§«" ANNËË. — N° 11
i o centimes
MAI 1906
Journal des Correspondances ORGANE OFFICIEL DES SYNDICATS AFFILIÉS A LA COMMÏSSION SYNDICALE Paraït Ie 15 de ehaque mois ADMINISTRATION :
SECRÉTARIAT DE LA IIÉDACTION
FINANCES ET EXPÉDITION :
J. BERGMANS Maison du Peuple, Bruxelles
A. OCTORS Maison du Peuple, Bruxelles
P. LALEMAND 20, Quai de Willebroeck, Brux.
Abonnement par an : Belgique, 1 franc.; Etranger, fr. 1.50 OTX V R I E I R S ,
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Cotisations pour 1 9 0 6 Report precedent 2,074 Cotisations payées en marsavril : Ebénistes, Bruxelles. . . 150 Camionneurs . . . . . 100 Menuisiers . . . . . . 100 Mineurs de Flémalle-Grande 1,000 A ce jour 3,424 membreê Prière aux groupes d'envoyer Ie montant de leurs cotisations, au plus tot, au Con P. Lalemand, trésorier, 20, quai de Willebroeck, Bruxelles. *W- *ff- *gf- *ï* 'V- *V- *&• *tt
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Le développement du Syndicat
(1 )
J'ai parlé dans mon dernier article du röle particulier du syndicat ouvrier moderne. J'ai défini sa fonction essentielle : la défense.professionnelle. 11 y a intérêt a voir comment les syndieats. se sont qonstitués,en quoi ils différent des anciennes sociétés ouvrièr^es.Getto étude nous permettra de mieux comprendre leur röle. Sous Tanden régime, les oüvriers étaient groupés en compagnonnagès. C'étaient, dans ehaque métier, «les r compagnons du tour de France » qui s'associaient. Et le nom sufflt a indiquer le carac!ère de leurs societés. En
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un temps oü le travail manuél était la forme dominante, c'était en pafcourant les villes diverses, en faisant leur tour de France, que les jeunes oüvriers pouvaient s'initier aux methodes en pratique. Mais i'ouvrier yoyageur avait Jbesoin de secours; il avait besoin d'aide surtout, lorsqu'il arrivait dans une ville nouvelle, oü, par le défaut des Communications, il igncrait alors s'il y avait ou non chance de travail. L'organisation eompagnonnique lui assurait le gite, chez la mère des compagnons. Elle lui assurait aussi du travail: le plus ancien, en ville, cédait sa place au nouvèl arrivant.^ Il sufflt de se rappeler le temps oü naquit le compagnonnage, et le but auquel il répondait pour en comprendreles caractères. D'abord, il excluait les hommes mariés, les séden^taires qui ne voyagaient plus et qui d'ailleurs, souvent, étaient devenus mattres. Ensuite, pour permettre aux com. pagnons de se reconnaitre, il avait des rites secrets, mystérieux, comme ceux d'une immense franc-magonnerie corp o r a t i e . Enfin, il se soueiait dè renseignement professionnél. La gloi^f du öpmpagnon éfait son chef-d'cvmre. • (1) Voir le numero de mars. i ••'
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JOURNAL DES CORRESPONDANCES
ADans ces sociétés isolées et fermées, des secours de chómage. D'autres isolées par leur flerté professionnelle, suivirent. Or, il faut bien le noter, surtout k fermées par Ie mystère obligé de leurs règlements, un grand esprit particu- Theure oü tant de camarades des synlariste rapidement s'était développé. dicats pretendent mépriser « le mutuaUn violent esprit de caste divisait les lisme», et soutiennent que le mutualisouvriers, et les armait souvent les uns me ne peut que paralyser l'action syndicale, la première forme des sociétés contre les autres. Le jour oü rartisanerie fit place aü de résistance, des syndicats, fut la machinismeet travail de inanufacture, mutualité professionnelle contre le lè jour oü l'enseignement profession- chömage. C'est qu'en effet le secours mutuel nel perdit son ancienne valeur, le jour oü le chómage' s'installa en maitre verse au chómeur n'a pas seulement dans unesociété industrielle, travail- pour effet d'obliger la souffrance indilant et surproduisant pour de lointains viduelle de celui qui le regoit, mais échanges, le jour enfin oü les ouvriers qu'il a des conséquehces au point de né furent plus momentanément ou- vue professionnel. Un secours verse, vriers, mais furent condamnés a tou- en cas de maladie, n'a pas d'influence jours le rester, ce jour-ia les vièilles sur le marché du travail : Touvrier sociétés compagnonniques furentfrap- malade, épuisé, couché, pbysiquement pées a mort. Elles ne répondaient plus impuissant, n'ira point offrir ses bras aux besoins nouveaux de la classe a vil prix a la por te des ateliers! Le ouvrière. Elles n'étaient pas adaptées a chómeur involontaire, rhomme en Ja défense professionnelle. D'autres pleine possession de sa force de tranaquirent et ce furent les syndicats. \ vaii, et dont les besoins impórieux veulent être satisfaits, ne pourra résisNous Tavons dit, la première con- ter a la faim, a la misère des siens. Il Sjéquence du régimeindustriel moder- s'en ira d'atëlier en atelier, demanne, cefutla dépression croissante des dant du travail, a tout prix, même au conditions ouvrières,ravilissement des plus vil. Ge sera ce plus vil prix qui salaires sur le marché du travail oü lui sera offert, et ce sera ce plus vil les demandes surpassèrent de beau- prix'que le patron, un jour ouTautre, coup les offres. imposera k ses camarades. L'organisaLes diverses corporations souf- tion qui donne un secours, qui fait fraient; lés ouvriers de cliacune son- vivre le chómeur, lui impose de ne gerent a supporter ensemble leurs point prendre du travail au-dessous du souffrances. Ils fondirent alors des tarif, de ne point faire baisser les sociétés de secours mutuelsprqfession- salaires deceux-lamêmes qui les secounelles. rent. Le jour oü les ouvriers établirent En cas de maladie, en cas d'acci- dans leurs mutualités professionnel les dent, en cas de misère, pour tout dire, le secours contre le chómage, ils comces sociétés payèrent des secours. > mencèrent d'exercer une influence sur Rapidement, elles furent amenées k le marché du travail; ils commenreconnaïtre que la causela plus con- cèrent a faire oeuvre syndicale. Et cela ^ stante,laplus terrible dela misère était est si vrai que les mutualités profesIe chömage involontaire, le manque sionnelles versant des secours de chöde travail pour ouvriers. En 1803, mage, furent inquiétées souvent parle déjè, les gantiérs de Grenoble payaient pouvoir et par les tribunaux.
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Ge fut par une évolution naturelle que les ouvriers frangais, pour ne citer que leur exemple, passèrent de la mutualité professionnelle au groupement syndical. Parallèlement, ils apprenaient une autre forme d'action : la grève, la cessation concertée de travail, ou, comme on disait alors, la coaliiion. L'organisation syndicale est une chose, la grève en est une autre. Le ref us de travail paf un groupe d'ouvriers, par tous les ouvriers de l'usine, peut se produire, sans qu'une organisation la soutienne ou Tordonne. Les premières grèves f uren t des révoltes; des actes de luddisme, de destruction de machine les signalèrent.Mais, peu a peu, les ouvriers comprirent que la grève était aussi un moyen dedéfendre leurs salaires, leurs conditions de travail; ils comprirent que la suspension de travail pouvait contraindre les patrons a ceder, a faire des concessions, iorsque les mach.nes arrê'ées s'abimaient. La grève devint un moyen d'action professionnelle, d'action syndicale. Secrètement, d'abord,les sociétés professionnelles, les mutualités soutinrent ou préparèrent les résistances. Les lois de 1864 et de 1884,en France, leur permiren t de le faire ou vertement. Ainsï, originairement, les syndicats sont des mutualités professionnelles qui par des secours essaient d'influencer indirectement sur le marché du travail, tt par les grèves tentent de défendre ou d'améliorer les conditions du travail salarié. Historiquement, mutualité et lutte directe contre , le patronat, par la grève, ont été étroitement associées. Ce sont les mutuellistes lyonnais qui ont conduit les batailles fameuses de 1831. Et c'est la, a tout le moins, une indication utile dans les débats de Fheure présente. ALBFRT THOMAS.
Paris, 10 mai 1906,
CHRONIQUE^SYNDICALE Le mouvement s.yndical devient de plus en plus intense dans notre pays, ce qui n'est pas fait pour déplaire a ceux qui sentent cömbien ii recèlè de force et de causes de progrès. Il ne se fait pas, sans doute, sahs heurter les interets de ceux contre lequel il est dirigé. Pourtant, a vrai dire, les patrons sont plutöt froissésque lésés; ils ne savent admettre que des ouvriers s'unissent pour revendiquer des améliorations; ils voudraient les voir venir un a un, humblement, solliciterdes faveurs qu'ils accorderaient ou refuseraient arbitrairement.Mais ce tempsla est passé; la lutte des classes s'accentue par la faute des employeurs mêmes ou, ce qui mieux est, a cause de la forme d'exploitatïon ; donc; a la puissance des capitaux comme a l'orgueil pa tronal, les travailleurs opposent Ia puissance de l'association. De la les coriflits qui, tout au moins au début de Forganisation ouvrière, sont nombreux et tenaces. Voyez ce qui se passea Verviers. Dans cette viile indüstrielle par excellence, les grèves se sueeèdent depuis des mois, et, grace a une entente étroïte, les ouvriers textiles sont parvenus a améliorer considérablement leurs conditions de vie. Cet exemple a été. imité par une.foule d'ouvriers d'autres professions; ence moment même, les ouvriers du tram, les allumeurs de réverbères, les cordonniers et, lisons-nous a l'instant, les chapelïers sont toujours en grève dans le but de faire augmenter les salaires, de diminuer les heures de travail et de conquérir les libertés que le patronat verviétois a ravies sans la moindre gêne. Que Texemple óveilleks énergies, c'est certain ; ainsi ii a suffl aux cordonniers bruxellois syndiqués de chömer en masse le lcr mai pour que tout un atelier bruxellois, fort de 40 hommes, non seulement chömat, mais se syndicat et s'afflliat en bloc ala fédóration locale de la chaussure. — Un autre exemple d'imitation, c'est la constitution en syndicat de 200 ouvriers en marbre de Biesme (prés de Namur). Uü ouvrier> ayant auparavant habité une localité oü les travailleurs sont bien organisés, fit
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JOUÉNAL DES CoKRESPONDANCES m .. .
part k ses nouveaux amis de ce que pouvait un syndicat puissant. Aussitöt des orateurs furent invites a venir apporter la bonne parole iet Ie syndicat fut fondé a l'instant. Mais, dès Ie lendemain, la grève éclata, spontanément; elle dura 3 jours,' au bout desquels les gróvistes obtinrent une augmentation de salaire, la promesse d'une prime annuelle pour les plus assidus au travail et la disparition du boycottage patrónal. Pas mal pour un début, n'est-ce pas? Il est vrai que les griefs étaient si nombreux et l'effort collectif si vigoureux que les patrons devaient ceder et ils ont cédé, parce qu'il n'y a pas eu moyen de faire au* trement. Et a présent, les trois cents marbriers de Gougnies et Mettet, voisins de Biesme, imiteront, sans doute, a leur tour, Ie bel exemple donné par leurs frères de travail. Et ils auront raison. Il sufiit pour cela qu'ils se rapportent a la situation des paveurs de Waterloo et d'ailleurs, il y a dix ans. A cette époque, en effet', les paveurs avaient un salaire de 33, 35, 38 cent. a 1'heure pour Ie travail exténuant que vous savez; or, aujourd'hui, Ie minimum de salaire est fixé a fr. 0.50 1'heure et la journée limitóe a 10 heures ! Il en est qui ont déja fr. 0.55 et les paveurs de la Hesbaye ont même un minimum assuré de fr. 0,60 a 1'heure! Aussi les paveurs de la Hesbaye, de St-Gilles-Bruxelles, de Ransbecq et d'ailleurs s'étaient-ils donné rendez-vous a Waterloo-Chenois, Ie 6 mai, afin d'acclamer lëurs frères,syndiqués au nombrede99p. c. et inaugurant ce jour-la, Ie drapeau rouge, signe de ralliement de tous les exploités. Tantót, les ouvriers se réunissent pour inaugurer une bannière et continuer la propagande d'organisation, tantöt, ils s'assemblent afin de perfectionner les methodes de combat. C'est ainsi que les 3 et 4 juin, les fédéiations des relieurs, des métallurgistes, des travailleurs du boïs et celle de la pierre tiendront leur congres annuel, la première a la Roso Blanche, Grand'Place, a Bruxel-
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les, les autres, a la Maison du Peuple de la capitale. L'activité ouvrière ne chömö donc pas : tandis que les magons belges ont reconstitué leur fédération, les carrossiers bruxellois vont créer un cours de dessin professionnel 4 et la fédération des métallurgistes du Brabant* augmente en membres et en fonds. L-avenir appartient aux actifs et aux dévoués. A. OCTORS.
Xe 27 flfcat 1906 Le 27 Mai, tout salarié a pour devoir de voter contre le gouvernement clérical en donnant sa voix
d Ia liste du Parti ouvrier. En agissant ainsi,il condamnera énergiqutvnent: Le vote plural; L a loterie militaire'; L'igïiorance, grace d laquelle les véactèurs mainüennent leur domination; L'article 3 1 0 du Code pénal; Les impöts de consommation; L a loi des 18 centimes {pensions ouvriêres) ; Le travail des couvents qui fait tant dé concurrence au travail lïbre; L a non-réglementation de la journée de travail-, L'incurie gouvernemeutale. en fresence du chómage, involontaire; Eiï votant pour les candidats socialistes, le salarié se prononcera pour les principes grands et généreux dont Vapplication ouvrira toutes larges les portes du progrês.
Enquête ouvrière beige A partir de ce jour, nous publierons la situation dCensemble du nombre de syndiquës belges et cela, au pur et b, mesure de leur envoi par les secrétaires. Les résuliats par fédération locale, régionale, nationale seront seuls publiés ainsi que ceux des groupes qui ne sont encore constitués en fédération. Avant chaque congres syndicat, nous; fer ons un relevé généraL
JOURNAL DES CORRESPONDANCES FÉDÉRATION NATIONALE DES MINEURS
Dans l'industrie
Nombre de syndiqués
Borinage Centre Charleroi Namur Liége
31,878 23,235 44.720 3,919 34,815 138,367 (lont 100,476 du fond
16,000 8 500 18,000 1,575 3 000 47,075
Enquêtes ouvrïeres a rétranger ALLEMAGNE Bois 1905 130,141 membres Augmentation 24,755 membres TRAVAILLEURS DU
'
FÉDÉRATION DES CORDONNIERS 271 sections 28,542 membres Eocaisse 315,145 Marks
FÉDÉRATION NATIONALE DE LA METALLURGIE Mars 1906 Dans l'industrie Syndiqués
Anvers Brabant Centre Charleroi Flandres
5,517 13,530 17,570 20,311 5,750 37,000 3,400 3,000 96,278
Liége Namur Borinage
799 1,753 1,800 851 1,593 420 25 181
Non-syndiqués
Syndiqués
5 300 160 et 40 apprentis 200 180 et 15 apprentis 9> 32 et 10 91 et 36 apprentis 65 et 30 55 et 25 23 et 7 » M 175 et 40 85 1371 et 203 apprentis •)•>
FÉDÉRATION DE LA PlERRE Dans l'industrie Syndiqués
20,000 •
Janvier 1905
*
1904 51,258 membres ***
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***
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1905 77,808 dont 25,940 femmes. •
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LETTRE DE SERAING Je viens d'inscrire le 747me syndiqiié a la Chambre Syndicale V Union des Mineurs de Seraing,. Pourquoi faire savoir cela, dira-t-on ? Paree qu'il y a aujourd'hui uu mois, le 18 mars, que nous avons fondé notre syndicat * et que, me souvenant d'un article du camarade Octors, je pense que cela lui sera agréable de connaitre les résultats obtenus. Aujourd'hui même, en mamequalité de irésorier, j'ai déposé a la poste, le 14 billet de 10Q fr. et il me reste encore en caisse de quoi faire face a Timprévu. • - • Si les abonnés au Journal des Correspondances veulent me lire, ils verront que nous avons organisé, quoique tres économiquement, notre syndicat sur de bonnes bases,, tout au moins pour un début, car j'espère beaucoup mieux pour Favenir.
3,000
FÉDÉRATION DU BOIS Dans l'industrie
ADMINISTRATION
Syndiqués
50 000(bois et ameublement) Bruxelles 420 Gatd Anvers Malires Quiévrain Courtrai Lierre Liége Seraing Vilvorde Ostende St-Nicolas Louvain Boom
FÉDÉRATION ÏEXTILE
Le 18 avril 1906.
FÉDÉRATION TYPOGRAPHIQUE
Alost 16. Anvers 125 Bruges ' 67 Bruxalles 1,697 CftarJeroi 70 La Louvière 22 Liège 206 Louvain 61 Mons 48 Namur 58 Ostende 41 Tournai 41 Verviers 76 2,528
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500 200 350 150 120 60 30 32 20 50 40 120 40 -5Z 2,132
« En administration, voici comment nous procédons : » I e secrétaire tient un brouillon du livredes pfocès-verbaux ; ceux ei sont ensuite tres proprement recopiés et düment signés. » Le secrétaire remet a chaque ouvrier qui se syndique, une carte portant son nom, prénoms, adresse et numero d'ordre. Cette carte est timbrée par lui d'un timbre de 1 franc ou de 50 centimes, si le syndique a moins de 18 ans. Cela fait, le syndique choisit librement sa section qu'il ne peut plus quitter sans en avertir au préalable le Comité. » Le seelionnaire re§oit chaque quinzaineune feuille de cotisations indiquant le nombre de timbres qui lui ont été remis par le trésorier ; il efface sur cette feuille le numero eorrespóndant
JOURNAL DES CORR^SPONDANCES
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a la carte du membre payant, puis la retourn'e au trésorier en indiqiümt lui-même Ie montant de la somme qui est remise en espèces et en timbres non-employés. » Gomme on 3e voit, Ie coniróle est simple et ne présente aucun danger de fraude. COMPTABIMTÉ
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— Il est minuit; nous sommes toujours le 18! Vite, vite... Ouf! ma lettre est a la poste ! A. Smeets. Le n° du Jer mai nous a empêchês de publier plus tot cette interessante correspondance. Nou nous en excusons auprès de . nos amis mineurs d Seraing.
» Le trésorier ticnt un brouillon oü il inscrit au jour le jour ses recettes et scs dépenses, puis aussi un grand livre oü il indique les recettes fakes et les dépenses opérées par chacune de> er caisses : résistance, propagande, victimes, chomage Échos du l Mai et de dêfense devant les tribunaux, tout cela selon la comptabilité américaine, sur une scule ligne. Une colonne indique les totaux, une autre les Dans nombre de löcalités, le chomage depots d'argent et la somme retenue en caissë; dans er le but de f eter le l Mai, s'est accenune troisième indique lés numéros et marques des piècescomptables suivant lordre oü ellesse lué. O/est le cas a Bruxeltes, a Verviers, ailtrouvent classées au classeur; enfin une dernière colonne, réservee aux observations, per- leurs sans doute. A Bruxelles, dans l'industrie de la chausmet au Président, Secrétaire et Commissaires d'acter le controle qu'ils ont fait chaque mois, sure notamment, le chomage volontaire a des dépenses et recettes, ainsi que des pièces été remarquable. Chomage complet : Fabrique Sterne comptables et de parafer le tout. avec 200 ouvriers. Fabrique Frank avec 50 ouvriers. » ETAT CIVIL Fabrique Lepin avec 25 ouvriers, » Nous avons un grand livre dans lequel nous Fabrique Devers, avec 75 ouvriers. donnons a chaque membre un numero d'ordre Ensemble 350 ouvriers. qui reste toujours le même ; nous y inscrivons A partir de midi, Frans, fils, 100 ouses nom et prénoms vérifiés a Tétat civil, son vriers. age et le charbonnage oü il est oecupé. Une Eller, 150 ouvriers. colonne indique la date d'entrée, de sortie ou de Barachin, 40 ouvriers. décès; une autre, s'il est électeur, (Commune, Bekaert, 100 ouvriers., Province, Chambre, Sénat). une troisième s'il D'Haes, 30 ouvriers. est électeur aux conseils de Prud'hommes et Dankin. 30 ouvriers. de Plndustrie ; une dernière colonne indique s'il Ensemble, 800 ouvriers. Coupeurs,corest déja affilié au Parti Ouvrier, soit dans une donniers, et ouvrières. coopérative ou autre cercle »-. Les métallurgistes bruxellois ont aussi Une fois inscrit au grand livre, ü ne s'opère fait un grand effort, sous la direction du plus de changement, mais un jeu de fiches fait camarade Baeck et d'accord avec les outous les changements nécessaires a la tenue au vriers lithographes qui chöment chaque courant de tout ce qui intéresse la Chambre année au complet, les métallurgistes ont syndicale, soit changement d'adresses, de char- rendu visite, drapeaux et musique en tête, bonnages, etc. aux Maisons du Peuple d'Anderlecht, de Eniin, nous avons un livre dans lequel le tré- Molenbeek et de Bruxelles. sorier inscrit toules les cotisations et amendes Nous serions heureux de recevoir des per§ues par lui, mois par mois,pour les diffè=- renseignements précis de province. rentes caisses. Et voila! Je serais tres heureux si ces renseignements pouvaient être de quelque utililé aux 'syndicats des autres professions.
Les garcons de café
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La question de l'afliliation a la Fédération des Mineurs, au Parti Ouvrier et a la Commission syndicale sera portee a l'prdre du jour de la prochaine assemblee générale. Chaque membre recoit le Journal professionnel Le Mineur.
A un article paru dans un journal des gargons limonadiers lïbres (?), PUnion socialiste des gargoiis de café de Bruxelles répond de bonne encre, par une brochure de 16 pages, oü ie but de FAssociation est bicn exposé. « Notre contradicteur « Bec de Gaz » nous
JOURNAL DES CORRESPONDANCES
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donne Foccasion de rappeler que FUnion syndicale existe toujours, qu'on ne peut y trouver que des ouvriers hohnêtes et qu'elle ne regoit ni des voleurs, ni des hypocrites. Le père de familie entrant a F Union est certain qu'il saura donner du pain aux siens. » C'est signé par J.-B. Noul, secrétaire de FUnion. Arthur'Sliernon,le délégué du groupe, ajoute : « L'ünlon est un syndicat de progrès et de solidarité, ne relevant que de ses membres. » » Elie fut fomlee en 1895 avec le Utre socialiste et affiliée au Parli ouvrier. 11 en est toujours de même el tous ses membres en sont fiers. »
par la Fédération Nationale des cigariers assistée de la Commission Syndicale. » Ainsi, nous.sommes parveiïus a grouper plus de 200 ouvriers, parmi lesquels ceux de la dite flrme. » Dès lors, les ouvriers cigaiiers de Turnhout, qui avaient senti leurs forces s'accroïtre, voyant que le patron voulait faire une nouvelle retenue sur leur salaire, n'ont plus hésité a se mettre en grève, suivi dans leur mouvement, peu de jours après, par leurs camarades d'Arendonck. » Grace a la décision prise par le Comité y de la Fédération,.une entrevue a eu lieu avec les patrons et il en est résulté, que le . Martin Moebers, président de FUnion, n'est modèle de cigare, pour lequel le conflit pas moins énergique ; avec les autres membres s'était produit,ne serait plus fait; ensuite, il du comité, il adresse un pressant et vigoureux aété convenu de ne plus exercer la "retenue appel a tous les membres de la Corporation» afin de 2 p. c. sur leur salaire hebdomadaire, qu'ils viennent i^enforcer FUnion des gabons retenue dont les ouvriers n'ont jamais qui lutte avec énergie peur le bien-être de tous. connu la destination. Il rappelle qu'une cpisse de chómage fonc~~ » A Favenir ils seront aussi mieux traites tionne au sein de V Union qni accorde une par les patrons et ils pourront faire le indemmté de 3 fr. par jour, grace au franc de nombre de cigares dont ils sont capables. subside accordé par la ville de Bruxelles. » De cette lutte, il ressort que non seuleLa cotisation syndicale n'est que de 1 fr. par ment les syndicats de Turnhout et d'Arenmois. donck, mais aussi la Fédération dupays 1/ Union procure du travail a ses membres seront reconnus par les patrons. et une indemnité en cas de chómage. » Belle victoire due a Fentente étroite des Pour être admis a FUnion, il faut : ouvriers! » Pour la Fédération : 1° Etre gargon de profession; 2° Etre agé d'au moins 18 ans; « Lè Secrétaire^ » Jos. DENIES. » 3° Fournir un cerlificat de moralité. Local : « AlaMère Moreau », 9, rue de ty Têted'Or, a Bruxelles. *5R* <S* *W* *** ^
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LETTRE DES CIGARIERS
Faits Ouvriers
BRUXELLES. — Chez les Bronziers. —• La situation fmancière de ce syndicat est excelu commencement du mois de fé- lente. Les recettes de Fannée 1905 ont été de fr. vrier éclata, a#la fabrique de ci- 4,579.45 et les dépenses de fr, 4,752.80. Parmi les dépenses figure la som me de garesMeeüwissen et Cie,a Turnhout, une grève dont voici les raisons : fr.3,963.20pourafliliationa la Fédération natio« Depuis prés de deux ans,desdiminutions nale des Métallurgistes, pour laquelle les memétaient exercées sur ie salaire des ouvriers bres ont droit a une indemnité pour grève, cigariers, et bien que tous sont syndiqués, chómage, maladie, pension et décès. les ouvriers n'osaient se mettre en grève, Bes cotisations supplémentaires pour cbosachantqu'a la seconde fabrique, située a mage ont été effectuées et se monlent a 100 Arendonck,il n'y avait aucun syndiqué. francs. Une indemnité annuelle de 120 francs a été ». Mais -depuis quelque temps, une active propagande a étémenée dans cette localité payée au secrétaire.
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Il a été payé pour imprimés, délégations, frais de timbres et de bureau, subsides, la somme de fr. 282.92. Une dépense extraordinaire a été consacrée ft 1& féte organisée a l'occasion du XEe annivergaire de la fondation du Syndicat et s'est montée h h\ 263.78. Plus les divers fr. 22.90. Il y avait en caisse au 31 décembre 1906» 124,96. Ensemble fr. 4877.76. L'avoir du Syndicat, en dehors des droits dont jouit chaque membre fédéré a la Fédération régionale et nationale, est de fr. 589.66. Le nombre de membres en régie ou ayants droit aux caisses fédérales est de 226. Les membres payant la cotisation de trois francs par mois sont au nombre de 76. Celte situation est encourageante pour Favenir. Il a été décidé dans ce syndicat que lous les nouveaux membres sont tenus de payer la cotisation de 3 francs. Le nombre de 76 de Fannée 1905 (au 51 décembre) va certainement s'accroitre. Toutes nos félicitations aux camarades bronziersde Bruxelles. DèFavant, toujours de Favant ! J. B. *S* *$P.' "V* "V* *Q* "V* "V* T ^** "& *S* "fr *V* *fr
Congres des Macons • Chcz les Macons. — Le dimanche n mars s'est tenue, a la Maison du Peuple de Bruxelles, une première réunion des délégués des syndicats des ma£ons, sous les auspices de la Commission syndicale, qui était représentée par les citoyens Bergmans, secrétaire, et Octors. Les groupes suivants étaient représentés pav les délégués ci-dessous : Braine-V Alleud : Hans et Cora Emile; Hannonsart[: Hanquineuse Eugène; Gallemarde : Couibet Arthur; Saint-Gilles (Bruxelles; : Dury et Devos. Louis de Brouckère et Allard, député de Nivelles, assistaient également a la séance. L'Assoeiation des Macons d'Anvers et environs, le S3rndicat des macons de Gand, et les ouvriers en batiments de Huy, ont envoyé leur adhésion, mais ils se sont excuses % de ne pouvoir assister a la réunion, avec promesse d'assister a la seconde séance. Aprèsavoir convenu que les groupes afEliés^paieront IO centimes par membre et par
mois, le congres décidé de tenir.une nouvelle réunion le dimanche i5 avril, avec Fordre du jour suivant : i° Discussion des statuts (provisoires pour un an); 2° Approbation de la proposition de payer io centimes par mois et par membre a la caisse federale (de ces io centimes, la Fédération paierait Faffiliation a la Commission syndicale et au Parti Ouvrier); 3° Nömination du Comité de la Fédération ; 4° Transmission des fonds (il y a une encaisse actuelle de fr. 2,108.71); 5° L a propagande; 6° L a marufestation des macons a Alost, a cette réunion serönt aussi invites les,syndicats d'Anvers, Gand, Huy, Cuesmes et Turnhout. L'afflliation au Parti Ouvriery sera également discutée et soumis e au vote. Les différents groupes sont priés de donner mandat a leurs délégués sur les différentes questions a Fordre du jour. L e congres commencera a 10 heures jusqu'a 5 heures. Il a également été décidé d'organiser des conférences syndicales dans les communes suivantes: Genval, Rosières, Limal, Wavre, Perwez, Court Saiiit Etienne, Sart-DamesAvelinnes, Jauche. Orp-le-Grand, Glabais;, Beaumont, Lasne, Villersla-Ville, Ophain, Braine-le-Chateau, Baisy - Thy, Mar.baix. Rixensart, Uccle, Saint-Job, Rhode-SaintGenèse, Linkebeek et les autres coLimunes de la banlieue de Bruxelles. Que tous se préparent pour la propagande pour la réussite de ces conférences. Les dernières mesures de propagande se 7 ront prises au congres du i5 avril. J.B.
Congres a la Pentecöte (3 et 4 juin) ORDRES DU JOUR : MÉTALLURGISTES. •—. 1° Nouveau
reglement fédéral: Caisses de grève, de chömage, de retraite et de décès ; 2° Afflliation ou non-afflliation au Parti ouvrier ; 3° Le carnet de salaire ; 4° La réduction des heures de travail; 5° La réglementation des heures de travail pour les travaux de FEtat. TRAVAILLEURS DE LA PIERRE.— 1° Situation par région des syndicats ; 2° La journée de 10 heures (nouvelle campagne.)
JOURNAL DES CORRESPONDANCES Statistiques du chómage involpntaire de 1905 a 1906; 2° Le secrétariat permanent f 3° I a centralisation des svndicats épars ; 4° La propagande nationale; 5° Le journal professionnel fédéral*; 6° La réduction des heures de travail; 7° L'abolition de rarticle310 ; 8° Le mouvement de Gand pour la journée des 10 heures, l'augmentation de salaire er et le chómage total du l mai. Ces trois congres se tiendront a la Mafson du Peuple de Bruxelles. RELIEURS. — 1° Réduction de la journée de travail a 10 heures; 2° Le travail dans les prisons ; 3° Obtention d'un minimum de salaire pour les travaux de FEtat; b 4 L'affiliation a la Commission syndicale (proposition d'afflliation) et abonnement du comité au Journal des Correspondances; 5° Création d'une fédération nationale de relieurs; 6° Constitution de fédérations locales de l'industrie du livre. Cp congres se tiendra a la Rosé Manche, Grand'Plaee, Bruxelles.
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TRAVAILLEURS DU BOIS. — 1°
La loi n'exige pas, pour l'octroi d'une indemnité aux parents, du chef du décès d^ leur flls, survenu a la suite dun accident de travail, que ceux-ci fusseot dans le be~ söin, il sufflt que la victime leurvienten aide régulièrement. (Justice de Paix de Liége, 20. novembre 1905.)
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Le fermier qui jette, a la main, les gerbes de paille dans la direction de son domestique monté sur la charrette a charger, au lieu de les lui présenter a l'aide d'une fourche, commet une imprudence qui engage sa responsabilité. (Le doraestique avait regu unegerbe qui l'atteignit a l'oeil et lui fit une blessure grave entrainant la perte de eet oei]). (Cour d'Appel deLiége,20 décembre 1905) * *
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Lorsque le reglement d'atelier a regu une publicatibn sufflsante, l'ouvrier est tenu, a peine de dêchéance de tout droit a une indemnité, d'avertir Ia direction de l'accident dont il a été victime et de se laisser soigner par le médecin désigné par la socióté d'assurances. (Tribunal civil de Gand, 20 décernbre 1905.) •
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Il résulte, tant de la circulaire du ministre 4e l'industrie et du travail, en date du 26 juin 1905, que de Tinterprétation juste de l'art. 46 de la loi du 24 décembre 1903, que les polices d assurances individuelles ne sont pas visées par eet article lorsqu'il s'agit d'une assurance contre les « accidents » corporels de toute nature. (Justice de paix de Bruxelles, 3 novembre 1905.) \ *
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EMPLOYÉS
Les appointements sont dus a Temployé, non seulement jusqu'au jour de sa révocation, mais jusqu'a celui oü cette révocation a été portee a sa connaissance. * * [Tribunal de commerce de Bruxelles, Dans Tart. 6, litt. C. de la loi du 24 décem- 8 juttiet 1905.) bre 1903, la qualité de « soutien » suppose Socio. nécessairement que les prestations faites par la victime a ses ascendants étaient nécessaires pour partie a leur entretien et Dans la Vallée de la Vesdre rie constituaient pas ce que Ton peut appeLe syndicat des ouvriers tanneurs, corroyeurs ler un superflq ou une source d'économies; cette dóflnition du •« Soutien » entraïne et siiiiilaires de Verviers et environs englob^ Texamen des ressources et des besoins réels actuellement la lötalité des ouvriers du cuir. 11 a inauguré sa bannière le l er iwai. Il a condes demandeurs. [Charleroi (sentance arbitrale) 15 dé- stitué des seetions dans deux communes et deux autres sont en formation. cembre 1905.)
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JOURNAL DES COERESPONDANCES
La cotisation a été portee defr. 0.15 a fr. 0.50 par semainp et Ie syndtcat est i\ base de résistaace et de chómage. Une grève par solidarité qui a dure 5 seinaincs et qui a coülé prés de 2,000 francs a apporté de grands avanlages aux ouvriers : 1° Minimum de saLire pour ouvriers de toutes catégories * .fr. 4 » Les manoeuvres. . . . ". , . . 5 50 Les apprentis, l re année, salaire arbitraire. 2e » par jour 1 fr. n 3e 2 frs. e 4 o frs. fin de la & 4 frs. 2° Réglementation avantageuse de la journée de travail. 3° Les heures supplémentaires sont payées comme suit : Le di manche 50 p. c. d'augmentation; Travail en dehörs des heurcs, a Tatelier ou chez le cliënt, 50 p. c. Le nombre des apprentis est limité a 8 par atelier.
Dans le courant de Tannée, ses statuts ont ete revisés et le caractère de ctasse y a été aecentué. — Aux éleclions pour les prud'hommes, le 18 mars passé, la liste de la Fédération des syndicats a triomphé a urie moyenne de 800 voix, bien qu'il y eut 500 électeurs de moins en ville et 1,300 de plus a Ia campagne. Une mention spéciale revient aux ouvriers du Rupel qui, dans le canton de Boom, lemportèrent a une majorité d'environ 900 voix. Gr.
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LETTRE D'ANVERS Duranll'année 1905, buit nouveaux syndicats •ont été constitués el affiliés a la fédération générale des syndicats,
La Chanson de T O u t i l Air : Men Gosse Humbl' et pauvr' outil, tu crées des palais, C'est la que resteront tes maitfes, Tandis qu' tes esclaves, seront désormais, • A la fabriqu' que t'as fait naïtie. Tandis qu'aux premiers, tu dönneras tout • Hélas, les seconds, souvent tu oublies .Quoi que c'est ceux-ci, qui méritent tout Car c'est a eux seuls que Ton doit la vie. REFRAIN.
Oui, c'est le'travail, Le seul gouvernail, Qui crée les richesses, Malgréquem L'ouvrier souvent Est dans la détresse. . Oui! un jour viendra, Oüchacun aura Tout son nécessaire, Et Ton goutera La paix , le bonheur. Sur la terre.
. • ,. ; .^ .. • '}'.j -\ f . K. , . - /-. •
J. RAMPELBERG.
Soit un excédent de fr. 110,877.90 CHftONIQÜE GANT0ISE Les dépenses se divisent comme suit : Aux chómeurs ' fr. 30,776.95 Les rapports de la Conférence Syndicale, » malades • »' 28,130.79 , tenue a Liége, le 19 juin 1905, viennent ; » décès . .••» 21,370.80 d'arriver et ont été envoyés aux différents » grévistes » 99,835.47 syndicats. . • , A la propagande » 44,250.95 C'est un'vrai document qui, dans quelques Direction et frais gén. » 55,119.03 Les recettes exlraordinaires (consistant en années, acquerra une tres grande valeur, subsides de chömage par la ville, Etat et pro- par le fait que Ton y trouve une large vue vince ; dons, collecles, produils des fètes, etc.,) d'ensemble sur la situation actyelledu mous'élèvent aenviron 10,000 fr. et sont pour la vement syndical et qu'y apparaït clairement grande part distribuées en subsides de grèves e t quelle est la voie a suivre pour l'avenir. Espérons que les prochains rapports autres secours hors de la ville. L'on voit que la Fédération des syndicaCs pourront constater un progrès marquó, non seulement au point de vue de l'organisaiion déploie beaucoup d'activité.
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syndicale, mais aussi au point de vue des effectifs.
naires sont exposés aux fenêtres du local socialiste « Ons Huis ». Vouloir recourir a des movens en usage' dans les capucinières pour faire obstacle Le compagnon J. Samyn, secrétaire gé- aux revendications ouvrières et a la marnéral de la Fédération textile, s'est livré che en avant de la democratie et du sociapendant le mois d'avrü a une enquête sur la lisme, c'est du pur Don Quichottisme. C'est la ce que constatent les fabricants situation des ouvriers et ouvrières du lin et sur l'organisation de l'industrie linière de chaque fois qu'ils mettent leur confiance Belfast (Irlande). Le but de cette enquête dans les anti-socialistes; aussi sortent-ils était de voir sur place ce qu'il y a de fondé tout désabusós de cette expérience. La democratie ne se laisse pas berner dans la crainte de la concurrence étrangère dont nos chefs d'industrie font si grand par de pareils agissements. * état. . * * Le résultat de l'enquête sera publió ultéAu Conseü communal de Gand, les rieurement. mandataires socialistes ont demandé l'ap* plication integrale du minimum desalaire. * • Il y a une quantité d'entrepreneurs et de Un des nouveaux moyens mifc en oeuvre maisons travaillant pour le compte de la , par les « dompers » — c'est le nom que Ton ville, tels que: fondeurs de cuivre, fournisdonne ici aux associations ouvrières chré- sant tuyaux, robinets, etc; ensuite, des tiennes — dans le but d'entraver le mouve- charrons, forgerons, etc. qui ont la clienment prolétarien, conaiste a faire admettre tèle de la ville, laquelle, par suite de diffédans chaque fabrique un des dirigeants de rents services exploités en régie, devient un leur association; celui-ei se met en relation véritable industriel dont l'importance s'acconstante avec le patron et pas un ouvrier, croït sans cesse. soit homme ou femme, n'est admis a faire La commission d'enquête est déja gagnée partie du personnel sans l'avis préalable du a cette idéé, ce qui permet de pronostiquer « domper »; le résultat en est que ?euls les quelle sera pareillement admise par le Conouvriers bien pensants sont admis dans la seil communal. maison. De cette fagon, le minimum desalaire Tout cela n'a pourtant pas empêché que sera payé dans un grand nombre djateliers l'exploitation éhontée dont ils sont vieti- pour tous les travaux effectués pour compte mes ne provoquat la grève parmi les ou- de la ville. vriers d'un certain fabricant qui, certaine Inutile de dire que les représentants des ment, a trop compte sur yinfluence du associations syndicales et les socialistps qui vice-président des tisserands clirétiens qui siègent au Conseil communal, sont les plus travaillait chez lui. chauds défenseurs de ces propositions. Seul le vice-président en question, en Ceci prouve uue fois de plus combien il sarrazin qu'il est, est resté a la besogne. est nécessaire que les ouvriers, grace a la Pour punir les ouvriers clirétiens travail- f orce de leurs associations professionnelles, lant dans la fabrique d'avoir participé a la continuent a exercer leur influence politigrève, malgré la défense de leur vice-prési- que et a envoyer leurs représentants au dent, le syndicat catholique leur a refusó sein des assemblees délibérantes et législatout appui; aussi, tous les ouvriers catho- tives. * liques, introduits avec tant de soin par le La ville de G&nd compte des milliers sarrazin, ont envoyé leur démission au syn- d'ouvriers qui journellement toucheront un dicat des « dompers » et so sont fait inscrire salaire plus élevó, grace a la représenta- ' dansles associations syndicales du Parti tion socialiste au sein du Conseil commuÓuvrier. nal. Les 30 carnets de membres démission.- Alpll. DüRANT.. . V
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JOURNAL DES C
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Une pratique malsaine Dans plusieurs communes, et notamment dans certains faubourgs do Bruxelles, les ouvriers de la ferme des boues ont conservé )a d^plorable habitude de monter sur la charrette, sous prétexte d'en ég'aliser Ie contenu, mais, en réalitó, pour récolter les chiffons mêlés au contenu des bacs; chaque fois qu'un bac est verse dans la charrette, un épais nuage de poussière s'élève et enveloppe l'ouvrier qui s'y trouve debout. A Bruxelles, m'assure-fron, Ia ville a défendu cette pratique a ses ouvriers et leur a, en compensation, donné une légere augmentation de salaire. Get exemple mérite d'être suivi partout, car il est du devoir des administrations publiques de proté^er les ouvriers contre leur insouciance ou leur ignorance du danser auquel ils s'exposent, en vue d'un bénéflce aussi minime que celui qui peut résulter de la vente de ces chiffons récoltés sur les charrettes. Les bacs a ordures étant les collecteurs de toutes les saletés imaginables contiennent des germes de toutes les maladies et, par la pratique que je' signale, l'ouvrier s'expose a les contra eter et a contaminer la familie et ses concitovens. Nos amis, les conseillers cemmunaux socialistes, voudront bien se charger de la défense de la santé des intéresses, qui leur en sauront gré.
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Recu des publications de Tlnstitut Solvay, Editeurs Misch et Thion, rue Royale. i° Esquisse d'une sociologie. WAXWEILER, z° Note sur les formules d'introduction a l'Energétique physio- et psycho-sociologique. E. SOLVAY. 3° L'Aryen et ranthroposociologie (Etude critique). D r E. Houzé.. 40 Les origines naturelles de la propriété' (Etude de sociologie comparée).R.PETRUcci. 5° Sur quelques erreurs de methode dans l'étude de l'homme primitif (Notes critiques)* L. .\b
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La liberté de changer
Les professions qui permettent a l'ouvrier de vivre d'une fagon convenable, deviennent de plus en plus rares. Les progrès du machinisme et Ie manque d'uhiön de la classe ouvrière en • sont la cause principale; mais la coneurrence que se font les fabriquants nest pas étrangère non plus a cette triste situation.On dit: l'ouvrier est libre.de changer de profession, mais pour Ie faire, un nouvel apprentissage lui est nécessaire. Cela est-il possible? Non, Tage et l'impérieuse nécessité sont la qui Ton empêchent. Celui qui peut changer, c'esi Ie capitaliste. Avec les capitaux, il opère a sa fanlaisie. Aussi n y a t-il de liberté que pour lui, parce qu'il r possèdé un capital produit du travail d'autrui. D F. FRÈRE. Le travailleur, lui, n'est pas libre; il doit jffigcyïflGuginnJinnJEiïïlEïïg^ accepter une profession parce que le be?oin l'y pousse; 9 fois sur 10 il doit accepter la première 7$ibliographie > place venue. Il ne peut attendre et chercher mieux ; sa femme, ses enfants réelament de lui du pain ; en Notre excellent ami Emile Hubert, vice- un mot, il n'est pas libre. Cependant, il y a un président du Conseil de prud'hommes de moyen raisonnable pour pouvoir acquérir une Bruxelles, vient de publier une tres bonne partie de liberté, c'est celui de s'organiser brochure de 40 pages qui doit servir de a solidement. Si les ouvriers étaient unis, ils guide a tous les travailleurs. empêeheraient la surproducticn par une bonne Il permet aux ouvriers de connaïtre plus réglementation du travail.Que la classe ouvrière, facilement leurs droits concernant la juridic- les indjflérents surtout, reconnaissent hauteraent tion des Conseils de prud'hommes, les qu'il n'y a de salut et de bien être a oblenir que règlements d'ateliers^ la délivrance de cer- par la force de rorganisation syndicale. tificarts d'entrée et de sortie, le payement Une des corporaüons ies plus éprouvées est des salaires, Ie contrat de travail, les renvois avec ou sans préavis,les accidents du travail, certescelle des magas'niers,garc;ons de niagasin ainsi qu'un exposé des réformes a introduire et emballeurs, dont une coneurrence désastreuse fait que les salaires sont bas, trop bas. aux róuages de la loi actuell$. A eux de comprendre enfin leur devoir. Bref, chaque ouvrier devrait en posséder un Bxemplaire et l'étudier tres sérieuse- Qu'ils entrent en masse dans lAssoeiation, afin de iravailler en eomniun au relèvement de leurs ment. conditions de vie. L a brochure ne coüte que 10 centimes. Francois VAN HAMME. Pour les commandes s'adresser a Frangois Aerts, aubette des joumaux, Maison du Peufile^ PriïxélUs.
J0URN4L DES CORRESPONDANCES
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2>e 27 flhei 1906
FEDERATIE DER BELGISCHE BOEKDRUKKERS Vereenigde
Aalst 16 125 De 21 Mei hebben al de loonslaven voor Antwerpen 67 plicht, tegen het klerikaal goevernement te Brugge 1,697 stemmen, door hunne stem te geven aan de Brussel Charleroi 70 lijst der Werkliedenpartij. Door aldus te handelen veroordeelen zij La Louvière 22 Luik 206 krachtdadig: . Leuven 61 Het meervoudig stemrecht; Bergen 4-i De foloedwet; 58 De onwetendheid, dank aan dewelke de | Namen Oostende 41 regeerders hunne verdrukking behouden; 41 Het artikel 310 van het strafwetboek; Doornik Verviers 76
De belastingen op de eetwaren; ' De w e t der 18 centiemen, pensioen der werkers; De kloosterwerken, die zulke hevige kon^ kurrentie doen aan het vrije loerk; De nietregeling der werkdagen: De schandalige onverschilligheid van het goevernement in zake van onvrijwillige werkeloosheid. Met voor de socialistische kandidaten te stemmen, verklaard de loonslaaf zich voor de groote en vrijgevige princiepen die door hunne toepassing de deuren wagenwijd zullen openen aan den vooruitgang.
Belgisch werkersondeizoek Van heden af zullen wij den algemeenen -toestand en het getal vereenigde Belgen publiceeren naarmate wij de inlichtingen der schrijvers zullen ontvangen. Geene andere dan lokale-arrondissements- of nationale inlichtingen zullen verschijnen ook geene der groepen die nog niet in federatie aangesloten zijn. Voor elk syndikaal kongres zullen ioij den algemeenen toestand laten kennen. NATIONALE FEDERATIE DER MIJNWERKERS In de. nijverheid /Vereenigde
Borinage Centrum Charleroi Namen Luik
31,878 16,000 23,235 8,500 44 720 18,000 3,919 1,575 34 815 3,000 138,367 47,075 waaronder 100,764 beneden werkers NATIONALE FEDERATIE DER METAALBEWERKERS Maart 1905
Antwerpen Braband 'Centrum Charleroi Vlaanderen Luik Namen Borinage
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In de nijverheid
2,528
Onvereenigde
5 300 160 en 40 leerjongens 200 180 en 15 leei jongecs 32 en 10 » 91 en 36 leerjongens 5» 65 en 30 55 en 25 23 en 7 n 175 en 40 85
1,371 en 203
11
FEDERATIE DER STEENBEWERKERS In de nijverheid Vereenigde
20.000
3,000
FEDERATIE DER HOUTBEWERKERS Juni 1905
In de nijverheid
50.000 (hout en meubel) Brussel Gent Antwerpen Mechelen Quiévrain Kortrijk • Lier Luik ? Seraïng Vilvoorden Oostende '" St-Nikolaas / Leuven / Boom
Vereenigde
420 500 200 350 150 120 60 30 32 v20 50 40 120 40 2.132
Werkersonderzoek in den vreemde DUITSCHLAND HOUTBEWERKERS
1905 130,141 leden Verhoogiog 24,755 = 23, 4 %> SCHOENMAKERSFEDERATIE
271 afdeelingen 28,542 leden Gr 4den in kas 315,145 mark TEXTIELFEDERATIE
1904 51,258 leden
1005 77,808 waarvan 25,940 vrouwen.
Vereenigde,
5,517 13,530 17,570 20,311 3,750 37,000 3,400 3,000
799 1,753 1,800 851 1,593 420 25 181
96,278
7,422
Eene. ongezonde handelwijze In zekere gemeenten, en onder andere in zefcere voorsteden van Brussel, hebben de werklieden van den vuilnisdienst de slechte gewoonte op de kar te gaan staan onder voorwendsel van den inhoud gelijk te maken, maar in werkelijkheid om de
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JOURNAL DES CORRESPONDANCES -ia
vodden bijeen te zamelen, welke bij den inhoud der bakken gemengd zijn; iedermaal dat een bak in de kar omgeworpen tvordt stijgt er eene dikke stofwolk op we:ke de werkman, die recht op de kar staat, omringt. Te Brussel, naar men mij verzekert, heeft de stad deze manier van handelen verboden en de werklieden, in ruil van het geleden verlies, eene kleine vergelding ge- f schonken. Dit voorbeeld zou overal moeten gevolgd worden, want 't is de plicht der openbare besturen de werklieden te beschermen tegen hunne nalatigheid of hunne onwetenheid van het gevaar waaraan zij zich blootstellen voor eene zoo geringe winst als deze welke kan voortkomen van den verkoop der aldus verzamelde vodden. De vuilnisbakken ontvangen al de mogelijke en onmogelijke smeerlapperijen, waaronder de kiemen van alle ziekten en door de bovengemelde doenswijze stelt de werkman zich bloot deze op te doen en zijne familie en medeburgers te besmetten. Aan onze vrienden, welke in de gemeenteraden zetelen, een oog in 't zeil te houden ! Dr F . FKÈRE.
inschrijven, ontvangt van den kasmeester eene kaart waarop zijn naam, voornamen, woonst en ordenummer vermeld staan. Deze kaart wordt door hem met eenen zegel van 1 frank of 50 centiemen bestempeld indien het aangesloten lid beneden de 18 jaar heeft. Daarna kiest het lid vrijelijk zijne sektie welke hij niet meer verlaten mag, zonder daarvan op voorhand het bestuur te verwittigen. Den sektie-ontvanger wordt alle veertien dagen een cotisatieblad overhandigd waarop het getal zegels, hem door den kasmeester toevertrouwd, aangeduid staat; op dit blad moet hij het nummer uUschrabben dat overeenkomstig is met het kaartnummer van het betalende lid, en stuurt daarna dit blad aan den kasmeester terug, na er voorafgaandelijk het beloop der ontvangen gelden en der niet gebezigde zegels op aangeduid te hebben. Zooals men het ziet, is de kontrol hoogst eenvoudig en kan niet de minste aanleiding geven tot bedriegerij. HET BOEKHOUDEN
De kasmeester houdt een kladboek waarin liij dag aan dag zijne ontvangsten en uitgaven inschrijft, vervolgens houdt hij insgelijks een groot boek waarin hij aanduidt welke ontvangsten en uitgaven gedaan wei den voor ieder der volgende kassen: WEERSTAND, PROPAGANDE,SLACHTOFFERS, WERKELOOSHEID EN
ONDERSTEUNING
VOOR
dit alles op eene lijn volgens het Amerikaansch stelsel van boekhouden. Eene BRIEF UIT SERAING Ik kom bet 747ste lid der Mijnwerkersveree- kolom dient om de totalen aan te duiden, eene andere voor de in bewaring gegeven gelden en niging van Seraing in te schrijven. Waarom dit ter kennis gebracht, zal men de in kas gehouden som, eene derde duidt de nummers en werken aan der rekenplichtige zich wellicht afvragen ! Omdat hel nu juist eene maand geleden ten is stukken in dezelfde orde als zij m den klasseur gerangschikt zijn; eindelijk is er eene laatste dat wij onzen vakbond hebben gesticht (18 Maart) en daar ik mij een artikel van vriend kolom voor de aanmerkingen, welke aan VoorOctors herinner, denk ik dat het hem aangenaam zitter, Schrijver en Commissarissen toelaat, alle zal wezen te vernemen welke uitslagen wij reeds maanden den door hen uitgeoefenden kontrol over ontvangsten en uitgaven, alsook over bekomen hebben. rekenplichtige stukken te akteeren, en van dan Iii mijne hoedanigheid van kasmeester heb ik heden zelf het 14de briefje van 100 fr.ter post alles te parafeeren. neergelegd, en ik heb nog genoeg in kas om in BURGERLIJKE STAND de onverwachte uitgaven ie voorzien. Indien de abonnenten van het CORRESPONWij hebben een groot boek waarin elk lid BENTIEBLAD zich de moeite willen geven mij te ingeschreven staat met een ordenummer dat lezen, zoo zullen zij zien dat wij onzen vakbond, nimmer verandert, nevens dit nummer staat ofschoon op zeer zuinige, toch op stevige grond- zijn naam en voornamen (met den burgerlijke vesten geslicht hebhen, ten minste voor het stand nagezien) zijn ouderdom en de koolmijn begin, want ik verhoop heel wat beters nog voor waarin hij werkzaam is. Eene,kolom duidt den het toekomende. datum aan van de inschrijving, uittreding of afsterven, eené andere vermeldt of hij kiezer is BESTUUR of niet (Gemeente, Provincie, Kamer, Senaat) Ziehier hoe wij voor hetgeen het bestuur be- eene derde, of hij kiezer is voor den Werkrechters- of Nijverheidsraad; eene laatste kolom vertreft te werk gaan : De schrijver houdt een brouillon van het re- meldt of hij reeds bij de Werklieden Partij gister der proces-verbalen ; dezen worden aangesloten is, ' t zij bij eene samenwerkende daarna in 't net overgeschreven en behoorlijk maatschappij of bij welke andere groep ook. enderteekend. Eens in het groot boek ingeschreven, wordt Ieder werkman, die zich in den vakbond laat daaraan geen everandering meer toegebracht, HET GERECHT,
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JOURNAL DES CORRESPONDANCES doch dank aan een fiehesspel kan men'al de J noodige veranderingen toebrengen, genoodzaakt tot het regelmatig bijhouden van den voor den bond nuttige inlichtingen,ïooals veranderingen van woonst, koolmijnen, enz. Eindelijk hebben wij nog een boek waarin de kasmeester maand aan maand al de inleg- en boetgelden aanteekent welke hij voor de verscheidene fondsen omvangen heeft. En ziedaar! Ik zou mij hoogst gelukkig achten indien deze inlichtingen voor de andere vakbonden tot ecnig nuts konden strekken. De kwestie der aansluiting bij de Mijnwerkersfcderalie, bij de Werkliedenpnrtij en bij.de Syndikale Commissie zal aan de dagorde der aanstaande algemeene vergadering gebracht worden. Elk lid ontvangt het dagblad Le Mineur. , — Het is middernacht, doch het is nog altijd den I8 e n ! Gauw, gauw.. Oef! mijn brief is in de bus !
geven aan stakingen, subsidiën en andere ondersteuningen buiten de stad. Men ziet het « Algemeen Verbond » heefteen werkzaam jaar achter den rug. Ook wat het moreele gehalte betreft is het « Algemeen Verbond » veel vooruitgegaan. In den loop van het jaar werden zijne standregelen herzien en werd in hetzefde het klassenkarakter duidelijk aangetoond. *
In de kiezing voor den Goedenniannenraad op 18 Maart 1.1., werd de lijst van het « Algemeen Verbond *» met eene gemiddelde meerderheid van .800 stemmen , gekozen ofschoon er in de stad nu 500 kiezers minder en öp den buiten i3oo meer waren. Bijzonder onderscheiden hebben zich in dien-strijd de werklieden der.Rupelboorden, welke in het kanton Boom eene meerderheid van bijna 900 stemmen behaalden.
G.
A. SMEETS.
Hef Meinummer heeft ons belet deze zeer, aanbeïangende briefwisseling te public eeren. Onze vy lenden mijnwerkers van Seraing zullen dit niet kwalijk nemen.
- METSERSKONGRES
Bij fa metsers. — Op Zondag 11° Maart, werd er in het Volkskuis te Brussel, eene eerste vergadering van de afgevaardigden der Metsers Brief uit Antwerpen bonden gehouden, onder de bescherming der Syndicale Commissie, vertegenwoordigd door < Het « Algemeen Verbond der Vakvereeni- gezellen Bergmans, sëkretaris eiï öclors. Volgende groepen waren er vertegenwoordigd gingen van Antwerpen », hield Zondag 4 Maart 1.1., zijne jaarlijksche algemeene door hieronder gemelde afgevaardigden : Braine-VAlleud: Hans en Cora Emiel. vergadering. Hannmisart: Hanquineüse Eugène. , , Uit het verslag door den bestendigen Gallemarde : Courbet Arlhur. sëkretaris neergelegd blijkt dat in het Si-Gilles (Brussel) : f>ury en Devos. iaar igoS, acht nieuwe vakvereenigingen Louis de Brouekère en Allar, volksvertegengesticht werden en bij het Algemeen Verbond aangesloten : dus telde het Algemeen woordiger van Nijvel, waren insgelijks op de Verbond o p 3 i December igo5, 7,841 leden, zitting aanwezig. De Melscrsvereeniging van Antwerpen en tegen 5 , I 8 I op 31.December 1904. Dus voor het jaar 1905 eene vermeerdering van 2 6 8 0 omstreken, de Meisersbond van Gent en de gebouwarbeiders van Moei, hebben hunne toetreleden. ' * ' De gewoone inkomsten (bijdragen) bedroe- ding gezonden, doch hebben zich verontschulgen -, fr. ,388,36i.89 digd de eerste zitting niet te kunnen bijwonen, De uitgaven -fr. 277,483.99 belovende op de tweede zitiing aanwezig te zijn. Na beslist te hebben dat de aangesloten groefr. no*,877.90 pen 10 centiemen per lid en per maand zouden Het algemeen kapitaal der aangeslotene betalen, r-eemt het Kongres het besluit eenen vakvereenigingen is dus met meer dan nieuwe vergadering te houden op Zondag 15 April met volgende dagorde : 100,000 frank vermeerderd. 1° Bespreking der voorioopige statuten (gelDe uitgaven verdeelen-zich als voigt : Aan werkeloozen fr. 30,776.95 dig voor één jaar. 2° Goedkeuring van bet voorstel om 10 cenAan zieken » 28,130.79 Overlijden » 21,370.80 tiemen per maand en per lid aan de federatieStakingen ' » '99,835 47 kas te betalen (van die 10 centiemen zal de Fe.Propaganda » 44,250.95 deratie de aansluiting bij de Syndikale Commissie Bestuur- en algem. onkosten » 53,119.03 en bij de Werklieden Partij betalen). 3 e Benoeming van het Federatiebestuur. De buitengewone ontvangsten, (bestaande 4Ü Overgave der Fondsen (Er bestaat tegenuit toelagen voor werkeloozen door Stad, Staat, Provincie, giften röndhalihgen, op- woordig een inkas van 2,108.71 fr.) 5° De propagande., brengst van feesten, enz.) bedroegen ongeveer 10,000 franken werd grootendeels uitge6° De meiscrsbetooging te Aalst. •
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Op deze vergadering zullen insgelijks de vak- der dat dien domper er zijne goed- of afbonden van Antwerpen, Gent, Hoei, Cuesmes keuring aan geeft. Alleen' dompersgezinde en Turnhout verzocht worden. worden aanvaard. De aansluiting bij de Werklieden Partij zal Doch, ondanks dit, is door uitsluiterij en er insgelijks besproken en ter stemming onderonwil van den fabriekant, die teveel op'den worpen worden. invlo d van den onder voorzitter der domDe verschiliige groepen worden verzocht aan persweversvereeniging rekende, .die er hunne afgevaardigden mandaat te geven nopens werkte, toch eene werkstaking uitgebrode verschiliige aan de dagorde zijnde vraag- ken. Den onder-voorzitter der dompers is punten, i alleen als onderkruiper blyven werken. Er werd ook nog besloten syndikale voorOmdat de leden toch in werkstaking gedrachten te beleggen in volgende gemeenten i gaan waren, ondanks dezes wil, heeft De Genvai, Rosières, Limal, VYaver, Perwez, dompersvereeniging niet gesteund en zijn Court-Sdnt-Etienne, Sart-Dames-Avelinnes, al de kristelijke leden met zo,rg in de Jauche, Orp-le-Grand, Glabais, Beaumont, fabriek gebracht, nu ontslag^evers geworSasne, Villers-la-VilJe, Ophain, Braine-le-Cha- den bij de dompers en heboen zich bij de teau, Baisy Thy, Marbaix, Rixensart, Ukkel socialistische weversvereeniging laten inSini-Job, Khode Saint-Genèse,- Linkebeek en schrijven. andere gemeenten uit de omstreken van BrusDe 30 lidbo kjes der ontslaggevende sel. dompers, hangen tentoon voor de vensters Dat allen zich voorbereiden de propaganda te van het socialistisch lokaal « Ons Huis ». moeren tot het wellukken dezer voordrachten. Tegen de rechten der werkiie 1en, tegen De laatste maatregelen totn de propagande de demokratie en het socialisme vechten zullen in het Kongres van 45 April genomen met dompersmidd'jlen, is don quichotte's worden. werk. Dat ondervinden de fabriëkanten telkens zii vertrouwen aan de antisocialisten schenken. Zij komen daar bedrogen uit. De demokratie laat zich door trufeken UIT G E N T niet verknoeien. * De verslagen van de syndikale voor* * drachtden 18 Juni 1905 te Luik gehouden, In ffPM Gentschen gemeenteraad is de is verschenen en komt aan de verschillende volledige toepassing van het minimumloon vakvêreemgingen besteld te worden. gevraagd door de socialistische afgevaarv Het is een waar document dat, met ver- digden. Er zij u een zeker getal onderneloop van jaren, van grootere waarde zal mers ea werkhuizen die werken voor de worden, omdat,-op breede schaal, daarin stad, zooals kopergieters die buizenkranen, een overzicht gegeven wordt over den toe- eyz. leveren ; dan wagenmakers, smeden, stand der vakvereenigingen in dezen tijd, enz. die de cliënteel hebben van de stad, en elders dea weg wijst die te volgen is. welke steeds een grooter nijveraar wordt, Hopen wij dat de toekomende verslagen door de verschillende diensten die in regie grooten vooruitgang in des^ndikale orga- bedreven worden. nisatie en ledental zal vaststelh n. Reeds is de commissie van onderzoek het * hiermede eens, welke eene goede aanwij* * zing is dat de gemeenteraad het zal aanneGezel J. Samijn, algemeene secretaris men. vanden « Textielbewerkersbond», heeft in Aldus zal in een groot getal ateliers te de maand April een onderzoek naar den Gent. nu en dan aan stadswerk het minitoestand der vlasbewerksters n b ; werkers mumloon betaald worden. en de inrichtingen der vlasfabrieken te BelOnnoo lig te zeggen dat de afgevaardigfast (leriand) gedaan. Dit, om ^an nabij den van de vakvereeniging'n en de sociavast te stellen wat er van waar is van dê listen, die in de gemeenteraad de vurigste. vrees der uitlandsche concurrencie waar mededingers van die voorstellen zijri. onze nij verheidshoofden met oploopen. Daaraan kan men nogmaals ten duideHe uitslag van het onderzoek zal men lijkste waarnemen hoe noodig het is dat later bekend maken. de werklieden door hulp hunner vakver* * * eenigingen tevens politieken invloed blijVer van de nieuwe middelen, welke de ven benouden en in wetgevende en bestudompers (zoogenaamde kristelijke werk- rende raden hare vertegenwoordigers lieden vereenigingen) toepassen om den hebben. strijd van de werkend-j Klas t- bemoeilijGent t-lt duizende werklieden die, dank ken, is in ieder fabriek een bestuurlid hun- aan de ve tegenwoordiging der socialisten ner vakvereeniging te doen aanvaarden; in den gemeenteraad, nu dagelijks een hoodeze nu stelt ziclTin gedurige verbinding ger loon zullen ontvangen. met den fabriekant; er Kan geen werkAlf. DÜRANT. man of kerkvrouw aanvaard worden zon— — — o
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