EEN FILM VAN GUILLAUME SENEZ

I O T A P R O D U C T I O N E T L O U I S E P R O D U C T I O N S P R E S E N T E N T E N C O P R O D U C T I O N AV E C S AVA G E F I L M E T O F F S H O R E

EUROPA CINEMAS LABEL LOCARNO

KEEPER UN FI L M D E / E E N F I L M VA N

G UILLAUME S E NE Z

DOSSIER DE PRESSE / PERS DOSSIER

KACEY MOTTET KLEIN CATHERINE SALÉE

GALATEA BELLUGI

SAM LOUWYCK

LAETITIA DOSCH

AVEC KACEY MOTTET KLEIN, GALATEA BELLUGI, CATHERINE SALEE, SAM LOUWYCK, LAETITIA DOSCH SCENARIO GUILLAUME SENEZ, DAVID LAMBERT REALISATEUR GUILLAUME SENEZ PRODUCTRICE DELEGUEE ISABELLE TRUC, IOTA PRODUCTION COPRODUCTRICE DELEGUE ELISA GARBAR, LOUISE PRODUCTIONS COPRODUCTEURS BART VAN LANGENDONCK, SAVAGE FILM ET FABRICE PREEL-CLEACH, OFFSHORE PRODUCTEUR EXECUTIF OLIVIER ABRASSART DIRECTEUR DE LA PHOTOGRAPHIE DENIS JUTZELER MONTEUSE IMAGE JULIE BRENTA CHEF DECORATEUR FLORIN DIMA CHEF COSTUMIERE FRANCOISE NICOLET CHEF MAQUILLEUSE MARTINE FELBER CORDEY CHEF OPERATEUR SON ERIC GHERSINU MONTEUSE SON VIRGINIE MESSIAEN MIXEUR FRANCO PISCOPO 1ER ASSISTANT REALISATEUR ARNAUD KERVYN CASTING LAURE COCHENER DIRECTRICES DE PRODUCTION ANNE-LAURE GUEGAN, AMELIE GARRAUD DIRECTEUR DE POSTPRODUCTION JOSEPH CLAES PRODUIT AVEC L’AIDE DU CENTRE DU CINEMA DE LA FEDERATION WALLONIE-BRUXELLES, VLAAMS AUDIOVISUEEL FONDS (VAF), VOO, BETV, RTBF, MOLLYWOOD, MAGELLAN FILMS, HELIA PICTURES INVEST, RTS, SRG SSR, L’OFFICE FEDERAL DE LA CULTURE SUISSE, CINEFOROM, LA LOTERIE ROMANDE, LA REGION ALSACE, CNC. VENTES INTERNATIONALES BE FOR FILMS.

SYNOPSIS COURT / KORTE

Maxime et Mélanie, 15 ans, à peine sortis de l’enfance, sont amoureux. Un jour, Mélanie découvre qu’elle est enceinte. Maxime veut garder l’enfant à tout prix.

Maxime en Mélanie, 15 jaar, nauwelijks de kindertijd achter de rug, zijn verliefd. Op een dag ontdekt Mélanie dat ze zwanger is. Maxime wilt ten alle koste het kind behouden.

KACEY MOTTET KLEIN

SYNOPSIS LONG / LANGE

Maxime et Mélanie s’aiment. Ensemble, ils explorent, avec amour et maladresse, leur sexualité. Un jour, Mélanie apprend qu’elle est enceinte. Maxime accepte mal la nouvelle mais peu à peu se conforte dans l’idée de devenir père. Il convainc alors Mélanie de garder l’enfant. C’est maintenant décidé, du haut de leurs 15 ans, Maxime et Mélanie vont devenir parents…

Maxime en Mélanie houden van elkaar. Samen ontdekken ze met vallen en opstaan hun seksualiteit. Op een dag verneemt Mélanie dat ze zwanger is. Maxime kan het nieuws moeilijk aanvaarden maar went stilaan aan het idee om vader te worden. Vervolgens overtuigt hij Mélanie om het kind te behouden. Het is nu beslist… Op hun vijftiende gaan Maxime en Mélanie ouders worden…

GALATEA BELLUGI

INTENTIONS DU RÉALISATEUR INTENTIES VAN DE REGISSEUR Maxime, à peine sorti de l’enfance, tente par tous les moyens de convaincre Mélanie de ne pas abandonner leur enfant. Au-delà d’une histoire qui m’anime, j’ai ressenti ce besoin de filmer l’adolescence, dans sa beauté, sa complexité. J’ai voulu montrer toute la fragilité de ces adolescents, leur légèreté, leur insouciance, et leur amour par dessus tout. C’est par le prisme de Maxime que nous suivons cette histoire touchante. C’est la trajectoire de la paternité que j’ai choisi ici de filmer, car c’est celle qui intrinsèquement, en tant que père de deux enfants, me parle le plus. Au travers ces jeunes adolescents, je cherche à partager une émotion, à faire ressentir les choses comme elles existent sans pour autant les expliquer. Loin de moi donc l’idée de faire un film à revendication ou militant, juste cette envie de filmer des personnages, de les suivre, de s’y attacher...

Je ne recherche pas l’originalité mais la justesse. La justesse d’un point de vue sur cette trajectoire masculine et adolescente. Mais aussi la justesse de jeu dans une forme cinématographique réaliste. Je ne donne pas le scénario à mes comédiens, nous partons ensemble à la recherche d’une authenticité émotionnelle. Je ne dirige pas mes comédiens, je les accompagne. J’essaie de ne pas construire des personnages à l’intérieur d’un cadre mais les révéler bien au-delà. Révéler une histoire émanant de la vie. Cette honnêteté de la vie si rare à capturer. «Keeper», en Belgique et dans bien d’autres pays anglophone, signifie «gardien de but». Je trouvais intéressant de confronter Maxime à ce poste assez ingrat qui en terme d’impuissance fait ici écho au non-pouvoir de Maxime face à la grossesse de Mélanie. «A keeper can’t win a game. He can only save it.» Partant d’une situation d’impuissance, «Keeper» est, au final, un film sur l’envie.

Maxime, nauwelijks de kindertijd achter de rug, probeert Mélanie op alle mogelijke manieren te overtuigen om hun kind niet op te geven. Naast een verhaal dat mij dreef, voelde ik de nood zaak om de schoonheid en de complexiteit van de puberteit te filmen. Ik wilde de broosheid, de lichtvoetigheid, de zorgeloosheid, maar vooral de liefde van de pubers tonen. Het is het standpunt van Maxime dat we in dit ontroerende verhaal volgen. Het is het parcours van vaderschap dat ik wilde filmen, want het is datgene, dat mij, als vader van twee kinderen, intrinsiek het meeste aanspreekt.

standpunt over dit parcours als man en adolescent. Maar ook de juistheid van het acteerspel in een realistische cinematografische stijl. Ik geef geen scenario aan mijn acteurs. We gaan samen op zoek naar een emotionele authenticiteit. Ik regisseer mijn acteurs niet… ik begeleid ze. Ik probeer geen personages te construeren in een bepaald kader maar wil ze onthullen ver buiten de grenzen ervan. Een uit het leven gegrepen verhaal… die eerlijkheid van het leven die zo moeilijk vast te leggen valt.

Doorheen het verhaal van deze twee jonge volwassenen, wilde ik een emotie delen, dingen laten aanvoelen zonder ze uit te leggen. Ik wilde dus zeker niet aanklagen of een militante film maken, enkel de behoefte om personages te filmen, te volgen, en zich eraan te hechten...

«Keeper», in België en in andere Engelstalige landen betekent «doelman». Ik vond het interessant Maxime met deze ondankbare taak te confronteren want het gaat om de onmacht van Maxime ten opzichte van de zwangerschap van Mélanie. «A keeper can’t win a game. He can only save it.»

Ik ben niet op zoek naar originaliteit maar wel naar juistheid. De juistheid van een

Vertrekkende van een situatie van onmacht, gaat «Keeper» uiteindelijk over drang.

CATHERINE SALÉE

BIOGRAPHIE DU RÉALISATEUR BIOGRAFIE VAN DE REGISSEUR Guillaume Senez est Français, Belge mais avant tout Bruxellois.
Après son film de fin d'étude de l'INRACI en 2001, il réalise trois courts-métrages récipiendaires de nombreux prix en festivals à travers le monde : «La Quadrature Du Cercle» en 2006, «Dans Nos Veines» en 2009 (nominé au Prix Unifrance du meilleur court-métrage au festival de Cannes et nominé aux Lutins du court-métrage), et «U.H.T.» en 2012 (nominé aux Magritte du Cinéma Belge dans la catégorie meilleur court-métrage).
Fort enrichi par ces expériences filmiques salvatrices, Guillaume entame son premier long-métrage «Keeper».

Guillaume Senez is Fransman, Belg maar vooral Brusselaar. Na zijn eindejaarsfilm aan het INRACI in 2001, realiseert hij drie kortfilms die menig festivalprijzen over de hele wereld in de wacht slepen : «La Quadrature Du Cercle» in 2006, «Dans Nos Veines» in 2009 (genomineerd voor de Unifrance prijs voor de beste kortfilm op het festival van Cannes en genomineerd voor de Lutins du court-métrage), en «U.H.T.» in 2012 (genomineerd voor de Magritte van de Belgische Film in de categorie beste kortfilm). Gesterkt door deze belangrijke filmervaringen, begint Guillaume aan zijn eerste langspeelfilm «Keeper».

LAETITIA DOSCH

KACEY MOTTET KLEIN (MAXIME)

Kacey est né en 1998 à Lausanne d'une maman franco-suisse et d'un papa américain. Il est le cadet d'une fratrie de 4 enfants. Lors d'une manifestation sportive en 2007 alors qu'il n'a que 8 ans, il est repéré lors d'un casting sauvage pour le film «Home» d'Ursula Meier. Il sera choisi parmi des milliers d'enfants pour interpréter Julien, le fils d'Isabelle Hupert. Ursula Meier lui met dès lors le pied à l'étrier puisqu'il enchaîne les distinctions comme le quartz du meilleur

espoir en 2009 pour le film Home, celui du prix du meilleur acteur suisse pour l'enfant d'en-haut en 2013 ainsi qu'une nomination au césar du meilleur espoir masculin malgré son très jeune âge. Il vient de terminer le tournage d'un film avec André Téchiné dans lequel il a le rôle principal. Kacey se consacre actuellement entièrement au cinéma et aimerait en faire son métier.

GALATEA BELLUGI (MÉLANIE)

Galatea Bellugi est née à Paris d'un père italien et d'une mère danoise. Elle fait ses premiers pas sur les planches au Théâtre du Soleil à l'âge de 6 ans dans «Le Dernier Caravansérail» dirigé par Ariane Mnouchkine, et au cinéma avec un petit rôle dans le film «Les Yeux Clairs» réalisé par Jérôme Bonnell. Parallèlement à ses études, elle tourne régulièrement

pour le cinéma, notamment dans le courtmétrage «Opale plage» de Marie-Eve de Grave aux côtés d’Erika Sainte qu’elle retrouve un an plus tard dans le film «Elle ne pleure pas, elle chante» réalisé par Philippe de Pierpont. En Février 2015, elle incarne Jade, un des trois rôles principaux du film «A 14 ans» réalisé par Hélène Zimmer.

SAM LOUWYCK

INTERVIEW DU RÉALISATEUR

«Keeper» est votre tout premier long métrage. A quand remonte votre envie de faire du cinéma? Guillaume Senez : Vers 15 ans, j’ai commencé à me rendre compte que j’allais voir des films de Mike Leigh ou Abel Ferrara quand mes potes se ruaient vers «Jurassic Park». Je me souviens qu’un jour, quand un de nos profs nous avait demandé ce qu’on souhaitait suivre comme études, tous mes copains avaient répondu à ma place que je ferais du cinéma. Je n’en avais pas vraiment conscience à l’époque mais tout s’est enchaîné assez naturellement par la suite. J’ai fait une école de cinéma à Bruxelles, dont je suis sorti en 2001. Puis j’ai tourné trois courts-métrages : «La quadrature du cercle» en 2005, «Dans nos veines» en 2009 et «U.H.T.» en 2012. Comment est née l’idée de Keeper? G.S. : Juste après le tournage de «Dans nos veines», l’histoire d’un ado violenté par son père qui s’apprête à avoir un enfant, j’ai eu le sentiment d’avoir atteint la maturité nécessaire en tant qu’homme et cinéaste pour aborder le format long. Le succès en festival de mon court m’a conforté dans cette envie. Alors, avec mon co-scénariste David Lambert, on a

décidé de se lancer. Et comme je me sentais alors encore très proche de «Dans nos veines», j’ai souhaité de nouveau aborder le thème de la paternité, qui me parle énormément en tant que père de deux enfants. Autre point commun avec «Dans nos veines» : vous traitez une fois encore de l’adolescence… G.S. : Oui l’adolescence se retrouve d’ailleurs au centre de mes courts-métrages. Car on parle toujours mieux des choses qu’on connaît pour les avoir traversées. Je ne me voyais pas, à 36 ans, raconter pour mon premier long métrage le quotidien d’un couple d’octogénaires. L’adolescence fut en outre une période très importante de ma vie et j’ai été nourri par la multitude de choses qui me sont arrivées à cet âge-là. Cela se retrouve donc de manière naturelle dans mon travail. Pourquoi avoir choisi comme personnage masculin central un jeune garçon qui, après avoir appris que sa petite amie était enceinte, souhaite à tout prix qu’elle puisse garder cet enfant? G.S. : Dans ce type d’histoire, les films se concentrent souvent sur le personnage de

la jeune fille qui, il est vrai, se retrouve face à des moments douloureux tant sur le plan psychologique que physique. Mais on bâcle généralement complètement ce que le personnage masculin peut ressentir. J’ai donc souhaité aborder cette grossesse à travers ce prisme de la paternité et plus précisément de l’impuissance de la paternité. Puisque si Maxime peut influencer la trajectoire de Mélanie, il n’a aucun autre droit et apparaît totalement impuissant par rapport à ce qui se passe. Leurs parents sont divisés par rapport à cette situation. La mère de Maxime apparaît d’emblée prête à accompagner son fils dans son désir d’être père alors que celle de Mélanie considère cette grossesse comme un nid à problèmes insolvables, lui rappelant sa propre expérience de mère trop jeune… G.S. : J’ai voulu que tous les personnages secondaires aient leur propre point de vue - bien évidemment différent - sur cette histoire pour amener de la complexité comme de l’empathie. Et, ici ce sont en effet les mères qui sont au premier plan avec un vrai grand écart entre leurs deux visions. Et, dans les premières projections de «Keeper», j’ai pu observer que, selon son vécu et sa sensibilité, chaque spectateur va prendre parti de façon très tranchée : détester l’une et adorer l’autre ou l’inverse. Mais vous, vous choisissez de ne pas prendre parti… G.S. : Oui car il était hors de question pour moi de faire de «Keeper» un film à message prenant position pour ou contre l’avortement

ou l’adoption. Mon but est simplement de montrer les choses comme elles existent. Libre ensuite aux gens d’en débattre. En tant que spectateur, je n’ai de toute manière jamais aimé les films qui cherchent à tout prix à m’imposer une opinion. Mais on sent chez vous énormément d’empathie pour le personnage de Maxime… G.S. : Oui. J’ai pu le constater lors de mes années d’entraîneur de foot d’équipes de jeunes, les gamins les plus touchants sont toujours ceux qui font des conneries mais assument leurs erreurs. Maxime en fait partie. Comme par exemple, sa première réaction à l’annonce de la grossesse de Mélanie est de lui demander si cet enfant est bien de lui. Ce moment raconte toute la naïveté et la fragilité de ces deux personnages. Mélanie comme Maxime ne maîtrisent rien de ce qui leur arrive. Et cette question apparaît tout à fait légitime pour Maxime, même si nous, en tant que spectateurs, pouvons trouver cette interrogation horrible. Maxime est un garçon entier mais avec un bon fond. C’est parce que vous avez été entraîneur que vous avez choisi de faire de Maxime un garçon rêvant de devenir footballeur professionnel? G.S. : Il fallait évidemment un enjeu derrière cette histoire. Le but ici n’est pas que le spectateur croit que Maxime puisse devenir pro mais que lui puisse l’espérer. Alors que sur 100 gamins d’un très haut niveau, seuls six vont parvenir à passer pro. Je voulais donc qu’au moment où Maxime bascule et grandit avec la perspective de cet enfant à naître, il

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soit aussi confronté à la déception de ne pas atteindre ce rêve-là, à un âge où on a encore énormément d’idéaux... Maxime est incarné à l’écran par Kacey Mottet Klein. A quel moment avez-vous pensé à lui? G.S. : Je n’ai pas écrit ce film avec un comédien adolescent en tête pour la simple et bonne raison qu’il a mis cinq ans à se monter financièrement. Il n’aurait donc plus été ado depuis bien longtemps au moment du tournage ! (rires) Mais, dès le départ, je tenais à ce que les comédiens aient l’âge de leurs personnages. On voit trop souvent des gamins de 15 ans joués par des ados plus âgés et cela ôte souvent de la crédibilité. Car à 15 ans, on a une façon de marcher, de s’assoir ou de parler vraiment singulière et un rapport au corps tout à fait différent. On s’est donc lancé dans un casting avec Laure Cochener qui avait travaillé sur tous mes courts. Et c’est Ursula Meier qui m’a parlé de Kacey qu’elle avait dirigée dans «L’enfant d’en haut». J’étais un peu réticent au départ car, ayant bien ce film en tête, je le trouvais un peu frêle pour le rôle. Mais Ursula m’a expliqué qu’il avait changé physiquement et m’a incité à le rencontrer. Ce qu’on a fait avec Laure. Et au niveau du jeu, on s’est retrouvé face à quelqu’un de vraiment exceptionnel. Ursula m’avait prévenu : «Kacey, c’est un Stradivarius». Et pourquoi avoir choisi Galatea Bellugi pour camper Mélanie? G.S. : On a dû voir à peu près une centaine de garçons et filles entre 14 et 16 ans. Et il fallait, qu’au- delà de leur qualité de jeu, on croit au

couple formé par Maxime et Mélanie. Et on a rapidement constaté que c’était le cas avec Kacey et Galatea. Sa fragilité apparente, le fait qu’elle ait vécu encore peu de choses dans sa vie offrait un parfait contraste avec Kacey, dont émane, à l’opposé, une assurance et un charisme nés d’un vécu assez mouvementé. Voir ces deux-là ensemble fut une évidence. Car il fallait que Maxime ait précisément cette influence-là sur Mélanie. Comment avez-vous travaillé avec eux deux en amont du tournage? G.S. : On a assez peu répété. En fait, je ne donne jamais mon scénario à lire à mes comédiens. Je me sens à l’aise avec cette méthode car, tout en créant sur le plateau une espèce d’euphorie collective, elle donne naissance à l’authenticité émotionnelle que je recherche dans mes films. Cependant, je n’ai aucun secret pour mes comédiens. Ils savent tous avec précision de quoi le film parle. On a, pour cela, fait des lectures d’un long synopsis de 20 pages où je leur expliquais en détail ce qui se passe dans chaque séquence. Mais à cette occasion, on a surtout parlé de leurs personnages et de leur rapport l’un à l’autre comme avec leurs parents. J’ai d’ailleurs fait la même chose avec les interprètes de leurs parents. Puis je les ai réunis tous les cinq pour un travail d’improvisation à partir de la scène du film où tout ce petit monde discute du fait ou non de garder cet enfant à naître. Très vite, j’ai alors pu constater que tout le monde maîtrisait sur le bout du doigt son personnage. Et j’ai donc arrêté cet exercice car passer trop de temps en répétition

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aurait risqué de faire perdre la spontanéité indispensable plus tard sur le tournage. Et c’est une fois sur le tournage que vous leur donnez le scénario… G.S. : Pas du tout ! Je leur ai simplement confié un séquencier avec un résumé de chaque scène en deux ou trois lignes. Et ils ne connaissent pas les dialogues, avant chaque prise. Pourtant, il existe au final très peu de différences entre les mots qu’ils prononcent et ceux de mon scénario. Et ce pour une raison simple : quand j’écris, je me mets à la place de chaque comédien et me pose peu ou prou les mêmes questions qu’eux. J’imagine donc des dialogues qu’ils vont le plus souvent ressortir spontanément. Comment travaillez- vous avec eux avant chaque scène? G.S. : On commence par une première improvisation où j’explique aux comédiens les enjeux de la scène. Assez rapidement d’ailleurs, ces premières répétitions sont devenues des prises à part entière, à l’issue desquelles on échangeait avant de recommencer jusqu’à obtenir ce que je souhaitais. En fait, mon travail ne consistait pas vraiment à diriger mes comédiens mais à les accompagner pour les amener là où je voulais qu’ils aillent. Par moment, il m’arrivait de leur glisser juste une ou deux répliques dont j’avais besoin pour la continuité du récit.

G.S. : Mon but a été de trouver des comédiens talentueux et excités par ma manière de travailler, et en aucun cas réticents à accepter un film sans en lire le scénario ! Catherine Salée qui joue la maman de Maxime tenait déjà le premier rôle de mon court « U.H.T. » et connaissait donc ma méthode de travail. Quant à Sam Louwyck, c’est mon producteur belgo-néerlandais qui m’en a parlé et il s’est tout de suite montré très emballé. Tout comme Laetitia Dosch, qui joue la maman de Mélanie et avait déjà travaillé dans ce même esprit sur «La bataille de Solferino». Comment avez-vous composé l’atmosphère visuelle de ce long métrage? G.S. : Denis Jutzeler, directeur de la photo très chevronné qui a notamment travaillé avec Alain Tanner, a fait un travail remarquable sur l’image. Dans nos premières discussions, je lui ai évidemment parlé de ma façon de travailler avec les comédiens. Je lui ai expliqué que j’allais toujours les privilégier eux par rapport la technique qui doit suivre ce qui se passe et ne créer aucune contrainte. Denis a tout de suite été excité par ce travail et, sur le tournage, s’est toujours montré d’une extrême discrétion tout en signant une lumière superbe. Cela comptait évidemment aussi beaucoup pour moi mais je ne voulais pas que la forme empiète sur le reste. Et j’ai tout de suite compris qu’on était sur la même longueur d’ondes… C’est à dire?

Dans le rôle des parents, on retrouve Catherine Salée, Sam Louwyck et Laetitia Dosch. Qu’estce qui vous a incité à les choisir?

G.S. : Je crois qu’on se rapproche ici de sa collaboration avec Alain Tanner. Avec Denis

et toute l’équipe technique, on se posait toujours la même question quand on se retrouvait bloqué : comment agirions-nous si on était en train de filmer un documentaire ? Et à chaque fois tout s’éclairait. Mais je ne voulais pas pour autant traiter cette histoire comme un documentaire et ne jouer que sur le réalisme. C’est, entre autre, pour cette raison que j’ai choisi de tourner en scope. Lui avez-vous aussi montré quelques films pour préciser ce que vous recherchiez? G.S. : Oui. On a notamment regardé ensemble «Paranoïd Park» de Gus van Sant. Mais aussi un de mes films culte, «Ceux qui m’aiment prendront le train» de Patrice Chéreau, tourné aussi en cinémascope. Ou encore «Morse» et «Boy-A» pour le travail sur la lumière blanche et le décadrage effectué par Thomas Alfredson et John Crawley. Combien de temps a duré le tournage? G.S. : Seulement 25 jours contrairement aux 30 d’abord envisagés. Pour rentrer dans notre budget, on a dû faire notre deuil de ces 5 jours à seulement un mois du tournage, ce qui a nécessité des choix scénaristiques drastiques que j’aurais évidemment préféré effectuer au montage. Sur un premier long métrage, on n’a aucun droit à l’erreur. J’avais bien conscience que si je me ratais, il n’y en aurait jamais de deuxième. J’ai même pensé parfois tout arrêter pour ne pas me griller à cause d’un temps de tournage trop faible par rapport à ce qu’il y avait à jouer. Mais j’ai choisi de relever ce pari risqué.

Le film a-t-il beaucoup évolué au montage? G.S. : Même si on avait donc moins de matière qu’à l’accoutumée, le montage permet toujours une récriture, notamment dans l’élimination des moments redondants et dans les choix de rythme qu’on veut imprimer au récit. J’ai eu en plus le bonheur de retrouver Julie Brenta, avec qui j’avais travaillé sur mes courts. Comme on partage les mêmes goûts, il m’est très facile de travailler avec elle. Et de fait, la ligne narrative a été très vite construite. On s’est surtout concentré sur le rythme. Et comment avez-vous fait les choix des musiques qu’on entend dans les scènes qui permettent justement d’aérer le récit? G.S. : Si je suis un adorateur de musique de films, je n’ai jamais été très à l’aise pour en mettre dans mes différents films. Voilà pourquoi je n’ai pas voulu de compositeur pour «Keeper». Mais on retrouve cependant de la musique dans des scènes offrant des moments de respiration indispensables à cette histoire. Comme on avait beaucoup haché le récit avant le tournage pour le faire rentrer au forceps dans les jours impartis, il fallait, par le biais du montage, prendre le temps de se poser et permettre au spectateur de souffler entre les différents actes. Et toute la musique qu’on entend dans «Keeper» sont des morceaux présents dans mon i-Tunes et dont, par miracle, nous avons réussi à avoir les droits. Comme nous avions pu montrer le film aux personnes en charge de les négocier, cela nous a facilité grandement la tâche.

INTERVIEW VAN DE REGISSEUR

«Keeper» is uw eerste langspeelfilm. Wanneer voelde u voor het eerst de drang om films te maken? Guillaume Senez : Rond mijn vijftiende. Ik stelde toen vast dat ik films van Mike Leigh of Abel Ferrara ging kijken, terwijl mijn vrienden massaal naar «Jurassic Park» gingen. Ik herinner me op een dag, toen één van onze leraars ons vroeg wat we later wilden doen, al mijn vrienden in mijn plaats antwoordden dat ik iets in de filmwereld zou gaan doen. Ik was er toen niet echt bewust van maar alles is nadien op een natuurlijke wijze verlopen. Ik heb gestudeerd aan een filmschool in Brussel, waar ik afstudeerde in 2001. Daarna heb ik drie kortfilms gemaakt : «La quadrature du cercle» in 2005, «Dans nos veines» in 2009 et «U.H.T.» in 2012. Hoe is het idee van «Keeper» ontstaan? G.S. : Net na de opnames van «Dans nos veines», een verhaal over een tiener die door zijn vader misbruikt wordt en op het punt staat zelf papa te worden. Ik had toen het gevoel dat ik over de nodige maturiteit als man en filmmaker beschikte om een langspeelfilm te maken. Het succes van mijn kortfilm op verschillende festivals heeft me het nodige vertrouwen gegeven. Vervolgens hebben we, samen met mij co-scenarist David

Lambert besloten om ervoor te gaan. En daar ik me toen nog heel nauw verbonden voelde met «Dans nos veines», wenste ik opnieuw het thema van het vaderschap aan te snijden. Een thema dat me erg aanspreekt , aangezien ik zelf vader van twee kinderen ben. Een ander gemeenschappelijk punt met «Dans nos veines» : u behandelt nogmaals de puberteit… G.S. : Ja. De puberteit maakt steeds deel uit van de kern van mijn kortfilms. Men kan altijd beter vertellen over zaken die men heeft meegemaakt. Ik kon mijn op mij 36ste niet inbeelden om dat mijn eerste langspeelfilm zou gaan over het dagdagelijkse leven van een 80-jarig koppel. De puberteit is ook een zeer belangrijke en leerrijke periode in mijn leven geweest. Het is dus een onderwerp dat natuurlijkerwijze in mijn werk voorkomt. Waarom heeft u voor het mannelijk hoofdpersonage gekozen voor een jongen die, nadat hij vernomen heeft dat zijn vriendinnetje zwanger is, kost wat koste de baby wilt houden? G.S. : In dit soort verhaal spitsen de films zich meestal toe op het personage van het meisje dat geconfronteerd wordt met zowel pijnlijke lichamelijke en psychologische ervaringen.

Maar er wordt in het algemeen bijna nooit rekening gehouden met wat het mannelijke personage ervaart. Ik wilde het onderwerp van de zwangerschap willen aankaarten via het standpunt van de vader en meer specifiek, zijn onmacht. Enerzijds kan Maxime de levensweg van Mélanie beïnvloeden, anderzijds heeft hij geen enkele rechten en is hij totaal machteloos bij wat er zich afspeelt. Hun ouders zijn verdeeld wat de situatie betreft. De moeder van Maxime blijkt helemaal klaar te zijn om haar zoon te steunen in zijn wens om vader te worden, daar de moeder van Mélanie de zwangerschap als een hoop onoplosbare problemen beschouwd. Zij herinnert zich tevens aan haar ervaring als jonge moeder… G.S. : Ik wenste dat alle nevenpersonages hun eigen, natuurlijk zeer verschillend, standpunt zouden hebben op dit verhaal, om complexiteit en empathie te creëren. Het zijn inderdaad de moeders die op de voorgrond staan met een zeer uiteenlopende visies. In de eerste vertoningen van «Keeper» heb ik kunnen opmerken dat, naargelang ieders ervaring en gevoeligheid, elke toeschouwer duidelijk partij trok voor de ene of de andere moeder : de ene haten en van de andere houden of omgekeerd. Maar u kiest ervoor om onpartijdig te blijven… G.S. : Ja, omdat ik van «Keeper» zeker geen film wou maken die de boodschap uitdraagt voor of tegen abortus of adoptie. Mijn doel

is eenvoudigweg de zaken te tonen zoals ze zijn. Ik laat de mensen vrij om daarover te debateren. Als toeschouwer, heb ik nooit van films gehouden die als doel hebben me een standpunt op te dringen. Maar men voelt bij u een zeer grote empathie voor het personage van Maxime… G.S. : Ja. En dat heb ik ook vastgesteld toen ik jeugdvoetbaltrainer was : de meest ontroerende jongens zijn diegenen die stommiteiten uithalen maar nadien hun fouten kunnen toegeven. Maxime is zo iemand. Zoals bijvoorbeeld zijn eerste reactie bij de aankondiging van de zwangerschap van Mélanie: hij vraagt of hij wel de vader van het kind is. Dat moment toont de naïviteit en broosheid van de twee personages. Mélanie en Maxime beheersen absoluut niet wat hen overkomt. De vraag lijkt voor Maxime gegrond, zelfs als wij als toeschouwers, deze ondervraging als verschrikkelijk ervaren. Maxime is een jongen uit één stuk, maar met een goed hart. Is het omdat u trainer was dat u van Maxime een personage gemaakt heeft die ervan droomt om profvoetballer te worden? G.S. : Er moest natuurlijk een uitdaging achter dit verhaal zijn. Het doel is niet dat de toeschouwer gelooft dat Maxime later profspeler kan worden, maar dat hijzelf ervan droomt. Enkel 6 op de 100 getalenteerde jongeren kunnen profvoetballer worden. Ik wilde dat op het moment dat Maxime wankelt en groeit met het besef dat een baby op komst is, hij ook geconfronteerd wordt

met de ontgoocheling zijn droom niet te kunnen waarmaken, op een leeftijd waarop men veel idealen koestert. Maxime wordt vertolkt door Kacey Mottet Klein. Wanneer heeft u aan hem gedacht voor deze rol? G.S. : Ik heb deze film niet geschreven met een bepaalde tieneracteur in mijn achterhoofd voor de eenvoudige reden dat het vijf jaar geduurd heeft om deze film te financieren. Hij zou dus al lang geen tiener meer geweest zijn op het moment van de opnames ! (hij lacht). Maar, van het begin af aan, vond ik het belangrijk dat de acteurs de leeftijd hadden van hun personages. Men ziet al te vaak 15-jarige tieners die gespeeld worden door oudere jongeren en dat tast de geloofwaardigheid aan. Op je 15de heb je een zekere manier van lopen, van zitten of nog van praten en een hele andere relatie tot je eigen lichaam. Samen met Laure Cochener, met wie ik heb samengewerkt op al mijn kortfilms, zijn we dan de castings begonnen. En het is Ursula Meier die me over Kacey gesproken heeft. Ze regisseerde hem in «L’enfant d’en haut». In het begin, omdat ik een heel duidelijk beeld had van de film, was ik een beetje terughoudend omdat ik hem wat te broos voor de rol vond. Maar Ursula vertelde me dat hij fysiek erg veranderd was en dat heeft me aangemoedigd om hem te ontmoeten. Wat we vervolgens met Laure gedaan hebben. En wat betreft het acteerwerk… hij was echt uitzonderlijk. Ursula had mij nog zo verwittigd : «Kacey… dat is Stradivarius».

En waarom heeft u Galatea Bellugi gekozen voor de rol van Mélanie? G.S. : We hebben zeker een honderdtal jongens en meisjes tussen de 14 en 16 jaar ontmoet. En naast hun acteurstalenten, moest het koppel van Maxime en Mélanie zeker geloofwaardig zijn. We hebben zeer snel vastgesteld dat dit het geval was met Kacey en Galatea. Haar overduidelijke gevoeligheid, het feit dat ze nog weinig had meegemaaktinhaarlevenwaseenperfectcontrast met Kacey die, daartegenover, een zelfzekerheid en een aangeboren charisma uitstraalt, dat voortvloeit uit een bewogen verleden. Die twee samen zien was de evidentie zelve. Maxime moest juist die invloed op Mélanie hebben. Hoe heeft u met hen het voorbereidend werk gedaan? G.S. : We hebben bitter weinig gerepeteerd. In feite geef ik nooit een scenario aan mijn acteurs en ik voel me op mijn gemak bij deze methode. Zo schep ik op de set een soort collectieve euforie en creëert het een emotionele authenticiteit die ik in mijn films zoek. Daarentegen, verberg ik niets voor mijn acteurs. Ze weten allen precies waarover de film gaat. We hebben meermaals een lange synopsis van 20 bladzijdes gelezen waarin ik gedetailleerd uitleg geef over wat er in elke scène gebeurt. Maar tijdens deze lezingen, hebben we vooral uitgebreid gesproken over hun personages en hun relatie tot elkaar en tot hun ouders. Ik heb trouwens hetzelfde gedaan met de acteurs die hun ouders speelden. Nadien heb ik ze alle vijf samengeroepen voor een improvisatie-oefening, gebaseerd op een

scène die gaat over de vraag om het ongeboren kind al dan niet te houden. Ik heb snel kunnen vaststellen dat elke acteur zijn personage tot in de details beheerste. Ik heb de oefening stopgezet want als je teveel tijd doorbrengt met repeteren, kan dat de nodige spontaniteit bij de opnames in gedrang brengen. En éénmaal op de set heeft u het scenario gegeven… G.S. : Zeker niet ! Ik heb hen enkel een treatment gegeven met een korte samenvatting van elke scène. Ze kenden de dialogen niet voor elke opname. Nochtans is er uiteindelijk zeer weinig verschil tussen de woorden die ze zelf gebruiken en die van mijn scenario. De reden daarvoor is eenvoudig : wanneer ik schrijf, zet ik mij in de plaats van de acteurs en probeer ik mij dezelfde vragen te stellen. Ik beeld me dus dialogen in die vaak spontaan gebracht kunnen worden. Hoe werkt u met hen voor elke scène? G.S. : We beginnen met een eerste improvisatie waar ik aan de acteurs uitleg wat de uitdagingen van de scène zijn. Daarna evolueerden de eerste repetities als snel naar quasi volwaardige opnames, op het einde ervan wisselden we ideeën uit vooraleer we herbegonnen en ik tenslotte verkreeg ik waar ik naar op de zoek was. In feite bestond mijn werk er niet echt in het regisseren, maar eerder in het begeleiden van de acteurs, om hen te leiden naar waar ik wilde dat ze belander. Soms, gaf ik hen één of twee replieken die ik nodig had voor de continuïteit van het verhaal.

In de rol van de ouders van Maxime en Mélanie, vinden we Catherine Salée, Sam Louwyck en Laetitia Dosch. Wat heeft u gemotiveerd om hen te kiezen? G.S. : Mijn doel was om getalenteerde acteurs te vinden die tegelijkertijd enthousiast waren over mijn manier van werken en die zeker niet terughoudend waren om te werken zonder eerst het scenario gelezen te hebben! Catherine Salée die de rol van de moeder van Maxime speelt, vertolkte reeds de hoofdrol in mijn kortfilm «U.H.T.» en kende dus mijn werkwijze. Wat Sam Louwyck betreft, het is mijn Vlaamse producer die me over hem verteld heeft en hij was er onmiddellijk voor te vinden. Net zoals Laetitia Dosch, die de moeder van Mélanie speelt en die een gelijkaardige rol vertolkte in «La bataille de Solferino». Hoe heeft u de visuele sfeer van deze langspeelfilm bepaald? G.S. : Denis Jutzeler, een zeer ervaren Director of Photography, die onder andere met Alain Tanner heeft samen gewerkt, heeft wat het beeld betreft een uitstekend werk geleverd. Tijdens onze eerste discussies, heb ik hem natuurlijk mijn specifieke manier van werken met de acteurs uitgelegd. Ik heb hem verteld dat ik steeds de acteurs voorrang gaf ten opzichte van de techniek, die diende te volgen wat er gebeurde en geen enkele belemmering mocht vormen. Denis was onmiddellijk gewonnen voor deze manier van werken en heeft zich tijdens het draaien altijd extreem discreet opgesteld en heeft voor een prachige belichting gezorgd. Dat

telde natuurlijk veel voor mij, maar ik wilde niet dat de vorm voorrang zou hebben op de rest. Ik heb direct begrepen dat we op dezelfde golflengte zaten… Met andere woorden? G.S. : Ik denk dat we hier zijn samenwerking met Alain Tanner sterk benaderden. Samen met Denis en de hele technische ploeg, stelden we ons steeds dezelfde vraag als we geblokkeerd waren : hoe zouden we het aanpakken als we een documentaire aan het draaien waren? En telkens werd alles duidelijk. Maar ik wilde dit verhaal echter niet als een documentaire beschouwen en enkel alles op het realisme inzetten. Het is onder andere voor die reden dat ik gekozen heb om in scope te filmen. Heeft u hem ook enkele films getoond om duidelijk aan te geven wat u precies zocht? G.S. : Ja. We hebben onder meer samen naar «Paranoïd Park» van Gus van Sant gekeken. Maar ook één van mijn cultfilms, «Ceux qui m’aiment prendront le train» van Patrice Chéreau, ook in scope gedraaid. Of nog «Morse» en «Boy-A» voor het werk betreffende het witte licht en de decadrage van Thomas Alfredson en John Crawley.

de opnames. Dat heeft natuurlijk drastische scenariokeuzes teweeggebracht die ik liever bij de montage had willen uitvoeren. Voor een eerste langspeelfilm, is er geen ruimte voor vergissingen mogelijk. Ik was me er goed van bewust dat indien ik zou falen, er geen tweede film zou komen. Ik heb er zelfs aan gedacht om alles stop te zetten om mijn vleugels niet te verbranden aan een te korte opnameperiode in vergelijking met wat er gedraaid moest worden. Maar ik ben deze risicovolle uitdaging toch aangegaan. Is de film bij de montage veel geëvolueerd? G.S. : Zelfs al hadden wij minder materiaal dan gebruikelijk, laat de montage altijd een herschijving toe, onder andere bij het elimineren van overbodige momenten en in de keuzes van het ritme dat men aan het verhaal wil toeschrijven. Bovendien was ik zeer blij Julie Brenta terug te zien, met wie ik op mijn kortfilms had samen gewerkt. Omdat we dezelfde interesses delen, is het voor mij zeer gemakkelijk om met haar te werken. Zo werd de narratieve lijn zeer snel opgebouwd. We hebben ons vooral op het ritme geconcentreerd. En hoe heeft u de muziekkeuzes gemaakt die men net in die scènes hoort die het verhaal verlichten?

Hoelang hebben de opnames geduurd? G.S. : 25 dagen in tegenstelling tot de 30 vooropgestelde dagen. Om ons aan het budget te kunnen houden, hebben we 5 dagen laten varen op slechts één maand van

G.S. : Alhoewel ik een grote liefhebber van filmmuziek ben, heb ik me nooit echt op mijn gemak gevoeld om ze in mijn eigen films te gebruiken. Daarom wilde ik ook geen componist voor «Keeper». Maar men hoort

wel muziek in de scènes die onontbeerlijke adempauzes bieden in dit verhaal. Omdat we het verhaal al erg ingekort hadden voor de opnames om het aantal vooropgestelde dagen te kunnen respecteren, moesten we in de montage, tijd nemen om adempauzes voor de toeschouwer in te lassen tussen de verschillende aktes. Alle muziekfragmenten die men in «Keeper» hoort, staan in mijn iTunes en we hebben op miraculeuze wijze, de rechten hiervoor kunnen verkrijgen. Dat we de film konden tonen aan de mensen die verantwoordelijk waren voor de onderhandeling van de muziek rechten, heeft de zaak natuurlijk enorm vergemakkelijkt.

CASTING KACEY MOTTET KLEIN MAXIME GALATEA BELLUGI MÉLANIE CATHERINE SALÉE LA MÈRE DE MAXIME / MOEDER VAN MAXIME SAM LOUWYCK LE PÈRE DE MAXIME / VADER VAN MAXIME LAETITIA DOSCH LA MÈRE DE MÉLANIE / MOEDER VAN MÉLANIE AARON DUQUAINE LIONEL LÉOPOLD BUCHSBAUM THIBAULT CÉDRIC VIEIRA LE COACH / DE COACH VINCENT SORNAGA L’ASSISTANT SOCIAL / DE SOCIAAL ASSISTENTE DOMINIQUE BAEYENS LE GYNÉCOLOGUE / DE GYNAECOLOGE SOPHIA LEBOUTTE LA DIRECTRICE DE LA MAISON MATERNELLE DIRECTRICE MOEDERHUIS MOUNIA RAOUI LE MÉDECIN SPORTIF / ARTS VAN HET CENTRUM BÉATRICE DIDIER PSYCHOLOGUE / DE PSYCHOLOGE ARTHUR MAS ARTHUR

ÉQUIPE PLOEG GUILLAUME SENEZ RÉALISATEUR / REGIE GUILLAUME SENEZ SCÉNARIO / SCENARIO DAVID LAMBERT ARNAUD KERVYN 1ER ASSISTANT RÉA / 1STE ASSISTENT DENIS JUTZELER CHEF OPÉRATEUR / CHEF OPERATOR ERIC GHERSINU INGÉNIEUR DU SON / GELUIDSINGENIEUR FLORIN DIMA CHEF DÉCORATEUR / DECORATIE JULIE BRENTA MONTAGE / BEELDMONTAGE VIRGINIE MESSIAN MONTEUSE SON / GELUIDSMONTAGE FRANCO PISCOPO MIXEUR / MIXER ISABELLE TRUC PRODUCTRICES DÉLÉGUÉES / PRODUCENTEN (IOTA PRODUCTION) ELISA GARBAR (LOUISE PRODUCTIONS) BART VAN LANGENDONCK COPRODUCTEURS ASSOCIÉS / CO-PRODUCENTEN (SAVAGE FILM) FABRICE PRÉEL CLÉACH (OFFSHORE)

PRODUIT PAR IOTA PRODUCTION (BELGIQUE FR). EN COPRODUCTION AVEC LOUISE PRODUCTIONS (SUISSE), SAVAGE FILM (BELGIQUE NL) ET OFFSHORE (FRANCE). EN COPRODUCTION AVEC VOO BETV, LA RTBF, MOLLYWOOD, MAGELLAN FILM AVEC L'AIDE DU CENTRE DU CINÉMA ET DE L'AUDIOVISUEL DE LA FÉDÉRATION WALLONIE BRUXELLES, DU VLAAMS AUDIOVISUEEL FONDS (VAF), DE LA RADIO TÉLÉVISION SUISSE SRG SSR, DE L’OFFICE FÉDÉRAL DE LA CULTURE CINÉFOROM DE LA LOTERIE ROMANDE, DE LA RÉGION ALSACE EN PARTENARIAT AVEC LE CNC AVEC LE SOUTIEN DU TAX SHELTER DU GOUVERNEMENT FÉDÉRAL DE BELGIQUE WWW.KEEPER-FILM.COM

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INFORMATIONS TECHNIQUES TECHNISCHE SPECIFICATIES FORMAT DE TOURNAGE / OPNAMES : HD SON / GELUID : DOLBY 5.1 FORMAT D’IMAGE / BEELD : SCOPE (2.35) DURÉE / SPEELDUUR : 95’ VERSION ORIGINALE / ORIGINELE TAAL : FR SOUS-TITRES / ONDERTITELING : EN - NL ANNÉE DE PRODUCTION / PRODUCTIEJAAR : 2015

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