignements utiles concernant mon syndicat et Vindustrie auquel il apfarüent.
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....................... fe...................... .......ipo Le Secrétaire,
(Cachet du groupe)
BUIXETIJN VAN ABONNEMENT Ik ondergeteekende, schrijver der vakvereeniging..... ..,......* .. t.,......straat, nr.. ...., te schrijft in abonnementen op het C O R R E S P O N D E N T I E B L A D , aan 1 « r a n k e r abonnement. Ik last het bestuur de som per post te doen ontvangen voor df bovengenoemde abonnementen» Ik neem de verbinding van aan het Redactiekomiteit van het C O R R E S P O N D E N T I E B L A D bij dringendheid al de nuttige inlichtingen te zenden die mijne vakvereeniging en de nijverheid waarbij hij r toebehoort te zenden. ,..»»..... ....;. Jen..., .'..........., jgo...... De Schrijver, (Stempel van de groep) "•*.-' •": ' - -. ' J«NMMÉWMMmM«Mp
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Brux. — Imp. Vve D. BRISMÉB, rue de la Frèvotè, 11.