quick 2050 des écoles imaginent les scénarios du futur Scholen bedenken de scenario’s van de toekomst Catalogue d’exposition / Tentoonstellingscatalogus
Paris-Bruxelles PARIJs-BRUSSEL
quick 2050 des écoles imaginent les scénarios du futur Scholen bedenken de scenario’s van de toekomst Catalogue d’exposition / Tentoonstellingscatalogus Direction / Leiding : Valérie Raynal Coordination / Coördinatie : Estelle Comas Conception graphique / Grafisch ontwerp : Raphaëlle Picquet Auteur / Auteur : Maëlle Campagnoli Secrétaire de rédaction / Redactiesecretaresse : Violaine Aurias Suivi éditorial / Follow-up van de uitgave : Valérie Raynal, Michel Bouisson Imprimeur / Drukker : Imprimerie Escourbiac Traduction / Vertaling : Tradas sa Crédits photographiques / Credits foto’s : Tristan Paviot (p. 9), Hervé Ternisien (p. 24, p. 26-27, p. 30-31, p. 38-39, p. 42-43, p. 50-51, p. 66, p. 76-77, p. 78, p. 80-81) Avril 2011 / April 2011 Groupe Quick 50 avenue du Président Wilson Parc des Portes de Paris - Bât. 123 93214 La Plaine Saint-Denis Cedex France www.quick-restaurants.com
sommaire INHOUD 08
Quick 2050 : rétrospective et prospective Quick 2050 : terugblik en kijk op de toekomst par / door Jacques-Edouard Charret
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Quickland par / door Michel Bouisson
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Quick Lab . Restauration rapide 2050, futur, questions, fictions Quick Lab. Fastfoodrestaurants, toekomst, vragen, ficties
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Présentation des écoles Voorstelling van de scholen
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Production et approvisionnement Productie en bevoorrading
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Le lieu Plaats
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Le temps Tijd
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Parcours culinaire Culinair parcours
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Sauvés par la marque ? ou de quoi les projets Quick 2050 sont-ils l’indice ? Gered door het merk ? of Van wat zijn de projecten Quick 2050 het bewijs? par / door Catherine Geel
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6 parcours culinaire / culinair parcours
Remerciements Dankwoord
quick 2050 Rétrospective et prospective Terugblik en kijk op de toekomst Jacques-Edouard Charret, Président du groupe Quick / Voorzitter van de groep Quick
Le 2 juillet 1971, le premier restaurant à l’enseigne Quick ouvrait ses portes en Belgique, à Schoten, sur le parking d’un hypermarché. Celui-ci marquait le début d’une large expansion – la chaîne en compte aujourd’hui près de 500 – et faisait figure de précurseur en Europe, précédant l’arrivée des enseignes d’Outre-Atlantique. La révolution du hamburger – incarnation de l’Amérique moderne, rapide, inventive et sans complexes – était en marche. Elle abordait le Vieux Continent par la Belgique. Ce fut l’occasion d’un véritable show : parade musicale, majorettes et mascotte géante accompagnèrent les premiers pas de ce concept inconnu de ce côté-ci de l’Atlantique. Le succès fut immédiat. La foule se pressait pour découvrir un univers à l’époque exotique et transgressif. Il réveillait l’enfant sommeillant en chaque adulte et réjouissait les plus petits : manger avec les doigts était non seulement autorisé mais obligatoire. Quelle audace ! Son créateur, le baron Vaxelaire, fondateur du principal groupe de grande distribution belge, avait compris que ce modèle apportait une réponse à une population en pleine mutation. La croissance économique des Trente Glorieuses avait bouleversé les conditions de vie et créé de nouvelles envies. Voiture, télévision, appareils électroménagers : le confort pénétrait les foyers. Les loisirs et le tourisme étaient en plein développement. Chacun aspirait à une vie plus intense, à se faire plaisir ; l’esprit et le corps se libéraient. Les rues se paraient de couleurs vives et acidulées. L’Amérique et sa démesure faisaient rêver. Quick, avec son décor pop, les tenues orange et jaune de son personnel et ses emballages en polystyrène – symbole de modernité et de progrès technique – répondait à ces nouvelles attentes et incarnait alors cette nouvelle société de consommation. Quarante ans plus tard, nous sommes restés fidèles à notre position : offrir une restauration populaire répondant aux goûts et aux attentes de la société. Pourtant, le Quick de 2011 n’a plus grand-chose à voir avec celui au toit orange du parking de l’hypermarché de Schoten. Il a évolué avec ses clients pour devenir un acteur incontournable du paysage alimentaire, moins transgressif et beaucoup plus coutumier. Aujourd’hui, toutes les catégories socioprofessionnelles, sans distinction, fréquentent notre enseigne. On y vient aussi en famille, pour partager un moment de gaieté sans craindre qu’un peu de bruit ou de chahut ne suscitent les regards désapprobateurs de voisins agacés. Et peut-être que
8 INTRODUCTION / Inleiding
Op 2 juli 1971 opende het eerste restaurant van het merk Quick zijn deuren in België, in Schoten, op de parking van een hypermarkt. Dit restaurant luidde het begin in van een grote uitbreiding – de keten telt er vandaag 500 – en werd baanbreker in Europa voor de komst van de Amerikaanse merken. De revolutie van de hamburger – incarnatie van het moderne Amerika, snel, inventief en zonder complexen – was volop aan de gang. De eerste stappen in de Oude Wereld werden gezet in België. Dit gaf aanleiding tot een heuse show: muziekparade met majorettes en een reusachtige mascotte begeleidden de eerste stappen van dit onbekende concept aan deze zijde van de Atlantische Oceaan. Het succes liet niet lang op zich wachten. Het grote publiek haastte zich om een wereld te ontdekken in dit exotische tijdperk waarin grenzen verlegd werden. Het maakte het slapende kind in elke volwassene wakker en viel ook bij de allerkleinsten erg in de smaak: eten met de vingers was niet allen toegelaten, het was zelfs verplicht. Wat een durf! De oprichter, baron Vaxelaire, stichter van de belangrijkste Belgische grootdistributiegroep, had begrepen dat dit model een antwoord bood voor een bevolking die volop aan het veranderen was. De economische groei van de naoorlogse bloeiperiode had de levensomstandigheden omvergegooid en creëerde nieuwe behoeften. Auto, tv, elektrische huishoudapparaten: het comfort drong door in de gezinnen. Vrije tijd en toerisme waren volop in ontwikkeling. Iedereen verlangde naar een intensere manier van leven en wilde plezier maken; geest en lichaam werden bevrijd. De straten werden gehuld in felle zuurtjeskleuren. Amerika en zijn mateloosheid zetten aan tot dromen. Quick, met zijn popdecor, de oranje-gele uniformen van zijn personeel en zijn verpakkingen in polystyreen – symbool van moderniteit en technische vooruitgang – beantwoordde aan deze nieuwe verwachtingen en belichaamde deze nieuwe consumptiemaatschappij. Veertig jaar later zijn we nog altijd trouw aan ons standpunt: een populair restaurant bieden dat beantwoordt aan de smaken en verwachtingen van de maatschappij. De Quick van 2011 lijkt nochtans helemaal niet meer op die met het oranje dak van de parking van de hypermarkt in Schoten. Hij is met zijn klanten mee geëvolueerd tot een speler in het voedingslandschap waar je niet omheen kunt, is minder grensverleggend en veel meer ingeburgerd. Vandaag komen alle sociale en beroepscategorieën
certains nostalgiques d’une époque révolue y trouvent encore un caractère régressif, petite madeleine des temps modernes. Mais demain, cela sera-t-il toujours le cas ? Que sera devenue la société en 2050 et quels seront les impacts de ses mutations sur l’évolution de Quick ? Autant de questions auxquelles l’entreprise, ancrée dans son présent et dans un mode de fonctionnement commercial et raisonné, ne peut répondre seule. Imaginer le futur : voici la proposition que nous avons faite, à l’occasion des 40 ans de la marque, à des étudiants en architecture et en arts appliqués. Pourquoi des étudiants ? Parce que ce sont eux qui construiront la société de 2050. Parce que ce sont eux, futurs professionnels, qui accompagneront Quick dans les prochaines étapes de son évolution. Ils sont nos clients et nous sommes le leur. Une occasion aussi pour les écoles françaises et belges participantes de voir à l’œuvre une entreprise de « l’autre côté du miroir ». Ils sont allés à la rencontre de nos experts œuvrant au quotidien avec un seul objectif : séduire et satisfaire nos clients. Pour mener à bien un tel projet, ambitieux et inédit – et que nous abordions, il faut le reconnaître, avec enthousiasme mais en novices – nous avons eu la chance de rencontrer le VIA. Nous étions à la recherche d’un lieu d’exposition mais surtout d’une expertise. De rencontres en conversations – avec des interlocuteurs curieux, bien que parfois sceptiques – la possibilité d’une collaboration beaucoup plus étroite a vu le jour. Quick apportait une idée et des moyens, le VIA son savoir-faire dans la conduite de ce type de projet. De cette association est né un partenariat efficace, basé sur la confiance, le dialogue et le respect mutuel. Malgré les doutes, parfois, la curiosité a été la plus forte. Tout ceci trouve aujourd’hui son aboutissement dans l’exposition Quick 2050. Une exposition franco-belge, à l’image de Quick, qui sera en résidence à Paris puis à Bruxelles. Elle réunit une sélection des projets les plus originaux et les plus aboutis proposés par les étudiants. Œuvres de fiction pure, ils surprendront et interrogeront les visiteurs, comme ils nous ont interrogés, sur la vision du futur de ces jeunes adultes. Bonne visite !
zonder onderscheid eten in onze restaurants. We komen er ook met ons gezin, om er een vrolijk moment door te brengen zonder bang te zijn dat een beetje lawaai of tumult onthaald wordt op afkeurende blikken van geïrriteerde buren. En misschien vinden sommige mensen met nostalgie naar een voorbij tijdperk er nog iets regressiefs in terug, een kleine madeleine van de moderne tijden. Maar zal dat morgen nog zo zijn? Hoe zal de maatschappij er in 2050 uitzien en wat zullen de gevolgen zijn van haar veranderingen op de evolutie van Quick? Zoveel vragen waarop de onderneming, verankerd in haar heden en in een wereld van commercieel en weldoordacht functioneren, niet op haar eentje een antwoord kan bieden. De toekomst bedenken: dat is wat we ter gelegenheid van het 40-jarige bestaan van het merk voorstelden aan studenten architectuur en toegepaste kunsten. Waarom studenten? Omdat zij diegenen zijn die de maatschappij van 2050 gaan bouwen. Omdat zij als toekomstige professionals Quick zullen begeleiden in de volgende stappen van zijn evolutie. Zij zijn onze klanten, en wij zijn hun klant. Een gelegenheid ook voor de deelnemende Franse en Belgische scholen om een onderneming “van de andere kant van de spiegel” aan het werk te zien. Ze zijn onze experts een stuk tegemoet gekomen, die dagelijks met één doel voor ogen werken: onze klanten verleiden en tevredenstellen. Om zo’n ambitieus en ongezien project tot een goed einde te brengen – dat we, we geven het toe, met veel enthousiasme maar zonder ervaring aanpakten – hadden we het geluk om het VIA te leren kennen. We waren op zoek naar een tentoonstellingsplaats, maar vooral naar expertise. Van ontmoetingen en gesprekken – met nieuwsgierige gesprekspartners, hoewel ze soms de nodige scepsis toonden – ontstond de mogelijkheid tot een veel nauwere samenwerking. Quick droeg ideeën en middelen aan, het VIA zorgde voor knowhow in het leiden van dit soort projecten. Uit deze samenwerking ontstond een efficiënt partnerschap op basis van vertrouwen, dialoog en wederzijds respect. Ondanks de twijfels soms, had nieuwsgierigheid toch de bovenhand. Dit alles mondt uit in de tentoonstelling Quick 2050. Een FransBelgische tentoonstelling volgens het imago van Quick, die zal plaatsvinden in Parijs en later in Brussel. Ze bevat een selectie van de meest originele en meest geslaagde projecten die werden voorgesteld door de studenten. Het zijn pure fictiewerken en ze verrassen de bezoekers, zetten hen aan tot nadenken, net zoals ze dat bij ons deden, over de toekomstvisie van deze jonge volwassenen. Veel plezier!
Inleiding / INTRODUCTION 9
Quickland
« L’imaginaire est ce qui tend à devenir réel » André Breton “Kan fantasie werkelijkheid worden?” André Breton Michel Bouisson Responsable des Aides à la Création et des relations avec les designers et écoles de design - VIA / Verantwoordelijk voor de schepping Bijstand en relaties met ontwerpers en design scholen - VIA
Après Les Arts de la subsistance (2006) – un colloque organisé au Centre Georges Pompidou consacré au rituel de la préparation alimentaire et du repas à travers différentes cultures du monde –, puis Cuisine en ébullition (2007 à 2009) – une recherche collective regroupant 10 écoles et 10 entreprises autour des questions relatives à l’espace et aux pratiques domestiques de cette activité –, et enfin Se nourrir (2010) – une étude prospective menée dans le cadre de Domovision1, qui mêle observations et analyses des tendances et des modes alimentaires –, VIA poursuit aujourd’hui l’exploration du thème de l’alimentation à travers l’exposition Quick 2050 en offrant son expertise et son expérience dans l’organisation et le suivi d’une opération collective. Si Cuisine en ébullition questionnait un futur proche et proposait des évolutions souhaitables, fondées sur l’observation de nos usages et pratiques domestiques, il en va tout autrement pour Quick 2050 qui se projette à 40 ans, soit au-delà même du prévisible. Exercice complexe, en effet, demandé aux étudiants que de se laisser porter par les mouvements mêmes du monde, d’en saisir les transformations majeures et d’imaginer leurs impacts sur le devenir alimentaire (jusqu’aux conséquences industrielles, sociales, économiques et environnementales) afin d’en déduire différents scénarios pour Quick. Pour ce faire, aucun outil de prospective ne peut évidemment prétendre apporter la moindre image précise d’un avenir qui n’est jamais donné, a fortiori s’il est aussi éloigné. L’exercice ne consistait donc non pas à dire ce que serait demain – une prédiction – mais à favoriser l’émergence de points de vue subjectifs et singuliers sur le devenir d’une entreprise en anticipant l’évolution de phénomènes actuels. Le résultat est riche d’enseignements divers. L’explosion démographique, l’expansion sans limite des villes, l’épuisement des ressources, les dégradations irréversibles de l’environnement, etc. sont les composants d’une litanie noire qui s’égrène à longueur de projets. Ces transformations – à la différence de celles qui se sont succédées durant toute la période de la révolution industrielle, apportant la promesse (souvent tenue) d’une vie meilleure – projettent désormais leur ombre sur le devenir du monde. Face à ce futur profondément anxiogène, les individus doutent des capacités de nos sociétés d’agir sur leur propre destin.
VIA stelt, na Les Arts de la subsistance (De kunst van het levensonderhoud, 2006) - een colloquium in het Centre George Pompidou gewijd aan het ritueel van de voedsel- en maaltijdbereiding via verschillende wereldculturen -, vervolgens Cuisine en ébullition (Keuken op kookpunt, 2007 tot 2009) - een collectief onderzoek van 10 scholen en 10 bedrijven rond de vraag in welke ruimte en hoe we thuis eten bereiden -, en ten slotte Se nourrir (Zich voeden, 2010) – een toekomstgerichte studie in het kader van Domovision1, met een mix van observaties en analyses van voedingstrends en –rages, zijn expertise en ervaring in de organisatie en follow-up van gezamenlijke acties ter beschikking om zich verder te verdiepen in het thema “voeding” met de tentoonstelling Quick 2050. Cuisine en ébullition stelde zich nog vragen bij de nabije toekomst en stelde wenselijke evoluties op basis van de observatie van onze huiselijke gebruiken en praktijk. Quick 2050 daarentegen, blikt 40 jaar vooruit, dat is zelfs verder dan het voorspelbare. Het was geen makkelijke oefening: aan de studenten werd namelijk gevraagd de bewegingen van de wereld zelf te volgen, hieruit de belangrijkste informatie te plukken en zich in te beelden hoe ze de toekomst van de voeding zou beïnvloeden (met inbegrip van de industriële, sociale, economische en milieugevolgen). Hieruit werden uiteindelijk verschillende scenario’s voor Quick afgeleid. Uiteraard bestaat er geen enkel hulpmiddel dat een exact beeld te geven van een toekomst die nooit gegarandeerd is, vooral wanneer nog zover weg is, om hen hierbij te helpen. De oefening had dus niet tot doel de toekomst te voorspellen maar subjectieve en opvallende standpunten naar voren te brengen over de toekomst van een bedrijf en vooruit te lopen op de evolutie van huidige fenomenen. Uit het resultaat kunnen we veel uiteenlopende lessen trekken. De bevolkingsexplosie, de grenzeloze uitbreiding van de steden, de uitputting van de grondstoffen, de onomkeerbare aantasting van het milieu enz. staan op een zwarte lijst die project na project langer wordt. Deze veranderingen – in tegenstelling tot de veranderingen die zich tijdens de industriële revolutie voltrokken en die de (vaak nagekomen) belofte van een beter leven inhielden – werpen nu hun schaduw op de toekomst van de wereld. Deze uiterst angstwekkende toekomst doet individuen twijfelen aan het
1. Domovision 2011. Se nourrir, de la nécessité à la convivialité, sous la direction de Gérard Laizé et Frédéric Loeb, Paris, Coédition VIA/Distill, 2010.
1. Domovision 2011. Se nourir, de la nécessité à la convivialité, onder leiding van Gérard Laizé en Frédéric Loeb, Parijs, Gezamenlijke uitgave VIA/Distill, 2010.
10 INTRODUCTION / Inleiding
Pourtant, si le regard est pessimiste, il n’est que modérément désespéré. Étrangement, le mythe du progrès n’est pas mort. Le rêve prométhéen de la modernité est réactivé, expurgé de sa dimension messianique. Il apparaît en pleine vigueur à travers l’omnipotence de la techno-science sur laquelle repose désormais la production alimentaire de 9 milliards de convives. Le processus d’une artificialisation généralisée du monde semble désormais accompli et Quick, tel un organisme vivant, occupe le centre de la toile innervant un réseau dense. Si sa dimension et son organisation ne sont que rarement définies, son existence semble pourtant constitutive de ce monde nouveau jusqu’à s’accomplir dans un nom générique. Il apparaît tour à tour (ou simultanément) vertueux, atténuant les méfaits de l’industrie alimentaire pour restaurer les valeurs anthropologiques de cette activité ; hégémonique dans son contrôle total des processus de production, de transformation et de distribution ; voire outil de performance inouï pour répondre aux désirs et pulsions de l’individu dans une maîtrise quasi absolue du temps et de l’espace. Un ici et maintenant réalisé. Une utopie. Ainsi, si cette consultation et les projets retenus nous donnent à voir comment les étudiants se projettent dans l’avenir, s’ils nous renseignent sur la nature de ces projections, ils nous éclairent, plus encore, sur la place faite à l’imaginaire et à sa production dans les écoles de créations, toutes disciplines confondues. Comme le dit Paul Ricœur, « le récit fictionnel construit de l’intelligibilité ». Dans l’imaginaire se projette une profondeur que l’intellect ne parvient pas à conceptualiser entièrement. La puissance de l’imagination permet souvent d’approcher de manière plus riche et vivante le réel que ne le permet le concept car elle porte sans le vouloir d’autres dimensions, et notamment la part du symbolique que nos sociétés développées, rationalistes, n’évaluent pas toujours à sa juste position dans cette construction mentale. Si cet exercice inhabituel aura surpris plus d’un étudiant et enseignant, c’est probablement que les pédagogies mises en œuvre dans les écoles ne sont, après tout, que le reflet de notre difficulté à prendre en main la question du devenir et le statut de la création dans ce processus. Jacques Nimier rappelle que l’un des mythes actuels dominant dans l’enseignement général repose sur la croyance que l’imaginaire s’opposerait à l’exercice de la raison et à l’esprit critique. Pourtant, dit-il, l’imaginaire est partout. C’est lorsqu’on ne le repère plus que l’on en devient tributaire. Il a cette double faculté de manipuler tout autant que de libérer des puissances ; d’aliéner tout autant que d’émanciper. Il est constitutif de la condition humaine. En prendre conscience permettrait de saisir à la fois la nature des images fabriquées et leur puissance de représentations. Ainsi, entre la radicalité de certaines propositions se référant aux récits les plus sombres de la science-fiction et celles représentant un monde dénué de tout événement et évoluant dans une sorte de présent idéalisé, une conscience du monde reste à pourvoir. Au lecteur/visiteur d’évaluer la qualité de ces propositions à l’aide de son sens critique mais doublé de ses capacités imaginatives. Ce n’est pas un des moindres mérites des responsables de Quick que d’avoir offert une réelle carte blanche aux écoles, sans avoir cherché à contraindre la forme de leurs propositions ni à en atténuer les conséquences. Cette exposition et ce catalogue en témoignent. Qu’ils en soient, ici, sincèrement remerciés.
vermogen van onze samenlevingen om hun eigen lot te bepalen. Hoewel het toekomstbeeld pessimistisch is, is het nog niet zo wanhopig. Vreemd genoeg leeft de mythe van de vooruitgang nog. De prometheïsche droom van de moderniteit is weer wakker geschud en van zijn messianistische dimensie ontdaan. Hij wint weer volop aan kracht via de almogendheid van de technologische wetenschap waarop de voedselproductie van de 9 miljard tafelgenoten inmiddels steunt. Het algemene kunstmatig worden van de wereld lijkt vandaag voltooid en Quick, als levend organisme, neemt het centrum in van waaruit een dicht netwerk van zenuwen wordt voorzien. Hoewel zijn omvang en organisatie slechts zelden worden omschreven, maakt zijn bestaan nochtans deel uit van deze nieuwe wereld om zich uiteindelijk tot een generische naam te ontplooien. Het lijkt afwisselend (of tegelijkertijd) deugdzaam doordat het de wandaden van de voedingsindustrie verzacht om de antropologische waarden van deze sector in ere te herstellen; oppermachtig in zijn totale controle van het productie-, transformatie- en distributieproces; en zelfs een ongewoon hulpmiddel om aan de wensen en drang van het individu tegemoet te komen door tijd en ruimte in bijna absolute termen te beheersen. Een hier en nu die werkelijkheid worden. Een utopie. Niet alleen tonen deze beraadslaging en de weerhouden projecten ons hoe studenten zichzelf in de toekomst zien en verschaffen ze informatie over de aard van de vooruitzichten, ze maken ook eens te meer duidelijk welke plaats de verbeelding en haar productie in creatieve scholen voor alle disciplines toebedeeld krijgen. Om het met de woorden van Paul Ricoeur te zeggen: “een verbeeld verhaal creëert verstaanbaarheid”. De verbeelding heeft een diepte die het intellect niet helemaal kan bevatten. Met de kracht van de verbeelding kan de werkelijkheid vaak op een rijkere en meer levendige manier worden benaderd dan een concept toelaat, omdat ze ongewild andere dimensies bevat en vooral dat gedeelte van de symboliek dat onze rationalistische, ontwikkelde maatschappij binnen deze mentale constructie niet altijd naar waarde weet te schatten. Dat deze ongewone oefening meerdere studenten en leerkrachten verraste, toont vermoedelijk aan dat de pedagogie die in de scholen wordt toegepast, uiteindelijk slechts onze moeite weerspiegelt om de wordingsvraag en de creativiteit in dit proces aan te pakken. Jacques Nimier herinnert ons eraan dat een van de mythes die vandaag in het algemeen onderwijs overheersen, stoelt op het geloof dat de verbeelding tegengesteld is aan de beoefening van de ratio en de kritische ingesteldheid. Toch, zegt hij, is de verbeelding alom aanwezig. Pas wanneer we ze niet meer vinden, worden we er afhankelijk van. Ze heeft het dubbele vermogen om alles te manipuleren en tegelijkertijd krachten vrij te maken, om te vervreemden en evengoed te emanciperen. Ze maakt integraal deel uit van het mens-zijn. Wie zich hiervan bewust wordt, kan tegelijkertijd de aard van de geproduceerde beelden en hun voorstellingskracht vatten. Zo lieten de studenten hun verbeeldingskracht zich meester maken van de werkelijkheid om nieuwe horizonten te openen. Tussen de radicaliteit van sommige voorstellen die refereren aan de somberste sciencefictionverhalen en de voorstellen die een wereld vertegenwoordigen die ontdaan is van alle gebeurtenissen en die evolueert naar een soort geïdealiseerd heden, moet de wereld ook nog een geweten hebben. Het is aan de lezer/bezoeker om de kwaliteit van deze voorstellen te beoordelen naar de maatstaf van zijn eigen kritische en vernuftige vermogens. Het is niet de geringste verdienste van de verantwoordelijken van Quick dat zij de scholen echt carte blanche hebben gegeven zonder de vorm van hun voorstellen te beperken of de gevolgen te verzachten. Hiervan getuigen deze tentoonstelling en catalogus. Wie ze ook zijn, van harte bedankt.
Inleiding / INTRODUCTION 11
quick lab restauration rapide 2050 futur, questions, fictions FASTFOODRESTAURANTS 2050 toekomst, vragen, ficties Quick Lab
Quick Lab
Cette exposition s’inscrit au terme d’un partenariat collaboratif conventionné entre le groupe Quick et dix écoles d’architecture et de design, en France et en Belgique, coordonné par le VIA (Valorisation de l’innovation dans l’ameublement). Pendant un semestre, les étudiants, encadrés par leurs professeurs, des collaborateurs du groupe et des intervenants extérieurs, ont imaginé le futur de l’entreprise. Et même plus : par le truchement de leur discipline (architecture, identité visuelle, packaging, stylisme, nouveaux services, goût et design culinaire), ils en ont écrit l’histoire. Ou en tous cas, une histoire possible.
Deze tentoonstelling past binnen de voorwaarden van een samenwerkingspartnerschap dat werd gesloten tussen de Quick groep en tien scholen voor architectuur en design in Frankrijk en België, gecoördineerd door VIA (Valorisation de l’innovation dans l’ameublement). Een semester lang hebben de studenten, onder begeleiding van hun leerkrachten, medewerkers van de groep en externe partijen, de toekomst van de onderneming bedacht. En zelfs meer: via de vertegenwoordiger van hun discipline (architectuur, zichtbare identiteit, packaging, styling, nieuwe diensten, smaak en culinair design) hebben ze de geschiedenis ervan geschreven. Of in ieder geval een mogelijke geschiedenis.
Futur versus prospective La marque a aujourd’hui 40 ans. Mais plus que de célébrer en grandes pompes un anniversaire (joli prétexte, somme toute), il s’agit surtout pour elle d’aller à contresens de son mode de fonctionnement commercial raisonné, pour plonger, sans restriction aucune, ni a priori, dans le futur. Un exercice de prospective particulier, d’anticipation : l’élaboration fictive d’un potentiel modèle de consommation. Car pour déterminer le goût ou la forme du burger, même en 2050, la prévision suffit2. Nul besoin de jeunes esprits non plus. La date, abstraite, lointaine et très proche, est le socle d’une réflexion globale, d’un dialogue ouvert sur les mutations des pratiques sociales, urbaines, environnementales, économiques ou encore technologiques. Un beau projet, ambigu mais réjouissant. D’abord parce que la marque est industrielle et agroalimentaire. Ensuite parce que ses enseignes sont abordables et remportent une certaine adhésion populaire3 (plébiscitée et simultanément décriée). De ce fait, elle détient un pouvoir économique et social non négligeable. Et fait assez rare, elle le soumet à d’autres, le lâche, acceptant un certain degré de remise en question, pour bâtir des perspectives critiques. Les scénarios imaginés par les étudiants, leurs œuvres de fiction, sont ici rassemblés selon quatre thématiques : production et approvisionnement, lieu, temps pour finir sur le goût au fil d’un parcours culinaire. Ils abordent des questions complexes
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Toekomstig versus toekomstgericht Het merk bestaat nu veertig jaar. Maar in plaats van dit jubileum met veel toeters en bellen te vieren, – dit is anders een mooie gelegenheid, alles in aanmerking genomen – wil de Quick groep vooral nu tegen haar weldoordachte commerciële werkingswijze in gaan en zich zonder enige beperking a priori in de toekomst storten. Een bijzondere toekomstgerichte oefening, die anticipeert: de fictieve uitwerking van een mogelijk consumptiemodel. Want om de smaak of de vorm van de hamburger te bepalen, zelfs in 2050, volstaat het om ze te voorspellen2. Er is ook geen behoefte meer aan jonge geesten. De abstracte datum, veraf en toch dichtbij, vormt de basis van een globaal denkproces, een open dialoog over de veranderingen van de sociale, stedelijke, milieugebonden, economische of technologische praktijken. Een mooi project, ambigu, maar wel leuk. Eerst en vooral omdat het gaat om een industrieel en voedingsmiddelenmerk. Ten tweede omdat zijn merken toegankelijk zijn en een zekere populariteit genieten3 (het merk krijgt massale steun maar wordt tegelijk zwartgemaak). Daardoor bezit het een niet te verwaarlozen economische en sociale macht. En wat vrij zeldzaam is, het onderwerpt het aan anderen, laat het los, aanvaardt in dat het in zekere mate in vraag wordt gesteld, om kritieke vooruitzichten op te bouwen.
« Nous sommes ce que nous mangeons parmi ce que les autres veulent nous faire manger.1 »
“We zijn wat we eten van wat anderen ons onder meer willen laten eten.1”
avec beaucoup d’urgence. Comment assurer la subsistance ? Comment produire, distribuer et manger ? Mais surtout : qu’est-ce qui, au-delà de la pomme de terre, grésillera dans les friteuses ? Quelles expériences nous transmettrons-nous ? Quels enjeux pour quel avenir ? Quelles pratiques et quels usages4 ?
De scenario’s die bedacht worden door de studenten, hun fictiewerken, zijn hier verzameld volgens vier thema’s: productie en bevoorrading, plaats, tijd en tot slot de smaak in de loop van een culinair parcours. Ze laten met veel urgentie complexe vragen aan bod komen. Hoe kunnen we het voortbestaan verzekeren? Hoe kunnen we produceren, verdelen en eten? Maar vooral: wat zal er, naast de aardappel, nog allemaal knisperen in de frituurpannen? Welke ervaringen zullen we doorgeven? Welke uitdagingen voor welke toekomst? Welke praktijken en welke gewoonten4 ?
À vous, dès lors, d’imaginer aussi, un morceau de futur.
1. Déclaration de Michel Onfray, lors du discours inaugural de l’Université populaire du goût d’Argentan, en février 2011. 2. Voir les comptes rendus annuels d’activité du groupe. Ceux-ci mentionnent les projets de Recherche et Développement menés en partenariat avec différents laboratoires de recherche (mise au point de nouvelles recettes, modes de cuisson, etc.) 3. Lorsque Quick implante la restauration hamburger en 1971, l’entreprise bénéficie de l’engouement pour le modèle américain introduit en Europe au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. Abordable et populaire, il touche le plus grand nombre pour devenir, quarante années plus tard, un modèle de consommation alimentaire banal et généralisé sur le Vieux Continent. Noter également que son concurrent direct s’installe pour sa part en Belgique en 1978 et en France, à Strasbourg, en 1979. 4. Voir à ce sujet : De Certeau Michel, L’Invention du quotidien, 1. Arts de faire, Paris, Gallimard, 1990.
Nu is het dus aan jullie om ook een stukje van de toekomst te bedenken. 1. Verklaring van Michel Onfray tijdens de inauguratiereden van de Volksuniversiteit van de Smaak van Argentan, in februari 2011. 2. Zie jaaroverzichten van de activiteiten van de groep. Ze vermelden de projecten voor Onderzoek en Ontwikkeling die in partnerschap met verschillende universitaire wetenschappelijke laboratoria worden uitgevoerd (verdere onderzoek naar nieuwe recepten, bakwijzen, enz.) 3. Toen Quick in 1971 zijn eerste hamburgerrestaurant oprichtte kon de onderneming rekenen op veel geestdrift voor het Amerikaanse model dat kort na de Tweede Wereldoorlog in Europa werd geïntroduceerd. Omdat het concept zo toegankelijk en populair was, sprak het aan bij een groot publiek en werd het een veertigtal jaar later een alledaags en veralgemeend model om voeding te consumeren in de Oude Wereld. We merken ook op dat zijn rechtstreekse concurrent pas in 1978 zijn intrede deed in België en pas in 1979 in het Franse Straatsburg. 4. Zie hierover: Van Certeau Michel, L’Invention du quotidien, 1. Arts de faire, Parijs, Gallimard, 1990.
QUICK LAB 13
Présentation des écoles Voorstelling van de scholen
ÉCOLE Boulle Paris Département design de produits Afdeling productdesign www.ecole-boulle.org Née en 1886, l’école Boulle a traversé le xxe siècle et demeure aujourd’hui un lieu mythique de traditions et d’innovations internationalement respecté. Le Diplôme supérieur d’arts appliqués, référence incontournable du design de produits et du design d’espace, s’inscrit dans une vision contemporaine du design. Le rôle du designer se situe à la croisée de différents domaines et nécessite des capacités d’analyse, de transfert et de proposition. La dimension globale de l’enseignement, associée à la matérialisation des projets, assure au futur designer un bagage solide pour sa vie professionnelle. École Boulle werd opgericht in 1886 en bestaat dus al heel de twintigste eeuw. Ook vandaag nog is het een internationaal gerespecteerde mythische plaats van tradities en vernieuwingen. Het hoger diploma toegepaste kunsten, een onmisbare referentie voor ruimtelijk en productdesign, past in een hedendaagse visie op design. De rol van designer bevindt zich op het kruispunt van verschillende gebieden en vereist dat je analyses kunt maken en ideeën kunt overbrengen en voorstellen. De globale dimensie van het onderwijs, gekoppeld aan de materialisering van de projecten, biedt de toekomstige designer een stevige bagage voor zijn beroepsleven.
Centre Européen du Packaging et de l’Emballage (CEPE) Angoulême Master marketing du design et du packaging - Master designmarketing en packaging http://cepe.univ-poitiers.fr Créé en 2003 par l’Institut d’administration des entreprises de l’université de Poitiers sur le site délocalisé d’Angoulême, le CEPE forme aux techniques du marketing et du management appliquées à la valorisation des marques grâce au design et au packaging. L’objectif fondamental du master marketing du design et du packaging est de former des cadres capables de comprendre et de maîtriser l’ensemble des tâches correspondant à la gestion stratégique et marketing d’un produit en ayant une maîtrise des enjeux clés du design packaging. Het CEPE werd in 2003 opgericht door het I.A.E. (Institut d’administration des entreprises - instituut voor bedrijfsbeheer) van de universiteit van Poitiers op de wat afgelegen site van Angoulême. Het centrum biedt een opleiding in marketingen managementtechnieken die worden toegepast op de valorisatie van de merken dankzij het design en de packaging. Het hoofddoel van de master designmarketing en packaging is kaderleden op te leiden die alle taken kunnen begrijpen en beheersen die overeenstemmen met strategisch
14 PRÉSENTATION DES ÉCOLES / Voorstelling van de scholen
beheer en marketing van een product door de belangrijkste uitdagingen van packagingdesign aan te gaan.
École Nationale Supérieure d’Architecture (ensa) NANCY Projet GAIA - Project GAIA www.nancy.archi.fr L’École nationale supérieure d’architecture de Nancy est installée au cœur de la ville. Elle forme avec Metz une grande région urbaine particulièrement dynamique et dotée d’un réseau d’enseignement supérieur développé regroupé au sein de l’université de Lorraine. L’ENSA de Nancy est un lieu d’apprentissage ouvert associant étroitement l’étude de disciplines artistiques et scientifiques dans l’enseignement de l’architecture. De l’aménagement d’espaces publics à la reconversion de bâtiments existants, les ateliers de projets s’inscrivent exclusivement dans des territoires concrets et répondent à des questionnements et des problématiques réelles. De École Nationale Supérieure d’Architecture van Nancy is gevestigd in het hartje van de stad. Samen met Metz vormt ze een grote en bijzonder dynamische stadsregio met een sterk ontwikkeld hoger onderwijsnetwerk dat werd samengebracht binnen de Université de Lorraine (Universiteit
van Lotharingen). De ENSarchitecture van Nancy is een open leerschool waar de studie van artistieke en wetenschappelijke disciplines nauw verweven is in het architectuuronderwijs. Gaande van de inrichting van openbare ruimten tot de omvorming van bestaande gebouwen, passen de projectateliers exclusief in concrete gebieden en beantwoorden ze aan reële vraagstellingen en problematieken.
École Supérieure d’Art et de Design (esad) REIMS Option design culinaire Optie Culinair design www.esad-reims.fr L’ESAD de Reims est une École supérieure d’art placée sous la tutelle pédagogique du ministère de la Culture et de la Communication. Sa double filière art et design donne sa couleur à l’enseignement. La pédagogie vise à former des artistes et des designers dans une stratégie d’auteur. Toutes les branches du design sont abordées : objet, mobilier, graphisme, espace et multimédia. L’ESAD de Reims est, en outre, la première école en Europe à avoir créé un atelier de design culinaire. La discipline se définit par l’application des problématiques du design au domaine alimentaire. Cette pratique soulève des questions sociologiques, psychologiques, anthropologiques, historiques et industrielles très importantes et offre donc cette triple ouverture sur
les sciences humaines, la création, et la production industrielle qui caractérise le design. De ESAD van Reims is een Kunsthogeschool onder pedagogisch toezicht van het Ministerie van Cultuur en Communicatie. De dubbele studierichting art en design bepaalt de kleur van het onderwijs. De onderwijsmethode wil kunstenaars en designers opleiden binnen een auteursstrategie. Alle takken van design komen aan bod: voorwerpen, meubilair, grafische vormgeving, ruimte en multimedia. De ESAD is bovendien de eerste school in Europa die een culinair designatelier oprichtte. Culinair design kan worden gedefinieerd als de toepassing van de problemen van design op het vlak van voeding. Deze praktijk werpt zeer belangrijke sociologische, psychologische, antropologische, historische en industriële vragen op en biedt dus een drievoudige toenadering naar menswetenschappen, creatie, en industriële productie die kenmerkend is voor design.
École Nationale Supérieure d’Architecture et de Paysage (ensap) LILLE www.lille.archi.fr Membre associé de l’université Lille Nord de France, l’ENSAP de Lille fait partie du réseau des vingt écoles d’architecture sous tutelle du ministère de la Culture et de la Communication. En architecture
et en paysage, un projet est un acte de culture ancré dans son temps et dans la compréhension des problématiques et enjeux actuels. L’enseignement se nourrit donc de l’apport des arts, des sciences et des techniques nécessaires à l’appréhension et la compréhension du réel, ainsi que de la société. Als lid verbonden aan de Université Lille Nord de France maakt de école nationale supérieure d’architecture et de paysage van Lille deel uit van het netwerk van twintig architectuurscholen onder toezicht van het ministerie van cultuur en communicatie. Op het vlak van architectuur en landschap is een project immers een cultuurhandeling die verankerd is in zijn tijd en in het begrip van de huidige problematiek en uitdagingen. Het onderwijs wordt dus verrijkt door de inbreng uit de kunsten en de nodige wetenschappen en technieken om in te grijpen in de werkelijkheid en in de maatschappij.
école nationale supérieure des arts visuels de la Cambre (La Cambre – ENSAV) bruxelles Architecture d’intérieur Binnenhuisarchitectuur Typographie et design graphique Typografe en Grafisch design Stylisme et création de mode Design en modeontwerp www.lacambre.be
Voorstelling van de scholen / PRÉSENTATION DES ÉCOLES 15
Fondée en 1927 par l’architecte et designer Henry van de Velde, La Cambre-ENSAV est l’une des principales écoles d’art et de design de Belgique. Membre du Pôle européen universitaire Bruxelles Wallonie, elle est associée au Conservatoire royal de Bruxelles (musique) et à l’INSAS (cinéma et théâtre). Créée dès l’ouverture de l’école, la section architecture d’intérieur prépare les étudiants à une activité professionnelle qui se situe à la fois dans le champ d’action de l’architecture par la création et l’aménagement d’espaces et dans celui du design par la création de meubles et d’objets habitant ces espaces. L’option typographie et design graphique entend initier les étudiants à l’ensemble des applications graphiques où la lettre, le mot et le texte jouent un rôle déterminant et propose la formation d’artistes innovants dans les multiples domaines de la typographie. Créée en 1986, La Cambre - Stylisme et création de mode est l’une des options les plus en pointe de l’école et sa réputation a depuis longtemps dépassé nos frontières. La réflexion sur le vêtement est étudiée sous tous les angles plastiques propres au développement artistique mais aussi nourrie par une maîtrise du langage technique du métier de styliste. Opgericht in 1927 door architect en binnenhuisontwerper Henry van de Velde, is de Nationale hogeschool voor visuele kunsten La Cambre een van de belangrijkste kunst- en designscholen van België. Als lid van de Europese Universitaire Pool Brussel Wallonië
is ze verbonden aan het Koninklijk Conservatorium van Brussel (muziek) en aan het INSAS (film en theater). De afdeling binnenhuisarchitectuur bestaat al sinds de oprichting en bereidt studenten voor op een beroepsactiviteit, zowel op het vlak van architectuur door de creatie en inrichting van ruimten, als op het vlak van design door de creatie van meubels en voorwerpen in deze ruimten. De optie typografie & grafisch design wil de studenten inwijden in alle grafische toepassingen, waar de letter, het woord en de tekst een bepalende rol spelen, en biedt een opleiding voor vernieuwende kunstenaars aan in verschillende domeinen van de typografie. La Cambre-Design en modeontwerp, Brussel werd opgericht in 1986 en is een van de belangrijkste topopties van de school. De reputatie ervan reikt al lange tijd verder dan onze grenzen. Het denkproces over kleding wordt onderzocht vanuit alle plastische gezichtspunten die eigen zijn aan artistieke ontwikkeling, maar wordt ook verrijkt door een beheersing van de technische taal van het vak van stilist.
SINT-LUCAS GAND Hogeschool voor Wetenschap & Kunst École supérieure des Arts et des Sciences Architectuur Brussel / Explorative Architectural Design (eAD) Architecture Bruxelles / Design Architectural Exploratoire (eAD) www.sintlucas.org www.architectuur.sintlucas.wenk.be
16 PRÉSENTATION DES ÉCOLES / Voorstelling van de scholen
L’histoire de Sint-Lucas débute en 1862, lorsque l’artiste Jean-Baptiste Bethune demande aux Frères des écoles chrétiennes d’organiser des cours de dessin à Gand. Au fil du temps, l’enseignement donné à SintLucas a tout naturellement subi diverses métamorphoses, à savoir les changements et modernisations que connaît toute communauté scolaire vivant avec son temps et souhaitant y poursuivre ses activités. L’École d’architecture de Sint-Lucas propose des formations de base en création d’intérieur, en architecture d’intérieur, en architecture et en urbanisme et planification de l’espace. Suivre une formation académique à l’École supérieure des arts plastiques de Sint-Lucas permet de combiner de manière unique la profondeur de la pratique artistique avec l’expérimentation et la découverte des développements les plus récents dans les domaines des médias et de la technologie. La formation packaging design est destinée aux designers professionnels qui souhaitent se spécialiser dans la conception d’emballages. Elle se base sur les capacités créatives du designer sans toutefois perdre de vue la réalité technique et commerciale.
De Architectuurschool van Sint-Lucas biedt basisopleidingen voor interieurcreatie, binnenhuisarchitectuur, architectuur en stedenbouw en ruimtelijke ordening. Wie een academische opleiding volgt aan de Hogeschool voor Plastische Kunsten van Sint-Lucas in Gent kan de diepte van de artistieke praktijk combineren met experimenten en de ontdekking van de meest recente ontwikkelingen op het vlak van media en technologie. De opleiding Design Packaging is bedoeld voor professionele designers die zich willen specialiseren in het ontwerpen van verpakkingen. Ze steunt op de creatieve capaciteiten van de designer, zonder echter de technische en commerciële realiteit uit het oog te verliezen.
De geschiedenis van Sint-Lucas begon in 1862, toen de kunstenaar Jean-Baptiste Bethune aan de Broeders van de christelijke scholen vroeg om tekenlessen te organiseren in Gent. In de loop der tijd onderging het onderwijs aan Sint-Lucas verschillende gedaanteveranderingen, namelijk de wijzigingen en moderniseringen die elke schoolgemeenschap kent die meegaat met haar tijd en die haar activiteiten wil voortzetten.
Voorstelling van de scholen / PRÉSENTATION DES ÉCOLES 17
PRODUCTION ET APPROVISIONnEMENT Productie en bevoorrading
Croissance démographique, raréfaction des terres cultivables. Comment, et où organiser la production et la distribution alimentaire ? Comment assurer la subsistance ? À quelle échelle ? L’hypothèse du développement des cultures urbaines, pouvant aboutir à une forme d’autonomie ou d’autosuffisance, traverse l’ensemble des projets rassemblés dans ce chapitre. Les scénarios imaginés sont divers : implanter des serres verticales dans les interstices encore disponibles, installer des matrices alimentaires en réseau, comme une métaphore des cellules biologiques. La ville est un corps qu’il faut alimenter. D’autres envisagent le développement des cultures hors-sol, accélérant considérablement la production des fruits et des légumes. D’autres encore postulent une organisation moins dispendieuse de l’exploitation des ressources en introduisant des pratiques ancestrales comme la fermentation. Jusqu’à aboutir à l’utopie d’une île isolée et protégée, exerçant un contrôle total sur le marché du bœuf. La viande – trop onéreuse – disparaît progressivement au profit de repas végétariens. L’obsession de la transparence, de la traçabilité et de la qualité des produits servent une efficacité alimentaire. Le souci de la subsistance se manifeste ici de façon fulgurante, à l’échelle d’un groupe ou de la communauté. La culture culinaire et ordinaire, les arts de faire1, s’effacent au profit de l’urgence de la nécessité. Quick, alors producteur et pourvoyeur prend en charge la quasi-intégralité du processus. 1. Dans L’Invention du quotidien, Partie 1, Arts de faire (Paris, Gallimard, 1990), Michel de Certeau, montre que bien qu’assigné à une place, un rôle, avec des produits à consommer, « l’homme ordinaire invente le quotidien » grâce aux « arts de faire, ruses subtiles, tactiques de résistance par lesquelles il détourne les objets et les codes », se réapproprie « l’espace et l’usage à sa façon ».
De bevolking neemt toe, landbouwgronden worden schaars. Hoe en waar moeten we de productie en distributie van voedingsmiddelen organiseren? Hoe verzekeren we ons voortbestaan? Op welke schaal? Alle projecten die in dit hoofdstuk zijn samengebracht, worden door één notie doorkruist: de hypothese van de ontwikkeling van stedelijke culturen die kan leiden tot een vorm van autonomie en zelfvoorziening. Er zijn diverse ingebeelde scenario’s: verticale serres bouwen op de nog beschikbare tussenruimte, voedingsmatrixen in een netwerk installeren, als een metafoor van biocellen. De stad is een lichaam dat gevoed moet worden. Anderen beelden zich de ontwikkeling in van bovengrondse teelten die de productie van fruit en groenten aanzienlijk doen toenemen. Nog anderen pleiten voor een goedkopere organisatie die minder grondstoffen vergt door eeuwenoude praktijken zoals fermentatie in te voeren. Tot en met de utopie van een geïsoleerd en beschermd eiland dat de hele rundermarkt controleert. Het – te dure – vlees verdwijnt geleidelijk ten gunste van vegetarische maaltijden. De obsessie voor de transparantie, traceerbaarheid en kwaliteit van de producten komt efficiënte voeding ten goede.De bezorgdheid om het voortbestaan is hier zeer manifest, op schaal van een groep of een gemeenschap. De culinaire en gewone cultuur, de kunst van het doen1, maken plaats voor de urgentie van de noodzaak. Als fabrikant en toeleverancier neemt Quick bijna het hele proces op zich. 1. In L’Invention du quotidien, Deel 1, Arts de faire (Paris, Gallimard, 1990) toont Michel de Certeau aan dat “de gewone mens”, hoewel hem een plaats en rol is toegewezen, “het dagdagelijkse uitvindt” dankzij de “kunst van het doen, subtiele trucs en weerstandstactieken waarmee hij voorwerpen en codes verdraait” en zich “de ruimte en het gebruik op eigen wijze” toeëigent.
18 parcours culinaire / culinair parcours
croquez la vie tout en la préservant Zet je tanden in het leven, terwijl je het toch beschermt
Aurélie Hoegy École supérieure d’art et de design - Reims
La fermentation comme mode de production
Pour faire face à l’explosion de la croissance démographique et aux contraintes environnementales, le projet est fondé sur une réorganisation de l’exploitation des ressources alimentaires respectueuse de la nature et peu coûteuse, à l’échelle d’un restaurant. Celui-ci, véritable infrastructure de fermentation, propose un menu exclusivement composé d’aliments ayant la capacité de se régénérer, performants sur le plan nutritif : pain fermenté, insectes cuits au miel, graines germées. La boisson légèrement gazeuse accompagnant le repas est fabriquée à partir de graines de Kéfir diluées dans de l’eau. Ce produit issu de la fermentation du lait ou des légumes est d’ailleurs utilisé depuis des millénaires. Outre le souci de santé, le scénario de dégustation joue avec la notion de plaisir et les codes de la restauration rapide. Il repose sur un jeu entre saveurs, textures et couleurs : le tout à consommer avec les doigts.
Fermentatie als productiewijze
Om de boomende bevolkingsgroei en de milieueisen het hoofd te bieden, is dit project gebaseerd op een reorganisatie van het beheer van de voedingsbronnen met respect voor de natuur en tegen een lage kostprijs, op schaal van een restaurant. Dit restaurant is een echte fermentatieinfrastructuur en biedt een menu aan dat uitsluitend bestaat uit voedingswaren die zich kunnen regenereren en performant zijn op voedingsvlak: gegist brood, gekookte insecten met honing, gekiemde granen. De lichtjes koolzuurhoudend dranken bij de maaltijd zijn gemaakt op basis van Kefirzaad verdund in water. Dit product is afkomstig van de fermentatie van melk of groenten en wordt trouwens al duizenden jaren gebruikt. Naast de bekommernis om de gezondheid speelt de wisselwerking tussen het smaakscenario, het begrip plezier en de codes van een fastfoodrestaurant. Het steunt op een spel tussen smaken, texturen en kleuren: en alles wordt met de vingers gegeten.
20 production et approvisionnement / Productie en bevoorrading
Productie en bevoorrading / production et approvisionnement 21
I’m a provider
Mathias Dekock Sint-Lucas (Architectuur / Explorative Architectural Design) - Gent
Implanter des matrices alimentaires en zone urbaine
L’Europe est une grande zone urbaine continue. Les espaces cultivables disparaissent peu à peu. Quick implante dans les interstices encore disponibles des matrices de culture verticale, couveuses laissant passer l’air, l’eau et le soleil. Ces centrales de production alimentaire, métaphores des cellules biologiques, approvisionnent des unités mobiles de restauration disséminées dans toute la ville. Celles-ci sont organisées en trois catégories : les véhicules borne de retrait, les points de distribution équipés d’un auvent et les taxis restaurant dans lesquels on s’installe pour prendre son repas en circulant. Pour optimiser la distribution, un logiciel calcule en permanence les déplacements de la population, orientant ainsi le trajet de chaque unité d’approvisionnement.
Voedingsmodellen vestigen in de stadszone
Europa is één grote doorlopende stadszone. De bebouwbare ruimte verdwijnt stilletjesaan. Quick vestigt in de nog beschikbare tussenruimten modellen van verticale cultuur - broeikassen die lucht, water en zon doorlaten. Deze voedselproductiecentrales, metaforen voor de biologische cellen, bevoorraden de mobiele restaurants die verspreid liggen over de hele stad. Ze zijn georganiseerd in drie categorieën: voertuigen met uithaalpaal, verdeelpunten uitgerust met een afdak en restauranttaxi’s waarin je gaat zitten om al rijdend je maaltijd te verorberen. Om de distributie te optimaliseren, berekent software voortdurend de verplaatsingen van de bevolking, en het traject van elke distributieeenheid wordt hierop afgestemd.
22 production et approvisionnement / Productie en bevoorrading
Productie en bevoorrading / production et approvisionnement 23
le marché du burger De hamburgermarkt
Chloé Roose, Sarah Cisinski et Lionel Demarville École nationale supérieure des arts visuels de La Cambre (Architecture d’intérieur et Typographie et design graphique) - Bruxelles
Production locale et traçabilité des produits comme valeurs ajoutées
La qualité et la fraîcheur des produits – le « bien manger » – se trouvent au cœur de nos préoccupations. Elles sont des valeurs essentielles, revendiquées comme telles dans les pratiques alimentaires. S’affranchissant du modèle industriel jusqu’alors dominant, le projet est articulé autour du développement dans les interstices urbains de centrales de production : des serres verticales à l’architecture environnementale, ravitaillant quotidiennement des points de préparation/vente disséminés dans la ville. Sur ces étals de marché d’un nouveau genre, l’individu choisit ses aliments, ceux-ci étant ensuite préparés sous ses yeux par un chef. Quick est alors autoproducteur.
Lokale productie en traceerbaarheid van de producten als meerwaarden
Kwaliteitsvolle en verse producten – «goed eten» – vormen de kern van onze zorgen. Het zijn de essentiële waarden die opgeëist worden net zoals in voedingspraktijken. Door zich los te maken van een dominant industrieel model, concentreert het project zich rond de ontwikkeling in de stedelijke tussenruimten van de productiecentrales: verticale serres met milieuvriendelijke architectuur die de bereidings/verkooppunten verspreid over de stad dagelijks bevoorraden. Op deze nieuwe marktkramen kies je zelf je voedingswaren, die dan vervolgens door een chef bereid worden terwijl je toekijkt. Quick is aldus auto-producent.
24 production et approvisionnement / Productie en bevoorrading
Productie en bevoorrading / production et approvisionnement 25
le tressage des déchets alimentaires Vlechten van voedselafval
Adrien Leroy École supérieure d’art et de design - Reims
emballages comestibles
Les neuf milliards d’habitants sur terre entraînent un appauvrissement considérable des ressources naturelles. Comment, alors, subvenir aux besoins de la population ? Bien que le recours aux organismes génétiquement modifiés (OGM) puisse être une solution alternative, cette production ne couvre pas l’ensemble des besoins. Pour pallier ces manques, le projet explore la possibilité de manger aujourd’hui ce que nous jetions hier. Les déchets alimentaires transformés prennent la forme d’emballages comestibles.
eetbare verpakkingen
De 9 miljard bewoners op aarde brengen een aanzienlijke uitputting van de natuurlijke bronnen met zich mee. Hoe kunnen we nog tegemoet komen aan de behoeften van de bevolking? Het gebruik van genetisch gewijzigde organismen (GGO) kan een alternatieve oplossing zijn, maar deze productie dekt niet alle behoeften. Om de gebreken op te vangen, onderzoekt het project de mogelijkheid om vandaag op te eten wat we gisteren hebben weggegooid. Omgevormd voedselafval krijgt de vorm van eetbare verpakkingen.
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Productie en bevoorrading / production et approvisionnement 27
quick island Matthias Van Oyen, Yannick Bode
Sint-Lucas (Architectuur / Explorative Architectural Design) - Gent
Coffre-fort alimentaire
L’augmentation des prix de production et de la valeur de la viande engendre des phénomènes économiques et sociaux qui ne sont plus tenables. élément principal du burger et objet de spéculation boursière, le bœuf est une nouvelle valeur refuge. Pour préserver sa position dominante, Quick évolue et organise ce marché comme unique producteur et pourvoyeur. Le parti-pris du projet est avant tout critique. Ici, le restaurant, une île utopique, dessine les contours d’un nouveau luxe : l’autonomie exclusive. On accède par bateau ou en hélicoptère au Beefburgershop qui comprend une ferme d’élevage, une boucherie dans laquelle on choisit la viande, et un restaurant gastronomique où on la déguste.
Voedingssafe
De stijging van de productieprijzen en de waarde van vlees brengt onhoudbare economische en sociale fenomenen teweeg. Als hoofdbestanddeel van de hamburger en voorwerp van beursspeculaties is rundvlees een nieuw goederenkapitaal. Om zijn dominante positie te bewaren, houdt Quick als enige producent en leverancier de touwtjes in handen op deze evoluerende markt. Het uitgangspunt van het project is in de eerste plaats kritisch. Hier schetst het restaurant, een utopisch eiland, de omtrekken van een nieuwe luxe: exclusieve autonomie. Per boot of helikopter kom je aan in de Beefburgershop die bestaat uit een veehouderij, een slagerij waarin je het vlees kiest, en een gastronomisch restaurant waar je het kunt eten.
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Productie en bevoorrading / production et approvisionnement 29
quick Growth
Jeanne Boulanger École nationale supérieure d’architecture et de paysage - Lille
Restaurant autonome
Face au manque de surfaces cultivables dans les grands centres urbains, Quick développe des restaurants autosuffisants et recentre ses menus sur une nourriture végétarienne. Le bâtiment, véritable organisme vivant, prend la forme d’une machine de culture aéroponique, une technique dérivée de l’hydroponie. Les fruits et les légumes sont cultivés hors-sol, sur un substrat neutre, et brumisés en permanence avec une solution nutritive. Le processus de développement et de mûrissement des végétaux se trouve considérablement accéléré, permettant d’augmenter le nombre de récoltes. Pour répondre à la consommation énergétique nécessaire, le restaurant tire partie des ressources locales : captation des énergies solaires, du vent. Les bulles de culture sont accessibles par des passerelles. Tout est produit et transformé sur place.
Autonoom restaurant
Door het gebrek aan bebouwbare oppervlakten in de grote stadscentra ontwikkelt Quick zijn zelfbedruipende restaurants en brengt het zijn menu’s terug tot de essentie, op basis van vegetarisch voedsel. Het gebouw is een heus levend organisme en neemt de vorm aan van een aëropone kweekmachine, een techniek die is afgeleid van de hydrocultuur. Het fruit en de groenten worden boven de grond geteeld, op een neutrale onderlaag, en voortdurend beneveld met een voedzame oplossing. Het ontwikkelings- en rijpingsproces van de gewassen verloopt veel sneller, zodat er vaker geoogst kan worden. Om te beantwoorden aan de nodige energieconsumptie, maakt het restaurant gebruik van lokale hulpbronnen: opvangen van zonne-energie, wind. De teeltbubbels zijn toegankelijk via loopbruggen. Alles wordt ter plaatse geproduceerd en bewerkt.
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Productie en bevoorrading / production et approvisionnement 31
LE LIEU plaats
32 parcours culinaire / culinair parcours
La ville en mutation, la ville monde. Comment appréhender ce nouveau territoire ? Où trouver les moyens de son développement ? Comment donner forme au paysage urbain ? Comment définir les lieux de pratique alimentaire ? Pour quels usages ? Les modes et les logiques d’implantation, d’une échelle interplanétaire à celle d’un quartier, déterminent les scénarios mis au point. Deux hypothèses se dégagent dans ce chapitre. D’abord celle horizontale, fluide, de l’affleurement : utiliser temporairement l’espace public (structures modulaires sur le modèle du pop-up), s’insérer au cœur des flux de circulation (restaurant tunnel ou chaîne de production se déroulant au fil des pas). Ici l’on assiste à une déshumanisation littérale des lieux : une mécanisation de la préparation et de la distribution. Ensuite celle verticale, du creux ou de la saillie : développer des restaurants souterrains, des forteresses semienterrées (Eden idéal au cœur de la ville), envisager la fuite (vers les zones rurales désaffectées), jusqu’à coloniser d’autres planètes (installer des bunkers oxygénés sur Mars). Les présupposés sont différents : disparition de la nature, saturation oppressante, voire angoissante, de l’espace encore disponible concourent à une autre forme de déshumanisation, plus violente, plus symbolique aussi, engageant un repli sur soi, une pratique individuelle des lieux. Quick organise et orchestre ces nouvelles logiques urbaines, déterminant alors simultanément les limites de cette hyper ville et la place singulière (parfois même le rôle) de chacun. De veranderende stad, de wereldstad. Hoe moeten we dit nieuwe grondgebied begrijpen?Waar vinden we de middelen voor haar ontwikkeling? Hoe geven we het stedelijke landschap vorm? Hoe definiëren we de plaatsen waar voeding wordt bewerkt? Voor welk gebruik? De mode en de inplantingslogica op een schaal die interplanetair is ten opzichte van een wijk, bepalen de ontwikkelde scenario’s. In dit hoofdstuk komen twee hypotheses aan het licht. Eerst de horizontale, vloeibare, nivellerende hypothese: de openbare ruimte (modulaire structuren volgens pop-upmodel) tijdelijk gebruiken, ze in het hartje van de verkeersstromen installeren (tunnelrestaurant of productieketen die zich stap voor stap afspeelt). Hier zijn we getuige van een letterlijke ontmenselijking van de plaatsen: mechanisatie van de bereiding en de distributie. Vervolgens de verticale, van de holte of de overstek: ondergrondse restaurants, half-ondergrondse forten (ideaal Eden in het hartje van de stad), de vlucht (naar de buiten gebruik gestelde landelijke zones) overwegen tot en met de kolonisatie van andere planten (zuurstoftankers installeren op Mars). De uitgangspunten verschillen: het verdwijnen van de natuur en een drukkende, ja zelfs angstwekkende verzadiging van de nog beschikbare ruimte gaan samen met een andere, meer gewelddadige en ook meer symbolische vorm van ontmenselijking die mensen ertoe aanzet op zichzelf terug te plooien of de ruimte individueel te gaan gebruiken. Quick organiseert en orkestreert deze nieuwe stedelijke logica. Zo bepaalt het tegelijkertijd de grenzen van deze hyperstad en de eigen ruimte (soms dezelfde rol) van elk individu.
la faille urbaine Het stedelijke falen
Aurélie Lambert École nationale supérieure d’architecture et de paysage - Lille Restaurant souterrain
Neuf milliards de personnes vivent sur la planète, dont plus de la moitié en ville. En Europe, les agglomérations accueillent les deux tiers de la population et le rythme d’urbanisation ne faiblit pas. Mais les métropoles ne peuvent pas s’étendre indéfiniment. Elles doivent trouver en elles-mêmes les moyens de leur développement. Le projet explore la possibilité d’une extension souterraine. La circulation automobile est interdite, les zones de parking sont désaffectées. Implanté sur une des rares places publiques encore existantes, le restaurant est une tour enterrée, profitant ainsi d’avantages géothermiques. Son entrée vitrée et ouverte sur le ciel permet de faire pénétrer la lumière naturelle dans le bâtiment par un jeu de réflexion.
Ondergronds restaurant
Er leven negen miljard mensen op aarde, waarvan meer dan de helft in de stad. In Europa woont twee derde van de bevolking in de stadsagglomeraties en het verstedelijkingsritme neemt niet af. Maar de metropolen kunnen niet oneindig blijven uitbreiden. Ze moeten bij zichzelf de middelen vinden voor hun ontwikkeling. Het project onderzoekt de mogelijkheid van een ondergrondse uitbreiding. Autoverkeer is er verboden, de parkeerzones worden buiten gebruik gesteld. Het restaurant bevindt zich op een van de zeldzame nog bestaande openbare plaatsen en is een ingegraven toren, en maakt zo gebruik van de geothermische voordelen. De beglaasde inkom is open naar de hemel toe en laat het natuurlijke licht binnendringen in het gebouw door een spel van lichtweerkaatsing
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plaats / le lieu 35
quick au chaos Quick in chaos
Michèle Bagdassarian
École nationale supérieure des arts visuels de La Cambre (Stylisme et création de mode) - Bruxelles
Bunker interplanétaire
La terre est un territoire surpeuplé, pollué, violent et incultivable. Pour échapper à un mode de vie anxiogène, la population colonise d’autres planètes. Sur Mars, le restaurant Quick est un bunker antibactérien ultra-sécurisé et pourvoyeur d’oxygène. La nourriture saine et naturelle a disparu : on y absorbe des pilules d’origine synthétique. Le projet porte sur l’habillement dans ce milieu hostile. À l’entrée, des vigiles armés arborent des tenues pare-balles entièrement étanches à l’atmosphère. Dedans, les vendeurs revêtus de combinaisons antichaleur et de tabliers stériles portent des masques dissimulant leurs visages. Partout, le danger rôde.
Interplanetaire bunker
De aarde is overbevolkt, vervuild, gewelddadig en onvruchtbaar. Om aan een angstwekkende levenswijze te ontsnappen, koloniseert de bevolking andere planeten. Op Mars is het Quick restaurant een uiterst beveiligde antibacteriële bunker die zuurstof levert. Gezonde en natuurlijke voeding is verdwenen: we eten er pillen van synthetische oorsprong. Het project gaat over de kleding in dit vijandelijke milieu. Aan de inkom lopen gewapende bewakers te pralen met kogelvrije pakken die volledig afgedicht zijn voor de atmosfeer. In het restaurant dragen de verkopers anti-warmtepakken en steriele schorten en maskers die hun gezichten verbergen. Overal loert het gevaar.
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plaats / le lieu 37
utopia
Ophélie Vaesken École nationale supérieure d’architecture et de paysage - Lille
Refuge végétalisé
Le processus de densification urbaine fait progressivement disparaître toute trace de nature. Dans cet univers angoissant et apocalyptique, la population cherche des refuges. Le projet repose sur la conception d’un écrin protecteur hermétique, un ailleurs idéal au cœur de la ville. À l’extérieur, le bâtiment se fond dans le paysage urbain, monolithe grisâtre dont les façades diffusent en continu des publicités. C’est une coque, presque fortifiée, dans laquelle on pénètre à pied ou en voiture. Pour accentuer la sensation d’immersion, le rez-de-chaussée est légèrement enterré. L’intérieur est constitué d’un grand patio central végétalisé, jardin d’Eden distribuant différents espaces : restaurants, lieux de détente et de promenade.
38 le lieu / plaats
Schuilplaatsen met veel groen
Het proces van de stadsverdichting doet elk spoor van natuur geleidelijk aan verdwijnen. In deze beangstigende en apocalyptische wereld gaat de bevolking op zoek naar schuilplaatsen. Het project steunt op het concept van een hermetisch afgesloten beschermend geheel, een ideaal toevluchtsoord in het hart van de stad. Aan de buitenkant smelt het gebouw samen met het stadslandschap, een grijsachtige monoliet waarvan de gevels voortdurend reclameboodschappen uitzenden. Het is een bijna versterkte cocon waar je te voet of met de auto in binnendringt. Om het gevoel van onderdompeling te benadrukken, ligt het gelijkvloers iets onder de grond. Het interieur bestaat uit een grote centrale patio met veel planten, de tuin van Eden met verschillende ruimten: restaurants, ontspanningsplaatsen en wandelruimte.
plaats / le lieu 39
quick community
Hélène Van Hoecke, Robin Steyaert Sint-Lucas (Architectuur / Explorative Architectural Design) - Gent
L’autosuffisance alimentaire comme utopie critique
Suite à une grave crise économique, la déchéance totale du modèle capitaliste pousse les habitants des villes à se regrouper en communautés dans les zones rurales. Ce nouveau monde sonne la fin des croyances religieuses et l’autosuffisance alimentaire est désormais un modèle politique incarné par Quick. Les églises, autrefois symbole d’un culte disparu, sont l’épicentre de la communauté : elles accueillent les espaces de stockage, de transformation des aliments et de consommation. Pour permettre l’autonomie de ces nouveaux villages, l’ensemble des besoins est calculé afin de répartir le travail en fonction des compétences de chacun.
Zelfvoorziening op het vlak van voeding als kritieke utopie
Als gevolg van een ernstige economische crisis noopt de totale ondergang van het kapitalistische model de stadsbewoners om zich in gemeenschappen te hergroeperen in landelijke zones. Deze nieuwe wereld luidt het einde in van het religieuze geloof. Zelfvoorziening op het vlak van voeding is voortaan een nieuw politiek model dat door Quick belichaamd wordt. Kerken, het vroegere symbool voor een verdwenen cultus, zijn het epicentrum van de gemeenschap: ze worden gebruikt als plaatsen voor de opslag en bewerking van de voedingswaren en als consumptieplaatsen. Om de autonomie van deze nieuwe dorpen mogelijk te maken, wordt het geheel van de behoeften berekend om het werk te verdelen in functie van ieders vaardigheden.
40 le lieu / plaats
plaats / le lieu 41
quick robotik Marissa Séraphin
École nationale supérieure des arts visuels de La Cambre (Stylisme et création de mode) - Bruxelles Restaurant robotisé
L’accélération de la croissance économique transforme le monde en un supermarché géant. La ville, sorte de Las Vegas 2.0, est un parc d’attractions et un temple de la consommation. Le restaurant, lieu de divertissement ultra technologique, tout en écrans, lumières et couleurs, est tenu par des robots qui assurent le service… et le spectacle. Leurs vêtements intelligents font office d’interface avec les usagers : grâce à sa tenue, le robot reconnaît le client qui passe sa commande sur son buste. Le consommateur peut également choisir le visage de son serveur. Le projet porte sur la conception des uniformes, jouant avec ses codes qu’il mêle à ceux du cirque : épaules très élargies, nœud papillon, veston, tablier… Les motifs, couleurs, et coupes évoluent en permanence. Le vêtement est aussi un support commercial de communication.
Gerobotoseerd restaurant
De versnelling van de economische groei verandert de wereld in een reusachtige supermarkt. De stad, een soort Las Vegas 2.0, is een attractiepark en een consumptietempel. Het restaurant is een ultratechnologische plaats van ontspanning, vol schermen, lichten en kleuren, en wordt beheerd door robots die zorgen voor service… en spektakel. Hun intelligente kleding vormt een schakel met de gebruikers: dankzij zijn kleding herkent de robot de klant die zijn bestelling doorgeeft op zijn bovenlijf. De consument kan ook het gezicht van zijn ober kiezen. Het project gaat over het concept van uniformen en speelt met kledingcodes die vermengd worden met die van een circus: zeer brede schouders, vlinderdas, colbert, schort… De motieven, kleuren, en snit evolueren voortdurend. De kleding vormt ook een commerciële ondersteuning van de communicatie.
42 le lieu / plaats
plaats / le lieu 43
QUICK temporaire Tijdelijke Quick
Arnout De Sutter et Maarten Baert Sint-Lucas (Architectuur / Explorative Architectural Design) - Gent Restaurant pop-up
L’explosion démographique et la densification urbaine font de l’espace disponible une denrée rare, rendant difficile l’implantation d’infrastructures pérennes. Le projet repose sur une utilisation temporaire et stratégique des lieux. Le restaurant est une micro-architecture évolutive et itinérante dont la cuisine constitue le module de base. Sa forme et sa taille changent en fonction des besoins (étage, salle de restauration, aire de jeux) et du lieu d’installation (place, rue étroite, extension d’un bâtiment existant, etc.). Investissant un quartier pendant deux ou trois mois, il tire partie des ressources locales : approvisionnement électrique par panneaux solaires ou batteries de stockage, alimentation en eau par raccordement aux réseaux publics. Sa position est déterminée par les flux de population générés par de grands événements universels comme la coupe du monde de football, contribuant ainsi au développement international de la marque. Quick utilise les réseaux sociaux et internet pour informer les consommateurs de sa présence dans les mégalopoles.
44 le lieu / plaats
Pop-up restaurant
Door de bevolkingsboom en de stadsverdichting wordt beschikbare ruimte een zeldzaam goed, zodat het moeilijk wordt om duurzame infrastructuren aan te brengen. Het project steunt op een tijdelijk en strategisch gebruik van de beschikbare plaatsen. Het restaurant is een microarchitectuur die evolueert en rondreist, en waarvan de keuken de basismodule vormt. Zijn vorm en omvang veranderen in functie van de behoeften (verdieping, restauratiezaal, speelruimte) en de plaats van de installatie (plein, smalle straat, uitbreiding van een bestaand gebouw, enz.). Door een wijk twee of drie maanden lang in te palmen, maakt het gebruik van de lokale bronnen: elektrische bevoorrading door zonnepanelen of opslagbatterijen, watervoorziening door aansluiting op het openbare net. De plaats wordt bepaald door de bevolkingsstromen die worden veroorzaakt door grote universele gebeurtenissen, zoals de wereldbeker voetbal, wat bijdraagt tot de internationale ontwikkeling van het merk. Quick gebruikt de sociale netwerken en het internet om de consumenten te informeren over zijn aanwezigheid in de megalopolissen.
plaats / le lieu 45
consumption machine Sil Mattens et Maarten Claeys
Sint-Lucas (Architectuur / Explorative Architectural Design) - Gent
Restaurant flux
Les rythmes de vie s’accélèrent considérablement. Les modes de consommation, l’implantation et la morphologie des restaurants, sont ici déterminés par la cadence et la densité des flux de circulation en milieu urbain. Les lieux prennent la forme de tunnels piétons, avec quatre positionnements type : en ligne (sur un trottoir par exemple), en croix (au croisement de plusieurs rues), centrés ou en angle. Il s’agit d’optimiser le temps d’attente et de prise du repas en s’adaptant à la vitesse choisie par les utilisateurs. Trois rythmes sont ainsi proposés : lent, moyen et rapide. Le parti est entièrement technologique : du mode de construction (enveloppe architecturale imprimée en trois dimensions), à la commande (via des bornes tactiles ou un smartphone), en passant par la préparation, entièrement automatisée. Se reposant sur l’évolution des nanotechnologies, le projet généralise l’utilisation de l’imprimante alimentaire pour la fabrication des menus. Il n’y a plus d’homme dans la machine.
46 le lieu / plaats
Fluxrestaurant
Het levensritme in de stad versnelt zeer sterk. De consumptiemanier, de ligging en de morfologie van restaurants worden aldus bepaald door het tempo en de dichtheid van de verkeersstromen in de stadsomgeving. De plaatsen krijgen de vorm van voetgangerstunnels, met vier type-instellingen: op een lijn (op een voetpad bijvoorbeeld), in een kruis (op het kruispunt van verschillende straten), gecentreerd of in een hoek. De bedoeling is om de wachttijd en de tijd om te eten te optimaliseren door zich aan te passen aan de snelheid die de gebruikers kiezen. Zo worden er drie ritmes voorgesteld: traag, matig en snel. Het opzet is volledig technologisch: gaande van de bouwwijze (architecturale mantel bedrukt in drie dimensies), via de bestelling (via aanraakpalen of een smartphone), tot de volledig geautomatiseerde bereiding. Steunend op de evolutie van nanotechnologie veralgemeent het project het gebruik van de foodprinter om de menu’s te bereiden. Er komt geen personeel meer aan te pas.
plaats / le lieu 47
LE TEMPS tijd
48 parcours culinaire / culinair parcours
La ville accélérée, la ville réseau. Comment habiter le temps ? Comment réunir l’espace morcelé quand la ville parcourue distord celle matérielle ? Où et comment situer des lieux ? Pour quelles pratiques alimentaires ? De l’une à l’autre, quel est le rôle de la technologie ? L’établissement de logiques spatio-temporelles et la disparition progressive du point fixe sont ici les préalables de chaque scénario. Deux hypothèses se dégagent. La première conserve une certaine matérialité tangible, prenant le parti de la vitesse, par la dispersion, le démembrement et la superposition des fonctions : installer des distributeurs automatiques ou des bornes déployant temporairement un espace de dégustation ; investir des wagons de transport en commun ; créer des dispositifs mobiles à l’intérieur de bâtiments pérennes ; décentraliser la production au profit de services de livraison ; implanter des espaces mêlant soin de santé et alimentation ; le tout optimisé par une mécanisation de la préparation. Il s’agit de pourvoir, n’importe quand. La seconde prend le parti de la désagrégation : installer sur le net un restaurant virtuel depuis lequel on télécharge des recettes fabriquées ensuite par une imprimante ; détecter la présence humaine par géolocalisation pour faire disparaître le temps d’attente au profit de celui, réduit, de la consommation ; ou encore développer des packagings connectés, habités par des hologrammes. Plus complexe, fluide et globale, une autre ville se superpose, s’entremêle à la ville matérielle : une ville virtuelle, celle des réseaux numériques. Quick, générique, simultanément partout, administre ce réseau. De versnelde stad, de netwerkstad. Hoe nemen we de tijd in bezit? Hoe verenigen we de verbrokkelde ruimte wanneer de doorkruiste stad de materiële verwringt? Waar en hoe situeren we de plaatsen? Voor welke voedingsactiviteit? Wat is de rol van de ene technologie ten opzichte van de andere? Het opstellen van een ruimte/tijdlogica en de geleidelijke verdwijning van het vaste punt zijn hier de basisvoorwaarden voor elk scenario. Er komen twee hypotheses naar voren. de eerste behoudt een zekere tastbare stoffelijkheid en trekt de kaart van de versnelling via de versnippering, verbrokkeling en opeenstapeling van de functies: een automaat of een terminal installeren om tijdelijk een degustatieruimte te ontplooien; wagons van het openbaar vervoer inzetten; mobiele voorzieningen creëren in duurzame gebouwen; de productie decentraliseren ten voordele van de leveringsdiensten; ruimten inplanten die gezondheidsverzorging en voeding combineren, dit alles geoptimaliseerd door een mechanisering van de bereiding. Het komt erop aan te bevoorraden, om het even wanneer. De tweede trekt de kaart van de ontbinding: op internet een virtueel restaurant installeren waarvan men verschillende recepten downloadt die vervolgens door een printer worden gemaakt, menselijke aanwezigheid detecteren door middel van geolocalisatie zodat de wachttijd plaats maakt voor consumptietijd; of verbonden verpakkingen met hologrammen ontwikkelen. Meer complex, vloeiend en globaal stapelt een andere stad zich op en vermengt zich met de materiële stad: een virtuele stad van talloze netwerken. Het generieke Quick dat overal gelijktijdig aanwezig is, beheert dit netwerk.
SCULPTURE URBAINE Stadssculptuur
Angèle Millon École nationale supérieure d’architecture et de paysage - Lille Restaurant évolutif
La saturation des villes empêche la construction de nouveaux restaurants. Comment alors intervenir dans l’espace pour renouveler régulièrement les ambiances ? Le projet explore l’idée d’une architecture fixe et modulaire à la fois. Le bâtiment de base, inséré dans les zones urbaines encore disponibles, est une sorte de cube de béton géant. Il accueille les cuisines, les bureaux, les espaces de stockage et les vestiaires. Des capsules de restauration interchangeables sont ensuite greffées sur les façades. Elles sont basées sur différents principes formels. On prend alors son repas dans un cocon douillet, dans une grotte, ou encore accroché dans une boîte en verre vertigineuse, comme en apesanteur.
50 le temps / tijd
Restaurant dat evolueert
Door de verzadiging van de steden kunnen er geen nieuwe restaurants gebouwd worden. Hoe kunnen we dan ingrijpen in de ruimte om de omgeving regelmatig te vernieuwen? Het project onderzoekt het idee van een architectuur die tegelijk vast en modulair is. Het basisgebouw krijgt een plaats in de nog beschikbare stadszones en is een soort reusachtige betonnen kubus. Er zijn keukens, kantoren, opslagruimten en vestiaires in ondergebracht. Onderling verwisselbare restaurantcapsules worden vervolgens op de gevels geënt. Ze zijn gebaseerd op verschillende formele principes: we eten onze maaltijd in een lekker zachte cocon, in een grot, of in een duizelingwekkend hoog opgehangen glazen box, alsof we gewichtloos zijn.
tijd / le temps 51
de Nous à Vous Van ons naar u
Marion Ferrec, Arthur Richard, Julie Brugier, Blandine Delahousse, Charles-Emmanuel Debard et Thomas Dieulle École Boulle - Paris
Dématérialiser le restaurant au profit du service
Pour optimiser ce parti, le projet s’appuie sur un réseau de production local favorisant les produits de saison et minimisant le gaspillage énergétique. Une fois la commande passée, les composants du repas sont répartis dans une tour de livraison consignée. Le couvercle de l’emballage est sécable et devient outil de préparation. Imprimé à chaque nouvelle commande, le set de table personnalisé, sur lequel est indiquée la provenance des produits, scelle le kit. Les consignes sont récupérées lors de la livraison suivante. Quick installe aussi régulièrement des Burgers labs, structures légères servant de supports de communication événementielle. Le lien commercial est valorisé par sa dimension sociale.
52 le temps / tijd
Het restaurant dematerialiseren ten gunste van de service
Het project maakt het restaurant onstoffelijk ten gunste van de service. Om dit te optimaliseren, steunt het op een lokaal productienetwerk dat voorrang verleent aan seizoensgroenten en dat energieverspilling tot het minimum beperkt. Zodra de bestelling is doorgegeven, worden de bestanddelen van de maaltijd verdeeld in een leveringstour volgens bepaalde instructies. Het deksel van de verpakking is scherp en wordt een bereidingstool. De persoonlijke tafelset, die wordt gedrukt bij elke nieuwe bestelling, vermeldt waar de producten vandaan komen en verzegelt de kit. De instructies worden opnieuw gebruikt bij de volgende levering. Quick installeert ook regelmatig Burgers labs, lichte structuren die dienst doen als evenementgebonden communicatiedragers. De commerciële link wordt gevaloriseerd door zijn sociale dimensie.
tijd / le temps 53
Q 2050
Julie Deraedt, Karolien Pletinck, Katrien Starckx, Charlotte Van Lancker, Karolien Verbanck et Marloes Zwaenepoel Sint-Lucas (Packaging design) - Gent Restaurant virtuel
La technologie, omniprésente, détermine les usages. Le restaurant, virtuel, s’actualise dans quatre services type. Le Q Home Delivery est celui de la livraison à domicile : les commandes passées en ligne sont réexpédiées par la centrale Quick vers le point de production le plus proche qui prépare la commande et lui appose son code numérique. Le Q Fly Bike – véhicule de livraison – le télécharge et détermine l’itinéraire le plus efficace via un logiciel de localisation. Q Cook est une imprimante alimentaire installée à domicile. Les cartouches – livrées – contenant les composants alimentaires déshydratés permettent de fabriquer plusieurs repas. Pour le préparer, il suffit de télécharger une recette à partir de la banque de données de l’imprimante via une interface tactile, ou directement sur le site de Q Cook. L’imprimante fait le reste. Q Go est un menu à emporter composé de billes de goût. Celles-ci sont imprimées instantanément par un distributeur automatique (le Q Point) installé dans les lieux publics très fréquentés. Le paiement numérique déclenche la fabrication. Fournissant un repas équilibré, ces Q Balls sont très faciles à manger en se déplaçant. Le packaging, muni d’un code barre numérique, est consigné et peut être redéposé dans n’importe quel autre Q Point. Q Green, lui, est un point de vente mobile installé dans les parcs et délivrant des plateaux de piquenique. L’utilisateur le localise grâce à une application smartphone. Le menu est essentiellement végétarien. L’emballage, réutilisable, de la taille d’une carte de crédit, est chauffé sur le point de vente (Q Mobile) pour prendre la forme semicirculaire d’un plateau. Après consommation, il peut être à nouveau réduit en vue d’une future utilisation.
54 le temps / tijd
Virtueel restaurant
De alom aanwezige technologie bepaalt de gebruiken. Het virtuele restaurant krijgt vaste vorm in vier typeservices. De Q Home Delivery staat voor de levering aan huis: de bestellingen die online worden doorgegeven, worden door de Quick centrale doorgestuurd naar het dichtstbijzijnde productiepunt, dat de bestelling klaarmaakt en er zijn digitale code op aanbrengt. De Q Fly Bike – het leveringsvoertuig –downloadt dit en bepaalt de meest efficiënte route via een lokalisatiesoftware. Q Cook is een foodprinter die thuis geïnstalleerd wordt. De – geleverde – cartouches bevatten de gedehydrateerde voedingsbestanddelen om hun maaltijden te maken. Om de maaltijd te bereiden, volstaat het om een recept te downloaden uit de database van de printer via een aanraakinterface, of rechtstreeks op de site van Q Cook. De printer doet de rest. Q Go is een meeneemmenu dat bestaat uit smaakknikkers. Ze worden onmiddellijk gedrukt door een verdeelautomaat (de Q Point) die op druk bezochte openbare plaatsen staat. De digitale betaling geeft het startsein voor de productie. Deze Q Balls bieden een evenwichtige maaltijd en kunnen gemakkelijk gegeten worden terwijl je onderweg bent. De packaging is voorzien van een specifieke digitale barcode en kan in om het even welk ander Q Point ingeleverd worden. Q Green is een mobiel verkooppunt in parken dat picknickdienbladen aflevert. De gebruiker kan hem terugvinden dankzij een smartphone applicatie. Het menu is vooral vegetarisch. De herbruikbare verpakking is zo groot als een kredietkaart en wordt opgewarmd op het verkooppunt (Q Mobile) en krijgt zo de halfronde vorm van een dienblad. Na consumptie kan het weer kleiner gemaakt worden met het oog op toekomstig gebruik.
tijd / le temps 55
pharma quick
Carine Noti Bibi Mba et Gaetano Anzaldi École nationale supérieure des arts visuels de La Cambre (Architecture d’intérieur et Typographie et design graphique) - Bruxelles
Restaurant d’utilité publique
La santé est une préoccupation centrale et pour faire face à l’apparition de nouvelles maladies, l’industrie agroalimentaire s’appuie sur les avancées technologiques pharmaceutiques. Elle développe une nouvelle génération d’aliments : les alicaments. Le restaurant est un centre de soins : dans le sas d’entrée, le corps de chaque personne est scanné. Lorsque le consommateur s’installe à table, il passe sa commande via une interface numérique projetée. Celle-ci présente le descriptif de l’analyse médicale réalisée et propose, en fonction, différents alicaments disponibles : burger analgésique, antistress, riche en calcium… Un signal lumineux au-dessus de la table informe le client de la disponibilité de sa commande. Il la récupère au comptoir principal auprès d’un serveur en blouse blanche. Le packaging (en bio plastique) est conçu de manière à optimiser les propriétés des produits. Quick devient pourvoyeur d’une alimentation fonctionnelle.
56 le temps / tijd
Restaurant van openbaar nut
Gezondheid is een centrale bezorgdheid en om weerstand te bieden aan het ontstaan van nieuwe ziektes, steunt de voedingsmiddelenindustrie op de vooruitgang in de farmaceutische technologie: ze ontwikkelt een nieuwe generatie voedingsmiddelen: alicamenten. Het restaurant is een zorgcentrum: in het inkomsas wordt ieders lichaam gescand. Wanneer de consument aan tafel gaat zitten, geeft hij zijn bestelling door via een geprojecteerde digitale interface. Deze bevat een beschrijving van de medische analyse die gemaakt werd en stelt in functie daarvan verschillende beschikbare alicamenten voor: pijnstillende hamburger, antistress, rijk aan calcium… Een lichtsignaal boven de tafel vertelt de klant dat zijn bestelling klaar is. Hij haalt ze op aan de hoofdtoonbank bij een serveerster in een wit hemd. De packaging (in bioplastic) is zo ontworpen dat de eigenschappen van de producten optimaal tot hun recht komen. Quick wordt een leverancier van functionele voeding.
tijd / le temps 57
Just a quick
Thibault Zambeaux, Marie Liebhardt et Siryane Robillot École Boulle - Paris
Bornes urbaines pour encas express
Les préoccupations sanitaires effacent progressivement le plaisir alimentaire. Restrictions et dictat du bio génèrent une grande frustration. Le projet est fondé sur l’idée de la distribution instantanée de petits encas plaisir via un mobilier urbain disséminé dans la ville. Ces bornes fonctionnent séparément ou combinées pour créer des espaces de dégustation publics. Elles sont alimentées quotidiennement pour garantir la fraîcheur et la qualité de la nourriture. La commande se fait via leur interface tactile. Les produits (berlingots, grappes de saveurs liquides encapsulées, pâtes de fruit en tablette et mini burgers) sont prêts à être consommés ou semi-finis. La machine finalise la préparation au moment de la commande.
58 le temps / tijd
Stadspalen voor een express tussendoortje
Sanitaire zorgen vervangen geleidelijk aan het plezier dat we beleven aan voeding. Allerlei beperkingen en het voorschrijven van bioproducten zorgen voor grote frustratie. Het project steunt op het idee van de onmiddellijke verdeling van heerlijke tussendoortjes via stadsmeubels die over de stad verspreid staan. Deze palen werken afzonderlijk of gecombineerd om openbare eetruimten te creëren. Ze worden dagelijks aangevuld om de versheid en kwaliteit van de voeding te waarborgen. Bestellen doe je via hun aanraakinterface. De producten (kussentjes, een hoop vloeibare smaken in capsules, fruitpasta in tabletten en miniburgers) zijn klaar voor consumptie of half afgewerkt. De machine maakt de bereiding verder af op het ogenblik van de bestelling
tijd / le temps 59
UN tramway NOMMÉ quick Een tram met de naam Quick
Idriss Billard, Véronica D’onofrio, Quentin Halin, Marie Haupt, Meryem Jorio, Mathilde Giraudel et Rodolphe Vautrin École nationale supérieure d’architecture - Nancy Préparation techno au service de la mobilité
Les habitants des grandes villes sont en mouvement perpétuel et le temps de transport réduit considérablement celui du repas. Parallèlement, pour faire face à la crise écologique, la voiture est bannie et l’usage des réseaux de transports publics généralisé. Le restaurant se dématérialise au profit de petites unités mobiles installées dans des wagons de tramway. Celles-ci comprennent un micro-espace cuisine pourvu d’imprimantes alimentaires, un élément de stockage des cartouches de nourriture et un coin dégustation. Le mobilier existant est légèrement modifié pour s’adapter à la prise de repas. La commande est payée par carte ou smartphone.
60 le temps / tijd
Techno bereiding ten dienste van mobiliteit
De inwoners van de grootsteden zijn voordurend in beweging en omdat je zo lang onderweg bent, heb je veel minder tijd om te eten. Om een antwoord te bieden op de milieucrisis wordt de auto verbannen en geraakt het gebruik van het openbaar vervoer algemeen ingeburgerd. Het restaurant maakt plaats voor kleine mobiele eenheden die in de tramwagons worden ondergebracht. Deze bevatten een microkeukenruimte met foodprinters, een opslagelement met voedingscartouches en een eethoek. Het bestaande meubilair wordt lichtjes gewijzigd en aangepast om te kunnen eten. De bestelling wordt betaald via betaalkaart of smartphone.
tijd / le temps 61
QUICK PRINT : EXPÉRIENCES ET MÉTAMORPHOSES Quick Print: ervaringen en metamorfoses
Morgane Hervé, Aurélie Brunet, Pauline Muyldermans École nationale supérieure des arts visuels de La Cambre (Architecture d’intérieur et Typographie et design graphique) - Bruxelles
Optimiser la production par la technologie
L’explosion démographique, l’accélération constante des rythmes de vie et la priorité donnée à la nourriture saine rendent obsolètes les techniques de production traditionnelles des denrées. Le projet prend le parti de la technologie : généraliser le recours à l’imprimante alimentaire. Les menus sont constitués de cinq éléments de base – choisis pour leurs qualités nutritives –, accommodés ensuite selon les goûts de chacun. Trois modes de distribution : dans la rue via des bornes de retrait, dans des espaces de restauration installés dans les lieux publics, ou à domicile (Personnal Quick Print). Pour cette troisième option, les cartouches sont disponibles dans des Quick stores ou en supermarché. Le projet est sous-tendu par la nécessité de réduire l’impact environnemental des processus de production et de consommation.
De productie optimaliseren dankzij technologie
Door de bevolkingsboom, de constante versnelling van het levensritme en de prioriteit die gegeven wordt aan gezonde voeding, geraken traditionele productietechnieken van de voedingswaren verouderd. Het project haalt voordeel uit de technologie: het gebruik van de food printer vindt algemene ingang. De menu’s bestaan uit vijf basiselementen – gekozen vanwege hun voedingskwaliteiten – en worden vervolgens toebereid naargelang ieders smaak. Er zijn drie distributiewijzen: op straat via afhaalpalen, in restauratieruimten ondergebracht op openbare plaatsen, of thuis (Personal Quick Print). Voor deze derde optie zijn er cartouches te koop in Quick stores of in de supermarkt. Het project wordt ondersteund door de noodzaak om de milieuimpact van de productie- en consumptieprocessen te verkleinen.
62 le temps / tijd
tijd / le temps 63
QUICK 2050, UN univers de sensation Quick 2050, een wereld van sensaties
Louise Vandromme École nationale supérieure d’architecture et de paysage - Lille
Optimiser le temps pour des expériences gustatives
Le projet est articulé autour de la réduction, voire de la disparition, du temps d’attente au profit de celui de la consommation. Il offre à chaque client la possibilité de faire une expérience sensorielle au moment du repas. S’appuyant sur la généralisation du recours aux nouvelles technologies de communication, la commande est passée via une interface numérique de type smartphone. Le logiciel indique à l’utilisateur le restaurant le plus proche et les univers proposés. Le consommateur est ensuite géolocalisé, ce qui déclenche, quelques minutes avant son arrivée, la préparation du menu. Une fois sur place, l’expérience gustative débute immédiatement : des boîtes à sensations offrent différentes ambiances. Interchangeables, ces modules sont également mobiles et peuvent se greffer sur une architecture existante.
Tijd optimaal benuten voor smaakervaringn
Het project draait rond de daling en zelfs verdwijning van de wachttijden zodat je langer kunt consumeren. Het biedt elke klant de mogelijkheid om een zintuiglijke ervaring op te doen tijdens de maaltijd. Op basis van de veralgemening van het gebruik van nieuwe communicatietechnologie wordt de bestelling doorgegeven via een digitale interface, type smartphone. De software vertelt de gebruiker waar het dichtstbijzijnde restaurant zich bevindt en welke universums er aangeboden worden. De consument wordt vervolgens gegeolocaliseerd, zodat enkele minuten voor zijn aankomst gestart wordt met de bereiding van het menu. Wanneer de consument ter plaatse is, kan de smaakervaring meteen beginnen: sensatieboxen zorgen voor een verschillende sfeer. Deze mobiele modules zijn onderling verwisselbaar en kunnen toegevoegd worden aan een bestaande architectuur.
64 le temps / tijd
tijd / le temps 65
quick’n go
Wendy Gaze, Irina Scrinic École nationale supérieure des arts visuels de La Cambre (Architecture d’intérieur et Typographie et design graphique) - Bruxelles Économiser le temps
La société vit en mouvement. De ce fait, la restauration hors foyer se généralise. Il faut manger instantanément, partout, n’importe quand. Le projet est articulé autour de l’implantation dans des lieux à très forte affluence de distributeurs alimentaires. Le restaurant est un long comptoir surmonté de silos contenant les différents ingrédients. L’utilisateur passe commande depuis son smartphone. Son arrivée à la borne déclenche la fabrication du menu par étapes. Il récupère en fin de chaîne son plateau devenu packaging thermoformé par la chaleur des aliments déposés. Ces emballages sont ensuite récupérés et recyclés. Outre la mécanisation de la fabrication et l’absence de personnes humaines dans le processus, le recours à la technologie est le moyen d’optimiser au maximum les flux de préparation et consommation. Encore plus de repas, pour plus de clients en un minimum de temps. Faisant référence aux Temps modernes de Charlie Chaplin (1936), le projet engage une réflexion critique.
Tijd besparen
De maatschappij is steeds in beweging. Daardoor wordt buitenshuis eten een algemene trend. We moeten onmiddellijk overal eten, om het even wanneer. Het project draait rond de vestiging op plaatsen waar zeer veel voedingsdistributeurs staan. Het restaurant is een lange toonbank gemonteerd op silo’s met verschillende ingrediënten. De gebruiker geeft zijn bestelling door via zijn smartphone. Bij zijn aankomst aan de paal wordt het menu in stappen klaargemaakt. Op het eind van de keten haalt hij zijn dienblad op, dat in een thermogevormde packaging getransformeerd is door de warmte van de voedingswaren die erop liggen. Deze verpakkingen worden nadien gerecupereerd en gerecycleerd. Naast de mechanische bereiding en het ontbreken van mensen in het proces, is het gebruik van technologie de manier om de bereidings- en consumptiestromen zoveel mogelijk te optimaliseren. Nog meer maaltijden, voor nog meer klanten in een mum van tijd. Door te verwijzen naar Modern times van Charlie Chaplin (1936), brengt het project een kritisch denkproces op gang.
66 le temps / tijd
tijd / le temps 67
Movin’quick
Laura Delpeyroux, Ludivine Avril, Mathieu Gabilan, Benoît Bodin Anne-Laure Dabert, Raïssa Daka, Yiqun Ning et Aude Serra Centre européen du packaging et de l’emballage - Angoulême Packaging intelligent
Individualisme nomade et réalité augmentée sont les composantes principales de la société. L’accélération des modes de vie fait disparaître progressivement la prise de repas dans des lieux fixes : on mange en mouvement. Ces présupposés sont le point de départ des deux propositions, concentrant ainsi la recherche sur l’usage du packaging. Le premier est un bras robotisé s’adaptant au corps. Celui-ci intègre un petit écran permettant de passer la commande à un hologramme. Grâce à un système gyroscopique, les compartiments alimentaires se déploient de part et d’autre du bras, laissant les deux mains libres. L’autre fait appel aux technologies des textiles nanofibres, pour la conservation de la chaleur, la rétention des odeurs et la durée de vie. L’emballage comprend aussi un écran tactile donnant des instructions de pliage et de conservation pour les utilisations ultérieures. Le consommateur peut aussi y télécharger des images afin de le personnaliser.
68 le temps / tijd
Slimme packagings
Op nomaden geïnspireerd individualisme en verhoogde werkelijkheid zijn de hoofdcomponenten van de maatschappij. De versnelling van de levenswijzen zorgt ervoor dat het fenomeen om de maaltijd te gebruiken op vaste plaatsen stilaan verdwijnt: we eten terwijl we in beweging zijn. Deze hypothesen zijn de uitgangspunten van twee voorstellen die het onderzoek toespitsen op het gebruik van packaging. Het eerste is een gerobotiseerde arm die zich aanpast aan het lichaam. Hij bevat een klein scherm om de bestelling door te geven naar een hologram. Dankzij een gyroscopisch systeem vouwen de voedingscompartimenten zich aan weerskanten van de arm open, zodat de twee handen vrij blijven. De andere maakt gebruik van nanovezeltextieltechnieken om de warmte te bewaren, geuren vast te houden en voor een langere gebruiksduur. De verpakking bevat een aanraakscherm dat instructies geeft voor het plooien en bewaren, zodat ze later nog gebruikt kan worden. De consument kan er ook afbeeldingen downloaden om er een persoonlijke toets aan te geven.
PARCOURS CULINAIRE culinair parcours
70 parcours culinaire / culinair parcours
Le goût, l’expérience sensible. Qu’est-ce que manger veut dire ? Le présupposé des projets rassemblés dans ce chapitre est différent. Les scénarios plongent avec moins d’urgence dans le futur, mais posent deux questions essentielles, quasi-absentes des trois premières parties : celles de la dégustation et du corps, réintroduisant un peu les arts de faire. Soit l’hypothèse de la bouche, comme lieu de l’expérience sensible (goût, odorat, vue) et comme organe : se reconnecter avec son environnement naturel en travaillant sur la forme originelle des produits ou en introduisant la notion de saison et de couleur ; expérimenter la texture des aliments jusqu’à créer une caisse de résonance gustative ; jouer avec les gestes de l’alimentation pour donner une signification au fait même de se nourrir ; solliciter le corps ; créer un lien entre le coût réel et le coût symbolique de la production des produits pour introduire des perspectives critiques. Car une interrogation bien légitime se trouve ici soulevée : le futur peut-il se passer des sens ? Peut-être même de sens tout court. Smaak, de zintuiglijke ervaring. Wat betekent eten? De projecten die in dit hoofdstuk werden samengebracht, hebben een ander uitgangspunt. De scenario’s duiken met minder hoogdringendheid de toekomst in, maar stellen twee fundamentele vragen die in de eerste drie delen bijna helemaal afwezig zijn: die van het degusteren en van het lichaam, door de kunst van het doen een beetje opnieuw te introduceren. Ofwel de hypothese van de mond als plek van zintuiglijke ervaring (smaak, geur, zicht) en als orgaan: opnieuw aansluiting zoeken met de natuurlijke omgeving door de originele vorm van de producten te bewerken of door de begrippen seizoen en kleur te introduceren; experimenteren met de textuur van voedingsmiddelen totdat je een smaakklankkast hebt; spelen met de manier waarop we eten om zelfs betekenis te geven aan het zich voeden op zich; een beroep doen op het lichaam; een verband leggen tussen de reële en de symbolische kost van de fabricage van de producten om kritische perspectieven te introduceren. Want hier wordt een gerechtvaardigde vraagstelling opgeworpen: kan de toekomst zonder de zintuigen? Misschien zelfs kortweg zonder betekenis.
PLATEAUX DE SAISON
élu projet « COUP DE CŒUR DES COLLABORATEURS quick » Project verkozen tot « de favoriet van de medewerkers van Quick »
DE SEIZOENSBLADEN
Nadia Boughedaoui École supérieure d’art et de design - Reims Palette colorée de saveurs
Le projet est articulé autour d’une expérience authentique et créative du goût. Sur un plateau sont mis en scène des produits de saison associés à une palette de couleurs. Des blancs et des pourpres pour les légumes et fruits d’hiver, des marrons orangés pour ceux de l’automne, une gamme de jaune pour ceux d’été et des verts et des rouges acidulés au printemps. Tel un peintre, chacun compose alors son sandwich à partir de la palette saisonnière proposée. Elle reprend les composants de base du burger (viande ou poisson, pain, sauce, condiments). L’accompagnement devenu légumier (salsifis, grains de grenade ou encore tranches de betterave), permet une nouvelle expérience gustative. La langue se trouve tout autant sollicitée que la vue ou l’imagination.
72 parcours culinaire / culinair parcours
Kleurenpalet van smaken
Het project draait rond een authentieke en creatieve smaakervaring. Op een dienblad worden seizoensproducten geschikt die doen denken aan een kleurenpalet. Wit en paars voor groenten en fruit in de winter, bruin en oranje voor de herfst, verschillende gele kleuren voor de zomer en groen en rood voor de lente. Als een schilder stelt iedereen zijn broodje samen op basis van het aangeboden seizoenspalet. Het bevat de basisbestanddelen van de hamburger (vlees of vis, brood, saus, specerijen). De groentegarnituur (schorseneren, granaatappelkorrels of bietenschijfjes) zorgt voor een nieuwe smaakervaring. Het is een streling voor de tong, een lust voor het oog, en spreekt bovendien tot de verbeelding.
culinair parcours / parcours culinaire 73
BUN
Avril de Pastre École supérieure d’art et de design - Reims
Coque végétarienne comestible
L’explosion démographique et la crise écologique limitent la trop grande consommation de viande. Le scénario de dégustation est donc articulé autour d’un repas végétarien ludique. Celui-ci est constitué d’un bun – sorte de petit pain rond – garni de fromage et de légumes. Au moment de la cuisson, une petite entaille sur le pain permet à la garniture de s’échapper pour plus de gourmandise. Les frites sont composées de purées de légumes jetées dans la friture. Une fois le bun complètement ouvert, on peut les tremper dedans. À la fin du repas, il ne reste vraiment plus rien.
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Vegetarische eetbare schaal
De bevolkingsboom en de milieucrisis leggen de te grote consumptie van vlees aan banden. Het smaakscenario draait dus rond een ludieke vegetarische maaltijd. Deze bestaat uit een bun – een soort rond broodje – gegarneerd met kaas en groenten. Bij het bakken zorgt een kleine inkerving in het brood ervoor dat het garneersel er wat uitspringt en er nog heerlijker uitziet. De frietjes bestaan uit groentenpuree die in de frituurpan gebakken wordt. Wanneer de bun helemaal open is, kun je ze erin dopen. Op het eind van de maaltijd blijft er echt niets over.
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three peebles Céline Marder École supérieure d’art et de design - Reims
La mastication comme mode de dégustation
La sensibilité des consommateurs à l’importance de bien manger pour leur santé est très importante. La composition du menu est ici axée sur le principe et les bienfaits de la mastication, tant sur le plan digestif que gustatif. Le Three Pebbles Burger, empilement de trois galets à manger, se consomme en trois étapes : saliver, croquer, mastiquer. Le premier renferme un liquide préparant la bouche à la dégustation. Le second, une galette de légumes, enclenche le processus de mastication qui se termine avec l’aliment le plus dense : la viande. Le scénario augmente le temps de la prise du repas et sollicite les muscles de la bouche, procurant ainsi au corps un sentiment de satiété, et facilitant la digestion.
Kauwen als manier van eten
Cconsumenten zijn zeer gevoelig voor het belang van goed eten voor hun gezondheid. De samenstelling van het menu is gericht op het principe en de weldaden van het kauwen, zowel voor de spijsvertering als voor de smaak. De Three Pebbles Burger is een opeenstapeling van drie eetbare schijven en wordt in drie stappen gegeten: watertanden, bijten, kauwen. De eerste schijf bevat een vloeistof die de mond voorbereidt om te eten. De tweede is een platte groentenkoek en zet het kauwproces in gang, en tot slot volgt de hardste voeding: het vlees. Het scenario zorgt ervoor dat de maaltijd langer duurt en zet de mondspieren aan het werk, zodat het lichaam een gevoel van verzadiging krijgt en het eten gemakkelijker kan verteren.
76 parcours culinaire / culinair parcours
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CHACUN SON GESTE Ieder zijn gebaar
Isabelle Majou École supérieure d’art et de design - Reims
Saucer, tartiner, mouiller, tremper
Refusant l’uniformisation croissante des produits et des modes de consommation, le projet est basé sur la conception de menus personnalisables. Le scénario de dégustation joue avec un des principaux codes de la restauration rapide : manger avec les doigts. Articulé autour de quatre gestes alimentaires associés à différentes saveurs, il propose une multitude de combinaisons possibles. Le client compose donc son menu en choisissant un geste (tremper, mouiller, saucer ou tartiner), une saveur (carotte gingembre ou tomate oignons par exemple) et un contenant comestible (pain ou légume), créant ainsi son propre univers alimentaire.
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soppen, smeren, dopen of met saus overgieten
Om de toenemende uniformering van de producten en consumptiewijzen tegen te gaan, is het project gebaseerd op het concept van menu’s die kunnen worden aangepast aan je persoonlijke behoeften. Het eetscenario speelt met een van de voornaamste codes van de fastfoodrestaurants: eten met de vingers. Het project draait rond vier eetgebaren die gekoppeld zijn aan verschillende smaken en biedt tal van mogelijke combinaties. De klant stelt zijn menu dus samen door een gebaar te kiezen (soppen, dopen, met saus overgieten of smeren), en ook een smaak (wortel-gember of tomaat-uien bijvoorbeeld) en een eetbare verpakking (brood of groente). Zo creëert hij zijn eigen voedingsuniversum.
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1+1+1
Clara Lou Nadel École supérieure d’art et de design - Reims
Fond, forme et goût
Le projet joue avec les trois composants principales d’un menu (hamburger, frites et boisson) et les codes de la restauration rapide pour imaginer un scénario de dégustation articulé autour de l’origine du produit, plus précisément sa forme originelle avant transformation. Ainsi le cornet de frites est une pomme de terre prédécoupée, dont on détache les morceaux au fur et à mesure de la dégustation. Le pain, aliment mais aussi contenant du hamburger, est un maki que l’on écrase pour mélanger les produits au moment de la dégustation. Enfin la paille est l’actrice principale de la boisson : bâtonnet de sirop que l’on remue, elle se dissout dans l’eau ou la limonade au fur et à mesure.
Bodem, vorm en smaak
Het project speelt met de drie hoofdbestanddelen van een menu (hamburger, frietjes en drank) en de codes van het fastfoodrestaurant om een eetscenario te bedenken dat draait rond de herkomst van het product, meer bepaald zijn oorspronkelijke vorm voordat het bewerkt wordt. Zo is de frietpuntzak een voorgesneden aardappel, waar je tijdens het eten stukjes van afbreekt. Het brood is een voedingsmiddel maar dient ook om de hamburger in te stoppen, en is een maki die je platdrukt om de producten te mengen tijdens het eten. Het strootje is tot slot de hoofdactrice van de drank: een roerstokje van siroop dat geleidelijk aan oplost in water of limonade.
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deal hamb
Iris Delvalle École supérieure d’art et de design - Reims
Tomate Tomaat
Bouchées à partager
Soit une décomposition du menu traditionnel de la restauration rapide (hamburger et frites) : chaque ingrédient est travaillé en bouchées surprise pour une dégustation collective et conviviale. La texture (mou, croustillant, craquant) et la température (très chaud, glacé) créent la surprise et permettent d’échanger ses impressions, instaurant ainsi des moments de partage. Chacun donne une bouchée à découvrir à son voisin. En les associant, les consommateurs reconstituent différents goûts et peuvent modifier à loisir l’ordre du repas.
Sauce Saus
Hapjes om te delen
Een ontleding van het traditionele menu van de fastfoodrestaurants (hamburger en frieten): elk ingrediënt wordt omgevormd tot verrassingshapjes om er gezellig samen van te eten. De textuur ( zacht, knapperig, krokant) en de temperatuur (zeer warm, ijskoud) zorgen voor de verrassing en de uitwisseling van indrukken. Zo ontstaan er echte deelmomenten. Iedereen laat een hapje proeven aan zijn buur. Door ze te combineren, reconstrueren de consumenten verschillende smaken en kunnen ze de volgorde van de maaltijd naar hartenlust wijzigen.
Salade Salade
Viande Vlees
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résonance Resonantie
Alexandra Roudière École supérieure d’art et de design - Reims Cartographie alimentaire sonore
Le projet est basé sur l’idée d’une compréhension intense et sensible du réel par l’amplification de l’expérience de la dégustation. La bouche est ainsi le lieu d’un événement sensoriel complet. Sur un mode ludique, le menu proposé associe un son (assourdissement des pas dans la neige, froissement du papier, explosion de bulles) à une saveur et à une texture. Le mélange crée une caisse de résonance gustative.
Geluidscartografie van voeding
Het project steunt op het idee van een intens en gevoelig begrip van de werkelijkheid door een versterking van de eetervaring. De mond wordt aldus het schouwtoneel van een complete zintuiglijke ervaring. Op ludieke wijze combineert het voorgestelde menu een geluid (gedempte stappen in de sneeuw, ritselend papier, ontploffende luchtbellen) met een smaak en textuur. De combinatie vormt een smaakklankkast.
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les plats mijotés Gestoofde gerechten
Ferréol Babin École supérieure d’art et de design - Reims Pain marmite
Le pain, élément fondamental du burger, en est à la fois l’un des composants et le contenant. Le projet se concentre sur cette fonction pour valoriser la garniture, en augmenter le goût et la texture. Ainsi chaque ingrédient qui la compose mijote avec les autres : les légumes s’imprègnent des sucs de la viande, des épices et de la sauce… Cette préparation est ensuite versée dans le pain conditionné en forme de gobelet. Sa partie supérieure, vite consommée, est fine et croustillante. Le dessous, plus épais, absorbe la sauce, pour une autre sensation de dégustation.
Brood in de vorm van een kookpot
Brood, een fundamenteel element van de hamburger, is een van de bestanddelen die tegelijk de andere bestanddelen samenhoudt. Het project spitst zich toe op deze functie om zo de garnering tot zijn recht te laten komen en de smaak en textuur te versterken. Elk ingrediënt van de hamburger wordt samen met de andere gestoofd: de groenten worden doordrenkt met het vleesnat, de kruiden en de saus… Deze bereiding wordt vervolgens in het brood gegoten dat de vorm heeft van een beker. Het bovenste deel, dat snel wordt opgegeten, is fijn en knapperig. De onderkant is dikker en absorbeert de saus voor een andere smaaksensatie.
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dépêches cuisinées Bereide berichten
Pierre Dusaussoy École supérieure d’art et de design - Reims Croquer l’info
Nous sommes une société de l’information à laquelle nous avons continuellement accès, partout. Ce projet propose de répercuter ces informations dans la composition même des produits. Le burger est préparé en fonction des cours de la bourse des aliments de base qui le constituent : celui du blé pour le pain, des oléagineux pour les sauces, du bœuf pour la viande... Leurs variations sont transmises aux restaurants par téléscripteur, déterminant ainsi les proportions du sandwich. Prix invariable donc, mais quantités imposées. Nous consommons, au sens premier du terme, de l’information.
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Zet je tanden in de info
We zijn een maatschappij van informatie waar we altijd en overal toegang toe hebben. Dit project stelt voor om deze informatie te weerkaatsen in de samenstelling zelf van de producten. De hamburger wordt bereid in functie van de beurskoersen van de basisvoedingsproducten die het bevat: de koers van tarwe voor het brood, van oliehoudende gewassen voor de saus, van het rundvlees voor het vlees... De veranderende koersen worden doorgegeven aan de restaurants met telexen, en bepalen zo de proporties van het broodje. De prijs verandert dus niet, maar wel de opgelegde hoeveelheden. We consumeren informatie, de eerste betekenis van het woord.
sauvés par la marque ? gered door het merk ? ou De quoi les projets Quick 2050 sont-ils l’indice ? of Van wat zijn de projecten Quick 2050 het bewijs?
Catherine Geel Enseignante, critique et commissaire d’exposition. Chargée des cours d’histoire et de théorie du design à L’École normale supérieure de Cachan, Chargée d’un cour à l’École nationale supérieure de création industrielle, Paris, et professeur titulaire de l’École supérieure nationale d’art de Limoges-Aubusson. Commissaire générale du Festival Design Parade et commissaire associée à la Villa Noailles, en charge des expositions de design et de leur programmation jusqu’en 2011. Rédactrice en chef Design de Archistorm, revue d’architecture et de design. Directrice de projets et de commandes. Lerares, criticus en tentoonstellingscommissaris. Belast met lessen geschiedenis en theorie van design aan de Normaalhogeschool, Cachan, Belast met een cursus aan de Ecole nationale supérieure de création industrielle, Parijs, en gewoon hoogleraar aan de Ecole supérieure nationale d’art van Limoges-Aubusson. Algemeen commissaris van de Festival Design Parade en commissaris verbonden aan de Villa Noailles, belast met designtentoonstellingen en hun programma tot in 2011. Hoofdredactrice Design van Archistorm, Architectuur- en designtijdschrift. Directrice voor projecten en bestellingen.
90 INTRODUCTION / Inleiding
On va pouvoir trouver ce texte tour à tour grandiloquent ou ridicule. Disons simplement qu’il est celui de quelqu’un qui enseigne, regarde le design depuis plusieurs années. Qui a pris en considération assez sérieusement les projets proposés par plus de 80 étudiants de différentes écoles d’architecture et de design, françaises et belges, pour marquer les 40 ans de la marque Quick du sceau de la réflexion, et a scruté ou scanné les projets proposés, par allers et retours assez rapides à chaque fois, parce qu’ils seront exposés et qu’il se trouve que bien souvent dans l’exposition, on regarde très vite les choses. Ceci n’empêche pas l’attention et pour avoir apprécié la qualité des réalisations et lu attentivement les statements ou les textes des projets, on remarque leur grande homogénéité et c’est cette dernière qui intéresse ou intrigue. En effet, se trouve là une chose qui, à regarder les types de projets, les sous-tend, et que je nommerai métalepse, une sorte de litote de politesse qui dirait « je ne vais pas vous déranger plus longtemps » pour « je m’en vais » : un certain rapport – détaché – à la technique et à la science, un non rapport au monde économique, une certaine insouciance sur la façon dont la fiction organise une vision désenchantée…, à la fois portée et sauvée par la marque. Étrange et intéressant chemin que cet exercice de prospective (à 40 ans) qui correspond peu ou prou à ce que fait Ridley Scott en 1982 lorsqu’il imagine un Los Angeles de 2019 soit 37 années plus tard (Blade Runner) ou Philip K. Dick, qui dans Do Androids Dream of Electric Sheep?, le roman original d’où Blade Runner est adapté, écrit en 1966 une histoire qui se déroule en 1992 à San Francisco : soit, à 32 années. Pourquoi la référence à Blade Runner ou au livre de K. Dick ? Certes, c’est une fiction écrite aux mêmes termes que le projet demandé (autour de 40 ans), mais aussi parce que les animaux y sont rares – une grande constante des projets proposés –, la ville et son excitation omniprésente et importante, et que les androïdes s’y promènent1. Cette dernière idée, qui n’a pas la vue courte, a aujourd’hui complètement disparu, or nous verrons que la question du corps ou du genre humain est pourtant en jeu dans ces projets. [Sur la connaissance, l’intelligence et l’avenir] Comment et pourquoi ? Cela nous est dit de différentes façons depuis le xixe siècle. Mais cela est dit et Marx le dit : « la connaissance » deviendra la principale force productive de concert avec les évolutions de l’économie libérale dans le temps… La richesse créée deviendra de moins en moins dépendante du temps de travail mais de plus en plus du niveau et des progrès général de la science et de la technologie. Pour autant André Gorz dans L’Immateriel2 insiste sur un terme, celui d’« intelligence », le préférant à « connaissance », qui pose une différence importante, concernant la valorisation des nouvelles formes d’économies. Deux citations lui en donnent l’occasion, l’une sortie d’un ouvrage L’Entreprise au xxie siècle, du Centre des jeunes dirigeants et édité chez Flammarion en 1996, l’autre extraite d’une communication de Norbert Bensel, directeur des ressources humaines chez Daimler Chrysler, lors d’un colloque Gut zu Wissen. Links zur Wissensgesellschaft en 2001. Cela tombe bien. Quick à travers les projets qui nous occupent est très certainement une de ces entreprises de service du xxie siècle qui n’évitera pas de penser que l’imagination et l’intelligence de ses collaborateurs font la valeur de l’entreprise ou que 1. On rappellera que les années 1950 et 1960 sont envahies par la question de la cybernétique et la certitude que l’androïde n’est pas si loin. La cybernétique intéresse les disciplines aussi différentes que les mathématiques (Norbert Wiener introduit le terme en 1947) et les sciences humaines (École de Palo Alto, etc.). 2. André Gorz, L’Immatériel. Connaissance, valeur et capital, Paris, Galilée, 2003.
92 Sauvés par la marque ? / gered door het merk ?
Men zal deze tekst misschien afwisselend hoogdravend of stom vinden. Laten we gewoon zeggen dat het een tekst is van iemand die lesgeeft, en al vele jaren naar design kijkt. Iemand die vrij ernstig de projecten in aanmerking heeft genomen die werden voorgesteld door meer dan 80 studenten van verschillende scholen voor architectuur en design uit Frankrijk en België, om de 40e verjaardag van het merk Quick te voorzien van een stempel van het denkproces. Iemand die de voorgestelde projecten heeft onderzocht en gescreend door telkens vrij snel heen en weer te reizen, omdat ze zullen worden tentoongesteld en omdat blijkt dat men op een tentoonstelling de dingen vaak zeer snel bekijkt. Dit verhindert niet om aandachtig te zijn, en bij het waarderen van de kwaliteit van de werken en bij een aandachtige lezing van de statements of de teksten van de projecten, merken we een sterke homogeniteit, en dit is precies wat ons interesseert of intrigeert. Hier kunnen we immers spreken van iets wat, als we kijken naar de projecttypes, ze ondersteunt, iets wat ik metalepsis zou noemen, een soort litotes uit beleefdheid om te zeggen; “ik ga u niet langer storen” als je bedoelt “ik vertrek nu”: een zeker – los – verband met techniek en wetenschap, een niet-verband met de economische wereld, een zekere zorgeloosheid over de manier waarop fictie een ontgoochelde visie tot stand brengt… die tegelijk gedragen en gered wordt door het merk. Een vreemde en interessante weg, deze toekomstgerichte oefening (op de 40e verjaardag), die enigszins overeenstemt met wat Ridley Scott deed in 1982 toen hij een Los Angeles uit 2019 bedacht, hetzij 37 jaar later (Blade Runner), of wat Philip K. Dick deed, die in Do Androids Dream of Electric Sheep?, de originele roman op basis waarvan Blade Runner werd gemaakt, in 1966 schreef over een verhaal dat zich afspeelt in 1992 in San Francisco , dus 32 jaar later. Waarom de verwijzing naar Blade Runner of het boek van K. Dick? Het gaat weliswaar om fictie die geschreven is onder dezelfde voorwaarden als het gevraagde project (rond 40 jaar), maar ook omdat de dieren er zeldzaam zijn – een grote constante in de voorgestelde projecten –, de stad en zijn alom aanwezige en grote drukte en de androïdes die er rondwandelen1. Deze laatste idee, die niet kortzichtig is, is vandaag helemaal verdwenen, en we zien dat de vraag van de gestalte of het menselijk wezen nochtans meespeelt in deze projecten. [Over kennis, intelligentie en toekomst] Hoe en waarom? Dit wordt ons op verschillende manieren gezegd sinds de xixe eeuw. Maar het is al gezegd en Marx zegt het ook: “kennis” wordt de belangrijkste productieve kracht, samen met de evoluties van de vrije economie in de loop der tijd... De gecreëerde rijkdom hangt steeds minder af van de arbeidstijd, maar steeds meer van het algemene niveau en de algemene vooruitgang van de wetenschap en de technologie. Toch legt André Gorz in L’Immateriel2 de nadruk op de term “intelligentie”, die hij verkiest boven “kennis”, wat een groot verschil vormt betreffende de valorisatie van de nieuwe vormen van economie. Twee citaten geven hem er de kans toe, het ene komt uit een werk L’Entreprise au xxie eeuw, van het Centrum voor jonge leidinggevenden en uitgegeven bij Flammarion in 1996, het andere komt uit een communicatie van Norbert Bensel, personeelsdirecteur bij DaimlerChrysler, tijdens een colloquium Gut zu Wissen. Links zur Wissensgesellschaft in 2001. Dat komt 1. We weten nog dat de jaren 1950 en 1960 werden overheerst door de vraag naar de cybernetica en de zekerheid dat de androïde niet zo veraf is. Cybernetica geniet de belangstelling van zeer uiteenlopende vakgebieden, zoals de wiskunde (Norbert Wiener introduceerde de term in 1947) en humane wetenschappen (School van Palo Alto, enz.). 2. André Gorz, L’Immatériel. Connaissance, valeur et capital, Parijs, Galilée, 2003
« les collaborateurs de l’entreprise sont son capital, que leur motivation, leur savoir-faire, leur capacité d’innovation, et leur souci des désirs de la clientèle constituent la matière première des services innovants. […] Leur comportement, leur compétence sociale, et émotionnelle ont un poids croissant dans l’évaluation de leur travail […]. Ils ne seront plus évalués en nombre d’heures mais sur la base des objectifs atteints et la qualité des résultats. Ils sont des entrepreneurs. »3 Parallèlement à ce déjà là des qualités ou des particularités de l’entreprise – déjà là dans 40 ans –, il y a cette idée d’un avenir et l’avenir en 2050 est déjà formaté, presque partout le même dans les projets. Choisissez. Tout est pris pour fait, déjà engagé et posé… On comprend sans doute ces étudiants. Franchement, au moment d’un projet désirant s’ancrer dans une réalité possible, celle qui se propose à nous entre Fukushima Daiishi, Misrata, Brega, Abidjan, la Syrie ou le Yémen ne semble pas des plus optimistes. Marcel Gauchet explique bien que l’avenir est un monde ontologiquement clos sur lui-même tout en étant concevable que comme monde spatialement infini. L’avenir est au temps ce que l’infini est à l’espace nous dit le philosophe. « L’avenir mais à condition de le savoir et d’en maîtriser le cours »4 dit-il encore. Le plus simple alors est peut-être de le décrire ou de l’imaginer « dans ce rapport axial et constitutif de nos sociétés à l’avenir, ce n’est pas cette tension unanime et méditée vers un but global d’ores et déjà clairement identifié, c’est l’organisation pratique de l’activité sociale sous la totalité de ses aspects par l’impératif de sa propre production, au sens précis qu’il convient de donner à ce terme, on l’a vu, un faire autre, mieux et plus, une relation de transformation – maximisation au donné »5. Et c’est ce qui se passe de façon infaillible dans les projets Quick explorant tour à tour selon les catégories établies a posteriori par les organisateurs-commissaires : La question de la « production et de l’approvisionnement », en particulier de la nourriture, au travers de projets aux titres clairs I’m a provider6, Le marché du burger7, Quick Growth8, etc., celle du « Lieu » ou celle du « Temps » qui corroborent très logiquement les propos ci-dessus et montre le sérieux avec lequel les projets, aux titres aussi divers et précis que Quick au Chaos9 , Quick Robotik10, Utopia11, Quick Print : expériences et métamorphoses12 ou L’Univers de sensations13... sont envisagés. Chaque projet ou presque est en effet proposé sous une sorte d’optimisation de la question productive ou de la question des services, soit de l’organisation transformée – par la réalité augmentée (réservation, « mondes » possibles), par les techniques en développement (principes d’impressions 3D de la nourriture, etc.) – mais cette relation transformation-maximisation, même dans le cadre cauchemardesque et ironique de Quick Island14, ne vient pratiquement jamais déparer l’ambiance Quick, donc cette question de la production et des services, d’une douceur, d’une vision acidulée liée à un état de jeunesse que Bruno Remaury, spécialiste ès sciences sociales du luxe et de la mode, dans l’ouvrage Marques et récits, pense être particulièrement
goed uit. Quick is via de projecten waar het hier om gaat zeer zeker een van deze servicebedrijven van de xxie eeuw dat niet zal nalaten te denken dat de verbeelding en intelligentie van zijn medewerkers de waarde vormen van de onderneming of dat “de medewerkers van de onderneming het kapitaal ervan vormen, dat hun motivatie, hun knowhow, hun vermogen om te vernieuwen, en hun bezorgdheid voor de wensen van de klanten de grondstof vormen van vernieuwende diensten. […] Hun gedrag, hun sociale en emotionele vaardigheid wegen steeds meer door in de evaluatie van hun werk […]. Ze worden niet meer beoordeeld in aantal uren, maar op basis van bereikte doelstellingen en de kwaliteit van de resultaten. Het zijn ondernemers.”3. Naast deze kwaliteiten of bijzonderheden van de onderneming die al aanwezig zijn – gedurende 40 jaar –, is er de idee van een toekomst, en de toekomst in 2050 is, reeds geformatteerd, bijna overal dezelfde in de projecten. Maak een keuze. Alles wordt voor feit aangenomen, is reeds begonnen en geplaatst… We begrijpen deze studenten ongetwijfeld. Eerlijk gezegd, op het ogenblik dat een project zich wil verankeren in een mogelijke werkelijkheid, lijkt de werkelijkheid die zich aan ons voorstelt tussen Fukushima Daiishi, Misrata, Brega, Abidjan, Syrië of Yemen niet meteen heel optimistisch. Marcel Gauchet legt uit dat de toekomst een ontologische op zich gesloten wereld is, terwijl ze denkbaar is als ruimtelijk oneindige wereld. De toekomst is voor de tijd wat het oneindige is voor de ruimte, zegt de filosoof ons. “De toekomst, maar op voorwaarde dat we ze kennen en het verloop ervan beheersen”4 zegt hij nog. Het eenvoudigste is dan misschien om ze te beschrijven of te bedenken “in deze axiale en constitutieve verhouding van onze maatschappijen in de toekomst. Het is niet deze unanieme en weloverwogen spanning naar een globaal doel dat nu al duidelijk bepaald is, maar de praktische organisatie van de sociale activiteit in al haar aspecten door het gebod van haar eigen productie, in de precieze betekenis die we moeten geven aan deze term, we hebben het gezien, een andere manier van doen, beter en meer, een relatie van omvorming – maximalisering aan het gegeven”5. En dat is wat onvermijdelijk gebeurt in de Quick projecten die elk om beurt onderzoek doen volgens categorieën die a posteriori werden bepaald door de organisatorscommissarissen: De vraag van de “productie en bevoorrading”, in het bijzonder van de voeding, via projecten met duidelijke titels I’m a provider6, De hamburgermarkt7, Quick growth8, enz., die van “Plaats” of die van “Tijd” die zeer logisch de woorden hierboven bevestigen en de ernst aantonen waarmee de projecten met zeer uiteenlopende en welbepaalde titels als Quick in chaos9 , Quick Robotik10, Utopia11, Quick Print: ervaringen en metamorfoses12 of De wereld van sensaties13... werden aangepakt. Elk project, of toch bijna, wordt immers voorgesteld als een soort optimalisering van de kwestie van de productie of de kwestie van de diensten , dus van de omgevormde organisatie – door de verhoogde realiteit (reservatie, mogelijke “werelden”), door de ontwikkelingstechnieken (principes om voeding in 3D te printen,
3. N.Bensel cité par André Gorz, op.cit., pp.13-14. 4. Marcel Gauchet, Le Désenchantement du monde [1985], Paris, Folio-Essais, Gallimard, 2009, pp. 344-345 5. Ibid. p. 349. 6. Projet de Mathias Dekock, Sint-Lucas Architectur, Gand. 7. Projet de Sarah Cisinski et Chloé Roose, La Cambre, Bruxelles. 8. Projet de Jeanne Boulanger, ENSAP, Lille. 9. Projet de Michèle Bagdassarian, La Cambre, Bruxelles. 10. Projet de Marissa Séraphin, La Cambre, Bruxelles. 11. Projet de Ophélie Vaesken, ENSAP, Lille. 12. Projet de Aurélie Brunet, Morgane Hervé et Pauline Muyldermans, La Cambre, Bruxelles. 13. Projet de Louise Louise Vandromme, ENSAP, Lille. 14. Projet de Yannick Bode et Matthias Van Oyven, Sint-Lucas Architectuur, Gand.
3. N.Bensel geciteerd door André Gorz, op.cit., pp.13-14. 4. Marcel Gauchet, Le Désenchantement du monde [1985], Parijs, Folio-Essais, Gallimard, 2009, pp.344-345. 5. Ibid. p. 349. 6. Project van Mathias Dekock, Sint-Lucas Architectuur, Gent. 7. Project van Sarah Cisinski en Chloé Roose, La Cambre, Brussel. 8. Project van Jeanne Boulanger, ENSAP Lille. 9. Project van Michèle Bagdassarian, La Cambre, Brussel. 10. Projet van Marissa Séraphin, La Cambre, Brussel. 11. Project van Ophélie Vaesken, ENSAP, Lille. 12. Project van Aurélie Brunet, Morgane Hervé en Pauline Muyldermans, La Cambre, Brussel. 13. Projet van Louise Vandromme, ENSAP, Lille.
gered door het merk ? / Sauvés par la marque ? 93
assimilable à Quick 15. La plupart des projets, qui partent de constatations noires et très simplifiées sur l’état du monde (insuffisance agricole, surpopulation, grande violence en particulier urbaines, prépondérance technologique et biopouvoir), reparamètrent dans un cadre urbain, soudainement léger, les logiques nourricières, ne parlent a priori que des zones occidentales, ne précisent pas si ces sociétés sont démocratiques ou pas – cela n’a pas l’air d’être le problème sauf dans le projet Quick au chaos par exemple. Derrière ces logiques brossées à grands traits il y a une expérience esthétique, qui n’a rien à voir avec la manière de penser la nature profonde des choses telle que pouvait l’envisager Marcel Gauchet16 mais qui va plutôt traiter de la façon de « recevoir » l’apparence des choses. Finalement il s’agit davantage d’imagination de la réalité et les films des étudiants ou certaines planches formulent bien l’organisation imaginaire de notre saisie du monde – lacunaire et non fictionnelle – et pas nos facultés d’intellection de ce monde… Nous nous le représentons mais nous ne le rendons pas intelligible. [Sur l’époque] C’est ici que la question de la fiction ou de Blade Runner revient en appoint, en appui comme l’on veut… La chose nous aide à comprendre d’un coup : la visée artistique filmique versus la visée marketing post-produite, la visée de vie, d’immanence aussi bien que de transcendance versus la visée du projet et de fait, l’impossibilité à « fictionner ». Car les choses sont complexes et profondes. Ridley Scott propose à l’écran une ville qui ressemblerait par beaucoup d’aspects disons « qualitatifs » aux projets qui nous sont présentés « en mots », parce qu’il doit se trouver que certaines des références des étudiants viennent, même en seconde ou troisième main, de ce qu’a pu représenter Blade Runner pour les générations de cinéastes depuis 30 ans. Mais souvent les mots noirs rompent ou tranchent avec la projection verte, rose, rassurée et rassurante des espaces Quick. De là aussi cet entre-deux un peu étrange qui mène de la technique omniprésente à l’humain et que des designers à travers le projet pensent en tant que service. C’est un rôle, un fait, univoque sans tout à fait que nous nous en rendions compte. La question est bien technologique voire technoïde17 et le catastrophisme biologique, démographique, écologique, les guerres et les violences ne sont qu’un arrière-fond comme si il y avait une déconnection ou une mise à distance entre le système industriel global reformulé technologiquement, l’économie mondialisée et les dysfonctionnements géopolitiques. Comme si les uns étaient indépendants des autres. Comme si la technique n’était jamais un choix mais une évidence – sans doute ? Il est pratiquement impossible de ne pas citer la très belle conférence de Heidegger sur « La question de la technique » tant elle peut nous aider ici : « La technique n’est pas la même chose que l’essence de la technique. Quand nous recherchons l’essence de l’arbre, nous devons comprendre que ce qui régit tout arbre en tant qu’arbre n’est pas lui-même un arbre qu’on puisse rencontrer parmi les autres arbres. De même l’essence de la technique n’est absolument rien de technique. Aussi ne percevrons-nous jamais notre rapport à l’essence de la technique, aussi longtemps que nous nous 15. Bruno Remaury, Marques et récits. La marque face à l’imaginaire culturel contemporain, Paris, Institut français de la mode-Regard, 2004, pp. 33 : « Tout aussi présent est le récit lié à la jeunesse et à ses corollaires : positivité, dynamisme, fusion affective (au sein de la bande ou du couple) de Hollywood Chewing-gum à Gap en passant par Findus, Quick, CK One ou Coca-Cola. » 16. M.Gauchet, ibid. ou op.cit, p.399. 17. L’adjectif est plutôt relié pour sa définition à la musique, mais son acception permet de qualifier ici une vision légère, un peu plus facile et sans trop d’arrière pensée.
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enz.) – maar deze relatie tussen omvorming en maximalisering, zelfs in het ironische nachtmerriekader van Quick Island14, ontsiert praktisch nooit de Quick sfeer, dus deze kwestie van de productie en de diensten, met een zachtheid, een rinse visie in verband met de jeugdige staat die volgens Bruno Remaury, specialist in sociale wetenschappen van de luxe en mode, in het werk Marques et récits in het bijzonder vergelijkbaar is met Quick 15. De meeste projecten, die vertrekken van duistere en zeer vereenvoudigde vaststellingen over de toestand van de wereld (ontoereikende landbouw, overbevolking, veel geweld, vooral in de steden, overwicht van technologie en biomacht), bepalen in een plots licht stadskader, opnieuw de parameters van de voedende logica’s, ze praten a priori enkel over westerse gebieden, preciseren niet of deze maatschappijen al dan niet democratisch zijn – dit lijkt niet het probleem te zijn, behalve in het project Quick in chaos bijvoorbeeld. Achter deze ruw geschetste, afgeborstelde logica’s schuilt een esthetische ervaring die niets te maken heeft met de manier van denken over de diepere aard van de dingen, zoals Marcel Gauchet kon voorzien16, maar die eerder gaat over de manier waarop de schijn der dingen worden “ontvangen”. Tot slot gaat het meer om verbeelding van de werkelijkheid en films van studenten waarbij sommige werkstukken de denkbeeldige organisatie van onze greep op de – onvolledige en niet fictionele – wereld goed formuleren en niet ons vermogen om deze wereld te bevatten... We stellen ons deze wereld voor, maar we maken hem niet begrijpelijk. [Over het tijdperk] Hier komt de kwestie van fictie of van Blade Runner ter hulp, of ter ondersteuning, als je wilt… Het ding helpt ons om plots te begrijpen: de filmische artistieke bedoeling versus de post-productiemarketing bedoeling, de levensbedoeling, van immanentie en ook van transcendentie versus de bedoeling van het project en het feit, de onmogelijkheid om “fictie te maken”. Want de dingen zijn complex en diepgaand. Ridley Scott stelt op het scherm een stad voor die in vele zogenaamde “kwalitatieve aspecten” zou lijken op de projecten die ons worden voorgesteld “in woorden”. Sommige van de referenties van de studenten, zelfs in tweede of derde hand, komen immers van wat Blade Runner al 30 jaar heeft kunnen zijn voor de generaties cineasten. Maar vaak breken of snijden duistere woorden met de groene, roze, gerustgestelde en geruststellende projectie van de Quick ruimten. Vandaar ook deze wat vreemde tussenpositie die leidt van alomtegenwoordige techniek naar het menselijke en wat designers via het project denken als service. Het is een rol, een feit, eenduidig zonder dat we het echt beseffen. De vraag is wel degelijk technologisch, zelfs technoïde17 en de biologische, demografische, ecologische doemdenken, de oorlogen en het geweld zijn maar een achtergrond, alsof er een ontkoppeling of afstand is tussen het globale industriële systeem dat technologisch geherformuleerd is, de gemondialiseerde economie en de geopolitieke functiestoornissen. Alsof het ene losstaat van het andere. Alsof de techniek nooit een keuze was, maar een evidentie – ongetwijfeld? Het is praktisch onmogelijk om de zeer mooie 14. Project van Yannick Bode en Matthias Van Oyven, Sint-Lucas Architectuur, Gent. 15. Bruno Remaury, Marques et récits. La marque face à l’imaginaire culturel contemporain. Parijs, Institut français de la mode-Regard, 2004, pp. 33: “Tout aussi présent est le récit lié à la jeunesse et à ses corollaires : positivité, dynamisme, fusion affective (au sein de la bande ou du couple) de Hollywood Chewing-gum à Gap en passant par Findus, Quick, CK One ou Coca-Cola. “ 16. M.Gauchet, ibid. ou op.cit, p.399. 17. Het adjectief is eerder verbonden voor zijn definitie met de muziek, maar de aanvaarding ervan laat toe om hier een lichte, een beetje gemakkelijk visie te kwalificeren, zonder te veel achterliggende gedachten.
bornerons à nous représenter la technique et à la pratiquer, à nous en accommoder ou à la fuir. Nous demeurons partout enchaînés à la technique et privés de liberté, que nous l’affirmions avec passion ou que nous la niions pareillement18. » Voilà le point nodal qui nous intéresse ici concernant de jeunes designers et qui se nouent autour des trois éléments suivants : technique, corps ou humain, fiction… et qui permet peut-être de comprendre pourquoi nous sommes chez Quick dans les projets, en tant que Quick est une marque et pourrait presque agir comme marque générique. Ces exemples dont ladite marque a l’intelligence de se saisir – pour des raisons de communication sans doute, mais aussi comme c’est souvent le cas pour un moment de management interne, et dans une vraie logique d’intérêt prospectif, de connaissance affûtée d’un public, d’une cible à travers un échantillonnage assez précis de jeunes gens créatifs représentant leur classe d’âge et des consommateurs assez logiques. Peut-être l’intérêt réel des projets pousse les services de marketing à les presque regarder comme tel. Si l’expression « marque générique » est un oxymore… elle permet à la fiction de s’ouvrir et c’est là ou par là que l’on pourrait arriver à la question du design précisément. [Sur la fiction] Si on se base sur Blade Runner, on peut alors très clairement dire qu’à 40 ans nous sommes déjà dans la SF. Quel en est l’intérêt par rapport à la prospective19, la projection20� etc. ? La fiction, ce qu’elle autorise ou ce qu’elle nous indique comme procédé correspond mieux ici à l’exercice du Quick Lab. Dans un très intéressant article d’une toute jeune revue universitaire Web, Revue critique de fixxion française contemporaine, Irène Langlet définit pour la science-fiction les short short stories comme une pratique peu éditoriale (dans le sens de la publication) mais très pratiquée des grands noms aux amateurs et qui souvent réutilise les « formes courtes issues des réseaux sociaux mais aussi des formes lapidaires issues de l’humour noir, des dialogues de cinéma, de l’humour urbain et des saynètes télévisées. L’ensemble constitue une matrice extraordinairement active dont il n’est pas certain que la visée macroscopique soit le caractère essentiel. »21�. Dans les projets montrés, certaines introductions vidéo et les textes en voix off pourraient se rapprocher de ces tentatives mais la suite n’est généralement pas assez positionnée pour être clair avec le regardeur : dans quoi est-on ? Et où sommes-nous ? Fable ? Ironie ? Croyance ? Le projet en design ne désincarne pas le point de vue logiquement. La fiction, voire la science-fiction, dans l’article cité recourt à des procédés identifiés et littéraires inventifs, drôles, grinçants où les choses « arrivent », sont montées, organisées parfois de façon glaçante ou absurde mais arrivent... Les designers ont pourtant appris à manipuler les formes de récits, de fictions, de scenarii, voir les manifestes No-Stop City. Ville, chaîne de montage du social (Archizoom, 1969-1972) ou Twelve Cautionary Tales for Christmas (Superstudio, 1968) ou de façon plus proche SuperCampagne (Olivier Peyricot et Cédric Scandella, 1998). 18. « La question de la technique » in Essais et Conférences [1954], Paris, Tel, Gallimard, 1980, pp. 9-10. 19. La prospective est une aide stratégique à la décision prenant en compte des phénomènes émergeant, des tendances lourdes, etc., soit des faits éventuellement hétérogènes entre eux. Elle se doit de suivre une logique itérative, c’est-à-dire soit calquée sur des calculs de type algorithmique pour les mathématiciens, soit avec une valeur particulière pour les grammairiens : longtemps pour souvent et non pas pour un temps long par exemple. 20. La projection est une méthode de calculs de paramètres pour le futur s’indexant sur les résultats passés de ces mêmes paramètres. 21. Irène Langlet, “Les échelles de bâti de la science-fiction”, Revue critique de fixxion française contemporaine, n°1, décembre 2010, URL
lezing van Heidegger niet te citeren over “de kwestie van de techniek” want ze kan ons zeer goed helpen hier: “Techniek is niet hetzelfde als de essentie van techniek. Wanneer we de essentie zoeken van de boom, moeten we begrijpen dat wat elke boom beheerst als boom zelf geen boom is die je kunt tegenkomen onder de andere bomen. Evenzo is de essentie van de techniek absoluut niet technisch. Ook nemen we nooit onze houding tot de essentie van de techniek waar, zolang we ons beperken tot ons de techniek voor te stellen en ze te beoefenen, ons ernaar te schikken of ze te ontvluchten. We blijven overal gekluisterd aan techniek en beroofd van vrijheid, of we dit nu met passie bevestigen of op dezelfde wijze ontkennen.”18. Dat is het knooppunt dat ons hier interesseert betreffende jonge designers en die ontstaan rond de drie volgende elementen: techniek, gestalte of mens, fictie… en dat misschien toelaat te begrijpen waarom we bij Quick in de projecten zijn, aangezien Quick een merk is en bijna zou kunnen handelen als generisch merk. Deze voorbeelden waarvan het zogenaamde merk de intelligentie heeft om begrepen te worden – vanwege de communicatie, ongetwijfeld, maar ook zoals vaak het geval is voor een intern moment van management, en in een echte logica van toekomstgericht belang, vanwege geslepen kennis van een publiek, van een doel via een vrij precieze sample van creatieve jongeren die hun leeftijdsklasse vertegenwoordigen en van vrij logische consumenten. Misschien zet het reële belang van de projecten de marketingdiensten aan om ze bijna als zodanig te zien. Als de uitdrukking “generisch merk” een oxymoron is… stelt ze de fictie in staat om zich open te stellen, en daar of via die weg zou men juist kunnen komen tot de kwestie van design. [Over fictie] Als we onze baseren op Blade Runner, kunnen we heel duidelijk zeggen dat we over 40 jaar al in de SF zitten. Wat is het belang ervan ten opzichte van de toekomstwetenschap19, de projectie20 enz. ? Fictie, wat ze toelaat of wat ze ons aanwijst als procedé, stemt hier beter overeen met de oefening van Quick Lab. In een zeer interessant artikel van een zeer jong universitair tijdschrift Web, Revue critique de fixxion française contemporaine, bepaalt Irène Langlet voor sciencefiction de short short stories als een weinig editoriale praktijk (in de betekenis van de publicatie) maar die zeer veel beoefend wordt door de grote namen van amateurs en die vaak opnieuw gebruik maakt van de “korte vormen afkomstig van sociale netwerken, maar ook van lapidaire vormen afkomstig van de zwarte humor, filmdialogen, stadshumor en tv-sketches. Het geheel vormt een buitengewoon actieve matrix waarvan het niet zeker is dat de macroscopische bedoeling de essentiële aard is. “21. In de getoonde projecten zouden sommige videoinleidingen en voice-overteksten vergeleken kunnen worden met deze pogingen, maar het vervolg is over het algemeen niet voldoende gepositioneerd om duidelijk te zijn met de kijker: waar 18. « La question de la technique » in Essais et Conférences [1954], Parjs, Tel, Gallimard, 1980, pp. 9-10. 19. De toekomstwetenschap is een strategische hulp bij de besluitvorming die rekening houdt met de opkomende fenomenen, zware tendensen, enz., hetzij feiten die eventueel onderling heterogeen zijn. Ze moet een herhaalde logica volgen, dit wil zeggen gecalqueerd op berekeningen zoals algoritmen voor wiskundigen, hetzij met een bijzondere waarden voor de grammatici: lang voor vaak en niet voor een lange tijd, bijvoorbeeld. 20. De projectie is een methode van berekeningen van parameters voor de toekomst die zich indexeren op eerdere resultaten van diezelfde parameters. 21. Irène Langlet, “Les échelles de bâti de la science-fiction”, Revue critique de fixxion française contemporaine, nr. 1, december 2010, URL
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La technique, ici à la fois omniprésente et fade ou trop innocente, eut été idéale, utilisée comme motif narratif. La technique même si elle est centrale ne provoque pas de narration proprement dite, elle n’est pas un ressort fictionnel et ne laisse jamais découvrir ses ambiguïtés ou son essence. Mais mieux peut-être la question macroscopique soulevée. En effet Quick est à la fois macro et même global mais chaque projet est logiquement présenté de façon micro ou locale et à ce titre, la narrativité et ses surprises locales dans un monde global eussent été intéressantes et eussent mises en exergue cette approche générique tout en la personnalisant : la marque + les individus ou un individu, en lieu et place d’humains souvent désincarnés. La question des corps reste entière. [Sur la technique] Elle est trope. Signe d’efficacité évidente des projets. Jamais mise ou remise en cause. Sans doute un effet de génération où cette dernière semble si évidente. Pourtant le monde du design et les questions qu’il se pose à cet égard reflètent souvent intelligemment les préoccupations plus générales d’une société à la fois excitée et inquiète par cette question et qui a du mal, généralement, à « calculer » ses effets. Car la question problématique est bien plus souvent les utilisations déjà bureaucratisées des systèmes techniques que les avancées possibles de la technique. Le marketing et la mainmise qu’il a sur la gestion globale de toute entreprise un peu importante et à plus forte raison quand cette dernière est brandée et financiarisée à outrance est parfois sujet à caution. Il conviendrait presque ici de faire une incise et de ré-insister sur la vision « Producteur » de Quick qui remet en avant la question de la traçabilité et indique clairement que comme ce qui se passe aujourd’hui cette question de la provenance et de la qualité et des moyens financiers et logistiques à remettre en place sont centraux dans certains projets. Mais revenons aux techniques dont aucun projet n’envisage le coût. Les matériaux high-tech en tant qu’ils sont low – biodégradable, bioplastiques etc., les biotechnologies présentées ne sont pas interrogées. Elles flottent vers nous à l’état d’acceptabilité totale. Mêlées au récit de marques, une technique de marketing bien connue, elles apparaissent comme une évidence et pourtant ce qu’elles signalent à mes yeux est bien autre chose, jamais nommée mais sous-jacente, une sorte d’intelligence artificielle. Écoutons peut-être Bruce Sterling, écrivain de SF, fin connaisseur des technologies de l’information et du design : « La connaissance de demain sera comme aujourd’hui, certainement en pire. Parce que nous sommes nous-mêmes pires : nous collaborons à notre propre corruption. Nous devons comprendre que nous ne voulons vraiment pas nous retrouver dans un monde qui correspondrait à cette description.22 »�
zijn we in? En waar zijn we? Fabel? Ironie? Geloof? Het project in design verliest het standpunt logisch gezien niet uit het oog. De fictie en zelfs sciencefiction in het genoemde artikel maakt gebruik van geïdentificeerde en inventieve litteraire procedés, die grappig zijn, schrijnend, waarin de dingen “gebeuren”, gemonteerd worden, soms georganiseerd worden op een ijzige of absurde manier, maar ze gebeuren... De designers hebben nochtans geleerd om de vormen van verhalen, ficties, scenarii, zelfs manifesten te manipuleren. No-Stop City. Ville, chaîne de montage du social (Archizoom, 1969-1972) of Twelve Cautionary Tales for Christmas (Superstudio, 1968) of dichterbij SuperCampagne (Olivier Peyricot en Cédric Scandella, 1998). De techniek, hier tegelijk alom aanwezig en kleurloos of te onschuldig, was ideaal geweest, gebruikt als vertelmotief. De techniek zelf, als ze centraal is, lokt geen verhaal op zich uit, het is geen fictioneel ressort en laat nooit zijn dubbelzinnigheden of essentie ontdekken. Maar beter wordt misschien de macroscopische kwestie ter sprake gebracht. Want Quick is tegelijk macro en zelfs globaal, maar elk project is logisch gezien voorgesteld op micro- of lokale wijze en om die reden waren het verhalend karakter of zijn lokale verrassingen in een globale wereld interessant geweest en hadden ze deze generische benadering op de voorgrond gesteld door ze te verpersoonlijken: het merk + de individuen of een individu, in plaats van mensen die vaak geen gevoel voor realiteit hebben. Het probleem van de gestalten blijft recht overeind staan.
[Sur l’homme… sur le design…] Dans Blade Runner aucun lieu n’échappe à la pluie omniprésente et à ces nuits de tournage qui pourtant sont des jours, des journées dans l’histoire. Des fast-foods où les protagonistes engloutissent des nouilles asiatiques aux lieux de la domesticité (appartements, cuisine de Rick Deckard) tout est glauque dans un monde globalement glauque et sombre malgré l’invasion des néons publicitaires qui clignotent ou éclairent superbement les décors en reflétant leurs signaux dans les flaques. Si de dangereux replicants hors-la-loi se baladent, le monde de Blade Runner est incroyablement humain, misérablement humain. Et par là même le film réfléchit sur un monde où la vie
[Over techniek] Het is troop. Teken van evidente efficiëntie van de projecten. Nooit (opnieuw) in vraag gesteld. Ongetwijfeld een effect van een generatie waar deze laatste zo evident lijkt. Nochtans weerspiegelen de wereld van design en de vragen die ze zich hierover stelt vaak intelligent de meer algemene bezorgdheden van een maatschappij die tegelijk gestimuleerd wordt en ongerust is door deze kwestie, en die het over het algemeen moeilijk heeft om de effecten ervan te “berekenen”. Want de problematische vraag is veel vaker de reeds gebureaucratiseerde gebruiken van de technische systemen dan de mogelijke vooruitgangen van de techniek. De marketing en de greep die ze heeft op het globale beheer van elke onderneming die een beetje belangrijk is en des te meer wanneer deze laatste gebrand is en op de spits gedreven gefinanciariseerd, is soms onbetrouwbaar. We zouden hier bijna een tussenzinnetje moeten zetten en opnieuw de nadruk leggen op de “producerende” visie van Quick, dat de kwestie van de traceerbaarheid terug naar voren brengt en duidelijk aangeeft dat, zoals vandaag gebeurt, deze vraag naar de afkomst en de kwaliteit en de financiële en logistieke middelen die ingevoerd moeten worden, centraal staan in sommige projecten. Maar we keren terug naar de technieken, waarvan geen enkel project de kosten overweegt. De high-tech materialen, zolang ze low zijn biologisch afbreekbaar, bioplastic enz., de voorgestelde biotechnologieën worden niet geraadpleegd. Ze komen naar ons toe gedreven in de staat van totale aanvaardbaarheid. Vermengd met het verhaal van merken, een welgekende marketingtechniek, zien ze eruit als een evidentie en nochtans, wat ze melden is in mijn ogen iets heel anders, nooit genoemd, maar onderliggend, een soort kunstmatige intelligentie. Laten we bijvoorbeeld luisteren naar Bruce Sterling, schrijver van SF, fijne kenner van informatietechnologieën en design: “De kennis van morgen zal zijn als vandaag, zeker slechter. Omdat we zelf slechter zijn: we werken mee aan onze eigen corruptie. We moeten begrijpen dat we ons niet echt willen bevinden in een wereld die zou overeenstemmen met deze beschrijving.22”
22. in Les Objets bavards. L’avenir par l’objet, Limoges, FYP, 2010 pp. 137-140.
22. in Les Objets bavards. L’avenir par l’objet, Limoges, FYP, 2010 pp. 137-140
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artificielle est arrivée à un point de perfection telle que seul le test d’empathie Voight-Kampff arrive à distinguer les Nexus 6. La fable pose sur l’humain un regard d’une certaine profondeur. Les jeunes designers des projets Quick Lab semblent eux résolument décidés à ignorer cette problématique et les machines n’arrivent pas au-delà du stade de la programmation vocale ou de la circulation sur suspension hydraulique
ou bien, invisibles, elles scannent nos corps afin de déterminer les substances nutritives à absorber. Dispositif de marketing entre high-tech et bien-être ou préfiguration d’une vie où la machine, plus que moi, détecte ce que mon corps veut ?23� Où « la tendance cardinale du progrès est le remplacement d’un milieu indifférent dû au hasard par un milieu délibérément créé » ? Pourtant nos jeunes amis devraient se méfier et commencer d’articuler assez clairement ce qui est parfois simplement suggéré. Ces visions se croisent en particulier dans les petits films des projets, à l’intérieur duquel l’expérience Quick apparaît comme une sorte de havre de paix, de plaisir partagé où sont mises en scène l’expérience esthétique d’architectures lumineuses, belles, lisses – ironie ou goût effectif, on ne sait pas... Pour autant il convient de le savoir parce que le mot design est directement concerné. Le verbe to design, constamment employé dans Blade Runner, concerne Rachel, Pris, Zhora, Leon, Roy, les replicants. Chew et J.F Sébastien qui fabriquent les Nexus sont les designers dans le film. Au xixe siècle, le positivisme d’Auguste Comte exprimait une certaine hostilité à l’égard de la nature, la nature « intérieure » et « extérieure », l’impondérable, la vie. L’idée était de les remplacer par des hommes-machines prenant place dans une machine-monde autorégulée et autoprogrammée qui préfigurait ou qui inaugurait un monde où l’idéal était l’alliance de la science et du capital via l’ingénierie. « Ordre et Progrès ». Le projet de réaliser l’ectogénèse (soit à terme l’intelligence puis la vie artificielle) à des visées ne le cachons pas d’industrialisation de la production ou de la re-production des humains après celles des espèces animales ou végétales qui se substitueront, alors, aux espèces artificielles. Certains posent que l’abolition de la Nature n’est pas tant le projet de la science que le projet du capital afin d’achever de transformer toute chose (cette chose chère à Heidegger) en marchandise… Le designer et sa figure historiquement posée oscillent entre la fascination du « progrès » – quel progrès ? – et sa position fondamentale qui est celle de travailler au mieux-être et à l’amélioration des conditions de vie. Dans le monde actuel, les fast-food souffrent à la fois d’une image de lieu de la nourriture industrielle. Les étudiants y font implicitement attention dans les projets : alicaments, fermes urbaines, etc. Ils envisagent avec positivité ou par nécessité la fraîcheur et la production par la marque même. Autonomie. Mais la restauration rapide représente aussi la possibilité de se nourrir à sommes modiques. C’est aussi le lieu, au-delà de la mode du fast et de l’imposition de la vitesse – on remarque là encore des projets qui tendent à ralentir le temps et d’autres à l’accélérer ou à le modifier – où la question de l’autre, de l’homme reste centrale. Ce dernier n’est jamais post dans les projets mais la place de la technique et des biosciences nous renvoient immanquablement à la position du réalisateur de projet. La question écologique ellemême peut prendre des biais fondamentalement techniques et la chose a lieu, sans coup férir, dans certaines propositions sous prétexte d’une alimentation pour tous. En y mêlant l’approche cognitive et les chiffres alarmistes d’une population toujours plus nombreuse, répétons-le encore une fois : « La tendance cardinale du progrès est le remplacement d’un milieu indifférent dû
[Over de mens… over design…] In Blade Runner ontsnapt geen enkele plek aan de alom aanwezige regen en deze draainachten die nochtans dagen zijn, dagen in de geschiedenis. Fastfoodrestaurants waar de hoofdpersonages Aziatische noedels verslinden op plaatsen van het huispersoneel (appartementen, keuken van Rick Deckard), alles is troosteloos in een globaal genomen troosteloze en sombere wereld ondanks de invasie van de neonreclames die knipperen of de decors schitterend verlichten door hun signalen in de plassen te weerspiegelen. Als gevaarlijke replicants buiten de wet wandelen, is de wereld van Blade Runner ongelooflijk menselijk, miserabel menselijk. En tegelijk denkt de film na over een wereld waarin het kunstmatige leven op een punt van perfectie gekomen is, zodat alleen de empathietest Voight-Kampff de Nexus 6 komt onderscheiden. De fabel legt op de mens een blik van een zekere diepte. De jonge designers van de Quick Lab projecten lijken ook vastbesloten om deze problematiek te negeren en de machines komen niet voorbij het stadium van de vocale programmering of de circulatie op hydraulische ophanging… of wel, onzichtbaar, scannen ze onze lichamen om de te absorberen voedselstoffen te bepalen. Marketingtool tussen hightech en welzijn of aankondiging van een leven waarin de machine, meer dan ik, opspoort wat mijn lichaam wil?23 Waarin “de voornaamste trend van de vooruitgang de vervanging is van een onverschillig milieu te wijten aan het toeval door een milieu dat weloverwogen gecreëerd werd”? Nochtans zouden onze jonge vrienden wantrouwig moeten zijn en vrij duidelijk beginnen te zeggen wat soms gewoon gesuggereerd wordt. Deze visies kruisen elkaar vooral in de filmpjes van de projecten, waarbinnen de Quick ervaring lijkt als een soort vredig oord, van gedeeld plezier waarin de esthetische ervaring, van heldere architecturen mooi, glad, in scène worden gezet ironie of effectieve smaak, dat weet je niet... Toch moeten we dat weten, want het woord design is er rechtstreeks bij betrokken. Het werkwoord to Design, dat constant gebruikt wordt in Blade Runner, heeft betrekking op Rachel, Pris, Zhora, Leon, Roy, de replicants. Chew en J.F Sébastien die de Nexus maken, zijn de designers in de film. In de xixe eeuw drukte het positivisme van Auguste Comte een zekere vijandigheid uit tegenover de natuur, de “innerlijke” en “uiterlijke” natuur, het onberekenbare, het leven. De idee was om ze te vervangen door mensen-machines die plaatsnemen in een zelfgeregelde en zelfgeprogrammeerde machine-wereld die een wereld doet vermoeden of inaugureerde waarin het ideale de alliantie was van de wetenschap en het kapitaal via de engineering. “Orde en vooruitgang”. Het project om de ectogenese te realiseren (hetzij op termijn de intelligentie, nadien het artificiële leven) met de bedoeling, we zullen het niet verbergen, om de productie of van de reproductie van mensen te industrialiseren naar het voorbeeld van de diersoorten of plantensoorten die plaats zullen maken voor artificiële soorten. Sommigen stellen dat de afschaffing van de Natuur niet zozeer het project is van de wetenschap als het project van het kapitaal om bijna klaar te zijn met het omvormen van elk ding (dit ding dat Heidegger zo na aan het hart ligt) in koopwaar … De designer en zijn historisch gestelde figuur schommelen tussen de fascinatie van de “vooruitgang” – welke vooruitgang? – en zijn fundamentele positie, namelijk die van werken aan een beter zijn en aan de verbetering van de levensomstandigheden. In de huidige wereld hebben de fastfoodrestaurants te kampen met een imago van een plek van industriële voeding. De studenten schenken er impliciet aandacht aan in de projecten: alicamenten, stadsboerderijen, enz., ze bekijken met een positieve blik of uit noodzaak de versheid en productie door het merk zelf. Autonomie.
23. Projet Pharma Quick, Carine Noti Bibi Mba et Gaetano Anzaldi, La Cambre, Bruxelles.
23. Projet Pharma Quick, Carine Noti Bibi Mba et Gaetano Anzaldi, La Cambre, Bruxelles.
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au hasard par un milieu délibérément créé. » Cette vision reste douce comparativement aux possibilités imaginées par de nombreux biologistes entre position démiurgique et considérations responsables. Visions de l’humain. Il semble que les dés soient jetés. La question est bien celle des forces économiques en présence et leur localisation de tel ou tel côté de la recherche. Et la vision du designer est selon, mais de Richard Buckminster Fuller et la magnifique fable du Manuel d’instruction pour le vaisseau spatial « Terre »24� à Bruce Sterling encourageant une compréhension en profondeur des technologies à travers le réseau techno-social qui irrigue les infrastructures du commerce, de la gouvernance et de la culture, la voie pour le design, l’ingénierie et le marketing (gestion) est passionnante. Sterling fait la constatation suivante. Il y a trois types de technologies fondamentales : la technologie de la nature où tout se recycle de soi-même, la technique de l’architecture et enfin les dernières, celles de l’information – mises en selle logiquement dans tous les projets Quick 2050 – ainsi décrites par l’écrivain d’anticipation : « Cette technologie trépidante et ultra-active peut surveiller chacune de ses parties mobiles. C’est un coffre à jouet pour une humanité inventive et farfouilleuse, capable de ranger soigneusement et sûrement ses propres jouets. Mais il ne suffit pas d’y penser, ou même d’écrire dessus. Pour servir l’humanité, il faudra le faire. » Chers jeunes designers, devant des travaux fait avec sérieux, parfois trop, dirais-je avec Bruce Sterling, point de métalepse… Visiblement en 201925 tout se passe toujours normalement… Et en cette matinée grise ensoleillée de 2050, Rick Deckard qui sait maintenant qu’il est le seul prototype mi-replicant-mihumain26 mis au point par le plus grand designer belgo-français travaillant pour la Tyrell Corp. aime bien attaquer un biosynthéto-burger au Quick du Bradbury Building… en attendant Rachel, qui a intégré la direction de la communication de Quick Inc. Tous les mercredis une conférence télépathique la retient avec l’antenne de New Delhi pour gérer le cas des authentiques vaches sacrées achetées et protégées par la marque et trop souvent attaquées par les moutons mécaniques de la …bip…. Inc. Rachel a suivi un traitement approprié d’encodage mimétismé, demandé par la marque, pour éprouver des sentiments vis-à-vis des animaux et de leur sort. Rick sait qu’il leur reste 3 années et 4,5 mois à vivre avant leur reprogrammation, mais ils parlent de ne pas remettre ça encore une fois. Ils veulent autre chose. L’avenir leur appartient… 24. Écrit en 1968 et édité chez Lars Müller, Wettinger, 2010. 25. L’année où se déroule l’action de Blade Runner. Voir le début du texte. 26. Référence à l’affaire du 6ème replicant qui tient en haleine les fans de Blade Runner. Communication d’Irène Langlet. Journée d’Études de L’Ensa-Limoges : « Chercher…Transférer », les 28 & 29 mars 2011. Texte à paraître dans les actes.
Maar fastfoodrestaurants vertegenwoordigen ook de mogelijkheid om zich te voeden tegen een geringe som. Het is ook de plek, voorbij de mode van de fast en van de oplegging van de snelheid – we merken hier nog projecten die de neiging hebben om de tijd te vertragen, en andere om ze te versnellen of te wijzigen – waarin de kwestie van de ander, de mens, centraal blijft. Deze laatste is nooit post in de projecten, maar de plaats van de techniek en de biowetenschappen verwijzen ons onvermijdelijk naar de positie van de projectrealisator. De ecologische vraag zelf kan fundamenteel technische wegen nemen en het ding vindt plaats, zonder slag of stoot, in sommige voorstellen onder het voorwendsel van een voeding voor iedereen. Door er de cognitieve benadering en de alarmerende cijfers in te vermengen van een bevolking die steeds toeneemt, herhalen we het nog een keer: “de voornaamste trend van de vooruitgang is de vervanging van een onverschillig milieu door het toeval door een milieu dat weloverwogen gecreëerd werd”. Deze visie blijft licht vergelijkbaar met de mogelijkheden die bedacht werden door tal van biologen tussen de positie van demiurg en verantwoordelijke overwegingen. Visies van de mens. Het lijkt dat de teerlingen al geworpen zijn. De vraag is die van de aanwezige economische krachten en hun lokalisatie van deze of gene zijde van het onderzoek. En de visie van de designer is zo boeiend: van Richard Buckminster Fuller en de magnifieke fabel van Manuel d’instruction voor le vaisseau spatial “Terre”24� tot Bruce Sterling die een diepgaand begrip aanmoedigt van de technologieën via het technisch-ruimtelijke netwerk dat door de infrastructuren van de handel, van de governance en van de cultuur stroomt, de weg voor design, engineering en marketing (beheer) is boeiend. Sterling doet de volgende vaststelling: er zijn drie types fundamentele technologieën: de technologie van de natuur waar alles vanzelf recycleert, de techniek van de architectuur en tot slot die van de informatie – logischerwijze in het zadel geholpen in alle projecten van Quick 2050 – zo bij voorbaat beschreven door de schrijver: “Deze wervelende en ultra-actieve technologie kan toezien op elk van zijn mobiele delen. Het is een speelgoedkoffer voor een inventieve en rommelige mensheid, in staat om zijn eigen speelgoed zorgvuldig en veilig op te ruimen. Maar het volstaat niet om eraan te denken, of zelfs erover te schrijven. Om de mensheid te dienen, moet je het doen. “ Beste jonge designers,voor werken die soms met te veel ernst gemaakt zijn, zou ik zeggen met Bruce Sterling, punt van metalepsis… Klaarblijkelijk verloopt alles normaal25 in 2019… En op deze grijze zonnige ochtend van 2050 wil Rick Deckard, die nu weet dat hij het enige prototype half -replicant-half-mens26 uitgewerkt door de grootste Belgisch-Franse designer die werkt voor Tyrell Corp., zich graag storten op een bio-synthetischeburger in de Quick van Bradbury Building… terwijl hij wacht op Rachel, die de directie van de communicatie van Quick Inc. heeft geïntegreerd. Elke woensdag houdt een telepathische conferentie haar vast met de antenne van New Delhi om het geval te beheren van de authentieke heilige koeien die beschermd worden door het merk en te vaak aangevallen worden door mechanische schapen van de …bip…. Inc. Rachel volgde een gepaste codeeropleiding imitatie, gevraagd door het merk, om gevoelens te bewijzen tegenover dieren en hun lot. Rick weet dat ze nog 3 jaar en 4,5 maanden te leven hebben voordat ze geherprogrammeerd worden, maar ze zeggen dat ze dat niet nog een keer willen laten gebeuren. Ze willen iets anders. De toekomst behoort hen toe…
bibliographie de l’article / bibliografie van het artikel Olivier Assouly, Le Capitalisme esthétique. Essai sur l’industrialisation du goût, Paris / Parijs, « Humanités », Éditions du Cerf, 2008. Ernest Dichter, La Stratégie du désir. Une philosophie de la vente [1960], Paris / Parijs, Fayard. Anthony Dunne, Fiona Raby, Design noir : The Secret life of electronic objects, Basel, Birkhauser, 2001. R. Busckminster Fuller, Manuel d’instruction pour le vaisseau « Terre » [1969], Baden, Lars Müller Publishers, 2010. Marcel Gauchet, Le Désenchantement du monde [1985], Paris / Parijs, Folio-Essais, Gallimard, 2009. André Gorz, L’Immatériel. Connaissance, valeur et capital, Paris / Parijs, Galilée, 2003. Martin Heiddeger, Essais et Conférences [1954], Paris / Parijs, Tel, Gallimard, 1980. Edmund Husserl, La Crise des sciences européennes, Paris / Parijs, Gallimard, 1989. Peter Lang, William Menking, Superstudio- life without objects, Milan / Milaan, Skira, 2003. Irène Langlet, “Les échelles de bâti de la science-fiction”, Revue critique de fixxion française contemporaine, n°1, décembre 2010. Bruno Remaury, Marques et récits. La marque face à l’imaginaire culturel contemporain, Paris / Parijs, IFM-Regard, 2004. Bruce Sterling, Les Objets bavards. L’avenir par l’objet, Limoges, FYP, 2009.
24. Geschreven in 1968 en uitgegeven bij Lars Müller, Wettinger, 2010. 25. Het jaar waarin de actie van Blade Runner zich afspeelt. Zie begin van de tekst. 26. Verwijzing naar de zaak van de 6e replicant die de fans van Blade Runner de adem doet inhouden. Communicatie van Irène Langlet. Studiedag van Ensa-Limoges: “Chercher…Transférer”, 28 & 29 maart 2011. Tekst zal verschijnen in de aktes.
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REMERCIEMENTS DANKWOORD QUICK REMERCIE TOUTES CELLES ET CEUX QUI, PAR LEUR CONTRIBUTION, ONT PERMIS DE MENER À BIEN CE PROJET. QUICK DANKT IEDEREEN DIE HEEFT BIJGEDRAGEN TOT HET WELSLAGEN VAN DIT PROJECT. Scarlett Alle, Diogo Almendra, Delphine Amaury, Gaetano Anzaldi, Violaine Aurias, Ludivine Avril, Elyas Aydin, Cyril Ayrolles, Rachid Azaoum, Ferréol Babin, Maarten Baert, Michèle Bagdassarian, Delphine Bailleul, Eric Balicki, Thierry Baron, Danielle Barth, Trecy Barthelemy, Jean Bayart, Damien Bebin, Alain Berteau, Vincent Bertrand, Idriss Billard, Jean Blanquefort, François Bobrie, Murielle Böck, Yannick Bode, Benoît Bodin, Julian Bolivar Cuellau, Patricia Bonnefoy, Brigitte Borremans, Philippe Borremans, Nadia Boughedaoui, Michel Bouisson, Jeanne Boulanger, Marc Bourdier, Vanessa Bourdois, Dag Boutsen, Marc Bracquiné, Lucille Braga, Julie Brugier, Aurélie Brunet, Valérie Bruyninckx, Maëlle Campagnoli, Roxane Chan Pao, Seug Jim Chang, Jacques-Edouard Charret, Philippe Cherel, Sarah Cisinski, Maarten Claeys, Sophie Clercy, Suzy Clouet, Jean-Baptiste Colleuille, Estelle Comas, Germain Croze, Thibault Cuessac, Anne-Laure Dabert, Raïssa Daka, Sandrine Dang, Victor Dauphin, Hubert de Malherbe, Dorian De Meeus, Robin De Mourat, Avril De Pastre, Arnout De Sutter, Dominique De Vogelaere, Elise Dekens, Mathias Dekock, Blandine Delahousse, Laura Delpeyroux, Iris Delvalle, Lionel Demarville, Alice Denoix, Wilfrid Depauw, Julie Deraedt, Astrid Dieterlen, Thomas Dieulle, Lorenzo Diez, Laure Didelon, Guylaine Dinouard, Veronica D’Onofrio, Grégory Dubar, Alice Dumortier, Marie Dupont, Arnaud Duprez, Pierre Dusaussoy, Anaëlle Duvernois, Haia El Zufari, Mohamed Elastal, Pauline Erard, Alain Escourbiac, Anouk Fallon, Marine Faure-Bergeret, Elodie Favre, Antoine Fermey, Marion Ferrec, Manon Flouret, Pierre-Marie Fontana, Agathe Fournier, Claire Fracassi, Jerôme Fruchard, Mathieu Gabilan, Wendy Gaze, Catherine Geel, Thibault Genie, Jean-Pierre Gesson, Mathilde Giraudel, Jérémie Gisserot, Anne Gleizes, Nadia Gnina, Camille Goalo, Yves Gradelet, Quentin Halin, Chantal Hamaide, Razafindramboa Hamtnmaina, Yeye Han, Yijun Han, Marc Hansen, Marie Haupt, Michiel Helbig, Pablo Henrard, Claire Hervé, Morgane Hervé, Christophe Hespel, Aurélie Hoegy, Alexandre Holtel, Anne-Marie Hoppe, Selma Houissa, Chloé Hueber, Meryem Jorio, Patrice Juin, Chérif Kane, Charlotte Kessler, Sunkyung Kim, Laura Kiritze-Topor, Richard Klein, Frederic Knapen, Olivier Koettlitz, Alex Lachaux, Foxie Ladie, Gérard Laizé, Anaïs Lalu, Aurélie Lambert, Zheng Lan, Evelyne Lande, Carole Landier, Julian Langevin, Pauline Laufmoller-Marlier, Pascal Lavie, Vaiana Le Coustumer, Emmanuelle Lebas, David Lebreton, Valérie Lechevillier, Antoine Lefur, Elise Legrand, Marc-Amaury Legrand, Charlotte Lejeune, Thomas Lepeuve, Adrien Leroy, Catherine Lesprit, Elie Levy, Marie Liebhardt, Line Lieng, William Lievens, Clément Losson, Lisette Luteijn, Julien Maderou, Kandé Magassa, Sarah Maïn, Isabelle Majou, Pierre-Marie Malfondet, Céline Marder, Sil Mattens, Virginie Mauuarin, Seddik Mekeddem, Myriam Meliani, Gérard Mermet, Dirk Meylaerts, Florian Miche, Caroline Mierop, Françoise Mignot, Angèle Million, Adeline Morcel, Pauline Muyldermans, Estelle Nabeyrat, Clara Lou Nadel, Jules Nazet, Yigun Ning, Marie Noël, Carine Noti Bibi Mba, Pascal Nys, Kim Nys, Marie Odinot, Caroline Oghassabian, Stefaan Onraet, Alexis Paoli, Tony Paradis, Angélique Patissier, Astrid Payet, Stéphanie Péguet, Lionel Peraro, Claire Perez Tejedor, Michel Perret, Antoine Petitchat, Marie-Alice Petiton, Raphaëlle Picquet, Fabrice Picquet, Luc Pien, Michael Pierlovisi, Karolien Pletinck, Hans Plompen, Joachim Poirier, Magalie Poulicart, Jean-Baptiste Puchois, Valérie Raynal, Clément Receveur, Michaël Rees, Didier Renard, Amélie Repetto, Siham Rhouma, Arthur Richard, Manon Richomme, Franck Rimmer, Jeanne Riot, Siryane Robillot, Fanny Roland, Mathilde Roman, Chloé Roose, Vincent Rossin, Alexandra Roudiere, Pascal Rousseau, Benoît Roussel, Laurent Roussel, Laurence Rousset, Werner Rymenants, Anass Sabhi, Anne-Laure Salingue, Chloé Schuiten, Irina Scrinic, Abderrahmane Senhaji, Marissa Séraphin, Vincent Serot, Aude Serra, Jérémie Sèvre, Fréderic Sionis, Olivier Skiba, Baptiste Sorin, Claude Stassart, Robin Steyaert, Katrien Starckx, Rachel Suming, Mounir Tamimi, Jean-Charles Tardieu, Victorien Tardif, Chani Taylor, Fréderic Tellier, Hervé Ternisien, Alexandra Theunisseu, Céline Thiebault, Pauline Thomet, Romain Truong, Ophélie Vaesken, Frédérique Valentin, Dinie Van Den Heuvel, Hélène Van Hoecke, Charlotte Van Lancker, Francis Van Oye, Matthias Van Oyen, Katrien Van Vracem, Julie Vandenbrande, Louise Vandromme, Florine Vanhoecke, Rodolphe Vautrin, Karolien Verbanck, Daphné Vermorel, Agathe Vial, Stéphane Virlogeux, Roelof Visser, Martine Vogel, Marie-Anne Wachnicki, Thomas Warren Glasier, Valentin Wilmot, Di Wu, Thibault Zambeaux, Laura Zuchnicki, Jean-Marc Zuretti, Marloes Zwaenepoel, Samantha Zylbersztajn ... et les équipes des restaurants / en de teams van de restaurants de Boondael, Englos, Frouard, Grand Stade, Nancy centre-ville, Pulhof, Roubaix, Saint-Grégoire et Wagram.
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