PARANOÏA
REVUE DE PRESSE
Dimanche 10 / Lundi 11 avril 2011
Vendredi 1er avril 2011
Samedi 12 mars 2011
Lundi 14 mars 2011
Mars 2011
Juin - Juillet - Août 2011
JUIN 11 Mensuel PASSAGE DU CHEVAL BLANC 75011 PARIS - 01 43 14 33 44
Surface approx. (cm²) : 789
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PARANOÏA IMMERSIVE L'ART NUMÉRIQUE PRENDRAIT-IL PLAISIR A JOUER DE SES EFFETS PSYCHOLOGIQUES SUR LE SPECTATEUR ? « PARANOÏA » ET KURT HENTSCHLAGER DISENT OUI I
PAR LAURENT CATALA PHOTO DR
1 KURT HENTSCHLAGER 2 BORIS PETROVSKY, THE-NIXIE MIXIE MATRIX 3 NIKLAS ROY MLPOP, MY-LITTLE PIECE OF-PRIVACY 4 HIROAKI UMEDA, HOLIST/C STRATA INSTALLATION
A
l ecran un soldat amer cam revit une scene d attentat traumatisante en Afghanistan Visiblement ému par la situation au bord de la nausée il se laisse cependant aller a un parcours virtuel lunettes SD sur les yeux dans un decor de jeu video recréant l'environnement urba n au moment de I attaque kamikaze Un processus psychologique qui relie avec un impact saisissant une appro che thérapeutique et une esthetique gra phique habituellement plutôt destinée a des usages ludiques ou artistiques À l'image de I installation video « Serious Games » de Harun Farock les arts nume riques s intéressent de plus en plus aux manifestation psychologiques et a leurs incidences sur un public invite a s immerger dans les oeuvres a en partager la dimension mentale et les consequen ces physiques qu elles peuvent induire Déjà présentée lors des festivals Exit et
LILLE3 3673058200509/GBV/MCF/2
Via I exposit on « Paranoïa » qui vient de s'installer jusqu au 15 aout a la gare Saint Sauveur de Lille dans le cadre de LilleSOOO est le symbole de cette impli cation crc ssante du spectateur dans la perception d installât ons audiovisuelles a haute dose sensitive Des son arrivée dans le long bât ment de briques aux resonan ces industrielles celui ci est nvite a passer au filtre du « Physiognomic Scrutinizer » de Marnix de NIJS un portique inspire des barrières de securite d aeroport ou un lo giciel sonde les traits du visage du visiteur pour les faire correspondre avec ceux d un personnage célèbre criminel ou malsain La suite du parcours accentue ce pheno mené immersif en jouant d interactions étranges « Le Monstre » de Laurent Per not se libere ainsi de I ecran quand on s approche le monolithe noir de Gregory Chatonsky déclenche des séquences ra d os fantomatiques quand on le caresse
tandis que le dodécaèdre cl gnotant de Felix Luque Sanchez reagt au passage du visiteur dans une mise en scene de science fiction que n'aurait pas renie le Stanley Kubnck de « 2001 LOdyssee de I espace » D'autres pieces s appuient davantage sur la singularité de leur dspostif comme le « EOD 02 » de Fredenk de Wilde et Lab[au] qui traduit en signaux lumineux et sonores les perceptions electriques du
Eléments de recherche : PARANOÏA : exposition du 15/04 au 31/08/11 à la Gare de Saint-Sauveur à Lille (59), toutes citations
JUIN 11 Mensuel PASSAGE DU CHEVAL BLANC 75011 PARIS - 01 43 14 33 44
Surface approx. (cm²) : 789
Page 2/2 déplacement de poissons-communicants. D'autres encore stigmatisent une approche voyeuriste, comme l'imagerie panoptique de vidéo surveillance du cosmos de Pascal Dufaux, le « Haptic » du chorégraphe Hiroaki Umeda, qui invite le spectateur à jouer les yeux fermés avec des surimpressions visuelles déstabilisantes, ou le triptyque filmique de Ryoichi Kurokawa, « Ground », replaçant des images de guerres, de soldats et d'exode dans des contrastes ralentis et pixelisés surprenants. Climax sonique de l'exposition, la pièce « Filmachine » conçue par les artistes japonais Keiichiro ShibuyaetTakashi Ikegami, invite le public à pénétrer une installation sonore et lumineuse en trois dimensions où les ambiances se font de plus en plus radicales, dans une tentative ultime de nous faire perdre nos repères naturels de perception de notre propre corps.
AUX LIMITES DE LA RÉSISTANCE PHYSIQUE Au-delà de cette pièce, et en dépit de la qualité des oeuvres proposées, une ombre absente plane sur l'exposition. Celle de l'artiste autrichien Kurt Hentschlâger, sans doute celui qui a été le plus loin dans cette idée de sublimation du sentiment de malaise et de paranoïa dans le domaine des installations numériques immersives. L'artiste a conçu depuis les années 90 une série de pièces plus radicales les unes que les autres, qu'il s'agisse de « Modell 5 » ou de « Noisegate », mise en scène sonique de visages tordus et de bruits virulents, ou de « POL », visualisation traumatique de boucles audiovisuelles de la chanteuse Diamanda Galas. Mais sa pièce la plus forte est incontestablement « Reed ». Une expérience repoussant les limites de la résistance physique et de la perception humaine que le festival montréalais Elektra proposait à nouveau cette année à son affiche. Assis serré au milieu de la salle, le public se laisse progressivement absorber par la musique électronique lancinante qui l'enveloppe et par les images de corps flottants projetés à l'écran. Une atmosphère digressive brutalement interrompue par un nuage de fumée abondante et par des lumières stroboscopiques fusillant les quatre côtés. Assommé d'infrabasses et de fréquences dures, les sens étourdis par la confusion audiovisuelle qui s'abat sur lui, l'auditoire se replie alors sur sa conscience malmenée par cette agression subliminale tétanisante. Pour Kurt Hentschlager, « Reed » privilégie « certains aspects, comme l'immersion complète dans une masse audiovisuelle, la déstabilisation des perceptions, la sensation physique des infrabasses [qui] sont là pour créer un état de conscience, où chacun peut se sentir en même temps agité et calme. » Incontestablement, l'expérience artistique fait ici écho à une autre expérience, plus psychotrope. « Les questions autour des capacités de perception humaines, qu'elles soient extérieures ou intérieures, qu'elles soient réelles, rêvées ou fantasmées, me fascinent », explique-t-il. « La perception, ou plutôt l'interprétation de ce que nous percevons, pose les fondations de notre propre existence dans ce monde. Et les drogues psychédéliques, comme toutes celles qui interagissent avec notre cerveau, ont ceci d'effrayant qu'elles nous montrent la malléabilité de notre esprit et de notre conscience ». Qu'il vous rende paranoïaque ou qu'il vous offre une opportunité psychédélique nouvelle, l'art numérique peut en tout cas se révéler un passeur d'expériences à ne pas minimiser.
EXPOSITION « PARANOÏA » JUSQU'AU 15 AOÛT, GARE SAINT-SAUVEUR DE LILLE WWW.LILLE3000.EU/GARE-SAINT-SAUVEUR/PRINTEMPS-2011/ EXPOSITIONS KURT HENTSCHLÂGER WWW.KURTHENTSCHLAGER.COM LILLE3 3673058200509/GBV/MCF/2
Eléments de recherche : PARANOÏA : exposition du 15/04 au 31/08/11 à la Gare de Saint-Sauveur à Lille (59), toutes citations
Mars 2011
pages Paris
Vendredi 4 mars 2011
Jeudi 10 mars 2011
La Maison des Arts de Créteil a gagné une reconnaissance internationale La Gaité Lyrique n'est pas le seul temple de l'art numérique. Un autre est sur les rails depuis longtemps déjà, avec son festival «Exit», qui ouvre ce jeudi: la Maison des Arts de Créteil, qui accueillera aussi bientôt la cérémonie des Molière. Ecrit par Martine ROBERT Journaliste Festival original, «Exit» associe toutes les disciplines culturelles aux technologies nouvelles. Il s'ouvre jeudi pour sa 21e édition à la Maison des Arts de Créteil (MAC): au beau milieu de cet urbanisme sur dalle peu convaincant, il a su attirer les bobos parisiens et les professionnels de la culture, mais pas seulement. «Exit» tourne désormais à l'international. «"Exit" est repris de Shanghaï à Sao Paulo», se félicite son instigateur, Didier Fusillier, directeur de cette scène nationale depuis 1993 et grand orchestrateur des festivités de «Lille 2004, capitale européenne de la culture» puis de ses déclinaisons biennales «Lille 3000». Soucieux de produire ce festival d'avant-garde à moindre coût, il le présentera ensuite dans le cadre de la manifestation «Via» organisée par le théâtre du Manège de Maubeuge, dont il est également directeur. Le travail prospectif de Didier Fusillier, repéré à l'étranger, génère aujourd'hui des retombées économiques inattendues. Ainsi l'exposition «Futurotextiles», associant la science, la technologie et l'art au textile, imaginée pour «Lille 3000», a depuis sillonné le monde, avec l'appui du Clubtex qui fédère les entreprises du textile technique du Nord de la France, des élus locaux et régionaux, de l'Europe, de l'Institut français. Après Istanbul, Courtrai, Bangkok, Casablanca, Jakarta, Shanghaï, elle est présentée actuellement à Barcelone avant de mettre le cap sur l'Italie!
110.000 spectateurs par an Le haut lieu de la culture qu'est devenue la MAC, avec 5.200 abonnés et 110.000 spectateurs, une demi-douzaine de créations annuelles et le célèbre festival des films de femmes, explique probablement pourquoi, les organisateurs des Molière, décidés à jouer leur cérémonie en banlieue pour corriger leur image parisianiste, ont pensé à Créteil. Outre une programmation théâtrale exigeante, la MAC a contribué à l'émergence de nombreux chorégraphes comme José Montalvo, Frédéric Flamand, ou Blanca Li. Elle a aussi été l'une des premières institutions à valoriser les arts de la rue. Son parti pris: s'adresser aussi à un public qui n'aime pas forcément la culture, notamment en l'éduquant via des conventions passées avec une
trentaine de collèges et lycées. Résultat: «nous sommes quasi-complets pour toute la saison jusqu'en mai», se félicite Didier Fusillier. De quoi satisfaire ses partenaires financiers. Sur un budget de 5,5 millions d'euros, un quart provient de ressources propres, le reste est apporté pour moitié par le ministère de la Culture, pour moitié par la ville de Créteil et le conseil général du Val de Marne.
Studio technologique L'établissement accueille aussi de jeunes artistes dans un studio technologique créé depuis onze ans, centre de production et de diffusion d'images numériques pour le spectacle vivant, mais aussi lieu de formation et d'insertion professionnelle. Le célèbre ballet Preljocaj y a notamment réalisé les images de certains de ses spectacles. Le studio entend développer un pool de compétences avec des partenaires tels que l'INA, Le Centre des écritures contemporaines numériques, le Centre de formation professionnelle aux techniques du spectacle, des entreprises du secteur, afin de créer des synergies nationales et internationales. MARTINE ROBERT
site Internet mise en ligne mars 2011
SEMAINE DU MERCREDI 23 FEVRIER AU 1ER MARS
Mardi 22 février 2011
site Internet mise en ligne mars 2011
Mise en ligne Samedi 19 mars 2011
DE STANDAARD MAANDAG 18 APRIL 2011
CULTUUR MEDIA WETENSCHAP ●
●
EXPO
PARANOÏA WETENSCHAP, KUNST EN KITSCH
INTERNET
Spotify blijft doof voor Belgische uitnodiging > D2
WETENSCHAP
Primeur: zwanger dankzij eierstokweefsel van tweelingzus > D9
D4 HET VERHAAL
DE STANDAARD
MAANDAG 18 APRIL 2011
DE TOEKOMST ROEPT WEINIG ONBEHAGEN OP IN WISSELVALLIGE EXPO
Paranoia voor het hele gezin Fictie wordt almaar sneller ingehaald door technologie. 29 kunstinstallaties op ‘Paranoïa’ in Lille werpen een blik op de toekomst. Kinderen toegelaten. De expo zit op het snijvlak tussen wetenschappelijke research, cyberpunk en kunst. © rr VA N O N Z E M E D E W E R K E R
JOHAN FAES De reis LILLE
naar de toekomst begint gezapig. Met stopplaatsen in Moeskroen en Tourcoing lijkt het zelfs even alsof je terugspoort in de tijd. De wijk tussen het station Lille-Flandres en de tot cultuurzone omgeturnde Gare Saint Sauveur doet denken aan sciencefiction uit de jaren zeventig: enorme kantoorstructuren in bruin spiegelglas, met trappen en wandelbruggen waar nauwelijks mensen lopen. Sinds 2004, toen Lille zich profileerde als Culturele Hoofdstad van Europa, kijken ze er onbevangen vooruit – de motor heet nu Lille3000. Twee jaar geleden kreeg de Gare Saint Sauveur, een oud treindepot, zijn nieuwe bestemming als vrijzone voor kunst en ontspanning. Nu vindt Paranoïa er onderdak, een verzameling van 29 installaties op het kruispunt van De robotvogels van Christiaan Zwanikken kraaien bewerkte samples uit ‘The good, the bad and the ugly’. © rr wetenschappelijke research, cyberpunk en artistieke creatie. Je wandelt de site op via een groot nen kiezen tussen minivoetbal, in een database. Stuk voor stuk tig 909 volgelingen mee de dood binnenplein, waar gekleurde lij- badminton of jokari. sujetten die op hun eigenste con- in trok, wordt het er niet veel nen vreemde patronen vormen. In de loods moet je eerst door een troversiële manier hebben bijge- beter op. Maar het kan nog erger: De ideale plek om je ufo neer te scannerpoort, net als in de lucht- dragen aan de moderne cultuur. bij de man na me verschijnt een zetten. Maar de expo begint bin- haven. De Physiognomic scruti- De eerste keer word ik gekoppeld foto van Paris Hilton. nen pas, zegt een vriendelijke me- nizer van Marnix de Nijs verge- aan kindermoordenaar Gilles de Drie wanden vol visuele ruis trekdewerker. Dit is gewoon een grote lijkt na biometrische analyse je Rais. Opnieuw. Met Jim Jones, de ken de aandacht. Schoenen uit en speelplaats waar kinderen kun- gelaatstrekken met 250 mensen sekteleider die eind jaren zeven- middenin de digitale sneeuw
HET VERHAAL D5
DE STANDAARD
MAANDAG 18 APRIL 2011
Angst voor het andere De Spaanse Brusselaar Felix Luque Sanchez is met twee bijdragen een van de opvallendste deelnemers aan ‘Paranoïa’. In Chapter 1 draait alles rond een gitzwarte dodecaëder, een ruimtelijke figuur met twaalf vijfhoekige vlakken. Op foto’s en in video’s duikt hij op in telkens andere, tijdloze contexten. Zoals de monoliet in Stanley Kubricks 2001. Hij is er, maar hij zou er niet mogen zijn. ‘Ik speel met dat spanningsveld tussen het reële en het virtuele’, zegt Luque Sanchez. ‘In Ik plaats het object bijvoorbeeld in een sneeuwlandschap, maar dat is helemaal geen bestaand landschap. Of het tafereel in het bos: de zon buiten beeld circuleert aan een veel te hoge snelheid.’ De dodecaëder is zwart en glanzend, waardoor hij de omgeving een donkere spiegel voor-
houdt. ‘Ik hou van die angst voor het andere, zowel in technologische als in antropologische zin, de mystieke dimensie rond de werkelijkheid.’ Nihil ex nihilo onderzoekt de parallelle wereld van botnet, spam en cybercrime. Een complex van soft- en hardware in het leven geroepen voor bewerkingen waar de mens zich te goed voor voelt. Technologische slavenarbeid. Maar wat als je ‘in het leven roepen’ letterlijk neemt? ‘Ik ben geïntrigeerd door uitwassen van artificiële intelligentie’, zegt Luque Sanchez. ‘Machines die slimmer worden en zich verenigen. Of een machine die een delirium krijgt en aan het ijlen slaat. Het derde luik is een softwaresimulatie, een visuele weergave van wat er in zo’n artificieel brein omgaat wanneer het explodeert en er chaos ontstaat.’
De glimmend zwarte dodecaëder van Luque Sanchez duikt op in telkens andere situaties.
trekken golven van strepen en punten over, langs en onder je heen. Alsof je in een testbeeld staat. Hiroaki Umeda is een danseres uit Japan. De Holistic strata installation is een kinetische weergave van bewegingen uit een van haar choreografieën. Honderd neonbuizen van verschillende lengte en kleur vormen samen de Nixie mixie matrix. Via een laptop kun je er een boodschap naartoe sturen die letter na letter doet oplichten in een kluwen van tubes. Cyberpunkcommunicatie, noemt Boris Petrovsky dat. Het heeft zijn charme, maar paranoïde word je er niet van. Dat gevoel heb je trouwens wel meer. De projecten van Lille3000 mikken op de hele familie. Tussen het speelplein buiten en de kunstwerken binnen mag er geen drempel zijn. Gidsen heten hier ‘intermédiateurs’. Het zijn veelal jongeren die een luchtige sfeer creëren. Terwijl ouders een biertje drinken in de multifunctionele bar, krijgen de kids een interactieve rondleiding door de hangar, waarna het hele gezin een film kan meepikken in de cinema achteraan. Achteraf vraag ik aan de persverantwoordelijke of de kunstenaars er gerust in zijn wanneer de af-
Sommige werken roepen interessante vragen op rond privacy of ethische grensvervaging stand tussen kunst en publiek zo klein wordt. Hij lacht en zegt dat er inderdaad weleens iemand vreest dat zijn werk er niet heelhuids uit komt. Het is ook maar de vraag hoe gezellig het moet worden op een tentoonstelling. Zeker een die Paranoïa heet. Monsterhysterie
Sommige werken roepen interessante vragen op rond aantasting van privacy of ethische grensvervaging. Er zijn installaties die intrigeren, waar het onbehagen en de achterdocht bijna tastbaar worden. Maar er zijn er ook die in het beste geval ludiek zijn. In Vigilance 1.0 speelt de Fransman Martin Le Chevalier met het concept van de alziende camera die straten afspeurt naar crimi-
neel gedrag. In een stadsversie van Farmville – daar lijkt het nog het meest op – wemelt het van de figuurtjes. Onder hen een paar met slechte manieren die je op heterdaad moet betrappen. Een videogame die nauwelijks verrast, inhoudelijk noch grafisch. Laurent Pernot projecteert een lieflijk bos waar twee ogen opblinken in het donkere gebladerte. Kom je dichterbij, dan vliegt er een plots een witte uil op. Le monstre is gebaseerd op het Monster van Flatwoods, een buitenaards wezen met een hoofd in de vorm van schoppenaas en klauwvormige tentakels, dat opdook in Braxton County, West-Virginia. Een kerkuil op een boomtak, zo klasseerden nuchtere onderzoekers het fenomeen. Bij deze installatie
voel je bitter weinig van de collectieve zinsbegoocheling die leidt tot dat soort monsterhysterie. Van Eduardo Kac kennen we Alba, het konijn dat fluorescerend groen oplichtte nadat het was behandeld met proteïne van een zeekwal. De Braziliaan gaat verder op dit pad van de transgenese met een bloem die gemodifieerd is met zijn eigen DNA. De Edunia is een plantimal, dierlijk en plantaardig tegelijk, onvindbaar in de natuur. Opmerkelijk, alleen jammer dat ze eruitziet als een rode begonia. Digitale dood
Het heikele evenwicht tussen bio en techno prikkelt ook de fantasie van Christiaan Zwanikken. Zijn robotvogels kraaien een kakofonie van bewerkte samples uit The good, the bad and the ugly. Ontdierlijkte wezens die tot leven komen door microprocessors, hybrides in een futuristische zoo waar de technologie even wild is als de natuur. Een onderwaterwereld van glas en staal, waar antennes uit aquariums steken en vreemde noise uit de boxen rolt. EOD 02 is het kunstlabo van de Belg Frederik De Wilde, waarin hij de elektrische ontlading van bepaalde vissoorten registreert en omzet in
licht en klank. Een fascinerende ervaring om vissen te horen communiceren. Nu nog de juiste spraaktechnologie om te weten wat ze zeggen. Jo Lernout? Aan een wand hangen naakte poppen in een plastic verpakking. De Genpets van de Canadees Adam Brandejs zijn het huisdier van de toekomst: humanoïde Tamagotchi’s die bloeden als je erin snijdt, doodgaan als je ze slecht verzorgt. Er staat net een schoolklasje naar te kijken. Hou die Genpets nog maar even uit de speelgoedwinkel. Echt top is de samenwerking tussen Ryoichi Kurokawa, een audiovisuele kunstenaar uit Japan, en Daniel Demoustier, de Belgische cameraman die voor ITV naar landen als Afghanistan en Libië trekt. Voor Ground moet je de tijd nemen – 18 minuten om precies te zijn. Vergezichten, gebouwen en mensen worden ontbonden in pixels, verliezen hun kleur of vloeien uiteen als plasma over een scherm. Alsof ze een tweede, digitale dood sterven in een door oorlog geteisterd landschap. Paranoïa loopt nog tot 15 augustus in Gare Saint Sauveur (Lille). - ONLINE www.lille3000.com
Jeudi 7 avril 2011