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Paris je t'aime
Op zaterdag hebben we een speurtocht gedaan, deze was door Rebecca gemaakt. Het was erg leuk om te doen, maar duurde wat langer dan verwacht. Daardoor heeft bijna niemand alle opdrachten afgemaakt. We kwamen ook langs deze brug, waar verliefde mensen een slotje op kunnen hangen met hun namen erop. Een heel romantisch idee… Jessica van de Loosdrecht
Zaterdagochtend moesten wij ons verzamelen voor het hotel. Derdejaarsstudente Frans, Rebecca van Raamsdonk, die dit jaar in Parijs studeert had een speurtocht voor ons uitgezet. Er waren vier groepen gemaakt van de studenten uit de verschillende jaren. De groepen moesten in het heerlijke zonnetje een route afleggen door Parijs en met zo veel mogelijk goede antwoorden uitkomen bij het verzamelpunt op het dak van La Fayette, waar je een schitterend uitzicht hebt over de stad. Door het beantwoorden van de vragen kwam je veel te weten over Parijs, Frankrijk, schilders, schrijvers, etc. Soms was het lastig om op de route te blijven en dwaalde je af omdat je weer iets moois of iets nieuws tegenkwam, waardoor je de metro weer kon nemen om terug te gaan naar waar je gebleven was. Het was niet de toeristische route die iedereen wel eens heeft gedaan in Parijs daarom was het zo leuk dat je nu nieuwe plekken kon ontdekken. Rebecca bedankt, iedereen heeft een super leuke dag gehad! Leonie Redeker
En we sloten de geweldige reis af met een groots en eng Halloweenfeest... Lucette Chatelain en Tim Bakkum
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Aan dit nummer werkten mee: Freek Bakker Tim Bakkum Jonna Klijnsma Laura Kraak Arick Lelieveld Rebecca van Raamsdonk Hanna Tuytel Vormgeving: Arick Lelieveld Onder redactie van: Arisa Niewenhuis
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Inhoudsopgave
❈ Voorwoord
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❈ Les ombres mystérieuses de Pascal Quignard
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❈ Une journée chez Geneviève
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❈ OC dag 2011
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❈ Jonna prend la plume
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❈ Le Rappel des Glaneuses
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❈ « Pour moi, la vie c'est et/et »
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❈ Bubbels
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❈ « J’aime les moches! » - La chanson humoristique francophone
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Salut t!t le monde! Voilà, de nieuwe Brouhaha! Om gelijk maar even met de deur in huis te vallen: Het zal jullie ongetwijfeld zijn opgevallen wat een mooie lay-out dit nummer heeft. Voor dit nummer heeft Arick namelijk de lay-out voor zijn rekening genomen en het resultaat mag er zeker zijn! Maar afgezien van de fraaie vormgeving, is het qua inhoud ook zeker weer raak. Meneer Bakker had zich in het vorige nummer verdiept in de poëzie en dit keer leidt hij ons rond in de litteraire wereld van schrijver Pascal Quignard. Rebecca vertelt ons over de verdere ontwikkelingen in la belle ville de Paris en Jonna heeft weer een mooi stukje op papier gezet met haar plume. Hanna verblijdt ons dit keer met een sprankelend verhaal vol bubbels en Tim doet uitvoerig verslag over 'La chanson humoristique francophone'. Naast muziek is er ook aandacht voor kunst. Arick schetst ons een duidelijk beeld van les Glaneuses. Ten slotte ben ik zelf ook in de pen geklommen. Zo vertel ik iets over de OC-dag die op 14 oktober plaatsvond en heb ik mevrouw Chatot geïnterviewd die onder andere uitlegt dat het leven voor haar niet of/of is. Dan voor de echte smulpapen onder ons: Laura legt ons uit hoe je in een handomdraai een heerlijke Paddenstoelenquiche uit Amsterdam op tafel zet. Kortom, er is voor elk wat wils. Mocht je na het lezen suggesties of ideeën hebben, of wil je zelf de uitdaging aangaan om een bijdrage te leveren aan het blad,laat het me dan zeker weten! Spreek me aan als je me ziet of stuur een mailtje. Succes met alle tentamens en uiteraard wens ik jullie ook dit keer veel leesplezier toe!
Arisa Niewenhuis
[email protected]
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Guillaume Apollinaire (1918)
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Les ombres mystérieuses de Pascal Quignard Certains auteurs français me tiennent à coeur, d’autres ne me disent absolument rien et je refuse obstinément de les lire. Mais des auteurs préférés, oui, j’en ai quelques-uns. Et je conseille à tous d’en trouver deux ou trois, de ces auteurs dont on essaie de tout lire. En effet, rien n’est plus agréable que de se réjouir d’avance de la publication de leur prochain roman ou recueil de poésie, se disant: “Il est grand temps que tel ou tel publie! Cela fait deux ans déjà que … etc.” Patrick Modiano est parmi ces écrivains; son roman le plus récent date d’ailleurs du printemps de 2010, alors … ! Pascal Quignard en est un autre. Je me suis souvent demandé pouquoi j’aime cet auteur et ce qui m’attire dans ses textes. Mais présentons d’abord brièvement quatre de ses oeuvres. Quignard entra chez moi en 1993 avec Tous les matins du monde1, un tout petit roman historique, aussi mince (117 pages seulement) que riche, dont le décor est constitué par la France de Louis XIV et qui relate la vie d'un compositeur et joueur de viole inconnu, Monsieur de Sainte Colombe et d’un de ses élèves, Marin Marais, lui devenu beaucoup plus célèbre par la suite. Le roman a été adapté au cinéma, avec Gérard Depardieu dans le rôle de Marin Marais. J’ai tout de suite aimé Tous les matins du monde, son style un peu staccato, la simplicité de ses phrases courtes et la lenteur de l’histoire. Le roman commence sans aucune introduction: Au printemps de 1650, Madame de Sainte Colombe mourut. Elle laissait deux filles âgées de deux et six ans. Monsieur de Sainte Colombe ne se consola pas de la mort de son épouse. Il l'aimait. C'est à cette
occasion qu'il composa le Tombeau des Regrets. C’est ainsi que le lecteur entre dans l'ambiance un peu noble et classique du dix-septième siècle, d’autant plus que l’auteur utilise souvent cette vieille forme du verbe devenue plutôt rare en français moderne, l’imparfait du subjonctif (Le caractère de Monsieur de Sainte Colombe et son peu de disposition au langage le rendaient d’une extrême pudeur et son visage demeurait inexpressif et sévère quoi qu’il sentît – wat hij ook voelde; On craignait qu’elle ne mourût). Ensuite, il ne se passe pas grandchose, l'histoire va son train, Monsieur de Sainte Colombe continue à jouer et à composer, sa fille aînée tombe amoureuse de Marin Marais. mais ceux qui possèdent un Cahier de Belles Phrases (quel étudiant en langue n’en a pas?) y trouveront leur compte. En 2002, probablement à sa grande surprise et à celle de beaucoup de Français, Pascal Quignard reçut le prix Goncourt (le prix littéraire le plus important en France) pour Les ombres errantes2, un livre curieux qui n’est pas un roman mais un recueil de “pensées” philosophiques, de notes dans le style du journal intime, de réflexions sur certains auteurs, des histoires aussi, comme Tous les matins du monde mais en plus petit. Il y a 55 chapitres, et certains ne contiennent qu’une seulephrase! D'autres chapitres sont divisés en paragraphes, séparés par des astérisques. J’avoue qu’il y a dans ce livre des fragments que je ne comprends pas, mais que je relis et relis, tellement la langue est belle. Ce sont des pages si denses qu’il faudrait lire Les ombres errantes à la vitesse avec laquelle le livre a été probablement rédigé,
1 publié aux éditions Gallimard, 1991 – collection Folio, no. 2533 2 publié aux éditions Grasset, 2002 – collection Folio, no. 4078
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c’est-à-dire une demi-page par jour. Ici encore, le collectionneur de belles phrases trouvera de quoi se régaler! Un exemple (p. 50): Il y a dans lire une attente qui ne cherche pas à aboutir. Lire c’est errer (dwalen). La lecture est l’errance (dwaling). Le troisième livre que je voudrais présenter est un roman: Villa Amelia3. Contrairement à Tous les matins du monde, il se passe beaucoup de choses dans se roman et son décor change constamment. Une musicienne, pianiste et compositeur, quitte son compagnon, va habiter en Bretagne, voyage, s’installe un temps sur une île devant la côte italienne, près de Naples, dans une villa appelée Amalia. Comme dans Les ombres errantes, les chapitres sont divisés ou coupés en morceaux séparés par un astérisque. En plus des phrases assez courtes, cette façon de couper l’histoire ajoute encore au jeu staccato du style, déjà si présent dans Tous les matins du monde. Pour ce qui est de l’imparfait du subjonctif, vous en trouverez aussi (Les larmes montèrent à ses yeux sans qu’elle l’eût voulu, p. 15). Le roman le plus récent de Pascal Quignard date de cet automne et s’appelle Les solidarités mystérieuses4. Il y a des parallèles avec Villa Amalia, car le personnage principal des Solitudes mystérieuses est de nouveau une femme seule, qui coupe radicalement avec sa vie antérieure, vend son appartement à Versailles pour s’installer, non sur la Méditerranée, mais en Bretagne, dans une fermette avec vue sur l‘océan Atlantique. Dans ce décor, elle se retire de plus en plus en elle-même, hantée par la présence, dans le village voisin, de son ancien amant, dont elle est toujours amoureuse.
à la lenteur de la page, au style sobre, au fait que toutes les choses ne sont pas expliquées et qu’il n’y a qu’un adjectif par page, un ‘parce que’ toutes les deux, une proposition explicative toutes les trois (j'exagère). La division au sein du chapitre en petits fragments fait que le roman devient une série d'événements dans laquelle manquent des éléments. C'est donc au lecteur de se les imaginer. Voilà ce qui me plaît. Je me rappelle avoir acheté, il y a quelques années, un roman uniquement parce que le titre de la critique disait: Résiste à une lecture lente (Bestand tegen langzaam lezen). Les romans de Quignard aussi résistent à une lecture lente. ♠
Freek Bakker
Ce ne sont pas les imparfaits du subjonctifs qui me séduisent dans les oeuvres de Quignard. Cela tient
³ publié aux éditions Gallimard, 2006 – collection Folio, no. 4588 4 publié aux éditions Gallimard, 2011
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Simone de Beauvoir, Café de Flore, 1945, Brassaï
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Une journée chez Geneviève Nu het langzaam kouder begint te worden, laat ik mijn favoriete mensenkijkplek (het park) steeds vaker links liggen en ben ik op zoek naar een waardige vervanger. En nu het met mijn studie niet zo langzaam aan heel erg druk aan het worden is, loop ik steeds vaker met een tas vol boeken rond op zoek naar een goede bibliotheek. Accro als ik was aan de ruime, lichte bieb van het PC Hoofthuis, is dit geen gemakkelijke opgave. Mijn faculteitsbibliotheek hier viel vrij snel af, net zo slecht geventileerd en belachelijk warm als de lokalen. Toen ik vaststelde dat de studenten er bovendien hardop pratend samenwerken, hield ik het helemaal voor gezien. De bibliotheek bij het Centre Pompidou is ruim en vrij toegankelijk, en ik was bereid me over met het grote nadeel van de openingstijden heen te zetten (hij gaat pas om 12 uur open) toen ik er een middagje gezeten had en aardig wat werk had verzet. Een paar dagen later, een zondag, zag ik echter de rij, en maakte ik rechtsomkeert. Ik had ook weer niet zo veel zin om te studeren dat ik er een uur wachten voor over had.
Steen en been heb ik geklaagd over die belachelijke Franse bureaucratie, en iedereen die maar luisteren wilde heb ik gevraagd waarom je in hemelsnaam een huurcontract moet overleggen om een toegangspasje tot de bibliotheek te krijgen. Denken ze dat je anders zal proberen in de bibliotheek te overnachten? (Weinig mensen wilden luisteren, dus ik weet het antwoord nog steeds niet) Ik geef eerlijk toe dat ik droom van een bibliotheekkamer in mijn huis later, en ik ben ook inderdaad nu al een boekenverzameling daarvoor aan het aanleggen, maar het zou nooit in mijn hoofd op komen in een bibliotheek te gaan wonen. Tafels slapen niet lekker en boeken zijn slechte kussens. Uit principe heb ik geweigerd me überhaupt aan deze strenge inschrijving te onderwerpen. En toen was daar la bibliothèque Sainte-Geneviève, en had ik zowel mijn nieuwe studieplek als mensenkijkplek gevonden. Naast het Panthéon, op nummer 10, staat een oud klooster. Dit klooster is net als de kerk die het Panthéon ooit was en de heuvel waar beide op staan, vernoemd naar de beschermheilige van Parijs, Sainte Geneviève. Naast vele kleine wonderen, is haar belangrijkste verdienste dat ze in 451 na Christus tijdens de belegering van Parijs door de Hunnen, de inwoners aanspoorde te bidden voor een goede afloop. En dat had succes, vandaar haar verering tot vandaag de dag. Ik zie die lieve, vrome vrouw verder als een gastvrije, barmhartige heilige die je in het ergste geval zelfs een slaapplekje tussen haar muren aanbiedt, want om een toegangspasje voor de Bibliothèque SainteGeneviève te krijgen volstaat het een formuliertje in te vullen en akkoord te gaan met de voorwaarden (niet in de boeken schrijven, niet bellen, niet roken, de andere bezoekers geen fysiek geweld aan doen). Nog geen vijf minuten later liep ik dus al de trap op, langs een gigantische kopie van Rafaëls Atheense school – altijd inspirerend om na het zien
De Bibliothèque Sainte-Barbe tipte iemand me, open van 10 tot 10, elke dag behalve zondag. De blauwgroene boekenlegger met die informatie zag er in ieder geval mooi uit. Maar toen ik op het punt stond te vertrekken, boekjes al netjes in de tas, en even op internet het precieze adres opzocht, zag ik dat ik deze bibliotheek niet zomaar in zou komen. Voor de inschrijving had ik niet alleen mijn studentenkaart, mijn identiteitskaart en een pasfoto nodig, maar ook een justificatif de domicile, oftewel een huurcontract. Als ik dat allemaal zou kunnen tonen, na ongetwijfeld uren gewacht te hebben, dan zou ik mijn adres door kunnen geven om uiteindelijk twee à drie weken later het pasje te ontvangen dat toegang zou geven tot de bibliotheek. Beetje jammer alleen dat mijn dissertation over drie dagen al af moest zijn en niet over drie weken. 10
van Plato en Aristoteles aan je eigen studie te beginnen.
getolereerd) zat mijn stoel opeens veel minder lekker. Hij wiebelde. Ik keek naar rechts en besefte dat mijn spullen verder naar links lagen dan eerst en dat er op mijn oude stoel, net naast de rand, met perfect uitzicht op de scheikundesommen en de typische, minstens zo fascinerende rechtenstudenten, iemand anders zat. Een meisje dat met zichtbare moeite een Engelse brief aan het schrijven was, was zo brutaal geweest mijn stoel in te pikken omdat de hare wiebelde. Ik wiebelde en aarzelde of ik er wat van zou zeggen, maar besloot dat ik me waarschijnlijk beter op die laatste hoofdstukken van mijn boek kon richten.
Een stap door de poortjes en ik was PC Hooft vergeten: een gigantische, gewelfde zaal met immense tafels, boeken langs alle randen in houten kasten, een authentiek trappetje om bij de hoogst geplaatste boeken te kunnen. En bovenal geen overleggende studenten, geen bedomptheid, geen lange rij. De studiehemel op aarde. Zo maar een dag in deze studiehemel bracht mij mijn eerste Franse brandalarm. Ik had ’s avonds een tentamen en ik had me net na tien minuten studie afgevraagd of brand in de bibliotheek een geldig excuus zou zijn voor het niet halen van een tentamen. En toen hoorde ik dus echt een aanhoudend, piepend geluid. Of we allemaal onze spullen wilde pakken en de bibliotheek wilden verlaten. Toch een beetje gespannen vroeg ik me af of het een oefening zou zijn of niet. Ik had tenslotte een paar minuten daarvoor over brand nagedacht, en dat doe ik nou niet dagelijks. Zou ik onbewust al een brandlucht hebben geregistreerd? Was mijn neus zo veel beter dan ik dacht? Zou ik in de toekomst kunnen kijken? Buiten regende het, het eerste wat iedereen deed was een sigaret opsteken en een kwartiertje later mochten we weer naar binnen. Ik heb geen brandweerauto gezien. Tegenover me zat een meisje. Tout petite, tout mignonne, heel erg jong en zo Frans dat het me deed beseffen dat ik nooit helemaal in deze stad opgenomen zou kunnen worden. Uit pure interesse – uiteraard geen afleiding – wierp ik een blik op de spullen voor haar, in de veronderstelling een gedichtenbundel en een lichtroze marker aan te treffen. Mijn verbazing was dan ook groot toen ik chemische formules en structuren zag die mijn eindexamen scheikunde ver ontstegen. Geconcentreerd maakte ze vlot de ene berekening na de andere, gedecideerd en zonder zichtbare twijfel, alleen af en toe een zuchtje. Ik had onmiddellijk spijt van mijn studiekeuze en dacht erover mijn boek over de eenwording van Europa per direct in te wisselen voor een Introduction à la chimie thermodynamique. Maar dat kon uiteraard ook te maken hebben met mijn naderende tentamen.
Een uurtje later en misschien een half hoofdstukje verder, stelde ik glimlachend vast dat ik ook als serieus studerende koukleum mijn mensenkijkhobby niet zou hoeven opgeven. Ik keek mijn ogen uit. Een verwoed krassende jongen, eind 20. Een niet lelijke jongen, net 20, die constant om zich heen keek of er meisjes naar hem keken. Een vrouw op leeftijd met een boek over de digitale revolutie. Gigantische etuis met alle kleuren pennen die je maar kan bedenken. Meer dan een slapende student. En zoenende mensen. Want ja, ik ben nog steeds in Parijs. ♠
Rebecca Van Raamsdonk
Terug van mijn lunchpauze (je mag eenmaal per dag een uur pauze nemen, fraude wordt niet 11
OC dag 2011 Op 14 oktober 2011 ben ik naar de Burcht van Berlage geweest om daar de OC dag bij te wonen. Om eerlijk te zijn, wist ik niet helemaal wat ik er van kon verwachten, maar spannend vond ik het wel! Ik had immers tot op dat moment nog niet echt contact gehad met leden van andere OC's en ik was erg benieuwd of de twee workshops waar ik me voor had opgegeven, me veel nieuwe ideeën zouden geven voor de OC Frans. Het programma van de dag zag er als volgt uit:
zijn mening is 'initiatief' het sleutelwoord voor de OC. Wat houdt dit in?
Opening door mw. dr. José Plug Mw. dr. José Plug (Hoofd Onderwijs Neerlandistiek) opende de dag met een korte toespraak, waarin ze aangaf dat de rol van de OC alleen maar belangrijker aan het worden is. (Als voorbeeld haalde ze de locatie van die dag aan, de Burcht van Berlage, die op dat moment net door de burgemeester was geopend). Haar aanbevelingen voor de OC waren het oppoetsen van het imago en vooral contact houden met de achterban. Daarbij haalde zij ook aan dat het nodig is dat alles bureaucratischer wordt, om daarmee voor meer transparantie te zorgen, maar dat hierdoor wel het gevaar dreigt dat er te veel bureaucratie om de hoek komt kijken.
Als we onze stemmen willen blijven laten horen, is het van groot belang dat we initiatief tonen.
1. Zowel nieuwe vormen van onderwijs als problemen in het onderwijs identificeren 2. Goed in de gaten houden wat er zich op de werkvloer afspeelt en de belangen van de docenten en studenten doorgeven aan de faculteit 3. Communiceren met andere OC's (door middel van Blackboard bijvoorbeeld) 4. Een selectie maken van de prioriteiten
Inleiding op rol OC's binnen de Fgw Eva Overman legde uit hoe de faculteit is georganiseerd en wat daarbinnen de rol van de OC is. Daarna verdeelde zij ons in groepjes en legde ons drie gevallen voor waar je als OC mogelijk mee te maken kunt krijgen. Vervolgens vroeg zij ons waar het desbetreffende probleem onder viel. (De OER, studiegids, studiehandleiding, eigen initiatief) De drie gevallen waren als volgt: 1. Laag percentage studenten dat naar het buitenland gaat. 2. Een vak van 5 EC, dat in verhouding een te hoge studielast heeft. 3. Een blinde studenten beschikt over te weinig braille studiemateriaal en de docent wil geen oraal tentamen afnemen.
Kwaliteit Hoger Onderwijs Ditmaal was Prof.dr. James Kennedy aan het woord. Hij stelde de vraag waarom je lid zou zijn van de OC. Zijn antwoord daarop was: Om de kwaliteit van de opleiding te garanderen.
Workshop 1: Contact met de achterban Gezamenlijk bepaalden we wat de leerdoelen zouden zijn voor de workshop: 1. De eerstejaars bereiken 2. Ervoor zorgen dat de studenten weten wat de OC precies inhoudt 3. Hoe kun je met weinig tijd toch goed je tijd besteden in de OC? 4. 'Niet trekken maar een magneet zijn', oftewel je moet de studenten niet achterna lopen, maar zij moeten zelf jou aanspreken
Volgens hem waren er drie dingen van belang: 1. Een visie ontwikkelen van wat nu precies 'excellent education' is. 2. Goed bekijken of bijvoorbeeld het niveau van presenteren van de studenten wel hoog genoeg is, of de studenten wel genoeg onderzoek doen etc.. 3. Erover praten. Zijn reactie op de bureaucratisering was dat er inderdaad sprake zal zijn van meer papierwerk, het verzamelen van veel niet realistische informatie, maar ook het verzamelen van wel realistische informatie en dat laatste is heel belangrijk. Naar
1+2 Je moet je doelen stellen, je doelgroepen bepalen en middelen kiezen die je kunnen helpen om de doelgroep(en) te bereiken. 12
Om voor meer bekendheid te zorgen, werden de volgende oplossingen aangedragen:
daarbij letten op elementen als toon en taalgebruik, doel, opbouw en argumentatie. Deze twee voorbeeldadviezen bespraken we dan gezamenlijk en we kwamen tot de conclusie dat we voorbeeld 2 beter vonden dan voorbeeld 1, omdat deze beter geargumenteerd, bondiger en duidelijker was. Ten slotte moesten we zelf een adviesbrief schrijven. Deze brief mocht gebaseerd zijn op een bestaand of (deels) fictief probleem.
* Posters op de gangen * De OC als groep presenteren (door middel van een groepsfoto bijvoorbeeld) * Social media (Facebook, Twitter) * Naamswijziging * Een site voor de OC maken * Online klachtenbox voor de studenten in het leven roepen * Duidelijk maken wat er met de input van de studenten gebeurt, om het idee van 'Er gebeurt toch niks met onze klachten' te voorkomen * Openbaar vergaderen * Nauw samenwerken met de studievereniging * Promotie maken op de introductiedag * Een nieuwsbrief maken * Een slogan maken 3. Je moet je aandacht generen. Kies een onderwerp (één doelgroep) en richt je daar op. Steek hier tijd en energie in en maak hier promotie voor. Herhaal dit elk jaar! 4. Voordat de studenten uit zichzelf jou zullen benaderen, is het van belang dat ze weten wie je bent. Dit kun je bereiken door een mailtje rond te sturen met daarin foto's van alle leden, de contactgegevens met eventueel een spreekuur erbij vermeld.
Aan het eind van de dag was ik tot de conclusie gekomen dat de OC Frans niet de enige is die kampt met problemen als 'naamsbekendheid' onder de studenten. In mijn ogen werkte het niet alleen heel verhelderend om samen het probleem te bespreken, maar voelde ik me ook echt gemotiveerd en enthousiast gemaakt om de studenten beter te bereiken en ervoor te zorgen dat zij de OC meer uit zichzelf zullen benaderen. Om die reden vond ik de workshop 'Contact met de achterban' het leukst. Dan ten slotte een korte presentatie van de OC Frans. Aarzel niet om bij een vraag of probleem ons in de gangen aan te spreken of stuur een mailtje naar:
[email protected] ♠
Workshop 2: Adviezen schrijven Allereerst werd ons de vraag gesteld: Wat moet je doen voordat je gaat adviseren? 1. Probleem vaststellen 2. Probleem relateren 3. Argumentatie opzetten 4. Doel stellen 5. Vooronderzoek doen 6. Onderzoek onder docenten en studenten 7. Praten met OPC / beleidsmedewerker 8. FSR benaderen
V.l.n.r : dr. J. Koopmans, drs. F.W. Bakker, Tirza Koolstra, dr. A.P. Sleeman, Mandy Luiten, Arisa Niewenhuis
Arisa Niewenhuis
Om te oefenen met adviseren kregen we twee adviezen als voorbeeld te zien en moesten we
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Jonna prend la plume Tijdens de ingrijpende IDFA documentaire ‘Hitler’s children’ van de Israëlische regisseur Chanoch Ze’evi realiseerde ik me weer eens hoezeer de Tweede Wereldoorlog nog voortleeft in de 21e eeuw. In de documentaire maken we kennis met verschillende nabestaanden van Nazikopstukken van de tweede en derde generatie, waaronder de zoon van kampbeul Hans Frank, het achternichtje van Himmler en de kleindochter van Göering, die op bewonderenswaardige openhartige wijze vertellen over de invloed van deze verwantschap op het verloop van hun leven. Allen gaan zij op een andere manier om met hun familieverleden, maar de vragen die zij zichzelf stellen zijn in grote lijnen hetzelfde: in hoeverre moet ik verantwoording afleggen voor de daden van mijn familie? Kun je houden van (groot)ouders die verantwoordelijk zijn voor de dood van duizenden onschuldige mensen? En hoe kan ik dit bloederige verleden verwerken en doorgaan met mijn leven?
Wereldoorlog. Kennelijk ben ik niet de enige, maar wat is het nou precies dat, 65 jaar na dato, blijft fascineren en nog steeds zoveel emotie oproept? Is het omdat onze generatie en de generaties boven ons nog directe banden hebben met de oorlog, in de vorm van (groot)ouders of andere familieleden? Zal deze fascinatie verdwijnen op het moment dat deze directe banden niet meer bestaan omdat er in de toekomst niemand meer zal zijn die de oorlog (bewust) heeft meegemaakt? Zal alles langzaam in de vergetelheid raken onder het mom van ‘tijd heelt alle wonden’? Of zal er uit onmacht over deze gruwelijke geschiedenis geschreven en gefilmd blijven worden omdat het simpelweg gebeurd is en niet meer ongedaan kan worden gemaakt? Ik weet het antwoord niet op dit complexe vraagstuk, de tijd zal het wijzen. Wat ik wel weet is dat mijn persoonlijke fascinatie vooral voortkomt uit het grijze gebied tussen Goed en Kwaad, dat – zeker in modernere werken – zo duidelijk wordt wanneer het over de Tweede Wereldoorlog gaat. De gedachte dat er zoiets als een massale Jodenvervolging en –vernietiging plaats heeft kunnen vinden wordt des te angstaanjagender als je bedenkt dat niet al deze mensen monsters waren, maar vaak gewone mensen die door omstandigheden verkeerde keuzes maakten of die enkel als (bureaucratische) schakels dienden in het grotere geheel. Wat niet wegneemt dat er ook genoeg ideologische, gewetenloze engerds waren die het naziregime in stand hielden.
Nu is het niet zo raar dat deze vragen van belang zijn voor de directe nabestaanden van oorlogsmisdadigers, net als dat het niet zo raar is dat sommige nabestaanden van slachtoffers van het naziregime kampen met een familieverleden dat hen achtervolgt. Ik heb echter de indruk dat de interesse in de oorlog zich niet beperkt tot deze nabestaanden. Het aantal literaire werken over de Tweede Wereldoorlog dat gepubliceerd is in de afgelopen paar jaar is enorm. Denk aan werken als Les Bienveillantes van Jonathan Littell, The Boy in the Striped Pyjamas van John Boyne, Elle s’appelait Sarah van Tatiana de Rosnay of Zonneschijn van de Kroatische schrijfster Dasa Drndic. Ook op het gebied van non-fictie, film en documentaires blijven de beide oorlogen een geliefd en veelbesproken onderwerp. Ikzelf deel deze fascinatie voor de Tweede
Een van deze gewetenlozen was Himmlers rechterhand Reinhard Heydrich, chef van de Gestapo en de geheime dienst en verantwoordelijk voor de dood van duizenden onschuldigen. De Franse schrijver Laurent Binet heeft een fantastisch boek geschreven over dit Nazi-kopstuk, 14
dat HHhH heet (naar het gezegde ‘Himmlers Hirn heißt Heydrich’ binnen de SS) en bekroond is met de Prix Goncourt du premier roman 2010. De roman, die eigenlijk geen roman is, gaat over de (succesvolle) moordaanslag op Heydrich door twee Tsjechoslowaakse parachutisten. Wat het boek zo interessant maakt is de stijl van Binet die krachtig en fragmentarisch is, en waarmee hij de worsteling van de schrijver laat zien die een roman schrijft over een historische gebeurtenis en bestaande personages maar die de feiten niet ten prooi wil zien vallen aan de klauwen van het romaneske. Het resultaat is een spannende en originele roman die blijk geeft van Binets onwaarschijnlijk grote kennis van zaken en die illustreert dat het onderwerp van oorlog, Nazi’s, verzet en verraad ongelooflijk vernieuwend kan zijn. ♠
Aanraders voor de Sint- of kerstverlanglijsten - Agota Kristof, trilogie Het dikke schrift/ Het bewijs/De derde leugen (origineel: Le grand cahier/La preuve/Le troisième mensonge 1986-1988). Gruwelijk, verwarrend, bij vlagen misselijkmakend, maar onvergetelijk. - A.F.Th. van der Heijden, Tonio. - Romain Gary, La promesse de l’aube. - Nicole Krauss, De geschiedenis van de liefde - David Mitchell, De niet verhoorde gebeden van Jacob de Zoet - Haruki Murakami, Ten zuiden van de grens
Jonna Klijnsma
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Le rappel des Glaneuses
Jules Breton, Le rappel des Glaneuses, 1895, Musée d'Orsay (Paris)
Pour donner au Brouhaha un peu de profondeur artistique (dans le sens de l'art pictural bien évidemment) nous regarderons de plus près un tableau de Jules Breton, Le rappel des Glaneuses. Nous commencerons par les données du tableau, ensuite nous expliquerons brièvement la formation et l’œuvre du peintre. Ensuite nous décrirons le tableau en le comparant à un autre de la même époque à savoir Des Glaneuses de Jean-François Millet.
peinture fut mise dans le dépôt du musée des Beaux-Arts d’Arras. Dès 1985, elle se trouve au musée d’Orsay à Paris. Nous pouvons la voir dans la salle 19 entourée par des peintures de Millet, de Diaz de la Pena et de Corot. Jules Adophe Aimé Louis Breton naquit en 1827. Son père était maire de Courrières en Pas-deCalais. Sa mère mourut en 1831, donc quand Breton n’avait que quatre ans. Breton était élevé par une gouvernante et son oncle et c’est grâce à lui qu’en 1843, il rencontre le peintre belge Félix de Vigne qui lui demanda de suivre ses cours de peinture à l’Académie Royale à Gand. Ses études en Belgique duraient trois ans, ensuite il travailla quelques semaines pour le peintre romanesque Gustave Wappers à Anvers, pour finalement conclure sa formation à l’Ecole des Beaux-Arts à Paris.
Le titre de cette peinture est Le rappel des Glaneuses. Elle fut peinte par Jules Breton. Il naquit le 1 mai 1827 à Courrières en Pas-de-Calais et il mourut à Paris, le 5 juillet 1906. Il s’agit d’une peinture de l’huile sur toile et elle mesure 90 centimètres fois 176 centimètres et son format est alors rectangulaire. Jules Breton présenta ce tableau au Salon de 1859, le même an ou la peinture fut peinte. A la suite du Salon, Napoléon III mit Le rappel des Glaneuses dans sa collection et sur la Liste civile. En 1862 l’Empereur la donna au musée du Luxembourg à Paris ou elle resterait jusqu’à 1920. En 1926 la
Dans son autobiographie La vie d’un artiste. Art et Nature, qu’il écrivit en 1890, il s’avère qu’il se sentait dépaysé à Paris. « Je n'avais pas encore rencontré un ami réel. Habitué au recueillement d'une vie tranquille, je me trouvait, dans ce tumulte
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Pour ce qui est de la composition ; Nous pouvons constater une composition réfléchie divisée par la femme centrale au milieu. La femme plus âgée et la fille s’équilibrent, tout comme les deux femmes ramassant des épis. Le garde champêtre est opposé à la femme qui regarde au loin. Tout comme le troupeau de moutons qui sont opposés au groupe de paysans à droite et qui équilibre en quelque sorte la composition. En outre, cette file peut nous faire penser aux compositions des peintures de procession antiques ou religieuses.
de Paris, dépaysé, dérouté. Mon travail se ressentait de ce désarroi. »6 Breton se sentait alors seul et perdu, désillusionné par Paris et par une manque d’encouragement à l’Ecole des BeauxArts. Mais c’était surtout la campagne qui lui manquait. Après avoir vécu les événements autour de la Révolution de 1848, il monta à Courrière où son père mourut peu de temps après, en laissant la famille en dette. Ce furent ces deux évènements, la mort de son père et la Révolution de 1848, qui inspirèrent sans doute Breton à faire la peinture Misère et Désespoir qui malheureusement fut détruite. Il la présenta au Salon de 1849. Dans ce tableau Breton essaya vraiment de montrer la misère de la classe ouvrière et paysanne. Ainsi, Breton, fut-il l’un des premiers peintres paysans.
Regardons maintenant le tableau de Millet ; Des Glaneuses. Représentant à première vue la même chose, cette peinture fit scandale au salon de 1857. C’est cette même vie paysanne, et en quelque sorte cette même dureté de glaner. Dans le livre Orsay, La Peinture, Michel Laclotte, conservateur au musée d’Orsay en dit ce qui suit :
Passons au tableau Le rappel des Glaneuses, un tableau qui montre bien cette idée. Breton représente une scène banale de la vie paysanne. Au premier plan nous voyons une femme portant une gerbe de blé sur la tête. A son côté gauche nous voyons une femme qui porte deux gerbes et une femme qui se courbe pour ramasser les derniers épis. A droite de la femme centrale nous voyons une fille, vêtements usés, avec un sac sur l’épaule et à côté d’elle encore une femme ramassant une tige de blé et elle porte une gerbe dans l’autre main. Les femmes sont presque toutes pieds nus.
« Deux ans après Millet a fait scandale avec ses Glaneuses, considérées comme les 'trois parques du paupérisme', Jules Breton présente au Salon de 1859 Le rappel des Glaneuses, récompensé d’une médaille de première classe et salué comme de 'belles cariatides rustiques'. Certes l’artiste, qui se considérait comme un des pionniers des sujets réaliste paysans, peignait les scènes de la vie de son village natal de Courrières dans l’Artois, comme Courbet à Ornans ou Millet à Barbizon. Mais son
Au deuxième plan à gauche, nous pouvons voir un garde champêtre qui, les mains utilisant comme porte-voix, rappelle les glaneuses. Il est adossé à une borne et à ses pieds se trouve un chien. Derrière lui, nous distinguons deux femmes ramassant le dernier blé et un troupeau de moutons. A droite nous voyons un groupe de paysans qui se dépêchent pour se joindre à la file. L’arrière-plan se compose d’un paysage à Courrières. Nous pouvons le déterminer à l’aide de l’inscription, tout en bas à côté du nom du peintre il est marqué Courrières et au-dessous l’an de production 1859. Tout en haut à gauche se trouve la lune, le premier croissant pour être précis et à droite nous voyons le soleil couchant qui donne cette lumière chaude, presque dorée ce qui soutient l’idée d’une fin d’après-midi.
Jean-François Millet, Des Glaneuses, 1857, Musée d'Orsay (Paris)
6 Breton, J. (1890) La vie d'un artiste: Art et Nature, Alfonse Lemerre, Paris, p. 160
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qui prouve cette idéalisation. Tout comme la gerbe de blé sur la tête de la figure centrale, ce qui peut être vue comme une sorte d’auréole. Ainsi que ses regards victorieuses et le fait que Breton a choisi de représenter les glaneuses non pas au travail mais à l’heure du départ des champs. C’est vraiment le triomphe des bourreaux de travail. Certes, les vêtements usés et les pieds nus des femmes montrent leur pauvreté et le garde champêtre adossé à la borne fait voir l’inégalité. Pourtant, nous sommes absolument de l’avis de Serge Lemoine, conservateur en chef du musée du Louvre qui dit :
esprit est différent, plus narratif. Au fil des ans, Jules Breton allait devenir l’artiste officiel de la vie des champs. »7 C’est ce qu’il dit sur l’esprit, qui est intéressant. Parce qu’en quoi consiste en fait cette différence d’esprit. Il faut expliquer qu’il s’agisse des femmes qui ramassent un à un les épis négligé. Donc nous voyons vraiment le contraste entre la pauvreté et l’abondance que nous apercevons au loin. En plus, il y a les trois femmes, chacune représente une phase différente du mouvement ; se courber, ramasser et se relever. C'est cette répétition qui souligne encore plus l'accusation de Millet contre la pauvreté et les conditions pénibles des paysans. Ce tableau est pour ainsi dire plus réaliste.
« Faut-il s’étonner que sa peinture, riche en réminiscences classiques, s’ouvre moins souvent a l’idylle amoureuse qu’à la méditation solitaire, à l’éclat du jour qu’à la sérénité du soir après la 'journée faite'? Elle tien plus de Virgile que de Millet. »8 ♠
C’est pour cela que nous pensons que Breton est unique parmi les réalistes du XIXe siècle. Puisque lui, il idéalise vraiment la vie paysanne contrairement à Millet. Bien que ce soit un peu conformément à l’esprit du siècle (la Révolution Industrielle et l’exode rural qui en faisait partie évoquait une nostalgie de la vie paisible de la campagne). C’est aussi la référence à la procession
Arick Lelieveld
7 Bascou, M., Distel, A., Laclotte, M., et al. (1986) Orsay, La Peinture, éditions Scala, Paris, p. 42
⁸ Cahn, I., Candar, G., Lemoine, S., et al. (2004) La Peinture au Musée d'Orsay, éditions de La Martinière, Paris, p. 44 18
« Pour moi, la vie c'est et/et » Het is vrijdagmiddag en zoals wel vaker het geval in Nederland, is het weer buiten druilerig. In Villa Zeezicht (dat helaas geen uitzicht biedt op de zee, maar daarentegen wel op het Multatuliplein) ga ik in gesprek met mevrouw Chatot. Uiteraard heb ik enkele vragen voorbereid, maar alvorens deze te stellen, leg ik haar eerst een paar 'dilemma's' voor. (Dit met een knipoog naar het programma ‘Kwestie Van Kiezen’, een programma waarin Rick Nieman de gasten voor verschillende dilemma’s plaatst en de gast een keuze moet maken).
Toujours la vérité ou un pieux mensonge? « De nouveau tu poses une sorte de bi-polarisme, c'est tout blanc ou tout noir. » C'est justement une forme de pensée qui parfois mène à une forme d'extrémisme dans toutes les réflexions. Toujours la vérité ou pas toujours la vérité? Je dirais 'pas toujours la vérité', parce que je ne veux pas être dans l'extrémisme. Oui, j'aime la recherche de la vérité et dire la vérité, mais toujours dire la vérité ? Non. Dire la vérité le plus souvent possible quand cela Religion ou politique? sert à quelque chose, est « J'aime bien les règles, pour « C’est une question difconstructif oui, mais dire la ficile, parce que pour moi la vérité pour dire toujours ce faire des exceptions. » religion c'est très souvent qu'on pense, contre l'autre, politique. Si tu m’avais demandé 'foi' ou non. » 'politique', j'aurais pu choisir. Pour moi, la Être juste ou être sévère? religion a forcément une dimension politique. Par ailleurs, le mot foi a pour moi une connotation qui « Pour moi encore une fois, la vie n'est pas ou/ou, me parle peu. Je dirai plutôt 'recherche c'est et/et. Comme je peux être française et personnelle'; c'est quelque chose qui me parle hollandaise, je peux être juste et sévère. Les deux plus. La religion a une dimension politique, alors ne sont pas opposés, parce que si on est juste, que la foi ne l'a pas. La foi renvoie à l'espace privé parfois on doit être sévère. Mais si on est sévère, ce mais la religion c'est tout de suite s'inscrire dans n'est pas forcément injuste. Parfois oui, mais l'espace public. La foi est quelque chose que je parfois c'est complémentaire. Ce n'est pas ou/ou, respecte sans hésitation. La religion c'est plutôt pour moi c'est et/et. » une interrogation politique dont je me méfie en Femme au foyer ou femme qui travaille? général. » « Je suis pour la femme qui travaille, oui il peut y Ambition ou principes? avoir des exceptions, mais je suis pour la femme qui travaille. Ce n'est pas une question qu'on pose « Ambition ou principes? Je dirais 'ambition', mais à un homme d'ailleurs. Pour moi l'être humain pas au sens social, ça ne m'intéresse pas. Dans ce travaille. Le travail contribue à la réalisation de sa cas je ne choisirai jamais ambition. Mais une vie et fait partie de la réalisation de l'être humain. ambition personnelle, c'est-à-dire se donner une C'est et/et/et. Un homme est un amant, un mari, ambition, se dépasser soi-même, oui. Quant aux un homme qui travaille un père etc.... Pour la 'principes', oui j'ai des principes. Avoir des femme c'est pareil. Pour une femme c'est : Je suis principes peut signifier quelque chose pour moi. la fille de quelqu'un, je suis la mère de quelqu'un, Mais il faut savoir aussi, comme toutes les règles, je suis la femme de quelqu'un, je suis l'amie de prendre des libertés avec les principes. Avoir quelqu'un, je suis femme qui travaille etc.… Voilà, certains principes, c'est structurant, c'est avoir c'est et/et/et, et pas ou/ou/ou, non. La femme au des repères et ça peut me plaire. Mais parfois il faut foyer, c'est quelque chose que je vis comme un savoir déroger aux principes, il ne faut pas être 'moins quelque chose'. » trop rigide. J'aime bien les règles, pour faire des « On est toujours aussi une femme au foyer dans un exceptions. » sens; moi aussi j'ai une vie familiale. Je suis aussi une femme qui fait la vaisselle, j'ai une fille, un 19
partenaire, etc.… Mais je ne veux pas être que femme au foyer. Je veux aussi être femme active. D’ailleurs c'est une question bien hollandaise. Ce n'est plus une question qu'on pose en France. En France la question est réglée. En Hollande, c'est une question qu'on pose encore aux femmes seulement d'ailleurs à celles qui sont mère, ou veulent l'être. Mais être mère c'est un plus, une identité supplémentaire, cela ne demande à la femme de sacrifier une part d'elle-même. »
Vous aviez quel âge quand vous êtes venue en hollande pour la première fois ? « J'avais treize ou quatorze ans, pendant les années '70, Amsterdam c’était 'Peace and love'. C'était fou. » « Moi, je venais de banlieue, et bien sûr, j'avais vu des choses, je connaissais Paris etc., mais pour moi Amsterdam a représenté une ouverture sur le monde. Il y avait vraiment une culture libertaire. Tout était permis, tout semblait possible. Amsterdam, c'était l’horizon des possibles, J'ai vu des gens qui dormaient dans le Vondelpark. Le matin, je voyais des Hollandais de 18 ou 20 ans, qui faisaient la Hollande en vélo avec les sacs à dos. Génial. Ça me faisait rêver. »
Revenons à la question de la religion, vous avez dit que vous vous méfiez des religions, pourquoi ? « Oui, méfiance, ce n'est pas un rejet, mais j'ai une grande « Si dans la rue, on me Et à quel âge êtes-vous reméfiance des religions. Souvent au nom d'une religion quelle demande d'où je viens, je venue ? qu'elle soit, on se regroupe « J'avais à peu près 24 ans quand dis Amsterdam » comme un peuple élu, qui exclut j'ai déménagé en Hollande. » l'autre. C'est une tendance qui « Peut-être que je généralise, vaut pour toutes les religions. Pour moi les mais la première année, un pays étranger c'est religions, ce sont des phénomènes politiques et forcément exotique. Ensuite l'expérience de la des phénomènes de société. » réalité peut être parfois décevante. C'est aussi la La religion a souvent servi à justifier un discours question de l'identité qui se pose. C'est le rapport imposé aux autres, c'est pour ça que je me méfie à l'autre. Qui est l'autre ? Les Français disent : « beaucoup des religions encore une fois quelle que On est comme ci, comme ci, comme ça », c'est une soit la religion, catholique, musulmane juive, sorte de façon de se définir. Les Hollandais ne le protestante etc. » disent pas, ils disent : « On est mieux que ci, mieux que ça », mais c'est aussi une façon d'affirmer une Maintenant un autre sujet : les verbes identité. C'est une construction en creux. Peu 'retourner' et 'rentrer'. Autrefois vous disiez importe la démarche, ce qui est intéressant, c'est la 'Je rentre en France', alors que maintenant confrontation à l'autre. 'Est-ce que c'est moi qui vous dites que vous rentrez en Hollande. est autre ou c'est l'autre qui est autre ?' » « Oui, autrefois je disais « Je rentre en France et je Dans le passé quels sujets n’osiez vous pas retourne aux Pays-Bas ». L'emploi de ces verbes aborder pendant une conversation avec les est révélateur ; ils renvoient à un sentiment étudiants ? d'identité, l'appartenance à un lieu ou une terre. Quand je dis « je rentre en France », cela signifie « Différents sujets comme par exemple la religion. bien sûr que je rentre chez moi, à mon lieu Ou encore le conflit Israélo-palestinien. C'est un d'origine. Et maintenant je peux toujours dire « je sujet sensible et aux Pays-Bas, je savais qu'il y avait rentre en France», mais je peux dire aussi « je de grandes chances que j'entre dans la rentre en Hollande ». Je ne remets pas mon confrontation. Certes j'aime provoquer. C'est une identité française en question, mais j'ai une double manière de faire réfléchir les gens, de s'interroger. identité. Je me sens française et hollandaise, donc Parfois je me pose la question si je peux faire ça je rentre en France et je rentre à Amsterdam. Je dis avec les étudiants de première année. Parfois je me Amsterdam, parce que ce n'est pas toute la dis que je provoque trop, que je déstabilise trop. Hollande, je suis liée à Amsterdam. Je suis plutôt Mais moi aussi, on m'a provoquée. J'ai eu des 'Amstellodamoise', que 'hollandaise'. Si dans la professeurs qui m'ont provoquée, qui m'ont rue, on me demande d'où je viens, je dis demandé d’être curieuse et critique. C'est ce qu'il Amsterdam. » faut faire je crois, mais peut-être que je n'ai pas toujours la manière. Je suis en accord avec moi sur 20
le fait de poser des questions, de bousculer les étudiants afin qu'ils s'interrogent. Ne pas se questionner, c'est souvent ne pas penser et c'est une forme de paresse intellectuelle que je n'aime pas. Mais il faut savoir où sont les limites. »
Mais le silence, c'est un risque aussi grand. Ne rien dire, ne parler de rien, respecter le politiquecorrect, la politique du compromis, oui parfois cela mène à la politique de l'autruche. Et j'aimerais ajouter que si je dérange, si je bouscule les étudiants, c'est que je les respecte. Exiger des étudiants qu'ils s'interrogent c'est les reconnaître en tant qu'étudiants. » ♠
Est-ce que vous pensez que vous avez jamais dépassé les limites d'un étudiant? « Oui, sûrement. Bien sûr, sans doute des fois j'ai fait des erreurs, je suis allée trop loin. Oui, cela m'est arrivée C’est inévitable. C'est un risque que je prends. Quand je m'en rends compte je le dis.
Arisa Nieuwenhuis
« Exiger des étudiants qu'ils s'interrogent, c'est les reconnaître en tant qu'étudiants. »
Oproep Voor de volgende Brouhaha zijn we bezig met een rubriek met taal-bloopers! Want wij, studenten Frans, doen toch oh-zo ons best, maar maken desondanks de meest knullige fouten. Ook de leraren zouden talloze fouten kunnen geven die zij uit tentamens halen. Het gaat niet om mensen belachelijk maken, maar wel om hartelijk lachen om onze eigen fouten. Dus heb jij een geweldig mooie of juist genante taal-booper? Stuur 'm op naar:
[email protected]
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Bubbels Zo begin december met het naderen van alle feestjes, etentjes, en oja, tentamens, is enige gedachte over ‘quoi faire’ tijdens deze drukke maand wel op z’n plaats. Zo gaan, in het kader van het schrijven van dit stukje, de gedachten ook over wijn + de maand december. Om met een naderend feest te beginnen, 5 december is niet per se een wijndrinkavond (tenminste, het hangt af van de manier van vieren natuurlijk. Bij ons gaan gedichten en speculaas het best met warme choco :).
gebonden is aan strenge regels en enkel mag plaatsvinden in de Champagne-regio is deze wijn vaak nogal prijzig. Niet iets dat een student als ik zich zomaar kan veroorloven. Maar er bestaan prima alternatieven. Cava en Crémant zijn mousserende wijnen die volgens de champagnemethode worden gemaakt, maar uit andere gebieden komen (Cava komt uit Spanje, Crémant vaak uit de Bourgogne). Prosecco, de bekende bubbelwijn uit Italië, wordt op een simpelere manier gemaakt (de bubbels worden na gisting aan de wijn toegevoegd ipv. d.m.v gisting), en is daarom een toegankelijk alternatief.
Clichématig (maar terecht!) zijn kerst en oud en nieuw wel avonden voor een lekker glaasje. Wel verschillende soorten glaasjes natuurlijk. Traditioneel wordt elk x-gangendiner voorafgegaan door een mousserend aperitief, elke gang begeleid door een bijpassend glaasje wijn, misschien zelfs een portje bij de kaas en een digestief bij de koffie. De niet-drinkers moeten machteloos toezien hoe een monastrel (Spaanse rode wijn, vaak lekker kruidig met (lichte) tannines) wordt gedronken bij de hertenbiefstuk met truffelrisotto en eekhoorntjesbroodjus. Zoals misschien wel te merken heb ik erg veel zin in de feestdagen!
Maar de leukste bubbel ben ik deze zomer in Saumur tegengekomen. Tijdens een dégustation van de cooperation van Saumur, het samenwerkingsverband tussen de verschillende druiventelers uit de omgeving, liet een enthousiaste verkoper de lokale specialiteit proeven: een rode bubbelwijn. Ik had nooit gedacht aan de mogelijkheid dat een mousserende wijn ook rood zou kunnen zijn. Meestal zijn ze wit, rosé zie je ook wel, maar rood? De smaak was zoetig, zacht, fijne bubbels, al met al een heel leuk wijntje. Natuurlijk heb ik een flesje meegenomen, maar helaas aan een vriend cadeau gedaan. Ik ga nog even zoeken, want in Nederland moet deze Saumur vast ook te verkrijgen zijn... En dan 2012 op een originele en lekkere manier beginnen!
Wat ik echter lastiger vind is oud en nieuw. Om precies te zijn, de bubbels die dan gedronken worden. Elk jaar kijk ik uit naar een gezellig avondje spelletjes (ok, niet heel origineel, maar sowieso altijd geslaagd...) en het feestelijke moment dat je met ouders, vrienden, of een combinatie van beide, aftelt en een flesje bubbels ontkurkt. De inhoud wordt al schuimend over de lange fluuts verdeeld. En dan die eerste slok... Elk jaar valt het weer tegen! te veel bubbels, te droog, te zuur. Dit jaar moet het anders! Het begin van het nieuwe jaar moet worden begeleid door een fijn wijntje.
Tip van de maand De mensen die in een slijterij of wijnhandel werken hebben niet alleen verstand van hun producten, maar weten vaak ook waar de wijntjes lekker bij smaken. Leuk om daar eens advies te vragen als je een passende wijn bij je kerstmaaltijd zoekt! En kan je indruk op je tafelgenoten maken met de kennis geleerd van de wijnverkoper.
Misschien heb ik altijd te goedkope bubbels gekocht. Omdat de productie van Champagne
Hanna Tuytel
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« J’aime les moches! » - La chanson humoristique francophone La chanson française s’est toujours caractérisée par une grande importance pour les paroles. Tout le monde connaît sans aucun doute les « classiques » de la chanson française comme Piaf, Brel, Brassens, Aznavour, Trenet, Gainsbourg et Gréco (pour juste en nommer quelques-uns).Les vingt dernières années, la chanson française s’est renouvelée profondément. Un des nouveaux genres, qui s’instaure dans la tradition de la chanson française, que l’on a vu naître, est la chanson humoristique. Dans cet article, nous considérons quelques exemples de cette tendance comique.
Toutefois, il y a non seulement des chansons engagées, mais aussi des chansons provocantes, comme la couverture d’album ci-dessus, mélangées avec l’humour. Dans la chanson « Coming out » il s’agit de ‘coming out’ (le fait d’annoncer que tu sois homosexuel aux parents), ce qui n’est pas si facile que l’on croît :
Commençons par une chanson connue : « Le café » par Oldelaf et Monsieur D. Cette chanson à clip vidéo très drôle montre un cadre qui boit beaucoup trop de café pendant sa journée, le rendant fou (voir la capture d’écran à gauche). Oldelaf & Monsieur D est un groupe de chanson française humoristique. On retrouve dans leurs chansons, un côté enfantin dans certaines mélodies, de la poésie parfois et des paroles travaillées. Ils ont publié trois albums: Chansons cons (2003), L’album de la maturité (2006) et Dernière chance d’être disque d’or (2009) annonçant la fin du groupe en 2010.
« Mais tes parents sont des gens biens, pleins de douceur et de tact, ta mère a su, mine de rien, ne faire qu’une demie-crise cardiaque. Ton père a vraiment pris sur lui pour se montrer cool et ouvert, à part l’incident de fusil, tu peux vraiment en être fier. »
Le groupe français de pop-rock, Archimède, consiste de deux frères. L’un qui fait un vilain croche-patte à l’autre sur la pochette du disque de leur dernier album Trafalgar (septembre 2011) indique que le duo ne se prend pas toujours vraiment au sérieux. Paroles françaises, mais musique britannique (d’où l’hommage dans le titre de l’album), un mélange très décontracté et agréable. Une chanson particulièrement drôle est « Le bonheur » :
Passons d’ un style parfois un peu enfantin à un style plus féroce : Les Fatals Picards. Ils mêlent l’humour et l’engagement dans des chansons à styles divers (rock, punk, reggae et chanson française). Par exemple, sur leur dernier album, Coming out (mars 2011), on trouve la chanson « La France du petit Nicolas » où on adapte le point de vue de différents immigrés pour critiquer la France du ‘petit Nicolas’. Voilà un extrait :
« Qu’importe si diplômé d’un Master Tu livres encore des pizzas Le bonheur n’est-il pas ailleurs ? Dans les seins qu’on pétrit Dans les contrepèteries Dans l’art d’être incompris Le bonheur est à la portée de tous Mais rien ne dit dans le Larousse Comment s’y prendre Le bonheur est à la portée de tous Même les moches, mêmes les rousses Peuvent y prétendre »
« On avait juste la carte mais pas l'identité Toujours le faciès et le droit d'la fermer On n'avait presque rien mais rien fait pour ça C'était ça la France du petit Nicolas »
La formule pour les chansons est simple : les frères prennent des choses quotidiennes simples et ensuite les ironisent pour montrer la cruauté de la 23
vérité. Par exemple la relation amoureuse qui ne peut plus être sauvé dans « On aura tout essayé » où les prières ne servent à rien parce que l’amour est mort et le pire est : ce n’est même pas grave ! Il faut encore absolument mentionner la chanson « Je prends » où ils évoquent un mec qui, quoi qu’il drague, ne fait que prendre des râteaux 9. Le pauvre gars se prend tant de vestes10 que ça confine au dressing et se fait poser assez de lapins11 pour ouvrir un clapier12. Je vous recommande fortement cet album comme a fait la presse. Selon RTL Trafalgar « vaut un antidépresseur ». Très bonne ordonnance pour les jours sombres de décembre!
explicitement de l’amour et de draguer quelqu’un, qui sont normalement des sujets dont on parle dans un langage implicite. Les belles allitérations et les métaphores peu usuelles font que c’est un produit unique, mais un produit à ne pas prendre trop au sérieux. Lorsqu’on regarde son clip-vidéo, c’est l’image d’un gamin polisson13, un grand clin d’œil au spectateur. « Quel est le mot de passe, pour passer la nuit avec toi ? L'homme et la femme sont faits pour faire l'amour Et comme je suis un homme, et toi une femme, je dois te faire la cour Je sonne à la sonnette de ton cœur Mais il n'y a personne en la demeure Tu m'tentes toute la nuit Mais tu m'dis : « Accès interdit ». »
Sur le même album, « Homme autonome » (2009), on trouve aussi la chanson « Jésus nous a dit », qui montre avec des jeux de mots et que Robitaille n’est pas tout croyant, puisque : « Jésus nous a dit: « Allez pêcher, les hommes » Moi, je préfère aller pêcher les femmes ».
Comme le titre de mon article l’indique déjà, hors de l’Hexagone on fait aussi des chansons humoristes en langue française.
Toujours les paroles et sujets simples dans le morceau « On est né nu [et on est mort vêtu] » avec de la musique qui va bien avec. Cela vaut en fait pour tout l’album, qui n’est d’ailleurs pas difficile à comprendre pour des francophones ou apprenants du français qui ne maîtrisent que le français standard, parce que l’accent québécois n’est pas si fort. Si un accent québécois vous ne dérange pas, je vous recommande non seulement Robitaille, mais aussi le groupe Mes Aïeux et Les Trois Accords.
Les cousins québécois maîtrisent aussi l’art de mélanger l’humour et la chanson. Par exemple Damien Robitaille. Ce chanteur-compositeur, qui n’est pas de la région québécoise mais d’Ontario, a parfois un style enfantin et des paroles simplistes, mais, à mon avis, c’est également sa force. Dans interview lors des Francofolies à la Rochelle en juillet 2011, il admet que « il faut que ce que j’écris que ce soit vrai ». En effet, il n’évite pas de tabous dans ces chansons. Il s’exprime assez explicitement, mais parfois également avec des métaphores inattendues. Cela est particulièrement vrai pour ‘la chanson d’amour’ « Mot de passe », qui n’est pas une chanson d’amour usuelle. Voilà ci-dessous un extrait des paroles où on parle
Mes Aïeux s’inscrivent dans la tradition du folk québécois, parce qu’ils utilisent en fait des sujets et
9 prendre des râteaux - Een blauwtje lopen.
10 Ramasser une veste - afgaan 11 Poser un lapin - niet op komen dagen voor een afspraak 12 clapier - Konijnenhok 13 gamin polisson - Ondeugend jochie
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des personnages traditionnels du folklore québécois afin d'aborder avec une pointe d'humour des thèmes modernes. Pourtant ce n’est pas seulement la musique folk, mais aussi du rock, du pop et disco, qu’ils nomment « musique funklorique ». Un des thèmes modernes qu’ils abordent est l’individualité dans la chanson « Dégénérations ». En voilà un extrait :
l’auditeur. Dans « Ton pantalon est plein », ils répètent trois fois « ton pantalon est plein » et on s’attend à une chanson dégueulasse jusqu’à ce que vienne la phrase « de quelqu’un que j’aime ». Il y a sans aucun doute plus de groupes et chanteurs humoristiques de Québec, mais ici je ne parle que des artistes que je connais moimême. Avant de revenir en France, faisons un détour en Guadeloupe. Franky Vincent est un légende par rapport au zouk, mais il ne faut pas un niveau très élève de français pour pouvoir remarquer que ses paroles sont très ambiguës. Un coup d’œil sur les titres peut nous dire assez : « Alice ça glisse », « Fruit de la passion » ou « Tu veux mon zizi ? ». Ses textes sont grivois, implicitement aussi que explicitement, beaucoup moins sophistiqués que ce que nous avons déjà vu jusqu’ici. Quand-même, si on ne le prend pas trop au sérieux ce chanteur de zouk qui lui-même s’appelle son best of « Mon Fest’Of… », on peut en rigoler.
« Ton arrière-arrière grand-mère elle a eu quatorze enfants ton arrière grand-mère en a eu quasiment autant et puis ta grand mère en a eu trois c'était suffisant puis ta mère en voulait pas toi, t'étais un accident Et puis toi ma 'tite fille tu changes de partenaire tout le temps quand tu fais des conneries tu t'en sauve en avortant mais 'y a des matins tu te réveilles en pleurant quand tu rêves la nuit... d'une grande table entourée d'enfants. »
Les Trois Accords est un groupe rock/punk qui ont un style d’écriture plus absurde. Par exemple la chanson « Elle S’appelait Serge » : « Mais je sais qu'elle s'appelait Serge Avant de s'appeler Bianca Mais les mots qu'elles prononcent m'aspergent Comme une fontaine de nougat De métaphores alimentaires Métaphores alimentaires »
Pour finir, je voudrais parler de Max Boublil, acteur et comédien/humoriste 14 français qui fait également chansons et les intègrent dans ces spectacles. Il a publié toutes ces chansons sur son album, « Max Boublil, l’album » (2011), qui connaît un grand succès. La formule est simple : agrandir et exagérer des choses simples, quotidiennes et les mettre sur musique prétentieuse, qui semble être sérieuse, et chanter les paroles comme si c’est la vérité. Par exemple, tourmenté, il chante « J’aime les moches » :
On pourrait peut-être même dire que leurs paroles sont surréalistes, comme d’ailleurs leurs vidéoclips, qui n’ont jamais rien à voir avec le thème de la chanson (le vidéoclip de « Elle s’appelait Serge » représente un noir (comme vous voyez ci-dessus, il n’y a pas de noir dans le groupe) avec un cigare dans la bouche qui danse sur un bateau à voiles). Ils aiment donc jouer avec les attentes du spectateur, mais aussi avec celles de
« J'aime pas les parisiennes J'aime pas les filles qui s'aiment Celles qui se regardent dans la vitre du métro J'aime pas les comédiennes J'aime pas les filles mondaines J'aime pas celles qui se laissent inviter au resto J'aime pas les filles trop belles, les petites filles modèles T'as peur qu'on te les volent dès que tu tournes le dos [...]
14 Comparable au “cabaretier” aux Pays-Bas
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Moi j'aime les moches, parce qu'on se les fait pas piquer J'aime les moches, on se sent plus beau à côté Moi j'aime les moches et j'ai du mal à m'en passer J'aime les moches Moi j'aime les moches, finit la haute gastronomie J'aime les moches, moi je veux une boîte de raviolis Moi j'aime les moches, parce qu'elles veulent bien venir dans mon lit »
place, on en parlera peut-être une autre fois. D’ailleurs, je pense qu’il est haut temps que, après avoir lu cet article, de passer à l’écoute, sinon un article de 5 pages sur la musique ne servirait à rien. En vous souhaitant tous de très bonnes vacances de Noël et que de bonnes choses pour 2012, terminons par un extrait de « Joyeux Noël » de Boublil :
De la même façon, il chante sur son coup de foudre de Susan Boyle, avec qui il fait plutôt de l’archéologie au lit, pas du sexe. Il chante sur Chatroulette où il rencontre l’amour de sa vie, la mère de son pote, qui le pourra donc bientôt appeler papa. Il montre également son côté sensible dans « depuis que tu n’es plus là » où il fait grimper l’action de Cleanex à la bourse.
« C'est la fête des enfants Joyeux Noël! Joyeux Noël! Une fois par an Il y aura pleins de jouets Des robots et des poupées Comment sont-ils fabriqués ? Moi je vais vous expliquer Ce sont des petits Chinois Payés un euro par mois Qui crèvent la dalle toute l'année Tout ça pour vos jouets! Hey! » ♠
Chaque mois, Boublil sort une nouvelle chanson sur YouTube et dans celle de novembre, « En couple », il parodie la vie de couple, aujourd’hui encore souvent considérée comme clef de voûte15 de la société. Accompagné de rap/dance musique, il chante sa vie en couple : plus besoin de soirées entre potes, car il est au resto avec sa meuf où ils se
Tim Bakkum
disent rien. Ne croyez pas qu’ils ne s’amusent pas, car le weekend ils font la razzia : Carrefour, Leclerc, Auchan n’ont pas de secrets pour lui. Il conclut avec le conseil pour tous les hommes en couple de ne jamais oublier d’effacer leur historique d’Internet et de toujours demander comment s’est passé sa journée. Ce ne sont pas des vraies chansons à texte comme la chanson française traditionnel, mais plutôt de la comédie ou de la parodie sur musiques. Il existe plusieurs autres artistes comme Boublil, par exemple Fatal Bazooka, malheureusement faute de 15 hoeksteen
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