oktober - octobre 2012
Nor : 66
Het Goudblommeke in Papier La Fleur en Papier Doré Magazine van de Coöperatieve Vennootschap “Het Goudblommeke in Papier” Magazine d’information de la Société Coopérative “La Fleur en Papier Doré” Cellebroersstraat 53-55 te 1000 Brussel - Rue des Alexiens 53-55 Tel. 02 511 16 59
1000 Bruxelles
Recommandé par les guides du “Petit Futé” 2012 Recommandé par le Guide du Routard 2012 consacré à Bruxelles Highly commended by Arukikata Globe-Trotter 2011-2012, Japan Highly commended by “Bon Appétit !” Nippon Express Europe Foto: © Danny Verbiest (2011) Highly commended bij Aruco (Akasaka-Minatu-ku, Tokyo, Japan) Inhoud - Contenu: Ontmoeting met Hubert van Herreweghen …........................................... 5 12 oktober 2007, officiële heropeJean-Michel Pochet parle de Scutening van het Blommeke..................... 1 naire .................................................... 6 Qu’est-ce qui a changé ? ................. 2 Le square Allende ............................ 7 Staminee Powezie ............................. 3 Agenda vzw Geert van Bruaene .... 7 La rue Scutenaire c’est par là ........ 4 Le pottekeis n’est pas de la mayonFotomaton ............................................ 4 naise ................................................... 8 Op vrijdag 7 december 2012 ben je uitgenodigd (voor een gratis activiteit) in Het Goudblommeke in Papier vanaf 16:00 uur. Wat er dan gebeurd, vertellen wij nog niet, maar wij verklap-pen twee namen: “Kaasmeester Michel Van Tricht” en “Leffe”. Meer daarover in ons @-zine (nr. 67) van november 2012. Vous êtes invités le vendredi 7 décembre à partir de 16 heures, pour une activité gratuite à La Fleur en Papier Doré. Nous ne vous dévoilons pas encore ce qui va se passer. Juste deux noms : “Maître fromager Michel Van Tricht” et “Leffe”. Nous vous en dirons plus dans notre @-zine n° 67 de novembre 2012
12 oktober 2007, de officiële heropening van Het Goudblommeke in Papier - La Fleur en Papier Doré Deze maand vijf jaar geleden, op 12 oktober 2007, werd “Het Goudblommeke in Papier - La Fleur en Papier Doré” officieel heropend. Een gebeurtenis die, door wie erbij was, niet vlug zal vergeten worden. Na meer
© Foto: Loeckx, 2007
© Foto: Loeckx, 2007
dan een jaar van noeste arbeid aan aanpassingen voor veiligheid en hygiëne, mocht dat zeldzame bloempje weer gaan bloeien in de Cellebroersstraat. Velen die dat toejuichten en anderen (iets minder gelukkig) die smalend
lachten en “wisten” dat het niet lang zou duren. “Geef ze één, hooguit twee jaar en het is weer dicht”. “Dit soort cafeetjes heeft geen toekomst meer” en nog van dat fraais. Nu, vijf jaar later leeft Het Goudblommeke in Papier - La - 66/1 -
Fleur en Papier Doré zoals het slechts in de topdagen van Geert van Bruaene draaide. Een sterke ploeg obers en koks, verantwoorde bestuurders, gulle coöperanten , losse medewerkers enz... namen de juiste beslissingen om de Oude Dame (Het Blommeke), weer de levenskansen te geven waar zij naar snakte. Daarom is het goed even stil te staan bij deze heropening en allen die ertoe hebben bijgedragen zeer hartelijk te danken. Het Goudblommeke in Papier - La Fleur en Papier Doré staat weer op de kaart en hoe! Bedenk hoe in de maand januari van dit jaar, tegelijk maar onafhankelijk van elkaar, drie Japanse tijdschriften een bijdrage over ons cafeetje brachten. Hoe het belangrijkste Amerikaanse culinaire tijdschrift, “Bon Appétit”, ons Goudblommeke (in mei 2011) tot ongekende hoogte de hemel in prees. Bedenk verder de bezoeken van de vele televisiestations (SSR, BBC, TVBrussel, BRTN, RTBF, Ijsland TV, 3 Japanse zenders, 3 Franse stations enz...). Maar veel belangrijker nog is de steun die wij van u kregen. Uw vertrouwen in het beleid, uw regelmatige bezoeken enz... maakten duidelijk dat de gekozen weg de juiste was. Bedankt daarvoor. Op weg naar de volgende vijf jaar. (Danny Verbiest - Voorzitter van de CV Het Goudblommeke in Papier La Fleur en Papier Doré) © Foto: Loeckx, 2007
© Foto: Loeckx, 2007
Qu'est-ce qui a changé ? La technique. Mais les zots sont toujours là et les fautes aussi Dans les années 70, il m'est arrivé d'écrire dans un journal féministe qui s'appelait, « Bécassines en lutte » si, si, je vous le jure. Il y a encore des témoins. C'était un vrai petit journal, bien imprimé et tout. Mais il m'a rappelé les tas de feuilles de chou stencilées à pas d'heure et agrafées à la main encore plus nuitamment. Il restait toujours des fautes, mais c'était trop tard. Quand il y avait beaucoup de feuilles, on les disposait autour d'une table et on tournait pour les empiler dans le bon ordre. On faisait ça en petits groupes à trois ou quatre zots et parfois une providentielle collaboration allégeait un peu le boulot, mais on avait envie de communiquer ce qui nous tenait à cœur. Toujours bénévolement. Et on espérait que quelqu'un nous lirait. Plus tard est arrivée la photocopieuse, les effectifs n'ont pas changé, mais c'était plus facile. Il est même arrivé que nous ayons accès à une photocopieuse qui avait déjà un système de tri. Il y avait les
bourrages, c'est vrai et alors, c'était la galère. Il restait toujours quelques fautes. Mais on continuait à communiquer ce qui nous importait. Toujours à deux, trois ou quatre zots et toujours en dehors des heures décentes. Pas payés, évidemment. Et on espérait que quelqu'un nous lirait. Aujourd'hui, on rédige sur son petit ordinateur portable. On échange ses textes par courriel avec le copain ou la copine qui relit. On ajoute les photos qui partent par la même voie. On envoie au troisième zot qui, en plus d'écrire, met aussi en page. On re-relit. Recorrections et tout circule par mails. Quant c'est bouclébouclé, on envoie à un 4e zot, qui joue facteur et envoie notre littérature à 1.000, 2.000 ou plus d'@dresses. Hop ! directement sur leur écran. On n'est toujours pas rétribués mais le travail est de plus en plus beau. Ça coûte moins cher aux zots convaincus et ça utilise moins d'arbres. Il y a encore et toujours des fautes. Comme on fait ça à domi- 66/2 -
cile, les horaires ont moins d'importance. Et on espère que quelqu'un nous lise. C'est comme ça que ça fonctionne aujourd'hui, presque comme il y a 40 ans et bien avant. Au temps des luttes ouvrières, de locataires, de femmes, de students et aussi les revues multiples de Cobra, de Dada, des surréalistes, jusqu'aux obscurs et lointains Samizdats (*) Tous ceux pour qui quelque chose a été suffisamment important que pour vouloir le transmettre. Je suis certaine que pas mal d'entre vous auront retrouvé des passages de leur vie dans ce survol des activités de communications plus ou moins alternatives. Pour le magazine de La Fleur en Papier Doré - Het Goudblommeke in Papier c'est encore exactement comme ça. Avec des fautes de frappe et d'orthographe et la plupart du temps rien que 4 zots qui sont maintenant équipés d'ordinateurs. Ce qui les rend parfois tout à fait et plus que jamais keigel-zot. Parce que ces bêtes-là ne sont pas plus dociles que les stencils qui plissaient ou les photocopieuses dans lesquelles le papier s'en allait dans tous les rouages. Qu'est ce qu'il disait Hugues Aufray, quand il chantait Dylan « Car le monde et les temps changent… » ? Oui. Mais il y a de petites choses qui restent. Peut-être écrites dans l'ADN de quelques-uns. Merci la vie ! Nous sommes de ceux-là. (Monique Vrins) (*)Le samizdat (qu'on traduirait par auto-édition) était un système clandestin de circulation d'écrits dissidents en URSS et dans les pays du bloc de l'Est, manuscrits ou dactylographiés par les membres de réseaux informels.
Staminee Powezie Bij Hubert van Herreweghen . (1920) , de nestor der Nederlandstalige dichters, kan er altijd een kwinkslag af. Van zijn hand is de “Litanie van de schone uithangborden”. Een gedeelte gaat als volgt : Een Bundelke Wissen In het nuchtere Kalf Het Kelderken De Sleutelplas Den ouden Sinte Pieter Het Spinnekopken De Drijpikkel Het Vossegat Bij het Varken Bij den Bult De Windmuts Den Spaanschen Bempt Het Huis van Oostenrijk In den Hazenwind Het Stroblommeken van Papier Den groten Hof van den ouden Edelen Handboog De Roskam Den ouden spijtigen Duivel De Spanuit In de Slek De groene Boomgaard Den subieten dood. De dichter stelt ons de vraag : “Is dat niet vele klassieke en e x p r e s s i o n i s t i s c h e verzen waard ?” Sindsdien zijn al veel van deze uithangborden verdwenen. “Maar sommige zijn gewoon verzonnen”, biecht Hubert van Herreweghen op. “En ik zou er vandaag ook graag enkele aan toevoegen” Een plezante anecdote is dat deze litanie soms in Amerika voorgelezen wordt bij de voorstelling van Belgische bieren. Ze wordt telkens ontvangen op daverend applaus, al begrijpt niemand wat er gezegd wordt. “Het is mijn bekendste gedicht in de Verenigde Staten”, knipoogt de oude meester. !"#$%&&& - 66/3 -
Fotomaton
La rue Louis Scutenaire, c'est par là ...
Mais la rue Marcel Mariën, Foto: © ici. Monique Vrins, 2011 c'est
de l'avenue Félix Marchal à l'avenue Charbo, la rue Scutenaire longe un petit parc public.
1 surréaliste ou 2, ou même 3 ! Louis Scutenaire et Marcel Mariën sont désormais sous bonne garde dans une caserne, entourés de trois militaires. En effet, au début du siècle, lors de la réhabilitation du site de la Caserne Prince Bau-douin, mieux connue sous le nom de caserne Dailly, le Conseil communal de Schaerbeek a attribué leur nom à deux rues. Elles traversent le quadrilatère formé par les avenues Charbo, Mahillon et Marchal et l'ancienne caserne, rebaptisée Alexander's plaza. Une façon de montrer que le surréalisme fleurit là où on ne s'y at(A.M.) tend pas.
Voorbije zomer werd een interessante tentoonstelling in de Botanique verwelkomd : “Achter het scherm - de esthetiek van de fotoautomaat” (van de surrealisten tot Cindy Sherman, met een zijsprong naar Andy Warhol)*. Van bij de installatie van de eerste pasfoto-automaten in Parijs (1928) maakten de surrealisten er gretig gebruik van. Op zeer korte tijd en voor een bescheiden bedrag bood het toestel hen een ervaring die te vergelijken was met het automatisch schrijven maar dan op het gebied van de portretkunst. Ecriture automatique Deze schrijftechniek bestond erin als het ware achteloos de opdoemende gedachten neer te pennen, om op die manier het onbewuste te laten naar boven komen. In een vroeger magazine (nr. 56, blz. 6) werd reeds verwezen naar het “cadavres exquis”-spelletje dat dezelfde resultaten beoogde : kunst scheppen vanuit het onderbewuste. De fotoautomaat werkt volgens hetzelfde principe. Hij produceert een tastbare weergave van het idee dat men van zichzelf heeft door zijn weerkaatsing in de spiegel. De foto-automaat bevindt zich op de samenvloeiing van het surrealisme, het automatisme en het onderbewuste. Surrealisten Wat de surrealisten fascineerde was het automatisme. De machine doet het werk. In de cabine lieten ze hun verbeelding de vrije loop, poseerden er soms met twee of in groep. Het is een ruimte waar men zichzelf in beeld kan brengen en die toelaat zijn eigen naakte identiteit
vast te leggen. Of omgekeerd, metamorfoses van zichzelf door snuiten te trekken of zich te verkleden. Het gebeurt echter dat het toestel hapert. Uit deze gebreken, mislukkingen en uitschuivers komt een vorm van poëzie van het automatisme voort. Vanaf 1929 publiceren de surrealisten hun fotoautomaat-portretten in het Belgische tijdschrift Variétés en later in La Révolution Surréaliste, als een fotomontage rond het schilderij van René Magritte “Je ne vois pas la (femme) cachée dans la forêt”. Andy Warhol en Robert Mapplethorpe In juni 1963 maakt Andy Warhol voor het eerst gebruik van een fotoautomaat. Er wordt in de Factory een cabine geïnstalleerd en gedurende een vijftal jaar maakt Warhol talrijke stroken zelfportretten en portretten van vrienden of beroemdheden. Sommige van de foto's dienen als model voor Andy's beroemde zeefdrukken, personages die onbeweeglijk in de camera staren. Vanaf 1970 begint Robert Mapplethorpe in New York** te werken met de polaroid camera, die aan een aantal kenmerken van de fotocabine de dimensie mobiliteit toevoegt. Maar dat is weer een ander verhaal. (mdr) * informatie voor dit artikel is deels afkomstig uit de interessante persmap van de tentoonstelling **merkwaardige getuigenis in Patty Smith : Just Kids, uitg. De Geus, 2012
- 66/4 -
dienst om eens een toespraak te houden voor dat achtbaar gezelschap. Een geestdriftige Herman Sint-Jansstraat en zeker de Liebaers ijverde voor de puBortiergalerij. Het Stroblom- blicatie van mijn tekst en de meke (ik heb het altijd spon- rest is geschiedenis**”. Tot taan zo genoemd) vond ik slot, als proevertje van dit wel een sympathiek stami- semi-ernstig betoog volgen neetje met al die schilderijen hier een paar uittreksels, met en manuscripten, als ex-vo- instemming van hun auteur : to's in een bedevaartsoord. “Drank moet men 's anderenMaar eerlijk gezegd, per- daags 's morgens beoordesoonlijk vond ik het er wat len. Geuze is een gezonde klein en een beetje benau- drank, en allen die er ooit een treffelijke hoeveelheid van wend.” gedronken hebben weten dat. Hugo Claus “Ik was uitgenodigd op het Na een geuze-avond ontberuchte huwelijksfeest dat waakt men 's morgens alsof in het Goudblommeke plaats- men daags tevoren een wanvond (mei 1955) maar om één deling door het bos had geof andere reden was ik ver- maakt…. Vlamingen zeggen hinderd. Om het goed te ma- van een jongen en een meisje ken stuurde ik de jonggehuw- die verkering hebben : zij hebden een gelegenheidsvers”.ben kennis. Dat betekent : zij En zomaar uit het hoofd ci- zijn verliefd, zij houden van elteert de bejaarde meester het kaar. Ik heb getracht u de nooit gepubliceerde vers dat kennis van de geuze bij te we het voorrecht hebben brengen. Kennis die, het komt hieronder af te drukken. vandaag op een groot woord Ritme en woordkeuze zijn ty- niet aan, kennis die vriendschap heet - en bijna liefde is. pisch Van Herreweghen. Wie geuze drinkt, heffe het glas altijd en drinke op de In het Stroblommeke van kennis, de liefde en de gePapier, zondheid der mensen” (mdr) en morgen, en altijd *die zoals men weet te Brussel in wens ik u zoveel plezier Hugo Claus en Elly Overzier de Hoogstraat woonde en begraven ligt in de Kapellekerk, op een Als ge zelf verlangend zijt. kruisboogscheut van het Goud-
Ontmoeting met Hubert van Herreweghen
Blommekesvriend, Pierre Claes, suggereerde ons een gesprek met Hubert van Herreweghen. Via diens dochter Christine werd een ontmoeting geregeld met haar vader, waarvoor dank. Hubert van Herreweghen (1920) is één van de belangrijkste levende Nederlandstalige dichters. Hij werd met ontelbare prijzen gelauwerd en ontving onder meer in 1962 de driejaarlijkse Staatsprijs voor Poëzie. Geboren te Pamel is hij altijd verknocht gebleven aan zijn schilderachtige Pajottenland, het land van Brueghel* Hij woont thans op de grens van Molenbeek en Dilbeek, waar hij ons te woord stond om enkele herinneringen op te halen. Het Stroblommeke van Papier “Ik wandelde regelmatig in de buurt met mijn vrienden en generatiegenoten dichter Jos de Haes en kunstcriticus Clem Bittremieux. De Trapstraat - waar de wieg stond van dichter Prosper Van Langendonck (1862-1920) - zat vroeger vol winkeltjes met antiquarische of tweedehandse boeken, een beetje zoals vandaag nog de nabijgelegen
Geuze en humanisme Hubert van Herreweghen is de auteur van twintig gedichtenbundels en één enkel prozastuk, maar eentje dat wel bijzonder goed past in het opzet van dit e-zine. “Het ontstond een beetje bij toeval. In 1948 herstelde ik van ziekte te Houffalize in de vacantiewoning van Leo Van Hoorick, in die tijd voorzitter van de Vlaamse Club (nvdr waar ook Geert van Bruaene ooit lid van was). Later vroeg hij me als vrienden-
blommeke. **”Geuze en humanisme : zelfgenoegzame beschouwingen over de voortreffelijkheid van het bier van Brussel en Brabant en van de mensen die het drinken”. Causerie voor de Vlaamse Club te Brussel (1955), oorspronkelijk uitgegeven door De Bouwkroniek en in facsimile heruitgegeven door Uitgeverij P, Leuven, 2010
© Foto : Danny Verbiest, 2012
- 66/ 5 -
souvenirs pêle-mêle
Jean-Michel Pochet parle de Scutenaire Chocolat commence par un C et finit par un F. C'est surprenant quand on le voit écrit, ça l'est encore plus quand on l'entend sur le répondeur téléphonique de Jean-Michel Pochet. Mais il est inutile de s'y appesantir trop longtemps, il en a 13 à la douzaine, des pareilles et change son message régulièrement. Un doux dingue ? Certes pas. En tout cas, il n'en a pas l'air. Mais finement drôle là où on ne l'attend pas. Premier contact. Anne et Jean-Louis, des amis communs avaient ramené JeanMichel Pochet à La Fleur en Papier Doré. Il a toujours connu l'estaminet mais n'y était plus venu depuis un moment. Comme auprès de Nicole Henrion dans notre magazine de septembre, nous avons trouvé chez Jean-Michel Pochet un témoin de la vie dans l'antre de Geert van Bruaene, qui on y rencontrait et ce qui s'y disait. A l'écouter, on sent que le Sieur Pochet est tombé dedans quand il était jeune. Parce que nous avons aussi entendu passer le mot «pataphysique» et quelques autres aussi alléchants. Nous vous le présentons parce que nous comptons bien lui extorquer encore un paquet d'anecdotes. On a gardé son n° de télé-
phone. Pas fous. Il est comme ça Il se présente comme docteur sans thèse (économiste, tout de même), compteur de vélos pour l'observatoire du vélo (300 entre 8 et 9 h à la place Stéphanie !), guide d'ailleurs des visites pour Provélo dans Bruxelles toujours à vélo, ça va de soi. Il a été nègre* dans une autre vie. Cela ne nous étonne pas trop, notre Danny Verbiest était bien un chien dans une autre vie, puis tout de même, on est à La Fleur en Papier Doré où tout est normal. Si nous avions interrogé Jean-Michel de manière systématique, nous aurions certainement obtenu une série d'informations bien rangées, mais nous avons passé un moment captivant et drôle, avec l'homme qui met sur son papier à lettres «licencié/ par de nombreux patrons/en sciences économiques» ou encore Quenautitien (grand amateur d'exercices de style à la Quenau).
Ils étaient comme ça Apparition de Louis Scutenaire entre deux frites et trois sourires : ils habitaient, Irène Hamoir et lui, au 20, rue de la Luzerne, juste en face de la clinique psychiatrique et ne se privait pas de dire que cette situation l'enchantait, raconte Jean-Louis. Leur intérieur était très inattendu. Scut était vraiment maniaque. Sa bibliothèque, par exemple était rangée avec un soin extrême dans des armoires aux portes vitrées avec des rideaux. Les fauteuils étaient tous garnis de têtières et de protège-accoudoirs en dentelle. Des frou-frous absolument partout. On était presque étonné de ne pas devoir marcher avec des patins. Quand on connaissait leurs écrits et en particulier ceux de Scut, ce côté très bourgeois en devenait presque extravagant. Leur maison s'est vue gratifier d'une plaque qui citait l'écrivain « Je suis le premier venu ». Un jour quelqu'un de sérieux s'est aventuré à traduire en anglais, ce qui a donné « I'm the first to come » donc à peu près « j'arrive le >
Jean-Michel Pochet à La Fleur en Papier Doré
Colofon:
Redactie/Rédaction: Mich De Rouck, Monique Vrins, Jan Beghin & Danny Verbiest Met bijdragen van / Collaborateurs: Monique Vrins (m.v.), Mich De Rouck (m.d.r.), André Mertens (A.M.) & Danny Verbiest (d.v.) Foto's/Photos: Monique Vrins, Louckx, Danny Verbiest en anderen Verzending/Expedition: Paul Merckx Verantw. uitg./Edit. resp.: Danny Verbiest Cellebroersstraat 53/55 - 1000 Brussel
Elke auteur is verantwoordelijk voor zijn bijdragen Tout auteur est responsable de ses textes
© Photo : Monique Vrins, 2012
- 66/6 -
premier». Depuis cela a été rectifié en «I am anyone», (Je suis n'importe qui).
© Photo : Monique Vrins, 2012
Ce qui correspond nettement mieux à l'idée de départ. Scut aurait sans doute trouvé cela comique. Dans les prochains «souvenirs pêle-mêle», il sera question de Marcel Mariën. (Monique Vrins) *rédacteur anonyme d'un texte signé par quelqu'un d'autre.
Le square Salvador Allende Nous avons depuis le 11 septembre, un nouveau square près de la Fleur en Papier Doré. En contre-bas du carrefour casse-pipe, si mal pavé, de la rue des Alexiens et du Bd de l'Empereur. Oh ! un petit endroit pas fastueux. Pas un banc, juste douze arbres et un rectangle d'herbe assez mal coiffée. Souhaitons-lui un prochain embellissement. Il porte le nom de Salvador Allende, le président chilien mort avec la démocratie un 11 septembre il y aura 40 ans l'année prochaine. Une plaque de rue comme toutes les plaques de Bruxelles et un moment émouvant sous une drache de fête nationale. Le bourgmestre Freddy Thielemans a inauguré le square en présence de plusieurs échevins et autres mandataires politiques, d'Yvan Mayeur, président du CPAS, et il va de soi, d'Henri Simons qui avait fait cette proposition au Conseil
Communal en 2006 déjà, alors qu'il était encore échevin. Le président du Centre d'Action Laïque, Pierre Galand, était là aussi. Il présidait en 1973, dès le coup d'état de Pinochet, le Comité National Chili en Belgique. Aujourd'hui le Comité est dissout parce que les Chiliens qui le veulent peuvent rentrer chez eux librement. L'organisation avait été très active dans l'accueil des réfugiés et de multiples manifestations contre le régime. Les fenêtres de l'ambassade en faisaient régulièrement les frais. L'ambassade du Chili se trouvait au premier étage, en oblique du tout nouveau square Salvador Allende. L'immeuble a été remplacé par un building qui fait toujours le coin de la rue des Alexiens et du Bd de l'Empereur.
© Photo : Quentin Haxhe, 2012
Mais plus important au cœur de tous les participants : la présence d'une septantaine de Chiliens de Bruxelles avec des photos d'Allende. Moment émouvant lorsque l'un d'eux lance leur hymne national directement rejoint à pleine voix par tous les autres. Trempés jusqu'aux os dans la grisaille belge. Et nous tous, silencieux, la gorge serrée. Un peu plus tard, j'en ai retrouvé un groupe se réchauffant dans notre estaminet. Et
j'étais heureuse de pouvoir les accueillir dans une ambiance si amicale. Il y en avait là que je connaissais depuis presque 40 ans. (Monique Vrins)
Agenda van de vzw Geert van Bruaene ! Er loopt nog een tentoonstelling tot 06 oktober om 23:00 u. over “Frans Masereel, leven en engagement (André Van de Vijver). ! Op 16 oktober vanaf 21:00 uur kan u gaan luisteren naar Anne Rune, in het kader van de Stoemp! Brusselse Café concerten ! De 18e van deze maand spreekt Tom Verschaffel over “Hendrik Conscience, wereldberoemd in zijn tijd”. ! Fotograaf Jo Clauwaert en dichter Geert Cyriel Tavernier maakten samen het boek “Het zweet van de zee”. Op 24 oktober, om 20:00 uur leest Geert daaruit voor en wordt dan muzikaal begeleid door de fantastische Luiz Marquez. ! Jawel, er is ook “'t Goudgebloemd”, de literaire namiddag van Zinnema in Het Goudblommeke. Op 28 oktober kan u daar van 14:00 tot 16.00 naar komen luisteren. ! En we eindigen zoals wij begonnen zijn, met een tentoonstelling rond de Kapellekensbaan van L.P. Boon, die tot volgende maand loopt, nl. van 23 oktober tot 13 november. Meer informatie op www.het goudblommekeinpapier.be/nl/ agenda
Racontance Zut et flûte et scrogneugneu. C'est arrivé sur mon petit écran alors que notre infolettre de septembre venait de partir. Je regrette que vous ayez dû attendre tout ce temps de plus pour regarder ce petit bijou de montage - merci Dominique Brynaert - sur les soirées de contes de l'asbl Racontances.
http://www.youtube.com/watch?v= kXNDH7WSbD4&feature=youtu.be
- 66/7 -
Le pottekeis n'est pas de la mayonnaise. Quand il y a du pottekeis sur les beaux buffets de La Fleur en Papier Doré, en général les convives non avertis pensent que c'est une mayonnaise qui serait même un peu pâlotte. Alors nous expliquons qu'il s'agit de 1/3 d'ettekeis (fromage de Bruxelles) 2/3 de plattekeis (fromage blanc) 1 sloek de gueuze (une rasade) 1 kloechke de moutarde (une petite cuillérée) + un peu d'herbes (petits oig-nons, radis hachés menu…) Et bien, bien, bien mélanger avec énergie. Puis laisser reposer une nuit au réfrigérateur. L'ettekeis était en passe de disparition mais réapparaît depuis un moment dans les comptoirs des fromagers. Plus dans son sympathique emballage de papier, mais dans des pottekes de plastique. Directives européennes exigent. Quoiqu'il se murmure que sur certains marchés du Pajottenland, il s'en vendrait encore à la sauvette, dans son traditionnel emballage de papier gras… Vous pouvez donc aisément confectionner du pottetekeis chez vous. Cela fait merveille sur une tranche de pain complet. Les vrais amateurs du goût un peu piquant du pottekeis dégustent avec délice le mélange moitié-moitié plattekeis/ettekeis. Mais objectivement, c'est un peu fort pour proposer, même au Goudblommeke. L'avis des convives ne serait sans doute pas unanime. Voulez vous voir une intéressante petite vidéo sur la fabri-
fabrication de l'ettekeis ? http://www.youtube.com/watc h?v=THzFuZptkM4 (m.v.)
L'asbl La Petite Fleur invite
Suzy Falk : Un bel évènement 60 ans de théâtre. Un monstre sacré de nos scènes. Mais quel tendre monstre et quel talent. Suzy Falk sera à la Fleur en Papier Doré. Ce sera ellemême et sa vie qui défileront dans « Suzy raconte ». Petits papiers tirés d'un chapeau par les spectateurs. Et hop ! c'est parti. Suzy raconte des épisodes de la vie de Suzy. Pour rire, pour avoir la gorge serrée. Il faut vraiment venir . C'est le samedi 20 octobre à 18 heures et nous mangerons ensemble après le spectacle, un des excellents plats de l'estaminet. Spectacle + repas 25 ! - spectacle seul 11 ! Inscription indispensable
[email protected] 0476 950 762
- 66/8 -