Fédération Générale du Travail de Belgique 8, rue Joseph Stevens, BRUXELLES
Algemeen Belgisch Vakverbond Jozef Stevensstraat 8, BRUSSEL
VC/MH.49/ Oo A 23/70
Brussel, 17 December 1949. Aan de Loden van het Bureau, Aan de Centralen, Aan de Gewestelijke Afdelingen.
Waarde Makkers, Ingesloten, zenden wij U een nota betreffende het Marshallplan. Wij wensen U goede ontvangst en tekenen, kameraadschappeli jk. Louis Major. Adj. Alg. Secretaris.
VC/MH. 49/ Oo A 23/70
Bruxelles, le 17 décembre 1949. Aux Membres du Bureau, Aux Centrales, Aux Sections Régionales.
Chers Camarades, Ci-joint, nous vous remettons une note concernant le Plan Marshall. Nous vous en souhaitons bonne réception et vous saluons, bien fraternellement. Louis Major. Secrétaire Général Adj.
Fédération Générale du Travail de Belgique 8 , rua Joseph Stevens, BRUXELLES
49/00 V 23/70 RC/HP
Algemeen Belgisch
Vakverbond
Jozef Stevensstraat, 8, BRUSSEL
Bruxelles, le 12 décembre 1949. NOTE CONCERNANT LE PLAN MARSHALL.
L'aide Iîarshall étant,'à présent votée définitivement pour la "deuxième fois par le Congrès Américain et le nouvel accord de paiements intra-européens estant signé à Paris, il nous semble opportun d'examiner les résultats de la première année Marshall pour notretpays et de donner un aperçu des perspectives pour la deuxième année. * * A. Etendue et modalités de l'aide Marshall accordée^ à la Belgique pour 1948 - 1949» Le montant de l'aide Marshall, qui a été accordé à 1' Union Belgo-Luxembourgeoise pour la période du 1er avril 1948 au 30 juin 1949, s'élève à 270 millions de dollars, subdivisés en 207,5 millions de dollars de droits de tirage nets, 59,5 millions d'emprunts et 3 millions de dons. Cela ne signifie cependant pas que ces o sommes ont déjà été réellement reçues. Le paiement a été considérablement ralenti, en effet, par le grand nombre de documents administratifs exigés par les Américains. Aussi, à la date du 30 juin dernier, 1' U.E.B.L. n'avait réellement reçu que 197.167.275 dollars. Ci-dessous, nous analyserons de plus près les différentes formes de l'aide américaine. a) Les droits de tira&e. Ii Pourquoi le système des droits de tirage ? Au début, les autorités américaines avaient eu l'intention de baser exclusivement l'octroi de leur aide sur le déficit eh dollars de chaque pays participant. Il est pourtant clair que ce système n'a pas donné de solution à la stagnation du commerce entre les pays participants. C'est pourquoi, il fut décidé en octobre 1948 de- destiner une partie de l'aide à l'amélioration du commerce intra-européen. A cette fin, les pays participants furent divisés en deux grandes catégories, notamment les états créditeurs nets et les états débiteurs nets. Les états créditeurs nets étaient ceux qui, comme la Belgique, pris globalement, accusaient un boni dans leur commerce avec les pays participants, tandis que les états débiteurs nets étaient ceux ayant un déficit. Le système prévoit qu'un montant en dollars est accordé aux états créditeurs nets sur la base de leur surplus sur les états débiteurs prévu pour 1948- 1949, montant dont ils doivent mettre la contro-valeur en monnaie nationale à la disposition des débiteurs.
- 2 A leur tour, les états créditeurs nets partagent ce montant entre leurs débiteurs, sur la base du surplus prévu avec chacun d'eux. Le montant global des droits de tirage s'élevait à 810 millions de dollars en 1948-1949. 2. Avantages des droits de tirage. a. La continuation du commerce bilatéral entre créditeur et débiteur est rendue possible. b. Les dollars, reçus comme droits de tirage, ne doivent pas ôtre remboursés. c. Par la continuation de l'exportation, l'extension du chômage peut ôtre évitée. Inconvénients des droits de tirage. a. La détermination du boni ou du déficit prévu a été, en bien des cas, inexacte, de sorte que 3os droits de tirage furent rapidement épuisés et que le commerce entre ccrtains pays dût être arrêté. Exemple : le commerce entre la Belgique et la France, au début de 1949 . En d'autres cas, le commerce a été adapté aux droits de tirage accordés. Ainsi, par exemple, le commerce belgogrec, qui en 1948 était en fait inexistant. Or, un accord commercial, conclu entre les deux pays pour lo premier semestre 1949 > prévoit une exportation de Belgique de 14,5 millions de dollars contre une importation de Grèce de 1,5 million de dollars; le surplus de la Belgique s'élève donc à 13 millions de dollars, soit le montant des droits de tirage qui ont été accordés à la,Grâce par la Belgique . b..Au lieu de favoriser une multilateralisation du commerce intra-européen, le système renforce les courants bilatéraux, puisque les droits de tirage ne sont pas cessibles et doivent s'épuiser obligatoirement dans l*état créditeur. Il en résulte que l'état débiteur se trouve, en fait, bien souvent impuissant vis-à-vis des prix demandés par l'état créditeur. 3»
Nouveau système des droits de tirage. Ainsi que nous l'avons fait remarquer ci-devant, le système des droits de tirage présente de nombreux inconvénients, entre autres le renforcement du bilatérismo. Aussi, les Américains, partisans du trafic commercial multilatéral, préconisaient -ils la modification fondamentale du système des droits de tirage, notamment par l'institution de la transférabilité complète des droits de titago. D'après ce système, tous les pays créditeurs
- 3 européens pris globalement, recevraient un montant en dollars, qui serait alors partagé entre les pays débiteurs, les pays créditeurs auraient, de ce fait, été forcés de se faire concurrence,-, afin de s'emparer des droits de tirage des débiteurs. Cette proposition, qui avait été formulée par la délégation belge à Paris, se heurta cependant à une vive opposition de la part des Anglais. En effet, à ce moment là, on estimait que les prix anglais étaient beaucoup trop élevés et qu'ils ne pourraient que très difficilement subir la concurrence des autres pays. l'aide Marshall accordée à l'Angleterre menaçait donc de so rétrécir davantage. Nous signalons, pour mémoire, l'évolution du déficit en or et en dollars de la zone sterling on 1948 : Ir trimestre 2ème " 3ème » 4ème " 1er " " 2ème "
1948 » " " 1949 1949
147 millions de livres sterling. 107 " " " " 76 " " " " 93 » '' " " 82 " " " " TRr? " " " •'
Les réserves en or et en dollars de la zone sterling ont ainsi baissé de 612 millions de livres, fin 1945» à 457 millions de livres, fin 1948, et à 406 millions de livres, en juin 1949. En 1948, Sir Stafford Cripps avait considéré comme indispensable une réserve d'or et de dollars pour une valeur de 500 millions de livres. Malgré une aide Marshall importante de 1.663 millions de dollars, la Grande-Bretagne n'a pas réussi à empêcher un nouvel écoulement de ses réserves en or et en dollars. Ceci est dû, d'un côté, à une très forte diminution de l'exportation de la zone sterling aux U.S.A», d'un autre côté aux paiements en or, que la Grande Bretagne a dû faire à la Belgique, à la Suisse, et à quelques autres pays. C'est pourquoi, le gouvernement anglais a refusé obstinément de marquer son accord sur les propositions relatives à la transférabilité des droits de tirage. Après des pourparlers qui ont duré des semaines,un compromis a enfin été atteint. En vertu de cet accord, 25 % des droits de tirage
VA
"- 4 - . seront transférables, 75 % des droits de tirage seront donc accordés définitivement et sont disponibles dans la monnaie du créditeur, 25 % des droits de tirage multilatéraux ne seront pas mis à disposition dans une monnaie déterminée, mais restent en réserve dans un fonds de réserve du dollar. Eu égard à la position commerciale extraordinaire de la Belgique, un système spécial fut adopté pour ce pays* Ce système prévoit que la Belgique atteindrait en I949-I95O un surplus d'exportation de 400 millions de dollars ( 17. 520 milliards) sur les pays partieipants,D'après les services de l'A.B.CE., c'est un chiffre fort optimiste. Le surplus de la Belgique sera alors couvert comme suit : Dons condiDons corn- Crédits tionnels. plémentaires belges. 1) jusque 200 millions de dollars : 2) jusque 325 millions de dollars : ( proportion crédits belge s/done complémentaires = i/l. ) 3) jusque 400 millions de dollars : ( proportion crédits belges/dons complémentaires = 1/2 ) .
200
,
200
62,5
62,5
200
112,5
87,5
les dons excédant un montant de 200 millions de .dollars seraient des dons en dollars libres, dont la Belgique n'aurait pas de compte à rendre. Un exemple pratique nous éclaircira à ce sujet . 1ère supposition. le solde belge d'exportation se monte à 300 millions de dollars; ce solde pourrait être couvert par des dons conditionnels- d'un montant de 200 millions, et le solde de 100 millions de dollars par 50 millions de dons complémentaires et 50 millions de crédits belges. 2ème supposition. Le solde de la Belgique s'élève à 355 millions, les dons conditionnels à 200 millions, les dons complémentaires'a 82,5 millions et les crédits belges à 72,5 millions.
5 - . En outre, il a été décidé que les droits de tirage accordés par d'autres pays créditeurs et dont 25 % sont normalement transférables, ne peuvent être transférés à la Belgique qu'à concurrence de 40 millions de dollars au maximum. X X
X.
Ces 400 millions de droits de tirage sont partagés cpmme suit entre nos pays débiteurs : 1. Pays-Bas
139 millions de dollars. 102 millions de dollars.
2. Grande-Bretagne 3. France
79 millions de dollars.
4. Grèce
19,4 millions de dollars.
5. Norvège
17,6 millions de dollors.
6. Danemark
14,6 millions de dollars.
7. Portugal
12,6 millions de dollars.
8. Autriche
9
millions de dollars.
9. Turquie
6,8 millions de dollars.
Distribution des droits de tirage par tranche. •• : Tranche 1'. Tranche II: V 4.
A .__ „ • — —•——•»
,
Multilaté-;Multila- : Crédits'Multila-î•C -rêdits. raux. téraux .belges ' téraux belges.
: bilaté.* raux. jays-Bas : 39 Grande-Bretagne ; 29 France : 22 • «Autres pays \ 60 • 150
Tranche III : Tranche IV.
_i
: :
: ;
13 9,5 7,5 20,50
»
27 27 • 20,5 20,5 15,— : 15,— * • * 62,5 62,5
22 15 13,—
!
II 7,5
••B
50,-
25,-
Comment les droits de tirage sont-ils utilisés dans la pratique ? I. Pays recevant dos crédits belges. ces pays ( Pays-Bas,France, Grande-Bretagne
) on doit
./A
- 6 utiliser consécutivement les droits bilatéraux de la première tranohe ensuite les droits de la deuxième tranche et enfin ceux de la troisième tranche. En ce qui concerne la deuxième tranche, chaque somme doit se composer en moitié* de la contre-valeur de l'aide Marshall conditionnelle et en moitié de crédits belges, ^our un droit de tirage de 8 millions de francs de la deuxième tranche, on doit donc donner un crédit belge de 4 millions. Le même principe est applicable à la troisième tranche , avec cette différence, qu'ici 2/3 proviennent de l'aide américaine et 1/3 des crédits belges. Pour un droit de tirage de 9 millions de francs de la troisième tranche, 6 millions sont la contre-valeur d'aide américaine conditionnelle, 3 millions sont des crédits belges. 2. Pays ne recevant pas de crédits belges. Pour ces pays la procédure ordinaire est de rigueur; les droits do tirage bilatéraux sont utilisés en premier lieu, les droits multilatéraux ensuite. B.) Aide directe. Ainsi que nous l'avons déjà signalé dans une note précé- , dente, la Belgique a obtenu un emprunt de 56 millions de dollars. Cette somme servira entièrement au financement de travaux publics; la répartition en a été indiquée dans le b.u3.get extraordinaire de 1949 : ' Millions de frs. 1. Jonction Nord-Midi 2. Ports : Anvers Gand Liège 3. Travaux Publics • i Routes Bâtiments
250 * 236 50 20
' •
'
306
I'VOI^ 540 183
(reconstruction ou extension de l'administration ou de certains bâtiments de 1' Instruction Publique, entre autres : Mons: palais provincial; Gand: Université, laboratoires, cliniques, hôpital universitaire; Bruxelles : Ministère du travail ot de la Prévoyance Sociale, Avenue du Régent, rue Lambermont, rue Ducale. Complexe, rue de Louvain. - rue des Palais ( Ministère des Finances ) . Hassolt : Contre Administratif Brugos : Contre Administratif.
./A
- 7 - .
Liège : Direction Provinciale. Dourbes : Institut Métériologique. Administration des Voies d' Eau 223. ( Canal do ceinture à Gand - Canal de la Néthe - Canal NimyBlaton - Ponts à Liège, Tournai, Warneton, Courtrai, port fluvial de Tournai, port autonome do Liège - quais à Ostende) . Urbanisation. ( Subsides aux communes pour l'aménagement de lignes et d'égoûts destinés à l'organisation de quartiers ouvriers) . 4. Bâtiments agricoles : Construction de laboratoires et de stations d'agriculture. 5. Charbonnages : ( II s'agit, en l'occurence, de dotations d'un fonds de rééquipement, qui permettra d'accorder des emprunts à un taux d'intérêt favorable, grâce aux conditions favorables des emprunts. Ces emprunts seraient accordés par priorité, en vue des fusions et de la rationalisation de l'exploitation qui seront le résultat des enquôtes et des recherches faites par le Conseil National des Charbonnages ) .
I ! ! !
6. Régie des Voies Aériennes: Travaux à l'aéroport de Melsbroeck. Le montant de l'aide directe que nous avons reçue est évidemment insuffisant pour satisfaire à nos besoins d'investissement, surtout dans le secteur public. Et ceci constitue un problème sur lequel on ne peut assez attirer l'attention. Entretemps, nous ferons déjà ressortir les proportions anormales dans l'aide nette accordée à d'autres pays pour 1948-1949. Ont reçu une aide directe pour un montant de 6.246.000.000 dollars, répartis comme suit : Millions de dollars : Belgique-Luxembourg France Grande-Bretagne Pays-Bas Italie Autriche Grèce . Allemagne-Occidentale Danemark Norvège
•
62,5 1.687,3 I.38I,672,7 745,7 350,5 262,8 624,6 136,8
.
I 27,01 22,1 10,7 11,9 5,6 4,2 10 2,1
135,8
2,1
./A
ij
- 8 c) Dons. Les dons accordés à 1' Union Belgo-Luxembourgeoise se montent à 3 millions de dollars, qui doivent être versés à un compte spécial de la«Banque Nationale de Belgique en exécution de l'article 4 de l'Accord de Collaboration Economique entre la Belgique et les Etats-Unis. 5% de ce montant, soit 6.574.000 frs. b. ont été transférés à la mission de 1' E.C.A. pour frais d'administration. 28/29 du montant restant, soit 120.601.188 frs. ont été mis à la disposition de 1' Etat Belge, tandis que le solde, soit l/29 a été accordé au Grand-Duché du Luxembourg . Un accord concernant l'utilisation de ces dons n'a pas encore été conclu jusqu'à présent. Le gouvernement a, il est vrai, fait une demande, en vue de consacrer 100 millions de francs belges au rééquipement des laboratoires des quatre universités, mais jusqu'à ce jour, aucune décision n'a été prise à ce sujet. X X
X.
Pour finir, nous énumérons ci-après les produits achetés dans le cadre du plan Marshall. Programme de financement de 1' E.P.R. Marchandises *-
Autorisations d'achat octroyées au 30/6/1949. H
vv Produits alimentaires et agricoles Céréales litières grasses et huiles Sucre ( Produits de ".laiterie, Fruits et autres produits alimentaires Autres produits agricoles Tabac Fibres végétales Matières grasses
. . . . .
en millions de dollars. 49.794 10,874 9.015 11.950 18.187 0.057 8.622 0.741 0.830
110.070 Produits industriels : Produits chimiques
16.325
. . .
- 9-.
Charbons Bois et pâte Pétrole , • Minéraux et.métaux non-ferreux Fer et acier ./^Equipement. , . , Machines, outils ,, Matériel agricole . , Automobiles. . Tracteurs. ' Autre matériel de transport • Service technique .. ,_ Peaux brutes '. :••••/:
Fret. .. •- -
". .
2.230 . . . 4^41 , 25.007 11.508 8.080 20;333 2.500 I.I64 45.025 2.030 • 2.465 0.075 0.450 •- , •
141.433
.." ..
• .
9.965
Total général 261.468/ Sur ces',autorisations, I97.I6O.OOO dollars, furent réellement reçus, en date du 30 juin dernieri' Par suite de diverses difficultés d'ordre administratif, ces paiements ne s'effectuent que très lentement comme l'indique le tableau des paiements ci-dessous: . 30 septembre 1948 : 31 décembre,1948 , 31 mars I9'49 • 30 juin 1949 .
,
7.469.155,11 53.462,100,59 100.875.829,48 197.167.275,—
B. Résultats d'une année d'aide Marshall.
. ~, •
Nos exportations';-• II ressort nettement de ce qui.précède que les droits de tirage constituent la partie la plus importante de notre aide Marshall pour 1948-1949. La recrudescence de notre commerce avec les autres; pays participants; prouve suffisamment que ces "droits de tirage ,ont favorisé dans "une' mesure considérable nos achats auprès des pays participants. '•" "'•• :.".,.. • Voici l'évolution de nos exportations vers les pays participants pendant la période juillet 1948- juin 1949 ï
'
- 10 Exporta- :I947 :premier : % : deuxième : semestre tions en • semestre :I948 millions 1948 de francs t
f
j
•
Grand e-1 ( 6.055; 3.328 Bretagne , t
Norvège
2.019: 378 Turquie 398; 142 Suisse 4.558: 2.519 : Italie 1.996; 436 Autriche 156: 84 740 Danemark 2.138* Suède
3.396: 2.473
Trizone
; 945; 1.410
^Portugal Pays-Bas
860: 670 7.866; 5.898 7.637: 3.583
France
4
m
: premier : semestre :I949 • ,
'' IOO; 3.336 • ; 100: 4.375 • • • 100: : 172: 1.204 651 : IOO; 52 ! 36; 119 • 100: 1.938 i 7 6 : 1.625 : 100; ! 181! 1.266 793 100: 176 : 209: 371 IOO; 1.258 ! 170! 1.283 100: 1.480 : 59: 1.726 IOO; 1.858 i 1 3 1 ! 4.465 . 100: i 114: 602 765 IOO; 5.545 ! 94! 5.691 100: 3.285 ! ' 91: 2.611
1
131. 328 !
83 64 : , 290 . 441. j. 173.
i 69 1 ' 316 89 .1 96
73
En comparant les3 chiffres d'exportation du premier et du second semestre de 1948 avec ceux du premier semestre 1949, on constate une augmentation constante pour la plupart des pays. A remarquer en particulier l'accroissement de nos exportations vers la Trizone allemande , l'Autriche, la Norvège et 1' Italie, ainsi que le chiffre quasi stationnaire pour les Pays-Bas. Le Portugal, la Suisse et la France font toutefois exception à la règle générale. le Portugal et la Suisse ne participent pas à l'accord de paiement intra-européen et ne bénéficient donc pas de droits de tirage. En ce qui concerne la France, des facteurs particuliers tels que les salaires des frontaliers exercent une influence préjudiciable sur la balance de paiement et réduisent sensiblement les possibilités d'achat de ce pays. La forte régression de nos exportations vers la Turquie et la Suède au cours du deuxième semestre 1948 a été rattrapée pendant le premier semestre 1949. Sur le marché suédois, nous devons en outre faire face à la concurrence allemande fortement accrue, Dans l'ensemble, nous pouvons affirmer sans exagération que les droits de tirage ont permis à la Belgique d'augmenter ses exportations vers les pays participants et ont, de ce fait, influé favorablement sur la politique de l'emploi. A défaut des droits de tirage, le chômage aurait vraisemblablement pris des formes encore plus catastrophiques qu'à l'heure actuelle et il aurait également atteint les industries qui, jusqu'à présent, ont été plus ou moins épargnées.
. / / •
- II - . Pour 1949- 1950, on estime que notre cpmmerce avec lea pays participants laissera un surplus de 440 millions de 'dollars. Le tableau ci-après concernant notre commerce avec les pays participants au cours de la période I juillet 1948 - 30 juin 1949,période pendant laquelle les droits de tirage ont été utilisés, fait ressortir l'importance du chiffre avancé ci-devant. Commerce de la Belgique avec les pays participants 1er juillet 1948 - 30 juin 1949 ( en millions de francs). Pays ;Impor- ; Expor- ' Surplus ; Déficit; Droits de; tation ;tation ; tirage ; obtenus ; I $ = ! 43,82 en ." I948-I949;
Droit de ; Droits de t rage tirage prévus ; prévus I $ = I # = 43,82 en * . 50 en I949-I950; I949-I95O
Grande-: 7.240 : 7.704 : Bretagne: Irlande : 256 :' 326 : Islande: I : 87 : Zone ', sterling 7.497 ! 8;117 ;
620 ;
I.314;
4.470;
5.100
1.709 :
I.752Î
3.461:
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1
France : 7.606 :
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Trizone: 5.616
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Suède
: 3.527
Norvège J
321 •
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I 1.069.
Danemark ' 2.355 : 2.542 :' Autriche '' 281
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394':
450
850!
970
1
678 1 1 >
Suisse : 3.726 : 3.564 Orèce
1.007 ;
1
1
Italie : 1.382 : 2.060 :
263
162 450
!
569:
- 12 - . •
Turquie' 219
171
Portugal' 549
.368
48
87
-
819 .
47 .394 >{8.877 Total : 40.757 :
5
298
340
552
630
2. 240' k i»
total surplus + 6.637 millions de frs. Les chiffres ci-dessus indiquent que nos possibilités d'exportation vers la zone^sterling, la France et les Pays-Bas sont très importantes. La dévaluation de diverses monnaies européennes a cependant créé pour nous une situation déforable. Ainsi qu'il apparaît d'un tableau publié en page 5, 150 millions de dollars de nos droits de tirage seulement sont bilatéraux, de sorte que pour le reste, le niveau de nos prix sera d'une très grande importance, En rapport avec la dévaluation, on a souvent affirmé, en se basant sur l'augmentation considérable de notre commerce, que le niveau de nos prix d'exportation n'était pas trop élevé. Cette façon de voir nous semble erronée, car l'augmentation de notre commerce d'exportation nous paraît découler presque exclusivement del'octroi des droits de tirage aux pays Marshall. Comme ces pays étaient quand même obligés d'utiliser ces droits de tirage en Belgique, il est évident .que les prix des produits n'ont pas joué un rôle prépondérant à cet égard.Cela apparaît d'aiHe-jrs clairement des chiffres suivants: pour le deuxième semestre de 1948, notre exportation totale s'élevait à 37.969 millions de francs , pour le premier semestre de 1949 à 41.930 millions, soit une augmentation de 3.961 millions de francs pour le premier semestre de 1949; pour les périodes correspondantes, notre exportation vers les pays participants se montait à 21.471, 25.928 et 4.457, c'est-à-dire que pendant le premier semestre de 1949, notre exportation vers les pays non-participants a été en régression ( 16,002 millions contre 16.498 pour le deuxième semestre 1948 ) . Aussi ne pouvons-nous pas croire "qu'il y a lieu de conclure de l'augmentation du chiffre d'exportation, que notre niveau de prix ne serait pas trop élevé. . Entretemps, la forte dévaluation de la livre a mis nos prix dans une position plutôt défavorable. Par suite de la plus forte dévaluation de notre franc, nous pouvons -théoriquement déterminer comme suit les modifications de prix par rapport à la Belgique : Zone monétaire
Livre sterling Couronne danoise et norvégienne.
Modification des prix belges pour 1'étranger.
+ 26,2
Modification des des prix de l'étranger pour la Belgique .
- 20,7
VA
Couronne suédoise Florin néerlandais Franc français Mark allemand Dollar U.S.A. ' Franc suisse
+ + + + -
25,9 S 25,7 % 22,28 % 10,5 % 12,3 % 12,1 %
+ +
2D,6 20,5 11,3 9,5 14,1 13,8
% % % % % %
Les statistiques du commerce étranger relatives à la période janvier-juillet 1949 font ressortir qu'environ 10$ de notre commerce d'exportation étaient dirigés vers les pays, à l'égard desquels notre franc a été dévalué et où nos produits seront donc moins chers. 5% de notre exportation étaient cependant dirigés vers les pays vis-à-vis desquels notre monnaie a été réévaluée à un taux de 22 à 26 % de sorte que nos prix seront donc beaucoup plus élevés. Reste à savoir si ces prix élevés pourraient être compensés, par exemple, par une baisse des .prix d'importation pour matières premières. ( Que l'on songe, par exemple, que 1' Angleterre a déjà élevé les prix des métaux non-ferreux et de la laine australienne et sud-africaine au niveau d'avant la dévaluation) * L'évolution de l'exportation des derniers mois ( août 6.049 millions, septembre 6.223, octobre 5-919 ) semble d'ailleurs indiquer que les dévaluations nous ont été défavorables. Car, si la baisse en août et septembre pouvait encore être attribuée aux périodes de vacances et au fait qu'un accord définitif de paiementf intra-européen pour 1949-1950 se fait toujours attendre, il n en est plus de même pour le mois d'octobre puisque pendant ce mois, plusieurs pays avaient déjà exercé leurs premie*>§ droits de tirage . L'industrie d'exportation belge peut, dès lors, s'attendre à une lutte de concurrence acharnée. Aussi la crainte d'une extension du chômage n'est-elle guère sans fondement. Si cette éventualité menaçait de devenir réalité, la Belgique devrait revoir sa position dans le cadre du plan Marshall* £>ans ce cas, il serait, en effet, illogique que nous continuerions à jouer le rôle de créditeur et que nous bénéficierions uniquement de dons conditionnels. ' X X
X. •
Un autre point, qui a souvent donné lieu à des discussions, es.t de savoir si tous les produits ont bénéficié dans la mtfme mesure des droits de tirage. On se souviendra, en effet, que la délégation belge, lors de la signature de l'accord de paiements intra-européens, à Paris, en 1948, avait fortement insisté sur la nécessité , pour nos débiteurs, d'utiliser les droits de tirage dans le but d'apurer les accords commerciaux, et principalement d'importer également des produits non - essentiels.
./A
- 14 - . Exportation vers les pays participants I juillet I94B
Groupe p-oduits.
- 30 juin 1949.
Montant en j % en valeur^Montant en ]% en valeur * millions de.'totale dfe*~]millions de,' totale d'exfrs.-2ème \ portation. ; de frs.-1er[ portation semestre semestre 1948. ; 1949. ! i
Groupe VI
:
Produits chimiques, 2.132 pharmaceutiques, cou-.' leurs, savon, bougies] etc. ] 7
;
9,9
:
2.439
!
9,4
1
•
Groupe XI
:
Matières textiles,
: 3-963
Groupe XII
:
i
•
'.
18,4
!
5.056
:
19,1
m
Chaussures, articles : • 5 4 1 de mode, chapeaux, : parapluies. :
2,5
'
574
! • 2,2 i t
a
i
Groupe XV Métaux imparfaits.
7.625
35,? i
9.305
.
35,8
6,8
i
Groupe XVI Machines et instrument! Matériel électrotech-
I.56I
!
7,2
:' 1.766
:
Matériel de transport ; 1.466
!
6,8
! 2.900
! H,5
Groupe XVII
•
Si, exprimés en chiffres absolus, les exportations . . ..de toutes les branches d'industrie envisagées, ont augmenté dans une très forte mesure, il nfen est pas de même, lorsque nous envisageons les pourcentages. Seul ,1e groupe du matériel de transport accuse une forte diminution.^'En ce qui concerne les autres groupes, la situation reste quasi stationnaire.
./A
-
15 - .
Ce fait est dû à l'application imparfaite des accords commerciaux existants, qui n'ont pas été apurés suffisamment, comme il a été demandé par la délégation belge, lors de la signature de l'accord commercial intra-européen à Paris. Bien que nous ne disposions pas d'éléments précis à ce sujet, par suite de l'absence du contrôle nécessaire des accords commerciaux, nous pouvons pourtant affirmer que les contingents prévus dans les accords commerciaux pour les produits non essentiels, sont loin d'être épuisés, tandis que ceux des groupes métaux ont amplement dépassé les leurs. Notre commerce avec les Etats-Unis. Depuis 1947, notre commerce avec les Etats-Unis a évolué comme suit : chiffres absolus
Importation 22.661 Exportation 2.711 Déficit 19.950
Hr semestre 1948 % du to-chiffres % du to-' chiffres tal des absolus tal' des absolus import. import, ou expca> ou exportations tations. 26,5 4,4
15.647 4» 451 II.196
17,9 6
Moyenne
Importation Exportation
7.308 2.343 4.965
1949. % du total des import. ou exportations. 18 5,6
19361938,
8 ,7
7 ,4
Le volume anormal de nos importations des Etats-Unis, que nous avons pu constater immédiatement après la guerre, s'est donc déjà partiellement rétréci, 70 p.c. de nos importations sont couvertes par l'aide Marshall. Il est certain que nos importations en provenance de la zone dollar pourraient être réduites davantage, notamment en ce qui concerne les objets de luxe tels que : automobiles, conserves de fruits, etc. Il faut cependant tenir compte de ce qu'en fait ce rétrécissement ne pourra être que très minime, étant donné que notre aide Marshall pour la période I949-I95O comprend des dons conditionnels pour un montant mirimum de 200 millions de dollars, dons qui doivent être justifiés par des importations d' Amérique.
./A
- 16 Le niveau de nos exportations est toujours trop peu élevé. Cela semble être dû d'une part aux tarifs douaniers américains trop élevés - on s'attend à ce que cette situation s'améliorera par suite des réductions du tarif douanier consenties à Annecy - et d'autre part, à la prospection insuffisante du marché américain. Il y a quelques mois encore, les exportateurs traitèrent exclusivement avec New-York. A présent, l'on s'efforce également de pénétrer dans les autres régions du continent américain et notam*ment en participant aux foires commerciales de New-Orléans et de Dallais ainsi qu'à l'exposition de Chicago, 3jes milieux compétents d'autre part, n'ont pas cessé de souligner qu'il est absolument nécessaire d'être parfaitement au courant des goûts du consommateur américain, ce qui veut dire que non seulement la qualité du produit, mais aussi la présentation et le mode d'emballage revêtent une grande importance. Signalons que la Grande-Bretagne et les Pays-Bas mènent une campagne très intensive en vue d'augmenter leurs exportations vers la zone dollar. la Grande-Bretagne, par exemple, a désigné des agents officiels dans plusieurs villes américaines. Ces agents ont pour mission principale de prospecter le marché et de faire de la propagande en faveur des produits britanniques. Un sous-secrétaire du Ministère du Commerce est spécialement chargé de ces problèmes d'exportation, En outre, il est accordé une priorité aux exportations vers le Canada. et vers les Etats-Unis. Le cas échéant, les industries travaillant pour l'exportation vers la zone dollar bénéficieront également d'une priorité en cas de répartition des matières premières pour l'industrie. Une aide spéciale est allouée aux exportateurs qui estiment que leurs relations commerciales avec la zone dollar comportent un risque extraordinaire . Finalement, le gouvernement se charge d'une campagne spéciale de publicité. Le gouvernement des Pays-Bas a décidé d'accorder son appui financier à une campagne publicitaire sur le marché américain en faveur des producteurs néerlandais . La représentation commerciale des Pays-Bas aux Etats-Unis sera également renforcée dans une mesure considérable. En vertu d'une autre décision gouvernementale, 10 p.c. du revenu net encaissé de dollars sont, à partir du 7 septembre, mis à la disposition des exportateurs qui exportent leurs produits vers le Canada et vers les Etats-Unis. Cel&--. signifie que les exportateurs intéressés acquièrent le droit inconditionnel à l'obtention d'une autorisation de paiement des frais occasionnés à l'étranger, tels que frais de propagande et de publicité, frais d'enquête sur le marché, etc., ainsi que d'une autorisation d'importation et de paiement des marchandises à déterminer par eux-mêmes. Pour finir, nous tenons à attirer l'attention sur un nouvel élément dans notre commerce extérieur.
- 17 Les pays participant au Plan Marshall, réunis à la conférence convoquée à Paris en juin 1949 en vue d'examiner l'accord du commerce et des paiements intra-européens, ont convenu de remettre à 1' O.E.C.E. les listes relatives aux produits qu'ils seraient disposés à importer sans restriction, à partir du 1er octobre 1949. Les listes à introduire auraient trait à deux catégories de produits à savoir : a
I) les produits pour lesquels la restriction peut être levée unilatéralement, indépendamment des intentions des autres pays participant à 1' O.E.C.E., et 2) les produits pour lesquels les restrictions ne peuvent être levées que si les autres membres de 1' O.E.C.E» prennent des mesures identiques.
Le gouvernement belge avait envoyé une liste prévoyant la libération de 68 p.c. de la valeur des importations provenant des pays membres de 1' O.E.C.E. • Etant donné que les listes déposées différaient sensiblement et qu'un accord à ce sujet semblait difficile à réaliser, le Conseil de 1' O.E.C.E» décida, en sa séance du 2 novembre dernier, sur propositionnde Cripps et sous l'influence d'un discours de M. Hoffman, administrateur du Plan Marshall, prononcé devamt le Conseil et dans lequel ce dernier exhorta les pays européens à réaliser une ooordination étroite des économies européennes et à créer un vaste marché européen, de trancher la question comme suit : ! "11 En ce qui concerne la libération des échanges, les pays membres s'assignent comme objectif d'abolir, avant le " 15 décembre 1949 au plus tard, les restrictions quan" titatives sur 50 p.c. au moins de leurs importations " privées eip. provenance des pays participants, en con• " sidérant séparément le secteur des denrées alimentai" rcs et des,produits d'alimentation animale, celui des " matières premières et celui des produits manufacturés " Si un pays membre estime que l'action entreprise par " un autre membre en vertu du paragraphe précédent, est " lésé par des tarifs douaniers ou des dispositions " d'ordre intérieur susceptibles de restreindre la fa" culte des importateurs privés d'obtenir les produits " libérés, il pourra demander à l'organisation de dé" cider si les produits intéressés peuvent ôtre comptés " parmi la proportion prescrite de 50 p.c. " Si un pays estime ne pas être en mesure d'appliquer "11 pleinement la présente décision, en raison de sa situation économique et financière, il devra en exposer " los raisons dans un rapport à soumettre à 1 ' Organisa" tion avant le 15 décembre 1949 " .
./A
- 18 - . ' Quelle est donc la portée pratique de ces résolutions? 1. En principe, les pays participants acceptent de libérer, avant le 15 décembre, 50 p.c. de leurs importations, mais en fait des dérogations sont toujours possibles en vertu du point 3, Nous sommes donc très sceptiques quant à la réalisation de ces louables intentions. Même si les résutats espérés étaient atteints, plusieurs pays ont l'intention de mener, à l'instar de 1' Angleterre, une politique de discrimination à l'égard des pays à monnaie forte, tels que Belgique, ce qui aurait pour conséquence que nos importations resteraient soumises au contingentement. En conclusion, on peut dire que, en ce qui concerne la Belgique, les effets de cette résolution seraient pratiquement nuls. 2. Coordination des investissements. Lors de la signature de l'accord de paiements intraeuropéens à Paris, la délégation belge avait insisté sur le fait que l'allocation des droits de tirage privait notre pays d'une aide directe importante, qui nous aurait permis d'accélérer le rythme de nos investissements. Les besoins des investissements sont soulignés dans le troisième et quatrième rapport du Ministère de la Coordination Economique, rapports qui nous semblent être suffisamment connus. Sans entrer dans les détails, nous tenons à rappeler que 70 p.c. seulement des besoins totaux du secteur public furent couverts en 1948; les besoins du secteur privé pendant la même année furent couverts à concurrence d'environ 95 p.c. En 1948, les besoins totaux du secteur public furent évalués à 17 milliards, dont 11,89 seulement ont été recueillis. La situation est surtout déficitaire pour les routes, les bâtiments, les voies hydrauliques et les moyens de transport» % n s le secteur privé, la situation est plus favorable, sauf dans les charbonnages et dans llindustrie du textile. Pour notre pays également donc, une aide directe serait . vivement appréciée. Lors de l'introduction des programmes à long terme, il est déjà apparu que si tous les pays devaient réaliser leurs prévisions, on éprouverait de sérieuses difficultés au bout de quelques années. En effet, en vue de rétablir 1'équilibre'de leur balance de paiement, la plupart des pays participants avaient élaboré leurs projets d'investissement qui devaient leur permettre d'accroître 'leurs exportations et qui visaient plutôt une autarcie qu'une inté-, gration de l'économie européenne. Dans un rapport concernant les programmes à long terme en matière de textile, le comité technique de l'industrie textile
\
- 19 de 1' O.E.C.E. déclare notamment : On constate que, pour diverses raisons, les pays participants poursuivent une certaine autonomie dans le domaine du textile. Certains participants qui importent actuellement de grosses quantités de produits textiles, ont l'intention d'augmenter la production nationale au lieu de faire appel aux industries déjà existantes dans les autres pays participants. On remarque, en outre, qu'il n'est attaché aucune importance aux possibilités de spécialisation parmi les pays participants» Mêmes remarques en ce qui concerne l'industrie de l'acier : 11 11 11 11
Le comité estime que, étant donné les quantités importantes d'acier qui seront disponibles pour l'exportation vers les pays non-participants en 1952-1953, il ne peut décider que le plan de production pour 1952 - 1953 est entièrement justifié " .
Cela incita le Conseil des Ministres de 1' O.E.C.E., réuni en mars dernier, à adopter quelques principes généraux dans lesquels on insiste sur la nécessité de coordonner les investissements: le projet d'investissement et de modernisation notamment doit être exécuté selon un plan rationnel et bien réfléchi et conformément aux critères suivants Î a) les ressources disponibles ne peuvent pas être gaspillées par la création d'une capacité de production qui dépasserait les besoins et les possibilités d'exportation de 1' Europe; b) il faut choisir les projets qui puissent améliorer au maximum la balance de paiement de l'Europe avec l'étranger et surtout diminuer le déficit en dollars ; c) il faut attacher un intérêt spécial aux territoires d'outre-mer. De semblables principes sont pourtant plus vite énoncés qu'exécutés. Tout dépend de savoir si les pays participants sont réellement enclins à une coordination réelle des investissements européens. Et, il y a lieu de douter de ce qu'il règne déjà un tel état d'esprit. n est cependant dénué de tout sens de vouloir éliminer le déficit en dollars par une autarcie sévère ou par la fondation de nouvelles industries, alors qu'il suffit bien, souvent de moderniser et de rationaliser les industries déjà existantes. Une véritable coordination met pourtant aussi en question une mobilité intra-européenne de la main d'oeuvre, une certaine spécialisation, etc. Nous doutons de ce qu'un pareil résultat pourra être atteint car, malgré presque deux ans de collaboration au sein de 1' O.E.C.E., le sentiment national prime toujours et le véritable esprit de compréhension européen fait totalement défaut.
./A
- 20 - , I»a du plus haut des crédits, sements bien
problème de la coordination des investissements est intérêt pour notre pays. la politique de restriction poursuivie depuis la libération, a placé nos investisen dessous des besoins.
En cas d'investissement insuffisant, même dans le secteur public, il faut s'attendre à ce que notre matériel vieilli influera défavorablement sur les produits et nos prix de revient, tandis que d'un autre côté, de nombreux pays travaillent à la modernisation de leur appareil industriel et à la création de nouvelles industries, qui constituent une"'grande menace pour nos propres industries. Ce qui est paradoxal dans tout cela, c'est que, en dernière instance, nous finançons nous - mêmes dans une large mesure ces projets, par les droits de tirage. Nous ne pouvons cependant pas oublier que dans notre propre pays, il n'existe pas d'organismes qui soient à même d'orienter ces investissements d'une façon satisfaisante, ou au moins de les contrôler. Dans ce domaine, le premier pas devrait donc être fait. 3. la commission de contact du Plan Marshall. Dans notre pays, il n'est nullement question d'une participation quelconque du mouvement syndical au plan. Marshall. La commission de contact du plan Marshall, dans laquelle siègent trois représentants de la F..G.T.B. s'est réunie quatre fois jusqu'à présent. Ces réunions ont un caractère purement informatif, la commission n'a pas été une seule fois invitée à donner son avis.Il est vrai que sur la nature de l'aide accordée à la Belgique, notamment les dons conditionnels, il est difficile de consulter une commission sur diverses questions, puisque ce sont principalement des problèmes de commerce extérieur qu'il faut aborder. Néanmoins, nous estimons que les milieux intéressés auraient bien pu être consultés en ce qui concerne l'utilisation de l'aide directe. De mêrae, il serait logique que les/éll,DOTe% pour 1'O.E.C.E. soient soumis au préalable à cette commission surtout lorsque le gouvernement tient à faire ressortir la collaboration du mouvement syndical. Il est vrai que cette situation n'est pas beaucoup meilleure dans les autres pays. Cependant, nous voulons citer ici quelques initiatives qui nous semblent dignes d'intérêt . En Allemagne, il existe un comité pour le P.R.E., composé des directeurs de toutes les administrations de la bizone, du président de la Banque Nationale, de quatre parlementaires et d'un représentant de l'organisation syndicale. Ce comité étudie les problèmes, qui surgissent dans le cadre du plan Marshall et de son application , et doit approuver les plans soumis à l'î O.E.C.E. . A côté de ce comité général, il y a un comité de travail, comprenant les rapporteurs gouvernementaux pour les problèmes relatifs au Plan Marshall, ainsi qu'un représentant du mouvement syndical. Ce comité de travail doit coordonner les projets élaborés pour 1 •' O.E.C.E., avant de les soumettre à l'approbation du comité général.
-
21 - ,
En Italie, un ministère spécial pour le plan Marshall a été créé. Chaque ministère qui a dans ses attributions des problèmes relatifs au plan Marshall, possède "un conseil consultatif, comprenant chaque fois un représentant du mouvement syndical. • • .•.'•.••• , . • Le mouvement syndical prend part, en même tempst h l'activité, de la'délégation italienne à Paris'. ...:.; . Il est également représenté dans la commission mixte italo-américaine, dans laquelle siègent des délégués du gouvernement et de la mission américaine à Rome. • . Aux Pays-Bas, les représentants syndicaux se réunissent régulièrement tous les quinze jours avec les représentants.officiels de 1' E.C.A., en vue d'examiner les problèmes du redressement économique. Le Danemark enfin a désigné un syndicaliste comme représentant du pays dans le comité pour la main d'oeuvre à Paris. 1
Les organisations syndicales américaines sont toutefois le plus étroitement associées au plan Marshall. Elles sont non seulement représentées dans les conseils consultatifs à Washington, mais aussi dans l'administration même à Washington et à Paris,; ainsi que dans les missions spéciales de 1' E.C.A. dans les pays participants. . .• , . -, En Norvège, en Suède et-en Grèce, des'représentants des syndicats se trouvent maintenant à la tête des missions.de l'E.C.A,, en qualité d'ambassadeurs spéciaux. • . • . : ••.••Conclusion.
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• Quoiqu'on'puisse déplorer l'absence d'une aide directe suffisante en vue de la réalisation des investissements indispensables,' il est' hors de doute que le système des droits de tirage a procuré à notre pays des avantages considérables et nous a mis dans la possibilité "de maintenir notre activité économique. L'aide Marshall peut, en I949-I95O, acquérir pour notre pays une signification toute spéciale. Le nouvel accord de paiements intra-européens nous offre à cet effet des possibilités inouïes. Mais les dévaluations des pays européens occidentaux ont sensiblement modifié la situation dans notre pays. L'année dernière, la Belgique n'a pas eu de difficultés . En effet, les droits de tirage, alors complètement bilatéraux, devaient être utilisés dans notre pays. A présent, il nous faudra lutter pour obtenir les droits de tirage. Il va de soi que le niveau de nos prix jouera jouera le grand rôle dans ce domaine. On ne peut, en outre, pas prévoir encore dans quelle mesures les dévaluations influeront sur les positions réciproques de paiement des pays participants. C'est pourquoi, nous ne serions nullement étonnés de ce que l'on pro cédera à une époque ultérieure à une révision du schéma actuel des droits de tirage pour nous.
X X
X.
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- 22 - . Puisque nous ne bénéficions que de dons conditionnels, l'aide Marshall pour notre pays est exclusivement liée à^notre commerce extérieur, dont nous devrons suivre attentivement l'évolution pendant les mois à venir. Les pays de 1' O.E.C.E. nous procureront peut - être de nombreuses difficultés. Les conditions difficiles de conclusion des accords commerciaux qui prouvent de plus en plus que ces pays tendent à établir l'équilibre de leur balance des comptes avec la Belgique, ( cf. le refus de la GrandeBretagne d'acheter encore des produits métallurgiques durant le dernier trimestre de 1949), la politique de discrimination de l'Angleterre, des pays Scandinaves et de la Bizone, menée contre la Belgique et la Suisse, le fait que sur certains marchés la concurrence allemande se fait sentir de plus en plus, en sont autant d'indices. C'est pourquoi, nous voulons, en passant, attirer l'attention sur l'urgente nécessité de diriger nos regards vers d'autres marchés. Et dans le même ordre d'idéesy nous voudrions rappeler l'existence d'un organisme dont les services n'ont pas été utilisés pleinement jusqu'à, ce jour: 1' Office du Commerce Extérieur. Il est un fait que jusqu'à présent nos exportateurs se sont orientés vers les marchés aisément accessibles et faciles à prospecter. Certains territoires tels que les Etats-Unis, l'Amérique Centrale, quelques uns des états sud-américains, les régions asiatiques ont été négligés en grande partie. Même dans la propre colonie, des efforts insuffisants ont été faits et le commerce est en majorité dans les mains d'étrangers. C'est pourquoi, nous estimons qu'il appartient aux autorités de veiller à l'organisation efficace du commerce extérieur, et qu'il convient de procéder à une prospection approfondie et systématique dos marchés étrangers. En outre, nos exportateurs devraient être informés officiellement des possibilités d'exportation existantes. Notre représentation commerciale officielle devrait être renforcée et des missions économiques devraient étudier sur place les possibilités commerciales. Bref, il faudrait entamer une action énergique on vue de favoriser nos exportations.
Fédération Générale du Travail de Belgique 8, rua Joseph Stevens, BRUXELLES
Algemeen
Belgisch
Vakverbond
Jozef Stevensstraat, 8, BRUSSEL
Brussel, 12 December 1949.
49/ Oo A 23/70 RC/FJ NOTA BETREFFENDE HET' ÏIARSHALKPLAN.
Daar de. Marshallhulp voor h'et tweede jaar thans definitief door het Amerikaans Fvongres werd gestemd en het nieuw intra-Europees betalingsakkoord te Parijs werd ondertekend, lijkt het ons opportuun de resultaten van het eerste Marshalljaar voor ons land te onderzoeken en de vooruitzichten voor het tweede jaar te overschouwen. A. Omvang en modaliteiten der hulp aan België voor 1946-1949 toegekend. Het bedrag der Marshallhulp dat aan de Belgisch-Luxemburgse Unie voor de periode 1 April 1948- 30 Juni 1949 werd toegekend beloopt 270 millioen dollar, onderverdeeld in 207,5 millioen dollar netto-trekkingsrechten, 59,5 millioen leningen en 3 millioen giften. Dit betekent echter niet dat deze sommen reeds werkelijk zijn ontvangen. De uitbetaling wordt immers aanzienlijk vertraagd door het groot aantal administratieve dokumenten die door de Amerikanen geëist worden. De B.L.E.U. had op 30 Juni 11. dan ook slechts 197.167.275 dollar werkelijk ontvangen. Wij willen hieronder de verschillende vormen der Amerikaanse hulp van naderbij ontleden. a
) De Trekkingsrechten. •1«- Waarom het systeem der trekkingsrechten ? Het lag in de oorspronkelijke bedoeling der Amerikaanse overhedende toekenning der hulp uitsluitend te baseren op het dollardéficit van ieder deelnemend land. Het is echter duidelijk dat dit systeem geen oplossing bracht aan de stagnatie van de handel tussen de deelnemende landen zelf.- Daarom werd in Oktober 1948 besloten een gedeelte der hulp te bestemmen voor een verbetering van de inter-Europese' handel. Daartoe werden de deelnemende landen in twee grote kategorieën Ingedeeld, nl.de netto-krediteurstatcn en de netto-debiteürstaten. De netto-krediteurstatöen waren die staten als België, die in hun handel met de deelnemende landen, globaal genomen, een overschot vertoonden, terwijl de nettodebitourstaten een deficit hadden. Het systeem bestaat nu hierin dat aan de netto-kreditcurstaten op basis van hun voorzien surplus voor 1946-49 op de debitcurstaton een bedrag in dollars wordt toegekend, wier tegenwaarde zij in nationale munt ter beschikking van de debiteuren moeten stellen. De nctto-krediteurstaten verdelen dan dit bedrag op hun beurt onder
2. hun debiteuren op basio van het voorziene surplus met ieder van hen. Het globaal' bedrag der trekkingsrechten beliep in 1948-49 810 millioon dollar. 2.- Voordelen dor trekkingsrechten. a) Vooiizctting van de bilaterale handel tussen krediteur en debiteur wordt mogelijk gemaakt. b) Do dollars, ontvangen als trekkingsrechten, moeten niet terugbetaald worden. c) Door het voanteetten van de uitvoer kan een verdere uitbreiding van de werkloosheid voorkomen worden. Nadelen der trekkingsrcohten. a) De vaststelling van het voorziene overschot of deficit is in vele gevallen onjuist geweest, zodanig dat de trekkingsrechten zeer spoedig uitgeput waren en de handel tussen bepaalde landen moest worden stopgezet. Bv. de handel tussen België' en Frankrijk, begin 1949. In andere gevallen is de handel aangepast geworden aan de verleende trekkingsrechten. Zo bv.de Belgisch-Griekse handel, die in 1948 feitelijk onbestaande was. Welnu, een handelsakkoord tussen beide landen voor het eerste semester van 1949 afgesloten, voorziet een uitvoer van Bclgib* van 14,5 millioen dollar tegen een invoer uit Griekenland van 1,5 millioen dollar: surplus van Bclgib' bedraagt dus 13 millioen dollar, of het bedrag der trekkingsrechten die aan Griekenland door Bclgiö' werden verleend! b) In plaats van een multilateralisatic van de inter-Europese handel in de hand te werken, verstevigt het systeem bilaterale handelsstromingon, vermits de trekkingsrechten niet overdraagbaar zijn en verplichtend in de kreditourstaat moeten opgebruikt worden. Dit hoeft voor gevolg dat de debiteurstaat in feite dikwijls machteloos staat tegenover de door de kroditcurstaat gevraagde prijzen. 3. Nieuw stelsel der trekkingsrechten. Zoals wij hoger hebben opgemerkt, levert het stelsel der trekkingsrechten talrijke nadelen op, o.a. het verstevigen van hot bilatorismo. De Amerikanen, partijgangers van het multilateraal handelsverkeer, waren er dan ook voorstanders van om het stelsel der trekkingsrechten grondig te wijzigen, nl.door do volledige transférabilité it der trekkingsrechten in te voeren. Ingevolge dit stelsel zou aan alle Europese kroditourstaten, globaal genomen, oen bedrag in dollars toegewezen worden, dat dan onder de debitourstaten zou verdeeld worden. De krcditeurst&tcn zoudon daardoor feitelijk verplicht geweest zijn met elkaar te konkurrcren om de trekkingsrochtcn dor debiteuren te kunnen bemachtigen.
S
3. Dit voorstel, dat door de Belgische afvaardiging té Parijs was ingediend geworden, stuitte echter op een heftige oppositie der Engelsen. • Het is immers een feit dat de Engelëc prijzen,op dat ogenblik over hot algemoon als te hoog werden aangezien en moeilijk de kon- . kurrentie der andere landen zoudon kunnen doorstaan. De Marshallhulp, aan Engeland verleend, dreigde dus nog meer te worden ingekrompen. Pro memorie vermelden wij dat hot goud- en döllardeficit van de sterlingzone volgend verloop kende sinds 1948: Ie.trimester 1948 147 millioen pond-sterling tr 2e. » 107 " " » 3c. " " 76 " ». » . 4e. " " 93 " » » Ie. ." 1949 , 82 " " " 2e. " «• 157 " H ' H De goud- on dollarreserves van de sterlingzone zijn daardoor van 612 millioon pond, einde 1945, tot 457 millioen pond, einde 1948, en tot 406 millioen pond, Juni 1949, gezakt. In 1948 had Sir Stafford Cripps een reserve van goud en dollars tor waarde van 500 millioen pond als onontbeerlijk aangezien ! ' Ondanks een belangrijke Marshallhulp van 1.663 millioen dollar, is Groot-Britannie' er dus niet in geslaagd een verdere wegvloeiing van haar goud- en dollarrescrves tegen te houden. Dit is enerzijds te wijten aan een zeer sterke vermindering van de export der stcrlingzono naar do U.S.A., evenals door de betalingen in goud . die Groot-Brittanie' aan Bclgib', Zwitserland en enkele andere landen heoft moeten doen. , Do Engelse regering weigerde daarom halsstarrig in te gaan op do voorstellen.aangaande oen transférabilités van do-trekkingsrechten. Nawckonlangc besprekingen werd ten slotte•een kompromis bereikt/ waarbij aangenomen wordt dat 250. dor' "trekkingsrechten overdraagbaar zullen zijn. 75$ der tocgcsta'rie trekkingsrechten worden dus- definitief toegestaan en zijn beschikbaar in de munt van de schuldeiser, de 25$ multilaterale trekkingsrechten worden niet beschikbaar gesteld in oen bepaalde munt, maar blijven behouden in een dollarre sorvcfonds. . Wegens-de buitengewone positie, welke BclgiB in de handel inneemt, werd oen speciaal systeem voor ons land-ingestelfl. Dit stelsel voorziet dat België voor 1949-50 oen cxportsurplua van 400 millioen dollar (17.520 milliard) op do deelnemende landen zou bereiken. Naar do diensten van het B.B.E.S. is dit oen zoor optimistisch cijfer. Het surplus van België' wordt dan als volgt gedokt:
4. Aanvullende
Belgische kredieten
200 200
62.5
62.5
200
112,5
87,5
Voorwaardelijke gif-ben 1) tot 200 milliocn dollar: 2) tot 325 milliocn dollar: (Proportie Belg.kredieten aanvullende giften» i/k) 3) tot 400 millioen dollar: (Proportie Belg.kredieten aanvullende giften=l/2)
De giften boven oen bedrag van 200 millioen dollar zouden giften in vrije dollars zijn, die dus door BolgiO niet moeten verantwoord worden. • Een praktisch voorbeeld zal dit verduidelijken. is veronderstelling! Hot Belgisch exportoverschot bedraagt 300 milliocn dollar; dit zal gedekt worden door 200 millioen voorwaardelijke giften; het overschot van 100 millioen dollar door 50 milliocn aanvullende giften on 50 millioon Belgische kredieten. 22 veronderstelling: Het overschot van Belgif bedraagt 355 milliocn: de voorwaardelijke giften bedragen 200 millioen; de aanvullende gifton 82,5, de Belgische kredieten 72,5. Daarenboven werd bepaald dat do trekkingsrechten door andere krcditcurlandun verleend, die normaal voor 25% transferabel zijn, aan Bclgic" slechts voor maximum 40 millioon dollar kunnen overgedragen worden,
Deze 400 millioen trekkingsrechten worden onder onze debitour?taten als volgt verdoold: 1. 2. 3. 4. 5, 6. 7. 8. 9.
Nederland Groot-Brittannib' Frankrijk Griekenland Noorwegen Denemarken Portugal Oostenrijk Turkije
139 milliocn d oll ii ti 102 ti ti 79 ti tt 19 ,4 ii H 17 ,6 ti it 14 ,6 » » 12 ,6 ti ti 9 tt ii 6 ,8
j \
;
Verdeling van do trekkingsrechten por schi.jf > 'schijf IjSchiJ.f H ; t
-
Schijf III.
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5 -
Schijf' IV.
_
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! Bilatcra-fMultilaté-Multilp.iBcigischc jMultila- Belgische ! loj raio j tcralc jkrcdictonj tcralc kredieten
-4 Nederland ! Groot-Brittanniö! Frankrijk ! Andere landen !
39 29 22 60
!
150
\ 13 j 9,5 ; 7,5 j 20 !
50
j
1
; 27 i 20,5 ', 15 j
J 27 J 20,5 \ 15 ; -
!
62,5
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62,5
| i i | !
22 15 13 50
\ 11 | 7,5 , 6,5 j !
25
Hoo worden die trekkingsrechten nu praktisch opgebruikt ? 1. Landen die Belgische kredieton ontvangen. Voor die landen (Nederland,Prankrijk,Groot-Brittannie') moeten achtereenvolgens gebruikt worden de bilaterale rechten van de eerste schi-jfy vervolgens do rechten van de tweede schijf en ten slottc de rechten van de dorde schijf. Wat de tweede schijf'betreft, moet ieder bedrag bestaan voor de helft uit do tegenwaarde van de voorwaardelijke Marshallulp en voor de helft uit Belgische kredieten. Op een trekkingsrecht van 8 millioen Fr. dor tweede schijf moet dus 4 millioen Belgisch krediet gegeven worden. In de derde schijf geldt hetzelfde principe, met dit verschil, dat hier 2/3 afkomstig zijn van de Amerikaanse hulp en 1/3 van de Belgische kredieten. Op eon trekkingsrecht van 9 millioen Fr. van de derde schijf, is 6 millioen do tegenwaarde van Amerikaanse voorwaardelijke hulp, 3 milliocn Belgische kredieten. 2. Landen die geen Belgische kredieten ontvangen. Voor deze landen geldt de gewone procedure; eerst worden do bilaterale trekkingsrechten opgebruikt, dan do multilaterale. fc)" Dirokto hulp. Zoals wij reeds in een vorige nota mededeelden, heeft België' een lening van 56 millioen dollar bckomonj Dozc som zal volledig gebruikt worden voor hot uitvoeren van openbare werken. De verdeling word opgegeven in do buitengewone begroting van 1949:
• */ • * »
6. Milliocn fr. 250 1. Noord-Zuid verbinding: 2. Havens: 306 Antwerpen 236 Gent 50 Luik 20 1.016 3. Openbare werken: Wegon 540 Gebouwen 183 (wederopbouw of uitbreiding dor administratie of van zekere gebouwen van openbaar onderwijs, o,a.Bergen: provinciaal palcis. Gent: Universiteit, laboratoria, klinieken, Universitair hospitaal. Brussel: -Min.van Arbeid on Sociale Voorzorg, Regentlaan, Lambormontstraat, Hertogelijke straat, -Komplex Leuvensestraat. -Palcizenstraat (Min.van Financiën). Hasselt: Administratief centrum. Brugge: " " » Luik: Provinciaal bestuur. Dourbes: MotczLologisch instituut.) Administratie der waterwegen 223 (ringvaar-tyte Gent - kanaal der Nethe - kanaal Nimy Blaton - bruggen te Luik, Doornik, Warncton, Kortrijk, binnenhaven van Doornik - autonome haven van Luik kaaimuren te Oostende). Urbanisatie 70 (Toelagen aan de gemeenten voor aanleggen van lijnen en riolen voor het inrichten van arbeiderswijken). t
4. Landbouwgcbouwen:
60
Bouw van laboratoria of landbouwstations. 5. Kolenmijnen: 730 (Het betreft hier dodatics van een wedcruitrustingsfonds dat zal toelaten leningen aan voordelige rentevoet toe te staan, dank zij de voordelige voorwaarden van de Marshallloningon. Deze leningen zoudon bij prioriteit worden toegestaan, met het oog op de versmeltingen en de rationalisatie van de uitbating die het gevolg zullen zijn van do cnquCtcs en de navorsingen van do Nationale Raad der Kolenmijnen). 6. Regio dor Luchtwegen:
100
Werken aan do luchthaven in Melsbrock.
7. Hot bedrag dat wij als dirckto hulp ontvingen is natuurlijk onvoldoende om aan onze investoringsbohoefton, vooral van de openbare soktor, te voldoen. En dit is een probleem waarop niet genoeg do ] aandacht kan gevestigd worden. Intussen willen wij reeds wijzen op de abnormale verhoudingen tussen de notto-hulp aan andere landen toegestaan voor 1948-49. Op een totaal van 6.246.000.000 dollar ontvangen als dirokte hulp: Bclgib'-Luxcmburg Frankrijk Groot-BrittanrdJg Nederland . Italie" Oostenrijk Griekenland West-Duitsland Denemarken Noorwegen c) Giften.
Milliocn dollars: *
62,5 1.687-, 3 1.381,672,7 745,7 350,5 262,8 624,6 136,8 135,8
%i ' , ,
,
. *
1 27,01 22/1 10,7 11," 9 5,6 4,2 10 2yl 2',1
De giften aan de Belgisch-Luxemburgse Unie toegekend,' bedragen 3 milliocn dollar, die moeten gestort worden op een speciale rekening op de Nationale Bank van België" in uitvoering van art.4 van het Akkoord voor Ekonomische Samenwerking tussen België' en de Verenigde Staten, 5% van dit bedrag, hetzij 6.574.000 B.fr. worden overgedragen aan de E .CA. zending in België" voor do administratiekosten. 28/29 van het resterend bedrag, hetzij 120.601.188 fr.,werd tor beschikking van de Belgische Staat, terwijl het overblijvende l/29 aan het Groot-Hertogdom werden toegekend. Tot nog toe word geen overeenkomst bereikt betreffende do aanwending van de giften. De regering heeft wel is waar een vraag ingediend om 100 milliocn Bolgischc franken voor de wederuitrusting der laboratoria van de vier universiteiten te besteden., maar daarover werd tot op heflon nog geen beslissing getroffen.
Ten.slotte ^even wij hierna de produkten die onder het Marshallplan werden aangekocht.
8, Financieringsprogramma. E. E. P. Goederen
Uitgevaardigde aankoopvergunningen op 30.6.1949.
V oo.dings-en Landbouwproduk"Çen: Graangewasscn Vetstoffen en olie'n Suiker Molkerijprodukten Vruchten on andere vocdingsprodukten Andere landbouwprodukten Tabak Plantaardige vezels Vetstoffen
In duizend dollar 49.794 ao.874 9.015 11.950 18.187 0.057 8.622 0.741 0.830 110.070
Industric'lc produkten; Chemische produkton " Steenkolen Hout en pulp s Petroleum Minoralen en non-ferro metalen Ijzer en staal Uitrusting Machines, werktuigen Landbouwmat criaal Automobilen Traktoron Ander transportmateriaaJl Technische dienst Ruwe vellen
16.325 2.230 4.241 25.007 11.508 8.080 20.333 2.500 1.164 45.025 2,030 2.465 0.075 0.450
Vracht:
141,433 9.965 Algemeen .totaal:
261.468 =========
Op deze aankoopvergunningen waren op 30' Juni 11. werkelijk ontvangen: 197*160.000 dollar; Door allerlei administratieve hinderpalen gaan deze betalingen slechts zeer traag vooruit^ 2oals blijkt uit volgende tabel: 30 September 1948 7.469.155,11 31 December 1948 53.462.100,59 31 Maart 1949 XOO.875.829,48 30 Juni 1949 * 0.9^167.275,B. Resultaten van oen .jaar'Marshallhulp. Onze Export. Uit bovenstaande w,ördt het.duidelijk dat de trekkingsrechten
9. hot voornaamste aandeel van onze Mashallhulp voor 1948-49 uitmaken. Dat deze trekkingsrechten de aankopen der andere deelnemende landen in ons land veel hebben bevorderd, blijkt voldoende uit de opbloei van onze handel met de deelnemende landen. Ziehier de evolutie van onze export met de deelnemende landen van Juli 1948 tot Juni 1949: Uitvoer in milliocncn frank
| lsto 1947Jhalf-
Groot-Britt Noorwegen Turkije Zwitserland Italiö' Oostenrijk Dcncmr.rkon Zweden
6065! 2019! 398! 4558! 1996! 156! 2138! 3396! 945! 860! 7866! 7637!
3328! 378! 142! 2519! 436! 84! 740! 2473! 1410! 670! 5898! 3583!
:2 de Jhalf
Jlstc ihalf aar
100! 3336! 100! 100 ! 651 ! 172! 100 ! 52 ! 36! 100! 1938! 76! 100 ! 793 ! 181! 100 ! 176 ! 209! 100! 125B! 170! 100! 1480! 59! 100! 1858! 131! 100 ! 765 ! 114! 100! 5545! 94! 100! 3285! '91!
4375 1204 119 1625 1266 371 1283 1726 4465 602 5691 2611
! 131 ! 328 ! 83 ! 64 ! 290 ! 441 ! 173 ! 69 Portugal ! 316 Nederland r 89 Frankrijk ! 96 ! 73 Wanneer men onze exportcijfers voor het eerste on tweede semester van 1948 on van het eerste semester 1949 met do deelnemende landen vergelijkt, dan valt voor bijna alle landen een gedurige vermeerdering op. Bijzonder opmerkelijk is' de stijging van onze export naar de Duitse trizone, Oostenrijk, Noorwegen en Italie', evenals het quasi-stationnair cijfer voor Nederland. Uitzondering op do algemene regel maken Portugal, Zwitserland, en Frankrijk. Portugal en Zwitserland nemen echter Qccn deel aan hot intcr-Europces betalingsakkoord en genieten dus gocn trekkingsrechten. Wat Frankrijk betreft,- treden voor dit land bijzondere faktoren op, o:'a. de lonen van onze grensarbeiders, die een ongunstige invloed op de betalingsbalans uitoefenen en de aankoopmogelijkheden van di-fc land sterk verminderen. Met Turkije en Zweden ten slottc kende onze export in het twoede halfjaar 1948 een sterke teruggang, dia echter in het eerste semester 1949 weer werd ingelopen. Op de Zweedse markt krijgen Wij daarbij meer on meer to kampen met een sterk verhoogde Duitdo konkurrentie. Alles bij elkaar genomen mo£cn wij dus gerust beweren dat de trekkingsrechten aan ons land hebben toegelaten onze export in hoge mate naar do deelnemende landen op te drijven en daardoor een gunstige invloed op de tewerkstelling hebben uitgeoefend. Zonder de trekkingsrechten zou do werkloosheid waarschijnlijk nog katastrofalcr vormen dan thans hebben aangenomen en de industrioCn, die tot nog toe cnigazins gespaard bleven, ook hebben aangetast. Voor 1949-1950 word het cijfer van 440 millioon dollar als surplus van onze handel mot de deelnemende landen vooruitgezet. V/at dit betekent, zal aocr duidelijk worden uit volgende tabel, waarin wij onze handel met de deelnemende landen onderzoeken voor do periode 1 Juli 1948 - 30 Juni 1949» periode, waarin de trekkingsrechten
10. werden opgebruikt.
Handel van Bolgiö" met de deelnemende landen, 1 Juli 1948 - 30 Juni 1949. (in millioon franken) .'Bekomen! Voorziene ! Voorziene !trek- ! trekkings îtrokkings"1 recht on! rechten Invoer ! Uitvaar! SurplusDéfi- !
Land;
i
t
in 1949/ l m 1949-50 2J
i
Groot BrittI Ierland IJsland
7240;
256; i;
Nodorland
Trizone
7497! 8117! 620 !
x„„
Zweden Noorwegen
! ! X
Denemarken
!
i
Italie*
! x
! .4 Zwitserland ! -4
Griekenland ! Turkije
.4 !
—X
Totaal
L_____X—
L__—___X—__..
281! 548! 267 ! „
i.
J
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56!
4 219!
549!
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L _ „ _ . _ ,x
_ „ .4.
! 197 ! 394
!
3950 6950
880 730 450
u — x_..___.
4
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1
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.4. 506! 450 ! ! 569 ! 850 ! . 4 4 4 .4. .x 171! ! 48! 87 ! 298 j X_--~ J ____X_ .4.
1368!
5100
—
1382! 2060! 678 ! ! 4 4 4 4 3726! 3564! ! 162!
-X____
Portugal
i
1 1 « 3527! 3206! ! 321! 263 .4. .4 787! 1856! 1069 ! ! 1007! 771 I .XX_ „__X___..__X___ L .j. 285 ! 640 2355! 2542! 187 !
.X___
Oostenrijk
326 ; 87;
! 1314! 4470 x_ __. L_„ ! X____ L ! 3461 I ! 7606! 5897! ! 1709! 1752 4 .4. ! 7156! 11236! 4080 ! ! 3176 ! 5090 I 4 L X X X ! 5616! 6323! 707 ! I 920 i
Stcrlingzonc! Frankrijk
7704
819
4 ! 552
1
970 340 • 1 * ••• m •
630
}40.757|47.394{8.877 {2.240 • Totaal'surplus + 6.637 millioen fr.
Uit bovenstaande cijfers blijkt dat onze exportmogelijkheden vooral naar do stcrlingzono, Frankrijk en Nederland zeer belangrijk zijn. Do devaluatie van diverse Europese munten heeft echter oen voor ons nadelige toestand geschapen.
11. Zoals uit oen op p.'5 gepubliceerde "tabel blijkt, zijn slechts 150 millioon dollar van onze trekkingsrechten bilateraal, zodat \ voor het overige de hoogte van onze prijzen van zeer groot bclan~ zal zijn. Nu word in verband met de devaluatie veel beweerd dat onze exportprijzen niet te hoog zijn, waarbij men zich steunde op de aanzienlijke verhoging van onze handel. Deze zienswijze lijkt ons verkeerd, daar de verhoging van onze uitvoerhandcl ons bijna uitsluitend lijkt voort te spruiten uit do toekenning van trekkingsrechten aan de Marshalllandcn. Daar deze landen toch verplicht waren deze trekkingsrechten in België' te verbruiken, is het evident dat de prijzen der produkten daarbij geen overwegen rol hebben gespeeld. Dit blijkt trouwens duidelijk uit de cijfers: in het tweede semester 1948 beliep onze totale export 37.969 milliocn frarite, in het eerste semester 1949 41.930, hetzij een verhoging van 3.961 milliocn fr.,voor het eerste semester 1949; voor de overeenstemmende perioden beliep onze export mot de deelnemende landen: 21.471, 25.926 en 4.457, m.a.w.met de niet~doelncmcnde landen is onze export gedurende het eerste semester 1949 t e n 1 ggelopon, (16,002 millioen tegen 16.496 voor tweede somester 1948). Wij geloven dan ook niet dat men uit het verhogen van het exportcijfer mag besluiten dat ons prijsniveau niet te hoog zou zijn.
Inmiddels heeft de sterke devaluatie van hot pond onze prijzen in ccn eerder ongunstige positie gesteld. Ingevolge de lagere devaluatie van onze frank, mag men theoretisch de prijswijzigingen tegenover België' als volgt vaststellen: Muntfiebied.
Wijziging der Wijziging der Belgische prijzen buitenlandse prijzen voor het buitenland. voor België.
Pond sterling ) Deense en Noorse kroon ) Zweedse kroon Nederlandse gulden Franse frank Duitse mark U.S.A. dollar Zwitser® f rank
« -, * >* /o + 25,9 % + 25,7 % + 22,28$ + 10,5 % - 12,3 % -12,1%
+
9fi b
9A
7
- 20,7 - 20,6 % - 20,5 % - 11,3 % - 9,5 % + 14,1 % +13,8
•
Op grond van de statistieken van de buitenlandse handel voor Januari-Juli 194,9 blijkt nu dat ongeveer 10% van onze uitvoerhandcl gericht was naar de landen, waartegenover onze frank is gedevalueerd en waar onze produkten dus goedkoper zullen zijn. Ruim 50% van onze export was echter gericht naar de landen, waartegenover onze munt mot 22 tot 26% is herschat en onze prijzen dus veel duurder zullen komen to staan.
12. En of deze hoge prijzen zouden kunnen, gekompenscerd worden door een vermindering van onze importprijzen voor grondstoffen, b.v., blijft voor alsnog een vraagteken. (Men bedenkt b.v.dat Engeland de prijzen der non-ferro metalen en der Australische en ZuidAfrikaanse wol reeds hoeft verhoogd tot het niveau van vóór de devaluatie). Do evolutie van de export in de laatste maanden (Augustus 6.049 milliocn, September 6.225; October 5.919) schijnt er trouwens opte wijze dat de devaluaties ons nadelig zijn geweest. Want indien men de daling voor Augustus en September nog kon toeschrijven aan de verlofperioden en het uitblijven van een definitief intfcasft-Europese betalingsakkoord voor 1949-1950, dan is dit niet meer mogelijk voor Oktober, daar in deze laatste maand verschillende landen reeds hun eerste trekkingsrechten hadden uitgeoefend. De Belgische exportindustrie staat dan ook een zware konkurrentiestrijd te wachten,* do vreea voor een uitbreiding der werkloosheid is dan ook niet ongegrond. Blijkt deze mogelijkheid werkelijkheid te worden,vdan moet Belgit' zijn positie in het kader van het Marshallplan herzien. Het zou dan immers onlogisch zijn dat wij nog verder de rol van krediteur spelen en enkel van voorwaardelijke giften zouden genieten.
Een ander punt, waarover dikwijls werd geredetwist, is of alle produktcn in dezelfde mate van de trekkingsrechten hebben geprofiteerd. Men zal zich inderdaad herinneren dat de Belgische afvaardiging bij de ondertekening van de intra~Europosc betnlingsovereenkomst te Parijs in 1948 er sterk had op aangedrongen dat onze debiteuren de trekkingsrechten zouden gebruiken om do handelsakkoorden aan te zuiveren on dat zij voornamelijk ook nict-essentiö'lc produktcn zouden invoeren.
13. Export met de deelnemende landen
Groep profluktcn
1 Juli 1948 - 30 Juni 1949. T T 'T T j Bedrag inj jBedrag in ', % Jmilioenen jmillioenen frj j2e,halfjaar Jin totale jfr. le. in totale l j 2 h1948. lfj Jj waard e v. jf ', halfjaar waarde v.
Groep VI Chemische,pharma-! ccutischc produk-! ten,verf,zeep,kaarsen, enz.. !
2.132
9,9
! 2.439
9,4
3.963
18,4
5.056
19,1
541
2,5
574
2,2
7.625
35,5
9.305
35,8
j
Groep XI.
!
'
i •
Tcxticlstoffon
!
I Groep XII. ! Schoeisels,'modewa-! ren,hoeden,regen- ! schermen ! Groep XV. OnedeIon metalen ! ! Groep XVI. ! j
Machines on toe- ! stellen,olcctro- ! technisch mater. !
1.561
7', 2
1.766
6,8
1.466
6,8
2.900
11,5
Groep XVII. Vcrvoermateriaul !
Zijn in absolute cijfers alle beschouwde bedrijfstakken sterk naar omhoog gegaan, dan is dit niet hot geval wanneer de percentages werden overlopen. Enkel in de groep van hot vorvocrmateriaal valt oen sterke vermeerdering waar te nemen. Voor de andere groepen blijft de toestand quasi stationnair. Dit is te wijten aan de slechto uitvoering van de bestaande handelsakkoorden, die niet voldoende worden aangezuiverd,' zoals dat door do Belgischo delegatie te Parijs bij de ondertekening van hot intor-Europoea handelsakkoord waa gevraagd. • • / • « •
14. Zonder dat daaromtrent preciese gegevens voorhanden zij, wegens hot ontbreken-van de nodige kontrôle der handelsakkoorden, mogen wij toch beweren dat do kontingenten in de handelsakkoorden voorzien voor de nict-esscntib"le produktcn ver van uitgeput zijn, terwijl dezo van de motapJgroepcn de hunne ruim hebben overschreden. Handel met de Verenigde Staten, Onze handel met de Verenigde Staten verliep sinds 194-7 als volgt (in millioen fr.): 1947. 1948. 1ste semester 1949. % van to-1 I % van | % van absolute talc in- 1absolute] totale absolute I totale cijfers of uit- [cijfers j in-of in-of |; cijfers voer.\ I uitvoer t uitvoer Invoer Uitvoer Deficit
r
22.661 2.711 19.950 i
26,5 4,4
T 15.647 4.451 11.156
17,9 6
7.308 2.343 4.965
18 5,6
Gemiddelde 1936 -1938 *
Invoer Uitvoer
8, 7 7, 4
De abnormale toename van onze invoer uit de Verenigde Staten, die na de oorlog was ontstaan,, is dus reeds gedeeltelijk ingelopen. 70% van onze import wordt gedokt door de Marshallhulp. Ongetwijfeld zou onze invoer uit de dollarsonc nog kunnen verminderd worden, b.v.wat betreft luxegoederen, als automobilen, ingelegd fruit en dergelijke. Men moot er echter rekening mede houden dat, vermits onze Marshallhulp voor 1949-1950 minstens 200 millioen dollar voorwaardelijke giften, die door import uit Amerika moeten verantwoord worden, omvat?onze import feitelijke weinig zal kunnen ingekrompen worden. De export is nog steeds onvoldoende ontwikkeld. Dit schijnt enerzijds te liggen ain de te hoge Amerikaanse tolfcarieven, wat vermoedelijk zal verbeteren na do onlangs te Annecy toegestane tolycrminderingen, anderzijds aan cen onvoldoende prospektie der Amerikaanse markt. Tot voor enkele maanden handelden de Belgische exporteurs biina uitsluitend met New York. Thans worden ook pogingen aangewend om op de andere gebeden van het Amerikaans kontinent, o.a. deelname aan de handelsfoor van New-Orlcans, Dallas, tentoonstelling te Chicaco binnon te dringen. Van bevoegde zijdcis daarbij steeds gewezen op de noodzakelijkheid om goed op de hoogte te zijn van de smaak van de Amerikaanse verbruiker, waarbij niet alleen de kwaliteit van het produkt, maar ook de presentatie, de verpakking van groot belang zijn.
15. Signaleren wij dat Groot-Brittannie* en Nederland een zeer intensieve kampagnc voeren om hun export naar de dollarzone op te drijven. Groot-Brittannib' heeft b.v.in verschillende Amerikaanse steden officie'lc agenten aangesteld wier taak er uitsluitend' in bestaat do markt te prospekteren en propaganda te voeren voor do Britse produkton. Een onderstaatssekrotaris bij het ministerie van Handel wordt speciaal met deze exportproblemen belast. Er wordt daarenboven prioriteit verleend aan. de exporteurs op Kanada en de Verenigde Staten. Bij de toewijzing van grondstoffen aan do industrie zal, zo nodig, voorkeur worden gegeven aan de produktic, bestemd voor export naar het dollargebicd. Aan de oxportcuren die menen dat aan hun handelsbetrekkingen met de dollarzono meer dan gewoon risiko is verbonden, wordt een special hulp verleend. Ten .slottc zal van regeringszijde een speciale publiciteitskampagnc worden gevoerd. In Nederland werd besloten van regeringswege financib'le steun te verlenen aan een reklamokampagne van de Nederlandse producent op de Amerikaanse markt. Ook de Nederlandse officic'lc handclsvertegcnwoordiging in de Verenigde Staten zal aanzienlijk worden versterkt. Vorder werd beslist, van 7 September af aan Nederlandse exporteurs, die hun produktcn naar de Verenigde Staten en Kanada exporteren, van het netto goïnkasseerct dollarprovenu tor beschikking te stellen, in die zin dat deze beschikbaarstelling het onvoorwaardelijk recht geeft op het verkrijgen van con vergunning tot betaling van in het buitenland verschuldigde kosten in het dienstenverkeer, zoals propaganda- en publiciteitskosten, marktonderzoekskosten en dergelijke meer, evenals voor de invoer en betaling van door hen zelf te bepalen goederen.
Ten slottc willen wij nog wijzen op een nieuw element in onze buitenlandse handel. De aan het Marshallplan deelnemende landen kwamen op de in Juni 1949 te Parijs gehouden konferentic in zake het Intra-Europees handels- on betalingsakkoord overeen, dat zij voor 1 Oktober 1949 aan do 0.E.E.S.lijsten zouden overhandigen betreffende de goederen dio zij bereid zouden zijn zonder beperking te gaan invoeren. De in te dienen lijsten zouden twee katogoric'ën goedoren betreffen en wel: 1. Goederen, waarvoor do beperking eenzijdig kan worden opgeheven,' ongeacht de voornemens van de andere aan do O.E.E.S. deelnemende landen^ on 2. Goederen, waarvoor de beperkingen slechts kunnen worden opgohevcn, indien do medeleden van de O.E.E.S. soortgelijke maatregelen nemon. Do Belgische regering had con lijst ingediend die de vrijmaking van 68$ van de waarde van de invoer uit de O.E.E.S.-landen voorzag. Daar do ingediende lijsten natuurlijk zeer grondige verschillen vortoondon on cen ovoir;erkomst dienaangaande niet gemakkelijk zou geweest zijn, wercl door de Eaad van do O.E.E.S., in zijn zitting van
16* 2 November 11., op voorstel van Cripps en onder invloed van oen rede van dhr Hoffmann, administrateur van het Narshnllplan, voor de Raad gehouden, waarin deze do Europese landen aanzette tot een vergaande integratie der Europese ekonomiec'n en het vormen van een uitgebreide Europese markt, de knoop als volgt doorgehakt: "Do deelnemende landen zullen er thans naar streven om kwantita- • tieve restriktios vóór uiterlijk 15 -December 1949 op te heffen voor ten minste 50# van hun totale invoer voor eigen rekening uit de andere deelnemende landen als geheel in de onderscheidene sektoren van voedsel en voedingsmiddelen, grondstoffen on fabrikaten, afzonderlijk genomen"* "Indien enig deelnemend land van oordooi is, dat de aktic ondernomen door een ander deelnemend land, als gevolg van vorige paragraaf, wordt aangetast door tarieven of binnenlandse maatregelen, die het vermogen van de partikuliore importeurs de vrijgemaakte goedoren te verkrijgen, zouden kunnen beperken, het de Organisatie zal verzoeken to beslissen of dec betrokken goederen terecht bij de voorgeschreven verhouding van 50 /ö kunnen worden gerekend." "Indien enig deelnemend land zich, gezien zijn ckonomischo on financib'le situatie, niet in staat acht deze beslissing volledig na te komen, zal het over do redenen hiervan vóór 15 December 1949 aan de Organisatie verslag uitbrengen". Wat betekenen deze resoluties nu praktisch gezien ? 1. Principecl aanvaarden de deelnemende landen 50f° van hun import vrij te maken vóór 15 December, maar feitelijk wordt daar weer oen achterpoortje opengelr.ten, nl. in punt 3, zodat wij zeer sceptisch tegenover de verwezenlijking van dit goed voornemen staan. 2. Zelfs indien toch dit resultaat zou bereikt worden, dan hebben verschillende landen hot inzicht, in navolging van Engeland, oen diskriminatiepolitick to voeren tegenover de landen met harde munten, waaronder ons land., waardoor onze import aan verdere kontingentering zou onderworpen blijven. Zodo.t de praktische gevolgen van deze resolutie ten slottc voor \ ons land op nihil zouden uitlopen. 3. Kob'rdinatic der investeringen. Toen de Belgische afvaardiging te Parijs het intcr-europces betalingsakkoord ondertekende, had zij de nadruk gelegd op hot foit dat hot toestaan dor trekkingsrechten ons land beroofde van oen be- . langrijke direkte hulp, die ons zou hebben toegelaten onze investeringen te bespoedigen. De behoeften aan investeringen worden onderlijnd door het derde on vierde rapport van het ministerie van Ekonomisch Coördinatie, die geloven wij,.genoegzaam gekend zijn. Wij willen, zonder in details te treden, enkol onderlijnen, dat de totaio behoeften van de publieke sektor in 1948 slechts voor 70$ worden gedekt, deze van de private sektor voor ongeveer 95$. In 1948 werden de totale behoeften van do publieke soktor op 17 milliard geschat, waarvan slechts 11,89 werd vervuld. Do toestand is vooral dcficitair voor de wogen, gebouwen, waterwegen en verkeersmiddelen; voor do privésoktor is de toestand enigszins beter, uitgenomen voor do steenkolenmijnen en de textiel industrie.
17. Een clirokto hulp zou dus ook ons land 'zoer welkom zijn.
Bij het indienen van do programma's op lange termijn is reeds gebleken dat, moesten alle landen hun vooruitzichten verwezenlijken, men zich na enkele jaren voor ernstige ekonomischc moeilijkheden zou bevinden. De meeste deelnemende landen haddon immers, om het evenwicht van hun betalingsbalans te herstellen; investcringsprojokten opgesteld die hun moesten toelaten hun export op te drijven en veeleer een nationaal autarchische ekonomic dan een integratie der Europese volksvcrhoudingen bevrijden. Zo verklaart het technisch komité voor de textielindustrie van de O.E.E.S. in een verslag betreffende de programma's op lange termijn in zake textiel; Er wordt opgemerkt dat de deelnemende landen, voor verschillende redenen, op texticlgcbied een zekere autonomie nastreven. Sommige deelnemers, die thans belangrijke hoeveelheden textiel invoeren, zijn van plan de binnenlandse produktic op te drijven in plaats van gebruik te maken van de reeds in andere deelnemende landen bestaande industrieën, en daarenboven wordt in de plannen bijna geen aandacht gewijd aan de specialisatiemogelijkheden tussen de. deelnemers. Zelfde opmerkingen, wat het staal betreft: "Het komité is van oordcel dat,'gezien de belangrijke hoeveelheden staal die voor do export naar de nict-dcelncmende landen in 19521953 beschikbaar zullen zijn, hot onmogelijk kan besluiten dat het produktioplan voor 1952-53 volledig gerechtvaardigd is. Dit was voor de Raad van Ministers van de O.EE.S..aanleiding om, inklaart jl., enkele algemene principes aan te nemen, waarbij op een koördinatie der investering werd aangedrongen, nl.het streven naar investering on modernisering moet volgens een rationeel on overlegd plan worden uitgewerkt en wel in overeenstemming met de navolgende kritcria: a) de beschikbare hulpmiddelen mogen niet verkwist worden door een produktiekapaciteit te scheppondio de behoeften van Europa on zijn exportmogelijkheden zou overtroffen; , b) men moet die ontwerpen kiezen die het bost de betalingsbalans van Europa met do buitenwereld kunnen verbeteren en vooral hot dollardcficit verminderen; c) oen bijzondere aandacht dient gewijgd aan de overzeese gebieden. Dergelijke principes worden echter gemakkelijker gezegd dan uitgevoerd. Alles hangt er van af of de deelnemende landen werkelijk bereid zijn tot een rce'le koördinatie der Europese investeringen. En man mag betwijfelen of dergelijke geestesgesteldheid reeds aanwozig is. ( Het is nochtans onzinning het dollardoficit te willen uitschakelen 'door een eng nationaal autorchisch stelsel op te bouwen, door
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18. nieuwe industrieën op te richten, wanneer het dikwijls volstaat de bestp.andc te moderniseren en te rationaliseren. Een werkelijke kob'rdinatie veronderstelt echter ook een intcr-Europcsc mobiliteit dor arbeidskracht, ccn zekere specialisatie, enz... Wij twijfelen of een dergelijk resultaat zal kunnen bereikt worden, omdat, niettegenstaande de bi^na tweejarige samenwerking in de schoot van de O.E.E.S., het nationaal gevoel nog steeds verre primeert en een ware Europese geest en begrip volkomen ontbreekt. Voor ons land is hot probleem van de koördinatie dor investeringen echter van het hoogste foclang. De politiek van kredietbeperking, die sinds de bevrijding werd gevolgd, heeft onze investeringen ver onder de behoeften gesteld. Het govaar bestaat dus dat, wanneer niet voldoend geïnvesteerd wordt, ook in de publieke sektor, ons verouderd materiaal, do produktie en onze kostprijzen ongunstig zal beïnvloeden, terwijl aan de andere kant talrijke landen in het Kinm fcan de Marshallhulp bezig zijn hun industrieel apparaat te moderniseren en nieuwe bedrijv ven op te richten die het bestaan van onze eigen industrieën sterk bedreigen. Het paradoxale daarbij is, dat wij ten slottc zelf door de trekkingsrechten deze plannen in ruime mate financieren. Wij mogen echter ook niet vergeten dat,in ons eigen land organismen bestaan die de eigen investeringen voldoende kunnen leiden of minstens kontrôleron. Op dit gebied zou dus de eerste stap dienen gesteld. 4. Do kontaktkommissie van het Marshallplan. In ons land is v.an enige deelname van de vakbeweging aan het Marshallplan hoegenaamd geen sprake. De kontaktkommissie van het Marshallplan, waarin drie vertegenwoordigers van het A.B.V.V. zetelan? is tot nog toe viermaal vergaderd. Deze vergaderingen hebben een louter informatief karakter, ço^n enkele maal word om het advies van de kommissie gevraagd. Nu is tic hulp die aan Bclgib' wordt verstrekt, nl.de voorwaardelijke giften, wel van die aard dat het moeilijk is voor vele aangelegenheden het advies van een kommissie tevragon, daar het voornamelijk vraagstukken van buitenlandse handel zijn die daarbij moeten worden aangesneden. Niettemin men^n wij, dat b.v.in het geval der aanwending van de diroktc hulp wol de betrokken middens mochten worden geraadpleegd. Eveneens zou hot logisch zijn dat, wanneer programma's voor het 0.E.E.S.worden opgemaakt, deze eerst zouden worden voorgelegd aan deze konmissie, vooral wanneer de regering er toch op staat de medewerking der vakbeweging te doen uitschijnen. Nu is deze toestand in de andere landen al niet veel beter. Toch willen wij hier enkele initiatieven aanhalen dio ons belangwekkend toeschijnen. In Duitsland;
bestaat een komi;fcé voor hot E.R.P., samengesteld uit de direktcurs van alle bizonale besturen, van do voorzittcr dor Nationale Bank, van vier parlementairen on van een vertegenwoordiger der vakvereniging. Dit komité bestudeert de vraagstukken die in het kader van *
19. ho-t Marshallplan en van zijn toepassing worden gesteld en moet de plannen, die aan de O.E.E.S. worden onderworpen, goedkeuren. Naast dat algemeen komité bestaat een wcrkkoinité, waarin de regoringsrapportours voor de vraagstukken betreffende het Marshallplan zetelen, evenals oen vertegenwoordiger der vakbeweging. Dit workkomité moet de plannen, die voor de O.E.E.S. worden opgesteld, koö'rdinoren, alvorens ze ter goedkeurig aan het algemeen komité te onderwerpen. In Italie' : werd oen speciaal ministerie voor het Marshallplan opgericht* Ieder ministerie, dat vraagstukken act betrek- . king tot het Marshallplan onder zijn bevoegdheid heeft, bezit een adviserende raad, wap.rin telkens een vertegenwoordiger van de vakbeweging is opgenomen. Tevens neent de vakbeweging doel aan de werkzaamheden der Italiaanse delegatie te Parijs. Zij zijn tevens vertegenwoordigd in de gemengde Italiaans-Amerikaanse kommissie, waarin afgevaardigden der regering on der Amerikaanse zending te Rome zetelen. In Nederland; hebben de vertegenwoordigers der vakbonden regelmatig om de veertien dagen een bijeenkomst mot de officie'le vertegenwoordigers der E.CA. voor een besproking der problemen van het okonomisch herstel. pf»ncmarkcn ton slotte heeft een syndikalist als vertegenwoordiger van hot land in het komité voor de arbeidskracht te Pa ri j s aango dui d. Het sterkst verbonden met het Marshallplan zijn echter wel de Amerikaanse vakvereningen, die niet enkel vertegenwoordigd zijn in de konsultatieve raden te Washington, maar tevens werden opgenomen in do administratie zelf te Washington en te Paris, evenals in de spocial:o E.CA.-zendingen in de deelnemende landen. In Noorwegen, Zweden en Griekenland staan thans vertegenwoordigers der vakbonden als speciale gezanten aan hot hoofd der E.CA. zendingen. Konklusio: Hoewel non het ontbreken van een voldoende'direktc hulp voor hot uitvoeren dor nodige investeringen mag betreuren, lijdt het Qcon twijfel dat het systecn der trekkingsrechten ons land belangrijke voordelen heeft verschaft en ons in de mogelijkheid heeft gesteld onze ekonomische aktivitcit te handhaven. Voor 1949-1950 kan de Marshallhulp voor ons land van oen gans bijzondere betekenis worden. Het nieuw inter-Europecs botalingsakkoord biedt ons daartoe ongehoorde mogelijkheden. Maar.... de devaluaties der Wcst-europese landen hebben do toestand voor ons land zeer gewijzigd. Verleden jaar hadden wij het vrij gemakkelijk: de toen volledig bilaterale trekkingsrechten noesten toch in ons land besteed worden. Thans zullen wij on het bekomen der tcokkingsrochtcn moeten strijden. Het hoeft geen betoog dat ons prijspeil daarbij de grote rol zal spelen.
20. Daarenboven is hot nog niet te voorzien in hoever de devaluaties de onderlinge botalingspositios dor deelnemende landen zullen beïnvlooden. Hot zou ons daarom niet nooton verwonderen dat op een later tijdstip een herziening van het huidig trekkingsrcchtonschcma zal worden doorgevoerd.
Daar wij slechts van voorwn.ardclijke giften genieten, is do Marshallhulp voor ons land uitsluitend verbonden met het probleem van onœ buitenlandse handel, wiens evolutie in de komende maanden aandachtig zal moeten gevolgd worden. Speciaal net de 0.33.15.S.-landen gaan wij wellicht veel moeilijkheden tegenoct. Het lastig afsluiten dor handelsakkoorden,' waarbij neer on meer blijkt dat deze landen naar een evenwichtige handelsbalans met België" streven, (cf.de weigering van Groot-Brittannie' on nog netaalproduktcn in te kopen tijdens het laatste kwartaal van 194-9), de diskrininaticpolitick van Engeland, de Skandinavischc landen en do Bizonc, tegenover Belgiö' en Zwitserland gevoerd, het feit dat de' Duitse konkurrentie zich meer en meer op bepaalde narkten laat gevoelen, zijn daar zovele indices van. Terloops willen wij er daaron op wijzen, hoe dringend hot is geworden onze blikken naar andere narkten te richten. En in dit verband herinneren wij aan het bestaan van een instelling, waarvan men nog niet ten volle gebruik heeft gemaakt: Pc Dienst voor Buitenlandse Hanrlol. Het is een feit dat onzo exporteurs zich tot nog toe naar de gemakkelijk te bereiken en te prospektcren narkton hebben gericht. Zekere gebieden, als de Verenigde Staten, Middcn-Amorika, sommige Zuid-Amerikaanse Staten, de Aziatische streken, werden grotendeels verwaarloosd.' Zelfs in de eigen kolonie werd een onvoldoende inspanning gedaan en is de handel vooral in handen van vreemdelingen. Daarom zou o.i. de organisatie van do buitenlandse handel van overheidswege terdege moeten ter hand genomen worden, zou tot cen uitgebruid en stelselmatig onderzoek dor buitenlandse narkten moeten overgegaan worden, zou ap.n onze exporteurs moeten gewezen worden op do voor hen bestaande exportmogelijkheden, zou onze officie'lo handclsvcrtegenwoordiging moeten versterkt worden, zouden handelsmissies ter,plaatse de mogelijkheden moeten bestuderen, kortom, zou cen energieke exportaktic moeten ingezet worden.