N. 27 — Session 1992-1993
Zitting 1992-1993
Conseil de la Region de Bruxelles-Capitale
Brusselse Hoofdstedelijke Raad
Seance pleniere du vendredi 9 juillet 1993
Plenaire vergadering van vrijdag 9 juli 1993
SEANCE DE L'APRES-MIDI
NAMIDDAGVERGADERING
SOMMAIRE
INHOUDSOPGAVE
Pages
Biz.
PROJETS ET PROPOSITIONS D'ORDONNANCE ET PROJET ET PROPOSITION DE REGLEMENT:
ONTWERPEN EN VOORSTELLEN VAN ORDONNANTIE EN ONTWERP EN VOORSTEL VAN VERORDENING:
Projet d'ordonnance portant modification du Code du Logement pour la Region de Bruxelles-Capitale
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Ontwerp van ordonnantie houdendc de wijziging van de Huisvestingscode voor het Brussels Hoofdstedelijk Gewest
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Proposition d'ordonnance visant a ameliorer la procedure d'attribution de logements sociaux
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Voorstel van ordonnantie tot verbetering van de toekenningsprocedure inzake sociale woningen
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Proposition d'ordonnance portant reglementation du logement moyen
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Voorstel van ordonnantie tot reglementering van de middelgrote woning
981
981
Hervatting van de algemene bespreking. — Sprekers: de heren Harmel, Debry, Guillaume, Magerus, Gosuin, Minister belast met Huisvesting,' Leefmilieu, Natuurbehoud en Waterbeleid
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Reprise de la discussion generale. — Oratews:
MM. Harmcl, Debry, Guillaume, Magerus, Gosuin, Ministre du Logement, de 1'Environnement, de la Conservation de la Nature et de la Politique de 1'Eau Discussion des articles Projet d'ordonnance concernant les normes de qualite et de securite de logements meubles Discussion generale. — Oratews: MM. Parmentier, rapporteur, Michel, Mmes Mouzon, Creyf, MM. Smal, Duponcelle, Lemaire, Cauwelier, Debry, Anciaux,
1001
1030
Artikelsgewijze bespreking Ontwerp van ordonnantie betreffende de kwaliteits- en veiligheidsnormen voor gemeubelde woningen
1001
1030
Algemene bespreking. — Sprekers: de heren Parmentier, rapporteur, Michel, de dames Mouzon, Creyf, de heren Smal, Duponcelle, Lemaire, Cauwelier, Debry, Anciaux, 979
Conseil de la Region de Bruxelles-Capitale — Compte rendu integral Brusselse Hoofdstedelijke Raad — Volledig verslag Pages Secretaire d'Etat adjoint au Ministre des Finances, du Budget, de !a Fonction publique et des Relations exterieures Discussion des articles
Projet d'ordonnance modifiant 1'ordonnance du 30juillet 1992 modifiant 1'ordonnance du 29 aout 1991 organique de la planification et de 1'urbanisme, 1'ordonnance du 30juillet 1992 relative au permis d'environnement et 1'ordonnance du 30 juillet 1992 relative a 1'evaluation prealable des incidences de certains projets dans la Region de BruxeUes-Capitale Discussion generale. — Orateurs: Mme Guillaume-Vanderroost, rapporteur, MM. Harmel, Guillaume, Roelants du Vivier, Adriaens, Zenner, Gosiiin, Ministre du Logement, de 1'Environnement, de la Conservation de la Nature et de la Politique de I'Eau, Hotyat, Secretaire d'Etat adjoint au Ministre-President de 1'Executif Discussion des articles Projet de reglement relatif a 1'enlevement par collecte, des immondices Proposition de reglement relatif aux sacs poubelles Discussion generale. — Orateurs: MM. Parmentier, rapporteur, Zeimer, Mme Willame-Boonen, MM. Adriaens, Hotyat, Secretaire d'Etat adjoint au Ministre-President de 1'Executif Discussion des articles
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Staatssecretaris toegevoegd aan de Minister belast met Financien, Begroting, Openbaar Ambt en Exteme Betrekkingen Artikelsgewijze bespreking
1047 1055
Ontwerp van ordonnantie tot wijziging van de ordonnantie van 30juli 1992 tot wijziging van de ordonnantie van 29 augustus 1991 houdende organisatie van de planning en de stedebouw, van de ordonnantie van 30juli 1992 betreffende de milieuvergunning en van de ordonnantie van 30juli 1992 betreffende de voorafgaande effectenbeoordeling van bepaalde projecten in het Brussels Hoofdstedelijk Gewest Algemene bespreking. — Sprekers: mevrouw Guillaume-Vanderroost, rapporteur, de heren Harmel, Guillaume, Roelants du Vivier, Adriaens, Zenner, Gosuin, Minister belast met Huisvesting, Leefmilieu, Natuurbehoud en Waterbeleid, Hotyat, Staatssecretaris toegevoegd aan de Minister-Voorzitter van de Executieve Artikelsgewijze bespreking
1055
Ontwerp van verordening betreffende de verwijdering van afval door middel van ophalingen
1047
1055
1055 1062
Voorstel van verordening betreffende de vuilniszakken Algemene bespreking. — Sprekers: de heren Parmentier, rapporteur, Zenner, mevrouw Willame-Boonen, de heren Adriaens, Hotyat, Staatssecretaris toegevoegd aan de Minister-Voorzitter van de Executieve Artikelsgewijze bespreking
Seance pleniere du vendredi 9juillet 1993 Plenaire vergadering van vrijdag 9juli 1993
PRESIDENCE DE M. POULLET, PRESIDENT VOORZITTERSCHAP VAN DE HEER POULLET, VOORZITTER
M. Ie President. — Je declare ouverte la seance pleniere du Conseil de la Region de Bruxelles-Capitale du 9 juillet 1993 (apres-midi).
La question du logement louche chaque etre humain qui, legitimement, aspire a un toit sous lequel vivre decemment; elle est liee a la reconnaissance que la societe ou Ie pouvoir pplitique accorde a chaque personne et intimement liee a la capacite d'exercice des droits elementaires et, afortiori, plus elabores de 1'homme: les textes des conventions des droits de 1'homme consacrent d'ailleurs Ie droit au logement.
Ik verklaar de plenaire vergadering van de Brusselse Hoofdstedelijke Raad van 9juli 1993 (namiddag) geopend.
La question revet une acuite particuliere dans notre Region.
PRO JET D'ORDONNANCE PORTANT MODIFICATION DU CODE DU LOGEMENT POUR LA REGION DE BRUXELLES-CAPITALE
Comme toute grande ville, Bruxelles connait Ie probleme d'une population dense, avec une importante proportion pauvre attiree par les lumieres de la ville, par la chaleur que degage Ie maillage de 1'habitat, par Pesperance de ressources, mais aussi par ce-qui n'est trop souvent que Ie mirage d'une solidarite en rapport avec la proximite des habitants.
— La seance pleniere est ouverte a 14 heures. De plenaire vergadering wordt geopend om 14 uur.
PROPOSITION D'ORDONNANCE VISANT A AMELIORER LA PROCEDURE D'ATTRIBUTION DE LOGEMENTS SOCIAUX
Une acuite particuliere, parce que la part naturelle de population fragile ou laissee pour compte que rassemble une ville ne fait que croitre: la dualisation de notre societe est un truisme.
PROPOSITION D'ORDONNANCE PORTANT REGLEMENTATION DU LOGEMENT MOYEN Reprise de la discussion generate
Particuliere encore, parce que Bruxelles, capitale aussi bon marche qu'elle soit, ne compterait, d'apres les estimations les plus recentes, que 40 p.c. de ses habitants proprietaires du logement qu'ils occupent, une proportion quasi inverse de celle du pays.
ONTWERP VAN ORDONNANTIE HOUDENDE DE WIJZIGING VAN DE HUISVESTINGSCODE VOOR HET BRUSSELS HOOFDSTEDELIJK GEWEST
II s'agit, bien sur, de remplir des fonctions d'accueil pour les travailleurs, les etudiants, les fonctionnaires, population plutot transitoire, mais il s'agit surtout d'assurer, un gite digne des conditions de vie actuelles dans nos pays pour les families qui y vivent depuis toujours ou qui ont decide d'y vivre.
VOORSTEL VAN ORDONNANTIE TOT VERBETERING VAN DE TOEKENNINGSPROCEDURE INZAKE SOCIALE VVONINGEN
Ce n'est done pas surprenant que nous soyons conduits aujourd'hui a examiner deux textes reglant des matieres de logement, cette reforme importante au secteur social de notre Code du logement d'abord et la legislation sur Ie logement meuble, en fin d'apres-nudi.
VOORSTEL VAN ORDONNANTIE TOT REGLEMENTERING VAN DE MIDDELGROTE VVONING
Nous sommes nombreux a nous exprimer sur ces questions : trouvons-y Ie signe, au dela de 1'opportunite, de 1'importance de la question pour chaque Bruxellois.
Hervatting van de algemene bespreking
Devant un tel chantier, un defi aussi demesure par rapport a nos moyens, la mine des solutions ou puiser doit etre exploitee sans trop de prejuges, avec beaucoup de courage politique, et avec Ie maximum de complementarite.
t
M. Ie President. — Mesdames, Messieurs, 1'ordre du jour appelle la reprise de la discussion generate du projet et des propositions d'ordonnance. Dames en heren, aan de orde is de hervatting van de algemene bespreking van het ontwerp en van de voorstellen van ordonnantie. La parole est a. M. Harmel. M. Harmel. — Monsieur Ie President, Messieurs les Ministres, Chers Collegues, Ie projet d'ordonnance dont nous discutons aujourd'hui a fait 1'objet d'un intense travail parlementaire, un travail qui a modifie considerablement 1'economie initiate du projet.
Je voudrais pour ma part developper mon intervention en trois parties. Dans un premier temps, je souhaiterais inscrire cette proposition dans son contexte, celui de la prise en charge du probleme du logement, volet essentiel d'une politique de la ville. II s'agit done d'inscrire ce texte dans Ie programme d'action de la majorite. Ensuite, je m'attacherai a rappeler 1'evolution historique de ce secteur, parce que nous voulons autant que possible eviter que 1'histoire begaye. Pour surmonter Ie sentiment d'une sorte de fatalite, il s'agit de savoir, condition necessaire, mais 981
Conseil de la Region de Bruxelles-Capitale — Compte rendu integral Brusselse Hoofdstedelijke Raad — Volledig verslag bien sur non suffisante, pour agir a bon escient et avec efficacite.
la n'ont des lors d'autre solution que de quitter notre Region pour chercher ailleurs un toil plus abordable.
Enfin, je confronterai les grandes lignes de ce projet aux priorites et aux revendications que Ie PSC a avancees dans cette matiere.
Sans doute pourrait-on s'insurger centre la hauteur des loyers pratiques. Mais il me semble correct de signaler que les standards actuels de contort ou d'hygiene imposent souvent une serieuse toilette des habitations; de nombreuses gens ont aussi place leurs economies dans une deuxieme maison, forme d'epargne sans esprit necessairement avide, dont ils attendent legitimement une rente rasionnable.
Ces positions sont connues par la publicite faite a la conference de presse que nous avions donnee en janvier, et, reconnaissons-le, elles ont parfois mis mal a 1'aise quelquesuns de nos membres et sympathisants. Mais Ie jeu en valait la chandelle et Ie projet d'ordonnance, tel qu'amende et propose a nos votes, justifie la satisfaction du PSC. Tout d'abord, situons ce travail dans la probiematique du logement au sens large. C'est Ie refrain connu de chaque seance: pour que notre Region ait un avenir, pour qu'elle soit et reste viile, il taut assurer une place a tous ses habitants. Comment? — Par une politique du logement concertee, procedant et s'inscrivant dans une vision globale, integrant passe, present et avenir; fonctions de travail et de loisir, deplacements et convivialite, culture et espaces de detente et de ressourcement. Comme 1'urbanisme et 1'amenagement du territoire, comme Ie plan de deplacement ou la politique economique de la Region, il s'agit ici d'un grand pan de ce que Ie plan regional de developpement coordonnera sans doute. Mais pour influer sur les cours des choses, il faut cibler son action, de plus en plus precisement, avec 1'obligation, bien sur, de recadrer sans cesse. — Par une politique de logements sociaux et moyens clairement differenciee, mais aussi par Petablissement de passerelles entre Ie logement social et Ie marche prive du logement. La discussion de 1'ordonnance a fait apparaitre combien !e risque etait grand, en ne separant pas clairement Ie logement social et Ie logement moyen, de negliger un secteur au profit de 1'autre. Cette question fut speciaiement abordee, lors de 1'analyse du dossier relatif aux casernes. Plus clairement, la nature humaine et la situation actuelle etant ce qu'elles sont, Ie risque etait grand de privilegier Ie secteur moyen, rentable et indispensable a la viabilite a terme de la Region, par rapport au secteur du logement social, couteux et, disons-le tout net, lourd de problemes. Les garde-fous que nous nous sommes donnes, ou mieux, les verrous que nous avons places, garantissent la prise en charge de ce defi qui concerne une enorme part de la population bruxelloise. Enfin, par une panoplie d'incitants autant que possible volontaires, croyons-nous, comme 1'ordonnance de Michel Lemaire sur Ie logement moyen ou la mise en place d'un bail a rehabilitation. Le logement deviendrait-il dans notre Region de BruxellesCapitale une denree rare? II y a 450 000 logements pour 950 000 habitants. II y a done lieu de nuancer et sans doute d'inverser le celebre aphorisme. Le logement est cher. Done rare. Nul ne contestera que la renovation de certains quartiers fait fuir les locataires qui residaient dans les immeubies avant la renovation et qui ne peuvent s'inserer dans le nouveau marche du logement, compte tenu des loyers pratiques. Ceux982
Et la presence maintes fois evoquee sur le marche du logement d'une clientele internationale ne porte pas a consequence dans toute une serie de communes centrales dont 1'image est, a tort certainement, peu riante. Sans doute faut-il denoncer une certaines speculation, qui porte autant sur la loi du marche que sur un pari, sur le changement de volonte politique. J'en veux pour preuve les recherches que j'ai fait mener a Bruxelles-Ville, a Ixelles, a Saint-Gilles, ou — et ici encore ce n'est que dire une evidence que nous connaissons tous — des rues entieres sont immobilisees par quelques societes, speculant sur une modification du PPA. Songeons encore a la manifete organisee il y a un mois par les Marolliens en designant les deux cents immeubies abandonnes de leur quartier. Compte tenu du grand nombre de locataires a Bruxelles (60 p.c. de la population; il semblerait que ca bouge et que ce ne soit plus deux tiers), nous devons mettre tout en ceuvre pour assurer aux Bruxellois un toit pour un loyer decent. Ceci nous demandera certainement de faire oeuvre d'imagination. En effet, dans beaucoup de nos quartiers, des nouveaux proprietaires rachetent des immeubies dans lesquels piusieurs menages habitaient. L'ideal du Beige, qui a une brique dans le ventre, reste la maison unifamiliale, de preference avec jardin. Cela porte a deux consequences, au moins: d'abord, les tocataires se voient obliges de quitter les iieux et de se reloger bien souvent dans des conditions difficiles et a des prix eleves, ou de quitter la Region: puisque sur un espace donne, soit on augmente la densite, soit on quitte 1'espace. Mais encore, ces maisons ideales et accessibles sont d'autant plus difficiles a trouver que I'on s'approche du centre d'une ville. La maison de ville elle-meme, qui, a Bruxelles, comptait souvent sa cour ou son jardinet, devient rare, par la construction d'annexes, d'arriere-cuisines ou de salles de bain... Et ainsi: — soit 1'habitat de la ville correspond au modele, avec pour consequence que la densite est moindre et que la population delogee doit payer plus cher, — soit cet habitat n'est pas conforme au modele auquel on aspire, et alors les menages vont chercher ailleurs ou le realiser, c'est-a-dire dans la deuxieme couronne ou en peripherie... Parallelement a cette situation de rarete relative du logement, nous constatons que les pouvoirs publics possedent encore des terrains vides ou des immeubies inoccupes et que des quartiers entiers sont a 1'abandon. C'est pour repondre partiellement a ce genre de difficultes que Michel Lemaire avail depose une proposition d'ordon-
Seance pleniere du vendredi 9 juillet 1993 Plenaire vergadering van vrijdag 9 juli 1993 nance visant a favoriser 1'acces au logement moyen, que Ie Conseil a votee Ie 29 juillet 1991.
du Ponds du Logement, dans le soutien a 1'acquisition de leur maison par des families, meme a un enfant.
Nous constatons que les communes commencent a utiliser ce moyen avec des intensites diverses: clairement, WatermaelBoitsfort, Jette, et, a sa mode, Woluwe-Saint-Lambert.
Enfin, reconnaissons que 1'actuel Executif a fait bouger de maniere significative le dossier du logement social par la creation de logements alors que 1'on ne construisait quasi plus depuis de nombreuses annees.
L'Executif avait invite les communes de la Region a lever une taxe sur les bureaux, dont 80 p.c. du produit devaient etre affectes a la production de logements, a des aides locatives et a des transferts financiers vers Ie CPAS de maniere a permettre la distribution d'allocations loyer. Nous avons demande au Ministre-President, lors de diverses seances de notre Conseil, quelle avait ete la reaction des diflerentes communes. Ici encore, la reaction des communes a ete lente, mais Ie Ministre-President nous a eclaires Ie mois dernier. Les 18 communes qui appliquent la recommandation ont recolte en 1992 un total de plus de 860 millions, dont 560 millions, soit 65 p.c. sont consacres a 1'habitat, quasi la totalite a de la construction ou de la renovation. II nous annoncait avant-hier encore en commission que nous pouvions nous attendre pour les ann6es a venir a un milliard de recettes. Evoquons encore la politique des immeubles abandonnes. Aujourd'hui, ces immeubles sont taxes. Lors de cette meme recherche que j'ai fait effectuer, nous avons constate cet effet pervers, sans doute peu surprenant, que Ie proprietaire particulier resistait moins a cette pression que la societe commerciale, pour laquelle la taxe n'est pas assez dissuasive. II nous semble que 1'Executif devrait mettre en place un systeme plus douloureux, faisant croitre la taxe de maniere exponentielle a 1'encontre de ceux qui speculent manifestement sur la lassitude du pouvoir public, esperant obtenir en fin de compte une modification du PPAS. Comme deja annonce. Ie PSC deposera en septembre une proposition d'ordonnance visant a I'instauration d'un bail a rehabilitation qui, sans prevoir la requisition de biens comme certains Ie suggerent, permettrait la signature de baux de longue duree. La proposition fait actuellement 1'objet de tests de credibilite dans de nombreux quartiers et milieux. Dans cette formule, Ie proprietaire eviterait la taxation actuelle de son immeuble abandonne et percevrait un loyer dont 1'importance dependrait de la duree du bail, de 1'etat du logement et des frais de renovation qu'il accepterait de supporter. En cas de renovation, on pourrait trouver une formule de subsidiation des proprietaires ou des locataires suivant des criteres precis. Le candidat locataire jouirait du bien pour un long terme, garanti par ce contrat, et pour un loyer module dans le temps. Cette solution permettrait de renover a moindre frais des immeubles et de repondre a 1'insecurite et 1'insalubrite de certains quartiers vides. Elle s'inscrira sans aucun doute dans la ligne du projet d'ordonnance de revitalisation des quartiers sur laquelle nous nous prononcerons dans quelques jours. Pour parler de ce qui existe encore, il convient de signaler Faction importante et efficace des antennes de quartier, proposant les multiples aides a la renovation, encourageant meme 1'autorenovation, comme il convient de saluer 1'action capitale
Malgre tout cela, il reste encore beaucoup a faire si 1'on veut atteindre 1'objectif que le Ministre s'est fixe, c'est-a-dire que la part du logement social passe de 8 a 10 p.c. de 1'ensemble du logement de la Region. A ce proposJe souhaiterais vous communiquer les chiffres, publics en Prance a la suite d'un colloque international consacre au logement social. La comparaison porte sur les pays du Benelux, la RFA et la France. En 1990, 65 p.c. des logements sont occupes par leur proprietaire en Belgique. Si le Luxembourg nous depasse (68 p.c.), partout ailleurs la proportion est plus basse: 54 p.c. en France, 45 aux Pays-Bas et 40 seulement en RFA. Par centre, si 1'on compare le secteur du logement social, la situation beige est inverse: 6 p.c. de la population est «locataire sociale» si je puis dire, en Belgique, pour 1 p.c. au Luxembourg, 17 p.c. en France ou en RFA, 36 p.c. aux Pays-Bas. II convient done de remarquer que, soit parce que le Beige a une brique dans le ventre et que, culturellement, il poursuit le reve d'etre le proprietaire de son lopin de terre, ou le charbonnier est maitre chez soi, soit parce que c'est 1'effet d'une politique qui a vise a encourager 1'acces a la propriete privee, et sans doute la verite est-elle dans la reunion des deux hypotheses. Le modele est bien la petite propriete, gage de la liberte individuelle. Pour suivre la logique de 1'accroissement du pare de logement social, le PSC est rappelons-le d'emblee, on ne peut plus hostile a la vente du patrimoine du logement social. D'abord, le risque serait grand que 1'on vende pour un prix interessant les logements de qualite, et que ne restent dans le circuit locatifque les logements les plus vetustes et les moins confortables. En quelque sorte, on vendrait la creme et on garderait la melasse. Par ailleurs, nous concevons ce patrimoine un peu comme le fonds de roulement que 1'ensemble de la societe se donne et s'est constitue pour soutenir les generations actuelles et futures dans une logique de developpement, dans une perspective d'un processus d'autonomisation. D'ailleurs, il s'agit aujourd'hui de repondre a une demande de plus en plus grande. Nous ne devons pas dilapider le patrimoine existant, mais 1'utiliser a ce pourquoi il a ete constitue. Et, malheureusement sans doute, puisque le besoin ne s'en fait que trop sentir, nous devons accroitre ce patrimoine dans la mesure du possible et, prioritairement, le renover. Ayant tente d'expliquer combien cette question du logement social s'inscrit dans une politique d'ensemble qui doit etre visible en toile de fond, plongeons-nous dans la question particuliere du logement social. C'est une preoccupation que notre pays connait depuis 1'ere industrielle. Sans remonter aux patrons sociaux et autres Grand-Hornu ou Faucquez, il est indispensable de faire le detour par 1'histoire pour comprendre la situation actuelle, les resistances et les prejuges, pour eviter aussi le cycle infernal de la repetition. 983
Conseil de la Region de BruxeHes-Capitale — Compte rendu integral Brusselse Hoofdstedelijke Raad — Volledig verslag En 1846, Edouard, Ducpetiaux, Ie celebre juriste catholique reformateur du systeme penitentiaire, prend la tete d'un mouvement en faveur de ce qu'on n'appelait pas encore les habitations a bon marche. Dans une perspective de sante publique, il adresse un memoire au Conseil communal de Bruxelles dans lequel il denonce, deja, Ie mal du logement. Les chiffres sont effrayants: en 1842, sur 25 289 menages, 9 386 ne disposent que d'une piece et 6 011 de deux. Ceci n'est rien encore par rapport aux descriptions qu'il fait de 1'interieur meme de ces pieces. Et Ducpetiaux propose de former une societe pour la construction d'habitations saines et commodes, specialement destinees aux ouvriers. Des 1850, Ie Gouvernement ouvre un credit destine a la construction de maisons ouvrieres et les bureaux de bienfaisance sont autorises a affecter une partie de leurs dotations a cette nouvelle osuvre. En 1861, Verviers, en 1867, Liege et des 1865, Anvers creent des societes i. base philanthropique pour construire, louer ou vendre «des maisons saines destinees a une clientele modeste». Le socialiste Henri Denis propose la creation d'une societe nationale des habitations a bon marche, qui sera rejetee pour ressortir en 1919. II faudra done plus de cinquante ans pour que 1'idee soit accepte. Mais le 9 aout 1889, la premiere loi europeenne, la loi Beernaert, concernant le logement social est votee dans notre pays, que Marx avail pourtant baptise «paradis du capitalisme». Vous constatez done que les differents exemples repris dans 1'histoire et datant de plus d'un siecle demontrent que le sujet avait deja ete tres etudie. On avail tente d'y apporter un certain nombre de solutions. Malgre 1'obstacle de 1'apport personnel, surmonte par des societes de prets aux noms revelateurs: «La premiere mise» « Vers ma maison », « La premiere brique de ma maison », qui accordaient des prets dont 1'interet ne depassait pas 3,5 p.c., 63 000 pavilions furent edifies de 1890 a 1914. Ce fut une experience jamais tentee a ce niveau, un exempie pour toute 1'Europe dont tous les refbrmistes s'inspirerent. Observons que dans 1'esprit du premier congres international consacre au logement populaire, qui se tint a Paris en 1889, le role de I'Etat etait reduit a celui de baiileur de fonds. Des 1912, les effets de la loi sont evalues et 1'on observe que son usage profile davantage aux employes et aux couches superieures du proletariat. Cette annee 1912 connait aussi la creation des habitations ouvrieres rue Blaes. L'apres-guerre contraint a prendre la question du logement a bras-le-corps: il s'agit de donner un home aux soldats, et 1'on s'inspire des realisations anglaises. En 1919, c'est la fondation de la societe nationale des habitations a bon marche, 1'idee d'Henri Denis, sous forme de societes anonymes ou de cooperatives, dont la vocation est de louer leurs realisations, I'Etat avancant les fonds. C'est le principe de la «liberte subsidise». Nous y reviendrons lorsque nous analyserons le texte soumis aujourd'hui.
prince de Merode fonde 1'ASSAM. 100 000 personnes au moins vivent dans des logements insalubres ou surpeuples. La cite-jardin ne semble pas la panacee. C'est que la «demande» depasse en urgence une «offre» de qualite, plus lente a mettre en place. Mais c'est peut-etre aussi la peur de banlieues rouges qui encercleraient la capitate et seraient d'autant moins controlables, dans ces temps ou la gauche ou la revolution ont le vent en poupe sur le continent. En 1930, le IIP Congres international d'archi lecture moderne est organise a Bruxelles sur le theme du lotissement rationnel. Inspire par Le Corbusier, on abandonne la cite-jardin et 1'on choisit I'edifice 2en hauteur, avec le concept de logement minimum, soit 47 m pour quatre personnes. Pour les «taudisards », des militants sociaux creent en 1935 la SORELO, qui accueille les exclus des habitations a bon marche dans des ensembles ou ils sont encadres par des personnes chargees «de les rehabiliter et de les moraliser». En 1940, 60070 logements ont ete crees, dont 47 560 maisons unifamilliales et dont 44 p.c. ont ete vendus. Des 1948, une loi accorde des primes pour 1'achat 'd'un logement. C'est que la Belgique est fidele a Faeces a la petite propriete, facteur de caime et d'insertion. Le 7 decembre 1953, sous 1'influence de 1'abbe Froidure, est votee a nouveau une loi unique en Europe qui incite a la demolition des taudis par des primes aux proprietaires et des subventions aux communes et aux organismes publics. Cette prime pouvait s'elever jusqu'a 80 p.c. du cout de 1'operation, a condition que le terrain fut remis gratuitement a une societe de logements sociaux; les anciens locataires etant prioritaires pour une attribution dans les nouveaux immeubles. L'abbe Froidure lutte contre la reconstruction des anciens quartiers pauvres et veut repartir les families a tres bas revenus dans certaines proportions: 50 p.c. sur place, 15 p.c. ailleurs, 15 p.c. en peripherie, 20 p.c. a la campagne. Constatons qu'il y a une certaine Constance dans nos positions, puisqu'il s'agissait deja de lutter contre la creation de ghettos. La SNL, au meme moment, se prononce pour des habitations mixtes. II n'est peut-etre pas inutile d'inserer ici les consequences pour la construction du logement social de 1'optimisme de 1'apres-guerre et de la foi dans un progres qui toucherait chacun ineluctablement et qui serait irreversible. On se dit qu'il taut construire vite, vu 1'urgence, dans des materiaux dont on sait que la resistance sera de trente ans, des bailments que 1'on imagine provisoires, parce que 1'on pourra, grace au bien-etre general, organiser 1'acquisition de la petite propriete. Signalons encore que les theoriciens de 1'urbanisme, sous 1'influence de Le Corbusier, ou dans le cadre de textes comme la Charte d'Athenes, mettent en place des modeles de ville, dont les idees-forces sont la monofonctionnalite, la priorite aux voies de circulation automobile, les tours. Et sur ce modele, il y avait un large consensus meme si 1'on s'en etonne ou s'en mord les doigts aujourd'hui.
Sur le modele des beguinages, 1'on cree les cites-jardins inspirees par la Grande-Bretagne, comme, en 1922, le LogisFloreal. Mais ceci a deja un petit caractere de luxe ...
En 1979, la SNL a contribue a la construction du dizieme du patrimoine beige, soit 300 000 logements, en portant de plus en plus ses efforts sur le secteur locatif.
En 1927, la Ligue des Families nombreuses provoque la creation de la Ligue nationale centre les taudis. En 1929, le
En 1986, sur les 662 logements neufs construits, 16 p.c. le sont en Region bruxelloise.
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Seance pleniere du vendredi 9 juillet 1993 Plenaire vergadering van vrijdag 9 juli 1993 Apres ce rapide parcours historique — interessant a plus d'un egard puisque nous constatons que 1'histoire est un eternel recommencement: des primes etaient deja imaginees pour certains lorsqu'ils demolissaient un taudis et reconstruisaient autre chose a la place, on voulait deja eviter les ghettos en essayant de repartir les logements dans differentes zones —, je voudrais maintenant me concentrer sur Ie projet d'ordonnance soumis aujourd'hui a nos votes. Le PSC avait des exigences quant aux locataires, quant aux societes locales, quant a la politique de logement reellement sociale a mener dans une optique regionale. Tout d'abord, je voudrais rappeler nos cinq exigences quant aux locataires. M. Moureaux nous a parle ce matin du bail a duree determinee et du bail a duree indeterminee. Notre groupe tenait au principe d'un bail a duree determinee. Je tiens aussi a preciser, afin que les choses soient claires, que ce bail devait prevoir une tacite reconduction et que, contrairement a ce qui a etc dit, nous n'imaginions pas le depart automatique du locataire a la fin du terme de neuf ans. Bien au contraire, nous pensions que ce type de bail permettait de definir clairement les conditions de location, de confirmer au locataire qu'il pouvait continuer a occuper les lieux pour autant qu'il se trouve dans les conditions fixees. II fallait placer un plafond au-dela duquel on aurait pu imaginer un depart volontaire. Je vous rappelle que la legislation qui sera votee bientot prevoit un deplafonnement de loyer et de cotisation de solidarite plus importante pour les revenus superieurs a 1,7 million. L'idee de notre bail a duree determinee etait quelque peu similaire. Nous n'avions d'autre but que d'inciter a ce que 1'on impose d'autres conditions a certains locataires apres neuf ans, pour autant que leurs revenus soient superieurs a un certain plafond, ce montant n'etant pas, bien entendu, une condition d'accession. Rappelons celles-ci: — 535 868 francs pour un isole, (soit un peu plus du double du minimex); — 668 559 francs pour un menage a un revenu; — 750 215 francs pour un menage a un revenu et deux enfants; — 862 492 francs pour un menage a deux revenus et trois enfants, soit pres de 72 000 francs par mois. II n'en est pas de meme pour la plupart, et heureusement, au fil du temps. Les revenus croissent, normalement, la question ne se posant d'evidence pas si les revenus baissent ou stagnent. Se pose alors une question importante, un veritable conflit de valeurs: — soit 1'on favorise une sorte d'insertion, ou peut-etre, concoit-on le logement social comme un droit de propriete sur bien public ou semi-public, detournant ce faisant ces logements de leurs raison d'etre et condamnant la societe a ne pas pouyoir soutenir, comme elle 1'avait fait auparavant, des gens se trouvant aujourd'hui dans les memes conditions que celles ou les beneficiaires se trouvaient hier, — soit, au contraire, on s'en tient a la raison d'etre des logements sociaux, qui doit permettre aux personnes repondant aux conditions d'acces de beneficier d'un logement pour une duree determinee par leur etat de besoin, de sorte que la solidarite que manifeste la societe soit efficiente. Mais c'est clair, c'est au prix d'une tres relative precarite du logement.
Pour le PSC, en tout cas pour notre groupe, il est intolerable que 1'on persiste a occuper ces logements si 1'on est capable comme Monsieur ou Madame Tout-le-Monde, d'acceder au logement au prix du marche. Si cela est peut-etre affaire de conscience individuelle, c'est aussi et d'abord une question d'ethique, pour le responsable politique charge, parce que representant de la Nation ou d'une de ses composantes, de 1'interet general. Je confirme que nous ne sacralisions pas le principe du bail a duree determinee pourvu que les objectifs fussent rencontres. Le projet d'ordonnance precise en son' article 5, paragraphe 2, que le bail est, de principe, indetermine; mais il module ce droit par les paragraphes 4 a 7, de sorte que la fonction de logement social puisse continuer a etre remplie. Cela se passe en deux temps: d'abord, il est fait appel a la capacite contributjve d'un chacun: le loyer est modeste mais on demande une contribution mensuelle de solidarite proportionnelle aux ressources du menage, tous revenus cumules. Au-dela d'un seuil qui correspond a des revenus moyens, si 1'on decide de rester dans ce logement qui pourrait etre affecte plus.legitimement a d'autres, alors on paie une cotisation de solidarite double qui permettra la construction de nouveaux logements. Bien evidemment, certaines derogations pourraient etre admises, soit parce que 1'on remplit encore les conditions d'acces, soit pour des motifs de sante ou de proximite de la pension. Ce systeme met d'une certaine maniere en ceuvre une deuxieme exigence posee: un loyer plus proche des prix du marche. Si 1'equite voulait qu'il y ait lieu de prevoir le depart automatique de qui se trouve au dessus d'un certain revenu, il a fallu moduler cet imperatif moral en raison des positions de certains et en tout cas eviter un logement social a deux vitesses, selon le type de societe dans lequel le hasard aurait guide le locataire. Nous restons convaincus que le politique doit avoir le courage de ses missions; mais en democratie, la politique est aussi 1'art du possible ensemble... Troisieme exigence, le contrat de bail devra prevoir la mutation du logement. Nous voulions que le contrat prevoie explicitement que le locataire est tenu de changer de logement des que la composition du menage s'est modifiee. Songeons au cas d'une famille nombreuse dont les enfants ont quitte la maison: d'ordinaire, la maison devient trop grande, plus difficile a entretenir. II n'est pas rare que 1'on demenage. Dans le logement social, il est naturel que 1'on precede de meme et que 1'on trouve a se loger dans une habitation correspondant mieux aux nouveaux besoins. C'est ce que consacre 1'article 5, paragraphe 3, qui prevoit la mutation des que le nombre de personnes occupant le logement est inferieur d'au moins une unite au nombre de chambres composant le logement. Quatrieme exigence: une plus grande transparence quant aux attributions. Tout le monde connait la facheuse reputation du logement social dans le public. II n'est pas question de jeter la premiere pierre; il y a des responsabilites collectives dont nous prenons notre part. 985
Conseil de la Region de Bruxelles-Capitale — Compte rendu integral Brusselse Hoofdstedelijke Raad — Volledig verslag Mais, avouons-le sans fausse pudeur, ca ne va pas: si toute personne qui accede au logement social remplit sans aucun doute les conditions de depart, certains sont en meilleure position que d'autres. Deux dispositifs viennent a 1'esprit: travailler a livre ouvert d'une part, un dispositif centralise d'autre part. Travailler a livre ouvert, ce dispositif existait deja et est repris a 1'article 6, paragraphe 1, point 10: «La SRLB dresse annuellement un rapport d'activites auquel sont jointes, societe par societe, les donnees relatives aux attributions de logements: ... la date d'inscription de la demande, son numero d'inscription sur ie registre de candidatures, son nombre de points en priorites, et, Ie cas echeant, la date d'attribution du logement ou de la radiation des listes.» L'article 27, point 1, du projet prevoit que Ie delegue social joindra les memes donnees a son rapport semestriel. De cette maniere, 1'on se donne theoriquement les moyens d'eviter les passe-droits. Mais nous avons deja parle des limites du systeme: les demandes ne s'inscrivent qu'en fonction d'une offre qui la selectionne informellement; tels quartiers de la ville comprennent la partie la plus defavorisee de la population ... C'est pourquoi il y avait lieu d'etablir un mecanisme de solidarite entre les SISP appuye d'un mecanisme de solidarite dite verticale a partir de la SLRB. Mais voila aussi pourquoi une liste centrale, regionale, aurait eu tout son sens, entre autres pour eviter la concentration de tel ou tel probieme. De plus, une liste centrale assure une meilleure transparence et evite toute forme de favoritisme. D'autant qu'il existe 34 SISP dans la Region... Elle donne au beneficiaire du droit une idee du delai d'attente et est un signe tangible qu'il n'est pas Ie jouet d'un caprice politique ou interesse. Elle permettra theoriquement, a terme, d'eviter les reserves naturelles ou pseudo-ghettos et sera un instrument de solidarite entre les SISP et done dans toute la population de la Region. Par ailleurs, il est de bonne guerre de tenter sa chance aupres de plusieurs societes: ceci ne donne ni aux SISP, ni a la SLRB, ni a 1'Executif, un outil statistique fiable, qui permet d'orienter les moyens ou de prendre les decisions en fonction des besoins reels. Ainsi, on ne sait s'il taut se mobiiiser pour du logement pour isoles ou pour families nombreuses, dans quelle proportion, ou encore, si la demande totale est de 10 000,40 000 ou 100 000 menages. La sacro-sainte autonomie communale, les lobbies, les habitudes, n'ont pas permis que 1'on arrive a un registre central, unique. Mais Ie rapport annuel de la SLRB foumira enfm une base objective fiable, puisque si on Ie veut bien, il suffira de rassembler les informations que 1'on recevra eparses. Bref, un puzzle de 34 pieces, ce qui n'est pas un casse-tete chinois. Bien sur, on a souleve cette objection: que la publicite des liste serait une atteinte a la vie privee. Mais cette objection peut etre aisement balayee, puisque la liste sert toute personne qui y est inscrite; 1'mscription est la preuve que Ron occupe une place utile pour les attributions futures. Cinquieme pretention; 1'informisation des charges locatives, qui doit permettre d'eviter d'incroyables distorsions et de 986
ne pas faire retomber sur Ie menage les consequences de 1'etat du bien attribue. Ce qui importe ici, c'est la renovation du bati: a quoi rime un loyer tres modere s'il s'accompagne de charges qui s'elevent parfois au double? Aussi, une serie d'articles contraignent-ils a affecter Ie produit des cotisations de solidarite horizontale et verticale a la renovation. Nous avions pose d'autres exigences encore quant aux societes immobilieres de service. Tout d'abord, un effort de solidarite et de coherence devait etre demande aux diverses sortes de societes chargees du logement social. Quelle que soit la methode choisie pour ce faire, la structure juridique ou ideologique, il s'agit bien de societes constitutes pour trouver une reponse au probieme du logement des membres defavorises de la population. C'est a ce titre que ces societes anonymes cooperatives ou autres ont ete creees et subsidises. C'est pour rencontrer ce besoin qu'il leur est demande d'oeuvrer, en veillant, bien sur, mais secondairement, a Ie gerer en bon pere de famille dynamique, soucieux de la tranquilite, du bien-etre, de 1'hannonie. La rentabilite du locataire potentiel n'est pas Ie critere determinant. Si pour des raisons historiques, ces societes ont vu Ie jour dans tel ou tel quartier ou dans un cadre communal, ou encore sous telle forme, c'est pour des raisons qui correspondent a leur temps. Une serie de reactions qui emanent d'un secteur fonde sur des valeurs profondes de solidarite et d'entraide m'etonnent pour Ie moins et me scandalisent, quand je songe aux raisons qui ont preside a sa naissance et aux motifs pour lesquels il a ete subsidie. Le tissu urbain s'est developpe: ce qui etait un charmant village, but de promenade il y a encore trente ans, fait partie de la meme ville. Les generations des pionniers de 1'action ou du mouvement social ont beneficie du bien-etre general. Le proletariat d'aujourd'hui n'est pas celui d'hier. II est done naturel que les solutions a trouver aujourd'hui se fondent sur ces nouvelles realites et ces nouvelles exigences auxquelles doivent s'adapter ces diverses societes. II y a la aussi un aspect d'ethique ou de credibilite politique. C'est pourquoi nous nous rejouissons du role federateur et dynamique donne a la SRLB qui sera ie veritable fer de lance du logement social dans la Region. La ou subsisteront des diversites de charges sociales a supporter, la SLRB pourra intervenir et corriger cette inegalite par les mecanismes de solidarite verticale. Autonome dans le cadre du contrat de gestion, la SRLB dispose des outils pour mener une politique d'ensemble, equilibree et harmonieuse. Nous trouvons heureux qu'ii n'y ait pas de contrat de gestion impose aux SISP: quelle aurait etc refficacite d'une contrainte d'agir dans cette matiere delicate? Nous croyons que le choix que ferait une societe de ne pas jouer le jeu serait plus efficacement sanctionne par la perte des conditions d'agrement et done des subsidiations afferentes. Le risque avait ete grand d'un logement social a deux vitesses, selon le type de societe de logement auquel il est fait appel. Cette hypothese etait totalement exclue pour le PSC. Les dispositions profitables a tous les menages susceptibles de beneficier d'un logement social doivent etre appliquees dans
Seance pleniere du vendredi 9juillet 1993 Plenaire vergadering van vrijdag 9juli 1993 toutes les filieres du logement social, qu'il s'agisse de societes anonymes ou de cooperatives. Nous sommes heureux que ce point soit aujourd'hui acquis. Mais soyons bien compris: il n'a jamais ete question et il ne sera jamais question de mettre a mal Ie monde des cooperateurs, pour lequel nous avons Ie plus grand respect et qui, sans conteste, a joue et continue a jouer un role essentiel dans Ie mouvement social. Chaque societe contribuera par Ie versement deallocations de solidarite au developpement de tout Ie logement social: c'est ce qu'on appelle la solidarite contributive. On ne va pas habiter n'importe ou, et il ne suffit pas de decreter telle ou telle option. Mais il s'agit au minimum de decider de mecanismes correcteurs, et cette solidarite horizontale ou verticale en est un. La mixite des affectations doit etre appliquee au sein de chaque societe: il taut prevoir a la fois studios, logements pour families nombreuses, petits et grands appartements dans chaque societe. Je ne souhaite pas revenir sur Ie debat qui nous a occupe voici quinze jours. Mais il me semble neanmoins necessaire... de dire quelques mots de I'article 6, paragraphe premier, point 2, qui prevoit... M. Simonet. — Ce n'est pas necessaire!
modele ambiant, comme 1'a dit un autre orateur avant moi, le modele familial aujourd'hui est plus large que la stricte famille nucleaire: il s'agirait plutot de prendre en compte le rassemblement de parties de families eclatees. C'est ainsi, et c'est la troisieme reflexion, qu'est apparu dans la discussion le modele de famille large, comprenant grands-parents, filleuls ou fratrie, enfants d'un autre lit. Nous sommes heureux que ce soit ce modele-la qui ait ete pris en compte, parce qu'il est porteur de solidarite, respectueux de la culture du milieu et propice a une meilleure integration. Toujours dans le cadre de I'article 6, remarquons la recommandation qu'une partie du logement soit amenagee pour les personnes handicapees. Si 1'on peut me permettre de theoriser ou de generaliser a partir de ce point, je souhaiterais renvoyer a une serie d'experiences neerlandaises — mais on en connait de la meme eau un peu partout — qui recommandent, dans 1'organisation de chaque ensemble, la mixite de populations, d'ages, de structures familiales, de fonctions. On constate par ailleurs aujourd'hui toute une serie de troubles dans la jeune population: ignorance de la mort et du vieillissement, ignorance du concept de travail (les enfants croient que le papa reste toute la journee derriere la porte), absence de racines ou du sens de 1'histoire et du temps, ce qui est lie a des questions d'espace: on n'a pas de grenier ou de caves, on n'aurait ni racines ni projet...
M. Harmel. — Au contraire. Monsieur Simonet, cela doit etre tres interessant pour vous. Comme vous n'avez pas eu 1'occasion de participer a nos travaux — vous etiez en effet fort occupe a la Chambre — je vous permets de communier avec nous sur ce tres beau texte.
Ceci pour inviter a reflechir a 1'organisation spatiale du logement social ou non, puisqu'on sait, 1'histoire nous 1'apprend, que la question est constante et que les dispositifs a mettre en place ont un aspect permanent.
M. Simonet. — Vous etes ma Bible, Monsieur Harmel!
Troisieme revendicatio.n en matiere de societes: une evaluation reguliere du patrimoine devra etre menee de sorte que 1'on puisse repondre a 1'evolution des demandes.
M. Harmel. — Je vous remercie. Monsieur Simonet. Vous etes bien aimable. Je cite done: «la mise a disposition (par la SLRB) de moyens financiers necessaires aux SISP pour leur realisation de mission de service public est subordonnee a la condition qu'une partie des habitations ... sans pouvoir etre inferieure a 15 p.c. soit amenagee pour des families comprenant au moins cinq personnes et en donnant parmi celles-ci la preference a celles qui ont au moins trois enfants.» Leproblemeetait: — qu'il manque de logements pour les grandes families;
Cette revendication est rencontree dans 1'enumeration des missions de la SLRB et des SISP. Elle permettra aussi 1'etablissement de rence a partir de laquelle on pourra fixer regional unique, de sorte qu'on ne se paie la honte d'un logement rue Blaes, estime maisonnette de Floreal.
la valeur de refeun loyer de base pas le ridicule ou plus cher qu'une
Pour finir, un mot sur le delegue social.
— qu'actuellement, ce type de logements represente 30 p.c. du pare immobilier social;
II s'agit la d'une innovation sur laquelle nous croyons pouvoir fonder les meilleurs espoirs. Le delegue remplit une mission bien specifique, qu'il a fallu d'ailleurs demarquer de celles du commissaire ou du reviseur.
— et que I'article propose une norme de 15 p.c. partout, ce qui, a premiere vue, parait bien peu et incoherent avec Ie premier constat.
Veritable ombudsman aupres de chaque SISP, il sera a meme de jouer le role d'intermediaire entre le beneficiaire potentiel du logement ou le locataire et la societe locale.
Trois reflexions peuvent etre faites. D'abord, il s'agit d'un minimum de 15 p.c. qui s'impose a tous, aux 34 SISP. Dans 1'etat actuel des choses, toute une serie de societes n'en sont pas encore la, ce qui est un des facteurs de creation de «ghettos», si on me permet cette facilite de langage malgre les explications convaincantes de M. Debry lors de la derniere seance. Le seui fait d'appliquer cette norme accroitra fortement la proportion du logement pour grandes families. Enstiite, s'il est vrai que nous ne disposons pas de donnees fiables et centralisees permettant de connaitre 1'exact besoin en grands logements, et s'il est vrai que la famille immigree tend au bout de deux generations a se construire selon le
Par sa mission de courroie de transmission entre la societe locale et la SLRB, il sera le rouage essentiel pour construire une politique coherente et globale, proche des besoins. Nomme par la SLRB a partir d'une liste publique pour trois ans aupres d'une SISP, il sera independant des considerations trop locales dans lesquelles le risque est toujours grand de s'enfermer. II est grand temps de conclure, Chers Collegues. J'ai ete long, mais ce projet d'ordonnance est reellement un outil de la premiere importante pour les habitants de notre Region. II louche a ce qui est le plus delicat: les conditions de vie, d'exercice des libertes et des droits fondamentaux de chaque 987
Conseil de la Region de Bruxelles-Capitale — Compte rendu integral Brusselse Hoofdstedelijke Raad — Volledig verslag homme. II signifie visiblement la consideration qu'une societe a de ses membres. Cette matiere qu'il importait de regler revele en creux enormement de chantiers a prendre en charge. Un dernier vceii s'impose: que les arretes d'execution ne tardent pas. (Applaudissements sur les banes de la majorite.) M. Ie President. — La parole est a M. Debry.
ECOLO a done joue un role non negligeable en commission, puisqu'a certains moments, il a pu inflechir la redaction du Code. J'insisterai aussi sur la disproportion qui se fait jour entre la presence rarissime du PRL en commission ou plutot la vacuite de ses interventions et son apparente presence en seance publique avec un grand nombre d'amendements. C'est une technique a laquelle on a deja pu assister iors du vote de 1'ordonnance sur 1'urbanisme.
M. Debry. — Monsieur Ie President, Monsieur Ie Ministre, Chers Collegues, avant d'analyser Ie projet de reforme du Code du logement qui nous est soumis, je voudrais faire deux prealables.
Plutot que de reprende un a un les articles du Code, j'ai choisi de vous presenter la position du groupe ECOLO en trpis temps: d'abord les apports positifs, ensuite les apports sur lesquels il a un avis mitige et enfin les points qui lui semblent negatifs.
Tout d'abord, sans nier 1'importance du secteur du logement social et de la politique regionale en matiere de logement, je rappellerai que ce secteur ne represente, helas, que 8,3 p.c. du pare immobilier.
Tout d'abord, les points positifs. II est incontestable que, globalement, la revision du Code du logement apporte des nouveautes ou ameliore des textes fort anciens qui n'etaient plus adaptes a la situation actuelle.
Les mesures de politique regionale, y compris Ie logement social, ne sont que des mesures palliatives face a 1'enorme probleme de faeces au logement, sur Ie marche prive. II faut rappeler aux partis de la majorite qui ont vote et qui continuent a soutenir la loi Wathelet 1'urgerice de reformer celle-ci. Je 1'ai deJEi dit etje Ie redirai: Ie droit a 1'habitat passe non seulement par Ie logement social, mais aussi par la reforme de la loi Wathelet.
Parmi les points positifs, nous avons en premier lieu le renforcement du controle de la tutelle sur les societes. Ensuite, I'amelioration du droit des locataires. Enfin, le nouveau systeme annonce de calcul de la valeur actualisee des logements.
Deuxieme prealable: les vraies motivations de 1'Executif. On pourrait croire que la revision du Code du logement est essentiellement menee en raison du caractere obsolete des textes, dont certains sont anciens, par exemple, la codification remonte aux annees 70. Si cet aspect n'est pas etranger a cette revision, il en existe un autre, ainsi qu'on peut Ie lire en page deux de 1'expose des motifs: « La necessite de modifier certains articles du code actuel pour garantir la realisation du type d'operations immobilieres envisagees par 1'Executif de la Region de Bruxelles-Capitale sur Ie territoire des casernes militaires acquises a 1'initiative de la Societe du logement de la Region bruxelloise represente 1'occasion de reformuler 1'ensemble du Code du logement.» 11 est done clair que la motivation essentielle de 1'Executif est la realisation des operations «casernes» et en particulier, dans un premier temps, la caserne Rolin. Le Code actuel stipule en son article 19 que la SNL — a 1'epoque, c'est d'elle qu'il s'agit — ne peut vendre que par le biais des ventes publiques. En commission, le Ministre a declare que c'etait inexact, qu'il n'y avail pas de problemes juridiques, que 1'on pouvait proceder a la vente. Je viens d'apprendre que le Conseil d'Etat refuse de donner un avis sous pretexte que le cas serait litigieux. Cela prouve qu'il existe un reel probleme juridique. Derniere remarque avant d'entamer 1'analyse du texte proprement dit. Je tiens a souligner 1'importance du travail de la Commission. Les 173 amendements deposes sont repartis plus ou moins equitablement entre le PRL, ECQLO et les partis de la majorite reunis. Une dizaine d'amendements ECOLO ont ete soit votes, soit repris en tout ou en partie, parfois au mot a mot par la majorite, precede que je trouve d'ailleurs peu elegant. Malheureusement, ce ne sont pas toujours les amendements les plus importants a nos yeux qui ont ete repris. 988
En ce qui concerne le controle des societes, il est clair qu'un des enjeux majeurs est aujourd'hui une reprise en main par la SLRB et par la Region d'un secteur dont certains pans tombaient en deliquescence. Incapable de remplir son role de tutelle, la SLRB, en son temps la SNL, a laisse la bride sur le cou des societes, avec pour resultats quelques catastrophes fmancieres, un manque total de coherence dans la gestion du secteur, le non-respect quasi generalise de certains aspects de la reglementation, et en particulier les regles de priorite en matiere d'attributions de logements. Nous sommes scandalises par le discours de ceux qui osent affirmer que cela n'est pas vrai, que cela n'est pas si grave que cela, qu'il s'agit surtout de rumeurs, que «s'il y a eu des abus par le passe, aujourd'hui,...». II ne faut plus se voiler la face, les abus sont quotidiens et le respect de la reglementation est 1'exception. Certes, je pense que la plupart des personnes qui se voient attribuer un logement social ne remplissent pas les conditions d'acces, en termes de revenus. Ce sont les regles concernant les priorites et 1'ordre chronologique qui sont systematiquement bafouees. Nous n'estimons pas, comme certains le sous-entendent parfois, que ces regles sont secondaires. Si elles sont perimees, qu'on les discute! D'ailleurs, depuis ce qui s'est passe a Anderlecht et Molenbeek, s'est manifestee la volonte de rediscuter de ces priorites et des systemes de derogations. En tout etat de cause, nous refusons que ces regles soient contournees. Aujourd'hui, un debut de prise en main est perceptible, principalement en ce qui concerne les aspects financiers et de gestion. Pour ce qui est de la tutelle generale et du respect de la reglementation, on n'en est virtuellement nulle part et 1'Executif porte en la matiere une lourde responsabilit6. II aurait du depuis longtemps doter la SLRB du personnel necessaire pour remplir sa mission. Prenons 1'exemple du Foyer anderlechtois ou la SLRB est incapable materieliement d'assumer le controle des multiples derogations. Imagine? que chaque societe en rentre autant; la SLRB se trouverait dans une situation d'etranglement.
Seance pleniere du vendredi 9juillet 1993 Plenaire vergadering van vrijdag 9juli 1993 Les nombreux abus que nous constatons ne peuvent durer: il faut mettre en place les conditions de la transparence qui rendra Ie controle des societes efficace sans les deresponsabiliser. Le projet d'ordonnance propose 1'installation de « delegues sociaux » qui recoivent une mission tres large de veiller au respect par les societes de la reglementation en vigueur. Le projet prevoit egalement 1'obligation pour les societes de designer un reviseur d'entreprises pour le volet financier. Ces mesures vont dans le bon sens, mais seront-elles suffisantes? On peut se poser des questions sur 1'independance • future de ces delegues sociaux, sur leur capacite a resister aux pressions et a enrayer reellement le clientelisme qui sevit de maniere generalisee au sein de ce que certains appellent des «baronnies». Un element qui nous permettra de tester la volonte de 1'Executif en cette matiere sera le mode de selection et de designation de ces delegues sociaux: seront-ils choisis en fonction de leurs competences, apres une selection sur la base d'un concours, ou s'agira-t-il de designations teleguidees par les differents cabinets ministeriels? Nous pensons qu'il faut renforcer avant tout la transparence des decisions, afin de faciliter les controles par 1'organe de tutelle et de ne pas faire tout reposer sur les epaules du delegue social. En la matiere, notre groupe propose deux mesures sur lesquelles je reviendrai tout a 1'heure, a savoir le pluralisme au sein des conseils d'administration des SISP — mesure qui a ete partiellement rencontree — et la modification de la procedure des attributions via une centralisation des informations sur les candidatures, seule capable, a notre avis, d'assurer une reelle transparence.
fonctionnent correctement. Quant au droit de recours des locataires, il est fondamental, car trop souvent des locataires se sont trouves desarmes face a une decision unilaterale prise par la societe, pour des litiges dont le montant ne justifiait pas toujours le lancement d'une procedure judiciaire, et craignant, souvent a juste titre, des represailles s'ils osaient y recourir. II est important que ce droit soit inscrit dans le Code. Le texte a ete nettement ameliore en commission par le biais d'amendements deposes par le groupe ECOLO et partiellement repris par la majorite. En effet, le texte initial stipulait qu'en cas de silence de la societe, le recours ou la plainte etait juge non fonde. Aujourd'hui, le texte amende prevoit que, si la societe locale se tait, ce silence ouvre un droit de recours aupres de la societe regionale. Si cette derniere continue a se taire, le recours est juge fonde. Seui regret, le refus des membres du groupe socialiste d'inscrire dans Pordonnance ce qu'ils avaient ecrit dans la justification de leur amendement, ce qui est assez curieux. Nous avions propose d'ajouter au texte: «Le delegue social entend les parties en litige et tente de concilier les interets en presence.» En fait, nous souhaitons qu'il joue le role de mediateur, d'ailleurs inscrit, je le repete, dans la justification de 1'amendement presente par les groupes de la majorite. Ce refus est inexplicable et regrettable. Nous esperons que, dans la pratique, le role du delegue social sera bien de concilier les interets en presence et pas seulement d'additionner les avis des deux parties. Le troisieme aspect positif est relatif a 1'annonce d'un nouveau systeme de calcul de la valeur actualisee des logements, dont des loyers. On peut penser que, dans le futur, il y aura un lien beaucoup plus etroit qu'aujourd'hui entre la valeur actualisee du bien et le loyer.
Le deuxieme aspect qui nous semble positif est 1'amelioration des droits des locataires, d'une part, par 1'inscription du principe de la participation de ceux-ci et, d'autre part, par 1'instauration d'un droit de recours.
L'article 5 stipule que «1'Executif est habilite a fixer une grille regionale homogene de calcul de la valeur actualisee fondee sur des criteres objectifs pour 1'ensemble de la Region et en ne tenant pas compte des valeurs venales et speculatives.»
En ce qui concerne la participation des locataires, il faut relever qu'initialement, cette participation n'etait pas inscrite dans. le texte. Le groupe ECOLO a depose un amendement et la majorite 1'a reintroduit sous une forme plus generate.
Le loyer de base etant directement lie a la valeur actualisee des logements, il sera done aussi fixe sur la base de criteres objectifs. Nous y trouvons deux avantages:
A ce jour, il s'agit d'une declaration d'intentions puisque les modalites pratiques ne sont pas encore prevues. II y a deux facons de concevoir la participation des locataires. On peut reconnaitre les organisations, les comites, les syndicats de locataires. Nous pensons que ces associations ont un role important a jouer, qu'il faut soutenir leur action et reconnaitre leur legitimite. On peut aussi — et c'est ce qui se passe en Wallonie — creer des comites consultatifs de locataires, issus d'elections. Nous connaissons les risques et les effets parfois pervers d'une institutionalisation de la participation. Cependant, nous devons constater que, si la participation devait se limiter aux societes «bienveillantes», elle resterait confinee a quelques societes que 1'on pourrait compter sur les doigts d'une main. Nous souhaitons que soient institues dans un avenir proche des comites consultatifs de locataires dans toutes les societes de la Region bruxelloise. Nous connaissons les dysfonctionnements qui se passent en Wallonie a 1'heure actuelle. Nous croyons pouvoir en identifier les causes et pensons qu'en prevoyant notamment les mecanismes de recours qui eviteront ces dysfonctionnements, nous pourrons obtenir des comites consultatifs a Bruxelles qui
Le premier, c'est que cela va faire cesser une situation inequitable ou les loyers de base etaient calcules sur la base du cout de construction actualise des logements, ce qui amenait parfois d'enormes distorsions par rapport a la qualite des logements et correspondait plutot a la date de la construction alors que 1'on sait que le cout de la construction a evolue de facon exponentielle avec le temps. Le deuxieme avantage depasse le cadre des competences regionales. Vous le savez, ECOLO a reclame depuis des annees que tous les loyers, y compris dans le secteur prive, soient determines sur la base de criteres objectifs. Le systeme de calcul qui va etre mis en place pour le logement social pourrait servir de modele a une generalisation future du systeme pour tous les logements. J'en arrive maintenant aux points que nous estimons partiellement positifs, et tout d'abord au pluralisme a assurer au sein des conseils d'administration des societes, pluralisme qui devrait egalement introduire plus de transparence et garantir un meilleur controle democratique des societes locales et qui s'inscrit dans un contexte plus general de depolitisation du secteur. Notre proposition a ete partiellement retenue lors du travail en commission, c'est-a-dire que des representants de 1'opposition seront admis dans les conseils d'administration 989
Conseil de la Region de Bruxelles-Capitale — Compte rendu integral Brusselse Hoofdstedelijke Raad — Volledig verslag avec voix consultative. Encore faudra-t-i) qu'ils disposent vraiment des memes droits que les autres administrateurs. On peut regretter a cet egard que la formulation initiate de 1'amendement, plus claire, n'ait pas ete retenue. Monsieur Ie Ministre, pourriez-vous me preciser, vu que cela n'a pas ete fait en commission, si les representants des groupes politiques non representes au College, c'est-a-dire 1'opposition, seront obligatoirement des conseillers communaux? Nous maintenons notre proposition initiate qui pourrait s'additionner a ce qui a ete vote. Nous souhaitons — et nous avons redepose un amendement dans ce sens — que les administrateurs representent leur commune proportionnellement aux differents groupes du Conseil communal. Ainsi, on se rapprocherait de ce que Ie Ministre a lui-meme evoque en commission, je veux parler du Pacte culturel. Je voudrais egalement vous entretenir de 1'amendement n° 35 depose par M. Moureaux et consorts, qui est regrettable. M. Drouart. — C'est scandaleux! M. Cornelissen. — Qu'y a-t-il de scandaleux la-dedans? M. Debry. — La justification de cet amendement ne tient pas. II y est dit qu'il n'est pas opportun de modifier la composition des conseils d'administration avant Ie renouveliement des conseils communaux. Je vous signale que la composition de ces conseils n'est nullement modifiee par 1'ordonnance que nous votons aujourd'hui. II est uniquement question d'ajouter des strapontins en quelque sorte pour des personnes n'ayant qu'un second role, puisqu'elles n'ont pas Ie droit de vote. En fait, on ajoute au conseil d'administration existant, qui a Ie droit de vote, des personnes qui ne 1'ont pas. Done, cela ne modifie en rien !e conseil d'administration. M. Cornelissen. vous interrompre.
Monsieur Debry, permettez-moi de
A peu de temps des elections communales, je ne suis pas sur que ce soit Ie bon moment de pertuber ce qui a ete etabli ... M. Debry. — Monsieur Cornelissen, vous avez peur d'une campagne electorate. M. Cornelissen. — Ces conseils ont deja fonctionne pendant pres de cinq ans. Vu la proximite des elections communales, ce n'est probablement pas Ie moment Ie plus favorable pour entrer en fonction. Ces personnes auront vraisemblablement quantite de choses a controler et montreront sans doute beaucoup de zete pendant un premier temps, ce qui risque de vider de son efficacite la mesure que nous avons proposee. A mon avis, il serait plus sage de permettre aux futurs conseils d'administration de se reconstituer globalement et d'accueillir des representants de la minorite. Vous demandiez egalement si cela devait etre necessairement des conseillers communaux... M. Ie President. — Monsieur Corneiissen, vous n'avez pas recu la parole. M. Cornelissen. — J'interrompais simplement M. Debry. 990
M. Debry. — Monsieur Cornelissen, vous ne faites que repeter vos arguments. Je crois qu'avant les elections communales, il serait interessant d'instaurer un pluralisme parce qu'ainsi certaines choses qui auraient ete camouflees pourraient etre decouvertes. Deuxieme point au sujet duquel nous emettons un avis partage: la creation d'un mecanisme de solidarite horizontale. C'est une satisfaction pour notre groupe parce que, depuis des annees, nous Ie reclamons. Nous sommes intervenus a de nombreuses reprises en commission en rappelant systematiquement au Ministre, lors de chaque discussion budgetaire et meme d'interpellations, la necessite d'introduire ce mecanisme de solidarite. Aujourd'hui, il est introduit dans Ie Code par la voie d'amendemerits dont certains ont ete deposes par notre groupe. Ces amendements visent a la captation des bonis sociaux au profit des societes qui accusent des deficits sociaux. Certains parlent de captation, d'autres de confiscation. J'eprouve de la sympathie pour Ie mouvement cooperatif, connaissant Ie role qu'il a joue dans Ie passe, mais je deplore ce que j'ai pu lire dans la presse, a savoir qu'« une federation de societes estime maiheureuse la confiscation du boni social au profit de societes qui marchent moins bien que d'autres, car cela decourage les efforts». Pour bien comprendre la portee des textes j'ai effectue quelques recherches en terme de statistiques et repris notamment les chiffres que Ie Ministre du Logement nous avait transmis lors des examens budgetaires, societe par societe. J'ai isole les societes emanant de la Federation des societes cooperatives de locataires qui ont pris la parole d'une facon virulente sur cette soi-disant confiscation. Tout d'abord, on constate un deficit social important au sein de ces societes, soit 236 millions repartis entre 21 societes, dont une cooperative de locataires pour 97 000 francs, soit un virtue! equilibre. Par centre. Ie boni social qui s'eleve a 82 millions, etait partage entre treize societes dont dix cooperatives de locataires pour 76 millions, soit 93 p.c. Autre statistique qui va dans Ie meme sens et qui eclaire encore mieux notre point de vue, c'est Ie coefficient de revenu moyen des locataires. Au niveau regional, ce coefficient est de 0,97, ce qui veut dire que Ie locataire moyen a Bruxelles gagne 485 000 francs par an. Si 1'on prend les societes qui ne sont pas cooperatives, ce coefficient n'est que de 0,85, c'est-a-dire un revenu moyen de 425 000 francs. Quant aux cooperatives de locataires, leur coefficient de revenu moyen atteint 1,20, c'est-a-dire 600 000 francs. L'ecart entre les cooperatives de locataires et les autres est de 1,4, c'est-a-dire que les revenus de leurs locataires sont 1,4 fois plus eleves que ceux des locataires des autres societes. Je pense que mes explications eclairent d'une facon differente la phrase qui j'ai citee plus haut. Des societes pourront plus facilement encaisser Ie cout, si cout il y a. De fait, les societes cooperatives seront amenees, si on prend leur boni social, a augmenter Ie loyer de base — sinon, elles risquent d'etre en deficit —, mais vu !a situation sociale de leurs tocataires, il est clair qu'aujourd'hui, ces loyers de base sont sous-estimes par rapport aux autres societes. Comme cela a ete dit par d'autres orateurs, il faut se situer ici dans Ie cadre d'une solidarite regionale. On ne peut plus accepter que Ie logement social soit gere societe par societe ou commune par commune. Done, nous soutenons Ie principe de ce mecanisme de solidarite. Un vrai probleme a ete souleve lors de son audition par Ie representant de cette federation, a savoir que, dans ces societes
Seance pleniere du vendredi 9 juillet 1993 Plenaire vergadering van vrijdag 9juli 1993 cooperatives beaucoup plus souvent que dans d'autres, les locataires ont realise eux-memes des travaux. On pourrait estimer qu'ils se sentent spolies si, apres avoir effectue des travaux parfois importants, on augmente considerablement Ie loyer, ce qui les obligerait a partir. Je crois qu'il y a moyen de resoudre ce probleme soit par des mesures de gestion internes a la societe, soit par un aspect reglementaire dont nous sommes prets a discuter, qui pourrait consister a rembourser les travaux non amortis — il n'est pas question de rembourser des travaux effectues vingt ans plus tot — aux locataires qui s'en vont, les societes faisant payer les travaux par les locataires suivants, via une augmentation de loyer de base, comme ce serait Ie cas si la societe avait effectue les travaux elle-meme.
Par ailleurs, 1'article 19, qui perpetue le Fonds Brunfaut, permet toujours de financer les abords des logements sociaux, mais aussi des logements assimiles et moyens. Nous regrettons cette mention du logement moyen.
Done, satisfaction globale mais mitigee sur cette cotisation de solidarite car Ie boni social est limite a la partie loyer, la cotisation de solidarite n'intervenant pas dans la notion de boni social. Cela assurera aux societes disposant de locataires a hauls revenus d'obtenir des revenus supplementaires qui leur permettront de renover ou d'ameliorer leur pare locatif. En somme, on risque toujours d'avoir des societes a deux vitesses en fonction du niveau social de leurs locataires.
Sur les grands objectifs, nous approuvons le moratoire instaure voici deux ans. A cette epoque, le Ministre avait decide que 1'on arretait la vente du logement social, sauf circonstances exceptionnelles, ce qui n'a pas encore eu lieu.
Troisieme point sur lequel nous avons un avis mitige: Ie partenariat avec Ie prive et la presence ou 1'absence de la notion de logements moyens. Le texte initial parlait ca et la de logement moyen. Nous nous y etions opposes et le travail en commission a permis le retrait quasi total de cette mention. Cependant, 1'article 11, paragraphe 2, permet aux societes ou a la SLRB de participer au capital de societes mixtes: c'est toute la problematique du partenariat avec le prive pour lequel nous sommes tres reticents. Ce partenariat mobiliserait les reserves foncieres. Certes, il n'est pas toujours possible de faire du logement social a 100 p.c. sur ces terrains, d'une part, parce que cela provoquerait de trop grosses concentrations de logements sociaux et, d'autre part, parce que leur localisation n'est pas toujours adaptee a la demande sociale. Le Ministre a cite le chiffre de 99,5 p.c. du pare foncier appartenant aux societes en deuxieme couronne alors que les besoinssont plus evidents dans la premiere couronne. De la la necessite d'une mutation du patrimoine des societes, par exemple en en vendant une partie situee en deuxieme couronne pour reinvestir en premiere couronne. Nous ne pronons pas 1'immobilisme en terme de politique fonciere. Nous pensons que les societes ou la SLRB peuvent vendre leurs terrains, avec toute une serie de garde-fous. M. Moureaux. — On a amende 1'article 11, paragraphe 2, dans le sens que vous souhaitiez. M. Debry. — La participation de la SLRB dans des societes mixtes va permettre a ces dernieres de faire une part«significative » — quand il s'agit des casernes, elle s'eleve seulement a 15 p.c. — de logements sociaux, quant au reste, de quoi s'agitil? Du logement conventionne, du logement moyen, du logement a prix libre, suivant des equilibres que nous ne connaissons pas encore... Nous craignons non pas que la SLRB utilise a autre chose une partie des capitaux resultant de la vente des reserves foncieres mais qu'elle soit embrigadee dans des societes mixtes qu'elle maitrise mal pour faire pour partie du logement social, mais d'autres choses aussi. Nous pensons qu'elle pourrait perdre son ame dans ce genre de societes et qu'elle pourrait etre attiree vers d'autres secteurs que le logement social. C'est la raison pour laquelle nous montrons la plus grande reticence.
L'autorisation de financer la construction de logements sociaux pour les employes d'entreprises nouvelles ou en extension ou meme d'organismes internationaux est regrettable. Cela a a la fois un relent du 19° siecle et un relent actuel de partenariat etroit avec de grosses societes. La aussi, nous craignons que le logement social y perde son ame. Dernier point de ce chapitre: la vente du patrimoine des societes.
La redaction du projet de Code, et en particulier 1'article 11, est certes meilleure que par le passe, puisqu'elle inverse la logique en disant: les SISP ne peuvent aliener leurs biens, saufsi... Nous preferons cette negation. Toutefois, nous avons depose un amendement qui visait a limiter la vente du patrimoine des societes aux immeubles non batis c'est-a-dire uniquement aux terrains, dans le cadre d'une reorganisation du patrimoine fancier dont je viens de parler. Nous craignons que si on 1'autorise dans le Code la vente du patrimoine bati, done des logements, 1'Executif — peutetre pas celui-ci puisqu'il respecte le moratoire mais un Executif futur, cedant a diverses pressions, propose la vente du logement social avec le risque qu'on ne vende que la creme, que 1'on dilapide le patrimoine du logement social. Pour nous, il est hors de question de vendre du patrimoine bati. II taut limiter cette operation aux terrains. J'en arrive aux points negatifs. Tout d'abord, et c'est sans aucun doute le point le plus important, la non-diminution des conditions d'acces. Je ne repeterai pas 1'historique du logement social, mais je voudrais simplement insister sur un point qui me semble fondamental pour bien comprendre la situation actuelle dans sa perspective historique: je veux parler du public auquel s'adresse le logement social. II a deja ete dit que le logement social n'ajamais ete destine aux plus pauvres, et c'est bien vrai. Historiquement destine aux ouvriers, voire aux ouvriers qualifies et meme aux employes des manufactures, le logement patronal, puis le logement social s'est toujours tourne vers une partie de la population salariee a revenus modestes ou moyens, mais toujours solvable. L'evolution sociale du 20'' siecle, et en particulier le gonflement de la classe moyenne nous a amenes aujourd'hui a une situation contradictoire et absurde: le.logement social, qui ne represente que 8,3 p.c. du pare immobilier est accessible a environ deux tiers de la population bruxelloise. C'est intolerable dans le contexte actuel ou 1'on constate que la part des revenus que les menages doivent consacrer a leur logement s'accroit de facon inquietante. II est done urgent de recentrer la mission du logement social vers des populations a revenus modestes. J'ai entendu certains orateurs dire a peu pres la meme chose: «le logement social doit etre centre sur les personnes les plus defavorisees». J'espere que nous avons tous la meme conception de ces mots. 991
Conseil de la Region de Bruxelles-Capitale — Compte rendu integral Brusselse Hoofdstedelijke Raad — Volledig verslag Les moyens publics sont trop rares pour etre disperses: il convient de mieux concentrer 1'aide que la Region est capable de donner vers ceux qui connaissent Ie plus de difficultes.
Attardons-nous quelque peu sur cette fameuse cotisation de solidarity. Nous trouvons la solution proposee mauvaise pour plusieurs raisons:
Cela veut dire que nous pensons qu'i) est necessaire de diminuer sensiblement les conditions d'acces au logement social. Notre proposition est d'inscrire dans Ie Code un plafond absolu qui doit etre evolutif: nous proposons de prendre comme reference les statistiques fiscales, ce qui permettra a la norme retenue d'evoluer avec les revenus de la population bruxelloise.
— elle maintient deux niveaux de plafond, d'une part la valeur locative normale, d'autre part, un deuxieme plafond de dix ou douze p.c. de la valeur actualisee du bien, saufpour les revenus de 1,8 million et au-dela;
Nous avons depose un amendement prevoyant un plafond absolu de revenus pour I'acces a un logement social: Ie revenu median, c'est-a-dire aujourd'hui un revenu d'environ 550 000 francs nets imposables par an. Qu'il me soil permis de rappeler que la declaration de 1'Executif prevoit la diminution des conditions d'acces vers Ie bas. Un premier pas timide a ete fait en 1991-1992, par une non-indexation du plafond, mais cela me semble tout a fait insuffisant. II taut maintenant marquer la volonte regionale de recentrage de cette mission du logement social. Deuxieme aspect negatif: Ie non-deplafonnement des loyers. Le systeme actuel de calcul des loyers, excellent dans son principe, est perverti par la limitation a la valeur locative normale et la pratique des societes agreees qui ont fixe ces valeurs locatives normales globalement trop bas. II faut aussi rappeler le chiffre de 7,1 p.c. de locataires qui ont plus d'un million de revenus et qui occupent 2 554 logements, ce qui represente 1'immobilisation d'une dizaine d'annees d'investissement regional au rythme actuel. M. Moureaux trouve que ce n'est pas tres important. M. Moureaux. — Ne me faites pas dire ce que je n'ai pas declare! M. Debry. — Je trouve ce raisonnement pour le moins curieux. Sans y trouver argument pourjeter le bebe avec 1'eau du bain, nous ne comprenons pas 1'utilite de maintenir un plafond evitant aux personnes aux revenus les plus eleves de payer un loyer en proportion avec leurs revenus. Avec de tels revenus, il lew sera possible de trouver un logement sur le marche prive sans que cela n'obere de maniere excessive leur budget familial. Nous proposons done un deplafonnement total des loyers. Nous reconnaissons que 1'arrete du 17octobre 1991 fut un premier pas dans le bon sens, puisqu'il imposait des minima aux valeurs locatives normales. Nous preconisons un deplafonnement progressif, qui pourrait s'inspirer de 1'arrete precite, mais en allant plus vile et, bien sur, sans fixer de plafond. Nous refutons 1'argument selon lequel cela ferait fuir tous les locataires a revenus eleves, compromettant ainsi le financement du secteur. II est curieux de constater que ceux qui utilisent cet argument pour rejeter le deplafonnement proposent que ces locataires paient des cotisations qui seraient utilisees pour relancer 1'investissement. Car, soit les locataires s'en iront et il n'y aura ni cotisation ni investissement, soit ils resteront, et 1'argument ne tient plus. Mais il y a quelque chose de plus fondamentai: peut-on admettre le maintien, dans le logement social, de personnes qui n'ont manifestement plus rien a y faire, meme s'ils paient un «surloyer» et participent ainsi a 1'equilibre financier du secteur? Pour nous, 1'objectifde recentrer la mission du logement social doit etre prioritaire et la gestion de 1'eventuel impact financier doit lui etre subordonnee. 992
— elle rompt avec le principe de la linearite entre les revenus et le loyer, ce qui introduit inevitablement des situations inequitables, cette inequite etant renforcee par le double effet de seuil, qui entrame toujours des injustices; — elle est d'une complexite rare alors qu'il est deja souvent bien difficile, a 1'heure actuelle, de faire comprendre aux locataires le mecanisme du calcul des loyers, et il me semble fondamentai que les locataires en comprennent les rouages; — elie est inefficace pour une grande partie des locataires, ceux se situant dans la tranche des revenus entre 800 000 francs et 1,5 million, puisque la cotisation est relativement symbolique a ce niveau-la; — elle n'est pas prise en compte pour le calcul du boni social et restera done au sein de la societe, ce qui perpetuera le systeme de societe a double vitesse. Cette complexite est le resultat typique d'un marchandage entre differents groupes de la majorite, un compromis laborieux et imparfait. Troisieme aspect negatif: le refus de modifier les procedures d'attribution. Nous avions introduit une proposition d'ordonnance consistant a modifier la gestion des listes d'attente des candidats-locataires, en garantissant une transparence des candidatures et des attributions de logement. Nous proposions que chaque candidat-locataire puisse s'inscrire dans une societe, determiner lui-meme dans quelle commune de la Region bruxelloise il souhaitait habiter. Cela lui evitait cinq, dix ou quinze demarches aupres de differentes societes. Des que la societe locale recevait la demande, elle communiquait la candidature a la societe regionale. La societe regionale transmettait alors 1'information aux differentes societes concernees. De la meme maniere, la societe locale qui attribuait un logement communiquait J'information, dans les plus brefs delais, a la societe regionale, permettant ainsi, de proceder tres rapidement au controle du respect des regles d'attribution. II ne s'agissait pas de creer un registre central ou toutes les decisions se prennent ou, comme certains ont voulu le laisser croire, de centraliser les attributions de logements sociaux, competences qui, dans notre proposition, restaient clairement au niveau local. Notre proposition visait simplement a creer les conditions d'une transparence que certains appellent de leurs vceux. Ce systeme comportait des avantages induits. D'une part, il evitait des demarches multiples aux candidats-locataires. D'autre part, il permettait de connaltre enfin, au niveau regional, la demande reelle de logements sociaux et son evolution. II n'est pas normal que 1'on ne puisse connaTtre, au niveau regional, le nombre de demandes de logements sociaux ni 1'evolution de la demande. II fut reproche a notre proposition de ne pas permettre de repondre aux demandes de logement urgentes, c'est-a-dire aux cas exceptionnels dont il a beaucoup ete question ces derniers temps. A cette critique, je puis repondre que notre proposition prevoyait le maintien de la procedure derogatoire prevue aujourd'hui par le fameux article 9, paragraphe 2, mais fixait
Seance pleniere du vendredi 9juillet 1993 Plenaire vergadering van vrijdag 9juli 1993 un verrou, pour eviter Ie derapage que nous constatons aujourd'hui: 45 p.c. des cas deviennent exceptionnels. Nous proposons a nouveau aujourd'hui en seance publique de mettre un verrou a cette notion de «cas exceptionnels» et done de limiter les derogations pour cas exceptionnels a 5 p.c. des attributions. Cette proposition retrouve aujourd'hui un eclairage tout particulier depuis 1'affaire du Foyer anderlechtois, ou 1'on constate un contournement total de la reglementation, avec 45 p.c. de cas «exceptionnels», ce qui rend impossible, dans la pratique, la tutelle de la SLRB, vu Ie trop grand nombre de dossiers. A ce stade, il faut poser clairement la question du role des commissaires de la SLRB. Que font-ils dans les societes? Dorment-ils? Decelent-ils les vices de procedure. Ie non-respect des procedures on sont-ils aveugles? Sont-ils eventuellement devenus complices d'une strategic d'evitement de la tutelle qu'ils sont censes representer? Qu'a-t-on fait pour leur rappelerleur mission? Un probleme majeur se pose. Meme si certains ont ete inattentifs au role de ces commissaires en fin de regne, je pense que nous sommes en droit de poser des questions sur les responsabilites, sur 1'absence de reaction et 1'absence de controle de ces commissaires de la SLRB.
Cette ordonnance contient des aspects incontestablement positifs: — Ie plus grand controle sur les societes; — 1'amelioration des droits des locataires; — Ie nouveau systeme annonce, qu'on espere voir se realiser prochainement, du calcul de la valeur actualisee, done du loyer de base. Notre avis est plus mitige sur d'autres aspects: — Ie pluralisme dans les conseils d'admimstration; — Ie mecanisme de solidarite horizontale; — Ie partenariat avec Ie secteur prive et Ie maintien de la mention de logement moyen; — — la limitation seulement partielle de la vente du patrimoine. Certains aspects negatifs nous empechent de voter Ie projet d'ordonnance. J'en rappelle les principaux: — la non-diminution des conditions d'acces; — Ie non-deplafonnement des loyers; — Ie refus de modifier les procedures d'attribution.
Un pas a ete fait dans Ie bon sens et nous y avons collabore par un amendement retenu par la Commission: 1'obligation de faire figurer dans Ie rapport semestriel du delegue social et automatiquement, dans Ie rapport annuel de la SLRB les flux de locataires, la liste des candidats-locataires, la liste des attributions, la date de 1'introduction des demandes, la date de 1'octroi des logements. Vous trouverez la liste de ces informations a 1'article 6. I In probleme se pose cependant: Ie controle sera realise a posteriori puisque cette information se trouvera uniquement dans Ie rapport semestriel du delegue social. Va-t-on expulser les locataires qui auraient beneficie d'un passe-droit ou d'une attribution ne respectant pas la reglementation? Soyons clairs: ces locataires seront maintenus dans les lieux. L'exemple recent du Foyer anderlechtois montre que 1'on'ne revient pas en arriere sur une attribution puisque les 130 derogations de 1'annee passee ont ete confirmees a posteriori par la SLRB. Cela nous renforce dans 1'idee de la necessite d'un controle immediat que seule la centralisation des candidatures permet. Je crois d'ailleurs avoir entendu M. Harmel declarer qu'il aurait ete satisfait si cette proposition avait ete retenue. J'en ai termine avec la comparaison des points positifs et negatifs. J'ai encore une question a poser au Ministre concernant 1'entree en vigueur de 1'ordonnance. Assez curieusement, la date d'entree en vigueur n'est pas prevue. Sauferreur de ma part, cela suppose qu'elle entrerait en vigueur dix jours apres sa parution au Moniteur beige. Je demande au Ministre si les arretes seront prets a ce moment-la. En effet, 1'ordonnance prevoit 1'abrogation de tous les anciens arretes. Je voudrais eviter un vide juridique qui risquerait de poser des problemes soit aux locataires, soit aux societes, soit a la SLRB. J'aimerais que Ie Ministre nous rassure quant a la simultaneite entre la publication des arretes et 1'entree en vigueur de 1'ordonnance. Je conclus, Monsieur Ie President. Notre groupe s'abstiendra sur ce projet d'ordonnance pour les motifs que vous aurez devines.
Les deux premiers points, tres importants pour nous, mettent en lumiere un probleme fondamental de la politique regionale du logement: les choix strategiques qui s'offrent a nous. . Le groupe ECOLO et la majorite — selon la declaration de 1'Executif— ont deux objectifs communs: d'une part augmenter le patrimoine locatif social et d'autre part rencentrer la mission du logement social. Ces deux objectifs ne sont fort malheureusement pas toujours conciliables. Si, comme M. Moureaux le rappelait, on recentrait trop la mission du logement social vers les revenus modestes, on perdrait trop d'argent et on ne pourrait plus investir dans la construction de nouveaux logements sociaux. La majorite instaure une hierarchie tres claire entre ces deux objectifs: 1) en premier lieu, 1'augmentation du patrimoine; 2) et ensuite, le recentrage de la mission, objectif totalement oublie pour 1'instant. ECOLO inverse la priorite etablie entre ces deux objectifs. Pour nous, il faut donner la priorite au recentrage de la mission du logement social, meme si cela doit nous amener a reduire la capacite d'investissement regional pour construire de nouveaux logements. En effet, a quoi bon mobiliser d'importants montants si c'est pour realiser du logement insuffisamment social, accessible a des personnes qui ne sont pas toujours celles qui en ont le plus besoin? II s'agit la d'un veritable debat a approfondir dans les mois ou les annees a venir. J'espere qu'avec le temps, les groupes de la majorite nous rejoindront pour donner comme nous la priorite a cet objectif. (Applaudissements sur les banes ECOLO.) M. le President. — La parole est a M. Guillaume. M. Guillaume. — Monsieur le President, Messieurs les Ministres, Chers Collegues, 1'Executif bruxellois a souhaite mettre en chantier un gigantesque projet cense transformer les techniques de creation et de devolution des logements sociaux, a defaut de pouvoir faire evoluer les mentalites et de prevoir une veritable politique de 1'acces a la propriete. 993
Conseil de la Region de Bruxelles-Capitale — Compte rendu integral Brusselse Hoofdstedelijke Raad — Volledig verslag II s'agit une nouvelle fois d'un objectif de nivellement par Ie bas: au moment ou a Paris ou a Londres, 1'effort se porte sur une veritable politique d'achat par les locataires de leur habitation principale et ou les villes de la meme ampleur que Bruxelles ne connaissent les ghettos que dans leur peripherie, 1'Executif, tout au contraire, prevoit un certain nombre de mesures aboutissant en realite a garder la population pauperisee dans la capitate, afin de permettre un exode des classes moyennes et favorisees vers Ie Brabant flamand et wallon, avec toutes les consequences electorates qu'un Gouvemement de centre-gauche espere retirer de cette modification du tissu social bruxellois. La meilleure preuve de cet etat de fait est la non-discussion de la proposition relative aux habitations moyennes qui devait couvrir un champ d'action plus large que celui dont on debat aujourd'hui. M. Moureaux. — Vous etres centre Ie logement social... J'aimerais alors savoir quelle politique vous pronez! M. Guillaiimc. — II fallait y associer la discussion sur les habitations moyennes qui devait d'ailleurs couvrir un champ d'action plus large que celui dont on debat aujourd'hui. La seule perspective de votre politique du logement est de prevoir toujours plus de logements sociaux afin d'accroitre Ie sentiment d'assistes sociaux d'une partie de la population. M. Moureaux. — Comment pouvez-vous dire des choses pareilles! M. Drouart. — Allez voir dans la rue ceux qui sont sans abri!
mode du contrat de gestion, ce qui fait passer, dixit Ie Ministre, Ie logement social d'un systeme de tutelle a un regime de tutelle contractuelle. Outre Ie caractere specieux de distinguos aussi subtils, qu'il me soit permis de rappeler que Ie legislateur national a toujours prevu dans ses contrats de gestion Ie point de vue du consommateur par 1'intermediaire d'un ombudsman. On a voulu ici innover en parlant de «delegue social», terme a connotation vaguement syndicale dont Ie flou de la mission n'a d'egal que Ie desir de 1'Executif de jeter de la poudre aux yeux de la population. Pour Ie reste, je suis scandalise par certains principes comme celui releve par la Federation des societes cooperatives de logement bruxellois (FESOCOLAB) qui remarque tres justement que ie boni social d'une SISP peut etre confisque au profit des societes qui marchent moins bien. En tant que municipaliste d'une commune en boni et connaissant les objectifs de 1'Executif visant toujours a cette solidarite unilaterale, je dois dire que ce principe me fait peur. M. Moureaux. — Vous faites partie de la seule commune qui fait des benefices sur les personnes agees! M. Guillaume. — Dans quel article de notre budget avezvous trouvecela? M. Moureaux. — Nous avons fait Ie calcul economique de votre rubrique de depenses et de recettes dans Ie secteur des personnes agees. Vous gagnez de I'argent sur Ie dos des personnes agees a Schaerbeek! C'est un fait unique dans toute 1'Agglomeration. Ne venez pas vous vanter d'etre en boni!
M. Guillaume. — Je ne suis pas centre Ie logement social maisje dis qu'il faut voir plus loin, Monsieur Drouart.
M. Guillaume. — Est-ce la version biblique des derniers devenus les premiers mise en application par Ie PSC et ses amis? Je crois, en tout cas, qu'il s'agit une nouvelle fois de la prime aux mauvais eleves et d'un nivellement par Ie bas.
En outre, la creation d'organismes parapublics, toujours a la merci d'influences occultes, stimule la politisation au lieu de 1'eliminer.
M. Harmel. — Le nivellement par Ie bas sur Ie plan social... J'aimerais que vous m'expiiquiez ce que vous entendez par la.
En ce qui concerne Ie corps meme du texte, je ne peux que deplorer les nouvelles approximations juridiques que les Gouvernements, tant au niveau national que regional, utilisent desormais abondamment, a savoir Ie principe de la societe anonyme de droit public soumise aux lois sur les societes privees commerciaies, ce qui est deja en soi une aberration. J'ajoute, pour faire bonne mesure, que Particle 12 du projet prevoit que les societes immobilieres de service public peuvent aussi se presenter sous forme cooperative sans que les auteurs du projet ne precisent plus avant Ie type juridique de cette derniere, un peu comme s'ils avaient oublie que Ie Ministre Wathelet avail pourtant modifie la loi en 1991, en creant desormais quatre types de cooperatives. Cet exemple, pris parmi tant d'autres, reflete 1'insecurite juridique de ce projet qui, EI force de tout vouloir reglementer, laisse la part belle aux interpretations, c'est-a-dire a une analyse qui depend des influences au sein de 1'Executif. Avez-vous bien dit «depolitisation», Monsieur Ie Ministre?
M. Guillaume. — C'est un nivellement par le bas en ce sens que les societes qui auront fait reffort de gerer correctement leurs immeubles et d'etre en boni devront constamment venir en aide aux societes qui auront mal gere et seront en deficit. Je parle des rapports entre les societes, Monsieur Harmel, pas des personnes. M. Harmel. — II y aura des robinets en plastique pour les uns et en or pour les autres!
M. Guillaume. — De meme, le Ministre a prevu dans son projet d'elargir Faeces aux logements sociaux, non pas a la famille nucleaire mais a la famille prise au sens large, y compris, comme a dit le Ministre, les filleuls, les cousins, etc. Cette attitude est injustifiable car elle empeche de controler la veracite de la relative indigence des demandeurs. En outre, elle privilegie un mode de vie familiale plus courant dans des pays impregnes d'une autre culture que la notre.
Ainsi, par exemple, 1'article 19 permet a 1'Executif de prendre en charge Ie cout de 1'infrastructure des societes immobilieres de service public, mais si Ie choix depend de criteres objectifs, il laisse neanmoins la part belle a la subjectivite du Ministre en place puisqu'il n'y a aucune obligation de principe a Ie prendre en charge, meme en respectant scrupuleusement les criteres.
M. Guillaume. — Vous le savez bien, Monsieur Drouart. Dans certains pays, toute la famille vit ensemble, avec les cousins, etc. On ne se contente pas de la famille nucleaire. Je ne vise personne en particulier.
Un troisieme et dernier exemple acheve ma demonstration: les initiateurs du projet reprennent la nouvelle formule a la
Certains membres du PS bruxellois, et M. Philippe Moureaux en particulier, apres ses recentes declarations sur la
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M. Drouart. — Lesquels?
Seance pleniere du vendredi 9juillet 1993 Plenaire vergadering van vrijdag 9juli 1993 preference nationale, savent-ils que ce systeme mis en place par 1'Executif favorise au contraire les abus du regroupement familial? M. Moureaux. — N'essayez pas de vous abriter derriere mon frere! M. Guillaume. — Sur Ie principe de 1'echafaudagejuridique des rapports entre 1'Executif et la SLRB d'une part, les Societes immobilieres de services publics et cette meme SLRB de 1'autre, je me permets aussi d'etre reticent car tout echelon administratif supplementaire entraine une multiplication des risques de gabegie administrative et un accroissement de 1'endettement. M. Cornelissen. — C'est plutot Ie contraire! M. Guillaume. — Je ne vois vraiment pas comment! Enfin, Ie cadre meme de 1'acces au logement social me laisse perplexe: Ie regime de la solidarite horizontale a ses exces et je doute que la cotisation de solidarite, fort complexe d'ailleurs, comme d'autres orateurs 1'ont souligne, puissejouer a plein. Qui accepterait de payer Ie double du prix demande dans Ie prive, pour un logement similaire, lorsque la grille de calcul s'appliquera dans toute sa rigueur mathematique? Cependant, a toute chose malheur est bon: aucun des mandataires importants de 1'actuelle majorite n'aura probablement interet a 1'avenir a continuer a habiter les logements sociaux qu'ils occupent actuellement a des prix defiant toute concurrence, vu leurs emoluments qui depassent les criteres mis en place. Et il y en a! Enfin, avant d'en terminer, je voudrais vous dire que beaucoup partagent mon scepticisme. En effet, lorsque les societes, les petits independants et commercants seront asphyxies definitivement par les taxes qui prennent a la gorge ceux qui constituent Ie tissu economique actif de Bruxelles, je vous prie de croire. Messieurs de 1'Executif, que votre projet de logement social devra etre surmultiplie. Vous visez aujourd'hui seulement les defavorises, mais j'ai peur que, dans quelques annees, votre politique generale ne nous amene a parler, en outre, des nouveaux pauvres qui seront legion a Bruxelles. Pour Ie reste, nous defendrons nos amendements tout a 1'heure. N'en deplaise a M. Debry, ces amendements avaient deja ete deposes il y a un an, bien avant ceux d'ECOLO. II ne s'agit done pas d'amendements de derniere minute. (Applaudissements.) M. Ie President. — La parole est a M. Magerus. M. Magerus. — Monsieur Ie President, Monsieur Ie Ministre, Chers Collegues, cela a ete dit a maintes reprises: Ie Code du logement devait etre reecrit. En effet, a plus d'un titre. Ie Code actuellement en vigueur a mal vieilli et n'est plus du tout adapte a la situation du secteur du logement social de notre Region. Les adaptations du Code du logement proposees visent a actualiser les formes d'intervention des acteurs publics de la politique du logement de la Region de Bruxelles-Capitale en prenant acte des nouvelles donnees institutionnelles et en articulant deux objectifs prioritaires: fonder Ie droit au logement et favoriser la fixation d'habitants dans la Region. Ces objectifs conjoints sont appeles a constituer les deux poles d'une politique volontariste d'offre de logements qui apparait aujourd'hui indispensable a la Region.
Les modalites structurelles de la realisation de ces objectifs prioritaires tiennent en quatre principes: —.Ie recadrage precis du role des differents acteurs et outils de la politique regionale du logement; — la raise en place de modalites de financement des activites qui garantissent leur «operationnalite» actuelle sans eroder Ie pouvoir d'action future de la Region; — la reorganisation des rapports de tutelle entre la Region et les acteurs de la politique regionale; — et enfin, la mise en place des conditions qui visent a permettre la collaboration entre les differents acteurs. Je ne peux que souscrire a ces objectifs. Cependant, je crois que certaines remarques, nuances et commentaires s'imposent. Certains points me paraissent plus importants que d'autres. Ainsi, Ie nouveau texte prevoit toujours un bail a duree indeterminee, moyennant Ie paiement d'une cotisation de solidarite par les locataires les mieux nantis. De meme, il est prevu d'installer un delegue social, destine a remplacer 1'ancien commissaire de la SNL et a preserver la transparence des operations tout en garantissant la plus stricte impartialite des SISP. Les objectifs sont nobles. II ne faudrait toutefois pas tomber dans la demagogic, en jetant 1'opprobre sur Ie logement social tel qu'il a ete gere jusqu'ici et en laissant croire que les nouvelles dispositions sont la consequence logique de differents abus. Je voudrais tout de meme rappeler que Ie Logement social bruxellois, dans son ensemble, est une realisation remarquable, indispensable, et dont les socialistes sont fiers. Us en ont d'ailleurs ete les initiateurs et en sont encore les chevilles ouvrieres. Je souhaite, par ailleurs, saluer les actions de mes amis dans les differentes communes de la Region en la matiere. A titre d'exemple, a Saint-Josse, depuis 1'arrivee des socialistes au pouvoir en 1927, 771 logements sociaux supplementaires ont ete construits; a Ixelles, en accord il est vrai avec les liberaux, avec lesquels une alliance avail ete etablie, plus d'une centaine de nouveaux logements ont ete construits et, sous la presente legislature, de& nouveaux projets sont en cours; a Uccle, plusieurs centaines de logements ont ete edifies et enfin, a Molenbeek, depuis un siecle, la commune s'est constitue une reserve de logements sociaux qui en font une des mieux pourvues de la Region: plus de 3 000 logements a 1'heure actuelle, sans oublier les projets en cours. Les socialistes ont toujours ete et resteront toujours les promoteurs et les defenseurs d'un logement social performant. Pour mon groupe politique, il est evident que Ie role du logement social est de soutenir les personnes les plus defavorisees, qui doivent toujours pouvoir etre logees dans des conditions decentes et a un prix calcule en fonction de leurs revenus. Certains parlent d'une politique de clientelisme. II est vrai qu'ils sont dans 1'opposition! Cela dit, il est egalement vrai que Ie logement social s'adresse essentiellement aux moins nantis et que si nous n'avons pas Ie monopole du social, nous n'en restons pas moins les plus ardents defenseurs et les principaux soutiens! C'est une question d'ideologie. Le nouveau texte prevoit 1'etablissement d'une tutelle forte, permettant un controle permanent des SISP. II est evident que, tout en preservant un minimum d'autonomie, les controles sont necessaires, notamment pour veiller au maintien de la finalite sociale des SISP. Mais il ne faudrait pas non plus tout reduire a un systeme centralisateur regissant tous les actes des SISP et ne leur laissant plus aucune liberte d'action. Un 995
Conseil de la Region de Bruxeiles-Capitale — Compte rendu integral Brusselse Hoofdstedelijke Raad — Volledig verslag quartier n'en est pas un autre, une population n'en est pas une autre... II me parait evident que chaque societe immobiliere publique doit pouvoir gerer son patrimoine et ses habitants selon ses specificites. Ces societes sont en contact permanent et direct avec les locataires et elles seules connaissent mieux que n'importe qui leurs problemes. En instituant une tutelle trop pesante, assortie d'une procedure administrative omnipresente, on risque de bureaucratiser a outrance, de s'eloigner de plus en plus des realites quotidiennes, et d'etre completement deconnecte des locataires. Ce n'est souhaitable dans aucun systeme, encore moins lorsqu'il s'agit d'un secteur social. Dans Ie cadre de la contractualisation des rapports entre la SLRB et les SISP, voulue par 1'Executif, il faut que les SISP puissent beneficier d'une marge suffisante d'autonomie. Des lors, le contrat de gestion rencontrera pleinement son objectif de veiller a la prise en compte de chaque SISP qui, de ce fait, sera exemptee pour ces matieres d'une tutelle directe, J'en arrive au role du delegue social. Ce dernier devra se concentrer sur les services qui doivent etre ou qui sont rendus aux usagers du logement social. II sera aussi Ie garant d'une meilleure transparence, Je voulais par ce commentaire faire une mise en garde face a 1'eventualite de derives. Certains, quant a eux — et ii s'agit parfois des memes que ceux cites precedemment — souhaitent que soient evinces des logements sociaux les locataires aux plus hauts revenus. On entend citer a cet egard, et particulierement lors d'interviews publiees dans la presse, des revenus de plus d'un million par menage. II faudrait tout de meme preciser qu'il s'agit d'une reelle minorite, qu'il faut prendre en consideration Ie nombre de personnes composant ce menage, et que les chiffres cites sont des montants bruts imposables! II ne faudrait pas perdre de vue que ces «bien-nantis» y habitent generalement depuis plusieurs annees et ont contribue a 1'entretien ou a la renovation de leur logement en y investissant leurs propres economies, que ces «bien-nantis» compensent Ie manque a gagner cause par la mise en location aux plus demunis, et, que grace a cette solidarite interne, les plus defavorises ont une meilleure garantie d'etre loges dans des logements decents. Chasser ces «bien-nantis» du logement social conduirait inevitablement a la creation de ghettos que nous voulons tous, du moins je 1'espere, eviter. A moins que soient miraculeusement debloques des Fonds venus d'ailleurs, compensant les pertes que subiraient les Societes immobilieres de service public si elles ne devaient plus compter que sur 1'encaissement de petits loyers.
II me parait indispensable que soit fixe Ie principe du bail a duree indeterminee. Et quoi qu'en pensent certains, ce n'est nullement un revirement de notre parti, mais bien une evolution constructive, issue d'une demarche intellectuelle rigoureuse tendant a trouver Ie systeme Ie plus adequat a la protection des locataires. C'est la seule garantie de securite qui puisse etre offerte aux locataires. II me parait egalement normal qu'une cotisation de solidarite iimitee et progressive soit instauree. Elle permettra non seulement d'equilibrer les revenus locatifs du secteur, mais en plus elle permettra aux menages aux plus hauts revenus admissibles de se maintenir dans leur logement, done dans la Region et par consequent eile garantira une certaine mixite sociale, ce qui est indispensable si 1'on veut empecher les ghettos de se former. Cette cotisation sera affectee a 1'alimentation d'un Fonds de construction ou de renovation des logements sociaux. Je dirai que j'ai Ie sentiment profond que tout a etc mis en oeuvre aim que soit menee domain, a Bruxelles, une politique reellement sociale du logement social. Les principes de transparence, de mixite, de bonne gestion et surtout de solidarite ne seront pas de vains mots. Je ne voudrais pas conclure sans me rejouir de ce que plusieurs propositions d'amendements de la Commission de concertation avec les Bruxellois d'origine etrangere, dont 1'avis a ete distribue aux commissaires en debut de discussion, ont ete reprises dans Ie texte adopte par la Commission. (Applaudissements sur les banes de la majorite.) M. Ie President. — La parole est a M. Gosuin, Ministre. M. Gosuin, Ministre du Logement, de 1'Environnement, de la Conservation de la Nature et de la Politique de 1'Eau. — Monsieur Ie President, Mesd.ames et Messieurs les Conseillers regionaux, Mesdames et Messieurs, j'ai Ie plaisir, aujourd'hui, de cloturer avec vous les differents travaux qui ont concerne Ie projet d'ordonnance portant modification du Code du Logement pour la Region de Bruxeiles-Capitale et relatifau secteur du logement social avant que Ie conseil regional se prononce formellement sur son contenu. Ce projet d'ordonnance a ete 1'occasion d'un long et tres fructueux travail en Commission de 1'Amenagement du Territoire, de 1'Urbanisme et du Logement, comme Ie rapport fait au nom de cette commission par Messieurs Lemaire et Magerus 1'a atteste.
La mobilite resout bien des difficultes mais, par ailleurs, elle peut engendrer certains problemes: par des hausses successives de loyers en fonction des revenus, on incite les «biennantis» a quitter Ie logement qu'ils occupent et on se retrouve confronte aux problemes exposes auparavant. De plus, la maniere dont sera resoiu Ie remboursement des capitaux empruntes par des societes qui verront des lors leur revenu locatifdiminue n'est pas solutionnee. N'oublions pas non plus, que la rotation entrame des frais rarement minimes et des pertes locatives.
De plus, a 1'occasion de cette session de notre Conseil, il a encore permis aux forces politiques qui constituent notre Assemblee de s'exprimer tres largement sur son contenu tel qu'il a ete amende par les travaux de la Commission.
Toutes ces preoccupations rejoignent aussi celles des Societes cooperatives de logement qui, depuis tant d'annees, prouvent que la solidarite est un pilier fondamental du logement social. II est indispensable que soit mis en place un systeme qui permette Ie maintien de toutes les formes de logements sociaux, y compris Ie secteur des societes cooperatives que certains aimeraient tant releguer aux oubliettes. La solidarite n'est pas un vain mot. Elle doit etre maintenue. La remettre en cause pourrait avoir des consequences irreparables.
Le debat mene a 1'occasion de tous ces differents travaux a clairement confirme la volonte des divers partenaires de reorganiser un secteur appele par la volonte politique, mais aussi par le poids des situations, a jouer un role important dans le developpement de notre Region.
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C'est aujourd'hui la cloture legislative de plus de deux ans de travail," d'abord preparatoire et puis d'affinement, qui a concerne successivement Ie secteur du logement social bruxellois lui-meme. Ie Gouvernement et, enfin, Ie Conseil de la Region de Bruxeiles-Capitale.
Des sa mise en place en 1989, le Gouvernement a privilegie cinq axes d'action dans sa declaration de politique regionale et dans ses actes vis-a-vis du secteur du logement social.
Seance pleniere du vendredi 9 juillet 1993 Plenaire vergadering van vrijdag 9juli 1993 Ces cinq axes entendaient affirmer un redeveloppement regional de ce secteur, a partir d'actions qui concernaient a la fois: — sa politique d'investissements et sa politique fonciere; — la necessaire clarification institutionnelle de la situation de la societe de tutelle regionale: la Societe du Logement de la Region bruxelloise; — la politique sociale; — la politique financiere; — et les modalites de gestion du secteur. J'ai eu 1'occasion de prendre acte, lors des travaux de la Commission, des developpements specifiques que Ie secteur a connus a ces egards. Le redeploiement de ce secteur devait passer par une relance des investissements actee dans la declaration de politique regionale comme un des principes essentiels. Cette relance devait, bien entendu, tenir compte des contraintes et des arbitrages budgetaires de la Region, et elle s'est clairement manifestee puisque, a ce jour, le Gouvernement a pris des decisions d'investissements pour pres de 6,283 milliards pour les annees • 1990 a 1993 et que 1994 pourrait signifier un montant proche de 1,7 milliard d'investissements. Cette relance passe aussi, bien entendu, par la valorisation de certaines reserves foncieres au rang desquelles figuraient les casernes militaires acquises par le secteur. On est loin de 1'epoque ou certains pensaient affecter prioritairement ces sites a d'autres fonctions que le logement. L'affectation au seui logement social n'est plus envisageable aujourd'hui, a la fois pour des raisons urbaines, sociales et financieres, et les decisions du Gouvernement prises respectivement le 2 avril 1992, en ce qui concerne la Caserne Rolin, et le 23 juillet 1992 en ce qui concerne 1'Hopital militaire, qui commenceront a se materialiser tres bientot, signifieront aussi la construction de 370 logements sociaux integres dans un tissu urbain reconstruit. La situation de la Societe du Logement de la Region bruxelloise a evolue tres fortement depuis la mi-1989, j'ai eu 1'occasion de le confirmer lors des travaux en commission. Diverses decisions ont cree les conditions de la mise en place d'une fonction de tutelle regionale adaptee aux missions specifiques du logement social bruxellois, la constitution d'une liaison organique entre le Gouvernement et la Societe du Logement de la Region, tout en permettant la representation de 1'opposition au sein de ses organes d'administration et, enfin, ont adapte tant qualitativement que quantitativement le cadre de la Societe du Logement de la Region bruxelloise a ses missions.
On sait que le calcul actuel des loyers de logements sociaux adapte le niveau du loyer mensuel aux revenus des locataires, ce qui est en quelque sorte une «moins-value » pour les societes qui acceptent un menage a faible revenu. La tentation est done grande pour celles-ci de refuser les plus bas revenus. L'objectif de cette allocation est done d'empecher cette tendance de se developper via 1'octroi de montants financiers destines a aider les SISP que le systeme penalise d'une certaine maniere, parce qu'elles jouent pleinement leur role social visa-vis des locataires a bas revenus. Enfin, on signalera aussi qu'une attention particuliere est desormais accordee, a travers leur programmation, a la localisation des investissements, de maniere a mieux garantir 1'insertion sociale et urbaine de 1'offre de logements sociaux qui doit aussi, de maniere prioritaire, s'affirmer dans les communes centrales de notre Region et reserver un souci constant a la situation des grandes families. La politique financiere du secteur, et ce conformement a la declaration de politique regionale, s'est caracterisee par deux modalites, a savoir: — La continuite en ce qui concerne le financement des investissements du secteur, a partir des credits regionaux inscrits a cet effet dans le budget des depenses de la Region. Cette continuite est aussi garante de la constitution progressive d'une marge de manoeuvre d'autofinancement recurrente du secteur. — La mise en place d'une strategic regionale de gestion de la dette du logement social. On sait que cette strategic s'inscrit en aval de negociations specifiques sur ce probleme et qui ont permis la clarification de la prise en charge de la dette dont la gestion incombe a 1'Etat national et aux trois Regions. II est a noter a ce sujet qu'aujourd'hui, seule la Region de Bruxelles-Capitale assume ses echeances, ce qui aura a terme un impact positif sur la diminution, des charges de la dette a assumer par celle-ci. En ce qui concerne les modalites de gestion du secteur, depuis 1990, plusieurs dynamiques nouvelles ont ete mises en place. Citons: — la normalisation des outils de gestion des societes immobilieres de service public; — la standardisation du niveau d'information des societes immobilieres; ' — la mise en place de tableaux de bord informatifs et de gestion; — la realisation d'audits;
La politique sociale du secteur du logement social telle que le Gouvernement de la Region de Bruxelles-Capitale la souhaitait et 1'a ponderee peut etre caracterisee dans trois directions.
— la reforme relative au regime locatif et aux conditions d'acces;
Conformement a ses engagements et a travers Parrete du 17octobre 1991, prolonge par 1'arrete du 16 juillet 1992, le Gouvernement a mis en place une reforme locative importante pour le secteur du logement social; les conditions d'acces ont ete ramenees au niveau du I61" janvier 1988, operation sans doute a repeter lors du prochain arrete locatif.
Ces diverses reformes, ayant trait a la gestion du secteur et dont les effets ont aussi besoin de duree pour s'affirmer, auront done permis:
De plus, depuis 1990, la Region a octroye 480 millions dans le cadre de 1'allocation de solidarite mise en place la premiere fois en 1990, par 1'arrete du 22 novembre 1990.
— la mise en place de 1'allocation de solidarite et de Faide a 1'assainissement.
— Une homogeneisation des regles comptables et de gestion et un resserrement des conditions d'application des regles locatives des societes immobilieres; — La mise en place d'un systeme de prise en compte structurelle du deficit social et de la perte cumulee du secteur; 997
Conseii de la Region de Bruxelles-Capitale — Compte rendu integral Brusselse Hoofdstedelijke Raad — Volledig verslag — Une serie d'interventions plus specifiques a certaines societes dont la perte cumulee etait importante et qui ont fait, en ce sens, 1'objet d'un audit et de mesures specifiques; — Enfin, la mise en place d'outils d'information et de gestion modernes, adaptes a la specificite de ce secteur. Le projet d'ordonnance etait dans une triple continuite visa-vis des actions entreprises depuis le debut de 1'existence institutionnelle de notre Region: — Continuite logique d'abord, au sens ou le contenu du projet d'ordonnance s'inscrit tout a fait dans le prolongement de ce qui a ete mis en place par le Gouvernement et entend le confbrter a un niveau legislatif; — Continuite temporelle ensuite, au sens ou il devient imperatif, pour asseoir 1'action de la Region, de prolonger celle-ci par une modification du cadre juridique du secteur qu'elie conceme; — Continuite conceptuelle enfin, au sens ou le projet d'ordonnance permet en quelque sorte de parachever 1'affirmation de la specificite du secteur du logement social bruxellois, entierement inscrit dans une Region strictement urbaine. Les interventions des differents groupes politiques dans le cadre de la discussion generate relative au projet d'ordonnance avaient deja tres clairement permis d'anticiper les enjeux principaux des travaux et des amendements de la Commission. Je cite: — La definition exacte du champ d'application du projet d'ordonnance; — La consecration explicite du statut de 1'usager — de ses droits et devoirs — dans le corps meme de 1'ordonnance; — L'affinement des options de ia politique fonciere et immobiliere du secteur proposee par le Gouvernement a travers le projet d'ordonnance;
Plus modestement, elle etait de profiter de la premiere ordonnance pour garantir a la Region une capacite legistique de definir une notion susceptible, sans definition precise, de revetir differentes formes alors qu'elie peut etre concernee par plusieurs grands projets immobiliers inities par les pouvoirs publics en partenariat avec le prive. Nonobstant ce fait, diverses craintes se sont manifestoes a cet egard et ont indique 1'interet de supprimer cette habilitation, a charge alors pour 1'Executifde 1'inscrire dans le second projet d'ordonnance. De plus, la modification du litre initial complete par la mention suivante: wen ce qui coneerne le secteur du logement social» est de nature a rassurer definitivement celles et ceux qui craignaient certaines derives en terme d'affectation de moyens financiers du secteur. Un des aspects essentiels du debat sur le statut de 1'usage et du candidat usager etait lie a la volonte d'affirmation plus claire, dans 1'ordonnance, du type de regime de bail que la Region voulait voir mis en place a Bruxelles. A ce sujet, la solution retenue par la Commission a 1'article 5 permet d'affirmer deux principes distincts essentiels: — D'une part, la necessite d'une stride egalite des locataires du logement social dans 1'exercice de ieur droit de jouissance du bien ioue; >
— D'autre part, la necessaire solidarite des clauses conformes aux intentions de la Region. Premierement, la duree indeterminee du contrat type de bail. Je 1'ai deja dit, 1'affirmation de ce caractere indetermine part d'une critique fbndee en deux termes des propositions de contrat a duree determinee:
— Une meilleure coordination et 1'assouplissement de certaines modalites de la reorganisation de la tutelle sur le secteur, avec 1'affirmation d'un grand souci de transparence;
— introduire un regime de bail a duree determinee de neuf ans, par exemple, ne resout rien dans 1'immediat alors que le probieme du logement doit etre aborde aujourd'hui et que c'est maintenant qu'il faut garantir une offre locative disponible plus importante;
— Enfin, la volonte d'aboutir a une reforme du secteur du logement social bruxellois qui soit 1'occasion de la mise en place d'une sorte de nouveau contrat social entre les differents acteurs — les usagers, les societes immobilieres et la Region — valorisant ainsi les solidarites.
— prevoir la sortie de tous les locataires du logement social qui ne sont plus dans les conditions d'acces au moment de la verification de ces conditions risquait aussi d'avoir des effets destabilisants pour notre Region et pour les menages concernes.
Je crois pouvoir dire que sur chacun de ces enjeux importants, le texte soumis aujourd'hui a la sanction du vote du Conseii regional signifie un approfondissement tantot formel, tantot qualitatif, des reponses qui etaient deja contenues dans le projet que j'ai depose sur la table du Conseii regional et constitue une formulation amelioree de celui-ci eu egard aux objectifs de la Region vis-a-vis de ce secteur de la politique regionale du logement.
Ces raisons ont milite pour la notion de bail a duree indeterminee adoptee par la Commission mais assortie de quatre conditions:
Comme 1'expose initial des motifs 1'annoncait, le present projet d'ordonnance avail pour objet essentiel la modification des articles du Code actuei en ce qui coneerne le logement social. Cette affirmation devait cependant etre nuancee a 1'epoque, dans une direction qui instaurait une habilitation au Gouvernement pour definir la notion de logement moyen locatif. L'intention initiale du Gouvernement, en incluant cette definition de logement moyen dans le projet d'ordonnance, n'etait pas d'ouvrir la porte a une derive dangereuse et destabilisatrice du secteur. 998
— L'acceleration en 1994 du regime de deplafonnement des loyers reels dans le cadre de 1'article 5. — La mise en place d'une cotisation mensuelle de solidarite a charge des menages ayant depasse les revenus d'admissibilite lies a Ieur situation familiale. — L'affectation des moyens nouveaux ainsi degages aux investissements des Societes immobilieres de service public qui accueillent les cotisants a charge cependant pour elles de les utiliser dans un delai au-dela duquel les moyens engranges seraient affectes par la Societe de Logement de la Region bruxelloise aux investissements du secteur alors agrees par elle. — La mise en place d'un regime de solidarite horizontale entre les societes immobilieres en conformite avec notre declaration de politique regionale de 1989.
Seance pleniere du vendredi 9juillet 1993 Plenaire vergadering van vrijdag 9juli 1993 Pour Ie surplus, des impulsions complementaires ont ete donnees au statut de 1'usager:
Cette volonte generate se scande a travers quatre principes de politique fonciere et immobiliere:
— garantir aux grandes families 1'affirmation d'une offre disponible les concernant: en organisant mieux la mobilite, avec des garanties cependant pour certains publics, a 1'interieur de ce secteur et en garantissant aussi qu'un pourcentage minimum des investissements (15 p.c. au moins) soit annuellement consacre a la constitution d'une offre nouvelle, comme Ie souhaitait, par ailleurs, la Commission de concertation avec les Bruxellois d'origine etrangere. Dans 1'esprit des auteurs, lorsque 1'on parle de 15 p.c. et de grands appartements, il s'agit de logement a quatre chambres;
— preserver Ie patrimoine existant, 1'entretenir, bien entendu, mais refuser la vente saufcirconstances exceptiohnelles et normees par 1'ordonnance;
— garantir un meilleur exercice et un meilleur controle du respect des conditions d'inscription, d'attribution et d'acces des menages candidats locataires; — conforter les demarches a la personne interessee par la procedure de plainte et de recours prevue a 1'article 30; — offrir davantage de securite aux locataires des logements ce qui fait appel a la fois a une politique davantage preventive a travers, notamment, la conception architecturale et infrastructurelle des cites mais aussi a la mise en place de dynamiques d'accompagnement social, d'information et de participation des locataires des logements sociaux. La mise en place de ces diverses mesures sera effective apres la publication de 1'ordonnance dans Ie Moniteur beige, bien entendu. II est clair cependant, que, selon les mesures 'envisagees et notamment en ce qui concerne Ie regime de mobilite, il y aura une periode transitoire de mise en place afin de materialiser 1'ensemble de cette reforme et prevoir les mesures de transition adaptees. Venons-en alors a la politique fonciere et immobiliere du secteur du logement social. II me parait important de rappeler Ie double constat fait en commission en ce qui concerne les localisations actuelles et potentielles des logements sociaux dans notre Region. Face aux tensions du marche de 1'immobilier, en particulier dans les communes de la premiere couronne, 1'offre publique de logements sociaux se situe prioritairement dans Ie Pentagone et dans les communes de la premiere couronne. C'est d'ailleurs dans ce sens que s'est developpee 1'action du Gouvernement, puisque plus de 62 p.c. des investissements engages Font ete dans des zones degradees, localisees quasi exclusivement dans Ie centre. Mises a part les zones de casernes, (qui ne seront affectees au logement social que sur 15 p.c. minimum), les grandes reserves foncieres sont situees en peripherie de la Region bruxelloise et permettent soit d'agrandir des cites sociales existantes, soit de realiser de nouvelles cites. La volonte de developper un mode d'insertion plus urbain de 1'offre locative publique et la mesure de 1'etroitesse reelle des moyens d'investissement regionaux plaident pour la mise en place d'une politique immobiliere susceptible de recomposer, a terme et dans une perspective vraiment regionale, la localisation future de 1'extension du pare des logements sociaux. Dans son principe general, cette volonte vise a revenir sur 1'edification des grands sites de logements sociaux comme mode d'intention preferentiel pour realiser la mobilisation de reserves foncieres du secteur et pour mieux localiser 1'offre locative publique qu'il peut initier.
— sur les reserves foncieres les plus larges du secteur, autoriser des projets de logements croisant differents types de produits mais valorisant chaque fois une offre locative sociale significative; — permettre une mobilisation plus souple du foncier du secteur, mais tout produit resultant de celle-ci doit etre affecte a 1'extension de ses investissements sociaux; — adapter 1'offre locative et la disseminer dans Ie tissu urbain. Ainsi, un quota minimum des investissements est desormais defini pour les grandes families. De plus, diverses possibilites sont desormais confortees afin de permettre aux societes immobilieres de realiser des projets plus ponctuels dans Ie tissu urbain sur Ie bati existant, notamment prive, et ceci dans Ie cadre d'actions de renovation et d'ataenagement. Troisieme axe: la reorganisation de la tutelle. Une part importante de 1'ordonnance vise a mettre en place une reorganisation de la tutelle, dans un souci de plus grande transparence et de modification de la culture administrative du secteur. La premiere innovation est 1'abandon du systeme de 1'agreation au benefice d'un systeme de tutelle selectif et progressif, a partir de la reference au contrat de gestion qui liera, d'une part, la Region a la Societe de Logement de la Region bruxelloise et, d'autre part, la Societe de Logement de la Region bruxelloise et les societes immobilieres. Force est de constater en effet que Ie systeme d'agreation etait peu operationnel. L'ancien systeme de tutelle a done ete modifie de facon substantielle par 1'organisation d'un nouveau regime qui vise a mettre en place, en aval du Ministre competent, un reseau coherent d'acteurs et/ou de fonctions dont Ie pouvoir est tantot fortement structurant, tantot suppletifdans la reorganisation visee du regime de la tutelle. La SLRB conserve Ie controle sur les societes immobilieres de service public. Sa tache et ses missions sont davantage precisees afin de renforcer ses pouvoirs d'investigation, de fiabiliser Ie processus de transmission d'information et de la doter d'un potentiel d'initiative dans la gestion des societes de logement. Sa mission concerne 1'organisation et Ie suivi des autres dispositifs de controle proposes. La societe immobiliere de service public est localement et/ ou regionalement la realisatrice de la politique du secteur du logement social par la mise a disposition des divers services offerts aux usagers que sont ses locataires ou candidats locataires. Elle est done 1'executante des priorites politiques du secteur par la mise en application des diverses regles existantes et, a travers ce role d'execution, elle en materialise Ie respect. Dans les travaux de la Commission, il est apparu necessaire de reform uler 1'article 17 eu egard au contrat de gestion SLRB/ SISP. Dans sa nouvelle formulation, la Societe de logement de la Region bruxelloise elabore un reglement, ceci en aval des arretes qui s'imposent a toutes les societes immobilieres de service public, regissant les matieres enumerees. II s'agit d'un 999
Conseil de la Region de Bruxelles-Capitale — Compte rendu integral Brusselse Hoofdstedelijke Raad — Volledig verslag reglement applicable a toutes les SISP, sans possibilite de negotiation. Mais la SISP a la possibilite de conclure un contrat de gestion, par essence negocie avec la SLRB. Sont indiquees, ce que Ie contenu initial de 1'article 17 ne prevoyait pas, les differences entre Ie reglement impose a toutes les SISP et Ie central de gestion. Ainsi, Ie point 10 prevoit les incitants a la realisation des objectifs fixes dans Ie contrat de gestion. Differents mecanismes incitatifs peuvent etre prevus, soit communs a toutes les societes immobilieres, soit relatifs a certaines categories particulieres. Dans Ie premier cas. Ie mecanisme sera utile a la tutelle pour favoriser la realisation de certains objectifs par Ie plus grand nombre de societes immobilieres. Dans Ie second cas, il s'agira, par exemple, d'inciter des societes immobilieres disposant de fonds propres a investir sur ses fonds propres, ou d'inciter ces societes immobilieres en desequilibre financier a un effort accru de redressement a cet egard tout en veillant a ne pas exacerber la tension entre les objectifs sociaux et financiers. Nous insistons egalement sur 1'autonomie affirmee de la SISP dans ses investissements. La hierarchic des modes de rapport entre les differents acteurs est done desormais la suivante: — les arretes de 1'Executif s'imposant aux SISP; — un reglement impose par la SLRB aux SISP; — la possibilite de conclure un contrat de gestion entre la SLRB et la SISP, tenant alors compte de la situation particuliere de chaque SISP. Dans la formulation anterieure de 1'article 17, il pouvait apparaitre que les SISP n'avaient pas de veritable autonomie de negociation puisque, en cas d'echec de celle-ci, habilitation etait accordee a la SLRB de leur imposer a travers Ie reglement particulier, ce qui n'avait pu etre obtenu dans la negociation du contrat. Les conditions de negociation du contrat de gestion SLRB-SISP n'etaient pas conformes a 1'affirmation d'une veritable negociation contractuelle et a la modification souhaitee de la culture administrative. Une deuxieme nouveaute tient dans 1'imposition d'un controle revisoral des societes immobilieres de service public. Le Ministre de tutelle, la Societe de Logement de la Region bruxelloise ou la societe immobiliere de service public peuvent charger les reviseurs de leur donner un avis ou de faire un rapport sur des questions particulieres entrant dans le cadre de la mission revisorale. Us retribuent ces missions particulieres effectuees a leur demande. Les reviseurs exercent leur controle a posteriori sur pieces et sur place. Enfin, le delegue social constitue la troisieme nouveaute importante, II a pour tache generale de garantir une gestion adequate de 1'ensemble des prerogatives des societes immobilieres. Le delegue social est done appele a devenir le garant de la correcte execution des regles administratives et de la politique sociale du secteur sans deresponsabiliser les organes de gestion et d'administration des societes. II sera designe et remunere par la Societe du Logement de la Region bruxelloise sur une liste publique etablie par elle. 1000
II y aura une obligation de rapport: — Un rapport d'activites semestriel sur 1'ensemble de ses missions et les recours dont il a pu etre saisi, rapport auquel sont jointes: toutes les informations necessaires pour garantir notamment le controle des attributions de logement. — Un rapport annuel synthetique consacr6 aux activites de la societe immobiliere de service public concernee. Ces rapports seront transmis au Ministre, a la Societe du Logement de la Region bruxelloise et a la societe immobiliere de service public aupres de laquelle il est designe. Les travaux de la Commission ont done aussi permis de clarifier 1'articulation des roles du reviseur d'entreprise et du delegue social. Le reviseur d'entreprise a une fonction essentiellement comptable et financiere; le delegue social est le garant de la bonne execution du contrat de gestion, s'il est conclu, et, dans ce sens, a une mission concernee par la verification de 1'application des regles administratives et de gestion sociale du secteur. S'il peut, pour exercer sa mission, recourir aux services du reviseur, il n'a pas a s'y substituer ou a s'y superposer. De plus, il est repositionne comme vis-a-vis de la seule SLRB, le Gouvernement n'ayant pas de rapport direct 'avec lui. C'etait la meilleure maniere de conserver la coherence en cascade de la reorganisation de la tutelle a 1'oeuvre dans 1'ordonnance. Enfin, il est apparu pertinent de reintroduire son role de premier niveau d'arbitrage en cas de litige entre une SISP et un locataire ou un candidat locataire. La volonte generale de garantir davantage de transparence dans la gestion du secteur signifiera desormais: — 1'ouverture a terme des conseils d'administration des societes immobilieres de service public a la minorite politique locale et nous pouvons marquer notre accord sur une application de ce principe. Sur une application qui coi'ncederait avec la mise en place des nouveaux Conseils d'administration; — des modalites d'jnformation tres precises a partir des rapports des delegues sociaux et de celui de la Societe du Logement de la Region bruxelloise sur la gestion des attributions des logements. La politique financiere actuelle du secteur a ete confortee dans deux directions complementaires. D'une part, 1'ordonnance consacre le recours aux outils de gestion installes par la Region et certains mecanismes complementaires comme, par exemple, 1'allocation de solidarite, !e regime de solidarite horizontale entre les societes immobilieres et le role du reviseur d'entreprise qui sont de nature a renforcer la quaUte et la gestion financiere des societes immobilieres et du secteur en general. D'autre part, elle ouvre aussi la porte a des moyens supplementaires d'investissement a partir du regime di; cotisation mensuelle de solidarite qui permettra d'affecter ses produits ou investissements de la societe accueillant les locataires cotisants et si celle-ci ne les utilise pas dans un certain delai, a des projets agrees par la Societe du Logement de la Region bruxelloise. Monsieur le President, Mesdames, Messieurs, 1'ordonnance ainsi reformulee vise done bien prioritairement a prendre acte de la hecessite d'adapter le secteur du logement social bruxellois au caractere urbain dans lequel il doit s'affirmer et aussi a permettre une meilleure utilisation des ressources du secteur qui, aujourd'hui, il taut le reconnaTtre, ressemble par-
Seance pleniere du vendredi 9juillet 1993 Plenaire vergadering van vrijdag 9juli 1993 fois a une certaine gestion de la rarete, mais ceci depend aussi des arbitrages budgetaires regionaux.
Ces deux objectifs, qui sont dans Ie droit fil de la declaration de politique regionale, s'affinnent dans Ie cadre de ce que 1'on peut considerer comme une sorte de nouveau contrat social entre les acteurs du secteur, a savoir les usagers, les societes immobilieres et la Region, et ceci dans la perspective d'une solidarite plus organisee. Chaque acteur voit effectivementi'ordonnance consacrer un principe de solidarite a son niveau: — la cotisation mensuelle de solidarite pour les locataires ayant depasse les conditions d'acces specifiques a leur situation familiale et de revenus; — la solidarite horizontale pour les societes immobilieres; — Ie principe de 1'allocation de solidarite prise en charge fmancierement par la Region. Comme vous pouvez Ie constater, la reforme qui vous est aujourd'hui soumise est tres importante pour Ie secteur public du logement locatifde la Region de Bruxelles-Capitale et pour cette derniere. Cet element majeur dans la problematique globale du logement s'insere dans un ensemble qui comprend d'autres instruments, par exemple Ie Fonds du logement, la revitalisation de quartiers et tient compte d'autres dispositions qui ne sont pas necessairement de notre competence et qui visent plus particulierement des reformes de lois nationales. Enfin, ce projet d'ordonnance est un instrument qui trouvera sa plenitude lorsque la deuxieme partie du code sera approuvee. II restera apres cela, et c'est 1'essentiel, a materialiser 1'ensemble de cette reforme. Et je m'y attellerai incessamment puisque plusieurs arretes d'execution seront soumis tres prochainement au Gouvernement bruxellois. II restera aussi a continuer dans la voie du developpement trace par Ie Gouvernement qui seraJe n'en doute pas, confirme par Ie vote du Conseil et qui articulant reinvestissement, solidarite et transparence a adapte un outil regional a la hauteur des enjeux qu'il doit rencontrer. (Applaudissements.) M. Ie President. — La discussion generale est close. De algemene bespreking is gesloten.
Art. 2. Pour 1'application de la presente ordonnance, il faut entendre par: 1. la Region: la Region de Bruxelles-Capitale; 2. 1'Executif: 1'Executif de la Region de Bruxelles-Capitale; 3. societe immobiliere de service public: toute personne morale ayant dans ses missions la realisation et la mise a disposition d'habitations sociales et dont la Region est actionnaire; 4. Societe du Logement de la Region bruxelloise: 1'organisme d'interet public de categoric B cree par la loi du 28 decembre 1984 portant suppression ou restructuration de certains organismes. d'interet public; 5. Boni social des societes immobilieres de service public: la difference positive existant entre Ie loyer de base global annuel et Ie loyer reel annuel des societes immobilieres de service public. Art. 2. In deze ordonnantie verstaat men onder: 1. het Gewest: het Brussels Hoofdstedelijk Gewest; 2. de Executieve: de Executieve van het Brussels Hoofdstedelijk Gewest; 3. openbare vastgoedmaatschappij: eike rechtsperoon die als opdracht heeft, sociale woningen waarvan het Gewest aandeelhouder is, te bouwen en ter beschikking te stellen; 4. de Brusselse Gewest'elijke Huisvestingsmaatschappij: de instelling van openbaar nut die tot categoric B behoort en is opgericht bij de wet van 28 december 1984, tot de afschaffing of herstructurering van sommige instellingen van openbaar nut; 5. Maatschappelijk boni van de openbare vastgoedmaatschappijen: het bestaande positieve verschil tussen dejaarlijkse totale basishuurprijs en de jaarlijkse reele huurprijs van de openbare vastgoedmaatschappijen. Pas d'observation? Geen bezwaar?
Discussion des articles Artikelsgewijze bespreking M. Ie President. — Nous passons a la discussion des articles sur la base du texte adopte par la Commission. Wij gaan over tot de artikelsgewijze bespreking op basis van de door de Commissie aangenomen tekst. Chapitre I". — Dispositions generates Article Ist. La presente ordonnance regle une matiere visee a 1'article Wquater de la Constitution. • Hoofdstuk I. — Algemene bepalingen Artikel 1. Deze ordonnantie regelt een aangelegenheid, bedoeld bij artikel Wquater van de Grondwet. Pas d'observation? Geen bezwaar? — Adopte. Aangenomen.
— Adopte. Aangenomen. Art. 3. Est considere comme habitation sociale, Ie bien loue a des personnes de revenus modestes et dont Ie loyer est fixe conformement aux dispositions relatives au calcul du loyer des logements sociaux, arretees par 1'Executif. Est assimile au logement social, Ie logement acquis, pris en emphytheose, construit ou amenage par des personnes morales de droit public. Ie Ponds du Logement des Families de la Region bruxelloise ou des personnes physiques et qui est destine a 1'habitation de personnes conformement aux conditions d'acces arretees par 1'Executif. Art. 3. Als sociale woning wordt beschouwd het goed dat verhuurd wordt aan personen met een laag inkomen, en waarvan de huurprijs is vastgesteld overeenkomstig met de bepalingen van de Executieve betreffende de berekening van de huurprijs van de sociale woningen. Wordt met sociale woning gelijkgesteld, de verworven woning, de in erfpacht genomen woning, gebouwd ofingericht door publiekrechtelijke rechtspersonen, het Woningfonds van het Brusselse Gewest of door natuurlijke personen en die 1001
Conseil de la Region de Bruxelles-Capitale — Compte rendu integral Brusselse Hoofdstedelijke Raad — Volledig verslag bestemd is voor de huisvesting van personen, overeenkomstig de door de Executieve vastgestelde toelatingsvoorwaarden
presente ordonnance et, au besoin, en derogeant aux dispositions imperatives du Code civil :
Pasd'observation?
— le contrat type de bail;
Geen bezwaar?
— le mecanisme de calcul de la valeur des immeubles;
— Adopte. Aangenomen. Art. 4. Pour 1'application de la presente ordonnance sont considerees comme personnes de revenus modestes celles qui repondent aux conditions fixees par arrete de 1'Executif sur avis de la Societe du Logement de la Region bruxelloise. Art. 4. In deze ordonnantie verstaat men onder personen met een laag inkomen: de personen die voldoen aan de voorwaarden die, op advies van de Brusselse Gewestelijke Huisvestingsmaatschappij, zijn vastgelegd bij besluit van de Executieve. M. Ie President. — A cet article 4, M. Debry, Mme Nagy et M. Drouart presentent 1'amendement (n0 28) que voici: Bij artikel 4 stellen de heer Debry, mevrouw Nagy en de heer Drouart voigend amendement (nr. 28) voor: «Aj'outer in fine: « Le revenu maximum, pour acceder a un logement social ne pourra en aucim cos etre superieur au revenu median. Le revenu median est le revenu attache a la declaration a I'impot des personnes physiques domiciliees dans la Region de BruxellesCapitale se situant au centre de la serie, les declarations etant classees par ordre de grandeur du revenu total net imposable.» «Aan het slot toe te voegen; «Het maximaal inkomen om toegang te hebben tot een socials waning, mag in geen geval het mediaan inkomen overschrijden. Het mediaan inkomen is het inkomen dat zich bevindt in het midden van de reeks der belastingaangiften, gerangschikt volgens de grootte van het totaal netto belastbaar inkomen, van de in het Brussels Hoofdstedelijk Gewest gedomicilieerde natuurlijke personen.» La parole est a M. Debry.
— le mecanisme de calcul des loyers applicables aux locataires des societes immobilieres de service public et, le cas echeant, a ceux de la Societe du Logement de la Region bruxelioise, en ce compris les modalites de deplafonnement accelere; — les conditions description des candidats locataires; — les conditions d'admission des locataires et parmi celles-ci, les priorites speciales dont beneficient certains candidats a revenus modestes; — le taux et les conditions d'octroi des remises de loyer a accorder aux locataires, notamment aux chefs de families nombreuses ou dans le cadre d'une convention de rehabilitation; —• les conditions relatives a ia salubrite, a ['inspection, a la jouissance personnelle de 1'immeuble ou de la partie d'immeuble donnee en location; — les precautions a prendre centre la speculation. § 2. Le contrat type de bail arrete par 1'Executif est un bail a duree indeterminee. § 3. L'Executif prendra les dispositions necessaires en vue d'assurer une mutation plus importante des iocataires entre les differents types de logements offerts. Cette mutation est assuree lorsque le nombre de personnes occupant un logement social est inferieur d'au moins une unite au nombre de chambres composant le logement. Cette disposition ne trouve cependant pas a s'appliquer pour les personnes agees de plus de soixante ans et les personnes handicapees. § 4. Les locataires dont les revenus sont superieurs au revenu d'admission versent une cotisation mensuelle de solidarite. En cas de non-respect de 1'obligation de cotiser, le bail a duree indeterminee prend fin. § 5. Les iocataires vises par les dispositions du paragraphe precedent versent une cotisation mensuelle egale a: — 1/10 000'' de la vaieur actualisee du logement par tranche de 10 p.c. de revenus excedant le revenu d'admission si les revenus des locataires ne depassent pas de 50 p.c. les revenus d'acces;
M. Debry. — Monsieur le President, je crois avoir deja defendu implicitement cet ainendement lors de mon intervention. Actuellement, environ deux tiers des habitants bruxellois — faute de statistiques valables, le chiffre n'est pas connu avec exactitude — ont theoriquement acces au logement social. Nous estimons done qu'il y a derive vers des personnes dont le revenu n'est pas reellement modeste. Par consequent, nous proposons de recentrer la mission du logement social en instaurant un maximum absolu, soit 50 p.c. de la population bruxelloise, cette limite correspondant au revenu median.
— 1/10 000° de la valeur actualisee du logement par tranche de 5 p.c. de revenus si les revenus des locataires depassent de plus de 50 p.c. les revenus d'acces.
M. le President. — Les votes sur 1'amendement et sur 1'article 4 sont reserves.
§ 6. La somme totale que les locataires peuvent etre appeles a payer annuellement a titre de loyer et de cotisation ne peut representer plus de:
De stemmingen over het amendement en over artikel 4 worden aangehouden.
— 10 p.c. de la valeur actualisee du bien si celui-ci est situe dans une zone degradee;
Art. 5. § I01'. Sur avis de la Societe du Logement de la Region bruxelloise, 1'Executif determine dans le respect de la
— 12 p.c. de la valeur actualisee du bien dans les autres cas.
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Le montant de la cotisation ainsi obtenu est revu annuellement en fonction de la valeur actualise du logement au 31 decembre de 1'exercice ecoule.
Seance pleniere du vendredi 9juillet 1993 Plenaire vergadering van vrijdag 9juli 1993 Ces pourcentages sont calcules sur base de la valeur actualisee du bien sans que celle qui est prise en consideration puisse etre inferieure a la valeur regionale moyenne. L'Executifest habilite a nxer une grille regionale homogene de calcul de la valeur actualisee fondee sur des criteres objectifs pour 1'ensemble de la Region et en ne tenant pas compte de valeurs venales et speculatives. L'Executif determine les zones precitees. § 7. Lorsque Ie revenu net imposable actualise en fonction des parametres de calcul du revenu d'acces d'un locataire age de moins de soixante ans est superieur au revenu maximum pratique par Ie Ponds du Logement des Families de la Region bruxelloise pour 1'octroi de ses prets a taux reduits majore de 50 p.c.. Ie locataire: — soil quitte les lieux moyennant un preavis d'une annee; — soil verse une cotisation de solidarite egale au double de la cotisation visee plus haul. Dans ce cas, les plafonds susmentionnes au § 6 ne sont pas d'application. § 8. Les societes immobilieres de service public doivent imperativement afTecter Ie produit des cotisations de solidarite a des operations de. renovation ou de construction. En 1'absence d'affectation du produit de ces cotisations aux operations precitees, la Societe du Logement de la Region bruxelloise pourra d'initiative et selon les modalites determinees par Ie reglement ou Ie contrat de gestion avec la societe immobiliere de service public vises a 1'article 17, affecter ce produit a la realisation d'operations de renovation ou de construction qu'elle determine. § 9. Le produit des bonis sociaux degage par les societes immobilieres de service public en dehors de la cotisation de solidarite est obligatoirement affecte aux mecanismes de solidarite horizontale qui prennent en compte les deficits sociaux des societes immobilieres de service public qui accueillem. des personnes a bas revenus. Les modalites d'affectation de ces mecanismes horizontaux sont determinees par 1'Executif, sur proposition de la Societe du Logement de la Region bruxelloise. Art. 5. § 1. Op ad vies van de Brusselse Gewestelijke Huisvestingsmaatschappij bepaalt de Executieve, in naleving van deze ordonnantie en, zo nodig door af te wijken van de dwingende bepalingen van het Burgerlijk Wetboek, het volgende: — het type huurcontract; — de wijze waarop de waarde van de gebouwen wordt berekend; — de wijze waarop de huurprijzen worden berekend, met inbegrip van de nadere regels voor het versneld opheffen van de maximumhuurprijzen die gelden voor de huurders van de openbare vastgoedmaatschappijen en, desgevallend, de huurders van de Brusselse Gewestelijke Huisvestingsmaatschappij; . — de inschrijvingsvoorwaarden voor de kandidaat-huurders; — de toelatingsvoorwaarden voor de huurder, waaronder de prioriteiten die worden toegekendaan bepaalde kandidaten met een bescheiden inkomen; — het bedrag van en de toekenningsvoorwaarden voor de huurverminderingen die aan de huurders worden toegekend, inzonderheid aan de gezinshoofden van grote gezinnen of bij het afsluiten van een renovatieovereenkomst;
— de voorwaarden waaraan het te huur aangeboden gebouw of gedeelte ervan meet voldoen op het vlak van de bewoonbaarheid, het toezicht en het persoonlijk genot; — de maatregelen ter voorkoming van speculatie. § 2. Het type huurcon'tract dat door de Executieve wordt vastgesteld is een huurcontract van onbepaalde duur. § 3. De Executieve zai de nodige maatregelen treffen ten einde een grotere doorstroming van de huurders tussen de verschillende aangeboden typen van woningen te verzekeren. Deze doorstroming geschiedt wanneer het aantal personen die een sociale woning betrekken ten minste een eenheid lager is dan het aantal kamers waaruit de woning bestaat. Deze bepaling wordt echter niet toegepast op personen ouder dan zestigjaar en op gehandicapte personen. § 4. De huurders waarvan de inkomens hoger liggen dan het toelatingsinkomen, storten een maandelijkse solidariteitsbijdrage. Bij niet-naleving van deze verplichting, loopt het huurcontract van onbepaalde duur af. § 5. De huurders bedoeld bij de bepalingen van de vorige paragraaf storten een maandelijkse bijdrage die gelijk is aan: — 1/10 OOOste van de geactualiseerde waarde van de woning per schijf van 10 pet. van de inkomens die het toelatingsinkomen overschrijden, indien de inkomens van de huurders niet hoger liggen dan 50 pet. van de toelatingsinkomens; — 1/10 OOOste van de geactualiseerde waarde van de woning per schijf van 5 pet. van de inkomens, indien de inkomens van de huurders met meer dan 50 pet. de toelatingsinkomens overschrijden. Het aldus verkregen bedrag van de bijdrage wordt jaarlijks herzien in functie van de geactualiseerde waarde van de woning per 31 december van het afgelopen dienstjaar. § 6. De totale som die de huurders eventueel jaarlijks dienen te betalen als huurprijs en bijdrage mag geenszins hoger liggen dan: — 10 pet. van de geactualiseerde waarde van het goed, indien het in een vervallen zone is gelegen; — 12 pet. van de geactualiseerde waarde van het goed in de andere gevallen. Deze percentages worden berekend op basis van de geactualiseerde waarde van het goed, zonder dat de in aanmerking genomen waarde lager mag zijn dan de gemiddelde gewestelijke waarde. De Executieve wordt gemachtigd om een homogeen gewestelijk rooster vast te stellen voor de berekening van de geactualiseerde waarde, op basis van objectieve criteria voor het gehele Gewest en dit zonder rekening te houden met de verkoop- en speculatieve waarden. De Executieve bepaalt de hierboven vermelde zones. § 7. Wanneer het netto belastbaar inkomen, geactualiseerd in functie van de parameters voor de berekening van het toelatingsinkomen van een huurder, onder de zestig jaar, met meer dan 50 pet. hoger ligt dan het maximuminkomen, toegepast door het Woningfonds van het Brusselse Gewest voor het toekennen van de leningen tegen verminderde rentevoet, moet de huurder: — hetzij de woning verlaten mits een opzegtermijn van een jaar; — hetzij een solidariteitsbijdrage storten die gelijk is aan het dubbele van de hierboven bedoelde bijdrage. In dit geval zijn de maximumbedragen bedoeld in § 6 niet van toepassing. 1003
Conseil de la Region de Bruxelles-Capitale — Compte rendu integral Brusselse Hoofdstedelijke Raad — Volledig verslag § 8. De openbare vastgoedmaatschappijen zijn gedwongen de opbrengst van de solidariteitsbijdragen aan te wenden voor renovatie- of bouwwerken. Indien de opbrengst van deze bijdragen niet wordt aangewend voor de bovengenoemde werken, kan de Brusselse Gewestelijke Huisvestingsmaatschappij, uit eigen beweging en volgens de regels bepaald in het in artikel 17 omschreven reglement of beheercontract, gesloten met de openbare vastgoedmaatschappij, deze opbrengst aanwenden voor het uitvoeren van renovatie- en bouwwerken die zij zeif bepaalt. § 9. De som van de maatschappelijke boni's van de openbare vastgoedmaatschappijen, de solidariteitsbijdrage niet inbegrepen, moet worden aangewend voor de horizontale solidariteitsmechanismen die rekening houden met de maatschappeiijke tekorten van de openbare vastgoedmaatschappijen, die personen met een laag inkomen huisvesten. Op voorstel van de Brusselse Gewestelijke Huisvestingsmaatschappij worden de nadere regels voor de toepassing van deze horizontale mechanismen door de Executieve bepaald. A cet article 5, MM. Guillaume, de Lobkowicz, Cools, Hasquin et Simonet presentent 1'amendement (n0 1) que void: Bij dit artikel 5 stellen de heren Guillaume, de Lobkowicz, Cools, Hasquin en Simonet volgend amendement (nr. 1) voor: Au § I1'1', supprimer les mots «et au besom, en derogeant aux dispositions imperatives du Code civil».
In § 1, de woorden «en, zo nodig door of te wijken van de dwingende bepalingen van het Burgerlijk Wetboek,» te doen vervallen. M. Ie President. — La parole est a M. Guillaume. M. Guillaume. — Monsieur Ie President, 1'actuelle legislation regissant les rapports entre locataire et proprietaire, bien qu'imparfaite i de nombreux egards, est, dans la majorite de ses articles, favorable ou locataire. On ne peut done creer un locataire social inferieur en droit a un locataire prive mieux protege. De plus, il y a un argument juridique, a savoir 1'avis du Conseil d'Etat, qui dit que Ie legislateur regional ne peut s'ecarter «qu'avec grande circonspection» de la legislation nationale. Pour ces raisons, nous preferons qu'il ne soit pas deroge au Code civil. M. Ie President. —La parole est a M. Debry.
Ajouter un second alinea au premier paragraphs redige comme suit: « Sauf derogation expresse, les contrats type incluent {'obligation. pour Ie locataire, d'occuper effectivement Ie logement qui lui a ete attribue. Les societes immobilieres de service public peuvent, dans des cas exceptionnels et sur base d'une decision motivee, apres avis conforme de la Societe du Logement de la Region bruxelloise, deroger aux regles de priorite deflnies par I'Executif. L 'approbation de la Societe du Logement de la Region bruxelloise inter vient dans les ] 5 jours de la notification de la proposition de decision. PassS ce delai, {'approbation est censee acquise. Les derogations accordees ne peuvent concerner plus de 5 p.c. du nombre de logements mis en location par la societe agreee au cows de I'exercice precedent.»
Een tweede lid aan eerste paragraaf toe te voegen, luidcnde: • «Behalve ultdrukkelijke afw'ijking, leggen de typehuwcontracten de huurder de verplichting op de hem toegekende waning effectiefte bewonen.
Na eensluidend advies van de Brusselse Gewestelijke Huisvestingsmaatschappij kunnen de openbare vastgoedmaatschappijen in uitzonderlijke gevallen en op basis van een gemotiveerde beslissing afwijken van de door de Executieve vastgelegde voorrangsregels. De goedkeuring van de Brusselse Gewestelijke Huisvestingsmaatschappij wordt gegeven binnen 15 dagen na de bekendmaking van het voorstel tot beslissing. Na deze termijn wordt er verondersteld dat de goedkeuring werd gegeven. De toegekende afwijkingen mogen niet meer bedragen dan 5 pet. van het in het voorbije boekjaar door de erkende maatschappijen te huur gestelde woningen.» 1) Remplacer Ie quatrieme paragraphs par ce qui suit: «§ 4. Les layers sont calcules selon une fonction croissants des revenus du locataire.
Les layers ne peuvent en aucun cas etre plafonnes.» 2) Supprimer les §§ 5, 6, 7 et 8. 1) De vierde paragraaf te vervangen door wat volgt; «§ 4. De huurprijzen warden berekend naargelang de stijging van het inkomen van de huurder. In geen geval mag er een maximum huurprijs warden bepaald.» 2} Paragrafen 5, 6, 7 en 8 te doen vervallen.
M. Debry. — Monsieur Ie President, notre groupe soutient cet amendement. Nous avions d'ailleurs depose un amendement quasi identique en commission. M. Ie President. — A cet article 5, M. Debry, Mme Nagy et M. Cauwelier presentent les amendements (n03 29 et 30) que voici: Bij dit artikel 5 stellen de heer Debry, mevrouw Nagy en de heer Cauwelier volgende amendementeJi (nrs. 29 en 30) voor: 1004
La parole est a M. Debry. M. Debry. — Monsieur Ie President, en ce qui concerne 1'amendement n° 29 nous souhaitons inscrire a Particle 5 un principe qui se trouve partiellement dans les arretes de 1'Executif, a savoir la possibility de deroger aux regles de priorite. Mais, comme je 1'ai dit tout a 1'heure, il s'agit surtout de mettre un verrou afin d'eviter que les cas exceptionnels ne deviennent une generalite. Ce verrou consiste a limiter Ie nombre de derogations a 5 p.c. du nombre de logements mis
Seance pleniere du vendredi 9juillet 1993 Plenaire vergadering van vrijdag 9juli 1993 en location par la societe immobiliere de service public au cours de 1'exercice precedent. Done, il s'agit clairement de faire respecter les conditions d'attribution de facon plus stricte afin d'eviter 1'abus de derogations et partant, un contournement total de la reglementation. Quant a 1'amendement n° 30, il vise un des objectifs juges prioritaires par mon groupe: Ie principe de deplafonnement des loyers. Notre formulation remplace evidemment tout Ie calcul de 1'allocation de solidarite. C'est pourquoi nous souhaitons supprimer les paragraphes 5, 6, 7 et 8. M. Ie President. — Les votes sur les amendements et sur 1'article 5 sont reserves. De stemmingen over de amendementen en over artikel 5 worden aangehouden. A cet article 5bis, MM. Debry, Cauwelier et Mme Nagy presentent 1'amendement (n0 31) que voici: Bij dit artikel 5bis, stellen de heren Debry, Cauwelier en mevrouw Nagy volgend amendement (nr. 31) voor: Inserer un article 5bis (nouveau). redige comme suit: «§ I". Le candidat a un logement social introduit sa demande aupres de la societe immobiliere de service public de son choix, quelle que soil la commune oil se situe le logement qu'il souhaite occuper. Les candidatures qui satisfont aux conditions d'admission sont communiquees sans delai par les societes immobilizes de service public a la Societe du Logement de la Region bruxelloise. Celle-ci transmet, a son tour, les candidatures aux societes immobilizes de service public quipossedent des logements dans les communes choisies par le candidat-locataire. § 2. La Societe du Logement de la Region bruxelloise tient un registre de toutes les candidatures; les societes immobilizes de service public tiennent un registre des candidatures qui les concernent. Ces registres sont tenus sans blanc ni interligne, cote et paraphe reprenant I'ensemble des demandes dans I'ordre de lew introduction. Ces registres sont accessibles aux candidats-locataires ou a leurs mandataires en vue de la verification de lew demande, sans prejudice du droit des autorites administratives a se les faire produire. § 3. L 'attribution des logements sefait par le conseil a'administration des societes immobilieres de service public d'apres I'ordre chronologique des inscriptions dans le registre des candidatures qu'elles tiennent a mains que ['application des regles de priorite definies par I'Executif en vertu de 1'article 5 en decide autrement. § 4. L'Executiffixe les regles relatives aux modalites d'introduction des candidatures et de lew transmission a la Societe du Logement de la Region bruxelloise. § 5. Chaque mois, les societes immobilieres de service public communiquent a la Societe du Logement de la Region bruxelloise la liste des attributions de logement effectuees.»
Een artikel 5bis (nieuw) in te voegen, luidende: « § 1". De gegadigde in een sociale waning dient zijn aanvraag in bijde openbare vastgoedmaatschappij van zijn keuze ongeacht de gemeente waar de waning staat die hij wenst te bewonen. De kandidaturen die voldoen aan de toelatingsvoorwaarden warden door de openbare vastgoedmaatschappij onverwijid medegedeeld aan de Brusselse Gewestelijke Huisvestingsmaatschappij. Deze deelt ze op haar beurt mede aan de openbare vastgoedmaatschappijen die woningen bezitten in de gemeenten die door de .kandidaat-huurder werden gekozen. § 2. De Brusselse Gewestelijke Huisvestingsmaatschappij houdt een register 'bij van alle kandidaturen; de openbare vastgoedmaatschappijen houden een register bij van de kandidaturen waarvoor ze in aanmerking komen. Deze registers warden ingevuld zander witte vakken noch tussenregels, ze warden genummerd en geparafeerd en alle aanvragen warden ingeschreven in de volgorde dot ze binnenkomen. Deze registers zijn toegankelijk voor de kandidaat-huurders ofhun lasthebbers am dejuistheid van hun aanvraag na te gaan, onverminderd het recht van de administratieve overheid om ze te laten voorleggen. §J. De raad van bestuur van de openbare vastgoedmaatschappijen kent de woningen toe volgens de chronologische volgorde van de inschrijvingen in het register van de kandidaturen die ze houdt, behalve indien de door de Executieve krachtens artikel 5 bepaalde voorrangsregels er anders over beslissen. § 4. De Executieve bepaalt de regels inzake de indiening van de kandidaturen en het doorzenden ervan naar de Brusselse Gewestelijke Huisvestingsmaatschappij. § 5. Eike maand delen de openbare vastgoedmaatschappijen aan de Brusselse Gewestelijke Huisvestingsmaatschappij de lijst met toegekende woningen mede.» La parole est a M. Debry. M. Debry. — Monsieur le President, il s'agit ici d'ameliorer la procedure d'attribution des logements sociaux en la rendant plus transparente. Les societes agreees auraient ainsi 1'obligation de transmettre a bref delai a la SLRB, tant les demandes des candidats-locataires que les attributions qu'ils effectuent. De cette facon, les societes seraient obligees de travailler en terrain decouvert et la societe regionale pourrait effectuer rapidement un controle sur les attributions effectuees. Ces conditions de transparence sont insuffisamment remplies par le texte propose etant donne que ce controle ne peut s'exercer que tous les six mois, a la suite du rapport semestriel du delegue social. Je rappelle egalement les deux avantages induits: d'une part, faciliter les demarches des.candidats-locataires qui souhaitent etre inscrits a la limite dans les 34 societes et qui sont actuellement obliges de renouveler 34 inscriptions chaque annee, d'autre part, connaitre la demande reelle de logements sociaux et son evolution. M. le President. — Le vote sur 1'amendement est reserve. De stemming over het amendement wordt aangehouden. Chapitre IL — La Societe du Logement de la Region bruxelloise Art. 6, § I". LaSociete du Logement de la Region bruxelloise a pour objet et pour missions: 1. de promouvoir le logement social et d'assister les societes immobilieres de service public dans leur gestion; 2. dans la mesure de ses disponibilites financieres, de mettre a la disposition des societes immobilieres de service public 1005
Conseil de !a Region de Bruxelles-Capitale — Compte rendu integral Brusselse Hoofdstedelijke Raad —Volledig verslag les moyens financiers necessaires a la realisation de leur objet, et notamment d'octroyer une allocation de solidarity aux societes immobilieres de service public qui subissent une perte en raison de la faiblesse ou de 1'absence de revenus de leurs locataires. La mise a disposition des moyens financiers necessaires aux societes immobilieres de service public pour la realisation de leur mission de service public est en tout cas subordonnee a la condition qu'une partie des habitations determinee par I'Executif sur la base des donnees demographiques regionales sans pouvoir etre inferieure a 15p.c. soil amenagee pour des families comprenant au moins cinq personnes et en donnant panni celles-ci la preference a celles qui ont au moins trois enfants. Elle veillera egalement a amenager une partie des habitations pour des personnes handicapees; 3. d'exercer Ie controle et la tutelle administrative sur les activites et sur la gestion des societes immobilieres de service public conformement aux articles 17 et 23; 4. de realiser la construction ou la renovation, dans la mesure ou les societes immobilieres de service public n'executent pas leur programme: a) d'habitations sociales; b) d'immeubles ou de parties d'immeubles a caractere artisanal, commercial, communautaire ou de services qui seraient necessaires au sein d'un ensemble d'habitations sociales. La Societe du Logement de la Region bruxelloise confie ou cede la gestion de ces habitations ou de ces immeubles ou partie d'immeubles a des societes immobilieres de service public. Elle peut toutefois en assumer elle-meme la gestion aussi longtemps que 1'acte du mandat ou de cession ne sera pas etabli; 5. d'acquerir des biens immeubles, d'y construire, de les amenager, de les renover, d'en assurer la gestion, de les vendre, de ceder tout droit reel demembre sur eux ou de les donner en location et d'imposer des servitudes et charges. De plus, elle sera attentive a mettre en place des criteres architecturaux ou d'amenagement du territoire aptes a garantir une vie harmonieuse dans et autour des habitations sociales. Elle soumet a 1'approbation de 1'Executif les, programmes d'acquisition de terrains, de construction et de renovation d'immeubles d'habitations; 6. de consentir des interventions pour 1'equipement mobilier indispensable des immeubles construits par elle ou par des societes immobilieres de service public; 7. de ceder tout droit reel sur ses biens immeubles a des tiers ou a des societes immobilieres de service public en vue de la construction de logements ou d'immeubles ou parties d'immeubles a caractere artisanal, commercial, communautaire ou de services et de leur imposer des servitudes et charges; 8. de promouvoir 1'organisation au sein des societes immobilieres de service public des relations entre ies locataires et !a societe. A cette fin, elle promeut notamment 1'organisation d'un service social d'aide, d'encouragement et de consei! au benefice des locataires. Dans ce cadre, elle fixe des regles generates d'information des locataires et celles de nature a favoriser la responsabilite personnelle et collective des locataires et notamment la participation, 1'accompagnement social et la mise a disposition d'infrastructures communes necessaires; 9. d'organiser ou de favoriser la collaboration entre les societes immobilieres de service public; 10. de developper toute etude necessaire a la poursuite de ses missions et de dresser annuellement, a 1'attention du Conseil et de 1'Executif, un rapport d'activites. Ce rapport contient un etat du secteur du logement social bruxellois du 1006
point de vue du patrimoine, des loyers, de ia valeur locative normale, de la situation des candidats locataires, de la situation des locataires, des resultats comptables et de la situation financiere de chacune des societes immobilieres de service public sises en Region de Bruxelles-Capitale, et ce conformement aux dispositions du chapitre VI. En outre, elle joint a ce rapport, societe par societe, les donnees relatives aux attributions de logements: la date d'inscription de la demande, son numero d'inscription sur Ie registre des candidatures, son nombre de points en priorite et, Ie cas echeant, la date de I'attribution du logement ou de la radiation des listes de demandes; 11. de creer un centre de documentation et d'information, d'assurer ou d'encourager la publication de tous documents, etudes et revues relatifs au logement social et de faire usage dans ce but des moyens de diffusion appropries; 12. de donner son avis sur toute question relative au logement, soit de sa propre initiative, soil a la demande de 1'Executif; ) 3. avec 1'accord ou au nom et pour compte de i'Executif, de conclure des accords avec des tiers, de contribuer a 1'elaboration et a 1'execution de projets, de devenir associee et de participer au capital de societes en vue de la realisation des missions visees ci-dessus; 14. de construire, lorsque les circonstances economiques et sociales 1'exigent et avec 1'accord de I'Executif, des habitations sociales destinees par priorite au personnel d'entreprises nouvelles ou en extension, qui en auront fait la demande aupres de I'Executif. Cette demande peut eventuellement etre introduite par un organisme international reconnu; 15. avec 1'accord de I'Executif, d'effectuer toutes autres operations ayant un rapport avec les missions visees ci-dessus. § 2. L'Executif alloue a la Societe du Logement de la Region bruxelloise les sommes necessaires a la realisation de son objet social et a 1'accomplissement de ses missions. § 3. L'Executif et la Societe du Logement de la Region bruxelloise concluent un con.trat de gestion qui regle les matieres suivantes: 1. les objectifs assignes aux parties: ces objectifs traduisent Ie cadre economique et financier du secteur du logement social, la politique de mobilisation patrimoniale, les arbitrages budgetaires entre 1'amortissement de la dette du passe, la perte subie par certaines societes immobilieres de service public en raison de la faiblesse ou de 1'absence de revenus de leurs locataires, les investissements nouveaux et les modalites de sa politique financiere; 2. les criteres devaluation des politiques de logement social auxquelles la Societe du Logement de la Region bruxelloise participe; 3. les prestations qui doivent etre assurees a regard des societes immobilieres de service public; 4. les conditions de 1'accord liant la Societe du Logement de la Region bruxelloise a d'autres personnes morales ou 1'associant a d'autres interventions publiques dans la politique du logement; 5. les sanctions en cas de defaut ou de mauvaise execution par une partie de ses engagements; 6. les conditions de revision du contrat. Le contrat de gestion est communique pour information au Conseil de la Region de Bruxelles-Capitale des sa conclusion par les parties. II est, en outre, publie au Monitew beige.
Seance pleniere du vendredi 9juillet 1993 Plenaire vergadering van vrijdag 9 juli 1993 II a une duree de cinq ans et est renouvelable pour des periodes successives de cinq ans. II sera precede, deux ans et demi apres la mise en place du regime du contrat de gestion, a une evaluation conjointe entre 1'Executif et la Societe du Logement de la Region bruxelloise. II pourra, a cette occasion, au besoin etre iidapte de commun accord.
ambachtelijke, commerciele of gemeenschappelijke aard, of met een dienstverlenend karakter, te bouwen en te bezwaren met erfdienstbaarheden en lasten;
Art. 6. § 1. De Brusselse Gewestelijke Huisvestingsmaatschappij heeft tot doel en als opdrachten:
8. binnen de openbare vastgoedmaatschappijen de relaties tussen de huurders en de maatschappij te bevorderen. Met dit doel bevordert ze in het bijzonder de organisatie van een sociale dienst voor hulp, steun en advies aan de huurders. In het kader hiervan bepaalt ze algemene regels voor de informatie van de huurders en deze waarbij de persoonlijke en collectieve verantwoordelijkheid van de huurders wordt bevorderd en met name de participatie, de sociale begeleiding en de terbeschikkingstelling van de nodige gemeenschappelijke infrastructuren;
1. de sociale huisvesting te bevorderen en de openbare vastgoedmaatschappijen bij te staan bij het beheer;
9. de samenwerking tussen de openbare vastgoedmaatschappijen onderling te organiseren of te bevorderen;
2. voor zover haar financiele toestand het toelaat, de nodige financiele middelen ter beschikking te stellen van de hiervoren vermelde maatschappijen voor de verwezenlijking van hun doel en, inzonderheid, een solidariteitstoelage toe te kennen aan de openbare vastgoedmaatschappijen die verlies lijden doordat hun huurders een te laag of geen inkomen hebben. Om recht te hebben op de financiele middelen die nodig zijn voor de verwezenlijking van hun doel als openbare dienst, moeten de openbare vastgoedmaatschappijen in elk geval een door de Executieve op basis van regionale demografische gegevens bepaald en ten minste 15 pet. bedragend deel van de woningen inrichten voor gezinnen van ten minste vijf personen, en moeten zij aan gezinnen met ten minste drie kinderen voorrang verlenen. Ze zai er tevens over waken dat een deel van de woningen voor gehandicapten wordt ingericht.,
10. elk onderzoek te voeren dat noodzakelijk is voor de voortzetting van haar opdrachten en jaarlijks een activiteitenverslag opmaken ter attentie van de Raad en de Executieve. Dit verslag beschrijft de toestand van de sociale huisvesting in Brussel, wat betreft het eigen vermogen, de huurprijzen, de normale huurwaarde, de toestand van de kandidaat-huurders, de toestand van de huurders, de boekhoudkundige resultaten en de financiele toestand van elk van de openbare vastgoedmaatschappijen die in het Brussels Hoofdstedelijk Gewest gelegen zijn, en dit overeenkomstig de bepalingen van hoofdstuk VI. Bovendien voegt ze bij dit verslag, per maatschappij, de gegevens betreffende het toekennen van woningen : de datum van de inschrijving van de aanvraag, het nummer van de inschrijving in het register van de kandidaturen, het aantal punten met betrekking tot prioriteiten en, desgevallend, de datum waarop de woning werd toegekend of waarop de persoon werd geschrapt van lijsten met de aanvragen;
Hoofdstuk I I . — De Brusselse Gewestelijke Huisvestingsmaatschappij
3. op de activiteiten en het beheer van de openbare vastgoedmaatschappijen, overeenkomstig de artikelen 17 en 23, controle en administratief toezicht uit te oefenen; 4. als de openbare vastgoedmaatschappijen hun programma niet uitvoeren, zeif in te staan voor het bouwen of renoveren van: a) sociale woningen; b) gebouwen of gedeelten van gebouwen van ambachtelijke, commerciele of gemeenschappelijke aard, of met een dienstverlenend karakter dat noodzakelijk is binnen een complex van sociale woningen. De Brusselse Gewestelijke Huisvestingsmaatschappij vertrouwt het beheer van die woningen of van die gebouwen of gedeelten van gebouwen toe, ofstaat het af aan openbare vastgoedmaatschappijen. Zij kan het beheer ervan evenwel zeif waarnemen, zolang de akte van lastgeving of afstand niet is opgemaakt; 5. onroerende goederen te kopen, erop te bouwen, ze in te richten, te renoveren, te beheren, te verkopen, een gesplitst zakelijk recht af te staan, de onroerende goederen te verhuren of ze te bezwaren met erfdienstbaarheden en lasten. Ze zai er bovendien over waken om criteria vast te leggen op architecturaal vlak of op het vlak van de ruimtelijke ordening om een harmonisch leven in en rond de sociale woningen te verzekeren. De programma's betreffende de aankoop van gronden, de bouw en de renovatie van gebouwen worden ter goedkeuring aan de Executieve voorgelegd; 6. tegemoetkomingen toe te staan voor de noodzakelijke meubilering van de gebouwen die zij zeif, of die de openbare vastgoedmaatschappijen hebben gebouwd; 7. elk zakelijk recht op haar onroerende goederen af te staan aan derden of aan openbare vastgoedmaatschappijen, met het doel woningen of gebouwen of gedeelten ervan, van
11. een documentatie- en voorlichtingscentrum op te richten, de publikatie te verzorgen of aan te moedigen van alle documenten, studies en tijdschriften betreffende de sociale huisvesting, en hiertoe gebruik te maken van de passende distributiemiddelen; 12. advies uit te brengen over eike kw.estie met betrekking tot de huisvesting, hetzij op eigen initiatief, hetzij op verzoek van de Executieve; 13. met de instemming van de Executieve of in haar naam en voor haar rekening, akkoorden te sluiten met derden, bij te dragen tot de uitwerking en de uitvoering van projecten, vennoot te worden en deel te nemen in het kapitaal van de maatschappijen met de bedoeling de hiervoren vermelde opdrachten te verwezenlijken; 14. sociale woningen te bouwen, die bij voorrang bestemd zijn voor het personeel van nieuwe of in uitbreiding zijnde ondernemingen, die daartoe een aanvraag hebben ingediend bij de Executieve, wanneer de economische en sociale omstandigheden zulks vereisen en mits de toestemming van de Executieve. Deze aanvraag kan eventueel door een erkende internationale instelling worden ingediend; 15. met de instemming van de Executieve alle andere verrichtingen te doen die betrekking hebben op de hiervoren vermelde opdrachten. § 2. De Executieve stelt de Brusselse Gewestelijke Huisvestingsmaatschappij de middelen ter beschikking die nodig zijn voor de verwezenlijking van haar maatschappelijk doel en voor het uitvoeren van haar opdrachten. 1007
Conseil de la Region de Bruxelles-Capitale — Compte rendu integral Brusselse Hoofdstedelijke Raad — Volledig verslag § 3. De Executieve en de Brusselse Gewestelijke Huisvestingsmaatschappij sluiten een beheercontract dat de volgende aangelegenheden regelt: 1. de doelstellingen van de partijen: die doelstellingen betreffen het economische en financiele kader van de sociale huisvesting, de wijze waarop het vermogen wordt aangewend, de budgettaire geschillen over de aflossing van vroegere schulden, het verlies dat door sommige openbare vastgoedmaatschappijen wordt geleden omdat hun huurders een te laag of geen inkomen hebben, de nieuwe investeringen en de regels voor het financiele beleid; 2. de criteria voor de evaluatie van het sociale huisvestingsbeleid waaraan de Brusselse Gewestelijke Huisvestingsmaatschappij deelneemt; 3. de dienstverlening waar de openbare vastgoedmaatschappijen recht op hebben; 4. de voorwaarden waaronder de Brusselse Gewestelijke Huisvestingsmaatschappij met andere rechtspersonen akkoorden aangaat of waaronder zij wordt betrokken bij andere overheidsinitiatieven op het gebied van het huisvestingsbeleid; 5. de sancties die men een partij kan opieggen als zij haar verplichtingen niet of slecht nakomt; 6. de voorwaarden om het contract te herzien. Zodra het beheercontract gesloten is, wordt het voor kennisgeving aan de Brusselse Hoofdstedelijke Raad bezorgd. Het contract wordt bovendien in het Belgisch Staatsblad bekendgemaakt. Het beheercontract heeft een looptijd van vijf jaar en is hernieuwbaar voor opeenvolgende periodes van vijf jaar. Twee en een half jaar na de invoering van het stelsel van het beheercontract, zai men overgaan tot een gemeenschappelijke evaluatie tussen de Executieve en de Brusselse Gewestelijke Huisvestingsmaatschappij. Bij deze gelegenheid kan het, zo nodig, met onderlinge toestemming worden aangepast. A cet article 6, MM. Guillaume, de Lobkowicz, Cools, Hasquin et Simonet presentent 1'amendement (n0 2) que voici:
M. Ie President. — La parole est a M. Drouart. M. Drouart. — Monsieur Ie President, je voudrais dire combien cet amendement me laisse dubitatifet inquiet. Dubitatif parce que M. Guiliaume parle de notre mode de vie culturelle. Je voudrais savoir a quel mode de vie culturelle il se refere. En tout cas, si c'est celui des liberaux, ce n'est certes pas ma tasse de the car je ne me retrouve pas du tout dans Ie mode de vie culturelle d'un certain nombre de liberaux. Cet amendement me laisse inquiet car, comme vient de Ie dire M. Guillaume, il s'est refere a cet amendement dans la discussion generale et j'avais essaye, en 1'interrompant, de savoir a qui il faisait allusion. II ne me 1'a pas dit mais il ne faut pas etre dupe. II vise bien entendu les families d'origine etrangere, en particulier les families maghrebines. Chers Collegues, je suis inquiet parce que 1'ambiguTte des propos tenus ici a pour consequence directe d'accrediter !a these selon laquelle, dans 1'octroi de logements sociaux, on accorde une preference nationale. Cette these est egalement celle defendue par les partis d'extreme droite. Dans ce cas precis. Ie PRL doit etre clair. Ou bien, il accredite cette these, ou bien il evite toute ambiguite et je demande aiors a M. Guillaume de retirer son amendement. M. Ie President. — La parole est a M. Guillaume. M. Guillaume. — Monsieur Ie President, je crois que M. Drouart s'emporte quelque peu. J'ai dit simplement qu'il fallait privilegier les families qui vivaient selon notre mode de vie, c'est-a-dire les families comptant principalement les parents, les enfants et eventuellement les grands-parents. On a d'ailleurs precise dans 1'amendement «les parents jusqu'au deuxieme degre inclus.» II n'est pas question de favoriser des families qui vivent avec des cousins, des collateraux eloignes. II est vrai que ces families sont principaiement, mais non exclusivement, des families etrangeres. M. Drouart. — Monsieur Guillaume, vous ne retirez pas votre amendement et vous maintenez 1'ambigui'te, c'est tres clair!
Bij dit artikel 6 stellen de heren Guiilaume, de Lobkowicz, Cools, Hasquin en Simonet volgend amendement (nr. 2) voor:
M. Ie President. — A cet article 6, M. Debry, Madame Nagy et M. Drouart presentent 1'amendement (n° 32) que voici:
«Au point 2 du § I", entre les mots «pour desfamilles» et les mots « comprenant au moins cinq personnes et dormant parmi celles-ci la preference a cellos qui out au mains irois enfants», inserer tes mots «nucleaires sensu stricto (parents jusqu'au deuxieme degre inclus).»
Bij dit artikel 6 stellen de heer Debry, mevrouw Nagy en de heer Drouart volgend amendement (nr. 32) voor:
« In cijfer 2 van § /, na de woorden «deel van de woningen inrichten voor» het woord «gezinnen» te vervangen door de woorden « kerngezinnen sensu stricto (bloedverwanten tot de iweede grand inbegrepen).» La parole est a M. Guillaume. M. Guillaume. — Monsieur Ie President, commeje 1'ai deja dit implicitement dans mon intervention lors de la discussion generale, la politique du logement social doit se faire dans Ie cadre de notre mode de vie culturelle. II faut des lors privilegier 1'acces aux logements, des families au sens strict afin d'eviter que certains soient tentes d'obtenii un logement en associant a leur demande des collateraux eloignes: cousins, filleuls, etc. 1008
«Au point! du paragraphs I", remplacer les mots «soit amenagee pour des families comprenant au moins cinq personnes et en dormant parmi celles-ci la preference a celles qui ont ait mains trois enfants » par les mots « disposent de quatre chambres et plus.» «In paragraaf 1, cijfer 2, de woorden «moeten de openbare vastgoedmaatschappijen in elk geval een door de Executieve op basis van regionale demografische gegevens bepaalden tenminste 15 pet. bedragend deel van de woningen inrichten voor gesinnen van tenminste vijf personen, en moeten zij aan gezinnen met tenminste drie kinderen voorrang verfenen» te vervangen door de woorden « moeten de openbare vastgoedmaatschappijen er in elk geval voor zorgen dat een door de Executieve op basis van regionale demografische gegevens bepaald en tenminste 15 pet. bedragend gedeelte van hun woningpark over tenminste vier kamers beschikt.»
Seance pleniere du vendredi 9juillet 1993 Plenaire vergadering van vrijdag 9juli 1993 La parole est a M. Debry. M. Debry. — Monsieur Ie President, il s'agit d'un amendement visant a preciser un point sur lequel un accord general para!t exister. En effet, MM. Moureaux et Gosuin ont dit clairement qu'en parlant de logements qui doivent etre amenages pour des families comprenant au moins cinq personnes, il fallait entendre des logements disposant de quatre chambres. Selon cet article 6, la SLRB peut poser certaines conditions a 1'octroi de credits. II s'agit du moment ou a lieu non pas 1'attribution du logement, mais bien la projection de futurs logements. L'idee etait bonne. Nous 1'avons d'ailleurs soutenue en estimant toutefois que 15 p.c. du pare locatif etaient insuffisants, mais nous nous sommes rendu compte que parler du nombre de personnes par famille dans un projet de construction n'avait pas beaucoup de sens. En effet, 1'occupation du futur logement depend d'un arrete de 1981, qui sera peutetre modifie dans Ie futur, et qui stipule Ie nombre d'adultes et d'enfants et qui peuvent occuper un logement en fonction du nombre de chambres et en fonction de 1'age des enfants. II s'agit d'une matiere evolutive et tres floue. Une famille de cinq personnes avec des enfants en bas-age peut se satisfaire d'un logement de trois chambres. Soyons clairs! Cet article a pour but d'eviter que des societes —je pourrais citer des noms — construisent et introduisent des demandes avec tres peu de grands logements. Puisque Ie Ministre estime qu'une famille de cinq enfants a besoin d'un logement de quatre chambres, nous estimons qu'il est important de Ie stipuler par ecrit. La societe qui ne voudra pas construire de logements disposant de quatre chambres se retranchera derriere une interpretation restrictive du texte que nous aliens voter en arguant du fait qu'un logement de trois chambres est suffisant pour une famille comptant trois enfants parce que si ceux-ci sont en bas-age, elle remplit les conditions. Je ne vois done pas pourquoi vous auriez des reticences a accepter cette precision dans Ie texte puisque vous etes d'accord sur Ie principe. M. Ie President. — La parole est a M. Moureaux. M. Moureaux. — Monsieur Ie President, j'insiste pour que 1'auteur de 1'amendement Ie retire en raison des declarations tres claires faites par Ie Ministre. II est evident que les travaux preparatoires d'une loi ou d'une ordonnance sont determinants pour son interpretation, surtout lorsque les precisions emanent des auteurs et de la majorite qui soutiennent ce projet. Le rejet de votre amendement aurait comme inconvenient majeur de donner 1'impression que votre idee n'est pas retenue. A mes yeux, le maintien de 1'amendement constitue une erreur politique. Mais il vous revient de prendre la decision. J'ajouterai que le Ministre est evidemment charge d'appliquer 1'ordonnance via les arretes d'application dans le cadre de I'esprit des lois, c'est-a-dire de 1'esprit qui preside a la norme qui est votee. Par consequent, le Ministre imposera evidemment comme condition d'obtention des credits necessaires, la construction de quatre chambres. Je demande done au groupe ECOLO de retirer cet amendement. M. le President. — La parole est a M. Debry. M. Debry. — Monsieur le President, je vois la manoeuvre de M. Moureaux... M. Moureaux. — Si vous appelez cela une manoeuvre!...
M. Debry. — II veut me faire porter la responsabilite d'une mauvaise interpretation future, alors qu'elle incombera a ceux qui ne voteront pas 1'amendement. Vous dites soutenir I'esprit de mon amendement. Je vous propose de le stipuler par ecrit et je ne vois pas pourquoi vous refusez cet eclaircissement qui correspond precisement a votre lecture. Par consequent, je refuse que vous nous fassiez endosser la responsabilite d'une mauvaise lecture future car elle incombera a ceux qui auront rejete cet amendement. M. le President. — A cet article 6, MM. Hasquin, Simonet, Cools, Guillaume et de Lobkowicz presentent 1'amendement (n0 3) que voici: Bij dit artikel 6 stellen de heren Hasquin, Simonet, Cools, Guillaume en de Lobkowicz volgend amendement (nr. 3) voor: « 1) Au paragraphe I", remplacer le quarto par ce qui suit : «4. de confier a une autre societe immobiliere de service public la construction ou la renovation dans la mesure ou une ou des societes immobilizes de service public n 'executent pas lew programme: a) d'habitations sociales; b) d'immeubles ou de par tie d'immeubles a caractere artisanal, commercial, communautaire ou de services qui seraient necessaires au sein d'un ensemble d'habitations sociales.». 2) Au § I", remplacer au quinto, les mots «d'y construire, de les amenager, de les renover, a'en assurer la gestion» par les mots «de les confier a une societe immobiliere de service public aftn qu'elle construise dans ces biens immeubles, les amenage, les renove, en assure la gestion.». 3 ) Au § I", au quinto, supprimer les mots «de les donner en location et». 4) Au § I", au quinto, supprimer les mots «de construction et de renovation d'immeubles d'habitations». 5 ) Au § I", au sexto, supprimer, in fine, les mots «par elle ou.» « 1 ) In § 1, cijfer 4 door de volgende bepaling te vervangen: «4. de bouw of de renovatie toe te vertrouwen aan een andere openbare vastgoedmaatschappij. ingeval een ofmeerdere openbare vastgoedmaatschappijen hun programma niet uitvoeren, nl. bouwen of renover en van: a) sociale woningen; b) gebouwen ofgedeelten van gebouwen van ambachtelijke, commerciele of gemeenschappelijke aard, of met een dienstverlenendkarakter dat noodzakelijk is binnen een complex van sociale woningen.». , 2 ) In § /, cijfer 5, de woorden «te bebouwen.in te richten, te renoveren, te beheren,» te vervangen door de woorden «toe te vertrouwen aan een openbare vastgoedmaatschappij die deze onroerende goederen bebpuwt, inricht, renoveert en beheert,». 3) In § 1, cijfer 5, de woorden «, le verhwen o f z e » te doen vervallen. 4) In § 1, cijfer 5, de woorden « , de bouw en de renovatie van gebouwen » te doen vervallen. 5 ) In § /, cijfer 6, aan het slot, de woorden «die zij zeif, of» te doen vervallen.» 1009
Conseil de la Region de Bruxelles-Capitale — Compte rendu integral Brusselse Hoofdstedelijke Raad — Volledig verslag La parole est a M. Guillaume. M. Guillaume. — Monsieur Ie President, cet amendement a pour but essentiel d'eviter que la SLRB ne soil juge et partie. Pour Ie detail, je me refere a la justification ecrite. M. Ie President. — A cet article 6, MM. Hasquin, Simonet, Cools, Guillaume et de Lobkowicz presentent I'amendement 0 (n 4) que voici: Bij dit artikel 6 stellen de heren Hasquin, Simonet, Cools, Guillaume en de Lobkowicz volgend amendement (nr. 4) voor:
Bij dit artikel 6 stellen de heren Hasquin, Simonet, Cools, Guillaume en de Lobkowicz volgend amendement (nr. 6) voor: «Au § /CT, point 13, supprimer les mots «de devenir associee et de participer au capital de societes en vue de la realisation des missions visees ci-dessus.» « / n § / , cijfer 13. de woorden «vennoot te warden en deel te hebben in het kapitaal van de maatschappijen met de bedoeling de bovenvermelde opdrachten te realiseren» te doen vervallen.» La parole est a M. Guillaume.
«Au § I", 8°, apres les mots « service social d'aide» a/outer les mots «au sein de chaque societe.» «/«§ 1, cijfer 8, nadewoorden«deorganisatie»,dewoorden « , in eike maatschappij,» in te voegen. » La parole est a M. Guillaume. M. Guillaume. — Monsieur Ie President, la correction presentee ici n'est pas purement formelle: elle apporte une plus grande precision au texte et permet de mieux respecter rintention de ses auteurs. En effet. Ie texte prevoit« un service social» promu par la SLRB alors qu'ii s'agit d'un service social d'aide au sein de chaque societe. M. Ie President. — A cet article 6, MM. de Lobkowicz, Cools, Guillaume, Hasquin et Simonet presentent I'amendement (n° 5) que voici: Bij dit artikel 6 stellen de heren de Lobkowicz, Cools, Guillaume, Hasquin en Simonet volgend amendement (nr. 5) voor: « Au § I", completer Ie point 11 par la phrase suivante: «Le centre pent engager des collaborateurs remuneres dont Ie nombre est limite a deux.» « In § /, cijfer I I als volgt aan te vullen : « Het centrum kan maximum twee bezoldigde medewerkers aanwerven.» La parole est a M. Guillaume. M. Guillaume. — Monsieur Ie President, nous demandons que Ie nombre de collaborateurs engages par Ie centre et remuneres soit limite a deux. En effet, il faut privilegier la creation d'une structure legere qui permettra de coordonner 1'ensemble des moyens d'information et des donnees concernant les societes immobilieres de service public. II ne peut etre question de superposer un organisme lourd et couteux qui risquerait de faire double emploi avec les nombreuses bibliotheques publiques et privees ainsi que toutes les etudes commandees par 1'Executifa des centres universitaires ou a d'autres organismes. M. Ie President. — A cet article 6, MM. Hasquin, Simonet, Cools, Guillaume et de Lobkowicz presentent I'amendement (n° 6) que voici: 1010
M. Guillaume. — Monsieur Ie President, la aussi, je me refere a la justification ecrite. M. Ie President. — A cet article 6, MM. Hasquin, Simonet, Cools, Guillaume et de Lobkowicz presentent I'amendement (n° 7) que voici: Bij dit artikel 6 stellen de heren Hasquin, Simonet, Cools, Guillaume en de Lobkowicz volgend amendement (nr. 7) voor; «Au § I", supprimer Ie point 14.» «In^ 1, cijfer 14 te doen vervallen.» La parole est a M. Guillaume. M. Guillaume. — Monsieur Ie President, je me refere a la justification ecrite. M. Ie President. — Les votes sur les amendements et sur 1'article 6 sont reserves. De stemmingen over de amendementen en over artikel 6 worden aangehouden. Art. 7. § I". La Societe du Logement de la Region bruxejloise est administree par un conseil compose de quinze membres. L'eiection des administrateurs se fait par 1'assemblee generale sur proposition de leurs groupes linguistiques respectifs: 1. dix membres pour Ie groupe linguistique majoritaire dont quatre au maximum peuvent appartenir au Conseil de la Region; 2. cinq membres pour 1'autre groupe linguistique dont deux au maximum peuvent appartenir au Conseil de la Region. Les administrateurs sont revocables a tout moment par 1'assemblee generale. Leur mandat est renouvelable. § 2. L'Executif propose au conseil d'administration un president et un vice-president administrateur-delegue qu'il elit en son sein. Le president et Ie vice-president appartiennent a un groupe linguistique different. § 3. L'Executif nomine, par arrete, deux commissaires de groupe linguistique different qui exercent leur mission conformement aux articles 9 et 10 de la loi du 16 mars 1954 relative au controle de certains organismes d'interet public. En cas de conclusion du contrat de gestion vise a 1'article 6, § 3, les pouvoirs de controle des commissaires se limitent au
Seance pleniere du vendredi 9juillet 1993 Plenaire vergadering van vrijdag 9juli 1993 controle du respect par la Societe du Logement de la Region bruxelloise du contrat de gestion. §4. Le mandat d'administrateur de la Societe du Logement de la Region bruxelloise est incompatible avec la qualite de president, d'administrateur, de commissaire, de reviseur, de delegue social, de membre du personnel d'une societe immobiliere de service public de la Region de Bruxelles-Capitale ou d'une societe de logement d'une autre Region. Ne peuvent pas remplir la fonction d'administrateur: les membres de 1'Executif de la Region de Bruxelles-Capitale et les Secretaires d'Etat qui leur sont adjoints, les conseillers provinciaux, ainsi que les personnes ayant la qualite d'administrateur ou de dirigeant ou employe d'une entreprise de travaux publics ou d'une societe de promotion et de construction immobiliere, ainsi que toutes les personnes qui exercent ces activites en nom propre. Art. 7. § 1. De Brusselse Gewestelijke Huisvestingsmaatschappij wordt bestuurd door een raad van vijftien leden. De bestuurders worden verkozen door een algemene vergadering op de voordracht van hun respectieve taalgroep: 1. tien leden voor de taalgroep die de meerderheid vormt, van wie er ten hoogste vier tot de Hoofdstedelijke Raad mogen behoren; 2. vijf leden voor de andere taalgroep, van wie er ten hoogste twee tot de Hoofdstedelijke Raad mogen behoren. De algemene vergadering kan de bestuurders op elk ogenblik afzetten. Hun mandaat is hernieuwbaar. § 2. De Executieve draagt aan de raad van bestuur een voorzitter en een ondervoorzitter gedelegeerd bestuurder voor, die uit de leden van die raad gekozen worden.. De voorzitter en de ondervoorzitter behoren tot verschillende taalgroepen. 5 3. De Executieve benoemt bij besluit twee commissarissen die tot een verschillende taalgroep behoren. Ze vervullen hun taak in overeenstemming met de artikelen 9 en 10 van de wet van 16 maart 1954, betreffende de controle op sommige instellingen van openbaar nut. Bij het sluiten van het in artikel 6, § 3, bedoelde beheercontract, beperken de controlebevoegdheden van de commissarissen zich tot de controle op de naleving van het beheercontract door de Brusselse Gewestelijke Huisvestingsmaatschappij. § 4. Het mandaat van bestuurder van de Brusselse Gewestelijke Huisvestingsmaatschappij is niet verenigbaar met de hoedanigheid van voorzitter, bestuurder, commissaris, revisor, sociaal afgevaardigde, personeelslid van een openbare vastgoedmaatschappij van het Brussels Hoofdstedelijk Gewest of van een huisvestingsmaatschappij van een ander Gewest. De volgende personen mogen de functie van bestuurder niet vervullen: de leden van de Brusselse Hoofdstedelijke Executieve en hun toegevoegde Staatssecretarissen, de provincieraadsleden, alsmede de personen die de functie van bestuurder of hoofd of bediende van een onderneming van openbare werken of van een projectontwikkelingsmaatschappij vervullen, alsmede alle personen die deze activiteiten in eigen naam uitoefenen. M. le President. — A cet article 7, MM. Guillaume, de Lobkowicz, Cools, Hasquin et Simonet presentent 1'amendement (n0 8) que voici: Bij dit artikel 7 stellen de heren Guillaume, de Lobkowicz, Cools, Hasquin en Simonet volgend amendement (nr. 8) voor:
« 1 ) Au § I''', remplacer le point 1 par ce qui suit: «1. dix membres pour le groupe linguistique major itaire dont quatre au maximum peuvent appartenir au groupe linguistique correspondant du Conseilde la Region de Bruxelles-Capitale au prorata des differents groupes politiques qui le composent.» « 2 ) Au § I", remplacer le I" alined du point 2 par ce qui suit: « 2. cinq membres pour I'autre groupe linguistique dont deux au maximum peuvent appartenir au groupe linguistique correspondant du Conseil de la Region de Bruxelles-Capitale au prorata des differents groupes politiques qui le composent.» « 1 ) In § /, cijfer 1 als volgt te vervangen: « I. tien leden voor de taalgroep die de meerderheid vormt, van wie er ten hoogste vier tot de overeenkomende taalgroep van de Brusselse Hoofdstedelijke Raad mogen behoren, naar rala van de verschillende politieke fracties waaruit de Raadbestaat.» « 2 ) //!§/, het le lid van cijfer 2 als volgt te vervangen: «2. vijf leden voor de andere taalgroep, van wie er ten hoogste twee tot de overeenkomende taalgroep van de Brus'selse Hoofdstedelijke Raad mogen behoren, naar rata van de verschillende politieke fracties waaruit de Raad bestaat.» La parole est a M. Guillaume. M. Guillaume. — Monsieur le President, notre texte est assez proche de celui qui figure dans le projet d'ordonnance si ce n'est que nous avons ajoute la phrase-cle: «au prorata des differents groupes politiques qui le composent». Nous voulons done garantir une representation democratique de 1'opposition dans le fonctionnement de la SLRB. Cela nous paran: essentiel. M. le President. — A cet article 7, MM. de Lobkowicz, Cools, Guillaume, Hasquin et Simonet presentent 1'amendement (n0 9) que voici: Bij dit artikel 7 stellen de heren de Lobkowicz, Cools, Guillaume, Hasquin en Simonet volgend amendement (nr. 9) voor: «Au § 4, a/outer les alineas suivants: «Les membres du conseil a'administration et les delegues sociaux peuvent etre remuneres par traitement et jetons de presence. Le total des remunerations du president, du vicepresident et de I'administrateur-delegue, en ce compris revaluation en equite de lews avantages en nature et lews jetons de presence, ne peut depasser pour chacun d'eux 500000 francs (montant lie a I'indice des prix a la consommation). Les membres du conseil d 'administration n 'ont pas droit a une indemnite de depart.» «Aan § 4, de volgende leden toe te voegen: « De leden van de raad van bestuur en de sociaal-afgevaardigden kunnen een bezoldiging en presentiegelden ontvangen. De totale bezoldiging van de •voorzitter, de ondervoorzitter en de gedelegeerd-bestuurder, de billijke beoordeling van hun voordelen in natura en hun presentiegelden inbegrepen, mag voor elk van hen de 500 000 frank niet overschrijden (bedrag gekoppeld aan de index van de consumptieprijzen). 1011
Conseil de la Region de Bruxelles-Capitale — Compte rendu integral Brusselse Hoofdstedeiijke Raad — Volledig verslag De leden van de raad van bestuw hebben geen recht op een afscheidsvergoeding.» La parole est a M. Guillaume. M. Guillaume. — Monsieur Ie President, nous voulons eviter la'pratique qui consiste a remunerer, via des fonds affectes a un usage social, de maniere exageree tant en ce qui concerne Ie nombre de beneficiaires qu'en ce qui concerne les montants payes, des personnes non elues au Conseil regional ou meme des personnes qui siegent deja dans cette Assemblee et qui doublent ainsi leurs revenus au passif d'institutions a caractere social.
ofde uitgifte ervan, alsmede van de uitvoering van de clausules van haar leningen. De Executieve is gemachtigd ten opzichte van derden, onder de voorwaarden die zij bepaalt en binnen de op de begroting bepaalde grenzen, de terugbetaling te waarborgen van de hoofdsom, de renten en de kosten, van de leningen die de Brussselse Gewestelijke Huisvestingsmaatschappij sluit. Pas d'observation? Geen bezwaar? — Adopte. Aangenomen.
M. Ie President. — Les votes sur les amendements et sur 1'article 7 sont reserves. De stemmingen over de amendementen en over artikel 7 worden aangehouden. Art. 8. La Societe du Logement de la Region bruxelloise est une personne morale de droit public qui prend la forme d'une socicte anonyme. Elle peut recevoir des dons et legs et acquerir les biens, meme immobiliers, necessaires a son administration. Elle est regie, pour tout ce qui n'est pas prevu par la presente ordonnance, par les lois coordonnees sur les societes commerciales. Art. 8. De Brusselse Gewestelijke Huisvestingsmaatschappij is een publiekrechtelijke rechtspersoon die de rechtsvorm van een naamloze vennootschap aanneemt. Zij kan schenkingen en legaten ontvangen en de goederen, zeifs onroerende goederen, verwerven die noodzakelijk zijn voor haar bestuur. Voor alles wat niet door deze ordonnantie geregeld wordt, valt ze onder de toepassing van de gecoordineerde wetten op de handelsvennootschappen. Pas d'observation? Geen bezwaar? — Adopte. Aangenomen. Art. 9. Les droits attaches aux actions detenues par la Region sont exerces par 1'Executif. L'Executif peut autoriser la Societe du Logement de la Region bruxelloise a contracter des emprunts. En tel cas, la Societe du Logement de la Region bruxelloise tient 1'Executif informe de la conclusion ou de 1'emission, ainsi que de 1'execution des clauses de ses emprunts. L'Executif est autorise a garantir envers les tiers, aux conditions qu'il determine et dans les limites fixees par Ie budget, Ie remboursement en principal, interets et frais, des emprunts contractes par la Societe du Logement de la Region bruxelloise. Art. 9. De Executieve oefent de rechten uit die verbonden
zijn aan de aandelen van het Gewest.
De Executieve kan de Brussselse Gewestelijke Huisvestingsmaatschappij de toestemming geven leningen te sluiten. In dergelijk geval houdt de Brussselse Gewestelijke Huisves-
tingsmaatschappij de Executieve op de hoogte van het sluiten 1012
Chapitre I I I . — Politique immobiliere Art. 10. La Societe du Logement de la Region bruxelloise et les societes immobilieres de service public moyennant 1'avis favorable de la Societe du Logement de la Region bruxelloise peuvent etre autorisees par arrete de 1'Executif a poursuivre, en vue de la realisation de leur objet, 1'expropriation pour cause d'utilite publique, meme par zones, d'immeubles batis ou non batis, en se conformant aux lois et ordonnances ou toutes autres dispositions legales en la matiere.
Hoofdstuk III. — Vastgoedbeleid Art. 10. De Brussselse Gewestelijke Huisvestingsmaatschappij en de openbare vastgoedmaatschappijen, mils de Brussselse Gewestelijke Huisvestingsmaatschappij een gunstig advies verleent, kunnen er bij besluit van de Executieve toe gemachtigd worden, met het oog op de verwezenlijking van hun doel, ten algemene nutte, zeifs bij stroken, bebouwde of niet-bebouwde onroerende goederen te onteigenen, met inachtneming van de wetten en ordonnanties of enige andere wetsbepalingen ter zake. M. Ie President. — A cet article 10, MM. Hasquin, Simonet. Cools, Guiliaume et de Lobkowicz presentent 1'amendement (n0 10) que voici: Bij dit artikel 10 stellen de heren Hasquin, Simonet, Cools, Guillaume en de Lobkowicz volgend amendement (nr. 10) voor: Supprimer les mots «meme par zones». apres les mots «['expropriation pour cause d'utilite publique.» Na de woorden « , ten algemene nutte,» de woorden « , zeifs bij stroken,» te doen vervallen. La parole est a M. Guillaume. M. Guillaume. — Monsieur ie President, 1'expropriation ne peut etrejustifiee que pour des raisons vraiment exception-
nelles. II ne peut etre question d'etendre exagerement Ie pou-
voir d'expropriation sur des zones, ce qui pourrait rompre gravement 1'equilibre d'un quartier et des populations bruxelloises qui y habitent.
Seance pleniere du vendredi 9juillet 1993 Plenaire vergadering van vrijdag 9juli 1993 M. Ie President. — Les votes sur 1'amendement et sur 1'article 10 sont reserves.
een prijs die lager is dan de verkoopwaarde en indien niet aan een van de volgende voorwaarden is voldaan:
De stemmingen over het amendement en over artikel 10 worden aangehouden.
1. Als dit deel van het vermogen dat vervreemd wordt, van geen nut is om haar taak als openbare dienst uit te voeren;
Art. 11. §1". Les societes immobilieres de service public ne peuvent aliener leurs biens immobiliers batis ou non batis et tous droits reels constitues sur eux que dans Ie respect des objectifs du secteur et de la politique fonciere determinee par 1'Executif et moyennant 1'autorisation prealable de la Societe du Logement de la Region bruxelloise. En tous les cas, une societe immobiliere de service public ne peut aliener un element de son patrimoine immobilier a un prix inferieur a la valeur venale et que si une des conditions suivantes est remplie: 1. Si cet element de patrimoine ne lui permet pas de realiser sa mission de service public; 2. Si 1'alienation de cet element de patrimoine lui permet d'executer les obligations qui lui incombent en fonction du reglement ou du contrat de gestion vises a 1'article 17; 3. Si cet element de patrimoine dans Ie cas d'un echange est remplace par un element de patrimoine dont la valeur, la superficie ou la situation permet la realisation d'un des objectifs determines par Ie reglement ou Ie contrat de gestion vises a 1'article 17. Le produit de 1'alienation doit integralement etre affecte a sa politique d'investissement dans le respect des objectifs du secteur du logement social et de la politique budgetaire arretee dans les contrats de gestion vises a 1'article 6, § 3, et a 1'article 17, § 2. Les mesures de publicite visees a 1'article 4 de 1'ordonnance relative a 1'alienation d'immeubles domaniaux s'appliquent a ces operations. § 2. La Societe du Logement de la Region bruxelloise ou les societes immobilieres de service public sont autorisees a contribuer a 1'elaboration de projets, a devenir associees et a participer au capital des societes en vue de realiser leurs reserves foncieres dans le cadre d'operations immobilieres destinees a etre affectees a une part significative de logements sociaux. Dans ce cas, le produit de la mobilisation du foncier doit etre integralement affecte a la politique d'investissement du secteur du logement social. Pour les societes immobilieres de service public, la procedure d'autorisation est organisee conformement au § I". Pour la Societe du Logement de la Region bruxelloise 1'autorisation est octroyee par 1'Executif soit en vertu de 1'article 6, § I", 15°, soit en vertu du contrat de gestion vise a 1'article 6, § 3. Les mesures de publicite visees a 1'article 4 de 1'ordonnance relative a 1'alienation d'immeubles domaniaux s'appliquent a ces operations. Art. 11. §1. De openbare vastgoedmaatschappijen mogen hun onroerende goederen, al dan niet bebouwd, en alle daarop gevestigde zakelijke rechten, enkel vervreemden als zij de doelstellingen van de sector en van het door de Executieve bepaalde grondbeleid naleven, op voorwaarde dat zij hiervoor de voorafgaandelijke toestemming van de Brusselse Gewestelijke Huisvestingsmaatschappij hebben gekregen. Een openbare vastgoedmaatschappij kan in geen geval een onderdeel van haar onroerend vermogen vervreemden tegen
2. Als de vervreemding van dat deel van het vermogen haar in staat stelt de verplichtingen haar opgelegd krachtens het reglement of het beheercontract genoemd in artikel 17, na te komen; 3. Als dat deel van het vermogen geruild wordt voor een deel van een vermogen waarvan de waarde, de oppervlakte of de ligging de maatschappij in staat stelt, een van de doelstellingen te realiseren die bepaald zijn door het reglement of door het beheercontract of die in artikel 17 genoemd worden. De opbrengst van de vervreemding moet het investeringsbeleid integraal ten goede komen met inachtneming van de doelstellingen van de sector van de sociale huisvesting en van het begrotingsbeleid zoals bepaald in de beheercontracten bedoeld in artikel 6, § 3, en in artikel 17, § 2. De maatregelen voor de bekendmaking, genoemd in artikel 4 van de ordonnantie betreffende de vervreemding van domeingoederen, zijn van toepassing op deze verrichtingen. §2. De Brusselse Gewestelijke Huisvestingsmaatschappij of de openbare vastgoedmaatschappijen zijn gemachtigd om mee te werken aan de uitwerking van projecten, vennoot te worden en deel te nemen in het kapitaal van de maatschappijen met de bedoeling hun grondreserves te gelde maken voor vastgoedverrichtingen die voor een belangrijk deel bestemd zijn voor sociale woningen. In dit geval, moet de opbrengst van het losmaken van het vastgoed integraal ten goede komen aan het investeringsbeleid van de sociale huisvesting. Voor de openbare vastgoedmaatschappijen wordt de machtigingsprocedure overeenkomstig § 1 geregeld. Voor de Brusselse Gewestelijke Huisvestingsmaatschappij wordt de machtiging verleend door de Executieve, hetzij overeenkomstig artikel 6, § 1, 15°, hetzij op basis van het in artikel 6, § 3, genoemde beheercontract. De maatregelen voor de bekendmaking, genoemd in artikel 4 van de ordonnantie betreffende de vervreemding van domeingoederen, zijn van toepassing op deze verrichtingen. A cet article 11, MM. Guillaume, de Lobkowicz, Cools, Hasquin et Simonet presentent 1'amendement (n°ll) que voici: Bij dit artikel 11 stellen de heren^Guillaume, de Lobkowicz, Cools, Hasquin en Simonet volgend amendement (nr. 11) voor: • «Au § I", completer le point 3 par les mots: « Ces criteres seront determines par dire d'expert independant.» «In § /, eijfer 3 als volgt aan te vullen: «Deze criteria worden door een onafhankelijk expert bepaald.» La parole est a M. Gujilaume. M. Guillaume. — Monsieur le President, nous desirons que ce soit un expert independent qui determine ces criteres. Nous 1013
Conseil de la Region de Bruxelles-Capitale — Compte rendu integral Brusselse Hoofdstedelijke Raad — Volledig verslag souhaitons obtenir ainsi un maximum de garanties quant a la transparence des operations d'alienation ou d'echange des biens immobiliers. M. Ie President. — A cet article 11, M. Debry, Mme Nagy et M. Drouart presentent 1'amendement (n0 33) que void: Bij dit artikel 11 stellen de heer Debry, mevrouw Nagy en de heer Drouart volgend amendement (nr. 33) voor: « Au premier aline a du paragraphe 2, remplacer les mots « a une part significative de logements sociaux» par les mots «au mains pour moitie a des logements sociaux.» «In lid I van paragraaf'2, de woorden « voor een belangrijk deel bestemd zijn voor sociale woningen» te vervangen door de woorden «voor ten minste de helft bestemd zijn voor sociale woningen.» La parole est a M. Debry. M. Debry. — Monsieur Ie President, il s'agit d'eviter que, par son intervention dans des societes mixtes, la SLRB ne perde son ame dans des projets qui prevoient des parts importantes de logement non social, c'est-a-dire des logements moyens. Nous voulons que la moitie au moins des logements de ce projet soient des logements sociaux au lieu de la notion vague de «part significative ».
M. Ie President. — La parole est a M. Debry. M. Debry. — Monsieur Ie President, je m'oppose fbndamentalement a cet amendement qui risque de tuer Ie logement social. J'ai deja dit que notre groupe etait oppose a la vente de logements sociaux. Pour des raisons deja evoquees par d'autres, on risque de dilapider Ie logement social, de ne vendre que les maisons unifamiliales, la «creme», en ne gardant que les logements sociaux les moins salubres ou les moins bien situes. Par ailleurs, la vente de logements sociaux a souvent lieu a des prix tres competitifs. Pour construire un nouveau logement social, il faut en vendre au minimum deux. II y aura done inevitablement une diminution de la quantite du pare de logements sociaux et de sa qualite. Par consequent, c'est un detricotage, un demantelement du iogement social que vous pronez la. M. Moureaux. — Je suis d'accord avec M. Debry. M. Guillaume. — Nous n'avons pas demande que les ventes soient realisees a des prix de complaisance. M. Ie President. — Les votes sur les amendements et sur Particle 11 sont reserves. De stemmingen over de-amendementen en over artikel 11 worden aangehouden.
M. Ie President. — A cet article 11, MM. de Lobkowicz, Cools, Guillaume, Hasquin et Simonet presentent I'amendement (n0 12) que voici:
Chapitre IV. — Les societes immobilieres de service public
Bij dit artikel 11 stellen de heren de Lobkowicz, Cools, Guillaume, Hasquin en Simonet volgend amendement (nr. 12) voor:
Art. 12. Les societes immobilieres de service public prennent la forme de societes anonymes ou de societes cooperatives. Elles peuvent recevoir des dons et legs et acquerir les biens, meme immobiliers, necessaires a leur administration.
« An § /"', y alinea, a/outer un point 4, libelle cpmme suit:
Elles sont regies, pour tout ce qui n'est pas prevu par la presente ordonnance, par les lois coordonnees sur les societes commerciales.
« 4. si la vente se fait a un locataire qui ne se trouve plus au moment donne dans les conditions de revenus exiges pour I'obtention d'un logement social.» «In § 1, 2de lid, een cijfer 4 toe te voegen, luidend: «4. als wordt verlwcht aan een huurder die op dat ogenblik niet meer voldoet aan de inkomensvoorwaarden voor het verkrijgen van een openbare waning.» La parole est a M. Guillaume.
Hoofdstuk IV. — De openbare vastgoedmaatschappijen Art. 12. De openbare vastgoedmaatschappijen nemen de rechtsvorm aan van een naamloze vennootschap of van een cooperatieve vennootschap. Zij kunnen schenkingen en legaten ontvangen en de goederen, zeifs de onroerende goederen, verwerven die noodzakelijk zijn voor hun bestuur.
M. Guillaume. — Monsieur Ie President, cet amendement vise un triple but:
Voor alles wat niet door deze ordonnantie geregeld wordt, vallen ze onder de toepassing van de gecoordineerde wetten op de handeisvennootschappen.
1. Permettre Faeces a la propriete de personnes initialement en situation sociale difficile mats ayant connu par apres une amelioration de leur situation financiere; Faeces a la propriete etant dans une societe moderne une des conditions premieres de Faeces a la liberte.
A cet article 12, MM. Hasquin, Simonet, Cools, Guillaume et de Lobkowicz presentent Famendement (n0 13) que voici:
2. Permettre de reinjecter des fonds dans la construction de nouveaux logements publics grace a la vente d'un logement occupe jusque-la par une personne qui n'en avait socialement plus besoin. 3. Permettre un renouvellemeni. progressifdu pare de logements sociaux. 1014
Bij dit artikel 12 stellen de heren Hasquin, Simonet, Cools, Guillaume en de Lobkowicz volgend amendement (nr. 13) voor: « Ajouter in fine un nouvel alinea libelle comme suit: « Elles sont soumises quant au personnel qu 'elles employent
aux lois sur les controls de travail.»
Seance pleniere duvendredi 9 juillet 1993 Plenaire vergadering van vrijdag 9 juli 1993 «Aan het slot, een nieuw lid toe te voegen, luidend: «Inzake het personeel dat ze in dienst hebben, zijn ze onderworpen aan de wetten op de arbeidscontracten.» La parole est a M. Guillaume. M. Guillaume. — Monsieur Ie President, je me refere a la justification ecrite. M. Ie President. — Les votes sur 1'amendement et sur 1'article 12 sont reserves. De stemmingen over het amendement en over artikel 12 worden aangehouden. Art. 13. Lorsque la majorite du capital social d'une societe immobiliere de service public est souscrite par la Region, les communes, les centres publics d'aide sociale, la majorite du conseil d'administration doit appartenir aux delegues de cette categoric de participants. Lorsque la part du capital social souscrite par la commune lui accorde des administrateurs, une representation des groupes politiques siegeant au conseil communal et non representes au college des bourgmestre et echevins est garantie. Les representants de ces groupes politiques participent, avec voix consultative, aux reunions du conseil d'administration de la societe immobiliere de service public. Les droits attaches aux actions ou parts detenues par la Region sont exerces par 1'Executif. Art. 13. Als het Gewest, de gemeenten, de openbare centra voor maatschappelijk welzijn op de meerderheid van het maatschappelijk kapitaal van een openbare vastgoedmaatschappij hebben ingetekend, dan moeten de afgevaardigden van deze categorie van intekenaars de meerderheid vormen in de raad van bestuur. Als het deel van het maatschappelijk kapitaal, waarop de gemeente heeft ingetekend, haar het recht geeft op bestuurders, wordt een vertegenwoordiging gewaarborgd van de politieke fracties die in de gemeenteraad zitting hebben en niet vertegenwoordigd zijn in het college van burgemeester en schepenen. De vertegenwoordigers van deze politieke fracties nemen, met raadgevende stem, deel aan de vergaderingen van de Raad van bestuur van de openbare vastgoedmaatschappij, De Executieve oefent de rechten uit die verbonden zijn aan de aandelen van het Gewest. A cet article 13, M. Debry, Mme Nagy et M. Drouart presentent 1'amendement (n° 34) que voici: Bij dit artikel 13 stellen de heer Debry, mevrouw Nagy en de heer Drouart volgend amendement (nr. 34) voor: « 1 ) Au 2'' alinea apres les mots «des administrateurs»: inserer les mots «ceux-ci refletent la composition du conseil communal d'une maniere proportionnelle. De plus,...».
2) Aan het slot van het tweede lid toe te voegen: «Deze vertegenwoordigers hebben deze dezelfde rechten als de bestuurders, behalve stemrecht.» La parole est a M. Debry. M. Debry. — Monsieur Ie President, notre groupe souhaite qu'outre les representants des groupes de 1'opposition ayant voix consultative, les administrateurs eux-memes, c'est-a-dire ceux qui auront Ie droit de vote, soient representes de maniere proportionnelle aux groupes figurant au conseil communal. Pour les groupes qui ne seraient pas representes, il y aura application de la mesure «un representant par groupe non represente au conseil d'administration.» M. Ie President. — A cet article 13, M. Moureaux presente 1'amendement (n° 35) que voici: Bij dit artikel 13 stelt de heer Moureaux volgend amendement (nr.35) voor: <•<• Introduire entre les alineas 3 et 4 un nomel alinea redige comme suit: «Les dispositions des alineas 2 et 3 du present article sont applicables a partir du premier renowellement integral des conseils communaux quisuivra I'entree en vigueur de la presente ordonnance. » «Tussen het tweede en het derde lid, een nieuw lid in te voegen luidend: «De bepalingen van het tweede en het derde lid van dit artikel zijn van toepassing vanafde eerste volledige vernieuwing van de gemeenteraden na de inwerkingtreding van deze ordonnantie.» La parole est a M. Moureaux. M. Moureaux. — Monsieur Ie President, je signale que cet amendement est cosigne par MM. Harmel, Cornelissen et Delathouwer. Je me refere a la justification evoquee tout a 1'heure par M. Cornelissen. A propos de 1'amendement ECOLO, permettez-moi de souligner que la proposition qui permet a tous les partis de 1'opposition d'etre representes et d'avoir voix consultative evite cependant de tomber dans Ie piege d'une representation qui, compte tenu de la presence d'autres representants dans les SISP que ceux du conseil communal, aboutirait de maniere perverse a ne plus confier la responsabilite de la gestion des SISP aux majorites communales, lesquelles en repondent pourtant devant 1'opinion publique. A mes yeux, 1'amendement depose par ECOLO ne peut etre retenu sur Ie plan de la democratic, alors que celui de la majorite, qui complete Ie dispositif vote en commission, me paralt favorable a une meilleure transparence dans la gestion des societes de service public. M. Ie President. — La parole est a M. Debry.
s
2) A/outer a la fin du 2 alinea: «Hormis Ie droit de vote, ceux-ci disposent des memes droits que les administrateurs.» « 1 ) In het tweede lid. na het woord « bestuurders», in te voegen de woorden «dan weerspiegelen deze proportioned de samenstelling van de gemeenteraad. Bovendien...».
M. Debry. — Monsieur Ie President, je voudrais dire que la responsabilite est portee par les actionnaires. Si la majorite communale n'etait plus majoritaire au sein du conseil d'administration d'une societe locale, cela signifierait qu'il y a d'autres actionnnaires: province, particuliers, etc. II me semble que la commune n'est responsable que dans la proportion des parts 1015
Conseil de la Region de Bruxelles-Capitale — Compte rendu integral Brusselse Hoofdstedelijke Raad — Volledig verslag qu'elle possede au sein d'une societe. Si la Region ou la province possede un certain nombre de parts, il s'agit d'une coresponsabiiite entre differents actionnaires, entre differents pouvoirs publics ou meme entre particuliers dans Ie cas de certaines societes. Des lors, je ne comprends pas 1'argument selon lequel chacun est responsable proportionnellement a la part qu'il represente dans chaque societe. Voila pour 1'amendement n0 34. En ce qui concerne 1'amendement n° 35, je voudrais insister a nouveau sur notre fondamentale opposition a cet amendement. Nous ne Ie comprenons que trop bien. Sa justification est extremement faible puisque les conseils d'administration demeurent inchanges. II s'agit simplement d'ajouter au conseil d'administration existant des membres qui n'ont pas Ie droit de vote. Je crois plutot deceler que certaines societes ou responsables de societes locales n'apprecieraient pas que les membres de i'opposition puissent avoir acces a certains documents, a 1'approche des elections communales. Us prefereraient sans doute reporter Ie probleme apres les elections. C'est Finterpretation la plus plausible a mes yeux de cet amendement, par ailleurs depose bien tardivement. M. Ie President. — La parole est a M. Cornelissen. M. Cornelissen. — Je crois que M. Debry se meprend sur les intentions qu'il prete aux auteurs de 1'amendement. J'ai deja expiique ma philosophie a deux reprises. J'estime qu'i! Faut permettre a ce systeme de vivre car il ne faut pas, a quelques mois des elections communales, lorsqu'on sait que la temperature a des chances d'augmenter, disquaJifier un systeme auquel, personnellement, je crois tres fort, mais qui risquerait de braquer les uns et les autres et peut-etre d'etre une source de demagogic et de sabotage. Ce serait une profonde erreur... Mme Nagy. — C'est par crainte de transparence! M. Cornelissen. — Pas du tout! M. Ie President. — Les votes sur les amendements et sur 1'article 13 sont reserves. De stemming over de amendementen en over artikel 13 worden aangehouden. Art. 14. A la demande des fondateurs d'une societe immobiliere de service public en formation, la Region est autorisee a souscrire un quart du capital de celle-ci, sans prejudice des parts de la Province. Art. 14. Het Gewest is bevoegd om, op verzoek van de stichters van een openbare vastgoedmaatschappij in oprichting, in te tekenen op een vierde van het kapitaal ervan onverminderd de aandelen van de Provincie. Pas d'observation? Geen bezwaar? — Adopte. Aangenomen. Art. 15. Sur avis de la Societe du Logement de la Region bruxelloise, 1'Executif peut proposer la fusion de plusieurs societes immobilieres de service public en une societe nouvelle, 1'absorption d'une de ces societes par une autre ou la fusion 1016
de services de plusieurs societes immobilieres de service public accomplissant des missions de meme nature. La fusion ou 1'absorption ne peut etre operee que si 1'assemblee generate de chaque societe interessee a emis un avis favorable a la majorite requise par ses statuts. Les parts ou actions detenues par les associes qui, dans les trois mois de la fusion ou de Fabsorption, auront fait connaitre leur opposition a y participer, leur seront remboursees a la valeur qui aurait ete determinee en cas de dissolution, par application des statuts. Art. 15. Op advies van de Brusselse Gewestelijke Huisvestingsmaatschappij kan de Executieve verscheidene openbare vastgoedmaatschappijen voorstellen te fuseren tot een nieuwe maatschappij. Ze kan een van deze maatschappijen door een andere laten overnemen, of de diensten fuseren van verscheidene openbare vastgoedmaatschappijen die opdrachten van dezelfde aard vervullen. De fusie of overname kan enkel tot stand komen als de algemene vergadering van eike maatschappij, bij meerderheid van stemmen, zoals statutair bepaald wordt, een gunstig advies uitbrengt. De vennoten die binnen drie maanden na de fusie 'of overname hun verzet tegen deze verrichting bekendgemaakt hebben, krijgen voor hun aandelen dezelfde prijs als die weike, overeenkomstig de statuten, ze gekregen zouden hebben bij ontbinding van de vennootschap. A cet article 15, MM. de Lobkowicz, Cools, Guillaume, Hasquin et Simonet presentent 1'amendement (n0 14) que voici: Bij dit artikel 15 stellen de heren de Lobkowicz, Cools, Guillaume, Hasquin en Simonet volgend amendement (nr. 14) voor: « Completer cet article par I'alinea suivant: « Les dispositions qui precedent sont egalement {{'application au profit des actionnaires qui seraient prives du droit de participer au prorata des parts en lew possession a une augmentation de capital.» «Dit artikel als volgt dan te vuiien:
«De voorafgaande bepalingen zijn eveneens van toepassing op de aandeelhouders die het recht zouden warden ontzegd naar rata van de aandelen die ze bezitten aan een kapitaalverhoging deel te nemen.» La parole est a M. Guillaume pour justifier son amendement, M. Guillaume. — Monsieur Ie President, cet amendement vise a instaurer un peu plus d'equite entre les divers actionnaires. II peut arriver qu'une commune ou qu'une commune et une Regionpar exemple, majoritaires dans une societe, souhaitent augmenter Ie pourcentage de la participation dans cette societe en apportant un terrain centre I'attribution d'actions nouveiles ou de toute autre maniere. II s'agit la d'un droit qui ne peut etre conteste en raison de la specificite sociale de ces societes.
Seance pleniere du vendredi 9juillet 1993 Plenaire vergadering van vrijdag 9juli 1993 II semble toutefois necessaire de proteger dans de tels cas les actionnaires publics minoritaires ou prives qui disposant de litres quasi non negociables et toujours sous-evalues, risqueraient, sans 1'adoption de 1'amendement propose, d'etre leses. M. Ie President. — Les votes sur 1'amendement et 1'article 15 sont reserves. De stemmingen over het amendement en artikel 15 worden aangehouden. Art. 16. Les societes immobilieres de service public ne peuvent, sans 1'autorisation de la Societe du Logement de la Region bruxelloise, valablement emprunter aupres de tiers, hypothequer leurs biens immobiliers, ceder a des tiers les garanties hypothecaires qu'elles possedent ou conclure toute autre operation de nature a oberer leur situation financiere. La Societe du Logement de la Region bruxelloise statue dans les soixante jours' de la reception de la demande. Passe ce delai, Ie silence de la Societe du Logement de la Region bruxelloise vaut refus. En cas de refus de la Societe du Logement de la Region bruxelloise, la societe immobiliere de service public concernee a dix jours ouvrables, a dater soil de 1'ecoulement du delai de soixante jours, soil de la notification du refus, pour introduire un recours aupres du conseil d'administration de la Societe du Logement de la Region bruxelloise. Le conseil d'administration a trente jours pour statuer. Le silence au terme de ce delai vaut acceptation de la demande sans prejudice de 1'exercice de la tutelle. Art. 16. Zonder de toestemming van de Brusselse Gewestelijke Huisvestingsmaatschappij mogen de openbare vastgoedmaatschappijen geen leningen bij derden aangaan, hun goederen niet hypothekeren noch hun hypothecaire waarborgen aan derden afstaan of enige andcre handeling verrichten die hun financiele toestand kan bezwaren. De Brusselse Gewestelijke Huisvestingsmaatschappij beslist binnen zestig dagen na de ontvangst van de aanvraag. Na deze termijn geldt het stilzwijgen van de Brusselse Gewestelijke Huisvestingmaatschappij als een weigering. In geval de Brusselse Gewestelijke Huisvestingsmaatschappij weigert, beschikt de betrokken openbare vastgoedmaatschappij over tien werkdagen, hetzij na het verstrijken van de termijn van zestig dagen, hetzij na de kennisgeving van de weigering, om een beroep in te dienen bij de raad van bestuur van de Brusselse Gewestelijke Huisvestingsmaatschappij. De raad van bestuur beschikt over dertig dagen om zich hierover uit te spreken. Indien, na het verstrijken van deze termijn, hij niet is ingegaan op het verzoek, wordt dit geacht te zijn aanvaard onverminderd de uitoefening van het toezicht. Pas d'observation? Geen bezwaar? — Adopte. Aangenomen. Art. 17. § 1°'". La Societe du Logement de la Region bruxelloise elabore un reglement qui regit les matieres suivantes: 1. la politique d'investissement des societes immobilieres de service public; 2. la fixation des loyers dans les habitations sociales;
3. les regles de conduits vis-a-vis des usagers des prestations de service public; 4. les diverses obligations financieres des societes immobilieres de service public; 5. les mecanismes horizontaux de solidarite financiere et les modalites d'affectation de la cotisation mensuelle de solidarite; 6. les conditions de gestion et d'exploitation des activites de la societe immobiliere de service public excedant sa mission de service public; 7. les objectifs relatifs a la gestion financiere et patrimoniale de tous les elements affectant la mission de service public de la societe immobiliere de service public; 8. les criteres devaluation de 1'execution des obligations des societes immobilieres de service public; 9. les conditions de Paccord d'une societe immobiliere de service public avec d'autres personnes morales conclu pour valoriser ses prestations de service public a 1'egard des usagers; 10. les sanctions en cas de defaut ou de mauvaise execution par les societes immobilieres de service public de leurs obligations. Ce reglement ne s'applique pas a la societe immobiliere de service public qui a conclu un central de gestion avec la Societe du Logement de la Region bruxelloise. § 2. Chaque societe immobiliere de service public peut conclure avec la Societe du Logement de la Region bruxelloise un contrat de gestion qui a pour objet de traduire a 1'echelle de chaque societe les objectifs et les modalites vises a 1'article 6, § 3, et qui regle les matieres suivantes: 1. 1'autonomie de la societe immobiliere de service public dans ses investissements; 2. la fixation des loyers dans les habitations sociales; 3. les regles de conduite vis-a-vis des usagers des prestations de service public; 4. les diverses obligations financieres des parties; 5. les mecanismes horizontaux de solidarite financiere en ce compris 1'affectation de la cotisation mensuelle de solidarite percue en son sein; 6. les conditions de gestion et d'exploitation des activites de la societe immobiliere de service public excedant sa mission de service public; 7. les objectifs relatifs a la gestion financiere et patrimoniale de tous les elements affectant la mission de service public de la societe immobiliere de service public; 8. les criteres devaluation des engagements des parties; 9. les conditions de 1'accord de la societe immobiliere de service public; 10. les incitants a la realisation des objectifs fixes dans le contrat de gestion; 11. les sanctions en cas de defaut ou de mauvaise execution par une partie de ses engagements. 12. les conditions de revision du contrat. Le central de gestion a une duree de cinq ans et est renouvelable pour des periodes successives de cinq ans. II sera precede, deux ans et demi apres la mise en place du regime 1017
Conseil de la Region de Bruxelles-Capitale — Compte rendu integral Brusselse Hoofdstedelijke Raad — Volledig verslag du contrat de gestion, a une evaluation commune pouvant donner lieu a. des adaptations.
8. de evaluatiecriteria met betrekking tot de verplichtingen van de partijen;
Art. 17. § 1. De Brusselse Gewestelijke Huisvestingsmaatschappij stelt een reglement op dat de volgende aangelegenheden regelt:
9. de bepalingen van de overeenkomst van de openbare vastgoedmaatschappij;
1. het investeringsbeleid van de openbare vastgoedmaatschappijen; 2. de vaststelling van de huurprijzen in de sociale woningen; 3. de gedragsregels ten opzichte van de gebruikers van de openbare diensten; 4. de verschiliende financiele verplichtingen van de openbare vastgoedmaatschappijen;
10. de aanmoedigingen om de in het beheercontract vastgestelde doelstellingen te verwezenlijken; 11. de sancties indien een partij haar verplichtingen niet of slecht nakomt; 12. de voorwaarden om het contract te herzien. Het beheercontract heeft een looptijd van vijfjaar en is hernieuwbaar voor opeenvolgende periodes van vijfjaar. Twee en een halfjaar na de invoering van het stelsel van het beheercontract, zai een gezamenlijke evaluatie worden verricht, die tot aanpassingen kan leiden.
5. de horizontale financiele solidariteitsmechanismen en de wijze van besteding van de maandelijkse solidariteitsbijdrage;
A cet article 17, MM. Hasquin, Simonet, Cools, Guillaume et de Lobkowicz presentent 1'amendement (n0 15) que voici:
6. de beheer- en exploitatievoorwaarden voor activiteiten van de openbare vastgoedmaatschappij die niet tot haar taak als openbare dienst behoren;
Bij dit artikel 17 stellen de heren Hasquin, Simonet, Cools, Guillaume en de Lobkowicz volgend amendement (nr. 15) voor:
7. de doelstellingen in verband met het financiele beheer en het vermogensbeheer van alles wat te maken heeft met de taak van de openbare vastgoedmaatschappij als openbare dienst; 8. de evaluatiecriteria met betrekking tot de verplichtingen van de openbare vastgoedmaatschappijen; 9. de bepalingen van de overeenkomst tussen een openbare vastgoedmaatschappij en andere rechtspersonen, die wordt gesloten met de bedoeling om de taak van de maatschappij als openbare dienst, ten opzichte van de gebruikers te valoriseren; 10. de sancties indien de openbare vastgoedmaatschappijen hun verplichtingen niet of slecht nakomen. Dit reglement is niet van toepassing op de openbare vastgoedmaatschappij die een beheercontract heefit gesloten met de Brusselse Gewestelijke Huisvestingsmaatschappij. § 2. Hike openbare vastgoedmaatschappij kan met de Brusselse Gewestelijke Huisvestingsmaatschappij een beheercontract sluiten dat de doelstellingen en regels, bedoeld in artikel 6, § 3, aan eike maatschappij moet aanpassen en dat de volgende aangelegenheden regelt: 1. de autonomie van de openbare vastgoedmaatschappij om te investeren; 2. de vastlegging van de huurprijzen van sociale woningen; 3. de gedragsregels ten opzichte van de gebruikers van de openbare diensten; 4. de verschiliende financiele verplichtingen van de partijen; 5. de horizontale financiele solidariteitsmechanismen met inbegrip van de besteding van de maandelijkse solidariteitsbijdrage die ze ontvangt; 6. de beheer- en exploitatievoorwaarden voor activiteiten
van de openbare vastgoedmaatschappij die niet tot haar taak als openbare dienst behoren;
7. de doelstellingen in verband met het financiele beheer en het vermogensbeheer van alles wat te maken heeft met de taak van de openbare vastgoedmaatschappij als openbare dienst; 1018
«Supprimer Ie paragraphe 2,» «Paragraaf2 te doen vervallen.» La parole est a M. Guillaume pour justifier son amendement. M. Guillaume. — Monsieur Ie President, je me refere a la justification ecrite. M. Ie President. — A cet article 17, MM. Guillaume, de Lobkowicz, Cools, Hasquin et Simonet presentent 1'amendement (n0 16) que voici: Bij dit artikel 17 stellen de heren Guillaume, de Lobkowicz, Cools, Hasquin en Simonet volgend amendement (nr. 16) voor: «Ajouter un § 3, redige comme suit: «§ 3. 1. II sera instaure un mediatew du logement public bilingue qui recevra les reclamations concernant les problemes lies aufonctionnement du logement public en Region bruxelloise. 2. Ce mediatew est nomme pour 6 ans par I'Executif de la Region de Bruxelles-Capitale qui lui garantit I'independawe dans I'exercice de sa mission. 3. Le mediatew refoit les plaintes de toute personne interessee et instruit le dossier dans les 30 jours de la reception de la requete. Lorsqu'une reclamation paratt justiftee, le mediatew peut faire toute recommandation qui lui parait necessaire et avertit les autorites concernees des suites donnees par la society immobiliere de service public en cause. II transmet ensuite le resultat de sa mission precontentieuse au plaignant. Ce dernier peut, le cas echeant, entamer les recours administratifs oujiidi-
ciaires s'iln'est pas satisfait du resultat obtenu. 4. La mission du mediatew est gracieuse. II ne peut interve-
nir des qu'un recours administratif ou judiciaire a ete intente.
5. Le mediatew etablit un rapport annuel qu'il soumet a la Societe du Logement de la Region bruxelloise et aux conseillers
Seance pleniere du vendredi 9juillet 1993 Plenaire vergadering van vrijdag 9juli 1993 regionaux, dans lequel il etablit Ie bilan de son activite. Ce rapport est public.» «Een § 3 toe te voegen, luidend:
«§3. 1. Er zai een tweetalig bemiddelaar voor de sociale huisvesting warden aangesteld, die de klachten over deproblemen inzake de working van de openbare huisvesting in het Brussels Gewest zai ontvangen. 2. Deze bemiddelaar wordt benoemd voor 6jaar, door de Brusselse Hoofdstedelijke Executieve. die hem onafhankelijkheid in de uitvoering van zijn opdracht waarborgt. 3. De bemiddelaar ontvangt de klachten van elk betrokken persoon en stelt binnen 30 dagen na ontvangst het dossier op. Blijkt een klacht gerechtvaardigd, dan kan de bemiddelaar eike volgens hem noodzakelijke aanbeveling doen en de betrokken overheidsinstanties op de hoogte brengen van de gevolgen die de vastgoedmaatschappij van openbaar nut hieraan heeft gegeven. Daarna deelt hi] het resultaat van zijn voorgeschilopdracht aan de klager mee. Deze kan, eventueel en indien het bekomen resultaat hem met tevreden stelt, administratief of gerechtelijk beroep aantekenen. 4. De bemiddelaar voert zijn opdracht gratis uit. Hij treedt pas op nadat administratief of gerechtelijk beroep word aangetekend. 5. De bemiddelaar stelt een jaarverslag op, dat hij de Brusselse Gewestelijke Huisvestingsmaatschappij en de gewestelijke raadsleden voorlegt en waarin hij het overzicht van zijn activiteiten geeft. Dit verslag wordt gepubliceerd.» La parole est a M. Guillaume.
occupant soit des habitations insalubres dont la demolition ou la fermeture est prevue, soit des habitations surpeuplees; 2. a 1'assainissement, a 1'amelioration et a 1'adaptation d'habitations insalubres ameliorables ou d'habitations salubres mais fonctionnellement inadaptees. § 2. Les societes immobilieres de service public peuvent, avec 1'approbation et 1'aide financiere de la Societe du Logement de la Region bruxelloise, acquerir des immeubles residentiels ou non en vue de les demolir, de les assainir, de les ameliorer ou de les adapter. Dans les memes conditions, elles peuvent, en vue de les assainir, de les ameliorer ou de les adapter, louer ou donner en location conformement au contrat-type de bail a rehabilitation des habitations pour plus de neuf ans, ou acquerir sur elles des droits autres que la propriete. § 3. La Region alloue un subside, dont les conditions d'octroi et de montant sont fixes par 1'Executif, a la Societe du Logement de la Region bruxelloise et a ses societes immobilieres de service public lorsqu'elles precedent: 1. soit a 1'acquisition ou a 1'expropriation ainsi qu'a la demolition totale ou partielle: a) d'une habitation isolee insalubre non ameliorable ou d'un ensemble d'habitations insalubres non ameliorables, b) d'une ou de plusieurs autres habitations ou immeubles non residentiels, faisant partie d'un ensemble d'habitations insalubres non ameliorables, pour autant qu'il soient incompatibles avec un amenagement rationnel du territoire. 2. soit a 1'acquisition ou a 1'expropriation d'habitations insalubres ameliorables ou d'habitations salubres mais fonctionnellement inadaptees, ainsi qu'a leur assainissement, amelioration ou adaptation.
M. Guillaume. — Monsieur Ie President, il s'agit ici d'un poini. capital: 1'instauration de la fonction de mediateur. Les contrats de gestion recemment adoptes au niveau national (loi sur la reforme de certaines entreprises publiques economiques) ou regional bruxellois (organisation de la STIB) prevoient la fonction de mediateur dans Ie cadre d'un rapprochement entre les usagers des services publics et 1'autorite competente. II serait heureux de poursuivre dans cette voie democratique en uniformisant la technique juridique du contrat de gestion avec ce qui se fait dans d'autres instances.
Hoofdstuk V. — Financieringsregels Art. 18. § 1. De Brusselse Gewestelijke Huisvestingsmaatschappij kan aan een openbare vastgoedmaatschappij die investeringslcredieten krijgt, de verplichting opieggen om een deel ervan te bestedeh aan:
C'est pourquoi, nous proposons d'instaurer cette fonction de mediateur.
1. hetbouwenvanhuizenofappartementenvaneendoor haar erkend type, die in de eerste plaats moeten worden toegewezen aan personen die ofwel wonen in een ongezonde woning die zai worden gesloopt of gesloten, ofwel wonen in een overbevolkte woning;
M. Ie President. — Les votes sur les deux amendements et sur 1'article 17 sont reserves.
2. het saneren, het verbeteren en het aanpassen van ongezonde woningen die verbeterd kunnen worden of van gezonde woningen die functioneel onaangepast zijn.
De stemmingen over de amendementen en over het artikel 17 worden aangehouden.
Chapitre V. — Modalites de fmancement
§2. De openbare vastgoedmaatschappijen kunnen, met de goedkeuring en de financiele hulp van de Brusselse Gewestelijke Huisvestingsmaatschappij, gebouwen aankopen die al dan niet voor huisvesting bestemd zijn om ze te slopen, te saneren, te verbeteren of aan te passen.
Art. 18. § I' '. L'octroi des credits d'investissement a une societe immobiliere de service public peut etre subordohne par la Societe du Logement de la Region bruxelloise a 1'engagement d'en affecter une partie:
Onder dezelfde voorwaarden kunnen zij woningen huren of verhuren voor een periode lariger dan negen jaar, met de bedoeling ze te saneren, te verbeteren of aan te passen, overeenkomstig het type huurcontract bij renovatie. Zij kunnen op deze woningen andere rechten dan de eigendomsrechtenverwerven.
1. a la construction de maisons ou d'appartements d'un type agree par elle et reserves en priorite a des personnes
§ 3. Het Gewest kent aan de Brusselse Gewestelijke Huisvestingsmaatschappij en aan haar openbare vastgoedmaat-
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Conseil de la Region de Bruxelles-Capitale — Compte rendu integral Brusselse Hoofdstedelijke Raad — Volledig verslag schappijen een toelage toe, waarvan de toekenningsvoorwaarden en het bedrag door de Executieve worden yastgesteld, indien zij overgaan tot: 1. hetzij de aankoop ofde onteigening, alsmede de gehele ofgedeeltelijke sloping van: a) een alleenstaande ongezonde woning die niet verbeterd kan worden of een complex van ongezonde woningen die niet verbeterd kunnen worden, b) een of meer andere woningen of gebouwen die niet voor huisvesting bestemd zijn, die deel uitmaken van een complex van ongezonde woningen die niet verbeterd kunnen worden, voor zover ze niet in een rationele ruimteiijke ordening passen. 2. hetzij de aankoop of de onteigening van ongezonde woningen die verbeterd kunnen worden of van gezonde maar functioneel onaangepaste woningen, alsmede de sanering, aanpassing of verbetering ervan. Pas d'observation? Geen bezwaar? — Adopte. Aangenomen. Art. 19. Sans prejudice de 1'article 11, § 2, la Societe du Logement de la Region bruxelloise peut, a concurrence d'un pourcentage a fixer par 1'Executif qui peut atteindre cent pourcent, prendre a sa charge Ie cout de notamment 1'equipement en voirie, les egouts, 1'eclairage public, la distribution d'eau, ainsi que Ie cout de Pamenagement des abords communs des habitations, y compris les trottoirs, dans Ie cas ou une societe immobiliere de service public ou une association de societes immobilieres de service public: 1. a) construit un ensemble d'au moins vingt habitations sociales, habitations assimilees ou habitations moyennes telles que definies respectivement en execution de 1'article 49 et de ['article 54 des lois coordonnees du 10 decembre 1970 portant Ie Code du Logement ou encore des immeubles ou parties d'immeubles a caractere artisanal, commercial, c'ommunautaire ou de services qui seraient necessaires au sein d'un tel ensemble; b) dans tous les cas, la part d'habitations sociales ne peut etre inferieure aux deux tiers des constructions realisees dans i'ensemble considere: 2. rehabilite, renove ou ameliore un groupe d'au moins dix habitations dont I'infrastructure est inexistante ou insuffisante. La Societe du Logement de la Region bruxelloise peut aussi prendre a sa charge Ie cout de la renovation ou de la reconstruction des ouvrages finances par 1'Etat, les societes agreees, la Region ou elle-meme pour autant que ces financements aient etc octroyes dans des conditions equivalentes a celles fixees par Ie § 1" du present article et de ses arretes d'execution. L'Executif peut egalement mettre a la charge de la Societe du Logement de la Region bruxelloise, tout oy partie du cout d'autres equipements d'infrastructure communs, ainsi que des installations, equipements ou constructions a caractere artisanal, commercial, de services, collectif ou d'interet socio-culturel pour autant que ces equipements, installations ou constructions constituent des parties integrantes du groupe d'habitations. 1020
Art. 19. Onverminderd artikel 11, §2, kan de Brusselse Gewestelijke Huisvestingsmaatschappij, ten belope van een door de Executieve te bepalen percentage — dat zeifs 100 pet. kan bedragen —, in de volgende gevalien en onder de volgende voorwaarden de kosten van met name de uitrusting van de wegen, de riolering, de openbare veriichting, de waterleiding alsmede de kosten van de aanleg van de gemeenschappelijke omgeving van de woningen, met inbegrip van de voetpaden op zich nemen; indien een openbare vastgoedmaatschappij of een vereniging van openbare vastgoedmaatschappijen: 1. a) een complex van ten minste twintig sociale woningen, hiermee gelijkgestelde woningen ofmiddelgrote woningen bouwt, zoals bepaald ter uitvoering van respectievelijk artikel 49 en artikei 54 van de gecoordineerde wetten van 10 december 1970, houdende de Huisvestingscode, of indien ze gebouwen of gedeelten van gebouwen opricht van ambachtelijke, commerciele of gemeenschappelijke aard, of met een dienstverlenend karakter dat noodzakelijk is binnen een dergelijk complex; b) het aantal sociale woningen mag in geen geval minder bedragen dan de twee derde van het hierboven vermelde woningencomplex; 2. een complex van ten minste tien woningen saneert, renoveert ofverbetert, waarvan de infrastructuur ontbreekt of ontoereikend is. De Brusselse Gewestelijke Huisvestingsmaatschappij kan ook de kosten op zich nemen van renovaties of reconstructies van werken die de Staat, erkende maatschappijen, het Gewest of zijzelf gefinancierd heeft. Die financiering moet evenwel toegekend zijn onder voorwaarden die vergelijkbaar zijn met die van § 1 van dit artikel en zijn uitvoeringsbesluiten. De Executieve mag de Brusselse Gewestelijke Huisvestingsmaatschappij eveneens alle kosten of een deel van de kosten opieggen: van andere gemeenschappeiijke infrastructuurwerken en van installaties, inrichtingen of gebouwen van ambachtelijke, commerciele of gemeenschappelijke aard of met een dienstverlenend ofsocio-cultureel karakter, voor zover zij in de woongroep gei'ntegreerd zijn. A cet article 19, MM. Hasquin, Simonet, Cools, Guillaume et de Lobkowicz presentent 1'amendement (n0 17) que voici: Bij dit artikel 19 stellen de heren Hasquin, Simonet, Cools, Guillaume en de Lobkowicz volgend amendement (nr. 17) voor: « Au premier alinea, remplacer les mots « Region bruxelloise peut» par les mots « Region bruxelloise prend» et apres les mots «cent pourcent,» supprimer Ie mot « prendre.» «In lid 1, de woorden «kan ...op zich nemen» te vervangen door de woorden «neemt... op zich.» La parole est a M. Guillaume pour justifier son amendement. M. Guillaume. — Monsieur Ie President, je me refere a la justification ecrite. M. Ie President. — A cet article 19, MM. Hasquin, Simonet, Cools, Guillaume et de Lobkowicz presentent 1'amendement (n° 18) que voici:
Seance pleniere du vendredi 9 juillet 1993 Plenaire vergadering van vrijdag 9juli 1993 Bij dit artikel 19 stellen de heren Hasquin, Simonet, Cools, Guillaume en de Lobkowicz volgend amendement (nr. 18) voor: « Ajouter in fine du troisieme alinea les mots « dans Ie respect des missions generates assignees mix societes immobilieres de service public dans Ie cadre du control de gestion.» « Am het slot van lid 3 de woorden « , met inachtneming van de algemene opdrachten die in het kader van het beheerscontract aan de openbare vastgoedmaatschappij werden toevertrouwd» toe te voegen.» La parole est a M. Guillaume.
Art. 21. De openbare vastgoedmaatschappijen kunnen enkel aanspraak maken op de toepassing van de artikelen 19 en 20, als de woningen die ze gebouwd, gesaneerd, verbeterd ofaangepast hebben en als de kopers ofhuurders voldoen aan de voorwaarden die de Executieve vast moet leggen. Indien die voorwaarden niet gerespecteerd worden, zijn ze verplicht de tegemoetkoming in de kosten van de infrastructuur, vermeerderd met de wettelijke interesten, terug te storten aan de Brusselse Gewestelijke Huisvestingsmaatschappij. De wegennetten die door de openbare vastgoedmaatschappijen aangelegd werden ofzullen worden met toelagen van het Gewest, worden gratis en in de staat waarin ze zich bevinden, overgedragen aan de gemeente of aan het Gewest, waarna zij deel uitmaken van het gemeentelijk ofgewestelijk wegennet. Pas d'observation?
M. Guillaume. — Monsieur Ie President, il est bon de prevoir un garde-fou supplementaire pour eviter tout projet dont 1'objectifne repond ni aux necessites directes du logement social ni aux imperatifs de I'organisation sociale d'une vie de quartier.
Geen bezwaar? — Adopte. Aangenomen.
M. Ie President. — Les votes sur les deux amendements et sur 1'article 19 sont reserves.
Art. 22. L'Executif determine les conditions d'application des dispositions du present chapitre.
De stemmingen over de amendementen en over het artikel 19 worden aangehouden.
Art. 22. De Executieve bepaalt de voorwaarden voor de toepassing van dit hoofdstuk.
Art. 20. Les societes immobilieres de service public peuvent etre autorisees par 1'Executif a executer elles-memes les travaux visant notamment 1'equipement en voirie, les egouts, 1'eclairage public, la distribution d'eau, ainsi que Ie cout de 1'amenagement des abords communs des habitations, y compris les trottoirs. Elles beneficient dans ce cas d'une subvention de la Region fixee conformement aux dispositions de 1'article 19. Art. 20. De openbare vastgoedmaatschappijen kunnen er door de Executieve toe gemachtigd worden zeif de werkzaamheden die onder meer betrekking hebben op de uitrusting van de wegen, de riolering, de openbare verlichting, de •watervoorziening alsmede de kosten voor de aanleg van de omgeving van de woningen, met inbegrip van de voetpaden uit te voeren. Ze krijgen in dat geval een toelage van het Gewest die vastgelegd wordt overeenkomstig de bepalingen van artikel 19. Pas d'observation? Geen bezwaar? — Adopte. Aangenomen. Art. 21. Les societes immobilieres de: service public ne peuvent pretendre au benefice des articles 19 et 20 que si les habitations construites, assainies, ameliorees ou adaptees, ainsi que les acquereurs et les locataires satisfont aux conditions a fixer par 1'Executif. Elles sont tenues de rembourser a la Societe du Logement de la Region bruxelloise 1'intervention de celle-ci dans Ie cout de 1'infrastructure, majore des interets au taux legal, lorsque ces conditions ne sont pas respectees. Les reseaux de voirie equipee construits ou a construire avec Ie benefice de 1'intervention de la Region par des societes immobilieres de service public sont transferes gratuitement et dans 1'etat ou ils se trouvent a la commune ou a la Region et sont incorpores dans la voirie communale ou regionale.
Pas d'observation? Geen bezwaar? — Adopte. Aangenomen.
Chapitre VI. — Gestion et controle des societes immobilieres de service public Art. 23. Sans prejudice des autres competences que lui accorde la presente ordonnance, la Societe du Logement de la Region bruxelloise a aussi pour missions: 1. De veiller a la conformite des activites exercees par les societes immobilieres de service public aux dispositions du chapitre III; 2. De controler la validite de la composition et Ie fonctionnement des organes des societes immobilieres de service public; 3. De controler Ie respect par les societes immobilieres de service public des regles administratives, comptables, financieres et de gestion sociale qui regissent leur fonctionnement et leurs activites; 4. D'etablir a 1'egard des societes immobilieres de service public les directives techniques en vue de I'organisation de ses missions de controle; 5. De formuler, a la requete de 1'Executif ou de sa propre initiative, des propositions portant sur la comptabilite et la gestion financiere des societes immobilieres de service public; 6. De formuler, a la requete de 1'Executif ou de sa propre initiative, des avis sur Ie fonctionnement des societes immobilieres de service public; 7. D'etablir annuellement un rapport sur Ie fonctionnement et sur les activites des societes immobilieres de service public de la Region; 1021
Conseil de la Region de Bruxelles-Capitale — Compte rendu integral Brusselse Hoofdstedelijke Raad — Voliedig verslag Ce rapport est depos6 aupres du Conseil de la Region; 8. D'examiner toute plainte en rapport avec Ie fonctionnement et les activites des societes immobilieres de service public. 9. De veiller au respect par les socieles immobilieres de service public des dispositions regissant les programmes d'investissement et visees par la presente ordonnance ou par toute autre disposition reglementaire. A cet effet, elle veille egalement a 1'attribution effective des logements aux personnes beneficiant de priorites telles que visees par la presente ordonnance ou par toute autre disposition reglementaire.
Hoofdstuk VI. — Het beheer van en het toezicht op de openbare vastgoedmaatschappijen Art. 23. Zonder afbreuk te doen aan de andere bevoegdheden die in deze ordonnantie worden toegekend aan de Brusselse Gewestelijke Huisvestingsmaatschappij, moet zij: 1. Erop toezien dat de activiteiten van de openbare vastgoedmaatschappijen met de bepalingen uit hoofdstuk III overeenstemmen; 2. Toezicht houden op de rechtsgeldigheid van de samenstelling en de werkwijze van de openbare vastgoedmaatschappijen;
Art. 24. Chaque societe immobiliere de service public doit disposer d'un systeme de controle interne, c'est-a-dire un systeme d'organisation et de procedures qui a pour objectifs la sauvegarde du patrimoine, la fiabilite des informations comptables et sociales, 1'amelioration des performances et de 1'efficacite sociale et Ie respect des instructions. Sur proposition de la Societe du Logement de la Region bruxelloise, 1'Executif determine les conditions auxquelles ce controle interne doit repondre. Art. 24. Eike openbare vastgoedmaatschappij moet een intern controlesysteem uitwerken, dit is een organisatie- en proceduresysteem voor de bescherming van het patrimonium, de betrouwbaarheid van de boekhoudkundige en maatschappelijke gegevens, de verbetering van de prestaties en van de sociale doeltreffendheid en de naleving van de richtlijnen. Op voorstel van de Brusselse Gewestelijke Huisvestingsmaatschappij bepaalt de Executieve de voorwaarden waaraan het systeem van interne controle moet voldoen. Pas d'observation? Geen bezwaar? — Adopte. Aangenomen.
3. Erop toezien dat de openbare vastgoedmaatschappijen de administratieve, boekhoudkundige en financiele voorschriften naleven;
Art. 25. § I". Chaque societe immobiliere de service public designe un reviseur d'entreprise qui accomplit aupres de la societe immobiliere de service public sa mission telle qu'elle est definie par les lois sur les societes commerciales et les statuts sociaux.
4. Technische richtlijnen uitvaardigen om de controle op de openbare vastgoedmaatschappijen goed te kunnen organiseren;
En outre, chaque reviseur est tenu de faire rapport de ses missions a la Societe du Logement de la Region bruxelloise au moins deux fois 1'an.
5. Op verzoek van de Executieve of op eigen initiatief voorstellen voor de boekhouding en het financiele beheer van de openbare vastgoedmaatschappijen formuleren;
Le cout du rapport est supporte par la Societe du Logement de la Region bruxelloise.
6. Op verzoek van de Executieve of op eigen initiatief adviezen over de werkwijze van de openbare vastgoedmaatschappij uitbrengen; 7. Jaarlijks een verslag over de werkwijze en de activiteiten van de openbare vastgoedmaatschappij van het Gewest opmaken; Dat verslag wordt door de Executieve aan de Raad van het Gewest voorgelegd; 8. Eike klacht over de werking en de activiteiten van de openbare vastgoedmaatschappijen onderzoeken; 9. Erop toezien dat de openbare vastgoedmaatschappijen de bepalingen naleven, die de investeringsprogramma's regelen en beoogd zijn bij deze ordonnantie of bij eike andere reglementaire bepaling. Ze ziet eveneens toe op de effectieve toewijzing van de woningen aan de personen die prioritair zijn, zoals bedoeld bij deze ordonnantie of bij eike andere reglementaire bepaling. Pas d'observation? Geen bezwaar? — Adopte. Aangenomen. 1022
§ 2. L'Executif, la Societe du Logement de la Region bruxelloise ou les societes immobilieres de service public peuvent charger le reviseur de missions supplementaires. Dans ce cas, le cout des missions supplementaires est supporte par 1'organisme qui en fait la demande. Art. 25. § 1. Eike openbare vastgoedmaatschappij wijst een bedrijfsrevisor aan die zijn opdracht bij de openbare vastgoedmaatschappij vervult, zoals bepaald door de wetten op de handelsvennootschappen en de maatschappelijke statuten. Eike bedrijfsrevisor is er bovendien toe gehouden om, ten minste tweemaal per jaar, verslag uit te brengen over zijn opdrachten bij de Brusselse Gewestelijke Huisvestingsmaatschappij. De kosten voor het verslag zijn ten laste van de Brusselse Gewestelijke Huisvestingsmaatschappij. § 2. De Executieve, de Brusselse Gewestelijke Huisvestingsmaatschappij of de openbare vastgoedmaatschappijen kunnen de bedrijfsrevisor met extra opdrachten belasten. In dit geval zijn de kosten voor de extra opdrachten ten laste van de instelling die erom verzoekt. A cet article 25, MM. Hasquin, Simonet, Cools, Guillaume et de Lobkowicz presentent 1'amendement (n0 19) que voici:
Seance pleniere du vendredi 9juillet 1993 Plenaire vergadering van vrijdag 9juli 1993 Bij dit artikel 25 stellen de heren Hasquin, Simonet, Cools, Guillaume en de Lobkowicz volgend amendement (nr. 19) voor: « Remplacer cet article par la disposition suivante: « An. 25. Chaque societe immobiliere de service public designe un reviseur d'entreprise qui accomplit aupres de la societe immobiliere de service public sa mission telle qu'elle est definie par les lois sur les societes commerciales et les statuts sociaux. La Societe du Logement de la Region bruxelloise peut designer son propre reviseur qui sera charge de ['informer du respect par la societe immobiliere de service public des regles administralives, comptables etfmancieres.» « Dit artikel door de volgende bepaling te vervangen:
«Art. 25. Eike openbare vastgoedmaatschappij wijst een bedrijfsre visor aan die in de openbare vastgoedmaatschappij zijn opdracht uitvoert, zoals deze wordt bepaald in de wetten op de handelsvennootschappen en in de maatschappelijke statuten. De Brusselse Gewestelijke Huisvestingsmaatschappij kan haar eigen revisor aanwijzen. Deze moet haar meedelen of de openbare vastgoedmaatschappij, de administratieve, boekhoudkundige enfinanciele regels naleeft.» La parole est a M. Guillaume.
Brusselse Gewestelijke Huisvestingsmaatschappij. Op deze lijst mogen slechts kandidaten voorkomen die aan de bevoegdheidscriteria voldoen, vastgesteld door de Brusselse Gewestelijke Huisvestingsmaatschappij. Wie verkozen is, of wie bestuurder is of aan het hoofd staat van een onderneming van openbare werken of een projectontwikkelingsmaatschappij, alsook alle personen die een van deze activiteiten, in eigen naam, uitoefenen en alle huurders of kandidaat-huurders bij een openbare vastgoedmaatschappij, kunnen geen sociaal afgevaardigde zijn. Aux articles 26, 27, 28 et 29, MM. Guillaume, de Lobkowicz, Cools, Hasquin et Simonet presentent 1'amendement (n°20) que voici: Bij artikelen 26,27,28 en 29 stellen de heren Guillaume, de Lobkowicz, Cools, Hasquin en Simonet volgend amendement (nr. 20) voor: « Remplacer chaque fois les mots « delegue social» par les mots « commissaire-delegue par la Societe du Logement de la Region bruxelloise.» « Telkens de woorden «sociaal afgevaardigde » door de woorden «afgevaardigd commissaris van de Brusselse Gewestelijke Huisvestingsmaatschappij » te vervangen.»
M. Guillaume. — Monsieur Ie President, il s'agit ici de la designation d'un reviseur d'entreprise. Pour Ie detail, je me refere a la justification ecrite.
La parole est a M. Guillaume pour justifier son amendement.
M. Ie President. — Les votes sur 1'amendement et sur 1'article 25 sont reserves.
M. Guillaume. — Monsieur le President, cet amendement porte sur les articles 26, 27, 28 et 29.
De stemmingen over het amendement en over net artikel 25 worden aangehouden.
Dans chaque article, nous voulons remplacer les mots «delegue social» par les mots «commissaire-delegue de la Societe du logement de la Region bruxelloise».
Art. 26. La Societe du Logement de la Region bruxelloise designe et remunere un delegue social aupres de chacune des societes immobilieres de service public. Le delegue social ne peut exercer sa mission aupres de la meme societe immobiliere de service public pour une duree de plus de trois ans. Ce delegue doit etre choisi sur une liste publique de candidats delegues sociaux etablie par la Societe du Logement de la Region bruxelloise. Pourront seuls figurer sur cette liste les candidats qui repondent a des criteres de competence que fixe la Societe du Logement de la Region bruxellloise. Ne peuvent remplir la fonction de delegue social: toute personne disposant d'un mandat electif, ainsi que les personnes ayant la qualite d'administrateur ou de dirigeant d'une entreprise de travaux publics ou d'une societe de promotion et de construction immobiliere ainsi que toutes les personnes qui exercent 1'une de ces activites en leur nom propre et toute personne locataire ou candidat-locataire d'une societe immobiliere de service public. Art. 26. De Brusselse Gewestelijke Huisvestingsmaatschappij stelt bij eike openbare vastgoedmaatschappij een sociaal afgevaardigde aan en bezoldigt hem. De sociaal afgevaardigde mag zijn opdracht bij een zeifde openbare vastgoedmaatschappij niet gedurende een termijn van meer dan drie jaar uitoefenen. Deze afgevaardigde wordt gekozen op een openbare lijst met kandidaten sociaal afgevaardigden opgesteld door de
En effet, commeje 1'ai dit tout a 1'heure dans mon intervention, le vocable «delegue social» n'est pas opportun par sa connotation proche des organes agissant dans la sphere du droit du travail. II serait plus judicieux d'utiliser le terme de «commissaire-delegue de la Societe du logement de la Region bruxelloise» qui correspond plus a la realite de la fonction. M. le President. — A cet article 26, MM. Hasquin, Simonet, Cools, Guillaume et de Lobkowicz presentent 1'amendement (n° 21) que voici: Bij dit artikel 26 stellen de heren Hasquin, Simonet, Cools, Guillaume en de Lobkowicz volgend amendement (nr. 21) voor: « Au troisieme alinea, remplacer le mot« electif» par le mot «politique.» «In lid 3, de woorden «wie verkozen ls» te vervangen door de woorden « wie houder is van een politick mandaat.»
La parole est a M. Guillaume pour justifier son amendement. M. Guillaume. — Monsieur le President, il s'agit de remplacer le mot «electif» par le mot «politique». Le terme de 1023
Conseil de la Region de Bruxelles-Capitale — Compte rendu integral Brusselse Hoofdstedelijke Raad — Volledig verslag mandat politique est precis et correct, contrairement a celui de mandat electif.
De sociaal afgevaardigde kan voor de uitvoering van een specifieke opdracht een beroep doen op de bedrijfsrevisor genoemd in artikel 25.
M. Ie President. — Les votes sur les deux amendements et sur i'article 26 sont reserves.
De sociaal afgevaardigde bezorgt aan de Executieve, aan de Brusselse Gewestelijke Huisvestingsmaatschappij alsook aan de betrokken openbare vastgoedmaatschappij:
De stemmingen over de amendementen en over het artikel 26 worden aangehouden. Art. 27. Le delegue social a pour mission de veiller au respect par chaque societe immobiliere de service public aupres de laquelle il est designe, des conditions description des candidats-locataires et des conditions d'admission des locataires, des modalites de definition des valeurs locatives normales, du central type de bail, du contrat type de bail a rehabilitation, des priorites speciales au benefice de certains candidats a revenus modestes, du regime locatifdu secteur, des taux et des conditions d'octroi des remises de loyer. Sans prejudice des autres missions dont la Societe du Logement de la Region bruxelloise peut le charger, le delegue social veille au respect par les societes immobilieres de service public, des regles administratives et de gestion sociale qui regissent leur fonctionnement et leurs activites.
1. een gedetailleerd halfjaarlijks verslag over zijn activiteiten, met name over het beroep dat op hem werd gedaan en het gevolg dat hij daaraan gegeven heeft. Hij voegt bij dit verslag de gegevens betreffende het toekennen van woningen: de datum van de inschrijving van de aanvraag, het inschrijvingsnummer in het register van de kandidaturen, het aantal punten met betrekking tot prioriteiten en, desgevallend, de datum waarop de woning werd toegekend of waarop de aanvraag werd geschrapt van de lijsten met de aanvragen; 2. een jaarlijks syntheseverslag over het naleven door de openbare vastgoedmaatschappij waarbij hij is aangewezen, van de administratieve en maatschappelijke beheersvoorschriften van de sector. — Reserve. Aangehouden.
En cas de conclusion du contrat de gestion vise a I'article 17, § 2, le delegue social veille a la bonne execution par la societe immobiliere de service public de celui-ci.
Art. 28. Le delegue social assiste aux reunions des organes d'administration et de gestion de la societe immobiliere. de service public aupres de laquelie il est designe.
Le delegue social pent requerir pour 1'accomplissement de sa mission 1'assistance du reviseur d'entreprise vise a I'article 25.
II peut contraindre les membres de ces organes a traiter des problemes en rapport avec ses missions.
Le delegue social remet a 1'Executif, a la Societe du Logement de la Region bruxelloise ainsi qu'Ei la societe immobiliere de service public concernee: 1. un rapport semestriel detaille de ses activites, notamment les recours dont il a etc saisi et la suite qu'il leur a reservee. II joint a ce rapport les donnees relatives aux attributions de logement: la date d'inscription de la demande, son numero d'inscription sur le registre des candidatures, son nombre de points en priorite et, le cas echeant, la date de 1'attribution du logement ou de la radiation des iistes de demandes; 2. un rapport annuel synthetisant ses remarques sur le respect, par la societe immobiliere de service public aupres de laquelle il est designe, des regles administratives et de gestion sociale du secteur. Art. 27. De sociaal afgevaardigde dient na te gaan of de openbare vastgoedmaatschappij, waarbij hij is aangesteld, de inschrijvingsvoorwaarden voor de kandidaat-huurders en de toelatingsvoorwaarden voor de huurders naieeft. Ook moet hij de naleving nagaan van de bepalingen in verband met de berekening van normale huurprijzen, van het type huurcontract en van het type huurcontract bij renovatie. Verder gaat hij na of de speciale voorwaarden voor mensen met een laag inkomen, met name de aangepaste huurprijzen en de toekenningsvoorwaarden voor huurverminderingen nageleefd worden. Onverminderd de andere opdrachten waarmee de Brusselse Gewestelijke Huisvestingsmaatschappij de sociaal afgevaardigde belast, ziet hij erop toe dat de openbare vastgoedmaatschappij de admimstratieve en maatschappelijke beheersvoorschriften naieeft, die hun werkwijze en hun activiteiten regelt. Bij het sluiten van een beheercontract, bedoeld bij artikel 17, § 2, ziet de sociaal afgevaardigde toe op de correcte uitvoering ervan door de openbare vastgoedmaatschappij. 1024
Si les membres de ces organes refusent de se prononcer ou adoptent une decision en rapport avec ses missions contraire a 1'interet general, le delegue social, des qu'il en est informe, dispose d'un delai de quatre jours ouvrables pour introduire un recours aupres de la Societe du Logement de la Region bruxelloise et lui proposer une decision motivee, Le recours est suspensif. La Societe du Logement de la Region bruxelioise a vingt jours ouvrables pour prendre une decision. En cas de silence de la Societe du Logement de la Region bruxelloise au terme de ce delai, la decision incriminee est confirmee. Lorsque 1'organe a refuse de se prononcer a la demande du delegue social, la decision proposee par celui-ci est executoire dans les vingt jours ouvrables. Le delegue social informe la Societe du Logement de la Region bruxelloise de 1'execution de ces decisions. Art. 28. De sociaal afgevaardigde woont de vergaderingen van de bestuurs- en beheersorganen bij van de openbare vastgoedmaatschappijen waar hij aangesteld is. Hij kan de leden van de bovengenoemde organen dwingen de problemen die bij zijn opdrachten rijzen te behandelen. Als de leden van die organen een beslissing nemen die strijdig is met het algemeen belang of als ze weigeren een beslissing te nemen, kan de sociaal afgevaardigde beroep aantekenen. Vanafde dag van kennisgeving beschikt hij over vier werkdagen om bij de Brusseise Gewestelijke Huisvestingsmaatschappij beroep aan te tekenen en een met redenen omklede beslissing voor te stellen. Het beroep is opschortend. De Brusselse Gewestelijke Huisvestingsmaatschappij moet binnen twintig werkdagen een beslissing nemen. Bij stilzwijgen van de Brusselse Gewestelijke Huisvestingsmaatschappij wordt na afloop van die periode de gewraakte beslissing bevestigd. Als het orgaan geweigerd heeft op voorstel van de sociaal afgevaardigde een beslissing te nemen, wordt diens voorstel na twintig werkdagen uitvoerbaar. De
Seance pleniere du vendredi 9juillet 1993 Plenaire vergadering van vrijdag 9 juli 1993 sociaal afgevaardigde brengt de Brusselse Gewestelijke Huisvestingsmaatschappij op de hoogte van de uitvoering van de beslissingen. — Reserve. Aangehouden. Art. 29. En cas d'inexecution totale ou partielle de 1'une de ses missions, la Societe du Logement de la Region bruxelloise peut infliger au. delegue social, selon la gravite des fails qui lui sont imputes: 1° un rappel a 1'ordre; 2° un blame; 3° une suspension de fonction; 4° une revocation. La Societe du Logement de la Region bruxelloise etablit Ie reglement disciplinaire qui prevoit une possibility de recours aupres de 1'Executif. Art. 29. Als de sociaal afgevaardigde zijn opdrachten helemaal niet of slechts gedeeltelijk uitvoert, kan de Brusselse Gewestelijke Huisvestingsmaatschappij hem, naargelang van de ernst van de feiten die hem ten laste worden gelegd, een van de volgende straffen opieggen: 1° een terechtwijzing; 2° een blaam; 3° een schorsing; 4° afzetting. De Brusselse Gewestelijke Huisvestingsmaatschappij stelt het tuchtreglement op waarbij een beroepsmogelijkheid bij de Executieve voorzien wordt. — Reserve. Aangehouden. M. Ie President. — A cet article 29, MM. de Lobkowicz, Cools, Guillaume, Hasquin et Simonet presentent 1'amendement (n0 22) que voici: Bij dit artikel 29 stellen de heren de Lobkowicz, Cools, Guillaume, Hasquin en Simonet volgend amendement (nr. 22) voor: « Article 29bis (nouveau). Inserer un article 29bis (nouveau), redige comme suit: « Art. 29bis. Si elles Ie souhaitent, les societes immobilieres de service public peuventfaire appel a un titulaire d'une profession liberate tels qu'avocat, notaire, architecte, reviseur d'entreprises, etc. ' Ces personnes ne peuvent en ancun cas etre conseillers communaux ou de CPAS dans me commune ou la societe possede au mains un immeuble. De merne, en cas d'appel a une entreprise aucun control ne peut etre conclu avec une societe dont I'un des actionnaires de reference, ou la personne inscrite au registre de commerce au cas ou I'activite est exercee en nom propre, est titulaire de I'm des mandats vises a I'alinea precedent. . Les memes interdictions frappent les conjoints, ou parents jusqu'au troisieme degre, du titulaire d'un tel mandat.»
«Artikel 29bis (nieuw). Een (nieuw) artikel 29bis in te voegen, luidend: «Art. 29bis. Indien ze dit wensen, kunnen de openbare vastgoedmaatschappijen een beroep doen op iemand die een vrij beroep uitoefent, zoals een advocaat, een notaris, een architect. een bedrijfsrevisor, enz. Deze mogen in geen geval gemeenteraadslid of lid van het OCMW zijn in een gemeente waar de maatschappij ten minste een gebouw bezil. Hetzelfde geldt ook wanneer een beroep wordt gedaan op een onderneming. Er mag geen enkele overeenkomst warden gesloten met een maatschappij in geval een van de referentieaandeelhouders of in geval, bij het uitoefenen van een bedrijvigheid in eigen naam, de persoon die in het handelsregister is ingeschreven, een in het vorige lid bedoeld mandaat uitoefent. Dezelfde verbodsbepalingen gelden voor de echtgenoten of bloedverwanten tot in de derde graad van de persoon die een dergelijk mandaat uitoefent.» La parole est a M. Guillaume pour justifier son amendement. M. Guillaume. — Monsieur Ie President, en raison de 1'importance parfois considerable de certains contrats confies par des societes immobilieres de service public, il est necessaire d'etendre Ie champ des incompatibilites. La pratique actuelle qui interdit a un avocat de plaider pour la commune dont il est conseiller communal mais qui 1'autorise a plaider pour la societe controlee politiquement par Ie conseil communal dont il est membre, est tout a fait contestable et nous voulons y mettre fin. M. Ie President. — Le vote sur 1'amendement est reserve. De stemming over het amendement is aangehouden. A cet article 29, MM. de Lobkowicz, Cools, Guillaume, Hasquin et Simonet presentent 1'amendement (n° 23) que voici: Bij dit artikel 29 stellen de heren de Lobkowicz, Cools, Guillaume, Hasquin en Simonet volgend amendement (nr. 23) voor: «Article 29ter (nouveau). Inserer un article 29ter (nouveau) , redige comme suit: «Art. 29ter. Les societes immobilieres de service public peuvent accorder des delais pour le paiement des layers a des locataires malheureux et de bonne foi. Les decisions des societes en ce sens sont notifiees aux intere.sses sous la signature exclusive du delegue social sans qu'elles puissent etre confirmees par quiconque.» «Artikel 29ter (nieuw). Een (nieuw) artikel 29ter in te voegen, luidend: «Art. 29ter. De openbare vastgoedmaatschappijen kunnen onfortuinlijke en te goeder trouw handelende huurders uitstel voor de betaling van de huurprijzen toestaan. De maatschdppijen betekenen de beslissingen ami de betrokkenen. Deze beslissingen warden alleen ondertekend door de sociaal-afgevaardigde en moeten niet door een ander persoon warden bevestigd.» 1025
Conseil de la Region de BruxeIles-Capitale — Compte rendu integral Brusselse Hoofdstedelijke Raad — Volledig verslag La parole est a M. Guillaume pour justifier son amendement.
La parole est a M. Guillaume pour justifier son amendement.
M. Guillaume. — Monsieur Ie President, il s'agit d'eviter la pratique contestable qui consiste pour un administrateur d'une societe immobiliere de service public de faire, la veille des elections. Ie tour des locataires en retard de paiement, pour les assurer de son soutien bienveillant.
M. Guillaume. — Monsieur le President, il s'agit d'eviter la pratique actuelle qui consiste a remunerer via des fonds affectes a un usage social, de maniere exageree tant en ce qui concerne le nombre de beneficiaires qu'en ce qui concerne les montants payes, des personnes non elues au conseil communal ou au college ou meme des personnes qui siegent deja dans ces organes et qui doublent ainsi leurs revenus au passifd'institutions a caractere social. Cela ne signifie evidemment pas que nous ne voulons pas la juste remuneration du travail des administrateurs. Cet article et cet amendement sont a mettre en parallele avec 1'article et 1'amendement relatifs a la SLRB (amendement n° 9).
M. Ie President. — Le vote sur 1'amendement est reserve. De stemming over het amendement is aangehouden. A cet article 29, MM. de Lobkowicz, Cools, Guillaume, Hasquin et Simonet presentent 1'amendement (n0 24) que voici: Bij dit artikel 29 stellen de heren de Lobkowicz, Cools, Guillaume, Hasquin en Simonet volgeud amendement (nr. 24) voor:
M. le President. — Le vote sur Famendement est reserve. De stemming over het amendement is aangehouden. Chapitre VII. — Des recours administratifs
« Article 29quater (nouveau). Inserer un article 29quater (nouveau), redige comme suit: «Art. 29quater. Les membres des comites de direction des societes immobilizes de service public peuvent etre remuneres. Le ou les traitements additionnes de ces personates, en ce compris revaluation en equite de lews avantages en nature, est plafonne au montant de la remuneration d'un echevin dans la commune ou la societe possede le plus grand nombre d'immeubles. Us n'ont droit ni a desjetons de presence ni a me indemnite de depart. Les membres des conseils d'administration ont droit a des jetons de presence a I'exclusion de tout traitement. Le maximum theorique desjetons de presence ne peut depasser le montant du maximum theorique desjetons attribues aux conseillers communaux dans la commune ou la societe possede le plus grand nombre d'immeubles. II ne peut etre paye plus de quarante jetons par an et par administrateur.» « Artikel 29quater (nieuwj. Een (nieuw) artikel 29quater in te voegen, luidend: «Art. 29quater. De leden van de directiecomites van de openbare vastgoedmaatschappijen mogen warden bezoldigd.
De opgetelde bezoldiging(en) van deze personen, met inbegrip van de billljke beoordeling van hun voordelen in natura, mag ten hoogste gelijk zijn aan de bezoldiging van een schepen van de gemeente waar de maatschappij het grootste aantal gebouwen bezit. Ze hebben noch recht op presentiegelden noch op een afscheidsvergoeding. De leden van de raden van bestuur hebben recht op presentiegelden, met uitsluiting van eike bezoldiging. Het theoretische maximale bedrag voor de presentiegelden mag met hoger liggen dan het theoretische maximale bedrag van de presentiegelden van de gemeenteraadsleden van de gemeente waar de maatschappij het grootste aantal gebouwen bezit. Er kunnen met meer dan veertig presentiegelden perjaar en
per bestuurder warden uitbetaald.» 1026
Art. 30. Toute personne interessee peut introduire aupres d'une societe immobiliere de service public une plainte en rapport avec ses missions. La plainte est envoyee par iettre recommandee a la poste ou deposee moyennant accuse de reception au siege social ou administratif de la societe. Le delegue social entend prealablement les parties en litige. La societe immobiliere de service public informe le plaignant de la recevabilite de sa plainte dans les trente jours de sa reception. Le conseil d'administration de la societe immobiliere de service public statue dans les nonante jours a dater de la reception. II informe le plaignant de sa decision au terme de ce delai. Le plaignant peut introduire un recours aupres de la Societe du Logement de la Region bruxelloise par Iettre recommandee a la poste ou par depot moyennant accuse de reception au siege social ou administratif: 1° lorsque sa plainte est declaree irrecevable ou non fondee; 2° lorsqu'il estime n'avoir pas obtenu satisfaction;
3° lorsque les delais impartis a la societe immobiliere de service public pour statuer sont epuises. Le delai d'introduction du recours est de trente jours courant des la notification de la decision incriminee ou de 1'epuisement du delai vise au 3*" ou 4® alinea. La Societe du logement de la Region bruxelloise informs le requerant de sa decision dans les soixante jours de la reception du recours. La societe immobiliere de service public est chargee de son execution. En cas de silence au tenne de ce delai, le recours est repute fonde.
Hoofdstuk VII. — Het administratief beroep Art. 30. Eike betrokkene kan een klacht indienen bij een openbare vastgoedmaatschappij met betrekking tot haar opdrachten. De klacht moet aangetekend verstuurd worden of tegen afgifte van een ontvangstbewijs bij de maatschappelijke ofadministratieve zetel ingediend worden.
Seance pleniere du vendredi 9juillet 1993 Plenaire vergadering van vrijdag 9juli 1993 De sociaal afgevaardigde hoort voorafgaandelijk de partijen in het geding. De openbare vastgoedmaatschappij deelt de klager binnen dertig dagen na de ontvangst mee of de klacht ontvankelijk is. De raad van bestuur van de openbare vastgoedmaatschappij beslisf binnen negentig dagen na de ontvangst. Hij deeU de klager binnen deze termijn zijn beslissing mee. De klager kan bij de Brusselse Gewestelijke Huisvestingsmaatschappij beroep aantekenen, bij een ter post aangetekende brief of via het neerleggen ervan, tegen afgifte van een ontvangstbewijs, bij de maatschappelijke ofadministratieve zetel: 1° indien de klacht onontvankelijk of ongegrond verklaard wordt; 2° indien hij acht dat hij geen voldoening heeft gekregen; 3° indien de aan de openbare vastgoedmaatschappij toegekende termijnen om uitspraak te doen, zijn verstreken. De termijn voor het beroep bedraagt dertig dagen vanaf de kennisgeving van de gewraakte beslissing of dertig dagen nadat de termijn die in alinea 3 of 4 genoemd wordt, verstreken is. De Brusselse Gewestelijke Huisvestingsmaatschappij brengt de aanklager binnen zestig dagen na ontvangst van het beroep van haar beslissing op de hoogte. De openbare vastgoedmaatschappij wordt belast met de uitvoering ervan. Bij stilzwijgen wordt het beroep als gegrond beschouwd.
insuffisante par la Societe du Logement de la Region bruxelloise, celle-ci peut exiger que la societe immobiliere de service public lui propose un plan de redressement.
Hoofdstuk VIII. — Sancties en geschillen Afdeling 1. — De administratieve sancties Art. 31. Wanneer een openbare vastgoedmaatschappij volgens de Brusselse Gewestelijke Huisvestingsmaatschappij met solvabiliteits- of liquiditeitsproblemen kampt, mag de Brusselse Gewestelijke Huisvestingsmaatschappij eisen dat de betrokken maatschappij een saneringsplan uitwerkt. Pas d'observation? Geen bezwaar? — Adopte. Aangenomen. Art. 32. § 1. Lorsque la Societe du Logement de la Region bruxelloise constate qu'une societe immobiliere de service public n'agit pas suivant ses objectifs statutaires ou ne respecte pas les obligations imposees par la presente ordonnance ou ses arretes d'execution ainsi que les lois applicables aux societes commerciales, elle peut, par decision motivee, ordonner a ladite societe immobiliere de service public de regulariser la situation dans un delai fixe par elle.
A cet article 30, MM. Hasquin, Simonet, Cools, Guillaume et de Lobkowicz presentent 1'amendement (n° 25) que voici:
Ce delai prend cours a partir de la notification de la decision.
Bij dit artikel 30 stellen de heren Hasquin, Simonet, Cools, Guillaume en de Lobkowicz volgend amendement (nr. 25) voor:
§ 2. Lorsque, a 1'issue de ce delai, la societe immobiliere de service public n'a pas effectue la regularisation imposee, la Societe du Logement de la Region bruxelloise peut en fonction de la gravite et de la nature de 1'infraction:
Au premier alinea, remplacer les mots «Touts personne interessee» par les mots « Le locataire ou Ie candidat locataire».
1. proposer a 1'Executifla nomination d'un commissaire special;
In lid 2, de woorden «elke belanghebbende » te vervangen door de woorden «de huwder o f d e kandidaat-huurder». La parole est.a M. Guillaume pour justifier son amendement.
2. proposer a 1'Executifla fusion de la societe immobiliere de service public concernee ou 1'absorption de celle-ci;
M. Guillaume. — Monsieur le President, cet amendement apporte une precision. II est preferable d'employer la qualification exacte des personnes qui peuvent introduire un recours administratif plutot qu'un terme vague dont il faut rechercher 1'interpretation.
§ 3. La societe immobiliere de service public concernee peut interjeter appel aupres de 1'Executif contre les decisions arretees conformement au § 2, 3°, dans les quinze jours qui suivent la notification de la decision de la Societe du Logement de la Region bruxelloise.
M. le President. — Les votes sur 1'amendement et 1'article 30 sont reserves. De stemmingen over het amendement en artikel 30 worden aangehouden.
L'Executif prend une decision dans les trente jours qui suivent 1'introduction de la procedure d'appel. En cas de silence au terme de ce delai, la decision de la Societe du Logement de la Region bruxelloise est reputee confirmee.
Chapitre VIII. — Des sanctions et du contentieux Section I1''. —Les sanctions administratives Art. 31. En vue du retablissement de la situation fmanciere d'une societe immobiliere de service public dont la situation en matiere de solvability ou de liquidite est consideree comme
3. decider de suspendre 1'exercice des competences des organes de la societe immobiliere de service public concernee et s'y substituer pendant la periode requise par la regularisation.
L'appel n'est pas suspensif.
•
Art. 32. § 1. Wanneer de Brusselse Gewestelijke Huisvestingsmaatschappij vaststelt dat een openbare vastgoedmaatschappij niet volgens haar statutair doel handelt of de opgelegde verplichtingen uit deze ordonnantie, de erbijbehorende uitvoeringsbesluiten ofde wetten op de handelsvennootschappen niet naleeft, kan zij via een met redenen omklede beslissing eisen, dat de betrokken vastgoedmaatschappij binnen een termijn, die door de Brusselse Gewestelijke Huisvestingsmaatschappij wordt bepaald, de toestand regulariseert. 1027
Conseil de la Region de Bruxelles-Capitale — Compte rendu integral Brusselse Hoofdstedelijke Raad — Volledig verslag Deze termijn gaat in vanaf de kennisgeving van de beslissing.
Le primo devient Ie tertio.»
§ 2. Wanneer na het verstrijken van de bovengenoemde termijn de openbare vastgoedmaatschappij de gevraagde regularisering niet heeft uitgevoerd, kan de Brusselse Gewestelijke Huisvestingsmaatschappij, naargelang van de ernst en de aard van de overtreding:
«In § 2, cijfer 2 en 3 als volgt te vervangen:
1. aan de Executieve voorstellen een bijzondere commissaris te benoemen; 2. aan de Executieve voorstellen de betrokken vastgoedmaatschappij te fuseren of over te nemen; 3. de bevoegdheden van de organen van de openbare vastgoedmaatschappij opschorten en tot de toestand geregulariseerd is die bevoegdheden overnemen. § 3. De betrokken openbare vastgoedmaatschappij kan tegen de beslissingen genomen overeenkomstig § 2, 3°, van dit artikel bij de Minister, binnen vijftien dagen na de kennisgeving van de besiissing van de Brusseise Gewestelijke Huisvestingsmaatschappij, beroep aantekenen. Het beroep is niet opschortend. De Executieve moet binnen dertig dagen na de instelling van de beroepsprocedure een besiissing nemen. Als ze dat niet doet, wordt na afloop van die periode de besiissing van de Brusselse Gewestelijke Huisvestingsmaatschappij als bevestigd beschouwd. A cet article 32, MM. Hasquin, Simonet, Cools, Guillaume et de Lobkowicz presentent 1'amendement (n° 26) que voici: Bij dit artikel 32 stellen de heren Hasquin, Simonet, Cools, Guillaume en de Lobkowicz volgend amendement (nr. 26) voor: Au premier paragraphe, I'"' alinea, apres Ie mot «delai» ajouter Ie mot «raisonnable». In lid 1, voor bet woord «termijn », het woord «redelijke» in te voegen.
«1. Aan de algemene vergadering van de openbare vastgoedmaatschappij het ontslag van de voorzitter van de raad van bestuur en de verkiezing van een nieuwe door de Brusselse Gewestelijke Huisvestingsmaatschappij voorgedragen voorzitter voorstellen; 2. Eike toekenning van nieuwe kredieten te schorsen.». Cijfer 1 wordt cijfer 3.» La parole est a M. Guillaume pour justifier son amendement. M. Guillaume. - Monsieur le President, je me refere a la justification ecrite.
M. le President. — Les votes sur les amendements et 1'article 32 sont reserves. De stemmingen over de amendementen en het artikel 32 worden aangehouden. Art. 33. L'Executif defmit les modalites de nomination du commissaire special, ses competences et ses pouvoirs. Le commissaire special est tenu de donner une autorisation ecrite, generale ou speciale, pour tous les actes et decisions de tous les organes de la societe immobiliere de service public, ainsi que pour tous les actes et decisions des proposes qui ont le droit de prendre des decisions qui engagent la societe immobiliere de service public. La Societe du Logement de la Region bruxelloise peut toutefois limiter le champ des operations qui sont soumisss a autorisation. Le commissaire special peut soumettre toute proposition qu'il juge opportune aux deliberations de tous les organes de la societe immobiliere de service public. La remuneration du commissaire special est fixee par 1'Executif et est supportee par la societe immobiliere de service public.
Bij dit artikel 32 stellen de heren Hasquin, Simonet, Cools, Guiliaume en de Lobkowicz volgend amendement (nr. 27) voor:
Art. 33. De Executieve bepaalt de wijze van benoeming van de bijzondere commissaris, zijn bevoegdheden en rechten. De bijzondere commissaris dient een algemene ofspecifieke geschreven volmacht te geven voor alle handelingen of beslissingen van alle organen van de openbare vastgoedmaatschappijen en van de aangestelden die bindende beslissingen voor de openbare vastgoedmaatschappijen kunnen nemen. De Brusselse Gewestelijke Huisvestingsmaatschappij kan evenwel het aantal verrichtingen, waarvoor een volmacht nodig is, beperken. De bijzonder commissaris kan elk voorstel, dat hij opportyun acht, op de beraadslagingen van de organen van de openbare vastgoedmaatschappij laten bespreken.
«Au paragraphe 2, remplacer les secundo et tertio par les dispositions suivantes:
De bezoldiging van de bijzondere commissaris wordt door de Executieve bepaald en door de openbare vastgoedmaatschappij uitgekeerd.
La parole est a M. Guillaume pour justifier son amendement. M. Guillaume. — Monsieur Ie President, il s'agit d'eviter un delai anormalement court; il est done indispensable d'apporter une garantie aux societes immobilieres de service public. M. Ie President. — A cet article 32, MM. Hasquin, Simonet, Cools, Guillaume et de Lobkowicz presentent 1'amendement (n0 27) que voici:
« 1. Proposer a I'assemblee generate de la society immobiliere de service public la demission du president du conseil d 'administration et {'election d'w nouveau president presents par la Societe du Logement de la Region bruxelloise; 2. Suspendre tout octroi de credits nouveaux».
1028
Pas d'observation? Geen bezwaar? — Adopte. Aangenomen.
Seance pleniere du vendredi 9juillet 1993 Plenaire vergadering van vrijdag 9juli 1993 Section 2. — Les sanctions penales Art. 34. Sont punies des peines prevues a 1'article 196 du Code penal, les administrateurs, mandataires et proposes d'une societe immobiliere de service public qui ont fait sciemment une declaration fausse ou incomplete afin d'obtenir ou de conserver une subvention de la Region. Sans prejudice de 1'application de peines plus severes prevues dans Ie Code penal, sont punis d'une peine d'emprisonnement d'un mois a un an et d'une amende de mille a dix mille francs ou d'une de ces deux peines seulement, les administrateurs, mandataires et proposes d'une societe immobiliere de service public et Ie delegue social qui enfreignent sciemment les dispositions administratives, financieres et comptables de la presente ordonnance ou de ses arretes d'execution. Sans prejudice de 1'application de peines plus severes prevues dans Ie Code penal, sent punis des memes peines, les administrateurs, mandataires et proposes d'une societe immobiliere de service public qui font des fausses declarations a la Societe du Logement de la Region bruxelloise, ou au reviseur designe par celle-ci ou au delegue social designe par la Societe du Logement de la Region bruxelloise, ou qui refusent de donner les renseignements demandes en execution de la presente ordonnance ou de ses arretes d'execution.
Afdeling 2. — Strafbepalingen Art. 34. De volgende personen worden met strafferi uit artikel 196 van het Strafwetboek gestraft: de bestuurders, lasthebbers en de aangestelden van een openbare vastgoedmaatschappij die bewust een valse ofonvolledige verklaring hebben afgelegd om een subsidie van het Gewest te verkrijgen of te behouden. Onverminderd de toepassing van strengere straffen gesteld in het Strafwetboek, worden de volgende personen gestraft met een gevangenisstraf van een maand tot een jaar, of met een geldboete van duizend tot tienduizend frank, of met een van die straffen alleen: de bestuurders, lasthebbers, aangestelden en de sociaal afgevaardigde van een openbare vastgoedmaatschappij die bewust de administratieve, financiele en boekhoudkundige bepalingen van deze ordonnantie of de daarop betrekking hebbende uitvoeringsbesluiten overtreden. Onverminderd de toepassing van strengere straffen gesteld in het Strafwetboek, worden gestraft met dezelfde straffen: de bestuurders, lasthebbers en aangestelden van een openbare vastgoedmaatschappij die valse verklaringen afleggen aan de Brusselse Gewestelijke Huisvestingsmaatschappij, of aan de door haar aangestelde revisor, of aan de door de Brusselse Gewestelijke Huisvestingsmaatschappij aangestelde sociaal afgevaardigde. De bovengenoemde personen worden ook met dezelfde straffen gestraft als ze weigeren de ter uitvoering van deze ordonnantie of van de erbijbehorende uitvoeringsbesluiten gevraagde inlichtingen te verstrekken. Pas d'observation? Geen bezwaar? — Adopte. t . ' Aangenomen.
Chapitre I X . — Dispositions abrogatoires et finales Art. 35. Sont abroges: 1. L'article 9, § 8, de la loi relative a la suppression ou a la restructuration d'organismes d'interet public et d'autres services de 1'Etat, coordonnee Ie 13 mars 1991; 2. L'article 24 de la loi du 16 mars 1954 relative au controle de certains organismes d'interet public, y insere par 1'arrete royal n° 88 du 11 novembre 1967 et modifie par la loi du22juilletl970; 3. Les articles 10 a 37, 111 et 112 des lois coordonnees du 10 decembre 1970 portant Ie Code du Logement. A 1'article 9.9 des lois coordonnees du 10 decembre 1970 portant Ie Code du Logement, les mots «1'Etat» sont remplaces par «la Region», les mots «le Roi» sont remplaces par «l'Executif», les mots «les societes immobilieres de service public » sont supprimes. Dans 1'article 113 des lois coordonnees du 10 decembre 1970 portant Ie Code du Logement, les mots «1'Etat» sont remplaces par «la Region », les mots «Ie Roi» sont remplaces par «l'Executif»,les mots «a la Societe nationale du Logement, aux societes agreees par elle» sont supprimes. Les arretes d'execution des articles 10 a 37, 99, 111 a 113 des lois coordonnees du 10 decembre 1970 portant Ie Code du Logement, sont abroges dans la mesure ou ils concernent la Societe du Logement de la Region bruxelloise ou les societes immobilieres de service public.
Hoofdstuk I X . — Opheffings- en slotbepalingen Art. 35. De volgende artikelen worden opgeheven: 1. Artikel 9, § 8 van de wet van 28 december 1984 betreffende de afschaffing en de herstructurering van instellingen van openbaar nut en andere overheidsdiensten gecoordineerd op 13maart 1991; 2. Artikel 24 van de wet van 16 maart 1954 betreffende de controle op sommige instellingen van openbaar nut, ingevoegd bij het konmklijk besluit nr. 88 van 11 november 1967 en gewijzigd door de wet van 22 juli 1970; 3. De artikelen 10 tot 37,111 en 112 van de gecoordineerde wetten van 10 december 1970 houdende de Huisvestingscode. In artikel 99 van de gecoordineerde wetten van 10 december 1970 houdende de Huisvestingscode, worden de woorden «De Staat» vervangen door «het Gewest», de woorden «de K.oning» door «de Executieve» en vervallen de woorden «de bouwmaatschappijen tot nut van het algemeen». In artikel 113 van de gecoordineerde wetten van 10 december 1970 houdende de Huisvestingscode worden de woorden «de Staat» vervangen door «het Gewest», de woorden «de Koning» door «de Executieve» en vervallen de woorden «bij de Nationale Maatschappij voor de Huisvesting, aan de door haar erkende maatschappijen». De uitvoeringsbesluiten van de artikelen 10 tot 37, 99 en 111 tot 113 van de gecoordineerde wetten van 10 december 1970 houdende de Huisvestingscode, worden opgeheven in die mate dat ze het Gewest, de Brusselse Gewestelijke Huisves1029
Conseil de la Region de Bruxelles-Capitale — Compte rendu integral Brusselse Hoofdstedelijke Raad — Volledig verslag tingsmaatschappij of de openbare vastgoedmaatschappijen betreffen. Pas d'observation? Geen bezwaar?
mesures et ont present a certains locataires de chambres meublees de quitter leur domicile. Voila pourquoi le Gouvernement regional a estime devoir s'attaquer de toute urgence a ce probleme en elaborant une reglementation appropriee. Pour pallier ce probleme social, Chers Collegues, il vous est propose aujourd'hui un projet d'ordonnance qui concerne toutes les habitations meublees, qu'il s'agisse de chambres ou de studios meubles, de gamis ou de kots.
— Adopte. Aangenomen. M. Ie President. — Les votes sur les amendements et articles reserves ainsi que sur 1'ensemble de ce projet d'ordonnance auront lieu lundi 12juillet 1993. De stemmingen over de aangehouden amendementen en artikelen en over het geheel van dit ontwerp van ordonnantie zullen maandag 12juli 1993 worden gehouden. PROJET D'ORDONNANCE CONCERNANT LES NORMES DE QUALITE ET DE SECURITE DE LOGEMENTS MEUBLES Discussion generate
ONTWERP VAN ORDONNANTIE BETREFFENDE DE KWALITEITS- EN VEILIGHEIDSNORMEN VOOR GEMEUBELDE WONINGEN Algernons bespreking
Precisons d'emblee que i'ordonnance est une ordonnancecadre qui introduit des normes non seulement de securite mais egalement de quaiite qui devront ulterieurement etre precisees par des arretes d'execution. ( M . Demannez, Vice-'President, remplace M. Poullet aufauteuil presidentiel) (De heer Demannez, Ondervoorzitter, vervangt de heer Poullet als voorzitter)
En effet, le Secretaire d'Etat precise qu'une attention speciale sera accordee a 1'espace vital, a la salubrite, a Fhygiene, aux installations sanitaires, aux possibilites de cuisiner, ainsi qu'a 1'inviolabilite du domicile. Les normes auxquelles devront satisfaire les logements meubles sont pour nous evidentes et indispensables. Elles sont malheureusement rarement d'application. En effet, dans notre Region, les meubles sont principalement occupes par des personnes socialement defavorisees, victimes de proprietaires peu scrupuleux qui n'ont jamais effectue ni la moindre renovation ni les travaux necessaires.
M. Ie President. — Mesdames, Messieurs, 1'ordre du jour appelle la discussion generale du projet d'ordonnance.
Ces prescriptions specifiques reprises dans 1'ordonnancecadre portent sur:
Dames en Heren, aan de orde is de algemene bespreking van het ontwerp van ordonnantie.
— les normes de salubrite et d'hygiene — emplacement et superficie des pieces d'habitation, eclairage et aeration —;
La discussion generale est ouverte. De algemene bespreking is geopend. La parole est a M. Parmentier, rapporteur. M. Pannentier, rapporteur. — Monsieur Ie President, en introduisant Ie projet d'ordonnance, Ie Secretaire d'Etat a souligne combien il etait urgent d'appliquer une reglementation en faveur des logements meubles en Region de BruxellesCapitale. En 1'absence de normes regissant les chambres meublees, la plupart d'entre elles sont actuellement dans un etat des plus lamentables et font penser a la triste epoque si bien decrite par Emile Zola. II ressort des etudes et des echantillonnages effectues dans certains quartiers a forte densite de gamis que la qualite de ces logements est scandaleuse et que, de surcroit, les risques d'incendie sont alarmants. Le Secretaire d'Etat nous precise que generalement, les chambres sont exigiies — dix metres carres a peine —, qu'elles ne possedent pas de fenetre pour aerer la piece, que nombre d'entre elles ont des problemes d'humidite, qu'en plus, tres souvent, 1'eau courante se trouve dans le couloir et que i'installation electrique est inadaptee. A la suite des avis defavorable du .service des pompiers au sujet de la securite et du danger d'mcendie qui caracterisent ces habitations, certains bourgmestres ont du prendre des 1030
— 1'equipement sanitaire — eaux chaude et froide — et 1'entretien des installations; — le chauffage et les prescriptions de securite y afferentes; — les installations et 1'entretien des installations d'electricite et de gaz; — la protection anti-incendie, 1'accessibilite des services des pompiers et la revision des elements de construction; — le respect de la vie privee. Vous en conviendrez, Chers Collegues, que le projet d'ordonnance fait done figure de precurseur; il prevoit egalement, dans les limites des credits budgetaires, 1'octroi de subventions par 1'Executif en faveur des proprietaires qui adaptent leur habitation. Conformement a 1'article 14, I'ordonnance introduit le permis obligatoire a delivrer par les services communaux. Enfin, des agents ont qualite pour rechercher et constater les infractions aux dispositions de i'ordonnance et proceder a des visites de controle. Plusieurs questions ont ete posees au Secretaire d'Etat concemant: — les nombreuses expulsions qui sont a craindre si les mesures sont effectivement respectees; — les conditions d'octroi des subventions pour aider les proprietaires;
Seance pleniere du vendredi 9juillet 1993 PIenaire vergadering van vrijdag 9juli 1993 — les priorites qui devront etre fixees a certains.quartiers de la Region qui connaissent une forte densite de logements meubles inadaptes; — Ie poids du controle assume par les communes et sa charge financiere; . — les reactions que peut susciter 1'ordonnance etant donne qu'elle touche au droit de propriete; — la hausse des loyers que 1'ordonnance pourrait engendrer. L'attention du Secretaire d'Etat a egalement ete attiree sur la complexite d'application de nombreuses obligations contenues dans 1'ordonnance-cadre. Dans sa reponse, Ie Secretaire d'Etat declare que 1'article 14 offre simplement la possibility d'aider certains proprietaires, que les subventions emargeront du budget des credits a la renovation et qu'un delai de trois ans suffira a la majorite des proprietaires pour adapter leur logement sans subvention. Pour ce qui est de la crainte de certains membres de la Commission de voir grimper les loyers a la suite de Pentree en vigueur de 1'ordonnance, Ie Secretaire d'Etat affirme que, dans les villes ou ce genre de reglementation existe deja, aucune evolution a la hausse n'a ete constatee. II precise que dans notre Region de Bruxelles-Capitale, Ie marche des meubles est restreint et que, par consequent, 1'offre et la demande s'y equilibrent naturellement. Le Secretaire d'Etat partage 1'inquietude de la Commission pour 1'application des mesures d'accompagnement de la presente ordonnance. A ce sujet, les CPAS et les societes de logements seront sensibilisees et prices de fournir des possibilites de relogement si des travaux d'adaptation fort importants s'averaient necessaires dans certains meubles. De tels cas devraient cependant etre assez limites. Quant aux quartiers qui devront recevoir une priorite, il a ete declare que le nombre de logements meubles en Region bruxelloise n'a jamais ete recense, mais en se basant sur 1'ancienne obligation de declaration aupres des administrations communales, il existe des chiffres approximatifs, qui mesurent deja la gravite du phenomene dans certaines communes. En realite, le nombre de logements meubles, estime a 15 000, peut etre double. Le Gouvernement national, par 1'article 16, confie le controle du respect des normes de qualite a des personnes ou services agrees par lui. Les services communaux delivrent automatiquement le permis de mise en location au moment ou le bailleur en fait la demande, mais il doit joindre a cette declaration un certificat de securite et une attestation portant sur les normes de qualite. Les communes, precise le Secretaire d'Etat, ne recoivent aucune responsabilite supplementaire; simplement elles delivrent le permis parce qu'elles sont les plus proches du citoyen. Par centre, c'est le Gouvernement regional qui decide du retrait du permis. Neanmoins; lorsqu'une commune soupconne des infractions a 1'ordonnance, elle peut envoyer des agents techniques sur place ou faire appel au service Incendie, ainsi qu'aux services agrees, 1'IBGE entre autres. Un dernier mot sur quelques questions techniques: 1) une periode d'adaptation de trois ans est consentie; 2) la duree du permis est bien de six ans, mais un controle biennal est prevu; celui-ci s'avere necessaire pour verifier si le logement reste conforme; 3) une evaluation se fera six ans apres I'entree en vigueur de la presente ordonnance et devra etre confirmee par notre Conseil.
Le Gouvernement regional rencontre ainsi le souhait des membres de la Commission. Afin que les dispositions prescrites soient respectees, le' legislateur a envisage, aux articles 20 et 21, des sanctions ailant d'une amende suffisamment importante que pour etre dissuasive au retrait du permis. Voila un apercu des grandes lignes des discussions qui se sont deroulees en commission. Ma Collegue, Mme Mouzon, ne manquera pas de vous exposer, dans quelques instants, les preoccupations essentielles du groupe socialiste qui furent developpees en commission au sujet du juste dosage qu'il convient d'etablir entre une legislation trop lache et une legislation trop severe. Je conclus. Monsieur le President, Monsieur le Secretaire d'Etat, Chers Collegues, en vous disant que le projet d'ordonnance a ete adopte par dix voix et trois abstentions. (Applaudissements sur les banes de la majorite.) M. le President. — La parole est a M. Michel. M. Michel. — Monsieur le President, Monsieur le Secretaire d'Etat, Chers Collegues, ce projet d'ordonnance relatif aux logements meubles a deja meuble, en tout cas, huit seances de commission, depuis decembre dernier, et provoque deux conflits de competence, 1'un au niveau ministeriel et 1'autre au niveau des commissions. Abandonne une premiere fois au profit de la discussion du projet relatif au Fonds de refinancement des tresoreries communales, bouscule une seconde fois en faveur du reglement relatif a 1'enlevement des immondices, le projet, manifestement tres mal prepare, a, entre-temps, ete a ce point revu et modifie en commission qu'un seui des 24 articles du projet original subsiste dans sa forme de depart dans le document qui nous est soumis aujourd'hui. II s'agit de celui qui stipule: «La presente ordonnance regle une matiere visee a 1'article l07quater de la Constitution.»! II etait normal de choisir M. Parmentier pour rendre compte de ce ... hachis et il m'est agreable de rendre hommage au rapporteur pour la maniere precise et complete dont il a accompli sa mission tout particulierement difficile. Personne ne contestera la necessite de s'attaquer aux abus flagrants et dangereux, existant en matiere de logements meubles dans la Region, specialement dans certaines communes, pour ne pas dire certains quartiers. Fallait-il, pour autant, legiferer d'une maniere aussi generale, en restreignant une nouvelle fois 1'espace de liberte des Bruxellois, bien malmene depuis 1989, en ajoutant de nouvelles contraintes administratives a tout ce qui decourage deja 1'initiative privee ou publique a Bruxelles? C'est Jean-Michel Mary, peu suspect en la matiere, qui, dans un recent numero de Ville et Habitant, s'inquietait luimeme de la complexite, de la lourdeur des procedures, du manque de cohesion des quatre ordonnances gerant desormais a Bruxelles la planification urbaine et les demandes d'autorisation: le permis d'urbanisme, le permis d'environnement, les etudes d'incidence, le patrimoine. Et de conclure que si 1'on voulait eviter la paralysie et 1'engorgement, il fallait donner aux communes un .plus grand role a jouer, en tout cas pour les dossiers de modeste importance. N'aurait-il pas mieux valu, pour les logements meubles aussi, organiser 1'indispensable assainissement a partir des communes? Deja, les bourgmestres disposent de certaines armes en matiere de securite et de salubrite, qu'ils n'utilisent souvent qu'imparfaitement. Les communes auraient pucibler 1031
Conseil de la Region de Bruxelles-Capitale — Compte rendu integral Brusselse Hoofdstedelijke Raad — Volledig verslag leur action, et ainsi, sans doute, aurait-on pu eviter d'imposer a une multitude de proprietaires de logements meubles n'appelant aucune critique une r6glementation administrativement lourde, couteuse et contraignante, destinee seulement aux abus assez aisement decelables. II est vrai qu'a 1'origine, Ie projet accordait un certain role aux communes. Mais il s'agissait essentiellement de taches d'execution, Ie Gouvernement regional decidant et n'indemnisant en rien les communes pour Ie travail preste. Si bien qu'une majorite des commissaires ont ete heureux de voir, en cours de discussion, Ie role des communes se reduire a celui d'une simple boite aux lettres, d'autant que personne ne semble a meme d'estimer avec precision Ie nombre des logements meubles a Bruxelles — 15 000, 25 000, 30 000 ou da vantage? ~ et, partant, 1'importance des charges qui peseraient sur les communes bruxelloises et specialement sur les plus pauvres d'entre elies. Le projet qui nous est sounds n'est, en fait, qu'une enumeration de lieux communs, qui sont autant de cheques en blanc offerts au Gouvernement regional et 1'annonce d'une paperasserie inexorablement demotivante. En voulez-vous quelques exemples? L'article 5 dispose que «le logement meuble doit disposer de 1'equipement sanitaire minimal, lequel doit etre regulierement controle. Le Gouvernement de la Region de BruxellesCapitale determine ces equipements et les dispositions de controle ». Selon I'article 6, «le logement doit disposer de moyens de chauffage suffisants et surs». Voila qui est precis! Et, bien entendu, «le Gouvernement de la Region determine ces moyens de chauffage et les prescriptions de securite y relatives». Voici — et j'arrete la — I'article 7: «Le logement meuble doit disposer d'une installation electrique permettant ... d'eclairer (!) et d'utiliser en toute securite des appareils electriques. Le Gouvernement de la Region fixe les normes en ce domaine.» J'observe d'ailleurs que, dans son avis, le Conseil d'Etat epro'uve une meme inquietude a propos des cheques en blanc donnes au Gouvernement, quand il precise que «les elements essentiels de la r6glementation en projet devraient figurer autant que possible dans 1'ordonnance meme». Nous sommes loin du compte en exigeant que ^'installation electrique doit pennettre d'eclairer!» Devant 1'abondance des normes et des regles dont 1'ordonnance impose 1'etablissement par le Gouvernement regional, on peut legitimement s'inquieter des delais de mise en ceuvre pratique des dispositions discutees aujourd'hui. Je vous renvoie, a cet egard, au projet d'ordonnance modifiant 1'ordonnance du 30 juillet 1992» modifiant 1'ordonnance du 29 aout 1991 — o n dirait des poupees russes! —, inscrit au point suivant de notre ordre du jour et •dont 1'expose des motifs demontre a suffisance les difficultes auxquelles nos dirigeants se heurtent des qu'il s'agit de concretiser, dans.le detail, des principes generaux. Je voudrais dire un mot au sujet des effets pervers et des subterfuges auxquels peut conduire la presente ordonnance. La plupart des membres de la Commission se sont, en effet, inquietes du drame que pourrait representer, pour les plus demunis des occupants de logements meubles, qu'ils soient
clandestins ou non, la disparition brutale des taudis qui les
abritent aujourd'hui. L'exemple du square des Blindes, a Bruxelles, occupe aujourd'hui par le trop-plein de candidats 1032
refugies du Petit Chateau pourrait, a cet egard, etre premonitoire. Rien n'est prevu a ce propos dans le projet, sinon le delai de trois ans accorde aux bailleurs actuels de meubles pour mettre ceux-ci en conformite avec les arretes a venir du Gouvernement regional. Mais il est deja previsible que les proprietaires des plus taudises des logements meubles renonceront a des investissements necessairement couteux, qui devraient etre repercutes dans des loyers devenus inaccessibles aux locataires concemes, deja souvent exploites aujourd'hui. Le rencherissement general des logements meubles et specialement des plus modestes sera evidemment un autre effet pervers de 1'ordonnance. Sans doute le Gouvernement regional peut-il, en vertu de I'article 14 et dans certaines conditions, octroyer des «aides pour 1'amenagement de logements meubles conformes aux normes». Mais, alors que le projet initial d'ordonnance prevoyait des subventions pour 1'adaptation des logements meubles existants, la Region indemnisant en quelque sorte ainsi des proprietaires parfois tres corrects des consequences de sa nouvelle reglementation, cette disposition a disparu, a la demande pressante d'un groupe de la majorite, au profit d'un texte qui parait favoriser plutot 1'aide a la creation de logements meubles neufs. Cela ne nous paraTt pas constituer une destination prirotaire des deniers regionaux et nous attendons avec interet de decouvrir quels seront les beneficiaires de cette etonnante generosite. J'ai parle aussi de. subterfuges. Les plus futes ou les plus retors des exploitants de logements meubles imagineront sans aucun doute rapidement 1'une ou 1'autre echappatoire, comme celle, par exemple, de louer un logement repute nu, en vendant par ailleurs le mobilier au locataire, fut-ce a credit, avec ou sans convention de rachat a son depart. (M. Poullet, President, repr end place aufauteuil presidentiel)
(De heer Poullet, Voorzitter, treedt opnieuw als Voorzitter op) Le projet parait impuissant, en 1'absence de dispositif regional a 1'egard des logements nus, devant de telles manoeuvres. J'ai deja dit que la preparation des arretes d'execution serait sans doute longue et difficile. Mais que dire de 1'inevitable engorgement qui va se produire et a cote duquel les embouteillages de M. Thys sont de la roupie de sansonnet quand 25 000 ou 30 000 ou 40 000 bailleurs de meubles existants vont se precipiter pratiquement ensemble vers le Service d'lncendie de la Region, seui habilite, aux termes de I'article 16, a delivrer un certificat de securite,« apres enquete et rapport du Service », certificat indispensable pour obtenir le permis sans lequel on restera hors-la-loi? Un mot, encore, a propos des recours en cas de nondelivrance des certificats requis, pour regretter qu'il n'y en ait plus, la possibility de recours existant a I'article 18 du projet original ayant disparu avec 1'implication directe des communes que ce recours concernait. Enfin, mais j'entre la dans le detail, fallait-il vraiment comme le prevoit I'article 17, imposer, en cas de vente d'un logement meuble, au notaire instrumentant de signaler a la
commune le transfert de propriete, alors que le nouveau bailleur — et c'est de son interet — est egalement tenu de le faire en vue de faire adapter le permis existant? A cote des
Seance pleniere du vendredi 9juillet 1993: Plenaire vergadering van vrijdag 9juli 1993 communes, les notaires deviennent, eux aussi, des agents d'execution non remuneres du Gouvernement bruxellois! J'en termine. Le mieux est 1'ennemi du bien. Alors qu'il devait etre possible de combattre les situations reellement inadmissibles avec les moyens legaux et reglementaires existants, le Gouvernement regional a voulu creer une nouvelle machine -a permis, sans considerer ses dangers: rencherissement general des loyers de meubles, ne serait-ce que du montant des expertises requises; disparition brutale d'un nombre indefinissable de meubles de bas de gamme, avec le probleme de 1'hebergement de leurs occupants; engorgement des services d'incendie, requis pour les certificats mais aussi pour les controles; nouvelles et lourdes contraintes administratives pour 1'ensemble des bailleurs de logements meubles, si confortables soient-ils, etc. Nous opposer a cette ordonnance pourrait laisser croire aux mauvais esprits que nous nions 1'existence d'abus manifes-. tes et dangereux. Ce n'est pas le cas, mais on comprendra qu'il nous soit impossible d'en approuver toutes les dispositions. Voila pourquoi nous nous abstiendrons sur ce dossier. (Applaudissements sur les banes liber aux). M. le President. — La parole est a Mme Mouzon. Mme Mouzon.— Monsieur le President, Monsieur le Ministre, Chers Collegues, comme le souligne 1'excellent rapport de notre Collegue Parmentier, le projet d'ordonnance concernant les normes de qualite et de securite des logements meubles fut sensiblement amende par la Commission des AfTaires interieures. En effet, partageant pleinement le souci de 1'Executif d'ameliorer la qualite des logements meubles offerts en location dans la Region bruxelloise, le groupe PS a souhaite eviter deux ecueils: celui d'une legislation trop severe ou trop exigeante et celui d'une legislation inappliquee parce qu'inapplicable. En d'autres termes, le groupe socialiste entend faire tout ce qui est possible pour que les locataires des logements meubles vivent dans des conditions decentes de securite,' d'hygiene et de confort, sans risquer ni de diminuer a ce point 1'offre de logements meubles conformes aux normes imposees et de priver ainsi de logement de nombreuses personnes ni de faire peser sur les communes tout le poids des controles et toute la responsabilite en cas de non-conformite des logements meubles aux normes imposees par la Region. C'est pourquoi il nous a semble excessif de legiferer a 1'egard des logements meubles situes dans 1'immeuble que le bailleur occupe lui-meme, pour autant qu'il n'y ait pas amenage plus de deux logements meubles en plus du sien. Le voisinage immediat, dans le meme immeuble, du bailleur et de ses locataires nous parait presenter des garanties suffisantes car les loyers que ce bailleur pourrait percevoir ne compenseraient pas les desagrements d'une taudisation de 1'immeuble qu'il occupe. Nous avons pris soin egalement de bien faire une distinction entre les normes de qualite elementaires auxquelles il faudra satisfaire en tout etat de cause, parce qu'elles sont exigees par 1'ordonnance proprement dite, et les normes que 1'Executif pourra fixer grace aux habilitations contenues dans 1'ordonnance. On rangera dans la premiere categoric, les normes elementaires de salubrite et d'hygiene —article 4 —, 1'obligation d'adapter 1'ameublement au nombre de personnes qui occupent habituellement le logement— article 10 —, 1'obligation d'amenager le logement en sorte que 1'inviolabilite du domicile et le respect de la vie privee soient garantis
— article 11 —, la clarte et la precision dans les decomptes de gaz d'eau et d'electricite — article 12 — et une securite incendie suffisante—article 13. Les normes de la seconde categorie seront arretees par 1'Executif en vertu des articles 4 a 13 de 1'ordonnance en raison de leur technicite. Le Conseil regional devra toutefois les confirmer dans les six ans. A defaut, elles seront automatiquement abrogees, conformement a 1'article 24 de 1'ordonnance. Ce delai de six ans nous parait suffisant pour que le Conseil puisse apprecier la situation en pleine connaissance de cause, compte tenu de ce que 1'article 22 prevoit un delai d'adaptation de trois ans pour les logements actuels. Mais imposer des normes n'est pas tout! Encore faut-il veiller a ce qu'elles soient respectees. De ce point de vue, le projet initial ne nous donnait pas satisfaction car, si la Region fixait les normes, c'etaient les communes qui devaient assumer le role ingrat et couteux du gendarme. En outre, il fallait craindre que les communes les plus concernees par 1'insalubrite et 1'insecurite des logements meubles soient aussi celles qui ne disposent pas du personnel et des moyens necessaires pour effectuer les controles. Or, elles auraient etc tenues pour responsables des accidents — ce sont souvent des drames — survenus dans les logements meubles non conformes aux normes imposees. II nous a done paru plus raisonnable de conserver 1'idee qu'on ne puisse offrir un logement meuble en location sans avoir obtenu un permis a cet effet et que ce permis soit delivre a la maison communale, mais en faisant peser le poids des controles de conformite et la responsabilite de delivrer ou non ou de retirer le permis sur le bailleur et la Region. Dans la procedure organisee par les articles 15 a 19, la commune nejoue done plus qu'un role tres limite de delivrance automatique des permis lorsqu'elle dispose de tous les documents requis. Le bailleur y trouve un interet, celui de s'adresser a la maison communale qu'il connait, proche de 1'immeuble concerne. La commune y trouve egalement un interet, puisqu'elle acquerra une connaissance precise du potentiel de logements meubles existant sur son territoire. En revanche, ce sera au bailleur a faire la preuve que son logement meuble est conforme aux normes, et cela, a ses frais, puisqu'il devra fournir un certificat de securite delivre par le Service d'incendie de la Region et une attestation de conformite delivree par un expert ou un service agree par la Region. En outre, la commune conserve evidemment son pouvoir d'effectuer des controles — article 19 — mais elle n'est pas tenue de le faire. Elle agira done en fonction de ses possibilites. En revanche, le retrait du permis ne pourra etre decide que par la Region. Enfin, il ne suffit pas d'imposer des normes et de les faire respecter en sanctionnant penalement et administrativement les manquements. II faut aussi appuyer autant que faire se peut les bonnes volontes. C'est pourquoi 1'article 14 de 1'ordonnance autorise 1'Executif a accorder des aides financieres pour 1'amenagement de logements meubles conformes aux normes. Les moyens de la Region etant comptes, nous avons juge utile de laisser a 1'Executif le soin de determiner quels types d'aides seraient les plus efficaces vu les besoins a satisfaire. II pourra done opter pour des subventions directes, des prets remboursables, des subventions-interets, ou toutes autres formes d'aides. II pourra cibler 1'aide en fonction d'objectifsjuges prioritairesau lieu d'en diminuer 1'impact en la saupoudrant. II pourra, par exemple, favoriser 1'amenagement de nouveaux logements meubles plutot que 1'adaptation des meubles existants. 1033
Conseil de la Region de Bruxelles-Capitale — Compte rendu integral Brusselse Hoofdstedelijke Raad — Volledig verslag Cette politique, souhaitee par Ie groupe socialiste, evitera de donner 1'argent de la collectivite a des particuliers qui auraient tire un profit appreciable de 1'exploitation de taudis. Mais il va de soi que Ie large pouvoir d'appreciation laisse a 1'Executif ne peut pas degenerer en arbitraire . L'Executif devra respecter Ie principe d'egalite ou de non-discrimination et done une proportion raisonnable entre les categories de beneficiaires qu'il reconnattra sur la base de criteres objectifs et Ie but, legitime, qu'il poursuivra. En outre, 1'ordonnance 1'oblige a fixer des conditions liees aux revenus des benefidaires, aux loyers exiges et au maintien de 1'affectation du logement, Voila, Monsieur Ie President, Messieurs les Ministres, Chers Collegues, les preoccupations essentielles du groupe socialiste. Elles sont rencontrees par Ie projet qui nous parait a la fois raisonnable et responsable, raison pour laquelle nous nous prononcerons en sa faveur. (Applaudissements sur les banes de la majorite.) De Voorzitter. — Het woord is aan mevrouw Creyf. Mevrouw Creyf (op de tribune). — Mijnheer de Voorzitter, heren leden van de Executieve, Collega's, ik ben erover verheugd dat wij vandaag onderhavig ontwerp van ordonnantie over de kwaliteits- en veiligheidsnormen voor gemeubelde woningen kunnen goedkeuren. De soms eike verbeelding tartende toestanden en misbruiken in die sector verantwoorden inderdaad een aantal maatregelen. De anonimiteit van de grootstad trekt zwalpende mensen aan net zoals de vermeende arbeidsmogelijkheden degenen aantrekt die niet weten van welk hout pijien te maken en de verhuurders profiteren van hun zwakke positie. Als Voorzitter van de Commissie voor de Binnenlandse Aangelegenheden druk ik er ook mijn tevredenheid over uit dat dankzij de besprekingen in de Commissie het ontwerp evenwichtiger werd. Alle commissarissen hebben ernstig werk geleverd. De tekst werd grondig geamendeerd, ook door de Staatssecretaris. Vooraleer te komen tot de kern van mijn betoog wil ik ook de heer Parmentier feliciteren met de wijze waarop hij de geanimeerde discussie in zijn verslag heeft weergegeven. Moet ik er nog aan herinneren dat de meeste commissieleden akkoord gingen met de finaliteit van het ontwerp, hoewel iedereen er ook voor vreesde dat door reglementen, controle, aanpassingen enzovoort een aantal bewoners van gemeubelde kamers op straat zouden terechtkomen? Het kan seker niet de bedoeling zijn een aantal onder hen dakloos te maken. De huurders mochten geenszins het slachtoffer van de nieuwe wet worden. Mijns inziens is dat risico in de door de Commissie aangenomen tekst beduidend gereduceerd. In ieder geval dringen wij er bij de Staatssecretaris op aan om de effecten van de nieuwe ordonnantie op de huurders nauwgezet op te volgen. De CVP-fractie is ook tevreden omdat een evenwicht gevonden werd in de graad van reglementering. Reglementering is in deze sector zeker wenselijk. Wij moeten echter oppassen voor overreglementering. Dat gevaar was wel aanwezig in het oorspronkelijke ontwerp. Ook ter zake heeft de Commissie een gulden middenweg gevonden. Zo worden de taken voor de gemeenten niet in deze ordonnantie verwoord; wordt de controle binnen redelijke termijnen gebracht en is deze ordonnantie niet van toepassing op de verhuurder-eigenaar die zeif een woning bewoont waarvan hij kamers verhuurt. 1034
Sommige commissieleden meenden dat daar niet het grootste probleem lag, hoewel wantoestanden er niet onmogelijk zijn. De CVP-fractie meent evenwel dat wij onze energie moeten aanwenden daar waar de wantoestanden het grootst zijn. De Commissie is er evenwel niet in geslaagd de verwijzingen naar de uitvoeringsbesluiten te beperken. Er wordt dus nog teveel aan de Executieve overgelaten. Vandaar dat ook nog niet helemaal te voorspellen valt wat het effect zai zijn van de ordonnantie op het terrein. Wij moeten nu eenmaal toegeven dat wij over zeer weinig informatie in dit verband beschikken. Wij vragen dan ook dat de Staatssecretaris — dit betekent niet dat wij zijn goede bedoelingen in twijfel trekken — de Raadsleden helemaal zou betrekken bij de voorbereiding van de uitvoeringsbesluiten en de Commissie voor Binnenlandse Aangelegenheden de kans zou geven kennis te nemen van de besluiten en ze te beoordelen. Ten slotte ben ik het uiteraard ook eens met degenen die erop wijzen dat deze ordonnantie slechts een element is van het te voeren sociaal totaalbeleid inzake huisvesting. Ondanks haar beperktheid is de ordonnantie een belangrijk onderdeel en geeft ze vorm aan het recht op wonen voor iedereen. (Applaus.) M. Ie President. — La parole est a M. Smal. M. Smal. — Monsieur Ie President, Monsieur Ie Secretaire d'Etat, Chers Collegues, Ie projet d'ordonnance qui nous est soumis repond, en quelque sorte, a une exigence morale, puisqu'il vise a proteger les personnes les plus demunies. II s'inscrit dans ce qu'on pourrait appeler la philosophie generale de 1'Executif puisque, du texte de ses declarations de 1989, on peut deduire qu'il entend favoriser, a tous egards, Ie caractere individuel du logement et les conditions de dignite qui doivent 1'entourer. Relativement modeste, Ie dispositifdu projet d'ordonnance n'en traduit pas moins 1'ambition de mettre de 1'ordre dans un secteur anarchique et plutot mal controle, malgre les competences des bourgmestres qui peuvent intervenir par arretes, en cas de carence grave ou de danger manifeste, en vertu de leur pouvoir de police administrative, selon les dispositions legales, notamment celles prescrites par la nouvelle loi communale. Le projet d'ordonnance n'interfere pas dans ce pouvoir de controle et d'intervention devolu a 1'autorite municipale. II allegerait plutot les responsabilites des communes en les dechargeant de 1'enquete prealable et en associant au controle les agents techniques des communes et les fonctionnaires designes par le.Gouvernement de la Region de Bruxelles-Capitale. Par le fait meme qu'il est assez mal connu, le secteur du logement meuble — qui ne fait 1'objet ni d'un recensement precis ni de statistiques utilisables — est, a 1'evidence, entache d'abus et d'injustices. Une initiative des pouvoirs publics se justifie done. Celle-ci, sans vouloir tout regler, vise en premier lieu a fixer des normes de qualite et de securite — deux notions de base essentielles — aux logements meubles afin d'.atteindre un confort minimal juge indispensable.
Le projet se caracterise par la recherche d'un certain equilibre qui devrait permettre d'elever la qualite sans declencher la speculation; d'organiser un controle regulier sans qu'il soit exagerement lourd; de proteger les locataires sans pour autant defavoriser les petits proprietaires et sans confondre les loueurs honnetes, Iss personnes modestes, avec les speculateurs organises.
Seance pleniere du vendredi 9juillet 1993 Plenaire vergadering van vrijdag 9juli 1993 Sans doute Ie projet d'ordonnance ne vise-t-il pas a influencer directement Ie niveau des prix, celui-ci etant tributaire d'elements multiples et d'autres dispositions prises par la loi, par ordonnance ou par reglement dans Ie domaine du logement. Au demeurant, des delais raisonnables de mise en conformite sont laisses aux bailleurs pour eviter, precisement, une montee en fleche des loyers, ce que notre Region doit eviter. Au depart. Ie projet d'ordonnance qui nous occupe a souleve diverses apprehensions, notamment la crainte d'effets pervers. On peut supposer qu'un effort de renovation consenti pour eviter des sanctions pourrait conduire a evincer des tranches de population a bas revenus, habitant imtialement Ie batiment remis dans un etat acceptable. Les bonnes intentions ne pouvaient avoir pour consequence de jeter des gens a la rue. En fait, ces diverses craintes se sont estompees au fil des travaux de la Commission des Affaires interieures, sans qu'il faille pour autant relacher notre vigilance a ce sujet. L'Executif a accepte de nombreux amendements et en a depose d'autres propres a eiiminer des sources de desequilibre ou d'injustices potentiels. Ainsi, avons-nous pu introduire en commission, a 1'article 3 — Mme Mouzon 1'a souligne —, une disposition qui protege Ie loueur convivial qui habite son propre bien et ne loue pas plus de deux logements meubles. Nous pensions par exemple a une personne veuve habitant une grande maison et accueillant un ou deux etudiants. Ainsi, 1'article 14 prevoit des aides pour 1'amenagement de logements meubles afm d'endiguer Ie phenomene de hausse dont je parle plus haut, et 1'article 16 evite une surcharge administrative aux communes en les dispensant d'etablir ellesmemes un certificat de securite. Bref, il s'agit d'une ordonnance-cadre qui permet, par Ie moyen d'arretes d'execution, de reglementer, dans la mesure du possible, des donnees essentielles de la vie quotidienne: equipements sanitaires, chauffage, electricite, gaz, ameublement, possibilite de cuisiner, paiement des services, etc. L'experience permettra de juger et, au besoin, de rectifier puisque, sans confirmation prealable du Conseil regional, les normes reprises dans Ie projet d'ordonnance seront abrogees six ans apres 1'entree en vigueur de celle-ci. Le groupe FDF/ ERE soutient le projet de 1'Executif, car il s'agit d'un texte qui, sans etre trop ambitieux ou agressifa 1'egard des bailleurs, peut cependant apporter une protection a des personnes livrees, jusqu'ici, a 1'incertitude et, bien souvent, a 1'arbitraire. (Applaudissements sur les banes FDF-ERE.) M. le President. — La parole est a M. Duponcelle. M. Duponcelle. — Monsieur le President, Monsieur le Secretaire d'Etat, Chers Collegues,je mejoindrai aux interventions de mes predecesseurs a cette tribune pour rappeler 1'importance de ce projet, importance qui est due, d'une part, au nombre considerable de personnes vivant dans ce type d'habitat, nombre augmente par la tres grande mobilite qui regne dans ce type du logement et, d'autre part, a la relation sociale qui doit s'etablir puisqu'une grande partie de ces personnes connaissent des difficultes sociales qui les ont contraintes a adopter ce type de logement. Par ailleurs, cette importance a egalement un cote symbolique puisqu'il s'agit d'une forme de reconnaissance, dans notre legislation, d'un droit a une habitation digne pour chacun. On a amplement souligne I'urgence de legiferer en la matiere. Cette urgence souligne, helas, les limites du projet qui
ne repond pas a la demande de tout le secteur du logement et permet ainsi au bailleur d'echapper a la legislation qui sera mise en place. En outre, tout dependra, on 1'a dit, des arretes qui seront pris, cette legislation etant essentiellement un cheque en blanc laisse a 1'Executif pour legiferer en la matiere. Tout dependra aussi de notre capacite a controler cette legislation. Si les arretes sont pris, encore faut-il qu'ils soient respectes. Enfin je ne puis passer sous silence ma gene face a 1'amendement adopte en commission, lequel offre la possibilite a une partie des meubles d'echapper a notre legislation des I'instant ou le proprietaire habite la maison ou ces meubles se situent. On a ainsi exclu, sans raison de cette legislation deja tres restreinte tout un pare de logements. Je pense que cette prudence-la etait inutile. Je rappelle que des villes comme Anvers ou Louvain ont uniquement legifere pour les chambres louees a des etudiants. Or, 1'amendement tend precisement a exclure ces chambres de notre legislation. Si ces deux villes ont estime devoir legiferer en la matiere, il est, a mon sens, abusif de pretendre qu'il n'existe auxun probleme dans ce domaine. Des lorsJ'espere que les evaluations qui devront etre etablies sur 1'ordonnance porteront egalement sur ce secteur et qu'elles permettront de determiner s'il convient de revoir cet amendement. Je repete que ce dernier me preoccupe, meme s'il ne change pas la philosophic fondamentale du projet. Reprenons les difficultes. En commission, j'ai longuement explique que cette legislation particuliere comportait un revers. En effet, le proprietaire peut y echapper en declarant qu'il ne loue pas de meuble. Nous avons essaye de remedier a ce probleme. Je pense d'ailleurs que la discussion a fixe les barrieres qui devraient etre placees dans ce domaine. Le probleme est done en voie d'etre resolu. Quant aux arretes, force est de constater qu'ils visent des matieres executives. Des lors, ils ne peuvent pas etre inscrits dans 1'ordonnance. C'est genant pour un membre du 1'opposition meme si les debats ont permis de degager des lignes directrices. L'Executif s'est engage a suivre des voies qui nous rassurent quant a 1'application de cette ordonnance. En tant que membre de 1'opposition, je me rejouis du controle que le Conseil pourra exercer sur les normes qui seront definies. Petite deception: le terme de six ans nous parait excessif par rapport a la periode transitoire qui est fixee a trois ans. Nous aurions pu envisager de tenir un debat au sein du Conseil a 1'issue de la periode transitoire, c'est-a-dire au moment ou 1'ensemble des meubles de la Region devront etre mis en conformite avec les normes que vous allez etablir. Ce debat nous aurait permis de dresser une evaluation. La majorite a voulu proteger son Executif. L'amendement n'a pas d'autre but. Le debat n'aura done lieu que dans six ans. D'ici la, j'espere qu'un exces d'excentricites n'aura pas rendu 1'ordonnance impraticable. Le texte initial portant sur la capacite de controle a egalement ete largement modifie. Je pense. que la Commission a defini un controle suffisant qui, cette fois, est realisable. Un autre probleme a ete evoque par la plupart des intervenants, dont 1'analyse est certainement differente de la mienne, a savoir le role que devraient jouer les communes dans 1'application de cette ordonnance. Des le depart, j'ai exprime mes craintes a ce sujet. La Commission a repondu favorablement a nos preoccupations en mettant un systeme plus souple en place. Je repete les propos que j'ai tenus en commission: pourquoi avoir donne un role derisoire aux communes dans ce processus alors que ce role pouvait etre totalement assume par le pouvoir regional? Pretendre que la commune est plus proche des citoyens dans une ville comptant un million d'habi1035
Conseil de la Region de Bruxelles-Capitale — Compte rendu integral Brusselse Hoofdstedelijke Raad — Volledig verslag tants est une reponse quelque pen inadequate, d'autant que Ie systeme des primes a la renovation fonctionne tres bien sans 1'intervention du pouvoir local.
Ces questions imposeront une action urgente de 1'Executif, sans quoi, le mieux etant parfois 1'ennemi du bien, on aura provoque davantage de problemes encore.
J'en viens, a present, au talon d'Achille du projet d'ordonnance. II serait intolerable que Ie locataire soil la premiere victime de cette legislation. Deux questions exprimeront notre crainte. Les reponses que FExecutifnous fournira conditionneront 1'accord de mon groupe.
L'examen de toute situation conduit necessairement a une alternative: soit on trouve la situation satisfaisante, parce qu'elle estjugee telle ou parce qu'elle presente un equilibre que 1'on estime un moindre mal, soit on la trouve insatisfaisante, et dans ce cas, il s'agit de peser I'efficacite d'une intervention, de mesurer les risques, les avantages et les inconvenients, d'envisager les eventuels effets pervers, d'evaluer aussi la force que 1'on aura pour mener 1'action a son terme, independamment des pressions.
Philippe Debry developpera les aspects techniques dont je vais rapidement tracer les grandes lignes. Je dirai tout d'abord quelques mots de 1'accompagnement social. Cette legislation touche un secteur socialement fragile. Les mesures tres dures qui seront prises a 1'egard des bailleurs risquent de se retourner contre les locataires et de placer des personnes, logees, certes, dans des habitations insalubres, dans une situation plus difficile encore: celle de ne pas avoir de logement du tout. Vous avez repondu a ces inquietudes par des reponses vagues et des arguments assez aleatoires. Ainsi, vous avez declare que si des locataires se retrouvent sans logement, les CPAS doivent les prendre en charge. Vous avez declare egalement qu'il existait une solution grace aux societes de logement social. En effet, compte tenu du roulement dans 1'occupation des logements sociaux, ces societes de logement social devraient octroyer par priorite un logement libre aux personnes se retrouvant a la rue a cause de cette legislation. Le debat en commission a montre que ces deux solutions etaient completement utopiques. II est impensable de s'en remettre aux CPAS. En effet, noire Region compte deja de nombreux sans-abri, ce qui prouve bien que les CPAS ne sont pas en mesure de mener a bien leur mission sur le plan du logement. De meme, le logement social ne pourra sufRre a resoudre le probleme et il faudra trouver des reponses plus serieuses pour ce qui concerne 1'accompagnement des personnes qui se retrouveront sans abri. Une deuxieme inquietude: le devenir des primes et des aides a la renovation de iogements. A ce propos, je voudrais rappeler les craintes de mon groupe a propos d'un amendement qui n'a pas etc retenu mais qui a fait grand bruit en commission et qui proposait de ne reserver ces primes qu'aux nouveaux logements. Compte tenu de 1'importance du pare actuel de logements meubles, il est irrealiste de penser que tous pourraient etre renoves par des fonds prives, sans aucune aide de pouvoirs publics parce que les proprietaires « sont des gens qui ont largemerit profile des locataires et ne doivent done pas etre aides par ies pouvoirs publics». Cette attitude etait inacceptable et je suis heureux que 1'on ait change d'optique. Cependant, mon Collegue Philippe Debry vous posera des questions plus precises sur ce point. Monsieur le Secretaire d'Etat, je regrette que vous soyez le seui membre de 1'Executif a m'ecouter et je suis certain que mon Collegue Debry le deplore autant que moi. Deja en commission, nous avions deplore 1'absence des Ministres responsables de la renovation et du logement. Je crains fort qu'aujourd'hui encore, nous n'obtenions pas de reponses a ces questions pour lesquelles vous n'etes pas competent. Cette attitude est deplorable, compte tenu de 1'importance du probleme examine. (' Applaudissements sur les banes ECOLO.) M. le President. — La parole est a M. Lemaire. M. Lemaire. — Monsieur le President, Monsieur le Secretaire d'Etat, Chers Collegues, je souhaite intervenir brievement dans cette discussion pour souligner les merites evidents de cette ordonnance au motif genereux, mais aussi pour indiquer les questions que le projet souleve par ce qu'il ne resout pas et les effets pervers qu'il cree. 1036
Nous avons tous en memoire les kyrielles d'accidents qu'on nous relate, particulierement 1'hiver et qui sont dus au chauffage au charbon dans des pieces non aerees ou au contraire, au froid. Nous avons tous en tete des reportages dignes de 1'emission « Strip-Tease », nous montrant que «ca se passe pres decheznous». II ne faut pas etre grand clerc pour calculer rapidement le nombre d'occupants d'une maison dans certains quartiers de la Bourse ou dans des communes peu favorisees. Et sans vouloir verser dans le miserabilisme, il est certain que des gens chez nous connaissent encore des situations de vie qui nous rappellent des films de Chaplin, des pages de VAssommoir, des Miserables ou d''Oliver Twist. Nous ne disposons pas de statistiques, certes, mais les faits sont la. II suffirait de dix, voire d'un cas choquant pour trouver intolerable cette exploitation et intervenir. Or, nombreuses sont les personnes qui sont traitees d'une maniere indigne dans notre societe. Bien sur ces abus qui justifient la reglementation que vous proposez ne doivent pas jeter 1'opprobre sur 1'ensemble des bailleurs de meubles. La plus grande partie de ceux-ci lira cette reglementation avec stupeur, s'etonnant qu'il failie expliciter I'elementaire. Et 1'on comprend bien, comme le precise 1'article 3, que cette ordonnance ne concerne pas le proprietaire qui loue chez lui une ou deux chambres, la personne isolee qui cherche le secours d'une compagnie ou la famille qui heberge une jeune fille au pair. Mais elle concernera 1'organisation en clapiers de maisons en ville, ou 1'on entasse parfois cinq, six et davantage de personnes dans un garni sommaire, ou les communs sont indescriptibles parce qu'ils ne suffisent nullement. Nous ne possedons pas de statistiques, mais 1'entreprise menee a Etterbeek, et dont 1'exemple va etre suivi par d'autres communes concernees par la question du meuble sordide, si 1'on en croit les hypotheses avancees, donne une plus juste idee de la question du logement et des habitants. Des reglementations existent quant a la salubrite, la securite, 1'hygiene. On doit s'etonner qu'elles ne soient pas appliquees. On ne peut accepter que la proximite du pouvoir responsable avec les contrevenants le conduise frequemment a termer les yeux. Mais le fait est la, ces reglementations ne sont pas toujours appliquees et ne suffisent pas. II etait done necessaire de rassembler dans un texte les normes minimales du meuble. II est clair que ce projet n'inclut pas les flats ou appartements luxueux ou les garconnieres confortables, mais concerne le logement rudimentaire que peuvent se permettre des gens a ce point demunis qu'ils n'ont pas de meubles., Dans 1'esprit meme du Code civil, c'est la le fond du panier, puisque ces personnes n'offrent a leur bailleur aucun gage. Encore une fois, tous les bailleurs ne sont pas des exploiteurs,
Seance pleniere du vendredi 9juillet 1993 Plenaire vergadering van vrijdag 9juli 1993 mais il arrive frequemment qu'ils louent 5 a 7 000 francs une chambre de dix metres carres, avec une toilette a 1'entresol, a peine fermee, a partager avec tout un regiment... Le meuble est bien la condition la plus precaire de logement, d'autant que, le plus souvent, sa location se conclut de mois en mois. Et il importait done, semble-t-il, d'agir sur ce levier precis, avant-garde de la rue ou du hall de gare. Bien sur, il sera aise de contourner le reglement en considerant le logement comme non meuble, meme s'il 1'est, quitte a faire signer deux contrats. Nous supposons que les controles habituels auront lieu, mais ils ne seront effectues que sur ce qui est declare prealablement comme meuble. Et au train ou montent les prix des loyers, les locataires qui etaient en mesure de payer un flat ou un petit appartement se trouveront reduits, pour le meme prix ou un peu plus, a se contenter d'une chambre meublee. Bref, on ne cessera de polemiquer tant que 1'on n'aura pas reglemente la matiere generale du logement locatif, en imposant en tous les cas les normes minimales de securite et de salubrite. II a ete souleve que cette ordonnance porterait un nouveau coup hygieniste a la memoire urbaine. Puisque ce qui existe ne convient pas, on rase et on construit du neufou, eventuellement, on percera portes, fenetres et autres dispositifs, quitte a denaturer telle facade ou a gacher la proportion de telle piece. Ici encore, nous avons affaire a un conflit de valeurs: 1'on peut preferer 1'habitat traditionnel, le charme des ruelles et des impasses ou, au contraire, le clean type Ikea, le forictionnel et le pratique. La verite est sans doute au milieu, mais le logement sert 1'homme, et non 1'inverse. Saufl'experience leopoldienne dans. la memoire des Marolliens — une partie des Marolles fut detruite pour construire le Palais de Justice — nous n'avons pas connu de politique semblable a celle qui fut menee par certains grands entrepreneurs et architectes, comme Hausmann a Paris, ainsi que dans d'autres villes, comme Barcelone, qui furent tracees au cordeau. Cela fait d'ailleurs partie du charme de notre ville, dont on deplore la «bruxellisation», mais dont on apprecie aussi le cote village. II s'agira done d'agir avec circonspection et, surtout, d'intervenir pour assurer un logement decent, salubre et sur, et pas pour eliminer en catimini une population que d'aucuns ne voudraient plus. II nous faut examiner la question du cote du bailleur et du cote du locataire. Le proprietaire du batiment pourrait etre decourage par les normes et le cout de la mise en ordre du batiment. La premiere reaction est sans aucun doute dure: ces personnes tirent profit de la misere de leurs semblables. Mais nous ne pouvons pas considerer que tel etait 1'esprit de tous. Et nous savons aussi qu'une bonne partie des proprietaires sont des epargnants qui ne peuvent plus faire face aux couts toujours plus eleves de la renovation," vu les standards actuels de securite et d'hygiene, alors que le bati est vieux. Un accompagnement de ces personnes serait utile, pour leur permettre de recourir aux aides a la renovation, par exemple, ou aux subsides que cette ordonnance prevoit en son article 14. A ce propos, je crois utile. Monsieur le Secretaire d'Etat, que vous nous indiquiez le montant du budget que vous comptez affecter a cet article.
Nous pensons aussi qu'une forme d'accompagnement pourrait consister en une sorte de carte de controle technique, grille de lecture utilisee lors des controles, et qui, par sa permanence, attirerait 1'attention sur ce qui est necessaire. Les locataires de meubles sont particulierement fragiles. II s'agira sans aucun doute de les accompagner, par une politique d'amenagements/relogement par tiroirs et par un usage des ADILS. Nous pouvons craindre que 1'effet pervers de cette ordonnance qui veut le bien des gens soit de mettre ces derniers a la rue. II faudra done evaluer les besoins aujour lejour et mettre en place des dispositifs d'accompagnement social. Quatre remarques finales, quant au controle, aux divers pouvoirs intervenants et aux delais. L'article 19 prevoit le controle du respect de 1'ordonnance. Cette disposition nous inspire deux reflexions contradictoires. Tout d'abord, on peut se feliciter de ce que 1'on dote de cette competence toute une serie d'agents regionaux et communaux, de sorte que 1'on s'assure bien du respect des normes, mais il y a lieu de craindre un controle tatillon. Inversement, aurat-on vraiment le moyen de controler ce qui doit 1'etre et, surtout, d'accompagner ce controle d'un comportement d'accompagnant, indispensable pour ne pas choquer ou insecuriser da vantage encore cette population fragile? Le projet d'ordonnance donne 1'impression d'un blancseing a 1'Executif. Relevons, parce que c'est important, que 1'article 24 peut paraitre, a premiere vue, etrange, puisqu'il signale que les textes trouvant leur source dans cette ordonnance s'autodetruisent au bout de six ans. C'est que le Conseil aura du se prononcer et aura done eu 1'occasion de faire 1'evaluation de cette politique dont 1'efficacite durera trois a six ans. Le permis de louer, dont il est question aux articles 15, 16 et suivants, sera delivre automatiquement par les services communaux, sur production d'une serie de pieces. La responsabilite du bourgmestre ne sera pas engagee, ce qui eut sans doute ete ecrasant et aurait peut-etre constitue un facteur de ralentissement. Les personnes et services agrees remettent les certificats necessaires. La commune, le pouvoir le plus proche du citoyen, delivre le permis, comme elle delivre un permis de conduire. Enfin, un delai de trois ans a ete laisse pour se mettre en ordre. C'est long si 1'on songe a ce qu'il s'agit de corriger. Mais ce delai evitera sans doute un soudain deferlement de sans-abri. Monsieur le Secretaire d'Etat, 1'enfer est pave des meilleures intentions. Nous sommes convaincus de la necessite d'agir en cette matiere. C'est pourquoi nous voterons ce projet. Comme nous croyons qu'il peut generer des effets pervers, nous vous demandons de veiller a mettre en place au plus vite les dispositifs d'accompagnement et devaluation. (Applaudissements sur les banes de la majorite.) De Voorzitter. — De heer Cauwelier heeft het woord. De heer Cauwelier. — Mijnheer de Voorzitter, mijnheer de Staatssecretaris, collega's, ik heb het geluk gehad ooit samen te werken met degenen die aangedrongen hebben op deze regeling. Het is danook evident dat ik sympathie heb voor wat de Staatssecretaris probeert te doen. Ik heb ook in het kader van het Europees Armoedebestrijdingsprogramma eenzeifde sociale — want dat was het — strijd in Antwerpen 1037
Conseil de la Region de Bruxelles-Capitale — Compte rendu integral Brusselse Hoofdstedelijke Raad — Volledig verslag gevoerd om van het gemeentebestuur een reglement ter zake los te krijgen, reglement dat er thans van toepassing is. Vanuit Antwerpse ervaring weten wij nu dat een reglement ter zake slechts een onderdeel is van een hele resem maatregelen, Het heeft maar zin als deel van een hele reeks. Misschien kennen collega's eenzelfde situatie vanuit Luik. Mijnheer de Staatssecretaris, u was van het Antwerpse reglement op de hoogte en hebt, zeifs sociaal voelend en gestuwd door sociaal voelende Brusselaars, eenzelfde strategic te volgen. In feite bent u slechts bevoegd voor Brandweer en Brandveiligheid. Ik heb dan ook het gevoel dat de Executieve er zich gemakkelijk wou van afrnaken door u met deze taak te gelasten denkend dat u wel een tekst in verband met de brandveiligheid zou hebben opgesteld. Trouwens, zo kleedt u die tekst ook in, overigens op een heel knappe manier. Dat hebt u ook gedaan. U hebt inderdaad voor de brandveiligheid gezorgd. Maar er is meer: u hebt geprobeerd voor degenen die in de zwarte miserie in Brussel zitten en misbruikt worden, iets te doen. In de Commissie hebt u echter ook water bij de wijn moeten doen, hoewel de door u gesloten compromissen ondanks mijn bange voorgevoelens uiteindelijk bleken mee te vallen. Zo hebt u er de beperking ingeschreven •— andere sprekers zijn er al op ingegaan — dat de ordonnantie slechts van toepassing is voor verhuurders die minimum twee gemeubelde kamers verhuren. Bovendien moesten in de regeling ook de studentenkoten worden opgenomen. In ieder geval was het uw bedoeling, waar ik volledig achter sta, om voor thuislozen die geen meubels hebben, op een ietwat menselijke wijze in Brussel kunnen wonen, Ik heb daarvoor respect en kan dus voor dit ontwerp stemmen. Niettemin is het moeilijk om als lid van de oppositie onderhavige tekst goed te keuren omwille van de vaagheid. Eigenlijk weten wij nog niets, behalve dat er vergunningen moeten worden aangevraagd die pas worden verleend op voorwaarde dat de veiligheidsnormen in orde zijn. Wat zijn echter de normen? Zullen de normen voor de gemeubelde kamers voor de armoedepopulatie anders zijn dan voor de studenten? Ik meen immers dat er toch wel een verschil zai zijn tussen de meubeis. U vraagt ons vertrouwen ons belovend dat de Executieve het goed zai doen. Wij weten ook niet hoeveel de premie zai.bedragen die u zai uitreiken aan verhuurders die nu hun kamers zullen opfrissen en menswaardig maken. U zegt dat de Executieve van goede wil is en vraagt carte blanche. Dit experiment zai zes jaar duren waarna wij er geen greep meer op zullen hebben. Krijg ik een correct antwoord op de volgende vragen, dan zai ik voor stemmen. Even terzijde, ik vind het verkeerd dat u hier alleen zjt om mijn vragen te beantwoorden. Dit is een sociaal probleem, een huisvestingsprobleem. Het gaat in feite over de strijd tegen de armoede en tegen de duale samenleving. Zeifs de bicommunautaire sector is erbij betrokken. Ten eerste, hoeveel kredieten zijn er ingeschreven voor de premies bedoeld voor de verhuurders die drie jaar de tijd krijgen om hun zaak in orde te brengen? Dan kunnen wij ongeveer voorspellen wat het resultaat wordt. Ten tweede, ik geef de Executieve ook drie jaar tijd, maar zij zou mij vandaag moeten beloven dat — ik trek lessen uit het Antwerpse dossier — de sociale huisvestingsmaatschappij en de OCMW's in een aantal vervangingskamers voorzien als er inderdaad inwoners tijdelijk op straat staan wegens renovatiewerken. Zoiets bestaat vrijwel niet. Zo'n opiossing lijkt mij ook niet te duur. Bovendien zouden de kamers ongetwijfeld voortdurend bezet zijn. 1038
Ten derde dring ik erop aan dat er in Brussel, waar men slechts beschikt over weinig inzake armoede, een «infohome» voor gemeubelde kamers wordt gei'nstalleerd, net zoals in Antwerpen. Deze dienst verstrekt infonnatie over de verschillende gemeubelde kamers in de stad en ook rechtshulp bij de opmaak van een correct huurcontract. Indien u mij hierin tegemoet komt, dan zai ik voor het ontwerp stemmen omdat uw bedoeling edel en goed is. (Applaus.) M. Ie President. — La parole est a M. Debry. M. Debry. — Monsieur Ie President, Monsieur Ie Secretaire d'Etat, Chers Collegues, 1'ordonnance qui est aujourd'hui soumise a notre Conseii me parait necessaire. En effet, comme 1'ont dit certains intervenants, Ie secteur des meubles connait nombre de situations scandaleuses: certains logements sont insalubres; les loyers sont parfois tres eleves, compte tenu des logements offerts; les personnes precarisees sont en quelque sorte mises sous tutelle par les proprietaires et elles sont veritablement exploitees. On constate egalement une certaine insecurite car, pour les meubles, les delais de renom sont tres courts, a savoir un mois, voire une semaine. Relevons encore des problemes de securite physique notamment en matiere d'incendie, et de promiscuite. Plus globalement, on peut dire que ce type d'habitat respecte rarement la dignite humaine. Ne rien faire en la matiere serait fermer les yeux sur ces situations scandaleuses, et ce serait tout aussi scandaleux! Cependant, et d'autres intervenants 1'ont souligne, cette ordonnance est aussi tres dangereuse. En fait, c'est une arme a double tranchant dont les effets pervers pourraient se manifester tres prochainement. En effet, trois ans apres la publication de la presente ordonnance au Moniteur beige. Ie couperet pourrait tomber sur de nombreux logements meubles: ceuxci disparaitront: ils seront fermes par les autorites publiques pour cause de non-conformite aux normes edictees par 1'Executif ou certains proprietaires, jugeant trop lourdes les contraintes imposees par 1'ordonnance, pourraient soustraire volontairement leur bien du marche des meubles et Ie louer a d'autres conditions, par exemple, en Ie convertissant en appartement ou en chambre non meublee. Des lors, Ie risque est grand de voir des centaines, voire des milliers de personnes privees de leur logement, Ie seui abri dont elles disposent. Un meuble est souvent 1'antichambre de la rue. En effet, les personnes qui aboutissent dans ce type de logement n'ont, par definition, pas de meubles; soit elles ont fait 1'objet d'une saisie mobiliere, soit elles sont se fait expulser d'un precedent iogement. Des iors, ie meuble constitue pour elles !a derniere bouee de secours avant de se retrouver a la rue. Selon moi, il faut done etre attentif au danger qui guette ces personnes en situation de grande precarite. Comme certains de mes predecesseurs a cette tribune, je voudrais insister ici sur ^importance et 1'urgence des mesures d'accompagnement, et sur les engagements necessaires de 1'Executif en la matiere. Comme mon collegue Cauweiier, j'attends du Ministre des reponses a cet egard. Les engagements que prendra 1'Executif conditionneront notre vote. Les mesures d'accompagnement que nous souhaitons voir mettre en oeuvre par 1'Executif dans les plus brefs delais concernent d'une part, les aides, subventions et primes pour la renovation de logements existants et, d'autre part, la creation de logements meubles sociaux.
Seance pleniere du vendredi 9 juillet 1993 Plenaire vergadering van vrijdag 9juli 1993 Qu'il s'agisse de subventions ou de primes — Ie terme importe peu — la Region doit octroyer des aides pour la renovation de logements meubles. Si cette possibilite est prevue dans 1'ordonnance, il s'agit d'en determiner les modalites d'application et d'en prevoir les budgets, ainsi que 1'a indique M. Cauwelier. La question des techniques et des reglementations a mettre en place n'est pas la plus importante, mais je constate qu'aujourd'hui, les primes a la renovation sont inappropriees, d'une part, parce que certains types de travaux qui seront sans doute precises dans les arretes qui seront pris ne figurent pas dans la liste des travaux admissibles pour beneficier des primes a la renovation et, d'autre part, parce qu'une superficie minimale de 35 metres carres pour une seule personne est indispensable pour obtenir la prime, superficie que n'atteint jamais un logement meuble.
raient etre transformes en chambres meublees. II conviendrait cependant d'examiner les possibilites sur le terrain. La deuxieme possibilite est celle de la construction de nouveaux logements meubles. Je me refere a 1'article 6 qui vient d'etre vote qui stipule que 1'on peut subordonner 1'octroi de credits a certains quotas de logements pour families nombreuses et handicapes. II me semble possible d'imposer dans les conditions d'octroi de credits a la construction de logements sociaux un nombre minimum de logements meubles afin d'inciter les societes locales a introduire des projets. II existe aussi la technique « achat-renovation », tres adaptee a ce type de projet. II serait possible d'acheter des maisons integrees dans les quartiers ou se situe la demande, les renover si necessaire et les louer en meubles a des conditions sociales.
Des lors, pour que 1'outil des primes a la renovation puisse etre utilise, il conviendrait d'adapter 1'arrete actuel ou d'en prendre un autre.
Derniere hypothese, la location et la sous-location de logements apres leur mise en conformite. Le code du logement permet cette procedure.
A cet egard, 1'Executif devrait manifester une attitude coherente et assumer les consequences d'une ordonnance deposee par un Secretaire d'Etat. Ainsi, Ie secteur de la renovation urbaine, qui releve de la responsabilite du Ministre-President, pourrait etre concerne. Certaines declarations en commission n'allaient pas dans Ie sens d'une telle coherence. Certains ont indique que si Ie Secretaire d'Etat desirait octroyer des aides, il devrait en trouver les moyens dans son propre budget! De telles declarations sont-elles toujours d'actualite aujourd'hui ou 1'Executif est-il capable de depasser ce petit jeu du «chacun pour soi» et de faire preuve de coherence? A cet egard, la notion de transversalite, dont'il a souvent ete question en debut de legislature, n'est plus que rarement evoquee.
En resume, 1'Assemblee qui votera lundi cette ordonnance sera responsable de ses consequences.
Nous sommes done interesses de connaitre 1'origine et Ie montant des credits destines a financer les mesures d'accompagnement en matiere de renovation, du moinsjusqu'a la fin de la legislature et, en particulier, pour 1'annee 1994 dont on etablit actuellement les budgets.
Nous souhaitons clairement definir notre position. Nous sommes prets a soutenir 1'ordonnance si nous obtenons des garanties serieuses de 1'Executif que les mesures d'accompagnement seront suffisantes pour eviter de nous retrouver dans trois ans devant un drame social. {Applaudissements sur les hcmcs ECOLO.) M. le President. — Mesdames, Messieurs, je vous propose d'interrompre ici cette discussion pour la reprendre a 20 heures. (Assentiment.) Ik stel voor deze bespreking te onderbreken en de vergadering om 20 uur te hervatten. (Instemming.) La seance est suspendue. De vergadering is geschorst. — La seance est suspendue a 18 h 40.
Une deuxieme mesure d'accompagnement concerne Ie logement social. II me semble en effet aberrant de laisser 1'initiative au seui secteur prive dans un domaine aussi sensible.
De vergadering wordt geschorst om 18 u. 40.
En effet, les populations qui recourent aux logements meubles — je ne parle evidemment pas de ceux destines aux fonctionnaires europeens dans Ie quartier Schumann — se trouvent dans des conditions tres precaires, disposent de tres bas revenus. La grande majorite de ces personnes se trouve done dans les conditions d'acces au logement social.
Ze wordt hervat om 20 uur.
Quelle sera 1'attitude du secteur du logement social — dont nous avons adopte Ie nouveau code — face aux demandes importantes qui s'amplifieront encore demain si la fermeture probable de centaines, voire de milliers, de logements sociaux se confirme? Nous estimons qu'il releve de la responsabilite de la Region, non seulement d'aider Ie secteur prive a mettre les logements en conformite avec les regles en vigueur, mais aussi de mettre elle-meme sur Ie marche des logements meubles sociaux. J'enumererai quatre methodes susceptibles d'atteindre cet objectif. Je pense d'abord a la renovation eventuelle d'une partie des studios. Si ce n'est pas la meilleure solution, elle peut neanmoins repondre partiellement au probleme. Le pare du logement social comprend 2 444 studios dont. certains pdur-
Elle est reprise a 20 heures.
M. le President. — La seance est reprise. De vergadering is hervat. La parole est a M. Anciaux, Secretaire d'Etat. M. Anciaux, Secretaire d'Etat adjoint au Ministre des Finances, du Budget, de la Fonction publique et des Relations exterieures. — Monsieur le President, Chers Collegues, je voudrais tout d'abord remercier M. Parmentier pour 1'excellent rapport qu'il a sournis a notre Assemblee. Je tiens egalement a remercier le Ministre du Logement, M. Gosuin, pour sa collaboration dans la preparation de ce projet d'ordonnance. Enfin, je remercie tous les orateurs qui m'ont precede a cette tribune. .Je suis heureux que tout le monde ait reconnu la necessite de garantir a chacun le droit a une habitation digne ainsi que 1'existence d'un besoin urgent d'instauration d'une reglementation des logements meubles. II est vrai que le contenu de cette ordonnance va au-dela de mes competences; mais 1'analyse du probleme a rapidement 1039
Conseil de la Region de Bruxelles-Capitale — Compte rendu integral Brusselse Hoofdstedelijke Raad — Volledig verslag revele qu'il convenait de definir avec suffisamment de clarte, outre les aspects de la lutte centre les risques d'incendie, tous ceux qui sont lies a la qualite du logement. A la suite de cette constatation, nous avons elabore done ce projet d'ordonnance qui a trait a. la qualite et a la securite du logement. Ik kom nu tot mijn antwoord op enkele belangrijke opmerkingen van verschillende sprekers. Degenen die hier niet meer aanwezig zijn, zullen mijn repliek in het verslag vinden. Ik vind het al te gemakkelijk wanneer men de draak steekt met de veelvuldige amendering van de oorspronkelijke tekst van het ontwerp in de Commissie. Ik ben sinds lang parlementarier en precies uit respect voor het parlementair werk ben ik ten zeerste verheugd over de samenwerking in Commissie en de wil van de commissarissen om de beste tekst op te stellen. Vandaar dat ik mij voor alle suggesties heb opengesteld en bereid was enkele amendementen zeif in te dienen om tegemoet te komen aan de opmerkingen en suggesties van de commissieleden te aanvaarden, voor zover deze tenminste niet raakten aan de essentie van het ontwerp. Die essentie was wel degelijk mijn sociale bewogenheid, die de heer Cauwelier heeft onderstreept. Ik betwist dat de Executieve met onderhavige tekst een blanco cheque krijgt. Hij bevat immers zeif reeds een aantal normen waaraan moet worden voldaan, wil men een vergunning krijgen om een gemeubelde woning te verhuren. Wel moeten een aantal andere, vooral technische normen bij besluit van de Executieve worden vastgelegd, die zeker niet in de ordonnantie thuishoren. Ik vraag mij af wat men zou hebben gedacht indien ook technische gegevens in het ontwerp waren opgenomen. Stel u voor dat wij telkens — het gaat om aangelegenheden die wellicht door technologische ontwikkeling zullen veranderen — een ordonnantie zouden moeten opmaken om de oorspronkelijke tekst aan te passen! Het is gemakkelijker om deze gegevens in uitvoeringsbesluiten in te schrijven. Vergeet daarbij niet dat volgens artikel 24 de Brusselse Hoofdstedelijke Raad een eigen opdracht wordt toegewezen die erin bestaat de uitvoeringsbesluiten te evalueren na zes jaar. Het is vanzelfsprekend dat er wat tijd moet overheen gaan, wil men een grondige beoordeling van het experiment kunnen doen. De meeste opmerkingen slaan op de eventuele nadelige gevolgen die de huurders als gevolg van de naleving van de ordonnantie zouden ondervinden. Zo vraagt men zich af of de huurders niet op straat zullen terechtkomen. In tegenstelling tot de reglementeringen in Antwerpen en Leuven, hoofdzakelijk voor studentekamers, hebben wij er rekening mee gehouden dat het deel van Brussel, waar de meeste gemeubelde kamers worden verhuurd, behoort tot het oude stadsgedeelte. Vandaar dat wij ook in minimale normen hebben voorzien die dan betrekking hebben op hygiene, de uitrusting inzake sanitair, verwarming, verluchting, minimum aantal meubelen, kookgelegenheid, bescherming van het prive-karakter. Severing van gas, elektriciteit en water en de brandbeveiliging. In onderstreep dat het hier niet gaat om grote investeringen. Men meent onterecht dat deze ordonnantie de verhuurders ertoe zai verplichten zo te investeren, dat er nadelige gevolgen voor de huurders uit zouden voortspruiten. Vergeten we niet dat er een groot verloop van huurders van dergelijke kamers bestaat. Ik ben ervan overtuigd, net zoals degenen die zich met deze problemen bezighouden, dat er in die periode van drie jaar voldoende tijd zai zijn om de beperkte werken uit te voeren tussen de opeenvolgende huurders door, zodanig dat er geen huurders op straat zullen worden gezet ingevolge de in de ordonnantie opgelegde wer1040
ken. In Antwerpen is er ter zake geen enkel probleem gerezen, hoewel de overgangsperiode slechts twee jaar duurde. Daarnaast heeft de Executieve een hele reeks organisaties aangesproken die reeds op het vlak van subsidiering en informatieverstrekking actiefzijn, RISO, Bral, sociale verhuurkantoren, La Rue, Centre Urbain, de Stadswinkel, CGAM van de Marollen, het Comite de la Samaritaine enzovoort, aangesproken om samen met Kruispunt Huisvesting, een dienst van de Brusselse administratie, als infohome te dienen en een gepaste begeleiding uit te werken voor degenen die eventueel toch in moeilijkheden geraken als gevolg van deze ordonnantie. Wij zullen ook nagaan hoe de wet-Onkelinx in verband met het opeisen van leegstaande woningen kan worden toegepast, waama zij door de OCMW's summier zullen Worden bemeubeld. Ik heb ook initiatieven ter zake gevraagd aan het Brussels Woningfonds, dat reeds gelijkaardige projecten uitvoert. Het stelt transitwoningen voor gewezen drugsverslaafden ter beschikking. Deze maatregelen zullen, mijns inziens, voldoende zijn om het negatief effect op te vangen. De vraag naar de in de begroting ingeschreven kredieten bestemd voor de uitbetaling van de premies voor de aanpassing of renovatie van de woningen, is wellicht ingegeven door een eerlijke bekommering, maar ook een overdreven bekommering. Ik herhaal dat het niet gaat om zware investeringen. Bijgevolg zai de te bieden hulp wellicht op andere vlakken liggen dan op het financieel vlak. Bovendien is het voor mij niet essentieel in weike mate de verhuurders moeten worden gesubsidieerd voor de aanpassing van hun woningen, hoewel — ik ontken dat niet — enige financiele hulp nuttig zai zijn. Of zij die premie krijgen of niet, zij moeten voldoen aan de in de ordonnantie en uitvoeringsbesluiten vastgelegde normen. Ik kan dus niet antwoorden op de vraag hoe groot het budget, dat zai worden beheerd door Minister-Voorzitter Picque — het gaat over renovatie — voor dit opzet zai zijn. Ik ben het eens met de heer Debry dat de sociale huisvestingsmaatschappij ook gemeubelde woningen ter beschikking moet stellen. Overigens heeft de Brusselse Haard enkele gemeubelde woningen. Andere sociale huisvestingsmaatschappijen kunnen in die zin worden gestimuleerd. Wat is trouwens het alternatief? Het kan toch niet dat een hoogbeschaafde maatschappij als de onze aan de drempel van de 21e eeuw zou blijven aanvaarden dat men kamers zonder verwarming verhuurt? Het kan toch niet dat wij vluchtelingen durven te huisvesten in even slechte of slechtere omstandigheden dan degenen die ze ontvlucht zijn. Indien wij die toestanden laten verder woekeren, dan zouden wij het onwaardig zijn om hier in onze hooggeciviliseerde samenleving verantwoordelijkheid te dragen. .Het gaat niet alleen om minimale normen of beperkte investeringen. Ik benadruk ook dat de eigenaars helemaal niet hard worden aangepakt. De heer Smal heeft daarop gewezen. Zij krijgen inderdaad geen nieuwe verplichtingen op de nek. De termijnen zijn voldoende lang om hen alle kans te geven zich met de minimale vereisten in regel te stellen. Bovendien zullen zij uit de aanpassing van hun woning alvast een voordeel halen; er zai een minder snel verloop van huurders zijn. Een andere vraag luidde ofde huurprijs na de investeringen niet zou stijgen, opnieuw een nadeel voor de huurders. Ik
Seance pleniere du vendredi 9juillet 1993 Plenaire vergadering van vrijdag 9 juli 1993 spreek dit tegen: het is immers niet de kwaliteit van de woning die de prijs bepaalt. Ook met de gewone huurprijs is er geen prijs-kwaliteitverband. Een onderzoek inzake gemeubelde woningen heeft uitgewezen dat de kamers die nil reeds aan de normen voldoen voor een lagere prijs worden verhuurd dan de gemeubelde kamers van de beruchte huisjesmelkers. Wat bepaalt dan wel de huurprijs? Net zoals op andere markten speelt hier de verhouding vraag en aanbod. De prijs hangt dus af van de draagkracht van de mogelijke huurders van gemeubelde woningen. Meestal gaat het om gezinnen ofpersonen die hoogstens leven van vervangingsinkomens of onderhouden worden door het OCMW. Zij kunnen hoe dan ook minder dan de helft van het bestaansminimum besteden aan de huurprijs van de woning. Dit weten eigenaars van gemeubelde woningen. Ik besef nochtans dat ik niet in de glazen bol kan kijken en voorspellen dat dit in de toekomst ook zo zai zijn. Vandaar dat wij de situatie op de voet zullen volgen en evalueren. Het beginsel achter deze ordonnantie is dat wonen in menswaardige omstandigheden een primair recht is. Dit is dus geen ordonnantie voor gegoeden die over een ruime woning kunnen beschikken en zich, gelukkig, veel kunnen veroorloven, maar een ordonnantie voor zeer eenvoudige lieden. Zij is bedoeld voor degenen met de laagste inkomens. Zij kunnen zich heel weinig permitteren en hebben trouwens wat huisvesting betreft weinig of geen keuze. Door de sterke druk op de woningmarkt zijn er thans reeds minder gemeubelde woningen ter beschikking dan voor enkele jaren. Dit heeft dus niets te maken met een nieuwe reglementering, maar een gevolg van de druk op de markt. Zo komen wij in de paradoxale toestand terecht dat er minder gemeubelde kamers op deze specifleke huisvestingsmarkt zijn, terwiji er een grotere nood aan bestaat.
Ik dank ook de bewoners van gemeubelde kamers die samen met de buurtwerkers van de Bijstandswijk erop hebben aangedrongen iets te doen aan de kwaliteit van dergelijke huurwoningen. Een aantal onder hen hebben hard meegewerkt en grotendeels bijgedragen tot de totstandkoming van deze ordonnantie. Zijzelf hebben de problemen geformuleerd en de analyse gemaakt van de ter beschikking gestelde woningen. Ik ben er ook trots op dat deze wettekst een primeur is voor het land. Er bestaan wel enkele stedelijke reglementen voor studenten. Ik ben ervan op de hoogte dat in de Vlaamse Raad een voorstel van decreet dat onze ordonnantie woordelijke overneemt, werd ingediend. Wellicht zai dat ook in de Waalse Raad het geval zijn. Wij zijn nu eenmaal daartoe verplicht willen wij onze ambitie van Europese hoofdstad rechtvaardigen. Gelijkaardige situaties bestaan er in andere grootsteden. Het kan niet dat er allerhande Europese normen zijn, zeifs voor de varkensstallen, maar dat er geen normen bestaan voor de gemeubelde woningen. Wij moeten als hoofdstad van Europa een voorbeeld zijn voor de Europese steden, zeker nu Belgie het voorzitterschap van de Europese Ministerraad waarneemt. Daardoor hebben wij trouwens een onthaalfunctie. Wij mogen er trots op zijn dat wij onze wensen, met name een Europa waarvan de sociale dimensie vooropstaat, in de praktijk omzetten. (Applaus.) M. Ie President. — La discussion generale est close. De algemene bespreking is gesloten. DISCUSSION DES ARTICLES ARTIKELSGEWIJZE BESPREKING
Daarom komt deze ordonnantie op tijd. Deze eenvoudige lieden werden immers in onze stad aan hun lot overgelaten. Ik schud dan ook enigszins meewarig het hoofd wanneer de woordvoerder van de PRL het heeft over de niet noodzakelijke ordonnantie. Wil hij misschien de samenleving als jungle zien waar het recht van de sterkste geldt?
M. Ie President. — Nous passons a la discussion des articles sur la base du texte adopte par la Commission. Wij gaan tot de artikelsgewijze bespreking op basis van de door de Commissie aangenomen tekst.
Met deze ordonnantie doen wij een sociale ingreep. Ik besef dat die houding niet overal in goede aarde zai vallen. Zij stelt de kwaliteit van het wonen voor iedereen, ook voor de zwakste bevolkingsgroep, centraal. Het mag niet meer dat de veiligheid van de woningen in het gedrang wordt gebracht — kijk maar naar de Marollen — om ze onbewoonbaar te laten verklaren om speculatieve doeleinden. De vraag die een sociaal-rechtvaardige maatschappij moet stellen is hoe het mogelijk is dat er nu nog onveilige woningen worden verhuurd. De bewoners zijn tweemaal slachtoffer: zij moeten wonen in onveilige omstandigheden en worden soms om dezelfde reden op straat gezet.
PROJET D'ORDONNANCE CONCERNANT LES NORMES DE QUALITE ET DE SECURITE DE LOGEMENTS MEUBLES
Deze ordonnantie heeft maar een beperkte draagkracht. Daarmee zullen alle problemen van huisvesting voor de zwakkeren inderdaad niet zijn opgelost. Wij hoeven de ordonnantie niet te overschatten. Nochtans moeten wij ze evenmin onderschatten. Ik ben dan ook trots op deze tekst. Ik heb reeds mijn Collega bevoegd voor Huisvesting voor zijn medewerking bedankt. Ik feliciteer ook mijn Collega's van de Executieve en de leden van de Commissie voor de Binnenlandse Aangelegenheden. Ik ben persoonlijk reeds jaren bekommerd om deze wantoestanden. Reeds als gemeenteraadslid van Brussel heb ik mij met deze problematiek beziggehouden.
Chapitre I". — Dispositions generales Article I". La presente ordonnance regle une matiere visee a 1'article \Q1quater de la Constitution. ONTWERP VAN ORDONNANTIE BETREFFENDE DE KWALITEITS- EN VEILIGHEIDSNORMEN VOOR GEMEUBELDE WONINGEN Hoofdstuk I. — Algemene bepalingen Artikel 1. Deze ordonnantie regelt een aangelegenheid bedoeld in artikel Wquater van de Grondwet. Pas d'observation? Geen bezwaar? — Adopte. Aangenomen. 1041
Conseil de la Region de Bruxelles-Capitale — Compte rendu integral Brusselse Hoofdstedelijke Raad — Volledig verslag Art. 2. Pour Fapplication de la presente ordonnance, on en tend par:
Chapitre I I I . — Normes de qualite et de securite
«1° logement meuble: les pieces affectees, meubiees, a la location a des personnes qui ne font pas partie du menage du bailleur et dont Ie preneur a la jouissance soil en exclusivite, soit en communaute avec d'autres habitants du batiment, en ce compris les parties de 1'immeuble autres que les pieces d'habitation et qui sont affectees a ['utilisation commune des habitants.
Section 1. — Salubrite et hygiene
2° pieces d'habitation: les pieces destinees a servir de logement, en communaute ou non, a 1'exclusion des couloirs, des toilettes, des salles d'eau, des vestibules ou des halls d'entree, des cages d'escalier, des debarras, des caves, des garages, des greniers non amenages en logement et des annexes inhabitables.»
Art. 4. Le logement meuble doit satisfaire aux normes elementaires de salubrite et d'hygiene et notamment a celles arretees par le Gouvernement de la Region de BruxellesCapitale en ce qui concerne i'emplacement et la superficie des pieces d'habitation, ainsi que les possibilites d'eciairage et d'aeration.
Hoofdstuk I f ! . — Kwaiiteits- en veiligheidsnormen
Art. 2. Voor de toepassing van deze ordonnantie wordt verstaan onder:
Afdeling 1. — Gezondheid en hygiene
«10 gemeubelde woning: de vertrekken, gemeubeld, die bestemd zijn voor verhuring aan personen die geen deel uitmaken van het gezin van de verhuurder, en waarvan de huurder net genot heeft hetzij bij exdusiviteit, hetzij gemeenschappelijk met andere bewoners van het gebouw, met inbegrip van de niet als woonvertrek ingerichte gedeelten van het gebouw, die bestemd zijn voor het gemeenschappelijk gebruik van de bewoners.
Art. 4. De gemeubelde woning moet voldoen aan de elementaire normen van gezondheid en hygiene en onder meer aan deze vastgesteld door de Brusselse Hoofdstedelijke Regering wat betreft de ligging en de oppervlakte van de woongedeelten, evenals de verlichtings- en verluchtingsmogelijkheden.
2° woonvertrekken: de voor bewoning bestemde vertrekken, al dan niet gemeenschappelijk, met uitsluiting van de gangen, de toiletten, wasruimten, voorhallen of inkomhallen, trapzalen, bergkamers, kelders, garages, zolders die niet als woonvertrekken zijn ingericht en de niet-bewoonbare bijgebouwen.» Pas d'observation? Geen bezwaar? — Adopte. Aangenomen.
Pas d'observation? Geen bezwaar? — Adopte. Aangenomen.
Section 2. — Equipement sanitaire Art. 5. Le logement meuble doit disposer de 1'equipement sanitaire minimal, lequel doit etre regulierement controle. Le Gouvernement de la Region de Bruxelles-Capitale determine ces equipements et les dispositions de controle.
Chapitre II. — Champ d'application Art. 3. La presente ordonnance s'applique aux logements meubles loues ou mis en location, quelle que soit la duree d'occupation de ceux-ci, a moins que 1'immeuble ou ils se situent soit habite par Ie bailleur et qu'il n'y loue pas plus de deux logements meubles,
Afdeling 2. — Sanitair Art. 5. De gemeubelde woning dient te beschikken over minimale sanitaire voorzieningen die regelmatig dienen te worden gecontroleerd. De Brusselse Hoofdstedelijke Regeringstelt deze voorzieningen en controlemaatregelen vast. Pas d'observation?
Hoofdstuk I I . — Toepassingsgebied
Geen bezwaar? — Adopte.
Art. 3. Deze ordonnantie is van toepassing op de gemeubelde woningen, die ongeacht de duur van de bewoning, verhuurd of te huur gesteld worden tenzij het gebouw waarin ze zich bevinden bewoond wordt door de verhuurder en hij er niet meer dan twee gemeubelde woningen in verhuurt. Pas d'observation? Geen bezwaar? — Adopte. Aangenomen. 1042
Aangenomen.
Section 3. — Chauffage Art. 6. Le iogement meuble doit disposer de moyens de chauffage suffisants et surs. Le Gouvernement de la Region de Bruxelles-Capitale determine ces moyens de chauffage et les prescriptions de securite y relatives.
Seance pleniere du vendredi 9juillet 1993 Plenaire vergadering van vrijdag 9juli 1993 Afdeling 3. — Verwarming Art. 6. De gemeubelde woning dient voorzien te zijn van voldoende en veilige verwarmingsmogelijkheden. De Brusselse Hoofdstedelijke Regering stelt deze verwarmingsmogelijkheden en de daaraan verbonden veiligheidsvoorschriften vast.
Section 6. — Entretien des canalisations d'aeration, de gaz de combustion et de fumee Art. 9. Les canalisations d'aeration, de gaz de combustion et de fumee du logement meuble doivent etre entretenues conformement aux normes fixees par le Gouvernement de la Region de Bruxelles-Capitale.
Pas d'observation ? Geen bezwaar? — Adopte. Aangenomen.
Section 4. — Installations d'electricite et d'eclairage Art. 7. Le logement meuble doit disposer d'une installation electrique permettant d'eclairer et d'utiliser en toute securite des appareils electriques. Le Gouvernement de la Region de Bruxelles-Capitale fixe les normes dans ce domaine.
Afdeling 6. — Onderhoud kanalen voor verluchting, verbrandingsgassen en rook Art. 9. In de gemeubelde woning dienen de kanalen voor verluchting, verbrandingsgassen en rook onderhouden te worden en overeenstemming met de normen vastgelegd door de Brusselse Hoofdstedelijke Regering. Pas d'observation? Geen bezwaar? — Adopte. Aangenomen.
Section 7. — Ameublement et possibility de cuisiner Afdeling 4. — Elektrische installaties en verlichting Art. 7. De gemeubelde woning dient voorzien te zijn van een elektrische installatie die het veilig verlichten en het veilige gebruik van elektrische apparaten toelaat. De Brusselse Hoofdstedelijke Regering stelt de vereisten hieromtrent vast. Pas d'observation?
Art. 10. La location d'un logement meuble doit comporter la possibility de cuisiner conformement aux normes arretees par le Gouvernement de la Region de Bruxelles-Capitale. Le logement meuble doit contenir un ameublement adapte au nombre de personnes qui 1'occupe habituellement. Le Gouvernement de la Region de Bruxelles-Capitale peut determiner 1'ameublement minimum requis.
Geen bezwaar? — Adopte.
Afdeling 7. — Kookmogelijkheid en meubilering
Aangenomen.
Section 5. — Installation du gaz Art. 8. En cas d'utilisation de conduites de gaz, le logement meuble doit satisfaire aux normes de securite fixees par le Gouvernement de la Region de Bruxelles-Capitale.
Art. 10. De verhuring van een gemeubelde woning dient de mogelijkheid in te houden om te koken, overeenkomstig de door de Brusselse Hoofdstedelijke Regering vastgestelde normen. De gemeubelde woning moet meubilair bevatten dat aangepast is aan het aantal personen dat deze woning gewoonlijk bewoont. De Brusselse Hoofdstedelijke Regering kan het vereiste minimum aan meubilair vastellen. Pas d'observation? Geen bezwaar?
Afdeling 5. — Gasinstallatie
— Adopte. Aangenomen.
Art. 8. De gemeubelde woning dient bij gebruik van gasleidingen te beantwoorden aan de veiligheidsvoorschriften bepaald door de Brusselse Hoofdstedelijke Regering.
Section 8. — Caractere individuel du logement
Pas d'observation? Geen bezwaar? — Adopte. Aangenomen.
Art. 11. Le logement meuble doit etre amenage de telle maniere que 1'inviolabilite du domicile et le respect de la vie privee soient garantis. Le Gouvernement de la Region de Bruxelles-Capitale peut fixer des regles a cet effet. 1043
Conseil de la Region de Bruxelles-Capitale — Compte rendu integral Brusselse Hoofdstedelijke Raad — Volledig verslag Afdeling 8. — Individueel karakter van de woning
Afdeling 10. — Brandveiligheid
Art. 11. De gemeubelde woning moet zodanig ingericht worden dat de onschendbaarheid van de woning en het respect voor het prive-leven gegarandeerd worden.
Art. 13. De gemeubelde woning dient voldoende brandveilig te zijn.
De Brusselse Hoofdstedelijke Regering kan hiervoor regels vaststellen. Pas d'observation? Geen bezwaar? — Adopte. Aangenomen.
De Brusselse Hoofdstedelijke Regering bepaalt de vereisten die de bereikbaarheid van de gemeubelde woningen en de woonvertrekken waarborgen. Zij bepaalt tevens aan weike aanvullende en specifieke vereisten van brandveiligheid de bouwelementen van de gemeubelde woningen dienen te beantwoorden om er de brandweerstand te verzekeren. Ook omschrijft zij de aanvullende en specifieke maatregelen van brandveiligheid die nodig zijn om in gemeubelde woningen brand te voorkomen. Pas d'observation? Geen bezwaar?
Section 9. — Paiements des services
— Adopte. Aangenomen.
Art. 12. Le decompte du paiement des fournitures de gaz, d'eau et d'electricite doit etre clair et precis. Le Gouvernement de la Region de Bruxelles-Capitale peut fixer des regles a cet effet.
Section 11. — Subventions
Afdeling 9. — Dienstenverrekening
Art. 14. Dans les limites des credits budgetaires, le Gouvernement de la Region de Bruxelles-Capitale peut octroyer des aides pour Famenagement de logements meubles conformes aux normes de qualite et de securite fixees par ou en vertu de la presente ordonnance.
Art. 12. De verrekening van leveringen van gas, water en elektriciteit dient op een duidelijke wijze te gebeuren. De Brusselse Hoofdstedelijke Regering kan hieromtrent maatregelen vastleggen. Pas d'observation? Geen bezwaar?
Le Gouvernement de la Region de Bruxelles-Capitale arrete la procedure et les conditions d'octroi des aides et notamment: 1° le nombre d'annees pendant lequel le logement doit etre affecte au iogement meuble; 2° le montant maximum des loyers; 3° les revenys maximaux du beneficiaire de 1'aide;
— Adopte.
4° les modalites de 1'aide;
Aangenomen.
5° des criteres d'attribution prioritaires de 1'aide.
Afdeling 11. — Toelagen Section 10. — Securite incendie Art. 13. La securite incendie d'un logement meuble doit etre sufRsante. Le Gouvernement de la Region de Bruxelles-Capitale fixe les normes garantissant une accessibility suffisante aux logements meubles et aux differentes chambres. II fixe les normes complementaires et specifiques en matiere de securite d'incendie pour les elements de construction des logements meubles dans le but d'y garantir la resistance au feu. II precise egalement les mesures complementaires et specifiques en matiere de securite d'incendie necessaires pour eviter les incendies. 1044
Art. 14. Binnen de budgettaire mogelijkheden, kan de Brusselse Hoofdstedelijke Regering hulp verlenen voor de aanpassingswerken om gemeubelde woningen in overeenstemming te brengen met de kwaliteits- en veiligheidsnormen die door of krachtens deze ordonnantie worden vastgelegd. De Brusselse Hoofdstedelijke Regering legt de procedure en de toekenningsvoorwaarden omtrent de hulp vast, onder meer: i ° het aantal jaren dat de gemeubelde woning als dusdanig moet verhuurd worden; 2° het maximumbedrag van de huurprijzen; 3° het maximuminkomen van de begunstigde van de hulp; 4° de modaliteiten van de hulpverlening;
Seance pleniere du vendredi 9juillet 1993 Plenaire vergadering van vrijdag 9juli 1993 5° de voorrangsregeling bij de toekenningscriteria van de hulp. Pas d'observation? Geen bezwaar? — Adopte. Aangenomen.
Hoofdstedelijke Regering. Deze getuigschriften en attesten bevestigen dat de gemeubelde woningen voldoen aan de door of krachtens deze ordonnantie vastgestelde normen. De vergunning is geldig voor een termijn van zes jaar, vanaf de toekenning van de vergunning. De Brusselse Hoofdstedelijke Regering bepaalt de procedure voor de aangifte tot verhuren, het toekennen en het verlengen van de vergunningen. Pas d'observation?
Chapitre IV. — Obligation de permis
Geen bezwaar? — Adopte.
Art. 15. Les logements meubles ne peuvent etre mis en location ou loues que s'ils correspondent aux normes de qualite et de securite fixees par 1'ordonnance ou en vertu de celle-ci.
Aangenomen.
Celui qui veut mettre en location ou louer un logement meuble doit obtenir prealablement un permis de la commune.
Art. 17. En cas de cession d'un immeuble comportant un logement meuble pour lequel un permis a ete delivre, le notaire instrumentant et le nouveau bailleur le signalent immediatement a la commune et font adapter le permis existant.
Hoofdsttik IV. — Vergunningsplicht
Si des modifications techniques sont apportees a un immeuble comportant un logement meuble ou a ses installations, un nouveau permis doit etre demande apres la fin des travaux.
Art. 15. Gemeubelde kamers mogen slechts worden verhuurd of te huur gesteld indien zij beantwoorden aan de door ofkrachtens deze ordonnantie vastgestelde kwaliteits- en veiligheidsnormen. Degene die een gemeubelde woning wil te huur stellen of verhuren, moet vooraf van de gemeente een vergunning verkrijgen. Pas d'observation? Geen bezwaar?
Art. 17. Bij overname van een gebouw waarin zich een gemeubelde woning bevindt waarvoor een vergunning werd afgegeven, melden de optredentde notaris en de nieuwe verhuurder dit onmiddellijk aan de gemeente en laten zij de bestaande vergunning aanpassen. Wanneer aan een gebouw waarin zich een gemeubelde woning bevindt of aan de accommodatie technische wijzigingen worden aangebracht, moet na het beeindigen van de werken een nieuwe vergunning aangevraagd worden.
— Adopte.
Pas d'observation?
Aangenomen.
Geen bezwaar?
Art. 16. Ce permis est delivre automatiquement par les services communaux au moment du depot par Ie bailleur de sa declaration de location ou de mise en location de logements meubles, qui est obligatoirement accompagnee d'un certificat de securite delivre par Ie Service d'incendie et d'aide medicale urgente de la Region de BruxelIes-Capitale apres enquete et rapport du Service, et d'une attestation portant sur les normes de qualite delivree par les personnes ou services agrees par Ie Gouvernement de la Region de BruxelIes-Capitale. Ces certificats et attestations etablissent que les logements meubles repondent aux normes fixees par 1'ordonnance ou en vertu de celle-ci. Le permis est valable pour une periode de six ans a partir de sa delivrance. La Region de BruxelIes-Capitale fixe la procedure relative a la declaration de location, a la delivrance et a la prolongation des permis. Art. 16. Deze vergunning wordt automatisch afgegeven door de gemeentelijke diensten op het ogenblik dat de verhuurder aangifte doet van het verhuren of het te huur stellen van gemeubelde woningen. Deze aangifte moet vergezeld zijn van een veiligheidsgetuigschrift afgegeven door de Brusselse Hoofdstedelijke Dienst voor Brandweer en Dringende Medische Hulp, na onderzoek en verslag van deze dienst, en van een attest omtrent de kwaliteitsnormen afgegeven door personen of diensten die daartoe erkend zijn door de Brusselse
— Adopte. Aangenomen. Art. 18. Le bailleur d'un logement meuble doit afficher une copie du permis obtenu a un endroit bien visible de 1'immeuble. Art. 18. De verhuurder van gemeubelde woningen moet een afschrift van de verkregen vergunning op een goed zichtbare plaats in het gebouw uithangen. Pas d'observation? Geen bezwaar? — Adopte. Aangenomen. Art. 19. Sans prejudice de 1'article 10 de la Constitution, et independamment des officiers de police judiciaire,- les fonctionnaires et agents techniques des communes et de la Region de BruxelIes-Capitale designes par le Gouvernement de la Region de BruxelIes-Capitale, ont qualite pour rechercher et constater par proces-verbal les infractions a la presente ordonnance et pour proceder a des visites de controle. Le bailleur et le locataire ne peuvent s'opposer a ces visites de controle. Us doivent fournir les elements necessaires pour que la visite de controle se deroule dans les meilleures condi1045
Conseil de la Region de Bruxelles-Capitale — Compte rendu integral Brusselse Hoofdstedelijke Raad — Volledig verslag tions. Cette visite de controle a lieu pendant la journee, entre 8 et 17 heures. La date en est communiquee au moins huit jours a 1'avance, soit par ecrit, soit verbalement au bailleur et au locataire. Art. 19. Zonder afbreuk te doen aan artikel 10 van de Grondwet en onafhankelijk van de officieren van de gerechtelijke politie, hebben de technische ambtenaren en beambten van de gemeenten en van het Brussels Hoofdstedelijk Gewest aangeduid door de Brusselse Hoofdstedelijke Regering de bevoegdheid om inbreuken op de ordonnantie op te sporen en vast te stellen en hierover proces-verbaal op te stellen en om over te gaan tot controlebezoeken. De verhuurder en de huurder mogen zich niet verzetten tegen deze controlebezoeken. Zij zullen de nodige toelichtingen verstrekken om het controlebezoek in de beste omstandigheden te laten verlopen. Dit controlebezoek zai plaats hebben overdag tussen 8 uur en 17 uur. De datum ervan zai tenminste acht dagen voorafmeegedeeld worden hetzij schriftelijk hetzij mondeling aan de verhuurder en aan de huurder. Pas d'observation? Geen bezwaar? — Adopte. Aangenomen. Chapitre V. — Dispositions finales Art. 20. Est puni d'un emprisonnement de huit jours a un an et d'une amende de cent francs a cent mille francs ou d'une de ces peines seulement. Ie bailleur qui contrevient a une disposition arretee par ou en vertu des articles 4 a 13. Est puni d'une amende de cent francs a mille francs Ie bailleur qui: 1. loue ou met en location un logement meuble en 1'absence de permis ou apres Ie retrait de permis; 2. ne respecte pas ou fait obstacle a 1'organisation ou au deroulement d'un element de la procedure de demande ou de prolongation d'une demande de permis; 3. fait obstacle a 1'exercice des missions des fonctionnaires et des agents techniques, vises a 1'article 19; 4. n'obtempere pas a une decision prise en vertu de l'article21. Hoofdstuk V. — Slotbepalingen Art. 20. Met gevangenisstraf van acht dagen tot een jaar en met een geldboete van honderd frank tot honderdduizend frank, of met een van die straiten alleen, wordt gestraft de verhuurder die een bepaling overtreedt voorzien in of krachtens de artikelen 4 tot en met 13. Met een geldboete van honderd tot duizend frank wordt gestraft de verhuurder die: 1. een gemeubelde woning verhuurt of te huur stelt zonder vergunning of na intrekking van de vergunning; 2. de organi.satie of het verloop van de voorgeschreven procedure voor het aanvragen ofverlengen van een vergunning niet respecteert of belemmert; 1046
3. de uitoefening van de opdrachten van de technische ambtenaren beambten voorzien in artikel 19, belemmert; 4. geen gevolg geeft aan een krachtens artikel 21 genomen beslissing. Pas d'observation? Geen bezwaar? — Adopte. Aangenomen. Art. 21. Le non-respect de la presente ordonnance et des arretes pris en execution de celle-ci donne lieu au retrait du permis par le Gouvernement de la Region de BruxellesCapitale. Avant le retrait, une mise en demeure peut etre eventuellement envoyee, sommant le proprietaire de prendre, dans un delai de six mois, les mesures necessaires pour respecter la presente ordonnance. Dans les cas tres graves, le retrait prend cours immediatement, au moment fixe par le Gouvernement de la Region de Bruxelles-Capitale. Art. 21. Niet-naleving van deze ordonnantie en van de ter uitvoering ervan vastgestelde besluiten geeft aanleiding tot de intrekking van de vergunning door de Brusselse Hoofdstedelijke Executieve. Aan de intrekking gaat in voorkomend geval de verwittiging vooraf met de aanmaning om binnen een termijn van zes maanden de nodige maatregelen te nemen om de ordonnantie na te leven. In zeer ernstige gevallen gaat de intrekking onmiddellijk in op het door de Brusselse Hoofdstedelijke Regering vastgestelde ogenblik. Pas d'observation? Geen bezwaar? — Adopte. Aangenomen. Art. 22. Les logements meubles existant lors de 1'entree en vigueur de la presente ordonnance et auxquels celle-ci s'applique, doivent repondre aux nonnes de qualite et de securite fixees par la presente ordonnance ou en vertu de celleci dans un delai de 3 ans a dater de son entree en vigueur. Les permis doivent etre demandes avant 1'expiration du delai de 3 ans. Art. 22. De gemeubelde woningen die reeds bestonden voor de inwerkingtreding van deze ordonnantie en waarop ze van toepassing is, moeten binnen een termijn van 3 jaar na haar inwerkingtreding, aan de door of krachtens deze ordonnantie vastgestelde kwaliteits- en veiligheidsnormen voldoen, De vergunningen dienen v66r het verstrijken van bedoelde termijn van 3 jaar te worden aangevraagd. Pas d'observation? Geen bezwaar? — Adopte. Aangenomen. Art. 23. Pour les logements meubles mis en location ou loues pour la premiere fois apres 1'entree en vigueur de la presente ordonnance, les normes de qualite et de securite fixees
Seance pleniere du vendredi 9juillet 1993 Plenaire vergadering van vrijdag 9 juli 1993 par 1'ordonnance ou en vertu de celle-ci et les regles concernant 1'obligation du permis sont immediatement applicables. Art. 23. Voor de gemeubelde woningen die na de inwerkingtreding van deze ordonnantie voor de eerste maal te huur gesteld of verhuurd worden, zijn de door of krachtens deze ordonnantie vastgestelde kwaliteits- en veiligheidsnormen en de bepalingen in verband met de vergunningsplicht onmiddellijk van toepassing. Pas d'observation? Geen bezwaar? — Adopte. Aangenomen. Art. 24. Les normes de qualite et de securite fixees en vertu de la presente ordonnance sont abrogees six ans apres 1'entree en vigueur de celle-ci, a moins qu'elles ne soient prealablement confirmees par Ie Conseil de la Region de Bruxelles-Capitale. Art. 24. De kwaliteits- en veiligheidsnormen die krachtens deze ordonnantie worden vastgelegd, worden zes jaar na de inwerkingtreding van deze laatste opgeheven tenzij ze ervoor door de Brusselse Hoofdstedelijke Raad bevestigd worden. Pas d'observation? Geen bezwaar? — Adopte. Aangenomen. M. Ie President.—Nous procederonslundi, 12juillet 1993, au vote nominatif sur 1'ensemble du projet d'ordonnance. Wij zullen op maandag 12 juli 1993 tot de naamstemming over het geheel van het ontwerp van ordonnantie overgaan. PROJET D'ORDONNANCE MODIFIANT L'ORDONNANCE DU 30 JUILLET 1992 MODIFIANT L'ORDONNANCE DU 29 AOUT 1991 ORGANIQUE DE LA PLANIFICATION ET DE L'URBANISME, L'ORDONNANCE DU 30 JUILLET 1992 RELATIVE AU PERMIS D'ENVIRONNEMENT ET L'ORDONNANCE DU 30 JUILLET 1992 RELATIVE A DEVALUATION PREALABLE DES INCIDENCES DE CERTAINS PROJETS DANS LA REGION DE BRUXELLES-CAPITALE Discussion generate ONTWERP VAN ORDONNANTIE TOT VVIJZIGING VAN DE ORDONNANTIE VAN 30 JULI 1992 TOT WIJZIGING VAN DE ORDONNANTIE VAN 29 AUGUSTUS 1991 HOUDENDE ORGANISATIE VAN DE PLANNING EN DE STEDEBOUW, VAN DE ORDONNANTIE VAN 30 JULI 1992 BETREFFENDE DE MILIEUVERGUNNING EN VAN DE ORDONNANTIE VAN 30 JULI 1992 BETREFFENDE DE VOORAFGAANDE EFFECTENBEOORDELING VAN BEPAALDE PROJECTEN IN HET BRUSSELS HOOFDSTEDELIJK GEWEST
Dames en Heren, aan de orde is de algemene bespreking van het ontwerp van ordonnantie zoals door de Commissie aangenomen. La discussion generale est ouverte. De algemene bespreking is geopend. La parole est a Mme Guillaume-Vanderroost, rapporteur. Mme Guillaume-Vanderroost, rapporteur. — Monsieur Ie President, Messieurs les Ministres, Chers Collegues, Ie present projet d'ordonnance a pour objet de differer 1'entree en vigueur de deux ordonnances du 30juillet 1992 et des dispositions relatives a 1'evaluation des incidences de 1'ordonnance Planification et urbanisme. Plusieurs raisons justiHent ce report. Les deux premieres furent evoquees par Ie Ministre charge de 1'Environnement et de la Politique de 1'Eau. La premiere raison a trait a 1'entree en vigueur, au l^juillet 1993, de 1'ordonnance relative au permis d'environnement soit quelques mois avant 1'entree en vigueur de 1'ordonnance modificative reformant la classification du RGPT. La deuxieme decoule du lien qui existe entre 1'ordonnance relative a revaluation des incidences et 1'ordonnance relative au permis d'environnement dont les nomenclatures doivent etre harmonisees. La troisieme raison, developpee par Ie Secretaire d'Etat adjoint au Ministre-President, resulte de la volonte d'integrer, dans Ie projet d'ordonnance qui nous est soumis aujourd'hui, certaines dispositions modificatives et transitoires permettant de clarifier Ie texte et d'ameliorer la securite juridique des demandeurs de permis. II etait essentiel de prevoir de telles dispositions afin d'assurer la meilleure coordination possible avec 1'ordonnance organique de la planification et de 1'urbanisme du 29 aout 1991. Outre 1'exemple presente en commission sur la concordance des textes et de leur application, il a ete tenu compte egalement de 1'esprit de la directive europeenne 85/337/CEE. Lors de la discussion generale, les commissaires ont souligne Ie retard accumule par la Region dans la transposition de la directive europeenne, les delais supplementaires motives par Ie choix d'ceuvrer sans precipitation afin d'eviter la confusion totale, mais aussi la necessite d'actualiser les listes en precisant Ie champ d'application afin d'eviter 1'insecurite juridique et la production d'une legislation a deux vitesses. Abordant 1'importance des etudes d'incidence sur 1'environnement et la planification de 1'urbanisme pour la gestion d'une ville, un commissaire s'est etonne du mode de travail de 1'IBGE et a estime qu'une meilleure coordination entre 1'administration et Ie Gouvernement pourrait eviter de repeter ces erreurs. Un autre commissaire a estime que les moyens administratifs sont insuffisants pour mener a bien moultes taches tres techniques et complexes.
Algemene bespreking
Plusieurs commissaires ont attire 1'attention sur Ie fait que des projets importants pourraient, d'une maniere ou d'une autre, essayer, en cette periode de 1'annee, d'eviter les permis, et de suggerer done pour la periode transitoire de n'octroyer aucune autorisation pour les projets importants jusqu'a 1'entree en vigueur des legislations mentionnees.
M. Ie President. — Mesdames, Messieurs, 1'ordre du jour appelle la discussion generale du projet d'ordonnance tel qu'adopte par la Commission.
Une autre suggestion'fut faite de transmettre aux commissaires la liste des projets qui seraient susceptibles d'etre deposes entre Ie l^juillet et Ie 1" decembre 1993. 1047
Conseil de la Region de Bruxelles-Capitale — Compte rendu integral Brusselse Hoofdstedelijke Raad —- Volledig verslag Le Ministre a tenu a rassurer !es intervenants quant a la volonte du Gouvernement regional de transposer les directives europeennes dans le droit regional. La Region de BruxellesCapitale est en voie d'integrer toutes les directives en retard de transposition a 1'exception d'une seule. II a rappele egalement les arretes d'execution adoptes par le Gouvernement dans les delais presents mais dont la publication au Moniteur beige n'a pas encore eu lieu pour eviter la confusion. Des 1'entree en vigueur de la presente ordonnance, ces arretes seront publics. Le Secretaire d'Etat signale que le Gouvernement regional a dej& pris certaines precautions et de nommer deux projets pour lesquels des etudes devaluation prealable des incidences ont ete demandees: Music City et Sport City. L'lBGE a egalement pris des mesures anticipatives en matiere de permis d'environnement. Le Secretaire d'Etat ajoute que differentes mesures transitoires vont etre adoptees par le Gouvernement regional. Un commissaire a rappele que le Conseil de 1'Environnement s'est declare, a 1'unanimite, contre le projet de 1'Executif de reporter la mise en oeuvre de ces legislations. Si 1'on peut comprendre que le Gouvernement souhaite le report de 1'entree en vigueur des trois legislations, un commissaire formule le souhait de connaitre les modifications que 1'IBGE compte apporter aux listes en annexe. Le Ministre de preciser alors qu'il s'agit d'une reactualisation des listes du RGPT et d'une adaptation des annexes a la realite bruxelloise. ( M . Beghin, premier Vice-President, remplace M. Poullet aufauteuil presidentiel)
Pour ce qui nous concerne ce soir, nous pouvons le deplorer d'autant plus que lorsque nous avons vote ces textes 1'annee derniere, le 30 juillet 1992, nous pensions que nous avions laisse a 1'Executif le temps necessaire — onze mois — pour adapter les differentes legislations et les rendre applicables, comme prevu, a partir du 1" juillet 1993. Cela dit, les raisons invoquees par les membres de 1'Executif bruxellois sont, me semble-t-il, pertinentes. Premiere raison: le depot imminent, nous a-t-on dit en commission, d'un projet d'ordonnance modifiant 1'ordonnance du 30 juillet 1992 relative au permis d'environnement qui vise a actualiser les listes des etablissements classes du Reglement general de protection du travail, appele communement le RGPT. Chacun d'entre nous se rappellera que, lors de 1'analyse de ces textes, nous avions longuement discute des fameuses annexes dont il est question aujourd'hui. Nous avions alors considere qu'un certain nombre de nomenclatures devaient sans doute etre revues. Tout le monde sait que 1'actualisation de ces listes repond tant au vceu de 1'Administration qu'a celui des entreprises concernees parce que les listes actuelles sont obsoletes. II serait deraisonnable de rendre applicable, des le I" juillet 1993, des legislations reposant sur des listes qui vont etre incessamment modifiees: cette situation creerait une difficulte juridique puisqu'on agirait sur base d'un texte que 1'on sait en voie de changement. II est done normal de reporter 1'application du vote. Deuxieme raison: il existe un lien indeniable entre 1'ordonnance relative au permis d'environnement et celle relative a 1'evaluation des incidences.
(De heer Beghin, eerste Ondervoorzitter, vervangt de heer Poullet als Voorzitter)
En effet, rappelons que 1'ordonnance relative a revaluation des incidences fait, pour une serie d'installations de classe 1A et 1B, reference a la classification etablie par 1'ordonnance relative au permis d'environnement qui va etre modifiee.
II rappelle d'ailleurs le centre du debat: la concordance des textes et les dispositions transitoires en relation avec 1'urbanisme.
Troisieme raison: la volonte d'integrer dans le projet d'ordonnance modifiant 1'ordonnance relative a ('evaluation prealable des incidences certaines dispositions transitoires, ce qui permettrait d'ameliorer la securite juridique des demandeurs de permis.
Avant d'entamer la discussion des articles, le Ministre a precise que si le projet d'ordonnance est adopte par le Conseil de la Region de Bruxelles-Capitale, il aura effet retroactifau 30juin 1993. Le Secretaire d'Etat a reitere sa proposition de soumettre les textes remanies en Commissions reunies, des la rentree. II rappelle que les projets pour lesquels un certificat d'urbanisme a ete obtenu avant 1'entree en vigueur des ordonnances seront soumis a etude d'incidences ou a rapport d'incidences selon le cas. L'ensemble du projet, tel qu'amende, fut adopte par seize voix centre une. Je remercie les services de leur aide et mes Collegues de la confiance qui me fut donnee pour la redaction de ce rapport. (Applaudissements.) M. le President. — La parole est a M. Harmel. M. Harmel. — Monsieur le President, Monsieur le Ministre, Chers Collegues, il est bien entendu desagreable de postposer 1'application de textes importants quand on sait que la transposition de la directive CEE/85/337 devait etre realisee pour le 3 juillet 1988. 1048
Nous regrettons done que ces projets d'ordonnance annonces n'aient pu nous etre soumis avant le I1'1'juillet 1993, ce qui aurait evite les desagrements que nous connaissons aujourd'hui. Neanmoins, pour les raisons evoquees ci-dessus et pour eviter de creer la confusion a 1'egard de 1'administration et des entreprises concernees, il est de bon aloi, quand on sait 1'importance de la classification du RGPT, que nous attendions 1'actualisation des listes qui avaient fait 1'objet de nombreuses discussions il y a plus d'un an. D'aucuns ont laisse penser que postposer 1'application de cette legislation pourrait permettre a certains promoteurs de realiser plus facilement leurs projets. Cette argumentation est legere, puisque, si tel etait le cas, il leur etait loisible de deposer leur projet avant son application presumee, soit avant le 30juin 1993, echappant ainsi aux nouvelles dispositions. Neanmoins, ces textes sont applicables depuis le 1" juillet 1993. Le Ministre peut-il me confirmer qu'aucun projet n'a
ete introduit entre le 1" juillet et ce jour?
De surcroit, pour eviter que certains n'essaient de passer a travers les mailles du filet, ne serait-il pas possible d'imaginer de ne pas octroyer d'autorisation pour des projets importants
Seance pleniere du vendredi 9juillet 1993 Plenaire vergadering van vrijdag 9 juli 1993 qui seraient soumis entre Ie l^juillet 1993 et 1'entree en vigueur de la nouvelle legislation mentionnee?
done par ce fait un impact negatifsur 1'activite economique a Bruxelles.
Cela ne devrait pas etre impossible puisque les membres de 1'Executif se sont engages, en commission, a nous soumettre Ie plus rapidement possible les projets d'ordonnance en question.
Bref, cette legislation ne reussissait, selon nous, qu'a creer une jungle de reglementations complexes et arbitraires qui entraverait encore plus 1'esprit d'entreprendre a Bruxelles.
J'en deduis done que la date du l^decembre 1993 est une date butoir et que 1'Executif mettra tout en oeuvre pour proposer 1'analyse de ces projets en commission Ie plus vite possible. Je ne rentrerai pas plus avant dans Ie debat'et attends de la part du Gouvernement, dans les delais les plus rapproches, Ie depot des textes afin que nous puissions les voter des Ie debut de notre prochaine session. (Applaudissements sur les banes de la major ite.) M. Ie President. — La parole est a M. Guillaume. M. Guillaume. — Monsieur Ie President, Messieurs les Ministres, Chers Collegues, la complexite meme du litre du projet d'ordonnance qui nous est soumis aujourd'hui montre bien les cafouillages et Ie caractere brouillon de 1'activite legislative du Gouvernement bruxellois actuel. On ne fait, en effet, que modificier des ordonnances, ellesmemes ayant parfois deja modifie d'autres ordonnances precedentes, tellement les textes anterieurs etaient imparfaits. Cela ne nous surprend d'ailleurs pas et mon Collegue Marc Cools avail explicitement prevu il y a un an, a cette tribune, que ces ordonnances seraient corrigees. Avant d'aborder Ie vif du sujet, c'est-a-dire les raisons qui poussent 1'Executif a nous demander de differer. 1'entree en vigueur de ces diverses ordonnances, je voudrais rappeler brievement les raisons principales qui ont motive, 1'an passe, 1'opposition du groupe PRL au projet d'ordonnance sur Ie permis d'environnement, lie lui-meme etroitement au projet d'ordonnance sur 1'evaluation des incidences. Ces ordonnances, en effet, ne realisaient pas correctement la protection de 1'environnement et de la sante publique et contenaient des defauts majeurs de quatre types. 1) L'Executif voulait attribuer a un organe administratif, 1'IBGE, Ie pouvoir d'octroyer ou non Ie permis d'environnement alors que c'est a un organe politique elu, 1'Executif, d'assumer cette responsabilite, d'autant que 1'IBGE est quand meme un pararegional de type A soumis directement a 1'autorite et aux pressions de 1'Executif. 2) Nous trouvions aussi inadmissible que Ie silence de 1'autorite delivrante dans les delais presents equivalait a un refus de delivrance du permis alors que Ie texte d'origine preconisait 1'option inverse. Les demandeurs etaient done exposes a faire les frais des lenteurs et negligences administratives.
J'avais souligne egalement, 1'an passe deja, que 1'Executif avait voulu s'offrir une plume supplementaire a son chapeau, celle de la defense de 1'environnement, alors qu'en realite, il n'avait reussi qu'a decocher aux acteurs economiques bruxellois des banderilles supplementaires et finalement inefficaces en matiere d'environnement, tout en surchargeant les administrations concerhees qui ne pourraient faire face a ce qu'il voulait imposer. Emm, il est piquant de constater que les groupes de la majorite avaient 1'annee passee insere un nouvel et dernier article 85 a 1'ordonnance sur Ie permis d'environnement qui prevoyait que les dispositions de la presente ordonnance entreraient en vigueur aux dates fixees par 1'Executif et au plus tard Ie I'^juillet 1993. II en est de meme pour 1'article 46 de 1'ordonnance sur revaluation des incidences. Ainsi done, alors que ces ordonnances devaient normalement former un tout, certaines dispositions en contrebalancant d'autres, il etait singulier de demander a notre Conseil d'autoriser 1'Executif a prendre differents arretes echelonnes dans Ie temps pour faire entrer en vigueur les diverses dispositions de ces ordonnances a des moments differents. Nos amendements, au contraire, visaient a faire entrer en vigueur ces ordonnances globalement au meme moment. Je dis que c'est piquant parce que finalement non seulement 1'Executif n'aura fait entrer en vigueur aucune des dispositions de ces ordonnances avant Ie l^juillet 1993, mais qu'il propose meme de differer 1'application des ordonnances dans leur globalite encore bien au-dela de cette date, a savoir Ie l^decembre 1993. On peut done dire que 1'Executif nous a, a posteriori, donne raison. J'en viens maintenant aux raisons qui justifient selon 1'Executif, Ie report de 1'entree en vigueur de ces ordonnances. La premiere resulte de la volonte d'actualiser les listes d'etablissements classes telles qu'elles etaient visees au depart par Ie reglement general pour la protection du travail. L'Executif souhaite done que 1'IBGE principalement, en collaboration avec les fonctionnaires communaux, etablisse une liste des installations issues d'une reflexion en profondeur. La deuxieme raison, qui est en fait liee a la premiere, decoule du lien essentiel qui existe entre 1'ordonnance relative au permis d'environnement et 1'ordonnance relative a revaluation des incidences. II faut, nous dit 1'Executif, harmoniser egalement la nomenclature utilisee dans les annexes de 1'une par rapport a celle utilisee dans les annexes de 1'autre. Ces raisons sont fallacieuses. En effet, deja avant la discussion des projets initiaux, en juillet 1992, rien n'empechait 1'Executif de charger son Administration d'operer une reflexion en profondeur sur les nomenclatures utilisees pour les annexes, nomenclatures qui avaient ete considerees par nous, liberaux, comme inadaptees a la realite bruxelloise, les barrages par exemple.
3) Ce texte ouvrait la voie a une msecurite juridique totale pour Ie demandeur et meme pour Ie titulaire du permis puisque d'une part, 1'Executif pouvait a tout moment completer 1'annexe B relative aux installations soumises a rapport ou a etude d'incidences et, d'autre part, les articles 58 et 60 permettaient a 1'Executif d'imposer aux titulaires d'un permis, a tout moment, des obligations nouvelles,s'ajoutant a toutes celles qui avaient ete deja decrites dans Ie textes meme de 1'ordonnance.
De plus, que faut-il encore harmoniser entre les listes des annexes du permis d'environnement et celles de 1'etude d'incidence, alors que ces deux textes sont tres semblables, voire quasi identiques et que 1'Executif a veille, dej^ 1'annee passee, a ce qu'il en soit bien ainsi?
4) Enfin, cette ordonnance allongeait et compliquait les procedures en matiere d'autorisations d'exploitation et avait
Enfin, 1'Executif pouvait deja, en partie, modifier la nomenclature de ces annexes par simple arrete puisqu'en effet, 1049
Conseil de la Region de Bruxelles-Capitale — Compte rendu integral Brusselse Hoofdstedelijke Raad — Volledig verslag les articles 4 des ordonnances sur Ie permis d'environnement et des etudes d'incidence prevoyaient que 1'Executif pouvait egalement completer 1'annexe B dans Ie respect des principes vises a Particle 2, ce qui constituait une reference fort large et fort vague. D'une facon generate, 1'Executif etait deja autorise a modifier la classe B, sans toutefois declasser une installation. Et tout cela sans parler de, 1'adaptation des annexes par Ie seui Executif en application des directives europeennes telle que prevue aux articles 4 des deux ordonnances. La troisieme raison, enfin, resulte de la volonte d'integrer dans 1'ordonnance relative a 1'evaluation des incidences un certain nombre de modifications permettant de clarifier Ie texte et d'ameliorer sensiblement la securite juridique des demandeurs de permis. La aussi il est piquant de constater que nous avions, 1'an passe, denonce precisement 1'insecurite juridique totale, tant pour Ie demandeur que pour Ie titulaire du permis, et qu'il a fallu un an a 1'Executif pour s'apercevoir effectivement de cette insecurite juridique. Celle-ci sera d'ailleurs encore aggravee dans les prochains jours par Ie fait qu'entre Ie I" et Ie 12juillel au plus tot, les ordonnances que nous voulons modifier aujourd'hui sont legalement en vigueur et que, par consequent, des demandeurs de permis vont devoir introduire des dossiers aupres des administrations sur base de ces ordonnances, alors que dans quelques jours 1'ordonnance que nous discutons aujourd'hui viendra, avec effet retroactif, differer 1'entree en vigueur de ces memes ordonnances.
Ce n'est pas nous qui demandons Ie report! Je vous rappelle. Monsieur Moureaux, que, des 1989, Ie groupe liberal avait depose une proposition d'ordonnance modifiant la loi de 1962 sur 1'urbanisme et repondant deja aux criteres de la directive europeenne. Done, ce n'est pas nous qui sommes en retard. En outre, ce n'est pas nous qui gouvernons! M. Moureaux. — C'est drole! Je suis heureux que nous puissions nous amuser grace a vous! M. Guillaume. — En conclusion, je vous dirai que, 1'an passe, une legislation complexe du point de vue technique, arbitraire et fort imparfaite a ete votee par Ie Conseil regional a la cravache. Aujourd'hui, un an apres, 1'Executif lui-meme reconnait qu'elle est inapplicable parce que 1'administration avait ete insuffisamment preparee et parce qu'un certain nombre de points du corps meme de ces ordonnances, notamment des points tenant a la securite juridique des demandeurs et a la nomenclature des annexes, etaient pas trop imparfaits, ce que nous avions abondamment souligne en son temps. Nous ne pouvons done que stigmatiser encore davantage cette incurie legislative de 1'Executif, qui s'exerce malheureusement aux depens des citoyens Bruxellois. (Applaudissenfents sur les banes du PRL.) M. Ie President. — La parole est a M. Roelants du Vivier.
11 me revient d'ailleurs que vous avez incite les communes a ne pas accepter les demandes de permis d'environnement sous pretexte qu'une nouvelle ordonnance allait retroagir sur les textes actuellement en vigueur. Vous mettez done 1'IBGE, les communes et les demandeurs dans une situation qui est Ie paroxysme de la bureaucratie kafkaienne et 1'on peut affirmer que, dans Ie passe, au Gouvernement national, des Ministres ont du demissionner pour moins que cela.
M. Roelants du Vivier. — Monsieur Ie President, Messieurs les Ministres, Oners Collegues, comme on Ie sait. Ie Gouvernement regional a pris la decision de soumettre au Conseil un projet d'ordonnance differant 1'entree en vigueur, prevue au 1" juillet de cette annee, de trois ordonnances relatives respectivement au permis d'environnement, a revaluation des incidences ainsi qu'aux dispositions relatives a revaluation des incidences de 1'ordonnance «Planification et urbanisme».
Done, en ce qui nous concerne, nous ne pourrons pas voter contre la postposition de 1'entree en vigueur de ces legislations puisque nous ne demandons evidemment pas mieux que de retarder encore plus la mise en oeuvre des ces mauvaises legislations.
Le Gouvernement a presente les raisons de ce report. Le rapporteur vient d'en faire mention.
M. Gosuin, Ministre du.Logement, de 1'Environnement, de la Conservation de la Nature et de la Politique de 1'Eau. — II fallait Ie dire tout de suite! M. Moureaux. — Combien de temps il vous a fallu pour arriver a cela! M. Guillaume. — Ce n'est pas nous qui avons elabore. ces legislations! Cela etant dit, il nous semble evidemment regrettable de differer encore plus la transposition d'une directive europeenne qui devait etre imperativement transcrite en droit regional depuis juillet 1988, si je ne m'abuse. M. Cornelissen. — Pouvez-vous etre un peu plus clair? M. Guillaume. — J'y viens. Par ailleurs, nous deplorons aussi d'exposer encore davantage la Beigique a un constat de manquement a son obligation de transposer ctte directive, ainsi que Ie souligne d'ailleurs Ie Conseil d'Etat. Pondamentalement, nous regrettons qu'une legislation plus rationnelle et plus respectueuse du droit des administres n'ait pas etc mise correctement en vigueur a une date bien anterieure. (Exclamations sur les banes de la majorite.) 1050
A 1'exception d'une formation de 1'opposition — dont nous venons d'entendre le representant — qui souhaiterait voir reporter a beaucoup plus tard 1'entree en vigueur des ordonnances en question, personne, dans cette Assemblee, ne se rejouit de ce delai supplementaire. Nous avons egalement pu constater que ce n'est pas de gaiete de coeur que le Gouvernement s'est resolu a emprunter cette voie legislative. Pour ma part, ayant participe a 1'elaboration de la directive europeenne du 27juin 1985 sur les etudes d'impact et m'etant battu pour sa transposition en droit interne, transposition qui aurait du — on 1'a dit er repete — intervenir pour Se 3 juillet 1988, je trouve que le texte que nous examinons a un gout franchement amer. II est vrai que cette directive relative a revaluation des incidences constitue un texte majeur, presque fondateur diraisje, de toute legislation d'ensemble relative a 1'environnement. De ce fait, une telle legislation comporte une charge symbolique qUi n'est pas a negliger. Cela etant, 1'exercice auquel nous nous sommes livres en tant que legislateurs voici un an consistait a harmoniser trois textes essnetiels: la transposition de la directive que je viens
de mentionner, une ordonnance sur le permis d'environnement, qui constitue en soi une initiative originale de notre Region, et une ordonnance amenageant 1'ordonnance sur la planification et 1'urbanisme, de maniere a rendre compatibles certaines de ses modalites avec les deux textes precedents.
Seance pleniere du vendredi 9 juillet 1993 Plenaire vergadering van vrijdag 9juli 1993 A la suite de notre vote, il revenait au Gouvernement d'adopter un certain nombre d'arretes donnant vie a cette trilogie. En outre, il convenait de repondre au souhait du Conseil de voir actualisees, par Ie biais d'ordonnances modificatives, les listes des etablissements classes du Reglement general pour la Protection du Travail. ' II s'agissait, et tous les techniciens de 1'environnement Ie reconnaitront sans difficulte, d'une tache extremement complexe qui n'a visiblement pas pu etre realisee dans les temps prevus. Je voudrais ici exprimer mon admiration tant a 1'egard de 1'IBGE, qui a accompli un travail important, qu'a 1'egard des juristes des deux cabinets ministeriels engages dans ce marathon. Ces derniers, peu nombreux, et c'est un euphemisme, n'ont pas chome et, comme je Ie dirai tout a 1'heure a 1'egard du travail en cours, ils sont aujourd'hui plus quejamais en pleine action. Messieurs les Ministres, je Ie constate chaque jour, vous disposez de trop de peu de juristes face a 1'abondance du travail legislatif a accomplir dans une Region a cet egard en friche depuis des annees. Mme Nagy. — L'lBGE compte 75 personnes. N'est-ce pas suffisant, selon vous? M. Roelants du Vivier. — Je me demande si je ne devrais pas, des lors, rediger une proposition d'ordonnance fixant un nombre minimum de juristes employes au sein de chaque cabinet! Quoi qu'il en soil, nous nous sommes trouves voici quelques jours devant la situation penible de devoir envisager de postposer la mise en ceuvre de textes importants en matiere d'environnement. Cela nous a vivement preoccupes. Mais, devant cet etat de faits, fallait-il passer outre 1'absence de textes et faire entrer en vigueur des ordonnances privees d'une partie de leur contenu? II fallait, c'est clair, adopter une attitude responsable qui permette une application integrate et correcte des trois ordonnances adoptees par Ie Conseil, et ce dans les meilleurs delais. Par ailleurs, il s'agissait de faire en sorte que, au cours de la peripde intermediaire debutant Ie 1" juillet, les procedures prevues en matiere d'etudes d'incidences et de permis d'environnement soient mises en ceuvre dans la pratique. A cet egard, mon groupe a note avec satisfaction que Ie Ministre de 1'Environnement avait donne les instructions necessaires a 1'administration et a 1'IBGE pour que ces procedures soient appliquees des ce debut juillet. Mais surtout, comme 1'a dit mon Collegue, M. Harmel, il s'agit que la date du l^decembre soit consideree comme une date ultime, et que, des lors, la date de 1'adoption des ordonnances modificatives puisse etre avancee. Hier, Ie 8 juillet, Ie Gouvernement a adopte les avantprojets concernant les etudes d'incidence et Ie permis d'environnement aux Fins de consultation par Ie Conseil de 1'environnement. Tout peut et doit done aller vite et nous sommes partie prenante dans cette acceleration necessaire. En tant que President de la Commission Environnement, je compte bien convoquer la Commission de 1'Environnement aussitot que 1'avis sera rendu par Ie Conseil d'Etat et que notre Conseil aura ete saisi des projets du Gouvernement. Mon objectif, qui est partage par mon Collegue de la Commission de 1'Amenagement du Territoire, aupres de qui je m'en suis ouvert, c'est que les ordonnances en question puissent etre discutees et votees lors de la premiere seance pleniere de la prochaine session.
Messieurs les membres du Gouvernement, mon groupe tient particuliuerement a ce que vous confirmiez, ici et maintenant, votre objectif de diligence ainsi que les etapes deja franchies et a franchir dans la perspective d'une adoption rapide des ordonnances modificatives; il tient aussi a ce que vous reaffirmiez solennellement 1'engagement important que vous avez pris de mettre en oeuvre, dans la pratique, les procedures qui devaient entrer en vigueur au I"1" juillet 1993. Comme vous Ie savez, la bonne foi du Gouvernement a ete mise en cause par certains dans cette affaire. II convient de couper 1'herbe sous Ie pied aux rumeurs parfois malveillantes selon lesquelles Ie report dont nous discutons permettrait a certains projets d'eviter la nouvelle legislation en matiere d'incidences et de permis d'environnement. A cet egard je citerai des exemples repris dans la presse, comme un parking sous Ie site des anciennes usines Cote d'Or demande par la SNCB ou un projet immobilier a la gare de 1'Ouest. Si je peux me permettre cette expression fort peu ecologique, coupez, je vous en prie, les ailes a un tel canard! Monsieur Ie President, Chers Collegues, mon groupe votera Ie projet presente par Ie Gouvernement. (Applaudissements sur les banes de la majorile.) M. Ie President. — La parole est a M. Adriaens. M. Adriaens. —Monsieur Ie President, Messieurs les Secretaires d'Etat, Chers Collegues, Ie debat relatif a ce projet d'ordonnance a attaint en Commission, Ie comble du paradoxe. En effet, tous les intervenants se sont exprimes pour regretter, se desoler, marquer leur desagrement, dire qu'ils n'etaient pas heureux ou inviter franchement 1'Executifa faire son mea culpa. Et malgre cette avalanche de reproches, il s'est trouve seize voix centre une seule pour approuver ce texte en Commission! Aujourd'hui, celui qui s'etait oppose a ce texte va se taire. En effet, la sous-section ERE de la nebuleuse FDF ne maintiendra pas son opposition. Mme Carton de Wiart. — Et vous, ou etiez-vous? Vous n'etiez meme pas en Commission! M. Adriaens. — Je suis reste en Commission jusqu'au vote final que j'ai boycotte car la discussion de ce projet n'etait que la caricature d'un debat puisqu'elle n'a dure que trois quarts d'heure. Aujourd'hui, je tiens a rappeler la position du groupe ECOLO. Le plus frappant est la disproportion entre les motivations avancees par 1'Executifet les consequences de ce projet. L'Executif souhaite en effet actualiser les listes des etablissements classes de 1'ex-Reglement general pour la protection du travail et modifier quelques dispositions transitoires en matiere de planification et d'urbanisme. Ces objectifs sont peut-etre legitimes et on souhaitait d'ailleurs atteindre le deuxieme d'entre eux depuis plus d'un an. Cependant, ces legeres modifications ne justifient absolument pas le report de 1'entree en vigueur des textes capitaux pour la protection de 1'environnement en Region bruxelloise que sont les etudes d'impact et le permis d'environnement. Selon 1'Executif, la motivation de ce report serait de ne pas introduire la confusion dans 1'esprit des demandeurs de projets en mettant les textes de loi en ceuvre le I®1'juillet 1993 et en modifiant des details quelques mois plus tard. Cependant, lorsqu'on demande 1'avis du Conseil bruxellois de 1'Environnement sur le projet de report, tous les representants, y compris les representants des industries qui sont les premiers concernes, affirment «ne pas pouvoir accepter ce report». On songe a la 1051
Conseil de la Region de Bruxelles-Capitale — Compte rendu integral Brusselse Hoofdstedelijke Raad — Volledig verslag plaisanterie du boy-scout qui fait traverser de force la rue a une vieille dame qui ne Ie souhaite pas. Vous aussi voulez leur bien centre leur gre! Mais Ie sujet est trop grave pour en rire. Alors que la Region bruxelloise accusait deja un retard de cinq annees par rapport a la directive europeenne, voila que 1'Executif demande encore quelques mois de plus par rapport a une date limite dont on nous avait dit qu'elle etait theorique et qu'on anticiperait probablement la mise en oeuvre des dispositions. Non seulement on n'a pas anticipe, mais on demande encore un delai supplementaire! Le Conseil d'Etat ne s'y est d'ailleurs pas trompe et il a vertement reproche a 1'Executif «d'exposer encore davantage la Belgique a un constat de manquement a son obligation de transposer la directive 85/337 ». Ce manquement de la Belgique est du a la Region bruxelloise puisque la Flandre et la Wallbnie sont en accord avec la legislation europeenne. M. Cornelissen. — Pour une tres petite partie. M. Adriaens. — C'est la Belgique qui sera responsable de nos manquements! Finalement, aucun des arguments avances par 1'Executif ne tient la route. Alors, on s'interroge sur ses motivations reelles. En Commission, j'ai eu le malheur de relayer le soupcon emis par certains, a savoir qu'on rendait possible 1'introduction de projets importantsstsans etude d'impact prealable si on reportait la date au I decembre. L'Executif s'est fache, se drapant dans son honneur pretendument bafoue, et m'accusant de relayer 1'idee d'un complot machiavelique auquel participerait 1'Executif. Soil, faisons confiance a 1'honnetete de 1'Executif, mais il doit reconnaTtre que, qu'il le veuille ou non, le report de deux legislations importantes ouvre de nouveau la porte au depot de projets en catastrophe avant la date fatidique du I" decembre, comme on a deja pu le constater ce mois de juin, des projets mal ficeles etant introduits en urgence. L'Executif repond, pour prouver sa bonne foi, qu'il a pris des mesures anticipatives deja pour les anciens projets, et ce aussi bien pour les etudes d'incidences que pour les permts d'environnement. Dans ce cas, pour ce qui est d'eviter la confusion, 1'Executif est le champion de 1'acte manque: une legislation devait entrer en vigueur le I" juillet, elle est reportee de quelques mois mais, en attendant, on en applique les principes, sans force obligatoire. Puisque le projet de report a luimeme pris du retard, la legislation a eu force de lot du I" au 9 juillet. Mais, a cette date, 1'Executif fait voter un texte qui, de maniere retroactive, suspendra la loi en vigueur, depuis neuf jours, qui ne le sera done plus mais le redeviendra bientot, et en attendant, on va faire comme si elle etait en vigueur. C'est incroyable, aberrant: on pense a Gribouille qui, pour n'etre pas mouille par 1'averse, se jette dans 1'etang. Vous voulez eviter une confusion et vous en creez une cent fois plus grande. Des juristes habiles pourraient faire fortune avec la saga des allers et retours des legislations environnementales en Region bruxelloise. On reste done toujours sur sa faim quant aux raisons reelles de ce projet d'ordonnance. Finalement, je crois qu'il faut se rallier a 1'opinion de ce commissaire de la majorite qui evoquait La Fontaine et Le lievre et la tortile, qui se moquait du Gouvernement regional qui se lamente d'etre arrive en retard mais qui ne doit s'en prendre qu'a lui-meme d'etre parti trop tard. On a deja a plusieurs reprises vecu ce scenario ou le cabinet du Secretaire d'Etat adjoint au Ministre-President et celui du Ministre de 1'Environnement doivent travailler de concert, n'arrivent pas a s'accorder dans les delais requis et 1052
viennent demander au Conseil de suppleer leurs carences et de voter, en vitesse et sans reflechir, des textes qui les sauvent en derniere seconde. Vous comprendrez qu'ECOLO ne peut accepter de jouer, une fois de plus, le role de bouee de sauvetage d'un Executif empetre dans ses propres contradictions, surtout que le texte propose aura pour consequence de retarder encore la mise en ceuvre des deux legislations les plus importantes votees par ce Conseil en matiere d'environnement depuis quatre ans. Finalement, le groupe liberal est bien le seui a pouvoir se feliciter de ce qui se passe ici. II defend, M. Guiilaume 1'a confirme, une vision passeiste qui considere que toute legislation environnementale est une entrave a la liberte des entreprises; il est partisan du laisser-faire et s'est oppose voici un an, aux textes que 1'on nous demande de retarder aujourd'hui. II a done depose un amendement postposant au 1" juillet 1994 la mise en vigueur des textes. Cette provocation est revelatrice et le groupe ECOLO demande aux groupes de la majorite de reflechir avant de voter un texte tres negatifpour la defense d'un environnement de qualite. M. Guiilaume vous 1'a prouve. Si vous voulez vraiment eviter la confusion dans 1'esprit des demandeurs de permis, la solution est simple: refuser de voter ce projet et ameliorer le texte des la prochaine rentree. Si vous voulez eviter ia confusion dans 1'esprit des demandeurs de permis, c'est ainsi qu'il convient d'agir et non en votant le meli-melo propose. Si, a la rentree, certaines modifications s'imposent, dans la logique constructive qui a toujours ete la sienne, ECOLO sera pret a soutenir la majorite a la condition que cette derniere propose des mesures favorables a i'environnement, mais certainement pas si comme aujourd'hui, elle nous demande de faire marche arriere. (Applaudissements sur les banes ECOLO.) M. le President. — La parole est a M. Zenner. M. Zenner. — Monsieur le President, Messieurs les Ministres, Chers Collegues, vous ne m'en voudrez pas d'intervenir quelques instants sur le projet d'ordonnance qui nous est soumis au risque de retarder d'autant la Fin de nos deliberations et de repeter, quoique avec quelques nuances, ce que vient de dire avec talent notre excellent confrere M. Guiilaume. ( M . Poullet reprend la presidence de I'Assemblee) (De heer Poullet treedt opnieuw als Voorzitter o p ) Le projet d'ordonnance qui nous est soumis, au texte court et au nom barbare, se borne a reporter de cinq mois 1'entree en vigueur de la reglementation relative au permis d'environnement et a 1'evaluation prealable des incidences de certains projets. Plusieurs raisons sont invoquees par 1'Executif. Je ne reprendrai que la necessite de clarifier le texte et d'ameliorer sensiblement la securite juridique des demandeurs de permis. « Mea culpa », nous dit le Gouvernement regional:« remettons le travail sur le metier». «Tres bien » repond le groupe PRL: nous avions d'ailleurs mis en exergue les problemes evoques aujourd'hui des la discussion des ordonnances. Certes, nous deplorons, comme le Conseil d'Etat — fut-ce parce que nous sommes davantage legalistes que passeistes
Seance pleniere du vendredi 9 juillet 1993 Plenaire vergadering van vrijdag 9juli 1993 — ce nouveau retard dans la transposition d'une directive europeenne qui aurait du etre introduite dans notre arsenal legislatifdepuis juillet 1988. Mais mieux vaut tard quejamais: autant corriger Ie travail mal fait quand il est encore temps, avant de mettre 1'ordonnance en vigueur. C'est Ie motif pour lequel notre groupe a assure Ie quorum en commission pour que Ie projet puisse encore etre soumis a nos deliberations aujourd'hui et pour lequel nous nous prononcerons en faveur du report. Neanmoins, nous demandons comment 1'Executif n'a pas trouve Ie temps de faire Ie necessaire avant Ie I" juillet! Tout cela fait en tout cas tres desordre et illustre les carances de la majorite dans la preparation du travail legislatif. Or, ces difficultes ne sont pas isolees. Elles existent aussi pour plusieurs autres parties de I'ordonnance du 29 aout 1991 organique de la planification et de 1'urbanisme, qui sont deja entrees en vigueur voici un an. Nous retrouvons en effet dans toutes ces ordonnances touchant a la planification et a 1'urbanisme, au permis d'environnement et a 1'evaluation prealable des incidences les memes traits que nous ne cesserons d'incriminer: — Le renforcement de la philosophic dirigiste et planificatrice qui avait deja inspire la loi de 1962 sur 1'amenagement du territoire; — L'habilitation trop generate conferee a 1'Executif, dote de pouvoirs extraordinairement larges et excessifs — je ne dirai pas arbitraires; — L'aggravation terrible dans certains cas, du formalisme administratif; — Les contradictions importantes de nombre de dispositions des projets et 1'imprecisibn grave de nombre d'autres dispositions. Ainsi, en matiere d'urbanisme, de nombreux acteurs prives et publics paraissent tres decus de cette experience. Tout cela ne peut que provoquer des difficultes d'application significatives et favoriser la creation d'un climat d'insecurite. Le projet de report qui nous est soumis aujourd'hui 1'illustre avec eclat. A ce propos, je voudrais rappeler la declaration extraordinaire faite le lOjuin dernier au journal Le Soir par M. Merry Hermanus, president de la SDRB, expert en la matiere, qui, incriminant tout socialiste qu'il fut, la complexite de I'ordonnance et les lenteurs qui en decoulent dans la realisation des projets, disait: «I1 faut absolument 1'assouplir, sinon on va steriliser toutes les possibilites de batir et de renover a Bruxelles. II faut en revenir a des procedures qui tiennent plus compte du concret et de la realisation urbanistique. Le retour du balancier a ete trop loin dans 1'autre sens. Cela nous a conduit a fossiliser la ville.» Fossiliser la ville et menacer son expansion economique, voila a quoi nous conduit 1'Executif. L'interventionnisme et la bureaucratic du Gouvernement regional ne sont en effet pas faites pour encourager la creation et le developpement des PME. J'aurai 1'occasion de mettre 1'accent sur les difficultes auxquelles sont plus particulierement confrontes les independants et les professions liberates, mercredi prochain a 1'occasion d'une interpellation en seance publique de la Commission de I'Amenagement du Territoire, de la Politique fonciere et du Logement.
Dans ce domaine, comme pour ce qui est relatifa I'ordonnance qui est soumise a nos deliberations, j'espere que 1'Executif pourra dans les mois qui viennent proposer un certain nombre de mesures aim de clarifier le texte et d'ameliorer sensiblement la securite juridique, car dans ces matieres, il est aujourd'hui tres difficile d'y voir clair. (Applaudissements sur les banes du PRL.) M. le President. — La parole est a M. Gosuin, Ministre. - M. Gosuin, Ministre du Logement, de 1'Environnement, de la Conservation de la Nature et de la Politique de 1'Eau. — Monsieur le President, le projet d'ordonnance qui vous .est soumis a pour objet de differer 1'entree en vigueur de I'ordonnance du 30 juillet 1992 relative au permis d'environnement, de I'ordonnance du 30 juillet 1992 relative a revaluation prealable des incidences de certains projets dans la Region de Bruxelles-Capitale et de I'ordonnance du 29 aout 1991 organique de la planification et de 1'urbanisme telles que modifiees par I'ordonnance du 30 juillet 1992. Qu'il me soit permis de retracer les raisons de ce report. La premiere raison resulte de la volonte d'actualiser les listes d'installations du Reglement general pour la Protection du Travail, vise a litre transitoire par I'ordonnance du 30 juillet 1992 relative au permis d'environnement. Ces listes meritaient cette reactualisation, d'ailleurs souhaitee unanimement par les conseillersregionaux. II me parait peu souhaitable qu'une liste d'installations entre en vigueur pour etre remplacee quelques mois plus tard par une nouvelle liste etant donne le manque de stabilite que cela peut comporter pour les administres. La deuxieme raison resulte de la necessite de reactualiser en consequence les annexes de I'ordonnance du 30 juillet 1992 relative a revaluation prealable des incidences de certains projets dans la Region de Bruxelles-Capitale. A cette occasion, il vous sera egalement propose certaines modifications techniques tant dans I'ordonnance relative au permis d'environnement que dans I'ordonnance relative a 1'evaluation prealable des incidences, ainsi qu'en matiere d'urbanisme, modifications permettant d'harmoniser ces trois ordonnances. Je voudrais insister egalement sur certains elements. Les mesures d'execution tant de I'ordonnance relative au permis d'environnement que de I'ordonnance relative a revaluation des incidences ont ete adoptees par le Gouvernement. II en est ainsi des arretes d'execution, dont certains ont fait 1'objet d'une vaste et fructueuse concertation. Je pense a 1'arrete du 10 juin 1993 determinant la composition du dossier de demande de certificat et/ou de permis d'environnement qui a ete redige avec la collaboration du Conseil de 1'Environnement, d'lnter-Environnement Bruxelles, de la Chambre de commerce et de 1'Union des Entreprises de Bruxelles. II en est ainsi d'un certain nombre de mesures d'accompagnements, que ce soit par des seances d'information pour les communes ou par la publication d'un IBGE-Echos sur le permis d'environnement. Un vade-mecum tres precis et detaille est egalement en voie de finalisation, a 1'instar de ce qui a deja ete realise en matiere de police de 1'environnement. Monsieur le President, Mesdames, Messieurs, je regrette tout comme vous le retard dans la transposition de la directive du Conseil 85/337/CEE du 27 juin 1985 concernant revaluation des incidences de certains projets publics et prives sur 1053
Conseil de la Region de Bruxeiles-Capitale — Compte rendu integral Brusselse Hoofdstedelijke Raad — Volledig verslag 1'environnement, etant donne surtout les efforts de 1'Executif pour achever de combler Ie retard dans la transposition des directives environnementales dans notre droit bruxellois. Des instructions ont ete donnees pour exiger, lorsque !e projet Ie necessite au regard des annexes des ordonnances, des etudes ou des rapports d'incidences selon Ie cas. J'ai la ferme intention de faire respecter 1'esprit de 1'ordonnance evaluation des incidences etje recuse tout proces d'intention qui pourrait etre fait au Gouvernement. Le delai propose est un delai maximum. Tant mes services que les services du Secretaire d'Etat ont finalise les trois avantprojets d'ordonnance et le Gouvernement attend I'avis du Conseil de 1'Environnement pour 1'examiner et approuver en premiere lecture les deux projets d'ordonnance relatifs au permis d'environnement et a 1'evaluation des incidences. Le Gouvernement a la ferme intention de deposer ces trois projets d'ordonnance dans les delais les plus brefs entre ies mains des conseillers regionaux. Monsieur le President, Mesdames, Messieurs, je crois avoir ainsi demontre combien regrettables sont ces incidents de parcours. Je me dois d'ajouter que le travail qui a ete effectue est important. Le nombre de concertations et de consultations que nous avons cues avec les parties interessees temoignent du travail accompli. Nous voulons faire respecter ces dispositions et prouver qu'il s'agit uniquement d'un retard technique puisque 1'Executif a deja non seulement pris les divers arretes mais approuve les trois projets d'ordonnance. Si nous avions pu nous reunir jusqu'au 10 aout, ce probleme ne se serait pas pose. (Applaudissements sur les banes de la majorite.) M. le President. • - La parole est a M. Hotyat, Secretaire d'Etat. M. Hotyat, Secretaire d'Etat adjoint au Ministre-President. — Monsieur le President, Chers Collegues, ce brefdebat nous a permis d'entendre des sons de cloche forts differents, celui de la majorite et ceux de 1'opposition, divisee. M. Gosuin a deja repondu a certaines questions posees par les representants de la majorite. Je me pencherai particulierement sur ce qu'a dit M. Roelants. II est important que le Conseil sache que le Gouvernement ne possede pas tous les moyens necessaires, notamment au niveau de 1'administration, pour avancer a la vitesse que 1'on souhaite. Neanmoins le bilan legislatif, au terme de cette legislature, sera particulierement important. Je suis heureux que M. Roelants ait rendu hommage aux collaborateurs des deux cabinets qui, contrairement a ce que pensent certains, travaillent en parfaite harmonic. Ce ne sont done pas des dissensions eventuelles qui ont entraine le report de mise en vigueur. Avant d'en venir aux questions de fond, je souhaite dire a M. Zenner que j'ai assiste aujourd'hui a un comportement inusite sur le plan parlementaire. Comme a la television ou 1'on annonce le prochain episode du feuilleton, vous avez attire 1'attention sur 1'interpellation que vous developperez mercredi matin. Comme vous avez deja aborde le sujet de celle-ci, tous nos collegues sont au courant de ee qui sera discute. Je suppose done qu'ils repondront nombreux a cette invitation... Sur le fond, je me linuterai a 1'urbanlsrne. La plupart des projets importants cites, en commission ou ici, sont en fait des projets dont les dossiers complets ont ete deposes et ont fait Fobjet d'un accuse de reception avant le 1054
I" juillet 1993, c'est-a-dire avant la date initiale d'entree en vigueur de 1'ordonnance relative a revaluation des incidences. Des lors, ces demandes ne sont pas soumises aux dispositions de ladite ordonnance qui n'a pas d'effet retroactif. Le parking de la place Poelaert est dans ce cas, son accuse de reception ayant ete delivre le 19 mai. En ce qui concerne la gare de 1'Ouest, renseignements pris aupres de 1'Administration regionale de 1'Urbanisme, mise a part une demande de certificat d'urbanisme introduite en 1991, on ne voit pas si quoi il est fait allusion. Je dois cependant faire remarquer que 1'Administration regionale n'est pas necessairement au courant de toutes les demandes qui ont ete introduites aupres des administrations communales. Mais, par ailleursJ'attire votre attention surle fait qu'independamment de 1'entree en vigueur de i'ordonnance relative & revaluation des incidences, la prise en compte des effets sur i'environnement qu'un projet pourrait avoir est tout a fait possible dans 1'esprit de la directive europeenne. En effet, il faut constater que la legislation de 1'amenagement du territoire et de I'urbanisme a, bien avant les legislations specifiques dans le domaine de I'environnement — a 1'exception bien entendu du RGPT — joue un role dans le cadre de la preservation de I'environnement. Aujourd'hui encore, le souci de la preservation et de 1'amelioration de I'environnement est une preoccupation majeure de la police de la planification et de I'urbanisme. II suffit de lire 1'article 2 de I'ordonnance organique: «Ce developpement est concu tant au point de vue economique, social et esthetique que dans le but de preserver et d'ameliorer I'environnement de la Region et de gerer son sol avec parcimonie.» Cela signifie concretement que les autorites «decidantes» sont a meme — et doivent d'ailleurs le faire — de motiver leurs decisions notamment au regard des effets que le projet pourrait avoir sur I'environnement. Dans ce contexte, la Region va envoyer une note circulaire aux communes pour attirer leur attention sur ce point. II y sera conseille aux demandeurs de fournir, dans 1'esprit de la directive et de I'ordonnance du 30 juillet 1992, les renseignements permettant aux communes et a la Region de prendre leur decision en connaissance suffisante des consequences que le projet pourrait avoir sur I'environnement. Dans ce meme esprit, je suis en mesure de vous declarer que le Ministre-President, avant de prendre sa decision finale en ce qui concerne la place Poeiaert, s'entourera de I'avis d'experts pour ce qui est de 1'incidence du projet, en particulier en ce qui concerne les deplacements et 1'esthetique des amenagements de surface. Le probleme du parking Cote d'Or qui a ete evoque ici sera evidemment traite dans le meme esprit. Tout cela s'inscrit dans la meme demarche que celle qui a conduit a demander des informations complementaires sur certains projets importants. Je rappelle que j'ai signale en commission qu'en ce qui concerne Music City et Sport City, des rapports devaluation prealable des incidences ont ete demandes. Je rappelle, comme je 1'ai dit en commission, que les dispositions transitoires a inclure dans 1'ordonnance modifiant I'ordonnance relative a revaluation des incidences prevoient que la demande de permis faisant suite a un certificat d'urbanisme delivre avant 1'entree en vigueur de I'ordonnance du 30 juillet 1992 sera neanmoins soumise a evaluation des inci-
dences et que les conclusions de revaluation des incidences pourront remettre en cause le certificat d'urbanisme.
Seance pleniere du vendredi 9juillet 1993 Plenaire vergadering van vrijdag 9juli 1993 Tout ce que je viens de dire demontre la parfaite bonne foi du Gouvernement. Mesdames, Messieurs, on juge les gens a leurs actes. Le pur proces d'intention est un precede incorrect et de bas_etage. C'est le cas de ce quej'ai pu lire dans le dernier Ville et habitant, moniteur d'lnterenvironnement, selon lequel le report d'entree en vigueur — dont nous debattons — ne peut se comprendre que «par le souhait de prendre des decisions urbanistiques importantes a brefs delais, telle 1'urbanisation de la gare de I'Ouest, ou d'autres encore...» (' Applaudissements sur les banes de la majorite.) M. le President. — La discussion generale est close. De algemene bespreking is gesloten.
3° in artikel 46 van de ordonnantie van 30 juli 1992 betreffende de voorafgaande effectenbeoordeling van bepaalde projecten in het Brussels Hoofdstedelijk Gewest. Pas d'observation? Geen bezwaar? — Adopte. Aangenomen. Art. 3. La presente ordonnance produit ses effets le 30 juin 1993. Art. 3. Deze ordonnantie heeft uitwerking met ingang van 30juni 1993. Pas d'observation?
Discussion des articles
Geen bezwaar? — Adopte.
Artikelsgewijze bespreking M. le President. — Nous passons a la discussion des articles sur la base du texte adopte par la Commission. Wij gaan over tot de artikelsgewijze bespreking op basis van de door de Commissie aangenomen tekst.
Aangenomen. M. le President. — Nous procederons lundi 12juillet ,1993 au vote nominatif sur 1'ensemble du projet d'ordonnance. Wij zullen op maandag 12 juli 1993 stemmen over het geheel van het ontwerp van ordonnantie.
L'article 1" est ainsi redige: Article I". La presente ordonnance regle une matiere visee a 1'article \01quater de la Constitution. Artikel 1. Deze ordonnantie regelt een aangelegenheid bedoeld in artikel lOJquater van de Grondwet. Pas d'observation?
PROJET DE REGLEMENT RELATIF A L'ENLEVEMENT PAR COLLECTE, DES IMMONDICES PROPOSITION DE REGLEMENT (MM. HASQUIN ET CONSORTS) RELATIF AUX SACS POUBELLES Discussion generale
Geen bezwaar? — Adopte. Aangenomen. Art. 2. Les mots «le ("juillet 1993» sont remplaces par les mots «le I" decembre 1993» dans les dispositions suivantes: 1° dans 1'article 40 de 1'ordonnance du 30juillet 1992 modifiant 1'ordonnance du 29 aout 1991 organique de la planification et de 1'urbanisme; 2° dans 1'article 85 de 1'ordonnance du 30juillet 1992 relative au permis d'environnement; 3° dans 1'article 46 de 1'ordonnance du 30juillet 1992 relative a 1'evaluation prealable des incidences de certains projets dans la Region de BruxeIles-Capitale. Art. 2. In de volgende bepaling worden de woorden «op 1 juli 1993» vervangen door de woorden «op 1 december 1993»: 1° in artikel 40 van de ordonnantie van 30 juli 1992 tot wijziging van de ordonnantie van 29 augustus 1991 houdende organisatie van de planning en de stedebouw; 2° in artikel 85 van de ordonnantie van 30 juli 1992 betreffende de milieuvergunning;
ONTWERP VAN VERORDENING BETREFFENDE DE VERWIJDERING VAN AFVAL DOOR MIDDEL VAN OPHALINGEN VOORSTEL VAN VERORDENING (DE HEREN HASQUIN, C.S.) BETREFFENDE DE VUILNISZAKKEN Algemene bespreking M. le President. — Mesdames, Messieurs, 1'ordre du jour appelle la discussion generale du projet de reglement et de la proposition de reglement. Dames en Heren, aan de orde is de algemene bespreking van het ontwerp van verordening en van het voorstel van verordening. La discussion generale est ouverte. De algemene bespreking is geopend. La parole est a M. Parmentier, rapporteur. M. Parmentier, rapporteur. — Monsieur le President, Messieurs les Ministres, Chers Collegues, le reglement qui vous est propose aujourd'hui est destine a remplacer le reglement de 1055
Conseil de la Region de Bruxelles-Capitale — Compte rendu integral Brusselse Hoofdstedelijke Raad — Volledig verslag police d'Agglomeration du 16 novembre 1988 qui regissait 1'enlevement: — des immondices par collecte ordinaire; — des objets menagers encombrants; — des dechets provenant de 1'activite des commerces, industries, administrations, etc. Plusieurs raisons justifient la presentation de ce nouveau reglement; passons-les, si vous Ie voulez bien, rapidement en revue: 1) Pour un bon fonctionnement, les collectes selectives des immondices recyclables, effectuees dans cinq communes-tests, requierent une reglementation appropriee; 2) Le proJ'et se base sur Ie reglement de police du 16 novembre 1988, sur 1'ordonnance du 19juilletl990 creant 1'Agence regionale pour la Proprete, et sur 1'ordonnance du 7 mars 1991 relative a la prevention et a la gestion des dechets; 3) Sont incluses dans le projet de reglement les nouvelles dispositions prises en matiere de calendrier, d'horaire de collectes et de tarification. En effet, au point de vue des nouveautes, soulignons qu'une collecte selective hebdomadaire sera organisee en ajout aux deux collectes hebdomadaires existantes, dites d'immondices non triees. Par ailleurs, a la suite de 1'experience satisfaisante menee le 14 aout 1992 sur les boulevards centraux, il est prevu 1'introduction de collectes en soiree. L'article 6 introduit une innovation: les collectes ordinaires et selectives auront dorenavant lieu les jours feries, a 1'exception, bien entendu, des jours de Noel et de Nouvel An. L'experience a demontre que 1'absence de collecte durant ces jours cree des difficultes en raison de la «double charge ». Un autre element important est I'heure du depot des sacs qui, afin de repondre au souhait des personnes agees, sera avancee de 20 a 18 heures. Dans les zones ou sont organisees le& collectes selectives, une modalite nouvelle est prevue: seuls les sacs bleus etjaunes transparents peuvent etre presentes a la collecte. Les sacs gris et nbirs sont reserves aux immondices non triees. Signalons que la couleur des sacs est determinee en fonction d'une pratique largement repandue dans d'autres pays. De plus, la transparence des sacs bleus et jaunes permet au personnel d'evaluer la confomiite du contenu avec les indications du pictogramme; elle est egalement un element de securite pour les travailleurs qui peuvent ainsi distinguer eventuellement des dechets coupants. Le contenu des sacs est decrit dans le projet de reglement: — jaune pour le papier; — bleu pour les bouteilles, bocaux et boites en metal, aluminium, verre, carton et plastique; — gris ou noir pour les immondices non triees.
A propos de 1'article 18, il est precise que la participation aux collectes selectives se fait sur une base volontaire; le fait de ne pas y participer n'est done pas sanctionne, mais il convenait de penaliser tout comportement de nature a entraver le bon deroulement des collectes selectives. L'actuel reglement, en son article 14, prevoit done la reparation forfaitaire des frais exposes pour 1'enlevement des dechets deposes irregulierement. Sans entrer dans le detail des discussions intervenues en commission, je signalerai cependant qu'un membre felicite le Secretaire d'Etat pour le juste equilibre entre la coercition et 1'incitation instaure dans le projet de regfement; un autre membre se demande si le respect de la vie privee est garanti. Le Secretaire d'Etat explique que la transparence des sacs bleus et jaunes ne constitue nullement une atteinte au respect de la vie privee puisqu'il est possible de placer dans ies sacs opaques les objets que 1'on souhaite soustraire a la vue du public. Si la reparation forfaitaire des frais exposes pour 1'enlevement des dechets clandestins peut sembler elevee, le Secretaire d'Etat precise que la tarification a ete mise au point par la Region en concertation avec les communes. Precisons toutefois que si 1'auteur de 1'infraction est identifie, il est redevable de la reparation forfaitaire et d'une amende penale. A plusieurs reprises, le Secretaire d'Etat ne partage pas 1'avis de certains membres que voudraient introduire une imposition proportionnelle a la generation de dechets par la taxation des sacs vendus par 1'Agence: il estime, a juste litre, que cela augmenterait le risque de depots sauvages et destabiliserait les recettes du service. Si 1'on reste dependant des communes pour les emplacements des bulles vertes, la collecte du verre devrait etre intensifiee pour rentabiliser davantage la filiere de recuperation. Cela dit, de nombreux points importants ont ete souleves et developpes lors de la discussion generate. D'autres remarques plus ponctuelles ont ete exprimees; a ce sujet, je me refere a mon rapport ecrit. Lors de la discussion des articles, le Secretaire d'Etat precise que seuls les menages sont concemes par les collectes selectives et ordinaires; pour les industries, commerces et administrations, le remassage des immondices fait 1'objet d'un abonnement commercial. Le Secretaire d'Etat declare que le Gouvernement regional n'a aucune volonte d'introduire une nouvelle taxation par la vente des sacs. Signalons qu'a 1'article 14, un amendement a ete apporte par le Gouvernement regional enoncant plus clairement les hypotheses d'infractions au reglement et la reparation des frais exposes pour 1'enlevement des dechets par «BruxellesProprete». Lors de 1'examen de 1'article 15, les auteurs de 1'amendement retirerent leur proposition apres que le Secretaire d'Etat eut apporte quelques eclaircissements quant a la charge de la preuve.
L'article 7 met a jour la liste des dechets qui ne peuvent pas etre presentes a la collecte. Par centre, la liste detaillee des dechets que peuvent contenir les sacs bleus et jaunes sera arretee par le Gouvernement regional, en tenant compte de I'eflRcacite des filieres de recuperation.
Pour conclure, je tiens a ajouter que le projet de reglement a ete adopte par sept voix et trois abstentions. C'est pourquoi je remercie le Gouvernement regional et tous les membres de la Commission de 1'interet porte au projet de reglement de 1'enlevement des immondices par collecte.
Les sacs devront comprendre 50 a 70p.c. de matieres recyclees et repondre a des dimensions minimales, en tenant compte cependant de la faible production de certains menages, tels les pensionnes et les isoles.
Permettez-moi maintenant, Monsieur le President, de prendre la parole au nom du groupe socialiste, qui apporte tout son appui au projet de reglement que le Gouvernement regional soumet aujourd'hui a notre Conseil.
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Seance pleniere du vendredi 9juillet 1993 Plenaire vergadering van vrijdag 9juli 1993 Mon groupe se rejouit de la mise en place d'un autre volet du plan « Dechets», ou il est fait appel a la collaboration volontaire des Bruxellois. Le succes de cette operation dependra largement de la bonne volonte de la population qui devra modifier ses habitudes. Si la campagne de collectes selectives experimentee dans cinq communes depuis le 21 decembre 1992 donne entiere satisfaction quant au tonnage de dechets recoltes, on peut en conclure que 1'homme de la rue est de plus en plus sensibilise par son environnement urbain. Mais un changement important ne peut s'operer sans un petit effort de tous les habitants de notre Region. Soulignons que le merite du present projet de reglement est de trailer la politique des dechets avec methode. Nous sommes convaincus qu'il donnera des resultats encore plus satisfaisants. L'education, la sensibilisation de nos concitoyens a la problematique des dechets-ne se feront pas en un jour. C'est a force de patience, de perseverance, mais aussi avec un soupcon d'action coercitive que nous donnerons aux Bruxellois une motivation nouvelle en vue d'ameliorer 1'image de notre ville et de resorber au plus vite son retard en matiere de proprete publique sur les autres grandes villes europeennes. Le projet de reglement contribuera sans nul doute a eveiller aupres des habitants un interet plus grand pour leur ville et pour leur environnement en general. Nous felicitons le Gouvernement regional pour le projet presente, qui ne peut nullement etre qualifie de timide. En effet, a cote d'une politique de collectes selectives hebdomadaires des dechets menagers, existe aussi toute une politique des dechets specifiques, permettant d'atteindre un taux de recyclage important. Dans un processus coherent, une nouvelle etape est franchie, depuis le 28 juin, par les collectes en soiree afin de lutter centre la defiguration des arteres par les sacs-poubelles qui s'accumulent sur les trottoirs apres la fermeture des magasins. II faut se rejouir que le Secretaire d'Etat ait enclenche un processus de ramassage en soiree a 1'instar d'un certain nombre de capitales europeennes, et non des moindres, comme Paris. Bien sur, cette initiative ne touche pour 1'instant que les zones commercantes, mais on peut esperer voir cette mesure etendue prog'ressivement a d'autres secteurs. Soulignons egalement les interventions concertees avec les communes en plus ou moins 200 endroits qui font 1'objet de depots sauvages recurrents. A ce sujet, je vous renvoie a 1'annexe 2 du present projet. II y a quelque temps encore, la gageure etait de taille, mais le groupe socialiste s'est rejoui que le Gouvernement regional ait installe lentement mais surement une veritable politique de proprete. Faut-il encore repeter que tout cela n'a pu se realiser que grace a 1'amelioration quotidienne du climat social au sein de 1'Agence Proprete, a 1'achat de materiel approprie, a la reorganisation des zones de collectes, a la flexibilite du temps de travail, a la creation d'un service de nettoyage des espaces publics etj'en passe? Vous aurez aussi remarque que le projet de reglement contient une serie de dispositions importantes permettant de faciliter le travail des agents. Je pense notamment: — au conditionnement: les sacs choisis pour les collectes selectives sont plus resistants que les sacs des collectes ordinaires; — a la transparence des sacs, ce qui est un element de securite supplementaire pour les travailleurs qui peuvent" immediatement apercevoir les dechets coupants;
— au souci d'appliquer les lois en matiere d'ergonomie: la fiscation d'un poids maximum de 18 kilos par sac vise a proteger la sante des agents; — et enfin, aux collectes pendant les jours feries, evitant ainsi les lendemains de « double charge ». Certes, la clientele n'est pas oubliee car les collectes pendant les jours feries constituent egalement une garantie de service regulier. De plus, pour repondre au souhait des personnes agees, 1'heure de depot des sacs a ete avancee a 18 heures. Pour s'inscrire dans sa politique des dechets recycles, le Gouvernement regional reglemente la composition des sacs qui devront contenir un minimum de 50 a 70 p.c. de matieres recyclees. En conciliant la concertation a tous les niveaux et 1'efficacite, mais aussi par des actions au niveau de la prevention de meme que par des actions en aval, avec le recyclage, le Gouvernement regional ne reste pas les bras croises devant un probleme certes encombrant, mais combien redoutable pour 1'environnement. C'est pour toutes ces raisons. Monsieur le President, Monsieur le Ministre, Chers Collegues, que le groupe socialiste votera le present projet de reglement. (Applaudissements sur les banes socialistes.) M. le President. — La parole est a M. Zenner. M. Zenner. — Monsieur le President, Monsieur le Ministre, Chers Collegues, le projet de reglement qui nous est propose dans le but de depoussierer 1'ancien reglement de police de 1'Agglomeration de 1988 a une nature essentiellement technique et n'est done pas de ceux qui doivent opposer majorite et opposition. Le reglement projete apporte diverses nouveautes qui ne peuvent qu'etre accueillies positivement et dans 1'ensemble, les solutions proposees reposent sur un equilibre entre ce qu'il faut de coercition et d'incitation pour que la collecte des immondices ait lieu de maniere ordonnee. C'est ce qui explique que le groupe PRL ait, a 1'occasion des debats en commission, assure le quorum de maniere a ce que 1'examen de ce projet ne soit pas retarde indument. En commission, le PRL s'est montre plus particulierement attentif a un certain nombre de questions qui avaient amene M. Hasquin et d'autres membres de notre groupe a deposer le 11 mars dernier une proposition de reglement relatif aux sacs-poubelles et qui nous ont amene a proposer des amendements au projet qui est soumis a nos deliberations, amendements dont un certain nombre ont ete retires. II n'en reste plus qu'un queje defendrai en cloture de mon intervention. Un premier souci de notre groupe tenait au respect de la vie privee. Nous nous etions emus, en deposant notre proposition de reglement, de ce que la transparence des sacs jaunes, destines a recolter les vieux papiers, puisse exposer la teneur de ce qui y est depose a la curiosite publique. C'etait le probleme de ce que d'aucuns ont appele le sexe dans le «sax», du nom de 1'echevin qui avait propose cet amendement. Nous avions, des lors, propose de rendre ces sacs parfaitement opaques. II est cependant apparu que la transparence de ces sacs jaunes, comme celle des sacs bleus,se justifie par la necessite pour les agents charges de leur enlevement d'evaluer, d'un simple coup d'ceil, si le contenu du sac est conforme au reglement. II y avait done un arbitrage a faire entre la protection de la vie privee et la necessite du premier controle. 1057
Conseil de la Region de Bruxelles-Capitale — Compte rendu integral Brusselse Hoofdstedelijke Raad — Volledig verslag Or, M. Ie Secretaire d'Etat a precise depuis lors, et reaffirme en commission, que la collecte selective se ferait sur une base uniquement volontaire: en d'autres termes, toutes les immondices quelconques, meme celles auxquelles sont destines les sacs bleus et jaunes, pourront etre versees dans les sacs opaques gris ou noirs. Personne ne sera done oblige d'utiliser les sacs transparents. Dans ces conditions. Ie respect de la vie privee reste sauvegarde et 1'opacite des sacs jaunes n'est plus necessaire. Un second souci de notre groupe, relatifa Farticle 4, porte sur 1'enlevement des «dechets assimilables» des PME et des independants. Aux termes de cet article 4: «L'enlevement des dechets assimilables aux immondices est assure par Bruxelles-Proprete, chez Ie producteur des dechets, qui a conclu un contrat d'abonnement commercial aupres de Bruxelles-Proprete. Les commentaires precisent que sont vises «des dechets assimilables aux immondices provenant de 1'activite commerciale, artisanale ou scientifique des entreprises, commerces, administrations.» Tel que libelle et commente dans les documents qui nous sont soumis, Ie texte projete parait tres strict: il oblige toutes les entreprises a conclure un contrat d'abonnement commercial aupres de Bruxelles-Proprete. En commission, M. Ie Secretaire d'Etat a justifie cette rigueur par la difference de nature a faire selon Ie producteur des immondices; au niveau de la collecte des immondices, il faudrait distinguer soigneusement les menages et les entreprises. Mais Ie Ministre a admis que la pratique doit etre nuancee: il faut certaines tolerances, notamment dans Ie cas ou une activite est exercee accessoirement au menage. En pratique, aucune difference n'est faite aujourd'hui pour les quantites inferieures a cent litres par semaine pour autant que les immondices soient presentees dans des conditions ordinaires a la collecte normale. Bruxelles-Proprete se limiterait done a intervenir lorsque la quantite depasse les cent litres par semaine et n'aurait conclu, a ce litre, que quelque 6 500 abonnements, Ce chiffre est de loin inferieur a 1'ensemble des entreprises ou des autres agents economiques. En d'autres termes, nous a dit Ie Ministre, 1'article 4 ne vise que les immondices de volume ou de nature normale. Cette precision est importante et nous tenions a ce qu'elle soit actee, compte tenu des couts nouveaux que pourrait entrainer une application indument rigoureuse du texte en cause pour les PME, les independants et Ie secteur non marchand. M. Moureaux. — Allez expliquer cela aux inspecteurs de Bruxelles-Proprete a Schaerbeek! M. Zemier. — Notre preoccupation est aussi allee a la question de la reparation forfaitaire des frais exposes pour 1'enlevement des dechets deposes irregulierement qui doubleront les sanctions penales.
tion indemnitaire forfaitaire adressee au proprietaire ou au locataire de 1'immeuble en question. Ce probleme de la preuve est evident et il ne pourra etre meconnu dans la pratique. Restait un dernier point qui avail etc envisage dans notre proposition de reglement du 11 mars dernier: celui de la vente des sacs. Le groupe PRL tient a ce que ia vente des sacs-poubelles jaunes ou bleus ou gris ou noirs ne puisse pas fournir a i'Agglomeration i'occasion de percevoir une taxation deguisee comme cela se fait dans certaines communes. Nous considerons qu'il est indispensable de veiller a ce que ne puisse ainsi etre imposee insidieusement une nouvelle charge fiscale qui peserait surtout sur les families nombreuses ou a faible revenu. En commission, apres avoir rappele que les sacs gris ou noirs ont de tout temps ete dans le commerce et precise que les sacs bleus et jaunes le sont aussi depuis quelques mois, le Secretaire d'Etat charge de la proprete publique a declare que 1'Executif n'a pas actuellement 1'intention de faire vendre ces sacs par Bruxelles-Proprete. Certains de nos Collegues ont cependant exprime le souhait contraire, ce qui confirme notre conviction qu'il est indispensable de specifier dans le projet que «Au cas ou ils seraient vendus par Bruxelles-Proprete, les sacs destines a collecter les immondices ne peuvent, en aucun cas, 1'etre a un prix plus eleve que le prix moyen du marche pour un produit similaire», Nous deposerons un amendement dans ce sens a 1'article 9. (Applaudissements sur les banes du PRL.) M. le President. — La parole est a Mme Wiilanae-Boonen. Mrae Willanie-Boonen. — Monsieur le President, Monsieur le Ministre, Chers Collegues, ie projet de reglement que nous discutons aujourd'hui n'a rien d'anodin. II actualise un reglement d'agglomeration qui remonte a 1988 et concretise le plan «Dechets». II donne une valeur juridique aux collectes selectives qui fonctionnent dans certaines communes bruxelloises depuis plusieurs mois. Mais surtout, il demontre concretement, et a partir de fails precis, combien notre Region est soucieuse de la vie pratique et quotidienne des Bruxellois. Ce souci est d'ailleurs tout a fait partage par les habitants. Pour faire image, chaque fois que nous voyons des sacs bleus ou jaunes le long du trottoir, nous savons que les habitants travaillent avec nous, dans notre volonte de rendre la ville plus propre, les dechets a incinerer moins pesants, le recyclage le plus operationnel possible. Cent quarante mille Bruxellois concernes par les collectes selectives ont repondu massivement et de maniere disciplinee a 1'appel qui leur etait fait et Bruxelles semble etre la premiere grande ville a reussir un programme en matiere de tri sur une telle echelle. Le Ministre nous a dit d'ailleurs que les premiers resultats ont montre que les gens sont intelligents et motives puisqu'il y avait tres peu d'erreur d'utilisation des sacs. Mon groupe applaudit done des deux mains au projet qui nous est soumis aujourd'hui, avec une reserve cependant, sur laquelle je reviendrai tout a 1'heure.
Voyons d'abord les raisons de notre satisfaction. Premiere-
A la suite de notre intervention en commission. Ie Secretaire d'Etat a bien precise qu'en cas de contestation par Ie destinataire de la facture relative a ces indemnites, la charge de la preuve qu'i] est bien 1'auteur de J'infraction appartient a Bruxelles-Proprete.
ment, ce projet tient compte de toutes ies sortes d'enlevements d'immondices par collecte:
C'est tout Ie probleme du sac-poubelle depose sur un trottoir par un tiers et qui fait 1'objet d'une facture de repara-
— celui des dechets commerciaux assimiles aux immondices;
1058
— celui des dechets «provenant de 1'activite normale des menages»;
Seance pleniere du vendredi 9 juillet 1993 Plenaire vergadering van vrijdag 9juli 1993 — celui des dechets provenant d'immeubles et appartements; — celui des objets encombrants menagers. II precise egalement, par la negative, ce que les immondices ne peuvent pas comporter, ce qui n'est certainement pas inutile. Deuxiemement, ce projet innove: — en matiere de collectes selectives; — en matiere de calendrier et d'horaire des collectes; — en matiere de precisions de couleurs des sacs, dimensions, poids maximum; — en matiere d'infractions ou deux types de sanctions sont prevues: les sanctions normales et les frais pour 1'enlevement par « Bruxelles-Proprete» des dechets exposes de maniere non conforme au reglement. La nuance est subtile mais tres motivante pour Ie particulier. Je ne peux m'empecher de faire une reserve, et Ie Ministre, en commission, n'a pas tout a fait reussi a me convaincre, meme s'il a largement laisse la porte ouverte a des negociations futures. Cette reserve concerne les dimensions prevues pour Ie sac bleu. L'article 10 prevoit en effet deux sortes de dimensions possibles pour les sacs bleus, une sorte de dimension possible pour les sacs jaunes et toute une serie de dimensions avec un minimum et un maximum pour les sacs gris ou noirs opaques. Je regrette que, pour les sacs bleus, et cela surtout pour les futures communes non residentielles ou auront bientot lieu les collectes selectives, on n'ait pas prevu une possibilite de prevoir de plus petites dimensions. Les sacs bleus de grande dimension qui sont d'usage quotidien, ce qui n'est pas Ie cas des sacs jaunes, prennent beaucoup de place dans une cuisine a cote des sacs gris ou noirs. Beaucoup de cuisines, dans des quartiers non residentiels ou dans des appartements, sont petites, Cela ne sera pas facile a gerer pour les petits menages, les personnes seules ou les personnes agees. On nous a repondu qu'apres experimentation dans les cinq communes deja desservies par les collectes selectives, iln'y avait pas de telles demandes. Cela me semble normal puisqu'il s'agit de communes assez residentielles ou les cuisines sont sans' doute plus grandes. On m'a repondu que des petits sacs bleus contenant des emballages seraient trop legers et pourraient etre facilement emportes par un vent violent, comme celui qui a souffle aujourd'hui par exemple. A cela, je repondrai qu'un grand sac tres leger lui aussi, serait tout aussi bien enleve par un vent fort et ferait davantage de degats une fois qu'il se baladerait sur la voirie. II me semble qu'une troisieme et plus petite dimension pour les sacs bleus aurait du etre prevue pour les petits menages qui recherchent des sacs de taille proche de celle de leur poubelle de cuisine, soit entre 25 et 50 litres. Cette proposition aurait ete egalement plus coherente avec les dimensions exigees pour les sacs gris ou noirs opaques. Le Ministre m'a encore repondu en commission que la question se posait au niveau des distributeurs de sacs qui n'avait pas prevu cette dimension, qu'il ne fallait pas imposer aux hommes des services de Bruxelles-Proprete la manutention de trop de petits contenants et que si 1'experience imposait mon souhait de voir apparaitre une troisieme dimension dans les sacs bleus, un complement au present reglement pouvait etre imagine, apres concertation avec 1'Agence et les distributeurs. Je dirai que c'est ce dernier argument qui m'a finalement touchee. Sur ces considerations «menageres», mais auxquelles je tiens parce qu'elles tiennent compte, pour une fois si je puis
dire, de la vie quotidienne de tous les Bruxellois, je voudrais terminer en posant deux questions generates. Quand la collecte selective s'etendra-t-elle a toute 1'Agglomeration? (Colloques sur les banes socialistes.) Vous ne vous interessez pas a la problematique des dechets, Monsieur Moureaux? M. Moureaux. — Moi, j'utilise les sacs du supermarche. (Rires.) Mme Willame-Boonen. — En fevrier, le Ministre Gosuin avait parle d'un delai necessaire de trois ans, mais quelle est la progression par annee et quelles sont les prochaines communes qui seront desservies? Est-on sur de 1'avenir des fllieres de tri et de recyclage? Actuellement existent Waico a Lot et puis le nouveau centre de tri. Mais apres? L'exemple de 1'Allemagne, tres enthousiaste au niveau des collectes selectives, mais moins performante au niveau du recyclage, parce que depassee par la masse des dechets, meme tries, m'inquiete un peu... Je serai contente d'entendre le Ministre sur cette question. (' Applaudissements sur divers banes.) M. le President. — La parole est a M. Smal. M. Smal. — Monsieur le President, Monsieur le Ministre, Chers Collegues, nous voici done devant un projet de reglement visant a organiser la collecte selective des immondices. Nous y voyons un effort supplementaire du Gouvernement regional pour rendre la ville plus propre, plus agreable. Un travail important a deja ete accompli dans ce sens, tres appreciable, surtout si 1'on compare 1'etat actuel de nos espaces publics avec 1'environnement, tres neglige, qui etait notre lot voici quelques annees a peine. De surcroit, les couleurs vives des sacs — le jaune et le bleu maries au gris plus distingue des sacs traditionnels — vont certainement jeter une note de gaiete jusque dans nos quartiers les plus sombres. Je retiens, d'ailleurs, que le succes des collectes selectives est grand dans les communes ou ce systeme de ramassage colore est deja pratique. Un autre element tout a fait positifest le caractere volontariste de la mesure. II eut ete impossible d'imposer a certaines categories de personnes trop agees, handicapees, voire simplement distraites, de se livrer dans leur cuisine a un exercice de selectivity artisanale, jetant allegrement bouteilles et boites de metal du cote bleu transparent, papier sec et propre du cote jaune et le reste discretement dissimule dans la grisaille ou le noir opaque de la troisieme categoric de sacs. Le volontariat est formateur, propre, si je puis dire, a favoriser 1'esprit civique. Done, une bonne mesure dont le Gouvernement doit etre felicite, car elle organise de maniere «ecologique» 1'enlevement des immondices a Bruxelles, ce qui ne peut que contribuer a elever la qualite de la vie. Durant les debats en commission, j'avais toutefois exprime quelques remarques, notamment au sujet de 1'article 10 qui determine la composition des sacs-poubelles. Allant dans le sens de la philosophic meme du reglement, cet article impose un pourcentage non negligeable de matieres recyclees dans la composition des sacs, soit 50 a 70 p.c. selon le type de sac. • Ainsi que je 1'ai indique en commission, les specialistes de cette branche — denommee runologie — affirment qu'il est impossible, a la suite d'une analyse chimique du polyethylene, de pouvoir isoler, done, de detecter les matieres recyclees 1059
Conseil de la Region de Bruxelles-Capitale — Compte rendu integral Brusselse Hoofdstedelijke Raad — Volledig verslag dans la composition des sacs et, a fortiori, d'en mesurer Ie pourcentage. Vous-meme, Monsieur Ie Ministre, avez bien voulu me confirmer cette carence, tout en precisant que des recherches etaient entreprises aim de parvenir a une verification scientifique du polyethylene. J'aimerais que, des 1'aboutissement des recherches en cours, nous en soyons avertis, aim que les mesures prescrites par 1'article 10 puissent etre pleinement efflcaces et aussi que toute infraction a cet article par une firme productrice de sacs poubelles a Bruxelles puisse encourir des sanctions economiques, appliquees par 1'Executif. Nous avons egalement eu un echange de vues sur 1'entree en vigueur du reglement et 1'opportunite on non de Ie prolonger. J'avais note qu'un delai d'environ six mois.est un peu court pour permettre aux firmes axees essentiellement sur Ie marche bruxellois de reorganiser leur production et de la specialiser dans la production de sacs de couleur, gris ou noirs. Je pense notamment a une firme wallonne qui, a ce jour, possede la part la plus importante du marche bruxellois et produit des sacs de differentes couleurs. Je crois aussi me rappeler que, si les firmes distributrices ont ete consultees, les fumes de production ne 1'ont pas ete au prealable. Elles ne Ie seront, officiellement en tout cas, qu'apres la publication du reglement. Des tors, comme Ie delai de mise en application du nouveau reglement ne peut etre prolonge — et nous ne Ie reclamons pas —, je vous demande cependant de veiller a ce que les entreprises qui produisent des sacs pour Ie marche bruxellois soient consultees Ie plus rapidement possible afin qu'elles puissent s'adapter aisement et ne soient pas penalisees sur Ie plan economique. Cela dit. Monsieur Ie Ministre, 1'initiative du Gouvernement a tout notre appui et nous souhaitons qu'elle se developpe dans les meilleures conditions. (' Applaudissements sur les banes de la major ite.) M. Ie President. — La parole est a M. Adriaens. M. Adriaens. — Monsieur Ie President, Monsieur Ie Secretaire d'Etat, Chers Collegues, apres les brillants exposes tres techniques et tres concrets de mes predecesseurs, mon intervention aura un caractere plus general car je suis conscient de ce que 1'ecologie est aujourd'hui prise en consideration par de nombreux Collegues ici presents. Ce projet de reglement est essentiellement technique. Entre autres, il concretise des dispositions nouvelles rendues necessaires par la mise en oeuvre du plan «dechets» et en particulier les collectes selectives porte-a-porte rendant possible Ie recyclage d'une partie des dechets menagers. ECOLO, qui s'est energiquement mobilise pour developper ce type de traitement des dechets, ne peut done que se rejouir de telles dispositions. Par ailleurs, 1'organisation de collectes en soiree, Ie week-end ou les jours feries devrait ameliorer Ie service rendu a la population. Malheureusement, les premieres experiences, qui viennent de debuter, montrent certaines lacunes. J'espere que ces difficultes seront passageres et que la population pourra deposer les sacs a des heures qui lui pennettent de beneficier des collectes. En effet, lorsque les collectes commencent a 18 heures 30, il n'est pas toujours aise pour certains, notamment en raison d'horaires de travail, de deposer leurs dechets en temps utile. 1060
Certaines mesures peuvent etre mises en oeuvre en la matiere et je suis sur qu'il ne s'agit la que d'une question de rodage. Votre reglement prevoit egalement des sanctions !ors de depots clandestins ou de non-respect des reglements de la proprete publique et selon moi, ce ne peut etre qu'un «plus» en la matiere. Ces considerations positives emises sur ce decret, ECOLO doit regretter, une fois de plus, que 1'Executif ait si peu d'ambition dans la definition d'une gestion ecologique des dechets menagers. En effet, ce reglement confirme qu'il est parfaitement possible de collaborer avec Ie secteur prive de la distribution pour mettre sur Ie roarche des sacs reglementaires, dans ce cas-ci porteurs des mentions officielles souhaitees par 1'Agence Bruxelles-Proprete. Cette constatation aurait pu inciter 1'Executif a aller plus loin et a mettre en place les conditions d'un mode de paiement des prestations, mode de paiement proportionnel a la quantite de dechets produits. Nous sommes parfaitement conscients que ce n'est pas dans un reglement d'Agglomeration qu'on peut introduire de telles dispositions fiscales mais vous auriez pu preparer utilement Ie terrain, Monsieur ie Secretaire d'Etat. Ainsi, Ie groupe ECOLO a introduit un amendement qui proposait d'apposer Ie logo de 1'Agence sur tous les sacs, non seulement les bleus et lesjaunes, mais aussi les noirs et les gris. L'Executif a marque une, fois de plus son btocage face a une evolution positive et il a meme precise qu'il ne voulait prendre aucune mesure qui,« aurait pu faire naitre dans I'esprit des gens une idee de taxation». Rassurez-vous done. Monsieur Zenner, 1'idee d'une taxation effraie egalement 1'Executif. Cependant, c'est bien une detaxation que Ie groupe ECOLO propose depuis fort longtemps, c'est-a-dire Ie remplacement de la taxe forfaitaire par une redevance proportionnelle a la nuisance generee. Mais nous savons qui 1'Executif ne parvient toujours pas a franchir ce pas. pourtant essentiel dans 1'optique d'une gestion ecologique des dechets. Cependant, les mentalites changent, bien que beaucoup trop lentement. Ainsi, est apparue clairement la notion de volume acceptable des dechets. Nous en avons parle en commission et la presse a d'ailleurs fait part recemment du refus d'enlevement de dechets car la quantite evacuee par certains particuliers etait jugee excessive. Le refus d'etablir un paiement proportionnel a la quantite induit done un effet pervers: on en arrive a refuser d'emporter de trop grandes quantites de dechets. On agit done par le biais de la repression des comportements negatifs, mais 1'on se prive egalement du bien meilleur argument qu'est la prime au comportement positif c'est-a-dire un paiement reduit pour petites quantites. Enfin ECOLO a des doutes quant a la capacite de faire observer le present reglement. Depuis plus de dix ans existe un reglement qui precise que les immondices doivent etre deposees dans des sacs plastiques et il y a toujours une proportion importante des habitants qui ne respecte pas cette obligation. Meme M. Moureaux nous a avoue remplir d'immondices des sacs obtenus au supermarche... Les etudes realisees par 1'IBGE montrent d'ailleurs que pres de 25 p.c. des dehcets sont presentes dans des contenants non reglementaires. Alors, comment croire que vous allez parvenir a faire respecter des dispositions encore plus contraignantes? Comme 1'a dit M. Smal, comment verifier, par exemple, que le polyethylene des sacs reglementaires sera effectivement compose d'une certaine proportion de polyethylene recycle? II s'agit la d'exigences beaucoup plus complexes que celles requises au depart et qui, deja, n'etaient pas respectees. Bien sur, des sanctions ont ete prevues en cas de non-respect des reglementations. Cependant, ECOLO n'est pas tellement partisan des sanctions; il prefererait que vous insistiez sur I'information, sur I'educa-
Seance pleniere du vendredi 9 juillet 1993 Plenaire vergadering van vrijdag 9juli 1993 tion, mais c'est vrai qu'il est difficile d'aller dans ce sens quand on a une politique aussi peu claire que la votre. En effet, vous etes actuellement entre deux chaises. Je crois que 1'Executif a abandonne les anciennes methodes, mais. n'a pas encore opte definitivement pour la veritable gestion ecologique des dechets menagers. Cette attitude un peu «chevrechoutiste» n'est certainement pas favorable a une mobilisation des habitants sur un projet porteur. Mme Willame a adresse des louanges a la population bruxelloise qui reagit positivement, mais j'estime que celle-ci reagirait encore mieux si on lui presentait un projet clair, porteur a moyen terme, et non de telles demi-mesures. Monsieur Ie Secretaire d'Etat, meme si Ie projet que vous avez propose n'a rien de negatif, il n'a rien non plus de tres positif. II suscite de nombreuses reticences. C'est pourquoi ECOLO s'est abstenu en commission et s'abstiendra en seance publique. (Applaudissements sur les banes ECOLO.) M. Ie President. — La parole est a M. Hotyat, Secretaire d'Etat. M. Hotyat, Secretaire d'Etat adjoint au Ministre-President. — Monsieur Ie President, Chers Collegues, jusqu'a ce que M. Adriaens prenne la parole, je me suis demande ce que j'allais bien pouvoir reprendre: tous avaient vu beaucoup de points positifs dans ce reglement... M. Zenner a fait une lecture particulierement appronfondie du rapport et, sur cette base, un rappel precis d'un certain nombre de considerations que j'avais enoncees. Je preciserai done simplement que les textes de la Commission constituent ma reference. Mme Willame a poursuivi avec moi Ie debat tres convivial que nous avions eu en commission, debat sur 1'opportunite d'avoir un troisieme type de sac bleu, de plus petites dimensions que les deux autres types deja prevus dans Ie reglement. J'en reste a ma declaration en commission, a savoir que nous n'y sommes pas opposes formellement, mais que nous ne voulons pas prevoir ce format sans experimentation et consultations prealables. Mme Willame a encore pose deux questions plus generales. Premiere question: quand la collecte selective s'etendra-t-elle a toute 1'agglomeration? Je n'ai pas de reponse a vous donner aujourd'hui, Madame, car la prochaine extension est actuellement en discussion entre Ie Cabinet du Ministre Gosuin, dont Ie budget intervient dans Ie cout de cette collecte, et mon Cabinet.
bleus ont pu etre realises tres rapidement. Sans attendre Ie vote du reglement, la federation des distributeurs a deja ete informee de nos intentions. M. Adriaens s'est rejoui des collectes effectuees en soiree. II estime cependant que ce nouveau systeme presente quelques defectuosites. Sur la base de 1'experience de 1990, quand nous sommes passes de deux a trois zones de collectes, je n'ai jamais cache qu'il fallait compter de trois a quatre semaines avant que Ie systeme soit parfaitement au point. Je n'entrerai pas davantage dans les details et dirai simplement que ce qui se passe a 1'heure actuelle suit a peu pres la meme evolution: 1'Agence remedie aux erreurs ponctuelles qui ont ete faites tant sur Ie plan de la communication que sur celui de la modification des tournees. Par ailleurs, on a parie des difficultes que connaissent, dans Ie cadre de cette collecte, des personnes qui rentrent tardivement. Je puis vous dire, en fonction des contacts qui ont eu lieu a cet egard, que Ie nombre de personnes concernees est assez faible. Dans la plupart des cas, une solution peut etre trouvee. II est toutefois premature de tirer des conclusions, 1'Agence suit la situation et fera une evaluation. Comme M. Parmentier 1'a souligne, la collecte en soiree apporte une amelioration certaine. La ou les collectes ont lieu Ie matin, des sacs peuvent rester dans la rue de 18 heures jusqu'a plus de 12 heures Ie lendemain. Ce n'est evidemment pas un facteur de proprete pour la ville. En cas de collecte en soiree, les sacs sont enleves beaucoup plus rapidement. La situation a gerer est complexe: il y a contradiction entre, d'une part, Ie souhait de rendre la ville aussi propre que possible et done d'evacuer les sacs rapidement et, d'autre part, Ie contort que constitue pour les menages une tres grande plage horaire de depot des sacs sur la voirie. Nous n'atteindrons la proprete que si chacun y met du sien. Je vous propose d'y reflechir. Je n'ai pas tres bien compris 1'intervention de M. Adriaens a propos d'un refus d'enlevement de dechets de particuliers. Selon moi, il s'agit plutot d'un refus d'enlevement de dechets de commercants a Schaerbeek, ou un de nos agents a fait preuve de zeie dans 1'application du reglement. Nous avons fait prevaloir la proprete et les dechets ont ete enleves alors qu'ils provenaient de commercants qui refusaient de prendre des abonnements commerciaux. Nous considerons que cette attitude est inadmissible. Sur la base notamment des dispositions prevues dans Ie present reglement et via 1'action d'agents assermentes, nous agirons pour qu'un terme soit mis a cette situation. Je souligne, encore une fois. Ie caractere complexe de la situation a gerer puisqu'il y a contradiction entre la proprete de la rue et Ie refus de certains de souscrire des abonnements.
Je n'aborderai pas ce soir la vaste question de 1'avenir du tri et des filieres de recyclage, d'autant qu'il s'agit davantage d'une competence du Ministre de 1'Environnement que de celui qui a la responsabilite de la collecte des dechets. Je voudrais cependant vous rappeler que, dans Ie texte qui vous a etc soumis, en ce qui concerne les dechets de la collecte selective, on a prevu que des listes detaillees doivent etre arretees par Ie Gouvernement pour tenir compte des variations pouvant intervenir en fonction de 1'efficacite des filieres de recyclage.
D'aucuns doutent de la capacite d'appliquer Ie reglement en ce qui concerne la recuperation des frais exposes pour 1'enlevement des dechets deposes en contravention. Nous allons assermenter des agents. En application de la loi speciale nous esperons disposer d'agents ayant qualite d'officiers de police judiciaire.
M. Smal s'est inquiete du probleme de la verification de la composition des sacs. Je lui avais deja repondu que c'etait un probleme difficile, mais en cours de discussion avec les producteurs pour essayer d'aboutir a une methodologie.
Sur ce terrain egalement, nous developperons notre action, ainsi que nous 1'avons fait dans d'autres secteurs de la proprete, comme Font rappele certains intervenants. (Applaudissements sur les banes de la majorite.)
En ce qui concerne Ie delai d'adaptation du marche aux nouvelles normes en ce qui concerne les sacs gris ou noirs, il nous parait tout a fait acceptable. En effet, les sacs jaunes et
M. Ie President. — La discussion generate est close. De algemene bespreking is gesloten. 1061
Conseil de la Region de Bruxelles-Capitale — Compte rendu integral Brusselse Hoofdstedelijke Raad — Volledig verslag Discussion des articles Artikelsgewijze bespreking M. Ie President. — Nous passons a la discussion des articles sur la base du texte adopte par la Commission. Wij gaan over tot de artikelsgewijze bespreking op basis van de door de Commissie aangenomen tekst. Art. 1°'". Le present reglement regle une matiere visee a 1'article 108(er, § 2, de la Constitution. Art. 1. Deze verordening regelt een aangelegenheid bedoeld in artikel 108ter,. § 2, van de Grondwet. Pas d'observation?
De artikelen 7 tot 12 zijn hierop van toepassing. Contractuele bepalingen kunnen hiervan afwijken met uitzondering van artikel 7, 1° en 2°. Pas d'observation? Geen bezwaar? — Adopte. Aangenomen. Art. 5. « Bruxelles-Proprete» precede, sur demande, a 1'enlevement des deblais et des objets encombrants menagers vises a 1'article 7, 3°, 4° et 5°. Art. 5. «Net Brussel» gaat over, tot de opruiming op aanvraag van puin en hinderlijk huisvui! zoals bedoeld in artikel 7, 3°, 4° en 5°.
Geen bezwaar?
Pas d'observation?
— Adopte.
Geen bezwaar?
Aangenomen.
— Adopte.
Art. 2. L'Agence regionale pour la proprete denommee ciapres «Bruxelles-Proprete», creee par 1'ordonnance du 19juillet 1990, assure 1'enlevement des immondices c'est-adire les dechets provenant de Pactivite normale des menages. Art. 2. Het Gewestelijk Agentschap voor Netheid, hieronder «Net Brussel» genoemd en opgericht bij de ordonnantie van 19juli 1990, staat in voor de verwijdering van huisvuil, dit betekent hel afval dat uit de gewone activiteit van de gezinnen voortvloeit. Pas d'observation? Geen bezwaar?
— Adopte. Aangenomen. Art. 3. L'enlevement des immondices est assure a domicile par collecte ordinaire, deux fois par semaine et eventuellement, par collecte selective hebdomadaire. Art. 3. De verwijdering van afval gebeurt aan huis twee keer per week via gewone ophalingen en, eventueel, via een wekelijkse selectieve ophaling. Pas d'observation? Geen bezwaar? — Adopte. Aangenomen. Art. 4. L'enlevement des dechets assimilables aux immondices est assure par «Bruxelles-Proprete», chez le producteur des dechets qui a conclu un contrat d'abonnement commercial aupres de «Bruxelles-Proprete». Les articles 7 a 12 y sont applicables. Des dispositions contractuelles peuvent y deroger a 1'exclusion de 1'article 7,1° et2°. Art 4. «Net Brussel» staat in voor de opruiming van met huisvuil gelijkgesteld afval bij degene die het afval produceert en een commerciele abonnementsovereenkomst met «Net Brussel» gesloten heeft. 1062
Aangenomen. Art. 6. Les collectes ordinaires et selectives ont egalement lieu les jours feries, a 1'exception des jours de Noel et de Nouvel An. Art. 6. De gewone en de selectieve ophalingen vinden ook op feestdagen plaats, met uitzondering van Kerstdag en Nieuwjaar. Pas d'observation? Geen bezwaar? — Adopte. Aangenomen. Art. 7. Les immondices et les dechets qui y sont assimilables, presentes a la collecte ne peuvent pas comporter: 1° les dechets dangereux definis a 1'article 2.2, de 1'ordonnance du 7 mars 1991 relative a la prevention et a la gestion des dechets; 2° les dechets particuliers qui presentent un risque d'explosion ou d'incendie, notamment les cendres non eteintes, les bonbonnes de gaz et les reservoirs LPG, les aerosols, les huiles minerales, les cadavres d'animaux, les dechets d'abattoirs et d'ateliers de desossement et les dechets radioactifs; 3° les deblais, c'est-a-dire, notamment, les decombres de demolition, les terres, les graviers, pierres et pierrailles, les elements de platre et de beton. Y sont assimiles: les objets difficilement combustibles tels que la laine de verre et certains materiaux d'isolation, les souches d'arbre et les ballots compresses et cercles de liens; 4° les dechets encombrants de grande dimension, c'est-adire les elements dont les dimensions depassent le gabarit des contenants autorises; 5° les dechets encombrants en metal dont une dimension depasse le gabarit de 40 cm x 40 cm x 70 cm, les tonneaux et futs metalliques de plus de 75 litres, les pieces de fonte, les radiateurs de chauffage central, les elements de carrosserie, les pneus, les cadres de velos et de motos, les profiles metalliques et les tuyaux.
Seance pleniere du vendredi 9juillet 1993 Plenaire vergadering van vrijdag 9juli 1993 Art. 7. Het huisvuil en het met huisvuil gelijkgesteld afval die voor de ophaling bestemd zijn, mogen volgende stoffen niet bevatten: 1° gevaarlijk afval zoals bedoeld in artikel 2.2, van de ordonnantie van 7 maart 1991 betreffende de preventie en het beheer van afval; 2° het bijzonder afval dat kan exploderen of ontbranden zoals onder meer niet-uitgedoofde as, gasflessen en LPGtanken, spuitbussen, minerale olien, dode dieren, afval van slachthuizen en uitbeenwerkplaatsen en radioactief afval; 3° puin, dat betekent onder meer afbraakafval, aarde, grind, stenen en steengruis, gips en beton. Stoffen die slecht verbranden zoals glaswol en sommige isolatiematerialen, boomstronken, geperste en strakgetrokken bundels worden met voornoemd afval gelijkgesteld; 4° omvangrijk grof vuil, dat betekent voorwerpen waarvan de omvang de maten van de gemachtigde afvalbakken te boven gaat; 5° hinderlijk grof vuil in metaal groter dan 40 cm x 40 cm x 70 cm, metalen vaten van meer dan 75 liter, gietijzer, radiatoren van centrale verwarming, koetswerkelementen, autobanden, frames van fietsen en bromfietsen, profielijzer en buizen. Pas d'observation? Geen bezwaar? — Adopte. Aangenomen.
« Completer I'article 9 par I'alinea suivant; «Au cas ou Us seraient vendus par Bruxelles-Proprete, les sacs destines a la collecte des immondices ne pourront en aucun cas I'etre a un prix plus eleve que le prix moyen du marche pour un produit similaire.» «Dit artikel als volgt aan te vullen :
«Indien de zakken voor het ophalen van afval door Net Brussel warden verkocht mag dit niet gebeuren tegen een pry's die hoger ligt dan de gemiddelde marktprijs van een gelijkaardig produkt.» Le vote sur 1'amendement et sur I'article 9 sont reserves. De stemming over het amendement en over artikel 9 worden aangehouden. Art. 10. Les immondices sont presentees a la collecte de la maniere suivante: I. dans les zones ou sont organisees des collectes selectives: 1° dans des sacs bleus transparents; les bouteilles, les bocaux et les boites, en metal y compris 1'aluminium, en verre, en carton et en plastique; vides, propres et sees. L'Executif arrete la liste detaillee de ces dechets. Ces sacs presentent les caracteristiques suivantes: a) dimensions:
Art. 8. Les sacs d'immondices presentes a la collecte sont fermes de telle facon que leur contenu ne puisse pas s'en echapper et que leur manutention soil aisee. Les verres brises, les objets piquants, les emballages et les objets coupants sont soigneusement emballes afin d'eviter des blessures, notamment au personnel charge de leur enlevement. Art. 8. De vuilniszakken bestemd voor de ophaling worden zodanig gesloten dat ze hun inhoud niet kunnen verliezen en dat ze gemakkelijk hanteerbaar zijn. Het gebroken glas, de stekende en snijdende voorwerpen, de verpakkingen en voorwerpen met scherpe kanten dienen goed verpakt te worden om te vermijden dat onder meer het ophalingspersoneel hierdoor gewond wordt.
— 70 cm x 90 cm (80 litres); — 80cm x 11 Ocm (120 litres); b) composition: film de polyethylene basse densite, d'une epaisseur de 50 microns au minimum, contenant un minimum de 70 p.c. de matiere recyclee. Le taux de colorant est de 2 p.c. au maximum. Les sacs bleus doivent comporter les pictogrammes et indications repris en annexe I. 2° Dans des sacs jaunes transparents, le papier sec et propre. L'Executif arrete la liste detaillee de ces dechets.
Pas d'observation?
Ces sacs presentent les caracteristiques suivantes:
Geen bezwaar?
a) dimensions: 50 cm x 65 cm (30 litres);
— Adopte. Aangenomen. Art. 9. Le poids maximum des sacs est de 18 kg. Art. 9. Het gewicht van de zakken mag maximum 18 kg bedragen. M. le President. — A cet article 9, M. Zenner presente 1'amendement (n0 1) que voici: Bij dit artikel 9 stelt de heer Zenner volgend amendement (nr. 1) voor:
b) composition: identique a celle des sacs bleus visee au 1°. Les sacs jaunes doivent comporter les pictogrammes et indications repris en annexe II. 3° Dans des sacs gris ou noirs opaques, les immondices non triees. Ces sacs presentent les caracteristiques suivantes: a) dimensions: —minimum: 50 cm x 65 cm (30 litres); — maximum: 80 cm x 110 cm (120 litres); 1063
Conseil de la Region de Bruxelles-Capitale — Compte rendu integral Brusselse Hoofdstedelijke Raad — Volledig verslag b) composition:
b) samenstelling:
— soit un film de polyethylene basse densite d'une epaisseur minimale de 50 microns pour les sacs de 50 cm x 65 cm, ou de 60 microns a partir d'une dimension de 60 cm x 90 cm. Les sacs doivent contenir au minimum 70 p.c. de matieres recyclees;
—hetzij een film polyethyleen lage densiteit met een minimale dikte van 50 microns voor de zakken van 50 cm x 65 cm, of van 60 microns vanafeen maat van 60 cm x 90 cm. De zakken moeten minimum 70 pet. gerecycleerde stoffen bevatten;
— soit d'un fim de polyethylene haute densite d'une epaisseur minimale de 30 microns pour les sacs de 50 cm x 65 cm et de 40 microns a partir d'une dimension de 60 cm x 90 cm. Les sacs doivent contenir au moins 50 p.c. de matieres recyclees.
— hetzij een film polyethyleen hoge densiteit met een minimale dikte van 30 microns voor de zakken van 50 cm x 65 cm en van 40 microns vanaf een maat van 60 cm x 90 cm. De zakken moeten ten minste 50 pet. gerecycleerde stofTen bevatten.
II. Dans les zones ou ne sont pas organisees des collectes selectives, les dechets sont presentes dans les sacs gris ou noirs vises au I, 3°.
II. In de gebieden waar geen selectieve ophalingen georganiseerd worden, komen de afvalstofTen in de grijze of zwarte zakken terecht, zoals bedoeld in I, 3°. Pas d'observation?
Art. 10. Het huisvuil bestemd voor de ophaling moet op volgende wijze worden verpakt:
Geen bezwaar?
I. in de gebieden waar selectieve ophalingen georganiseerd worden:
Aangenomen.
1° in blauwe doorzichtige zakken: de flessen, bokalen en blikken, in metaal inbegrepen aluminium, in glas, karton en plastic; leeg, proper en droog. De Executieve stelt de gedetailleerde lijst van deze afvalstoffen vast. Deze zakken hebben volgende kenmerken: a) maten: — 70 cm x 90 cm (80 liter); — 80 cm x 110 cm (120 liter); b) samenstelling: film polyethyleen lage densiteit met een dikte van 50 microns minimum en een minimum gehalte aan gerecycleerd materiaal van 70 pet. Gehalte kleurstof: 2 pet. maximum. Op de blauwe zakken moeten de in bijiage I gevoegde pictogrammen en aanduidingen vermeld staan. 2° In gele doorzichtige zakken, het droog en proper papier. De Executieve stelt de gedetailleerde lijst van deze afvalstoffen vast. Deze zakken hebben volgende kenmerken: a) maten: 50 cm x 65 cm (30 liter); b) samenstelling: zoals voor de in 1° bedoelde blauwe zakken. Op de gele zakken moeten de in bijiage II gevoegde pictogrammen en aanduidingen vermeld staan. 3° In grijze of zwarte ondoorzichtige zakken, het nietgesorteerd huisvuil.
— Adopte.
Art. 11. Les habitants d'immeubles a appartements et les collectivites font usage des sacs prevus a 1'article 10 ou de conteneurs repondant aux normes DIN, d'une capacite de 660 litres a 1 100 litres. Dans la mesure ou la disposition des lieux ne permet pas 1'utilisation de ces conteneurs, ces habitants peuvent faire usage de conteneurs repondant aux normes DIN, d'une capacite de 120 litres a 280 litres. Dans les zones ou sont organisees des collectes selectives, «Bruxelles-Proprete» peut, a la demande des habitants d'immeubles a appartements, organiser une collecte selective particuliere. Ces habitants utilisent des conteneurs specifiques dans lesquels les immondices triees de la maniere indiquee a 1'article 10,1, sont deposees non emballees. Les conteneurs doivent etre maintenus en bon etat d'entretien et de proprete tant interieurement qu'exterieurement. Us ne peuvent pas etre remplis au-dela du bord superieur. Art. 11. De inwoners van flatgebouwen en de gemeenschappen maken gebruik van de in artikel 10 bedoelde zakken of containers die de DIN-normen conform zijn en een capaciteit van 660 tot 1 100 liter hebben. Indien de structuur van het gebouw het gebruik van dergelijke containers niet mogelijk maakt, kunnen de inwoners containers gebruiken die de DIN-norm conform zijn en een capaciteit van 120 tot 280 liter hebben. In de gebieden waar selectieve ophalingen plaatsvinden, kan « Net Brussel» op verzoek van de inwoners van flatgebouwen een speciale seleetieve ophaling organiseren. Deze inwoners gebruiken specifieke containers waarin het in artikel 10, I, bedoelde gesorteerd huisvuil onverpakt wordt gedeponeerd. De containers dienen binnen en buiten in goede staat te worden onderhouden en proper te zijn. Ze mogen niet tot over de rand gevuld worden.
Deze zakken hebben volgende kenmerken:
Pas d'observation?
a) maten:
Geen bezwaar?
— minimum: 50 cm x 65 cm (30 liter);
— Adopte.
— maximum: 80 cm x 110 cm (120 liter);
Aangenomen.
1064
Seance pleniere du vendredi 9juillet 1993 Plenaire vergadering van vrijdag 9 juli 1993 Art. 12. Lorsque la collecte a lieu Ie matin, les sacs sont deposes la veille de la collecte apres 18 heures ou Ie jour meme de la collecte, avant Ie passage du camion. Lorsque la collecte est effectuee en soiree, les sacs sont deposes Ie jour meme, apres 18 heures et avant Ie passage du camion de collecte.
des immondices conformes a 1'article 7; deposes en contravention a 1'article 12:3 000 francs par sac ou conteneur; 2° enlevement de dechets vises a 1'article 7, 3°, 4° et 5° et d'immondices conformes a 1'article 7 mais deposes dans des contenants autres que ceux vises au 1°: a) jusqu'au premier m3: 6 000 francs;
Dans Ie souci d'accroitre la proprete dans les zones qu'il determine, 1'Executif peut deroger aux heures de presentation et d'enlevement des immondices.
b) plus d'un m 3 :6 000 francs a augmenter de 3 000 francs par m3 supplementaire entame.
Dans des circonstances exceptionnelles et pour une duree limitee, «Bruxelles-Proprete» peut deroger aux heures de presentation a la collecte.
3° enlevement de dechets vises a 1'article 7, 1° et 2°: Ie forfait determine au 2° augmente des couts particuliers d'elimination des dechets enleves.
Les conteneurs sont deposes aux heures et aux endroits indiques par «Bruxelles-Proprete». Us sont remises Ie plus tot possible apres Ie passage du vehicule de collecte.
Art. 14. De kosten voor de opruiming door «Net Brussel» van de hieronder vermelde afvalstoffen worden als volgt vastgesteld:
Les sacs sont deposes sur Ie trottoir, sans qu'ils puissent empieter sur les proprietes voisines ni entraver la circulation.
1° opruiming van zakken, conform de artikelen 8, 9 en 10, waarvan de afmetingen geringer zyn dan of gelijk aan de toegelaten maxima in artikel 10, en van containers, conform het artikel 11, die huisvuil overeenkomstig artikel 7 bevatten; buitengezet echter in overtreding met het artikel 12: 3000 frank per zak of container;
Art. 12. In de gebieden waar de ophaling in de voormiddag plaatsvindt, worden de zakken de avond voor de ophaling na 18 uur of op dezelfde dag van de ophaling, juist voor de komst van de vuilniswagen, gedeponeerd. Indien de ophaling in de avond plaatsvindt, worden de zakken op dezelfde dag na 18 uur en juist voor de komst van de vuilniswagen buitengezet. De Executieve kan in de gebieden die ze bepaalten waarvan ze de properheid wil bevorderen afwijken van de uren voor het buitenzetten en het verwijderen van afval. In buitengewone omstandigheden en voor een beperkte duur kan «Net Brussel» van de ophalingsuren afwijken. De containers worden op de door «Net Brussel» vastgestelde uren en plaatsen buitengezet. Ze dienen zo snel mogelijk na de ophaling weggezet te worden. De zakken worden op het trottoir geplaatst zonder dat ze zich op het terrein van de aangrenzende gebouwen kunnen uitbreiden of het verkeer belemmeren. Pas d'observation? Geen bezwaar? — Adopte. Aangenomen. Art. 13. Les infractions au reglement sont punies d'une amende de un franc a dix francs. Art. 13. De inbreuken op deze verordening worden met een boete van een frank tot tien frank gestraft. Pas d'observation?
2° opruiming van de in de artikelen 7,3°, 4° en 5° bedoelde afvalstoffen en van afvalstoffen conform artikel 7 maar in andere omhulsels van deze die in 1° bedoeld worden: a) tot de eerste m3: 6 000 frank; b) meer dan een m 3 : 6 000 frank vermeerderd met 3 000 frank per bijkomend begonnen m3. 3° opruiming van de in artikel 7, 1° en 2° bedoelde afvalstoffen : het in 2° bepaalde forfaitair bedrag, vermeerderd met de bijzondere kosten voor de verwijdering van het opgeruimde afval. Pas d'observation? Geen bezwaar? — Adopte. Aangenomen. Art. 15. Ces montants sont factures au nom et pour compte de «Bruxelles-Proprete». Art. 15. Deze bedragen worden in naam van en voor rekening van « Net Brussel» gefactureerd. Pas d'observation?
*
Geen bezwaar? — Adopte. Aangenomen.
Geen bezwaar? — Adopte. Aangenomen.
Art. 16. Le reglement du 16 novembre 1988 est abroge. Art. 16. De verordening van 16 november 1988 wordt opgeheven.
Art. 14. Les frais exposes pour 1'enlevement par « BruxellesProprete» des dechets decrits ci-dessous, sont fixes comme suit:
Pas d'observation?
1° enlevement de sacs conformes aux articles 8, 9 et 10, de dimension inferieure ou egale aux maxima autorises a 1'article 10 et de conteneurs conformes a 1'article 11, contenant
— Adopte.
Geen bezwaar? Aangenomen. 1065
Conseil de la Region de Bruxelles-Capitale — Compte rendu integral Brusselse Hoofdstedelijke Raad — Volledig verslag Art. 17. L'obligation d'utiliser des sacs gris ou noirs conformement a 1'article 10,1., 3° et II., et 11, entre en vigueur Ie l^janvier 1994. Les autres dispositions y compris les dimensions prevues a 1'article 10,1., 3°, a) entrent en vigueur Ie jour de la publication du reglement au Moniteur beige.
M. Ie President. — Nous procederons lundi 12 juillet 1993, au vote nominatif sur 1'amendement, 1'article reserve et sur 1'ensemble du projet de reglement.
Art. 17. De verplichting om grijze of zwarte zakken te gebruiken overeenkomstig artikel 10,1., 3°, en II., en 11 treedt op 1 januari 1994 in working. De andere bepalmgen, de maten voorzien in artikel 10, I., 3°, a) inbegrepen, treden in werking de dag waarop de verordening in het Belgisch Staatsblad wordt bekendgemaakt. Pas d'observation? Geen bezwaar? — Adopte. Aangenomen.
Mesdames et Messieurs, la seance pleniere du Conseil de la Region de Bruxelles-Capitale est close.
1066
Wij zullen op maandag 12juli 1993 tot de naamstemming over het amendement en het aangehouden artike! en over het geheel van het ontwerp van verordening overgaan.
Prochaine seance pleniere lundi, 12 juillet 1993. Dames en heren, de plenaire vergadering van de Brusselse Hoofdstedelijke Raad is gesloten. Volgende plenaire vergadering maandag 12juli 1993, — La seance pleniere est levee a 22 h 25. De plenaire vergadering is om 22 u. 25 gesloten.
46.821 — E. Guyot, s. a., Bruxelles