NOTAE PRAEHISTORICAE 11
lnformatieblad Bulletin uitgegeven d'information édité par door FNRS decontact deNFWO-contactgroep legroupe
. PRÉHFTOIRE PREHISTORIE GENT 1992
N. F. vlf.o. contactgroep
Groupede contactF. N. R.s.
Prehistorie- Préhistoire
Værzitter PierreVermeersch Professoraande KatholiekeUniversiteit Leuven Vice-Président MarcelOtte Chargéde coursà I'Université de Liege ONeruoorzitter Frarrcisvan Noten Hoofdconservator vande Koninktiike MuseavoorKunsten Geschiedenis Buitengewoon docentaande KatholiekeUniversiteit Leuven Secrétaire DanielCahen Directeurde l'lnstitutroyaldes Sciencesnaturellesde Befgique
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NOTAE PRAEHISTORICAE11, 199I
FOUILLES DANS LE PALÉOLITHIQUE MOYEN ET SUPÉRIEURDE BELGIQUE UÉNIDIONALE. RAPPORT T99I
M. OTTE (1) L. G. STRAUS(2) r.-M. LEOTARD(3) A. GAUTIER (4) P. HAESAERTS (5)
Introduction Deux des principales questions en recherches paléo-anthropologiques récentes conceril : soit l'évolution des crrltures humaines durant la dernière moitié du Plâstocène (environ à mille les réponr N 30 ans) et transition du paléolithique moyen au supérieur adaptatives de l'homme moderne aux changements dimatiques du dernier maximum glacia (vers 25 à 16 mille ans) (".9. : M. Otte, 198&1989;Mellars & Stringer, 1989;Mell,ars, l99O; Soffer Gamble, 1990; Straus, 1991). Grâce à llaide de la National Science Foundation et de l'Université Liège, et avec llaimable autorisation du Baron et de la Barorute Radzitsky d'Ostrowick ainsi q celle de Monsietrr et Madame Bernard Dock, respectivement propriétaires du Trou Magrite et de station de l'Herrrtitage à Huccorgpe, nous ftmes capables de comrnencer des recherches sur I derp< problèmes par des fouilles archéologiques et Belglque méridiornle durant dix semaines êtê 199L. Le Trou Magrite Le Trou Magrite est une grande grotte ouverte sur une large terasse et une falaise abrup à mi-hauteur d'un versant cale.ire, orientée SSW flrr la Lesse. La grotte est à environ ?5 audeszus de l'étiage et à 3"5 lcm de la corrfluence avec la Metrse peu en arnont de Dinant (pro nc€ de Namur). L'entaille profonde de la vallee de la lÆsse est une voie de comsrtrnicati importante entre les collines ardenaises et les plateaux du Sud-Est belge, le bassin SambreMet et les plaines septentrionales. La Vallée de la Lesse contient de nombreu)( {tes parmi les pI célèbres des grottes d'Europe du Nord0uest, dont La Naulette, Chaletu< et Furfooz gui, avec
(1) Université de Liège (2) Université du New Mexico (3) Liège (4) Universiteit C'ent (5) Bnrxelles
NOTAE PRAEHTSTORICAE11, 799I Trorr Magrite, furent fouillés par Ed. Drpont dans les années 1860 (po* tes synthèses et références à ses travaur< et ceux de ses succ€sseurs,au Trou kgtitu, voir Ulrix-Closset, 1975;( 1979; D*rtez, Dïn.Le Trou Magrite a liwé une séquencestratigraphique d'ensembles indust dgnt l'interprétation achrelle est : Moustérien, Aurignacien, Gravéttien, Magdalénien. Cette suc sion etrt une importance historique cruciale c,u elle confir:mait la séquence définie pour paléolithique supérieur d'Aquitaine par l'abbé Breuil Onn. Malheureusement, l'essentiel des dépôts Magdaléniens et Gravettiens était déiàt déblayé Trou ldagrite lorsque Dupont coûunença s€s recherches lors des travaux de 1830 aesiines à ren la grotte accessible au tourisme débutant. I-e but {es sondages de 1991'était de confirmer l'existence de dépôts archéologiques ph* au Trou Magrite et, dans ce cas, d'obtenir des données de qualité moderne sur Ë .f nologie, l'environnement, les techniques et les modes de zubsistaice lors de la transition paléolithique moyen au paléolithique zupérieur, jusqu'ici mal doctrmentée dans le Nord Or européen. La tenasse et l'entrée de la grotte furent cartographiees en détail (fig. l). Comme n pensions qu'une partie des dépôts, aurait !t êtt" maintenue intacte sous le sentier aménagé d mur en pierres sèches vers 1830 le long du talus, nous y avons ouvert trois tranchées àhuo approximativement de 4 x '/-.,5m. I-es tranchées A et B, à l'est et à l'ouest du bord extérieur l'entrée, ont liwé du remplissage dammé contre le mur de soutènement jusqulau rocher de base la falaise. Ce remplissage contenait à la fois des docrrments modernes et paleolithiques dont ossements et des silex en position stratigraphique inversée : un racloir moustérien typique (fig pardesstrs des lanelles aPParemment magdaléniennes. La grotte fut donc utilisée ào-o,e ,ou de remblaiement. Cependant, la tranchée C, également sur la bordure de la terrasse, un peu à l'ouest de r axe central, a fourni des dépôts originels en place (pas un setrl document moàerne) juste sous mince dépôt humifère (couche 1) qui s'y est formé dup.tir le nivellement de la tenasse vers Ll (fig. 3 et 4)- La couche 2 consiste en éboulis cryoclastiques de petites dimensions avec nombreux restes osseux et appareûrment de fAurignacien. [-a couche 3 est beaucoup p |ryques et correspond géologiquement à de gros blocs cryodastiques. Iâ, couche 4, ne6àm Pauwe de la 3 sus-jacente,_ est composee d'une matrice de crrlluviolrs redéposés loessiques et -s9paree bl"P l,argement étatés en dimensions. Dans la moitié nord de la tranchee, proctre du surplo: rocheux, le déPot est calcifié souvent jusqu'au concrétionement. La couche 4 est virtgeltem stérile archéologlquement mais elle a liwé de rares restes osseux. Elle recouwe une série de dép fluviatiles : silts, sables et graviers (couche 5) qui liwa d'autres restes fauniques et des afiêÎa d'aspect moustérien. Comme ce fut observé jadis par Drpont, la couche 5 était formée par l'action d'r courante. Ceci arrivl problablement lorsque la grotte était active corlme réseau karstiquÇ avec < galets transportés dans la grotte à partir du plateau par les cheminées situées uL fond. ( 'lorsque conditions humides -se poursuivirent durant la forrnation de la couche 4 et plus tard sommet du déPôt fut érodé ensuite calcifié localement par la précipitation de travertins-. I couches 3 et 2 représentent un régime dimatique totalemmt différeni avec des conditions p. froides et plus sèches. P. Haesaerts (IRSNB, Bruxelles) réalise l'étude geomorphologique et Cl. Schutz (IPH, Pal poursuit les analyses palynolotrqt* issues de deux colornes complètes d'échantillons prélev sur les 2'S m de stratigraPhie dans la tranchée C. Des datations 14C conventiorurelles et I accéIération sont menées par I. Stafford (Université du Colorado), par H. Krueger (Geochron Lal et par Et. Gilot (U.C.L). I.-M. Iéotard s'occupe des analysesmalacologiques. La couche 5 est caractérisee par de riches dépôts en ossements de rongeus probablemr rejetés par des rapac€s (hiboux) nichant dans la grotte sus-jacente (des restes d'oiseau< furent effet reconnr.s dans ce dépôO. De petits animau:< étaient aussi présents dont un lagomoqphe, lemming à,collier et le lièwe. L'ours des cavernes est présent de même que le loup et le ty"*. I
NOTAE PRAEHISTORICAE 1,T,1991 seuls ongulés de la couche 5 sont les rennes et des restes de bouquetins. Le renne a Pu être le s gibier durant l'ocorpation humaine. Les couches 4 et 3 ne sont remarquables que Par la préser de quelques restes du renards polaires ou corrmuns, du renne (également avec des blairee manifestement intmsifs) dans la première et du cheval et du rhinocéros liaineux dans lia secon Le rhinoéros et le cheval sont également présents dans lia couche 2 où ce dernier est abond avec le rerute. Dautres ongulés comprennent le bouquetin et le bison (ou I'aurochs).,Les carnivores g cependant abondants et variés, suggérant que l'homme a pu n'être pas le seul agent de accrrmulations ou Ïoccrrpant de la grotte à l'époque aurignacierute. tr y u des restes d'ours r cavernes (omnivore), de I'hyène des cavernes, des renards polaires ou communs, du chat sauva du lynx, du blaireau et d'un petit mustelidé. Les os d'oiseaux, mannottes et lièwes complèt, cette liste. La présence du cheval dans les couches 2 et 3 et son absence des couches 4 e suggèrent pert€tre des conditions plus sèchesdans les périodes plus récentes. Par ailleurs, tou les inforntations fauniques indiquent des conditions beaucoup plus froides que celles de l'Holoci en Belgique. De petites esquilles osseuses indentifiées dépassent de loin en quantité les res identifiables. Certaines dentre elles monhent des traces de brtlure, autant que de fractures 1 l'homme ou de mâchonnements par les carnivores. Les ensembles de la couche 5 contierurent seulement 4 outils morphologiques (une rade et trois radoirs; un autre fut trouvé à la base de la couche 4), mais aussi 35 pièces de débit: (presque toutes des édats et de grands débris anguleux, plus un nudéus sur édat et quelqr lames). Les zones supérieures de la couche 4 ont liwé un perçoir, 2 lames retouchées, une pir esquillée et une encoche accompagnée de 78 pièces de débitage (principalement des édats et r débris massifs, plus 11.lames et 3 lamelles). I-es quelques artéfacts découverts (dont un gratt caréné et une lame retouchée et 129 débris de taille, surtout des édats) dans la couche 3 peuv, provenir de la couche 2 sus-jacente à cause de l'aspect ouvert des éboulis calcaires. Mais peuvent aussi représenter une faible occupation du tout début du paléolithique supérieur dans grotte. Les documents de la crcuche2 contiennent un fragment médian d'une pointe de sagaie bois de cervidé. L'industrie lithique est remarquable par llimportance des documents en calca incontestablement taillés par l'homme. Outre cette composante lithique local€, il y a de nombrt artéfacts (dont presque tous les outils réels) faits en silex d'Obourg, aPproximativement à 70 I vers l'ouest. Les 42 outils morphologiques découverts in situ dans le dépôt 2 contiennenl grattoirs (dont un sur lame aurignacierme),15 lames retouchées (dont une autre lame aurignacir ne), 1.1encocheset denticulés, 5 radoirs, 3 lamelles Drfour et l'extrémité d'une pointe foliacér retouches unifaces. Plusier:rs outils de la couche 1. dans la tranchée C sont probablement déri'' de la couche 2 puisque les deu:< niveaux s'interpénètrent. Ces outils contiennent plusieurs bur sur de forts fragments de lames. I-es quelques 1584 débris de taille de la couche 2 crcntiennent grand nombre d'éclats de taille bruts, des esquilles et de grands fragments anguleux._Il y a au iSl tames de t1ryesvariés, un nucléus prismatique, 36 lamelles et une chute de burin. Il s'y trot en outre 6 nuciârs variés et un nudéus sur édat. La prêsenc€de nuclârs, dédats d'épannelage, lames et de liamesà crête suggère que les stades initiaux des proédés de r&uction lithique étair réalisées au Trou Magrite. t es études ultérieures illustreront l'importance reLative prise Par stades initiag:< dans les matériaux d'origine locale. I-a couche 2 (et peut€tre aussi la 3 et somrnet de la 4) est attribuee provisoirement à l'Aurignacien (datation 14C de la couche 2 : GX-17017-G 26,5ffi t 1310BP). Les fouilles contiennent aussi de minces sondages tracés à l'est et à l'ouest de la tranch& (cette dernière pintive à La tranchee B). Ceci démontra l'existence d'environ une douzaine mètres carres .i" dépôts paleolithiques en place dans l'angle SW -de la terrasse. Nous av( l,intention de poursuiwe d fourue dans cette zrine dans un futtrr proche.
NOTAE PRAEHISTORICAE11, 1991 Huccorgne Le site de plein air de l'Herrrtitage à Huccorgne est l'un des nombreux sites paleolithig dans la Vallee de la Méhaigne (affluent septentrional de la Meuse dans le plateau hesbign province de Liège). Les autres sites, appartenant au:< villages de Moha et Huccorgne, sont e grottes mais sont aupurd'hui principalement ou totalement fouillés ou détmits par les carriè s'attaquant aux falaises calcaires sunnontant la vallée. L'Hernitage est sur un ancien bras mort la Méhaigne ou de son affluent, forrré de sables et graviers à la base et de loess remaniés danr partie supérieure. Cette puissante séquencesédimentaire fait au moins 8 mètres d'épaisseur. L'intérêt géologique et archéolotrqre de ces dépots fut reconnu dès les années 1880 par De Puydt et M. I"ohest, dans la tranchee de chemin de fer tailee à l'est (cOtCfalaise) et celè dr route à l'ouest. Les premières fouilles archéolotrqro furent menées et publi*r p* F. Tihon 1890; des travaux plus étendus et restés inédits furent entrepris en 1969-tgZOparl. Destexhe. 1976, P. Haesaerts dégagea de longues et profondes coupes stratigraphiquei le long de dt tranchées (voie ferrée et route) rencontrant l'horizon archéologque principat en différents poir Cerhains elplacements attestèrent l'existence d'au moins deux niveaux (voir les descriptions et références dans M. Illrix{losset, 7975;P. Flaesaerts1978;M. Otte, 1979).Cet horizon fut attrit typologiquement au Gravettien avec pointes de la Font-Robert. Des restes osseux issus des fouil de I. Destexhe ont récemment liwé une date 1,K. de ?3 170 *. 160 B.P. (GrN-. 92ilr. Des bifa moustériens ou acheuléens ont été découverts par Tihon dans les dépôts inférieurs de Huccorgnr La première phase de nos travaru< à Huccorgne, après la planimétrie du site (fig. concerrn la fouille d'une bande de 9 m de longueur et de 0,5 à 1,5 m de largeur le long somrret de la coupe, côté chemin de fer (hg. 6), recoupant les dépôts gravettiens et c€rrx direr ment suPerPosrésdans la séquence de P. Haesaerts (proche du bord à la fois des fouilles de Ti} et de Destexhe). Les dépots superficiels (couche l) dans ce secteur sont formés d,un épuis mélar d'humus et de remblais des fouilles précédentes. [a couche 2 (un horizon pedologique -caillouteuses.B) fortement biofirrbée. La couche 3 est un dépôt argileux colluvié avec lentilles Sc les cailloru< inférieurs furent trouvés des docrrments lithiques à la base d'un loess beige (crcuche de 10 à 20 crrt d'épaisseur. Une lentille rougeâtre de silts argileux (couche 4|!, = zonè altérée) située à la base de ce loess. Elle contient une pointe de La Gravette et quelques restes fauniqu Çette- séquence est superposée à un niveau caillouteru< pris dans une ulatrice de silt *Fl. (couche 5). Plus bas encore, une importante série de loess conespond à la base de la tranchée de Haesaerts coté chemin de fer. La couche 4 a liwé une stmchrre peut€tre anthropique (ou re d'un sol d'occupation) (hg.7) consistant en 10 grandes plaques calcaires, des fragmenti de côtes m€unmouths et des artéfacts lithiques dont des burins, un nucléus à lames prismatiques et 12 écI et lames qui remontent sur le nucléus. Cependant, les obpts archeologiques étaient peu nombre (7 outils retouchés au total) et distribués le long du bord de la tranchee de chemin de fer. Afin de confirnner l'existence de vestiges d'habitat plus denses dans cette zone intenndi re entre les fouilles de Destexhe et la tranchee de la route où P. Haesaerts avait décrcuvert maximum de docurnents, nous avons ouvert un sondage de 2 X 2 m (fig. 8). L'humus était là t mince et stérile, il recouwait une couche 2 épaisse et homogène forrnée de silts argileu:<. Elle liv à environ L m de profondeur, 2 édats de silex et seulement 2 blocs calcaires, probablement c "manuports" d'âge mésolithique. La couche caillouteuse 3 était absente dans cette zone et le lor supérieur (couche 4) avait à peu près un mètre d'épaisseur. A la base de cet horizon, une aire répartition de silex fut découverte, presque exdr:sivement forrrée de produits de débitage, pl trne pointe de La Gravette et 3 lames retouchées. Ce niveau reposait entre 1,9 et 2 mèhes sous surface et pendait vers le sud et l'ouest, suggérant qu'il puisse s'agir du niveau archéologq découvert dans le mince niveau loessique supérieur mis en évidence dans la tranchée du ches de fer, à 22 m au nord-est. Pami les restes fauniques de ce niveau se trouvait un fragment ju1 d'une dent de mammouth. A la base du loess homogène beige, se trouvait une mince lentille silt argileux rougeâtre (couche 4,1), à nouveau avec silex taillés dont un grattoir. Ceci surrnont
NOTAE PRAEHISTORTCAE1.1,199I un dépôt caillouteux (couche 5), arcJréologiquement stérile qui lui-même surmontait un dépôt br foncé de silts argileux de profondeur inconnue. Le sommet de cet horizon (couche 8) a liwé radoir, un éclat et 2 lames à une profondeur d'environ 2,2 mètres. Les deux zones fouillees à Huccorgne ont liwé des petits fragments éparses de charbons bois. [æs échanttllons d'os et de charbons de bois ont été envoyés potrr datation radiométrique. r Schutz a prélevé deux colonnes d'échantillons polliniques qui pourraient confi::mer lattributi< retenue jusqu'ici, de l'horizon culturel à une brève periode d'amélioration ctimatique (Ioscillati de Tursac), âu tout début du dernier pléniglaciaire, cornme proposé par P. Haesaerts. L'horiz arclréologtqr" (couches 4 et 4,1) a liwé des restes de chevau><(surtout des dents) et deux rest possibles, de rennes, outre les fragements de mamrrrouths indiqués plus haut. Ceru-ci sont to indicateurs d'un envirorurement de steppe froide. La plupart des docurnents lithiques sont faits en silex local iszu du plateau de Hesbaye. nudéus à lames remonté et la grande quantité de pièces de débitage indiquent une taille strr ple contenant presque toutes les étapes de la chaftre opératoire. La carence en ourils élaborés du c( de la route, alors qu'ils sont plus abondants côté chemin de fer, zuggère I'existence de différenl aires d'activité nécessitant davantage de recherche à la fois par un ré-examen des ancieru collections et par l'extension ultérieure des fouilles menées en 1991. Remerciements Nous tenons à remercier chaleureusement les propriétaires du Trou Magrite et l'Hernritage à Huccorgne, respectivement Monsieur le Baron et Madame lia Baronne F.adzltz d'Ostrowick et Monsieur et Madame Bernard Dock. Ia National ScienceFoundation (USA) foun une partie des subsides.Le Service de Préhistoire de l'Université de Liège et le Service des Fouill de la Région Wallonne ont fourni I'essentiel des ilpports logistiques. L'éqrip" de fouill principale comprenait V. Ancion, K. Fuller, V. King, A. tdartinez et |. Niles. Dautres participar firrent Ph. Lacroix, I. Lopez-Bayor, Abdallah Azz-aoui et K. Akoshima. Ce dernier, diplômé UNM est Professeur à l'Université de Toholu et a réalisé les analyses tracéologiques et les dessil C. Soyer a traité les données à l'Université du Nouveau Mexique. Les analyses statistiques, planimétrie et la stratigraphie inforrnatique furent réalisees par A. Martinez. Nous adressons chacun nos sincèresremerciementspour le travail bien fait. Références BREUIL, H., 1907, La question aurignacienne. ReuuePréhistorique,2 : 17T219. DEI6IEZ, M., 1987,k PaléolithiqueSuftriatr Récentdans les Grottæ de Belgique., LJniversité Catholiq' de Louvain. FIAESAERTS,P., 1978,Contexte stratigraphique de quelques gisements paleotithiques de plein : de Moyerure Belgique. Bull. Soc.RoV.BelgeAnthrop.Préhist.89 : 11F133. MELI-ARS, P.(Ed.), 1990,TIæEmngutce of lvIdqn Humans.Edinburgh University Press. MELLARS, P. & STRINGERC.(Eds.),7989,TheHuman Ratolution.Edinburgh University Press. OTTE, M., 1979,Iz PaléolithiqueSupérieurAncien en Belgique.Musées Royaux d'Art et d'Histoirt Bruxelles. OTTE, M.(Ed.), 19æ-89,L' Hommede Néandstal.ERAUL 2&.35: Liège.
NOTAE PRAEHISTORICAE II, 198:7
SOFFE& O. & GAI\{BLE C. (Eds.),1990,Tlu Worldat 78 000BP : High Latituiln. Unwin Hyma: Lonres. STRAUS,L. (Ed.), lgg'!,,A QuarterCentury of Paleoanthropotory.lournat of Anthropotogicat Ræirat 47, Spec:ialIssue. ULRD(-CLOSSET, M., 1975, Le Palhlithique Moym dans le BassinMosan en Belgique,Univers; Wetteren.
Planches
Fig. 1 Fig. 2 Fig. 3 Fig. 4 Fig. 5 Fig. 6 Fig. 7
Trou Ivlagrite, plan. Trsu lvlagrite, tranchéeB, comblernentperturbepar chenrin,râcloir. Trou lvlagrite, tranchéeC, coupeoccidentale. Trou Ivlagrite, tranclÉeC, coupeorientale. Huccorgne, Hermitage,plan. Huccorgne,coupedu cherninfu fn (D-Ll6), releuéstratigraphique. Huccorgne,couche4, I-116-7,structure amenag&. Fig. 8 : Huccorgne,ændagedu côtéroute (Q-R-5125-26),coupesud et est. Fig. 9 : Trou Magrite, tranchéeC, doanmentslithiquæ et ossanx;couche2 : 1. dentiailé 213.piè, retouchéesa. fragment de sagaie5. pièceretouchée6. râcloir moustérienne(couche4a)7. nuclârs en calca 8. râcloir Fig. 10 : Trou lvlagrite, tranchéeC, doanmentslithiques; couche2 : 1..dentianléen calcaire2. dentiaié pièceretouchée4. encoclu5. grattoir unguiforme6. lame aurignaciettne7. raclettemoustilunne (coucheS.lamelle Dufour 9. grattoir 1,0,râcloir koucne2Q 1,1.pointe 12. burtn-grattoir. Fig. lt : Huccorgne,coupedu chentinde fr, coucles 4 et 4.1, doctrmentslithiquæ; couche4 :7. nuclc 213.lamæ 4. pointe ile La Græette(coysne!û 5. Iamesremontées6. buin dièdre.
lnventqiredes ensembles lithiques Le Trou Mogrite
ouTrrs
NO.
2. Grattoir atypique 5. Grattoir sur lame retouchée 6. Grattoir sur lame aurignacienne 8. Grattoir sur éclat 10. Grattoir uniforme 65. Larnes retouchéessur 1 bord 66. Lames retouchéessur 2 bords 6'l . Lames retouchéesaurignaciennes 69. Pointe foliacée unifaciale 74. Encoches 75 . Denticulés 77. Racloirs 90. Lamelles Dufour
Io
cuM. o/o
I
2.4
2.4
3
7.1
I 1 I
2.4 2,4 2,4
8 5 2
I 9.0
9.5 I 1.9 14.3 1 6. 7 35.7 4 7. 6
I 4 7
5 3
l r.9 4.8 2.4 9.5 t6.7
52.4
I 1.9
54 . 8 64.3 81.0 92.9
7.r
l 00.0
12.8 10.0 50 . 3 1.3 2.4
12.8 22.8 73.2
42
TOTAL
DEBITAGE 1. 2. 3. 4. 5.
Eclats de débitaee Débris Eclats bruts Eclats corticaux primaires Eclats coricaux secondaires
203 159 797
20 38
74 . 5
76 . 9
10 6. Lames 7. Lames corticales primaires 8. Lames corticales secondaires 9. Lamelles 10. Chute de burin 12. Lame à crète 13. Nucléus à éclats 14. Nucléus à lames 18. Nucléus variés 19. Supports débités sans cortex 20. Eclats d'avivage de plan de frappe 22. Eclats de préparation avec cortex 23. Débris corticaux
84 8
T4 26 I I I I 6
r39 3 5
2
24. Lame : fragments
46
25. Lamelles : fragments 26. Suport débité cortical
10
r9 I
27. Lames : fragment
5.3 0.5 0.9
82.2 82.7 83.6
r.6
8s.2
0.1 0.1 0.1 0.1 0.4 8.8 0.2 0.3 0.1 2.9 0.6 1.2 0.1
85.3 85.4 85.5 85.6 85.8 94.6 94.8 95.1
95.2 98.1
98.7 99.9 l 00.0
1584
TOTAL
ouTrLs L2
65. lame retouchéesur I bord
I I
TOTAL
2
srattoir carêné atyDique
50 . 0 50 . 0
50 . 0 100.0
5.4 3.1 59.7 0.8
5.4 8.5 68.2 69.0
DEBITAGE 1. éclats de préparation
2. débris 3. éclats 4. éclat cortical primaire
7
,4
77 1
11
5. éclats corticaux secondaires 6. lames 8. lame corticale secondaire 9. lamelles
13. 19. 24. 26.
6 6 I
3
nucléusà éclats suDDortsdébités non corticaux lames fragmentaires suDportsdébités corticaux
TOTAL
I l8
2 3
4,7 4,7
0.8 2,3 0,8 14.0
73,7 78 . 4 79,2 81.5
82.3 96,3
1,5 2.3
9 7, 8
25.0 50 . 0 25.0
25.0 75 . 0 l 00.0
100,1
L29
ouTlts I
23. Derçoir 65. lames retouchées
2
74. encoche
I
TOTAL
4
72
9. racloir Moustérien
10 0 . 0
I
DEBITAGE 1. éclatsde mise en forme 2. débris 3. éclats entiers 4. éclats corticaux primaires 5. éclats corticaux secondaires 6. lames 9. lamelles 19. supports débités sans cortex 21. pièce esquillée 24. lames fragmentaires 26 suppo!:tscorticaux
TOTAL
T2
1 5. 4 6.4
2r.8
1 4
33.3 2.6 9.0 9.0 3.8 10 . 3 1.3
55.1 5 7. 7 66.7 75.7 79.5 8g,g 91.1
5.1
3
3.8
96.2 10 0 . 0
2
s0 . 0
50 . 0
I 1
25.0 25.0
1s.0
5
26 2 l
7
3 8
1 5. 4
7 8
OUTITSMOUSTERIENS 9. racloirs droits 22. racloir transversal 39. raclette
10 0 . 0
13
4
TOTAL
DEBITAGE l. éclat de mise en forme 3. éclats 4. éclats corticaux primaires 5. éclats corticaux secondaires 6. lame 7. lame corticale primaire 9. lamelle I 3. nucléus à éclats 19. suDportssans cortex
I l4
TOTAL
35
3 5 1 I I I
8
2.8 40.0 8.6 L4 . 3 2.8 2,8 2.8 2.8 22.9
2.8 42.9 5 1. 4
65.8 68.6
7r . 4 74 . 2 77.4 99.9
14
H U C C O R G NI H EE R M I T A G E Côté du chemin de fer
D-L (6-7r.
ouTtLs
31. Burin dièdre multiple 65. Lames retouchéessur I bord 66. Lame retouchéesur 2 bords
I I I
16.7 16.7 16.7
2
33.3 16.7
TOTAL
6
23. Percoir
30. Burin sur cassure
I
16,7
33.4 5 0 .I 83.4
r00.1
'r sur même support
DEBITAGE l. Eclats de débitage 2. Débris sans cortex. 3. Eclats bruts 4. Eclats corticaux primaires 5. Eclats corticaux secondaires 6. Lames 8. Lames corticales secondaires 9. Lamelles 10. Chute de burin 14. Lame à crête 19. supports débités sans cortex 23. Débris corticales
207 208
30 . 6 30.7
30 . 6 6 1. 3
l,27 5
I 8.8
0.7
32
4.7
6
0.9 0.3 1.0 0.2 0.2 3.1 2.9
8 0 .l 80 . 8 85.5 86 . 4
2 7 I
1 2l 20
86.7 8 7. 7 8 7. 9 88.1 91.2 94 . 1
15
24. 25. 26. 28.
Lames Lamelles corticales Supports avec cortex Lames : fragments
TOTAL
5
18
t6 I
0.7 2.7 2.4 0.1
94.8
9 7. 5 99.9 100.0
6 77
ouTrrs 48. Pointe de la gravette
100.0
I
DEBITAGE 1. 2. 3. 4.
Eclats de débitage Débris sans cortex Eclats bruts Eclats corticaux primaires
5. Eclats corticaux secondaires
t23 93 65 3 8 I I
6. Lame 9. Lame 19. Supports débités sans cortex 22. Eclats de débitaeeavec cortex 23. Débris corticaux 24. Lame 25. Lamelles corticales
2
26. Supports
l l
27. Lame 28. Lamelle 29. Lamelle
I I I
TOTAL
351
r9 r3 I
8
3s.0 26.5
r8.5 0.9 2.3 0.3 0.3 5.4 0.6 3.7 0,3 2.3 3.1 0.3 0.3 0.3
35.0 6 1. 5 80 . 0 80 . 9 83.2 83.5 83.8 89.2 89.8
93.s 93.8
9 6 .I 99.2 99.5 99 . 8
r00.1
t6
DEBITAGE l. Eclats de débitaee 2. Débris 3. Eclats bruts 4. Eclat cortical primaire 5. Eclats corticaux secondaires 19. Supports débités sans cortex 23. Débris corticaux 26. Supports débités corticaux
4
TOTAL
26
3
I 1.5
11.5
4
3
1 5. 4 I 1.5
26.9 38 . 4
I
3.9
42.3
3
I 1.5 19.2 l 1.5 1 5. 4
53.8
33.3 100.0
5
3
73.0 84 . 5 99.9
DEBITAGE 3. Eclat brut 1. Fclats corticaux primaires
I
33.3
2
66.7
TOTAL
3
t7
HUCCORGNEIHERMITAGE Côtê de lo roule. Q-S(25-26r.
ouTrrs 48. Pointe de la gravette 65. Lames retouchéessur un bord
I
25.0
3
75.0
25.0 I 00.0
TOTAL
4
30
6.7 6.5
6.'l 13.2
155
33.s
10
2.r
57
12.3 5.0 0,2 2.2 2.8 0.2 4.5 0.2 t.l
46.7 48.8 61.1
DEBITAGE 1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. 8.
Eclats de débitaeesans cortex Débris sans cortex Eclats bruts Elats corticaux primaires Eclats corticaux secondaires Lames Lame corticale primaire Lames corticales secondaires
3r
23 I
l0
9. Lamelle
t3
16. Lamelles à crête 19. Support débité sans cortex 22. Eclat de préparationavec cortex 23. Débris corticaux
I
2l I
5
6 6 .I 66.3 68.5
7r.3 7 1. 5 76 . 0
76 . 2 77.3
18
24. 25. 26. 27, 28. 29.
Lames corticales Lamelles corticales Supports débités corticaux Lames avec cortex Lamelle avec cortex Lamelle
TOTAL
60 15 7
2l I I
I3.0 3,2 1.5 4.5 0.2 0.2
90.3 93.5 95.0 99.5 99.7 99.9
463
ouTrrs 5 . Grattoir sur lame retouchée
I 00.0
I
DEBITAGE l. Eclats de préparationsans cortex 2. Débris sans cortex
2
1.8
1.8
6
3. Eclats bruts
38 2
5,4 34.2 1.8 t2.6
7.2 4t.4 43.2 55.8 63.9 64.8 6'5.7 70 . 2
4. Eclats corticaux primaires 5. Eclats corticaux secondaires 6. Lames 7. Lame corticale primaire 8. Lame corticale secondaire 9. Lamelles sans cortex 19. Supports sans cortex 22. Eclat de débitaeeavec cortex 23. Débris avec cortex 24. Lames 25. Lamelles corticales 26. Supports avec cortex 2'1. Lames 28. Lamelles
TOTAL
l4 9 I I
5 3 I I
l6 3 4
3 2 111
8.1
0.9 0.9 4.5 2.7 0.9 0.9 t 4.4 2.7 3,6 2.7 1.8
72 . 9
73.8 74 . 7
89.1 9l.g 95.4
98.1 99.9
t9
DEBITAGE I
6.7
6.7
5. Eclats corticales secondaires 24. Lames
3 6 2 3
20.0 40.0 13.3 20.0
26.7 67 .' | 80.0 I 00.0
TOTAL
l5
l. Eclat de débitaee 2. Débris
3. Eclats bruts
OUTILS '17.
I 00.0
I
Racloir
DEBITAGE 1. Eclats de débitage
2
18.2
2. Débris
I
3. Eclats bruts 6. Lames brutes 19. Support sans cortex 26. Support avec cortex
2
9.1 18.2 36.4
4 I I
9.1 9.1
18.2 2 7. 3 45.5
8r . 9
9r.0 100.1
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Le Trou Moq rite Provinceo f - N o m u r Belgium N
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Fig. 11
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29
NOTAE PRAEHISTORICAE 1I, 1997
SITES AURIGNACIENS EN SURFACEAUTOUR DU BOIS DE LA HOUSSIÈRE,BRAINE-LE-COMTE, ÉcaussINNES D'ENGHIEN, HENRIPoNT ET RONQUIERES (HAINAUT) M. FOURNY M. VAN ASSCHE Pressentie par Marcel Otte (sur base d'éléments ténus: deux burins busqués et r:ne la issus de l'ancienne collection Cumont, conseryée au Musée Curtius à Liège), la réalité d't: présence aurignacienne au Bois de la Houssière demandait conffu:rration. Des séries lithiques que nous avons rassemblées lors de prospections intensiv€s rrl€nr depuis dix ans attestent, s€rns équivoque, une occupation aurignacierure répartie en plusier concentrations bien distinctes. Hormis les découvertes anciennes dont la localisation est imprécise (trouvaille inédite de sablière Marouset: collection Cloquet) ou inconnue (collection Cumont), on dénombre ci ensembles arrrignaciens, tous mêiés en surface à des artefacts moustériens qui dominent les sér "Cochan" à Ecaussinnes d'Enghien et "Chemin a dans trois cas ("Otribu" à Braine.le-Comte, "CUpotia "Chapelle Notre-Dame de Grâce" à Henripont et Loups" à Henripont). Aux sites de Ronquières, les outils aurignaciens fypiques sont les mieux représentés (respectivement t trentaine et une douzaine de pièces). On dénombre surtout des grattoirs: à museau ou carénés (sur support souvent épais), sur éclats et bouts de lames. Les burins paraissent moins fréquents: burins simples ou doubl dièdres, sur troncature ou carénés.Les lames sont bien représentées;trois fragments portent retouche aurignacienne. Les ensembles sont à intégrer au corpus des rares sites aurignaciens de plein air recoru pour ta région loessique qui s'étend du nord du Bassin parisien au Bassin mosan. On connaist jusqu'à présent Ie site du "Kemmelberg" (Kemmel, Flandre Occidentale),en Belgique et trois si dans le Bassin de la Somme (Attily, Belloy-en-Santerre et Rouvroy), en France, pour lesquels retrouve (lorsque Cest précisé par les auteurs) la même situation sur une butte résiduelle tertiai: Malgré l'indigence du matériel récolté, les sites du Kemmelberg et du Bassin de la Som ont été comparés au groupe tr du Bassin mosan qui équivaudrait à l'Aurignacien tr du sud-ou de la France. Sans prétendre pouvoir dasser nos séries trop limitées en nombre, on ne constate pas discordance flagrante avec les autres séries de la région loessique. Notons toutefois que les liar aurignaciennes, présentes au Bois de la Houssière et au Kemmelberg, sont attestéesen ProPortir réduites dans piusieurs grottes du Bassin mosan mais qu'elles font défaut dans le Bassin de Somme.
NOTAE PRAEHISTORICAE 11, 1991 Des observations effectuées anciennement par I. Baudet dans les profils des sablià indiquent qu'il n'est pas vain d'esçÉrer pouvoir un jo* établir une séquence chrono-stratigrapi que des industries paleolithiques du Bois de la Houssière à condition d'organiser la surveillar attentive de tout terassement y bouleversant le sol en profondeur. Une monographie détaillée dewait être disponible à l'heure ou vous lisez ces lignes: Micl Fourny et Michel Van Assche, Moustérien et Aurignacien au Bois de la Houssière (Braine-le{ou - Hainaut) Amplwra, &, 1991,.
30
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ûffiû Bois de la Houssière: ChapelleNotre-Damede Grâce(1, 4, 6,7 et 8), Clipotia(2 et 3), Cochan(5), Otribu (9), Cheminaux l,oups(10). Grattoirsà museau(1, 2 et 3), grattoii caréné(4), grattoir c.arénésur bout de lame à (5), grattoii sur éclat(6), burin double(7), burin caréné(8), lameà retoucheaurignacienne (9), retoucheaurignacienne outil composite(10) _
NOTAE PRAEHISTORICAE 1I, 1991.
33
EPI-PALEOLITHICUM TE WEELDE EINDEGOORHEIDE
Ph. VAN PEERru Nadat door dhr. C. Verbeek talrijke en z,éêr verse artefacten op deze plaats w€rr ingezameld, werd van 1 i"li tot 9 augustus een opgraving ingericht door het Laboratorium vc Prehistorie (K.U. Leuven) in samenwerking met het Instituut voor het Archeologisch Patrimonit en de gemeenteRavels. Het site (geografische coôrdinaten 51o 24' 58" NB / 4o 57' 56" EL) is gelegen op een min meer zuid-noord gerichte Pleistocene delczandrug op een absolute hoogte van ongeveer 29,5 me a.s.l. Op deze dekzandrug zijn Tardiglaciale en Holocene duinzanden afgezet. Omwille v diepploegen is de podzolbodem grotendeels verdwenen. Dwars over de dekzandrug werden drie parallelle sleuven aangelegd die in totaal e oppervlakte van bijna 1500 m2 beslaan. Binnen het wijgelegde areaal werden vier zeer klei concentraties archeologisch materiaal aangetroffen, steeds in dezeUde stratigrafische positie: homogene duinzanden, vanaf 0,05 à 0,1 m onder de bouwvoor of B2ir. De vertikale spreiding bl, beperkt tot een tiental centimeter. In de meest zuidelijke sleuf werd op een niveau, 0,5 m lager d de archeologische laag, een uitlogingslaag aangetroffen met talrijke houtskoolstippels. Deze wot gernterpreteerd als de Allerôd-bodem. De concentraties zijn bijzonder klein (figuur 1) zowel wat het ruimtelijk aspect als wat aantallen betreft. Voor het overgrote deel werden wrurstenen artefacten aangetroffen, maar o enkele beenfragmen$es, met name in de zuidwestelijk concentratie, en houtskoolpartikels. Talri, artefacten w€uen opgenomen in de bouwvoor. Boven de noordwestelijke concentratie werd de systematisch uitgezeefd. Hoewel de spreiding ruim is, worden de grootste dichtheden bere boven de in sifu concentratie.Voortgaande op de gegevensvan deze sector en in algemeneterm gesteld, kunnen we zeggen dat tussen 50 en 60 percent van de oorspronkelijke concentraties in bouwvoor zijn opgenomen. De in situ aangetroffen artefacten zijn voornamelijk klein; dikwijls gaat het om schilfe Grotere artefacten worden proportioneel meer in de bouwvoor aangetroffen.Dit zou kunnen cic vennoeden dat het materiaal in de duinzanden niet archeolotrt.h in situ is maar door post-depc tionele processen omlaag is gebracht. Een argument contra is de specifieke horizontale distribu vooral in de noordelijke concentraties.Hier schijnen zich een aantal subconcentraties af te teken wat erop zou kunnen wijzen dat de oorspronkelijke.spreiding (althans het onderste deel ervt niet te erg verstoord is. Ondanks het kleine aantal artefacten, zijn er toch een aantal interessante aspecten vermelden. tn de eerste plaats de verschillen in grondstofgebruik tussen de verschillende ct centraties. Verder is er een onderscheid in de structuur van de verschillende ensembles. De bei
(1 ) .
Aangesteld navorserN.F.W.O., Laboratorium voor Prehistorie Redingenstraat,l6bis 3000 LEUVEN
NOTAE PRAEHISTORICAE 11, 1991, westelifl<e concentraties bestaan vooral uit debitage-afual. De noordoosteliike concentrc daarentegen bevat een groot aantal werktuigen, haast uitsluitend schrabbers. Vele er:v6rnvertor t_tu_tkafgesleten schrabhoofden. De zuidoostetifte concentratie tenslotte bestaat uit slechts "ijf gF debitageprodukten (afslagen en klingen). Hoe dit patroon moet gernterpreteerd worden met betrekking tot de organisatie van actvileiten oP deze plaats is nog onduidelift en zal ondermeer afhangen van de mogelijkheid r de relatieve chronologische posities van de concentratieste bepalen. Globaal bekeken vertoont het lithisch materiaal affiniteiten met het Tirngeriaan. stratigrafisch positie, een shrk boven de Allercid-bodem, zou lennen wipen op een relatief rec€l chronologische positie fonge Dryas?). Een beenfragment van een middelgroot zoogdier (deten natie Dr. W. VAÀI NEER - KMN{A) is voorgelegd voor een AMgdatering. Voorlopig wordt I een houtskooldatering afgezien omwille van de onzekere associatiemet het lithisch materiaal. Dezæ tekst is een onderzoekresultaat van het Programma Interuniversitaire attractiepol $tg_evoerd oP initiatief van de Belgische Staat, Diensten van de Eerste Minister, Programmatie v het Wetenschapsbeleid. De wetenschappelijke verantwoordelifiheid voor de inhoud berust volle< bij de auteurs. Figuren Fig. 1: Algemeenoerspreidingsplanoan het in situ materiaal Weelde-Eindegoorheide.
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37
NOTAE PRAEHISTORICAE 17,'j.99"1,
nÉcENTÀ OEUDEGHIEN uN srrn vrÉsoLITHIeuE (HAINAUT OCCIDENTAL)
Ph. CROMBE R. LANGOHR M. VELGHE
Introduction Le site d'Oeudeghien "Barbeyinfossé",découvert en 7984 par l'un de nous (M.V.), a f I'objet d'une fouille limitée afin de mieux dater l'industrie lithique récoltée en grande quantité à surface. La recherche a été effectuée par le Séminaire d'Archéologie de l'Université de Ga pendant les mois de juin et aott 1991,.Au total 102 m2 ont été fouillés. En rme d'une recupérati totale des artéfacts,la couche arable a été tamisée(6mm) à sec. Le site se situe dans le sud-est de la "région des collines" hennuyère, à ca. 10 km au nord-ou d'Ath. Le site s'étend sur une crête allongée à substrat sableux (tertiair) à orientation nord-sud. Les structures Le tamisage de la couche arable et la fouille du sable sous-jacentont revélé deux peti concentrations d'artéfacts (diam. env. 2m). En coupe, ces concentrations semblent correspondrt des fosses plutôt irrègulières de profondeur assezlimitée (K1: 0,55m / K2:0,4Om), qui par le "chablis". D'après morphologie et leur remplissage pourraient être identifiées coûrme des dlspersion horizontale et verticale des artéfacts,il nous semble néanmoins que les artéfactsrécol dans ces structures se trouvent en position secondaire. pédologiques(R.L.) Ot'serv'ations Au niveau du site le sol est du type Sc(b+a).w2.Du haut vers le bas du profil pédologiq on r'rbservela sequence d'horizons suivante (couleurs à l'état humide et cl'après la Charte ( Ct'ruleursjaponaise): - Horizon 1, 0-30 cm : horizon de labour, sablo-limoneux, avec légère charge de silex rottl souvent brisés par le labour ou par le gel (pré-Holocène),très peu de fragments angulaires de g glauconifère. - Horizon 2, 3G40/50 cm : horizon B de couleur brun foncé (10YR 3/4) jusqu'à brun jaunâtre n (ltr\R 5/3); sablo-limoneux avec quelques Vo d'argile seulement,avec légère charge de silex roul souvent brisés par Ie gel (pré-Holocène),très peu de fragments de grès glauconifère;assezmeub - HtrrizonS,4A/50-70/85 cm : nettementplus verdâtre (olive foncé 5Y 4/3); sablo-limoneuxavec 10.i d'argile, avec légère charge de silex roulés, souvent brisés par le gel (pré-Holocène),quelqr fra.{menti de grès glauconifèrè, en forme de dalle fragmentée, généralement en position subh< z.',ritale,ureuble (pùs meuble que les horizons susjacentet sousjacent);tous les fragments caill
NOTAE PRAEHISTORICAE lI, L991,
38
teu>
NOTAE PRAEHISTORICAE 11, 199'1.
39
f l,homogénité de lensemble lithique. Près de 99Vodes artéfacts est fait en un silex nr mat à grains gtossiers. 2o le friar tàtal de I'industrie. Au total (trouvailles des prospections ultérieures indus plus de 20 kilos de matière première a été apporté vers ce site. âo yorigine du silex. En jugeant le cortex (non roulé) le silex utilisé sort directement dépôts crétacéssitués à env. 20/25 km du site. 4oia rareté d'outils (moins de lVo)5o I'absencepresque totale dartéfacts bruIes. 'Montbani". D IÆ style de débitage pratiqué sur ce site correspond tout à fait au style dit lame(lle)s parallèles ont ete le plus souvent débitées à partir de nudârs unipolaires qui n'ont p été totaledent épuisés. Parmi les quelques outils on note entre autres la présence de 4 trapèz taillés selon la technique du microburin. Conclusion Bien qu'on ne possède ni datation absolue, ni sériation typloglgnu, on- peut facilement, en fondant sgr le style àe débitage et l,a dominance de trapèzes parmi les quelques microlithes, dal le site dans le Mésolithique récent. En ce qui concerne la fonction du site par r-aPPgrt aux aub sites mésolithiques régionaux d'une patr, et par rapport à la région d'extraction du silex (région Mons ?) d'autre part, rien n'est encrcreclak.
+
[ ^ A
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-E Æ4\ A F ]
'-&-G) +
41
NOTAE PRAEHISTORICAE 1.I, 1991,
MELSELE-HOFTEN DAMME : PREHISTORISCHE BEWONING, LANDSCHAPPELIIKE ONTWIKKELING EN KRONOLOGISCH KADER
r.-P.vAN ROEYEN
G. MINNAERT M. VAN STRYDONCK C. VERBRUGGEN 1. Inleiding Bij de opgraving van een liaat-middeleeuwse site met walgracht, het zgn. Hof ten Damme Melsele (Beveren, Oost-Vlaanderen), werden onder het veen sporen van prehistorische okkupa aangetroffen (Van Flove, 1988).Van 1984tot 1986 onderzocht de Archeologische Dienst Waasla: (A.D.W.) o.l.v. R. Van Hove 60 m2 van deze prehistorische nederzetting (Van Roeyen, 1988; V Roeyen e.a., 1.989).In 1990 werd het onderzoek hervat o.l.v. L.H. Keeley door de University Illinois (Chicago, USA) en het Koninklijk Belgisch Instituut voor Natuurwetenschapp€n, samenwerking met de A.D.W. Het betrof een zone van 40 m2, aansluitend bij de woeger ondr zochte oppervlakte (van B".g e.a., 1990,\99l). In opdracht van de A.D.W. werd een uitvoerig palynologrch onderzoek uitgevoerd werd een reeks v6rn meer dan 30 monsters ingediend voor radiokoolstofdatering, en dit rr betrekking tot zowel de prehistorische als de middeleeuwse okkupatie en landschapsontwikkelir Wat volgt, is een beknopte presentatie van de onderzoeksresultaten, vnl. toegespitst op prehistorische bewoning en de woegste landschappelijke evolutie. 2. De site De site bevindt zich in de Scheldepolders van het noordelijk Waasland, ca. 7OOm t zuidwesten van de huidige Linker Scheldeoever en ca. 1.000 m ten zuidoosten van de dorpske van lGllo (Beveren). Deze laatste ti8t op een laat - tertiaire opduiking die enkele meters bov het Scheldealluvium uitsteekt. Voor zr,ver uit diverse opgravingsvlakken kon worden opgemaakt, bevindt de prehistorisc "donk site zich op de oostzijde van een wat hoger gelegen deel van het pleistocene dekzand (een Dezætopografie wordt duidelijk gekonditioneerd door het onderliggend tertiair substraat (Fig. De noordzijde van deze "donk" vertoont een wij steil hellende flank met duidelijke sporen v erosie. Naar het zuiden toe werd een zachtere helling waargenomen. Tegen de noordflank nrst e complex van venige, zandige en kleiige sedimenten, aan de top overgaand in een gekompakteer verweerde kleilaag. Dit complex wordt, sarnenmet het hoger liggende dekzand, afgedekt door e pakket veen en alluviale sedimenten.
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3. De okkupatieresten De prehistorische okkupatieresten werden aangetroffen in het dek- zand. De top erv vertoont over een gemiddelde dikte van ca. 30 crn een sterk gehomogeniseerdebodem ten gevol van meerdere eeuwen bioturbatie (1). Bijgevolg hebben alle op de site aanwezige resten v menselifte aktiviteit een niet te differentiëren vertikale spreiding ondergaan in de top van I dekzand. De bodemvorming heeft er ook voor geznrgd dat ondiepe bodemsporen totaal onle, baar zijn geworden en dat diepere bodemsporen bij de opgraving slechts als dusdanig werd herkend onder de gehomogeniseerdebodem. Bij deze bodemsporen verrrelden we een tiental komvonrrige kuilen, met een diarnater v ca. 60 tot 100 cm en een maximale diepte van ca. 40 tot 70 cur. Bij de opgraving in de carnpagl 198ç19f# werden ?Ê, omwille van hun zæt asrifl<e ndling gezien als antropogene spor (haardkuilen ?'). Ze bevatten allen archaeologica, vnl. lithisch materiaal en een klein aan keramiekfragmenten. Een van deze asrijke kuilen wordt oversneden door een grotere komvormi ktril met afwijkende rrutling en een veel hoger aantal archaeologica. In de campagne 1990werd - naast geliilaatdige asrijke bodemsporen - een spoor aangetrr fen waarvan het antropogeen karakter overduidelijk is. Het betreft een kuil waaryan de wanden de bodem met boomschors waren bekleed. Een interpretatie als voorraadkuil wordt naar vc geschoven. Het archeologisch vondstenmateriaal werd hoofdzakelijk aangetroffen in de gehomoge: seerde top van het dekzand en in de bovenvennelde bodemsporen. Tevens komen archaeologl voor in de sedimenten die tegen de noordflank van de "donk" zijn afgezet. Wellicht zijn ze hier terecht gekomen door erosie van de noordflank. Een gering aantal archaeologica bevindt zich in veenbasis. Gezien de materiaalstudie nog ver van afgerond is, lunnen met betrekking tot het vondste materiaal slechts voorlopige en globale gegevensworden verstrekt. Bij de vondsten overwegen de lithische artefakten, in totaal ca. 14.000 stuks. De lithisc industrie gerekupereerd in de campagnes 79E{--1986presenteerde zich als een vnt homoge geheel in laat-mesolithische traditie. Opmerkelijk was evenwel de aanwezigheid van enkr bewapeningen die morfologisch eerder aanleunen bij de dwarspijlen dan bij de trapezia, hoewel grondstof en de technische realisatie liikt a:rn te sluiten bij de rest van de mikrolieten. l campagne l99O leverde naast vergelijkbaar materiaal echter ook enkele duideliÊ neolithisc werktuigen op. Ze ziyt vervaardigd in een sterk afwijkende rruursteensoort en lifl<en niet vergeze van afhaakmateriaal. Op morfologische gronden lornnen de werktuigen (o.m. 3 bladspitsen) a het Midden-Neolithicum worden toegeschreven. Onder de archaeologica bevinden zich eveneens ca. 1.500 aardewerkfragmenten. De weir gekompakteerde klei werd verschraald met plantaardig materiaal, verbrand en verpulverd bet cham.otte, kurarts, vuulsteen en hematiet. Opbouw van het vaatwerk met kleirollen komt mer voor, hoewel ook modelleren werd toegepast. Een weinig doorgedreven bakking kenrnerkt e groot deel van de keramiek. Wat de vormentaal betreft, werden peervormen herkend en vorm met afgeronde buik en rechte vertikale of naar binnen staande rand, met v[al*e, ronde of spil bodem. Versiering en plastische elementen zijn zeldzaart Op basis van de verschraling l
(1) Mondelinge mededeliog R. Langohr.
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In het dekzand werden naast duizenden kleine fragmentjes verbrand been ook deterrrine bare beenderfragmenten aangetroffen van zowel wilde fauna (hert, ever, bever) als gedom tikeerde dieren (rund, varken, schaap of geit). Ook de veenbasis bevat resten van een gelifl
(2) Mondelinge mededeting A. Gautier. (3) Mondelinge mededeli.g L. Huysmans. (4) Referenties dateringslaboratoria : IRPA: Kon. Instituut voor het Kunstpatrimonium, Brussel (Dauchot en Van Strydon&., 1979);UtC: Van de Graaff laboratorium, Riiktntiversiteit Utrecht (Van Sbrydonck m van der Borg, in druk; van der Borg e.a., t987); OxA: Oxford Radiocarbon Accelerator Unit. (5) Gebruikte kalibratielqrrven (Radiocarbon 28, 1986) : M. Stuiver & G.W. Pearson, pp.805-838;G.W. Pearson & M. Stuiver, pp. 839-86"; G.W. Pearson,I.R. Pilcher, M.G.L. b,âittie, D.M. Corbett & F. Qua, pp. 911-934;T.W. Linick, A. Long, P.E. Damon & W. Fergrrso& pp. 94T953; B. Kromer, M. Rhein, M. Burns, H. Schoch-Fischer,K.O. Mûnnich, M. Stuiver & B. Becker, PP. 95Ç960;M. Stuiver & P.|. Reimer, pp. fi22-1030. (6) Met dank aan L.H. Keeley voor het meedelen van de OxA-dateringen.
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Tabel 1 lab. ref.
materiaal
kontekst
IRPA 938
houtskool hout houtskool houtskool houtskool houtskool houtskool houtskool boomschors houtskool boomschors zær nat hout houtskool houtskool
sPoor v sPoor c veenbasis dekzand sPoor c dekzand dekzand sPoor n voorraadkuil dekzand voonaadluil dekzand sPoor n sPoor v
urc 1445 IRPA 1O4O IRPA 988
utc 1430 IRPA 934
utc 1444 IRPA 937 OxA 30..92
urc 1352 OxA 3f,87 IRPA 945
utc 1351 IRPA 933
't
BP
3210 * 60 4180 + 50 4370 + 65 4ffi*35 4520 r 100
46rc+ 60
(ffi+60 4850* 50 4950* 80 5090r 80 5130* 80 5690+ 55 77n t 110 9030x.7O
Na 3.000 cal BC neemt de probabiliteit van de kluster sterk af. De 90Voprobabiliteitsgrenzen ligg respectieveliik op -3.974en -2.758 cal BC. Indien we rekening houden met de terreingegevens en archeologische bevindingen, l
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De dateringen van de brakrvatersedimenten en het veen sluiten als het ware de houtsko dateringen in. We-Uetomen dus (binnen de beperkingen van de meetmethode) een min of mt kontinri gebruik van de site tussen de afzetting van de brakr,vatersedimenten en de veenontwikl ling. Om- die reden zijn de houtskooldateringen die_ zich eventueel niet in situ zouden bevind (vUl uit sporen n en c), maar toch een ouderdom hebben tussen deze twee -grenzen,-niet a-pliori IRPA-93S kan om die redenen wel als onaanvaardbaar worden beschouwd- E, ? ,rur*"rp"ï. noch statistische, noch stratigrafische, noch archeologische gronden om dit resultaat te aanvaarde 5. Landschappeliike ontwikkeling In funktie van de studie van de landschappelijke ontwikkeling oP en rond de site werd e onderzoek verricht op de kuilet, .d" orgpis-che sedimenten aan de nool uitvoerig palynotogisch -d. "donl" en het afdekkende veen. Een 15-tal radiokoolstofdateringen van de orga flank nit sche sedimenten plaatsen de landschappelijke evolutie in een kronologis"h raamwerk. palynologisch onderzoek van vier ictrilprofielen leverde weinig resultatett 9P. br de asri rmlling bedraagt de pollenkoncentratie nagenoeg nihil. De weinige ynqetroffen pollenkon sluiteri aan bij het pollenspectrum v€ul de veenbasis. Hun aanwezigheid is vermoede[ik a infittratie te wijten. Cçealia werden niet aangetroffen. Het palynologisch en diatomeeënonderzoek op het complex van sedimenten die tegen "àonk" ,iln afgezet,leverde evenwel verrassenderesultaten op (Verbrugggn noordflank van de (Ganzevoetachti_gen) en de aanwezigheid I Denys, 1991). De hoge waarden aan Chenopodinceae tiezêtwiertjes die onder de laagwaterlijn gedijen, wijzen duidelijk oP de afuetting van d( sedimenten in brak water en op een a€rnzienlijke stroomopwaartse aanvoer van sedimenten dt getijdewerking. Op p"ly-ologische gronden werd dit sedimentatieproce-sgePllatst in de eerste fi - i.Zæ BP), zonder dat evenwel zells een Atlantische ouderdom (8.00 ;"" het Subbàruui1]S.OOO 5.000 BP) werd uitgesloten. Radiokoolstofdateringen situeren de aanvang vÉrn de- sedimente omstreeks 5300 * ZOgp (IRPA-9 42) en het einde ervan - met de afzetting van de kleilaag kort 5000 + 4O BP (IRPA-946). Te Doel werd vïoeger reeds een kleilaagte aangetroffen dat eveneens een brak milieu werd afgezet en dat volledig in dezelfde periode werd gedateerd : 4900 + 60 (IRPA-454) en 5350 t 70 BP (IRPA -457)(Minnaert en VerbrugS€n, 1986). De aanwezigheid van dergetijke brakwaterafzettingen uit het Laat- Atlantinm is belang: voor het verwerven v€rn een Èorrekt beeld op de Holocene ontwikkelingsgeschiedenis van Beneden-Schelde.Volgens ZrtgwLjn(1986)ontstond de Oosterscheldegedurende het Atlanticum een erosiegeul en fungeerde à lrut ca. 5.300 tot 1.000 BP als voornaarnste draineringskanaal vr het lagere Scheldebekken. ùadien ontwikkelde de Westerscheldezich. De aanwezigheid van voornoemde brakwatet dimenten te Melsele en Doel wijst erop dat de Oosterschelde en de Belgische Schelde re'eds r elkaar verbonden waren in hei Laat-Atlanticum. Hierrtee liftt dan ook definitief de \ml. (1977' 19 historische bronnen gefundeerde stelling van o.m. Snacken (1.963,1,96/.)en Augustyn het et voor te zijn weerlegd, rl.- aat de invloed van getijdgwerking_o-p-de Beneden-schelde voelbaaruou ii,Sngeweest na de vorming van de Westerscheldeomstreeks 1.000AD. van deze brakraratersedimenten verwijst naar een sterk bos Het poit"irp"ctrum (20vo) en linde (10 land.schapdr : gGgSW, met als voornaamste komponenten els (407o),eik Bij de tt ria"tt vinden we vnl. kruiden van de nattê veg$|es. Sporen van menselijke aktivi "iF i" dezefase zeer schaars.Slechtstwee Cerealiavan het Titiarm-type werden aangetroffen. Aan de noordflank werd op palynologische gronden het bestaan van een hiaat verrnoed van klei naar veen. o" i"p"ot e lrut hel brakwatercomplî it omschreven als een \ de overgang "g"Èo*pakteerde klei. Het lijkt er dus 9p dat de top van dit complex een tiidlang weerde het einde ' oppervl"î n""ri gefungeerd, waardoor er een sedi-et tatiehiaat znu bestaan tussen dool dezæafzetting"." "., â" aanvang van de veengroei. Dit liikt te- worden bevestigd (IRPA-94D' op de ho BP radiokoolstodatering van delr*iburis boven de kleilaag:4300 t 60
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M
liggende dekzanden is de veenbasis gedateerd 4080 s 60 BP (IRPA-951). Dit betekent dat vanaf d moment het landschapsbeetd wordt gekenmerkt door een veenmoeras waarin het elzenbro domineert. Zæ,ls elders in de Wase Scheldepolders dekt klastisch alluvium het veen af. Getiifewerki en invloed v€rn zout water stopten de veenvorming. Op palynologi".h" gronden wordt dezæafde king toegeschreven aan de Drinkerketr-transgressiefase. Dit liikt te worden bevestigd door e radiokoolstofdatering van de veentop : 1770t 40 BP (IRPA-957). Het gebied *ordt nu geleideliik omgevorrrd in een slikke- en schorrelandschap waar kleiig en zandig materiaal wordt afgezet Gezien de zeer lage sedimentatiesnelheid - vergelek met de post-middeleeuwse overstromingen - (Denys en Verbrugten, 1989) in de overwegen zoetwaterinvloed, kon het elzenbroek zich handhaven in de randzone. Dit vutyigt Pas bii inpoldering van het gebied, vermoedelift reeds vanaf de woege 12de eeulv. kker in de 13 eeuw is de omgeving van de middeleeuwse site met walgracht herschapen in een polderlandsch met graslanden en akkers met graanteelt. Tot besluit kan worden gezegd dat de landschappeûFe ontwikkeling te Melsele tussen r 4.100 cal BC en 1.100 AD nauwelijks zichtbaar door de mens werd bernvloed, maar nageno volledig bepaald werd door rnhrurliike omstandigheden. Het feit dat de site ziô bevindt in vallei van de Beneden-Schelde,is hieraan wellicht niet weemd. 6. Interpretatie van de okkupatieresten : een werkhypothese. Na een eerste evaluatie v€rn het vondstenmateriaal uit de campagnes 19UÉ-"19ffiwe gedacht aan één enkele okkupatiefase op de site en dus het samenhoren van de lithische indust in liaat-mesolithische traditie en de keramiek (Van Roeyen e.à., 1989). De midden-neolithisc vondsten uit de campagne 1990 enerzijds en de radiokoolstofdateringen anderzijds, lifien de éénduidige interpretatie aanzienlift te bemoeilifl<en. De steeds terugkerende problemen r steentijdsites op de zandgronden, nl. de homogeniteit van het vondstensemble en de associa' vondstensemble - gedateerd organisch materiaal, maken ook voor de site Melsele-Hof ten Damr een interpretatie en daterint van de okkupatieresten niet eenvoudig. Op typologische basis kururen in het tithisch materiaal minstens twee duidetijke verschille de komponenten worden onderscheiden : een laat-mesolithische (rra cir. 8000 BP) en een mi den-neolithische (na ca. 5400 BP). A de beide komponenten het residu vormen van #n meerdere okkupatiefaserç ir op typologische gronden moeilifi uit te maken. Bii de keramiek lcunnen op basis van de verschraling verschillende groePen word onderscheiden. Momenteel lijkt het onmogelift uit te maken of deze verschillen ook kronologisc implikaties hebben. Hoewel de keramiek in zijn geheel bepaalde kerunerken gemeen lifl
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van het 5de millennium (Vermeersch, 1990). Het gebruik van keramiek bij jagersgemeenschapp in het Sde millennium is elders in Europa voldoende gestaafd (van Butg €.â., 1991) en behoort o hier tot de mogelifiheden . Ook het 4de millennium cal BC is voor Z.andig Vlaanderen archeolo-gisch nog een ( resten werd onduidelijk periode. Onder invloed v€rn o.m. de Michelsbergkultuur, waatr/an 'l'982), liFt ook hier aangetroffen te Zwiytdrecht ( ca. 7 lm ten zuidoosten van de site; De Laet, overgang naar een agrarisch bestaan uitbreidi*g te nemen. Wanneer we de archeologische gegevens en de momenteel beschikbareradiokoolstofdater gen met elkaar konfronteren, kan hieruit onder voorbehoud volgende interpretatie van oklsupatieresten, als werkhlryothese, worden afgeleid. De grondige studie van de archaeologica bipcomende radiokoolstofdateringen kunnen in een latere fase deze hypothese ondersteunen of herziening ervan noodzaken. Na een zuiver laat-mesolithische okkupatie in de eerste helft van het 7de millenrtiu:rr , BC, werd de "donk" opnieuw voor bewoning aangewend omstreeks het midden van het 5 millerurium cal BC. Het lithisch materiaal uit beide fasen - een laat-mesolithische industrie en € industrie in laat-mesolithische traditie - is door de bioturbatie in de top van het dekzand vollec vennengd en typologisch zeer moeilijk van elkaar te onderscheiden. Of de lithische industrie v de tweede fase, onder invloed van de woeg-neolithische groepen, reeds nieuwe elementen beva (bv. dwarspijlen) is moeilifi uit te maken. Een deel van de keramiek zou tot de tweede okkul tiefase kr.rnnen behoren (n. Of de gekeramiseerde jagers van het Sde millennium reeds o\ gedomestikeerd vee beschikten is onduidelijk. Aan het eind van het Sde millennium cal BC doen zich aanzienlijke wijzigingen voor in I landschap. De getijdewerking laat zich voelen op de Beneden-Scheldeen onder impuls van I "donk" en de rivier sedimentr hogere vloedniveau ontstaan in het lager gelegengebied tussen de waarin brakwaterinvloed duidelijk zichtbaar is. Aan het eind van deze natte fase worden gekenmerkt door de afzetting van een zurare kompakte kleilaag. Vervolgens treedt een drogt periode in, waarbij geen verdere alluviale sedimmtatie plaatsvindt. Tegen het einde van de bralcrnraterfasewordt de "donk" opnieuw doormensen gebmikt dit - afgaande op de radiokoolstofdateringen - herhaalde malen gedurende het hele 4de millen "d.on um cal BC. Omstreeks het eerste kwart van het 4de millennium is er zeker aktiviteit op de getuige daarvan de (voorraad)kuil met boomschorsbekleding. Het feit dat binnen het onderzocl oppervlak slechts een gering aantal lithische artefakten werd aangetroffen dat met enige zekerht tot deze okkupatiefase kan worden gerekend, kan zeer diverse oorzaken hebben. Een deel van aangetroffen keramiek kan tot deze periode behoren. De resten van gedomestikeerde fauna zull geheel of gedeeltelijk tot deze okkupatiefaze dienen te worden gerekend. Het niet voorkomen v gekarboniseerde graankorrels wijst mogelijk op het specifieke karakter van het verblijf oP "donk" (geen pennanente bewoning). Het gebruik van de "donk" lifit te zijn opgegeven bij het opnieuw natter worden van omgeving omstreeks het begin van het 3de millennium cal BC. Van dan af ontwikkelt zich e laagveen, eerst in de lager gelegen zones. Tegen het midden van het 3de millenniturt bereikt I "donk". veen ook de hoger gelegen delen van de
(Z) Ook voor de site Weelde.Paardsdrank worden verschillende okkupatiefasen gesugge' reerd (Gendel en Lauwers, 1985). 7,ou het louter toeval "iio dat ook hier een moeilijk te plaatsen keramiek en een datering omstreeks het midden van het 5de millennium cal BC voorkomen ?
NOTAE PRAEHISTORICAE
'1."1,, 1997
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o-o. o o (o o os +l + l = R 9 l{{ = x ,
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MelseleHoften Damma:Prehistorisch prob.verd. C-14 auderdom conventionele
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MelseleHoften Damme:Prehistorisch probabiIiteitsverdeIing 1
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= 0) =
-4500
-3000 -3500 -4000 ouderdomcal BC
Fig.2/3
-2500
0 -2000
-9 (!
-o
-e (f)
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NOTAE PRAEHISTORICAE I1, 7997
LAAT-MESOLITHICUM EN/OF NEOLITHICUM TE DITSEN-DILSERHEIDE
M. DE BIE* F. STEENHOUDT* I. LUTPAERT* L. VAI{ IMPE** (1) P.M.VERMEERSCH* 1. Inleiding in Dils Van 15 '1991) i"li tot 15 augustus 1991 werden de opgravingen oP de Dilserheide (2), f (K.U.Leuven) (Casseyas, €.â. hernomèn door het l"aboratorium voor Prehistorie Instituut voor het Archeologisch Patrimoniurt van de Vlaamse Gemeens.huP (L. Van hlP"), , en Kultureel Erfgoed en de Provincie Limburg. In de zole die zich ten opzichte v v.z.w.Iengd -c"rr,pagne zowat 100 m verder naar het ztridwesten bevindt, werd aansluiting- $eztr,c de vorige met de bronstila,rondsten van vorig jaar. Het onderzoek bracht daarnaast een-uitgestrekt arei met artefakten uit het taat-Mesolithicum aan het licht, waarbinnen ook keramiek werd aangetrr fen. 2, Apgaving Op p"t.eel 587 t9 werd zo dicht mogelijk tegen de zandige windwal, noord-zuid geri( een sleuf-v€tn 10 x 100 m getrokken met de bedoeling hier de uitbreiding van de bronstijdnederz, ting te vinden die vorig iaar was aangesneden(fig. 1).
(1)
+ Laboratorium voor Prehistorie (K.U.Leuven), Redingenstraat l6bis 3000 Leuven. ** Instituut voor het Archeologisch Patrimoniust, Doornveld 1., 77330Zell'd<.
(2)
project uitgevoerd met een l,cediet aan navorsers van het NFWO en met steun van het IUAP 28.
NOTAE PRAEHISTORICAE 11, 1,91
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Een veertigt"l meter ten oosten van dezæsleuf werd (3) het laat- mesolithisdr enseml dat hier uit oppervlakte-prospectie bekend was, onderzocht. Daartoe werd de bouwlaag per uitgezeefd (mazen van 5 X 5 mm), wa€una de in sifu-vondsten zo veel mogelijk individu, werden opgemeten. Omdat het materiaal in situ eerder beperkt bleek en zich vrij egaal verspre. '1,46 de, werd het ten dele ook uitgezeefd. In totaal werd op deze *iy" m2 verwerkt, hoofdzakel geconc€ntreerd in een zone van 20 X 25 m (fig. 1). Proefkrnadraten die in de periferie van de zone werden uitgezet leerden ons evenwel dat op deze *iy" slechts een beperkt deel v€rn € uitgestrekte nederzetting is opgegraven. In totaal beslaat deze minstens een oppervlakte n X 60 Daarbij moet zækernog een zone gerekend worden die op dit moment onder bos ligt. 3. Topografie en ruimtelijke spreiding Van de laat-glaciale windwal die tijdens de vorige campagne was aangesneden,kon dit j,r enkel het meest westelijke uiteinde worden onderzocht. Aangezien de dikte van de lemi dekzanden bovenop de Pleistoceneterrassen van het Kempisch Plateau gering is en deze laatr via cryoturbaties doorheen het dekzand zijn opgestuwd, krnramen de terrasgrinten vaak d in juist onder de 0,25 tot 030 m dikke bouwvoor tevoorschijn. Uiteraard werd het opgraven z hierdoor bemoeilijkt. Waar zich in het pakket lemig zand onder bos een weinig ontwiLkel podzol met zwakke humus-Fhorizon heeft gevormd, is deze onder invloed van liandbouwacti' teiten niet meer te herkennen. 4. Laat-Mesolithicum en/of Neolithicum Hoewel het gros van het materiaal hier uit de bouwvoor werd gerecupereerd, bleek n l/3 van de vondsten zich tot 02,5 m onder dezn ploegvoor te bevinden (4). ft horizonti spreiding van dit materiaal doet ùchr, ook in de prospectielcrvadraten die verder naar het zuid (richting bos) werden aangelegd, over het algemeen wij homogeen voor. Een uitzondering dir gemaakt voor de concentratie scherven en silex in en rond het kruadraat 25251S0W (hg. 2). 4.1. Lithischmatqiaal (h9.4) (5) Als grondstof werd hoofdzakeliflc lokaal rnrursteen verwerkt; 3Æ Vovàrr de artefakten we uit Wommersomknrartsiet vervaardigd. Zowel de (micro)klingdebitage als het werktuigenspectn: getuigen van een typisch LaatMesolithimm uit de Kempen, zoals dat bijvoorbeeld uit Opgla beek-Ruiterskuil (Vermeersch, Munaut en Paulissen 1974) of Weelde-Paardsdrank 5 (Huyge Vermeersch 1982) gekend is. Vooral de blapezlia, zonder uitzondering rechts gelateraliseerd, gekerfde en geretoucheerde klingen, enkele driehoekspitsen, spitsen met ongeretoucheerde bas marebliadspitsen, €r een beperkt aantal kleine schrabbers en boren, passen perfekt in dit kad,
(3)
Op aanwijzen v€ul amateurarcheoloog f. Carolus, die wij hiervoor hartelif danken. Ook andere amateurs, waaronder de heren I. Crnnissen en wiflen P. Segers hebben dit perceel bezocht.
(4)
In deze berekening is het materiaal dat bij de prospectie al was weggehaald niet betrokken.
(s)
Wij danken C. Casseyasvoor het tekenen van de artefakten.
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NOTAE PRAEHISTORICAE 1I, I99I Anderzijds is de aanwezigheid van een paar pijlpuntm, afslagen van gePolijste b4"^ grote klingen uit een exogeen silex, in deze context merlanraardig.
en enkt
Samenvattende tabel (voorloPige telling)
Kernen Kernverversings produkten Klingen Afslagen Schilfers Werktuigen Kerfresten Varia TOTAAL
Bouwvoor 42 35 918 7847 691 '1,17 55 4 3709
In Situ
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Totaal 76 61, t476 2673 1ttl 159
u
5 5575
4.2. Keramiek Binnenin de Mesolithische concentratie, en zonder dat daarbij enig shatigrafisch ondt scheid kon worden vastgesteld, werden de scherven gevonden van een pot die grotendeels k gereconstrueerd worden (fig. 6) (6). Zowel rraar vorm als naar samenste[ing *iikt -deze af v het bronstijdaardewerk dat tot hiertoe op de Dilserheide werd opgegraven. De ronde bodem , een enigszins uitstaande hals suggereren eerder een verwantschap met de keramiekvonnen uit h Midden-Neolithicum (Michelsberg). De aanwezigheid van dit aardewerk, samen met de hierbov vermelde piflpunten, gepolijste biilfragmenten en grote klingen in een mesolithische context str de waag "a; de evèntuele impakt van de neolithisering op het Kempisch Laat-Mesolithicu centraal. 5. Late Bronstiid Evidente stmcturen werden dit jaar nauweliiks aangesneden.Het aardewerk dat in d" gt en kwantitatief zÆt beperkt bleef, sluit grotender noord-zuid gerichte sleuf werd opgegraven, -vorig jaar is gevonden en in de [.ate Bronstijd kan geplal aan bij de februikskeramiek die worden. Vermoeaehjk bereikten we hier de periferie van dez,enederzetting, die zich hoofdzaket op ' de windwal situeerde. Ook wat betreft de relatie tussen bronstijdkeramiek en silexartefakten zijn weinig nieur en eensluidende gegevens verzameld. Hoewel in de grote kuil 4 qig. f) znwel silex als duidelij het algeme bronstiidkeramieÈ lierden opge$aven, -càrrelatie.wijst de verspreiding _v€rnhgt materiaal over het me( tot hoofdzaak i" beperkt keramiek De op een eerder twijfelachtigê 1+ de 9iI terwijl hoogtetliin, m 88,4 westelijke uiteind" ,r"r, de winawd, ongeveer begrensd door de van daar af toeneemt naar het zuiden tôe. Mogelijk staat dit laatste in verband met een ooste$ uitloper van de mesolithische occtrpatie. Het beperkt "T,t"l werktuig€r, hoofdzakelijk schrabtx (fig. 5). Stratigt "r, ur,k"le geretoucheerdeklingen, Èon hierover èvenwel gTn uiteluitsel bieden fisch bestaàt in deze omgeving geen onderscheid tussen beide arealen.
(6)
Met dank aan Chris Peleman en Betty Pauly die respectievelijk de reconstmctie en de tekening van dit recipiënt hebben gerealiseerd.
NOTAE PRAEHISTORICAE 1.1,1991 Literatuur CASSEYAS, C., F. STEENHOUDT, L. VAN IMPE en P.M. VERMEERSCH, 1991. Bronstijd derzetting op de Dilserheide, NotaePraehistoricae 10, pp. TS-82. HUYGE, D. en P.M. \ÆRMEERSCH, 1,98L Late Mesolithic Settlement at WeeldePaarsdrank, P.M. \ÆRMEERSCH (ed.). Contributions to the study of thc Mælithi, of the Belgianl^owtand,Stu, Praehistorica Belgica 1, pp 115 - 203. VERMEERSCH, P.M., A.V. MUNAUT en E, PAULISSEN, 1974.Fouilles d'un site du Tardenois: final à Opglubbeek-Ruiterskril (Limbourg belge). Quartiir, %, pp.85-104. Lijst der figuren Fig. 1: fopogofn en situqing aan de sleuaen. F'ig--2: Syeiding rnn het lithisch materianl (linlç bwen) en het aantal scheruen(rechtsonder) per m2 r onder de bouwuoorin het meæIithischareaalumd aangetroffen. Fig. 3: Syeiding van de artefactenin sleuf 1. legende 1 aardeutqk;2 silu; 3 oqbrandeleemfragmmten; 4 houtslcool,5 concentratieschsuett Fig. 4: Lithiæh matqiaal uit het mæolithischarsaL Fig. 5: Lithisch matriaal uit sla$ 1. Fig. 6: Reconstructietelæning aan de pt uit 252S LB| W.
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Fig.5/6
NOTAE PRAEHISTORICAE
'1,I, 199I
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AN EARLY BANDKERAMIC SETTLEMENTAND A ROMAN CREMATION CEMETERYAT GELEEN-IANSKAMPERVELD(Netherlands)
L.P.LOIJWEKOOIIMANS(1)
Although there are also dispersed findspots in other locations, most of the Bandkeramic settlement sites in Limburg are concentrated in the distinct cluster of the socalled Graetheide Plateau (Modderman, 19S5). Several of these sites have been partly excavated before th"y were built over in town extensions (Geleen-De Ktuis, Sittard, Stein, Elsloo), that caused destmction or severe damage and loss of evidence of the nonexcavated parts. Other major settlements are only l,crown by observations during constmction works (u.g. Geleen-FlaesselderVeld, Vromen, 1985). This situation of the severe erosion of an important Neolithic micro-region of vital importance means the loss of irreplaceable cultffal heritage. In the course of the years 1989-1990a hitherto unknown settlement of this dr.rster was discovered during the inspection of constmction works by Mr.Harry Vromen of Geleen. It was located in the well-known row along the upper edge of the northern valley slope of the Geleen brook, half way between the early LBK settlements of Geleen-De Kluis (Waterbolk, 1958) and Sittard (Modderman, 1958),dose to the site Geleen-Kerrrrisplein (d. Bakels, 1978: p.50, 131). The extent of the settlement could be mapped by surface finds and observations during road construction and a 4O00m2 test excavation in 1990 revealed a wealth of house plans and pit fills. It appeared that the settlement covered about 5 ha and that only the southern "dgu had already been destroyed over more than t ha. It also appeared that the building schedule of the town extension planned on the site still allowed scientific excavation during the 1991,season. The Leiden Institute of Prehistory decided that this opportunity should not be missed. Thank"s to additional finances, provided by the Prins Bernard Foundation, the province of Limburg, Leiden University, the municip"lig of Geleen and several other institutions and thanks to the efforts of most of the Leiden students in Prehistory a 3 ha salvage excavation of the settlement was realized between Aptil 1 and August 15 1991. Although the test excavation and the prospection made us predict a great feature density and a occupation covering the full Bandkeramic perid, it appeared that feature density was rather low and the period of occtrpation restricted to the earlier Bandkeramic phases (lb and 1"). Most of the houses have the characteristic Y-configuration of central posts and the similarly characteristic simple line decoration (t1'pe AI) on the pottery in the âssociated pit fills. So the major value of the excavation is, that it gives txi a - rather complete pi-cture of an early LBK settlement, not blurred by later activities, except for one
(1)
Faculteit der Pre' en Protohistorie Rilcs Universiteit Leiden
NOTAE PRAEHISTORICAE 1I,'I..99'/..
&
corner, and in spite of dishrbance by " field road, some historical loess quarries and the loess of the southern edge, mentioned above. Several observations on feafures and finds are to be mentionecl in this preliminary note. Most important are the often very shallow and in shetches even missing traces of narrow trenches, surrounding the larger part of the settlement. They must be conceived as a multi-phased surroundi.g stmcfure, most plausible a palisade. Some entrances could be made out and the way in which some houses are connected with these trenches, or surrounded by these, grru no doubt to their àge, synchronous \^rith buildings of the "pure Geleen f5rye" of Moddennan, that is the earliest D:tch Bandkeramic, phase lb. The system of trenches is comparable in many respects urith the phase 1" trenches of the LBK settlen'rentat Sittard (Modderman, 1953).These are similarly multi-phased urith entrances and interconnected to at least one house,but their lay out is more regular. Of sinrilar importance seems to be the observation that the archaeologlcul map is dominated by plans of well-known long houses, that appeared to be of the traditional heavy construction, but that there are many less pronninent post configurations as well. These consist of more rnodest and often very shallow post traces and seem to represent light structures of a greater diversity than represented by the well-known scheme of Grosbnuten,Bauten and Kleinbauten.Their quantitative importance will have been underestimated on locations where surface erosion has been more severe and/ or the excavation plane was constructed at a lower level in the natural soil profile. There are four long horrses with rvall trench (type 1A), at least ten ordinary Grosbauten(typ" lB) and c 36 other houses or house locations, ranging from possible longhouse fragments, full small house plans to disputable post dusters. Thirdly, there is an impressive diversify in pitfills, ranging from cylindrical ("si-lo's"), multifold cylindrical, longitudinal along house rt'alls, to extensive loam quarries of over 2 m in depth and several mehes in cross-$ection. An extensive sampling prograûrme for charred macro-remains has been executed, since this fype of information r+'asmissed in the older excavations. Its value is raised by the fact that all evidence refers to this specific early stage. The identifications up till now included Lentil (kns calinaris),Pea (Pisumstiaum) and Poppy seed (Papaoeræmniferum). As compared with the later Bandkeramic complexes, the material remains appear reliatively modest. The flint industry is mainly based on eluvial nodules of Rijckholt type flint, with a rernarkable scarcity of regular blades. There are adze fragments, fragments of sandstone hand çluerns,lumps of haema$te-some of rather large dimensions- and a mass of pottery. It is remarkable that line decoration is not restricted to the fine ware only, but also applied on some relatively coarseand large vessels.Some sherds catch the eye by i special fabric (temper) and there are a few distinct sherds of Limburg pottery. A rare find is the fragment of a spouted pot. In total the pottery gives the appearanceof a wider diversity than on other locations, but this observation might appear to be too personal and subjeclive. In the months to come a group of students will work on the analysis of feahrres and finds. Apart of the macro botanical programme there hrill be charcoal identification, a series of ltdates and a micro-wear study of the flint. It seems that the Band.keramicsettlement shifted to the south to the Haesselder Veld in or after phase 1."but either shifted or extended back again to the southern part of the excavated area, where a few late LBK houses and pit fills (phase 2' or 2d) were recorded. The same valley *dg* was chosen for settlement again in the lron Ag". Two twoaisled house plans, 13 and 8 m long, a separate group of tluee small granaries and a small group oi oe*ation burials datJfro- this periôd.
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A third phase is represented by " Roman cremation cemetery of slightly under 100 graves. Some of these hâve several pieces of pottery and in two cases glass I :*il bottË and smatl bowl) as grave giftr. Some graves have a crcin, an iron knife or a fibula as grave gift or a number of iron nails as the last remains of a wooden box. Mosj Sraves, howevér, are simple cremations without grave goods. One is an inhumation and another grave-like pit -but fully devoid of cremation or finds- \^ras sturonnded Ay 1 V-shaped âitch, 2 m â*p, 2 m wide and 23 m in cross section. The cemetery might belong to the Roman villia, recrentlydiscovered at the opposite side of the valley (Lammers, 1991) or a similar, as yet undiscovered settlement. Bibliography BAKEIS, C.C., 1978,Four Linearbandkeramik Settlementsand their Environment, Analecta I-eidensia'1,1. Praehistorica Civiele dakpanstempels in Nederliand, Westerlæem40:'l'0T107. LAÀ{MERS, M., 199'1., MODDERMAN, P.I.R., 1958, Die bandkeramische Siedlung von Sittard, Palaeohistoria6/7: 3:J-.120. MODDERN{AN, P.I.R., 1985, Die Bandkeramik im Graetheidegebiet, NiederlândischLimburg, Bq. Rb'ttt.Gçm. I6rnm. 66: 2G127. \IROOMEN, FI., 1985, Een nederzetting van de Lineairbandkeramische kultuur in het Janskamperveld gemeenteGeleen, Arclreologiein Limburg ?3: 4*50. WATERBOLK, H.T., L958, Die bandkeramische Siedl*g 121,-1,62.
von C'eleen, Palaeohistoria6/7:
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NOTAE PRAEHISTORICAE I'1,,1991
VAUX-ET-BORSET: HABITAT RUBANÉ ET VESTIGESPROTOHISTORIQUES A. HAUZEUR
r.-P.CASPAR
M. VAI{ ASSCHE T.DOCQUIER R. BIT R. & L. DARDENNE Le site de "13 Chapelle Blanche> est localisé au sud-est du village de Vaux-etBorset, à près d'un kilomètre à vol d'oiseau du site de )rsur le versant méridional d'une crête en faible relief, encadrée par le ruisseau de Vaur< au nord et les sources du ruisseau de Narméa au sud, à la cote 171 m. Les coordonnées Lambert sont : 7M.90 N et 211,.45E. Elles se situent à quelque 350 mètres au nord-est des fouilles effectuées par le baron A. de [pë au début du siècle sur le même versant (fig. 1). I. - Historique des recherches De part et d'autre de La route qui relie le village de Vaux-et-Borset à celui de Warnant-Dreye, le baron A. de LcË mit au jour "grâce aux indications de M. I.-8. Charlier, ctrltivateur à Vaux-et-Borset,...undouzième groupe de fonds de cabanes néolithiques" (de Loë, 1910: 67) auquel il dorura le nom de
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La maisgryMl n'a pas été totalement dêgagêe,sa partie occidentale se trouvant en partie sous des jardins privê. Elle est de plan rectangulaire, avec une largeur de 5,8Om et une longueur estimée à 26 mètres. Son orientation est de 70o ouest. I*a partie avant est formée de quatre tierces perpendiculaires à l'axe longitudinat du bâtiment. Le poteau central des tierces T1 et T4 fait défaut, alors qu'un poteau supplémentaire se trouve entre la deuxième et la hoisième tierce, aligné sur la 4ème rangée longitudinale. L'espace central est constitué de deux tierces disposées en oblique et divergentes entre elles. I^a tranchée de fondation du chevet occidental s'amorce un peu avant le "couloir" pour la face nord; sa paroi méridionale est constituée par des poteaux en-foncésdans une fosse antérieure (91001). Cette partie meuble du terrain a nécessitéle redoublement de certains poteaux de la paroi. Seut un poteau de la deuxième rangée longitudinale de la tierce T9 de la partie arrière a pu être dégagê. La maison Ml est bordée au sud par un groupe de fosses, dont certaines se chevauchent (91002 et 91003).Le matériel archeologique retrouvé est abondant, comprenant des outils en silex, des galets, des récipients en céramique fine (fig. 3) et grosssière, des fragments de torchis, des morceaux de charbon de bois et quelques rares fragments osseux. On peut aussi inclure dans l'espace latéral sud de Ml, deux fosses étroites et longiformes, dont l'une (91006),orientée ONO-ESE, est du type "tan-pit" (van de Velde, 1e73). Les maisqns M2 eJ_-M3ont été complètement dégagees.D'orientation sensiblement équivalente (respectivement 68o et 69o3{Xouest), elles sont reliées entre elles par un système de poteaux et de tranchées perpencliculaires à leur axe et forment un ensemble architecturat original, inédit en Europe. La Fraiqon M2 est de plan très faiblement trapézoïdal (It - 0,022; Coudart, 7982 : 15), avec une largeur de 5"30m au chevet et de 63ûm pour la façade orientale. Iongue de 23m, elle se situe immédiatement dans le prolongement de Ml et possède une as)runétrie axiale qui se marque seulement au niveau de la paroi sud. Iæs écartements des tierces restent constants sur toute la longueur de l'habitation; seul l'alignement de la paroi sud s'écarte de I'axe longitudinal médian. La partie avant se compose de trois tierces, perturbees par deux fosses protohistoriques et des traces de charruage récent. L'espace central, long de 10,80m, ne comporte qu'un seul poteau de tierce, âu niveau de la 2ème rangée longitudinale. Un aube poteau de tierce "redouble" la rangee centrale de la troisième tierce, peut€tre pour r&uire la portee de la pouhe faîtière. La partie arrière est délimitee par une tranchée de fondation qui débute à hauteur du couloir. L^aparoi nord présente un redan de 1,50m de large aménagé en face de l'espace délimité par les deux tierces du "couloir". Ce décrochage de ta paroi constifue véritablement une entrée en chicane, installee sur le côté nord de la maison mais protégée des vents dominants par-le prolongement de la palissade du chevet. Trois poteaux, sihrés dans l'espace latéral nord, l'un à hauteur du chevet et les deux autres de la partie avant, semblent doubler la paroi; ils sont alignê sur le redan de l'entrée nord et pourraient constituer, avec ce dernier, un soutènement de la toiture. Vis-à-vis de l'entrée, un trou de poteau de la paroi méridionale (remplissage gns) a été creusé dans la tranchee de fondation (remplissage brun) de la constmction intermédiaire reliant M2 et M3. L'alignement des poteaux de la même paroi présente une laorne immédiatement après l'amorce de la crrnstruction intermédiaire ainsi qu'une deuxième au niveau de la partie avant. L'espace latéral nord est occupé par une longue fosse de construction (91123), une petite fosse à proximité de l'entrée et une troisième incomplètement dégagée. L'espace sud ne comprend apparemment aucune fosse de construction attribuable à Ml. La fosse 91093 n'a pas de position chronologique bien définie. La colstruction interrrédieire. reliant M2 et M3 au niveau de leurs parties avant et centrale, est constituée d'une palissade et de deux, voire trois, tranchées transversales.
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1.a plus grande largeur de la construction est de 8,80m. Elle a êtê bâtie sur un espace où * Ëorrrrait antérieurement au moins une fosse-silo (91150).L'extrémité septentrionale de "cro$se" dans- laquelle vient s'enfonla tranchée la plus occidentale dessine une forme de cer un poteau àe h paroi de M2, tandis que I'extrémité méridionale fonrte une_potence à angle obfir, qui rejoint la paroi de M3. A 8m à l'est, nne palissade, composée $e -pot_eatu< espacés, bâverse l'espace, exactement dans le prolongement de la 5ème r6frrfiare*"ti tieîce de M3. nniuite, une autre tranchée de fondation barre à nouveau l'espace. Enfin, une petite tranchée de fondation, englobant un poteau de-la paroi ngrd de M3, constitue ne peutbtre l'extrémité orientale de I'ensemble, à mgins que la construction interrtfiiaire la et s'achève avec la tranchee précédente. L'espace délimité par la tranchee occidentale palissade comprend un trorp" de quatre poteaux {ont deux sont alignés sur faxe iongitudirat meaian de liconstmction. n esf tentant d'interprêter ce.grouPe c9ry9 les potËaux de soutènement d'une couverture protégeant cet espace, voire la totalité de la èonstnrction intermédiaire. Le crêusement a postuiori d'une très grande fosse (91130), orientée ONO-ESE, masque en partie les éléments de cet ensemble et limite son interprétation. La maison lvîll possMe un indice de trapezoïdalité légèrement mpérierg à celui de M2 (It = 0,025). Globalement, elle ressembleà M2 et a une longueur de 25,4'0n..Tout comme pour M2, l'asymétrie axiale se marque dans la partie sud de l'habitation. La paroi méridiot.t" présente un tracé convexe. D"prir ta façade occidentale iusqu'à hauteur {e la tierce T5, séparant la partie centrale de l'avant, elle est ollique Par rapport à_-]'axe longihrdinal àe la maisôn. A partfu de là, son tracé a êtê redressé Pour être parallèle à l'axË longitudinal. Elle préset1e également une lacune dans l'alignement des trous de poteau uù t i.r""u de la pa*ie avani. Cette dernière comporte cinq tierces incomplètement ionservees pour deux dTentreelles et dont l'alignement est irégulier, à I'exc:Ption de T5 qui sépare iette partie de la zone centrale. I-es poteaux de la 4ème rangée longihrdinale d"s tièrces T3 el T4 sont particulièrement importants, puisque le trou seusé atteint respectivement A,75 et 0,90m de profondeur sous la surface de décapage. La zor':tecentrale, la d,rÀe longueur axiale de 8m, nè co-porte -d'enviiqu'un seul poteau de tierce, âu niveau de ager, pour la tierce de I'espace central, la 2ème rur,[C" longitudinale. A moins M2, on polrrrait suggérer l'existence d'un Ia maison même érolion di^Èérentielleque pour pour assurer la portée des poutres faîtières de cette zone. seul poteau "coulok", appartenant à la 2ème et 3ème ral$fu Deux des trous de poteau du longitudinale de la tierce Ti, prêæntent, en coupe, ltn remplissag: g.t dans lequel on "f,antôme" âu poteau caractérisé par un remblai de tere mbéfiée disËngue bien le reposant sur une mince couche ae cfrarUon de bois. Io e9t_to1 _et-le remplissage de ces dârx poteaux argumentent en faveur de I'hlpothès9 de P.|.R. Moddermann (1970 : 1'10) sur la présenced;un foyer dans le secteur norâ-occidental de la partie centrale, considérée la partie arrière co*^é 1n zone d'habiiat proprement -"coluloir". dite. I^a tranchée de fondation de Dans sa partie sud, elle englobe un poteau de la coûrmence à hauteur du dernière tierce. Vers le nord, son extrémité orientale s'achève Par un dispositif original : une tranchée en arc de cercle - plus large que celle du chevet et induant le trou d'un "couloir" - ainsi qu'un petit pot"a.t sont disposés de façon à former un redan poteau du ànalog.re à celui de M2. Avec h tanchee de la constmction intermédianre, ce dispositif constiluerait une sorte de sas protégeant -gttSf l'entrfu des intempéries. se trouvent dans la zone de l'espace latéral nord Les fosses91140,91150et sont sans qu,il soit possible, dans l'état actuel des recherches, de déterminer si elles et circulaire conteÂporaines ï,, ,,or, de la maison M3. Elles sont de forme fo-s*rement contiennent, pour deux d'entre elles (91150 et 91151),un matériel lithique et céramique relativement âbondant. L'espacelatéral sud n'a pas été décape lors de cette camPagne'
NOTAE PRAEHISTORICAE 1.1,19'9_1
7A
b) Elémentsde chronologieet intrprétatbn Plusieurs éléments de chronologie interne peuvent être déduits de lobservation de terrain et des relations entre les différentes stmctures. La maison Ml a êtê bâtie sur un chapelet de fosses (91001), alignees selon la même dédinaison magnétique et constituant les fosses de construction d'une habitation antérieure à Ml. Celle.ci serait localisée au sud puisque aucun trou de poteau ne vient perturber le plan de Ml. Cette dernière est elle-même non-contemporaine de M2 et M3, sans que l'on puisse définh dairement sa position. L'ensemble M2, M3 et construction intermédiaire a êtê édifié après l'exploitation de la fosse-silo 91150.Après sa destructiory la grande fosse 91130a êté creusée,emportant avec elle une partie des éléments de la corutmction intermédiaire. L'e>
NOTAE PRAEHISTORICAE 11, 1991,
7r
archéologique. La composition dassique des stmctures détritiques d'habitat y est représentée : céramique fine et grossière, torchis, outillage lithique et déchets de taille, fragments de meule et de pierre de foyers, charbon de bois et menus fragments d'os brtlés. Le crcrpus des forrrtes et des décors de ta céramique permet une attribution globale de ces deux fosses au début du Premier Ag" du Fer. L'analyse fine des caractères suggère une antériorité de la stmcture 9'I.,69 où dominent les fonnes à col éversé bien marqué (frg. 4, 2 et 4) et les bords aplatis (.Jirç.a9 évoquant la fin du Bronze final. La céramique de la fosse 91137, avec ses formes plus sinuetrses (fig. 4,S-8), semble plus tlpique du Hallstatt ancien (FIa C1-C2). Cette diachronie apparente est relativisée Par la présence, dans la fosse 91069,d'un fragment de bracelet en lignite (fig. 4, l) dont le type semble se rapprocher des bracelets épais fréquemment retrouvés en Allemagne du Sud, en Suisse et dans l'est de la France où ils sont attribués au Hallstatt moyen et final. On peut également évoquer, dans le caddre du passage peu brutal du Bronze final au Hallstatt ancien, la persistance plus ou moins longue de tradition céramiques au sein des populations du Premier Ag" du Fer. Cet ensemble, datant du Bronze hnal/début du Premier Age du Fer, s'intègre parfaitement pa:rri les nombreux habitats de cette époque découverts en Hesbaye centrale (Docquier-Huart e. a., 1962; Destexhe, 198n. Au niveau du schéma évolutlf de la céramique d'habitat du Premier At" du Fer en Hesbaye, ttne grande parenté a êtê soulignée avec la sériation établie à partir des sites de la vallee de I'Oise (Talon, 1989). L'étude approfondie du site de >,tout en confirmant les liens avec les groupes voisins, dewait apporter une meilletrre perception des particularismes régionaux. Signalons pour terniner une réoccupation du site durant le Second Ag" du Fer. La grande fosse rubanée 91130 est recoupée par le fond d'une fosse contenant, entre autris, un petit vas{eà épaulement évoquani la fin de l'époque de La Tène. IV. - Conclusion A I'issue de la campagne de fouille de 199'1.,le site de Vaux-et-Borset <>se révèle être un site d'habitat rubané étendu, s'étirant sur le versant méridional de la crête séparant le rtrisseau de Narntéa de celui de Vaux. Il présente plusieurs phases d'occupations définies par les recoupements des stmctures entre elles. L'une de ces phases est caractériséepar un plan d'habitation original et inédiÇ reliant deux maisons identiques par une construction intermédiaire (passage couvert ou patio). Le site fut également le siège d'une occcupation appareurment importante au début de l'Age du Fer. Remerciements Nous tenons à remercier le Service des Fouilles du Ministère de la Région Wallonne (D.G.A.T.L.) qui a financé cette campagne de fouille, ainsi que Monsietrr |.-P. de Behault, propriétaire, et Monsieur Th. Louwette, exploitant, Pour nous avoir autorisé à proc&er aux travaux. Nous remercions également Messieure R. Beaujenn et E. Delye Pour leur participation aux fouilles et Monsieur E. Warmembol, assistant-chargé- d'exercice à i'U.L.3., pour s€s cïcnseilsdans l'attribution chronologique des vestiges protohistoriques.
NOTAE PRAEHISTORICAE'I..1,7991
72
Bibliographie COUDART A., 19-82.A propos de la maison neolithique danubienne. Actesdu Colloquede Sens,27-28 septanbre1980: T23. de LOË Baron A., 1910. Nos recherches et nos fouilles durant le detrxième semestre de 19æ. Bull. dæ Muséæ Royauxdæ Arts dccoratifset industricls, 8-g : 67-71. de LOË Baron A., 1971.Nos rechercheset nos fouilles durant le premier semestre de 1910. Bull. dæ MuséesRoyauxdæ Arts ilécoratifset industriels,6 : 41-45. de LOË Baron A., 1912. Nos recherches et nos fouilles durant le deuxième semestre de 1910. Continuation des fouilles de Vau<-et-Borset (Province de Liége). Butl. dcs Mu#æ Royaux desArts décoratifset industriels,6 ; lg7dg. de LOË'Baron A., 1912.Nos recherches et nos fouilles durant le deuxième semestre de 1910 (suite). Continuation des fouilles de Vaux-et-Borset (province de Liège) Bull. des Mus&s Royaux dcs '4rts décoratifset industriels, r0: 81-84. de LOË Baron A., 1913.Nos rechercheset nos fouilles en 1911.Bufi. dæ MuséæRoyauxdcs Arts décoratifset industricls,3: 30. de LOË Baron A., 1913.Nos recherches et nos fouilles en 1912.Butt. dæ MuséesRoyaux des Arts decoratifset industriels,3 : 93. DESTEXHE G., 1987.La protohistoire en Hesbaye centrale du Bronze final à la romanisation. Archéobgielæsbignonne, 6, 445p.,158 pl. DOCQUIERT-HUART I. et LAIJWERYS 8., 1962. Découverte d'une fosse de l'âge des métaux dans la We agglomération omalienne de Vaux-et-Borset. Butl. Cercle Arch. Hesbaye-Condroz, 3 : 6649. MODDERMAN P.I.R., 1970.Zw typologie der linearbandkeramischen Gebâude. Ûr: PJ.R. Modderrnan, Linearbandlccramik aus Elsloound Stein Analecta Praehistorica Leidensia, III : 100-120. RAHIR E., 1928. Vingt-cinq ann&s de Reclrsches,de Rætauratbns et ite Reconstifutions, Bmxelles, Mr.rséesRoyaux du Cinquentenaire : 138-148. TALON M., 1989.Les tendances évolutives des forrnes céramiques du Premier Ag" du Fer dans la vallée de l'Oise (France). In : Ia civilisationdc Hallstaft. E.R.A.U.L., N : gOi-gzO. van de \ÆLDE P., 1973.Rituals, Skins and Homers : the Danubian'Tan-Pits'. Analecta PraehistaricaLeidensia,VI : 5G65.
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NOTAE PRAEHISTORICAE I'/.,,1997
LE FOSSÉ RUBANÉ DE VAUX-ET-BORSET (GIBOUR>
r.-P.CASPAR A. HAUZEUR T.DOCQUIER
R. BIT M. VAN ASSCHE F. TROMME Depuis l989,le site néolithique de Vaux-et-Borset - Gibotrr et Champ Lemoine a fait t'objet de fouilles extensivesqui ont permis de mettre en évidence la présence d'une occupation du Groupe de Blicquy à quelques mètres seulement d'installations rubanées (Caspar e. a., 1989; Constantin e. a., 1991). La campagne de 1991.avait Pour objectif d'achever le repérage du tracé du fossé rubané dans sa partie méridionale, couverte par des prairies et des vergers (fig. 1). Seize tranchées exploratoires ont été ouvertes dans les parcelles cadastrales no 235d, 235e, 196c, 197c, 198c, 198b et 199c de la section A, 2ème leuille ; elles ont pernus de compléter le périmètre du fossé et de constater l'existence de nouvelles interruptions. I. - Le fossé A l'issue de cette campagne, le fossé se présente sous la forme d'un quadrilatère irrégulier à angles arrondis, dont le grand axe mesure 290 m et le petit axe 210 m/ délimitant une superficie de 45 ha (hg. 2). L" peti*ètre est estimé à environ 810 mètres. L'ensemble de cés données métriques fait du fossé de Vaux-et-Borset le plus grand actuellement connu en Europe nord- occidentale. Sa largeur varie entre L,62 m et 4,25 rt et sa profondeur, sous le niveau de décapage,entre A,94m et 2,58 m. Il présente un profil en Y (ng. 3-a) ou en forme de cuvette (fig. 5, 1), parfois en V (fi9. 5, 2).Seuls les tronçons de fossé présentant un profil en Y ou en V présentent un remplissage différentiel en trois phases (easpar €. â., 1t89). Les deux premières colrespondent à un comblement rapide marqué par lrne alternance de fines lentilles argileuses et sableusesdues au ruissellement, suivi- d'un remplissage sans bioturbations. La dernière phase équivaut à un colmatage de limon avec des fentes verticales de retrécissement. Les autres tronçons qui possèdent un profil en forme de cuvette ont un remplissage de limon brun beaucoup pltrs homogène, âat s lequel on distingue une à deux phasesde comblement (..É;9.5, l). A titre "*p"rimental, nous avons appliqué la méthode de prospection au géoradar à la recoooaissancedu tracé du fossé, au sud-est de la tranchée BM et au "anomalies" ont étê.observtéesdans les iord-est de 1a tranchee BT (fig. 2). Plusieurs différents profils élechomagnétiques. Certaines se situent dans la zone de Pasffige possible du fosse et peuvent étre interprêtées comme corresPondant à celui-ci (frg- 2).
NOTAE PRAEHISTORICAE 11, 7997
78
II. - Les intermptions Sur base des données actuelles, or dénombre un minimun de sept intermptions le dans tracé du fossé, réparties sur les quatre côtés du quadrilatère. Quatre d'entre elles ont nne largeur calculable de 30 m pour l'intermption situee au N, de 7,50 m au NNO, de 15 m au SSO et de 46 m au S. Daprès les fouilles effechréesde part et d'autre des intermptions NNO et S, aucune palissade ou hanchee de fondation, ni système d'enh&, visibles au sol, ne vierurent les barrer. III. - Les autres vestigesrubanés Outre le fossé, les tranchées erploratoires de cette campagne n'ont révélé que peu de stmctures. Les tranchées BC et BN ont chacune révélé un complexe de fosses et de silos enchevêtrés, la tranchee BQ une grande fosse à remplissage foncé recoupée par une tranchréede fondation (chevet de maison?). Seules,les stmctures de la tranchée BC ont fait I'objet d'une fouille exhaustive. Le complexe de stmctures de la tranchee BC se compose de 12 fosses et fosses-silos quasi stériles. Iæ matériel archéologique comprend quelques artefacts en silex et en céramique, principalement des tessonsde vasesnon décorés à pâte grossière. Trois autres fosses isolées contiennent également peu de vestiges. L'une d'elle a liwé un vase décoré de bandes horizontales faites d'une rangée d'impressions au poinçon, couwant toute la surface et un vase 3/ 4 sphérique à crcl vertical, portant des boutons et des mamelons alternes. Les deux fosses de la tranchée BK dont l'une est dairement à l'extérieur de l'enceinte, se sont révéleespeu profondes et très pauvres en matériel. I\/. - Les vestiges post-rubanés En BC, une tranchée de parcellaire, atbrrbuable à la fin du detrxième Age du Fer (Ia Tène III) par un fragment de vase de forme globuleuse à bord ourlé, ainsi qu'une tranchtée peu large et peu profonde d'époque romaine ont été repérées. Remerciements Nous tenons à remercier le Service des Fouilles du Ministère de la Région Wallonne (D.G.A.T.L.) qui a financé cette campagne,de même que Messieurs R. Varùreeswyck et Th. Louwette, exploitants des parcelles explorées. Nos remerciements s'adressent également à la société Ramsès-Geophysicsqui a effecttré les prospectioru au géoradar. Bibliographie CASPAR I.-P., CONSTAI{TIN Cl., FIAUZEIIR A., BIJRNEZ L., SIDERA I., DOCQUIER I., LOUBOUTIN C. & TROMME Fr. - 1989. Groupe de Blicquy et Rubané à Vaux-et-Borset "Gibour". NotaePraehistoricae,9: 49-59. CONSTAÀITIN Cl., CASPAR '.-p., FIAUÆUR A., BURNEZ L., SIDERA I., LOUBOUTIN C., DOCQUIER I., BIT R.& VAI{ ASSCHE M.- 1991.Vau:c+t-Borset : campagne de fouilles 1990, autr:< lieux-dits "Gibour" et "Chalnp [,emoine". NotaePraehistoricae,l0: 8]91.
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NOTAE PRAEHTSTORICAEtL, 199'1,
AWANS (FOND CHENAI>: SYNTHESE DES CAMPAGNES DE FOUITLES 1.988À TggT
r.-P.CASPAR A. HAUZEUR F. TROMME Les campagnes de fouille menées de 1988 à 1990 ont couvert une suPerficie de quelque 2180 m2, situee à proximité des anciennes fouilles réalisées par l'un d'entre nous (lromme, 1982,1983 et 1986).Eltes ont pennis l'exploration d'une zone particulièrement dense de fhabitat rubané. Les objectifs de 1991 s€ sont attachés à sonder la limite nord-orientale du site (fi8. 1) Les résultats de ces quatre années ont abouti à la recoruutissance d'un habitat rubané ocmpé à plusietrs reprises et à la mise en évidence d'un peuplement de la Hesbaye dès la phase ancienne du Rubané. Les recherches de 1.988,1989 et 1990 ont pu être réalisées grâce à l'octroi d'un subside du Ministère de la Communauté française et à l'apport de fonds privés. La fouille de 1991a bénéficié d'une subvention accordée par le Service des Fouilles du Ministère de la Région Wallonne (D.G.A.T.L.). I. - Campagnes1988-1990(fig. 2) I-e secteur exploré de 1988 à 1990 est apparu particulièrement dense en vestiges nrbanés, avec t habitations au moins, qui ont révélé plusieurs phases d'occupation (Caspar e.a., 798tlaet b). Celles-ci sont bien distinctes dans le secteur oriental de la fouille, où Ë maisons M1 à M4 se recoupant successivement, déternrinent un minimum de quatre phases d'occrrpation. Deux d'enhe elles sont attribuées, sur base de la [rpologie des maisons et des styles éramiques, au Rubané ancien, tandis que les deux autres sont datées de la période récente. SeuË les premiers résultats obtenus pour le secteur oriental font l'obi9! du présent article. On notera toutefois la présenced'une série de pieux jsegteur P15-Q15) qti sembte décrire une fonne grossièrement circulaire (endos ?), entourée de quatre fosses-silos. Dans le secteur nord-ouest de l'ouverture, faspect plus cliairsemé des stmctures archeologiques qcrïespondrait à une limite du village, d'autant plus qu'à partir de cet endroit la pente marque une ruPture très accentuée(plus de 4Vo). ù I-a ûiodc ancienne Dals le secteur oriental, cette phase est caractérisee par la présence de deux maisons, Ml et NI2, ainsi que les fosses Je trouvant dans leur perimètre extérieur, tel que défini par A. Coudart (1982).
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Ces habitations sont partiellement conservées; l'érosion a emporté les parties avant et centrale de Ml et la partie avant de M2. Néanrnoins, les parties conservfus penrrettent quelques observations. La maison Ml est de plan rectangulaire (longueur conservée : 7,60m). Son orientation par rapport au nord magnétique est de 75" ouest. Seul le chevet est bien visible; il est large de 5,8Om.La hanchée nord (7,60m) est considérablement plus longue que lia tranchée sud (3,10m), qui forme un angle obtu avec la façade occidentale. Un seul fragment de vase, dont le décor principal consiste en un ruban rectilinéaire rempli de points et le décor secondaire en un motif en "altère", a été trouvé dans la tranchée du chevet (fig. 3, l). Au stade actuel de l'étude, aucune fosse de constmction ne peut être attribuee avec certitude à Ml. [,a maison M2. de plan rectangulaile, a une orientation de 77" ouest. La monumentalité des trous de poteaux des cinq tierces conservées et la longueur, estimée à environ 30 m, la classe dans le [rpe "nnaison de réunion" de Soudsky (7969). Son espace central présente une disposition des poteaux en Y, du t)"e "dégénéré", suivant la dassification de P.|.R. Modderman (1970a : 105). Elle est postérieure à M1 puisque deux des potearu du "Y' recoupent le chevet de Ml. I-a tranchée de fondation, qui circonscrit la zone arrière, contenait un fragment de vase décoré d'r:ne onde forrrée de deu:< lig o grossièrement parallèles (frt 3, 2). læs espac€slatéraux nord et sud regroupent plusieurs stmctures détritiques, dont certaines correspondent aux fosses de construction de M2. Deux d'entre elles, au nord de M2, recoupent le chevet de la maison Ml. Un premier examen du matériel archeologique - et plus partictrlièrement des récipients en céramique contenu dans ces fosses perrret de les attribuer dans leur ensemble au Rubané ancien. Les décors céramiques sont essentiellement composrÉs de bandes rectilignes formées de quelques lig o parallèles, parfois remplies de "notes de musique" éparses (fig. 3,3; h9.4,2 et7), ou de rubans remplis de traits ou de points exécutésau poinçon (fig. 3, 5; hg. 4, 1, 3-6r. I-e décor secondaire est surtout constihré de groupes de points ou du motlf en "altère" (fig. 3, 1 et 5; hg. 4, +5). Iæ décor du bord est le plus souvent forrré '1,-3; hg. 4, d'nne seule rangée de points assez éloignés et grossièrement alignes (hg. 3, 7-2). Deux tessons attribués à la Céramique du Limbourg ont été découverts dans une fosse de l'espace sud de M2 $ig. 4,&9). Si l'on se réfère à la typologie de P.I.R. Modderman (1970b), la plupart des décors se retrouvent aussi bien dans la période ancienne qu'au début de la periode récente. Par contre, I'absencetotale de décor au peigne, la présencedes motifs en "altère" et de remplissages en "notes de musique" sont un argument en faveur de la phase ancienne. Le type de maison avec un Y "dégénéré" est dassé précisément dans la phase Ic. L'ensemble de ces observations permet de situer ces deu;<premières phases d'occrrpation du site à la fin de la période ancienne, vers la phase Ic-Id de Modderman. Une fosse au sud de la partie centrale de tvl2 a liwé, outre les types céramiques décrits plus haut, un vase décoré de rubans remplis de fines incisions au poinçon et un autre décoré d'une onde réalisée au peigne à detu( dents (fig. 3, 4). Elle semble d'âge plus récent que les autres fosses du secteur et pourrait appartenir à une phase de transition entre la période ancienne (Période I de Modderman) et la periode récente (Période tr). b) La pêriaderécente Les maisons M3 et M4 de plan rectangulaire, ont été entièrement dégagées.Elles sont incomplètement conservées au niveau de la partie orientale. Leur longueur est respectivement estimée à 15m M3) et à 19m (M4) et leur largeur à 6,40m et 63Om. Leur oriènhtion est de 71"30' et de 78" ouest.
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La maison M3 est érigée strr quelques fosses antérieures et à proximité dun secteur non fouittè, dont le rapport chronologique avec celle'ci n'a pu être déternriné. La partie arrière de cette maison of pu*iculièrement courte et ne comPorte aucune tierce. La "couloir" et la tranchée occidentale du chevet est de ài"tut .= entre la denière tierce du L,7Sm.L'axe du chevet est légèrement dépté par rapport à l'æ<elongitudinal de l'habitation. La maison M4 a étê bâtie sur plusieurs fosses, dont le chapelet des fosses de constmction de l'espace latéral sud de M3. Sa partie arrière est constituee par deux tierces Elle piésente une petite annexe en forsre de U, longue de 2,8Om et attenante rapprochées. 'bord septentrional du chevet. L'annexe recoupe manifestement le chevet de M3. au Apparemmàt, ",l*t e fosse de consbrrction ne borde sa paroi septentrionale. Au sud, auùoe fosse, à ce stade de l'étude, ne peut lui être attribuee avec certitude. cTcntenuedans les fosses bordant la paroi Un premier examen de la céramique -sensible des décors vers une utilisation Plus méridional" à" M3 montre une évolution en "altère" ou accomPagnés de motifs Les dents. trois ou à deux peigne, du importante "nôtes de musiq*o sont plus rares, mais restent néanrrroins présents. Les décors principaux les plus a6ondants èonsistent en rubans remplis de liqres oy de points exécutés au poinçon. On notera également la présenced'un tesson de la Céramique du Limbourg. II. - La campagne 1991 "!.,75m large (hg. 1, A à E), orientées SO-NE, ont de Cioq tranchées paratlèles de Fooz. de et Bauwin R. rues été ouvertes à I'angle des Quelques groupes de fosseset des fossesisolées,parmi lesquelles des fosses-silos ont êtê repérés. Ces stmctures sont dairsemées et quasi stériles. Ces observations et l'absence cbmplète de vestiges rubanés dans les travaux de terrassements des maisons modernes constmites de part et d'autre de la rue de Fooz semble indiquer que llon se trouve en bordure nord-orientale du site. Remerciements Nos remerciements s'adressent à Messieurs Fastrée, propriétaires et exploitants "Les Chercheurs de la Wallo' des parcelles fouillées, ainsi qu'aux membres de la société nie" qui ont participé aux fouilles. Bibliographie CASPAR l.-P., HAUÆUR Archhlogie, 2 : 187.
A. & TROMME F., 1988a. Awans Gg.) : village omalien.
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MODDERMAN P.I.R., lqZDb. Zr:r typologie der verzierten Tonware. In : P.I.R. Modderman, Linearbandlceramik aus Elsloound Stein.Analecta Praehistorica læidensia, III : 12'1,-1,N. SOUDSKY 8., 7969.Etude de la maison neolithique. Slouenslcâ Arcluolfigio,lT (7) : 5-96. TROMME F., 1982. Campagnes 1980 et 1981 au site omalien "Fond Chenai" à Awans. NotaePraehistoricae,2: 99-1ffi. TROMME F., 1983. Campagne de fotrille 82 au site du "Fond Chenai" à Awans. Notac Praehistoricae,3 : 50-54. TROMME F., 1986.Le village omalien du Fond Chenai à Awans. Campagnes 1980à 198L Stnrchres et industries lithiquæ. Bull. "ks Chsclnnrs de la Wallonic",27 :721-ZCF.
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coNTRrBUTroNÀ t'ÉruDE DU NÉoLITHIQUE ANCIEN DE LA MOSELLE: FOUILLE D'UN NOUVEAU SITE RUBANÉ
À aTzINGEN-GRossFELD (Grand-Duché de Luxembourg)
I. IADIN N. CAUWE F. et L. SCHROEDER F. SPIER Découverte et situation du site Des prospections menées depuis 1979 par François et Laurent Scluoeder, tous membres deux de la Société Préhistorique Luxembourgeoise, ont permis de circonssire une concentration ovale d'artefacts préhistoriques au lieudit Grossfeld ou Grousfetd à Alzingen, commune de Hesperange G.), de part et d'autre de la route 162 qui relie Alzingen à Hassel (Schroeder190). Alzingen-Grossfeld se situe à 5 km de Luxembourg dans la direction de Mondorf-les-Bains. Le site occalpe, entre les cotes 285 et 295, une proéminence légèrement orientée au zud-ouest mais exposée aruc vents. Il couwe une superficie de plus ôu moins 1,,3 ha et s'étend sur les parcelles cadastrales 1702, 1761,/n18, 1761/3019, 1227/W8, V11227 /33fi86(fig. 1). Ses coordorurées sont 6" lV 30" de longitude E. et 49" B' 20" de latitude N. Les timites nord-est nlont pu être suivies zur le terain cadastré 1?25/3f,85, continuellement en prairie depuis la découverte du gisement. Hors de cette concentration aux limites nettes, seules quelques pièces éparses ont pu être récoltees. L'examen du produit des prospections à Alzingen4rossfeld permet de distinguer trois périodes de fréquentation du site. Quelques éléments évoquant le Mésolithique et le Neolithique récent ne semblent devoir témoigner que de passagesrapides. L'ensemble du matériel, qui compte de nombreuses pièces caractéristiques, a êtê trouvé associé à des fosses détritiques orientées N.O.-S.E. et suggère la présence d'un village du Rubané récent. En effet, I'ensemble de pièces le plus important du site consiste en produits liaminaires, fabriqués essentiellement aux dépens de différentes variétés de silex du Maastrichtien. Les grattoirs sur bout de lame, les perçoirs d'axe sur lame, les lames de faucille retouchées et lustrées, les lames à retouches marginales et les anrtatures triangulaires à base @ncave de t'"e danubien constituent l'essentiel des outils retrouvés en prospection flrr le gisement (fig. 2). l€s déchets sont souvent de petite taille et esquillés. L'absencede témoignage technique d'un débitage laminaire local est à noter.
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Des artefacts en roches autres que le silex se rattachent aro< mêmes ensembles chronologiques. Ci.q herminett€s, dont trois en roches métamorphiques, une en grès micacé et une en phtanite, s'aputent aux témoignagesdu Neolithique ancien (fig. 3 :1-2). Un crayon ppamidal d'oli$te et des broyonsr polu I'essentiel en grès quartzite violaé du Taunus complètent l'ensemble (fig. 3 : 3). Ces broyons rappellent cetrx découverts sur les sites rubanés de ta proche région de Sierck-les-Bains(Moselle, F.; Decker, Guillaume et Michels 1977:159) et constituent une cûmposantelocale du Rubané de la Moselle. Quelques tessons ont encore été recoltés, dont les décors trop dtérés en surface ne sont lisibles que dans trois cas. S'agissant de décors en T, de bandes poncturéesnon bordées et de bandes de lignes parallèles, une attribution aux phases récentes de l'occupation danubienne de la vallée de la Moselle peut être avancée (Blouet et Decker, à paraître). La mise en évidence d'un nouveau site rubané sur le territoire luxembourgeois rompt psychologiquement avec l'image d'une aire de peuplement exdusive autour de Weiler-la-Tour, même si le nouveau site n'en est pas éloigné. Cette image résulte de la concentration des neuf sites connus au Grand-Drché de Luxembourg strr le terrain de prospection privilêgiê d'Emile Man<. L'examen de la carte des découvertes isolées de silex de facture neolithique ancien (Lôhr 1986: 268, hg. 1) incite à penser que d'autres établissements néolithiques anciens sont à rechercher plus largement sur les loess des plateaux, entre l'Alzette et la Moselle au moins, et dans la vallée même de celle-ci, étonnament vide en sites sur son parcours luxembourgeois. La campagre de fouilles 1991 L'Institut royal des Sciencesnaturelles de Belgique a mené, en colliaboration avec la Société Préhistorique Luxembourgeoise et le Musee national d'Histoire et d'Art de Lu<embourg, une campagne de fouilles à Alzingen-Grossfeld du 25 iuin au L0 septembre 1991. Nous avons, en effet, préféré ouwir un nouveau site et valoriser ainsi le travail de prospection effectué plutôt que d'étendre nos recherches à Weiler-lia-Tour- Holzdreisch (Jadin, Spier et Cauwe 1991),afin de disposer d'un éventail chronologiquement plus lutg" d'habitations fouillées avec leurs fosses. Le sous-sol du terrain exploré est constitué, coulme à Weiler-la-Tour, Par une succession de dépôts limoneu< remaniés. Très changeant d'aspect, le sol possède, à I'emplacement des maisons et des fosses,une teinte i"*" rouille, et est veiné de gris dair. Une organisation concentrique de ces veines a été constatée autour de plusieurs trous de poteau de la maison 1. Les struchrres se raréfient à proportion que le substrat iaune rouille veiné de gris cède la place à un terrain plus argiletrx. Un même fyPe de localisation préférentielle a êté constatée à Weiler-la-Tour - Holzdreisch, ce qui laisserait suPPoser un choix attentif au sous-sol ou à la végétation lors de I'implantation de l'habitat. Des concentrations de manganèse indurent à ce point le sol en certains endroits gu€, déià au Néo[thigu€, elles ont limité en profondeur le creusement des fosses et trous de poteau. La chaleur de cet êtê a de surcroît rmdu le terain dur et sec. Sur le ptan de fouille (hg. 4), plusieurs alignements N.O.-S.E. de fosses apparaissent, malgré Ïenchevêtrement des stmctures, dont pltrsieurs se recouPent ou se suPeIPÈ sent. On peret y dénombrer de une à trois maisons. Lfne piemière maison qui compte I tierces est apparue nettement dès le décapage. Elle est orientée à 40" ouest et présente un plan flou, spécialement en 8on centre, au iineau de la 4e tierce qui semble redoublée. La tranchée de fondation du chevet frapézcidal montre en coupe deu:< états. Des coupes de trous de poteau du chevet montrerrt un remplismge chargé-en tene brtlée. Ces éléments évoquent trne réfection du chevet après '1,9,75m, étaient petr lisibles. I-a inaendie. I^es patôis htérales de la maison 1.,longue de
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liargeur du chevet varie entre 5 et 6 m; la plus grande largeur du bâtiment doit avoisiner les 6,6 m. Une tierce, quelques poteaux épars et le fantôme d'une tranchée de fondation d'un chevet occuPent une aire dégagfo Lt sont bordés par des fosses riches en matériel détritique. Iæ remplissage de llune delles, profonde poù le site, évoque particufièrement une fosse de construction. Il est constitué, d"* le fond, de couches stèrilei mais chargées en manganèse et parcoumes de veines grises régulières, gd pourraient correspooare a une masse de torchis malaxée P.tis_soumise à deJsiccation. Le remblayage de Ë fosse a êtê achevé Par le déversement de détritus pêle'mêle puis de gru"al fragments de céramique. Cette seconde habitation moins visible pourrait anoir êtê o"rrÉé" moins profondément car elle se trouve établie dans une zone où le manganèse qui indure le sol affleure. Enhe ces deux bâtiments, le terain est parsemé de fosses complexes et imbriainsi gge de trous de poteau sans organisation apparente et révélatrice. Setrls, 31fu l'alignement N.NO.-S.SE.de-certains potea,-,* èt une largeur' globale de plus ou moins 6^5 m Pennettent de supposer là une maison oblitérée par les Iosses postèrieures. Un des trous de poteau, classique en coupe, était, d'ailleurs, masqué *,rt une fosse. Dautres tlpes de constructio:ts pourraient tout aussi bien être envisagés. Le matériel récolté dans les fosses est abondant et diversifié. Comme à Weiler-l,a-Tour, I'approvisionnement en silex semble s'être effechré selon detrx voies. Une part des artefacts a étê fabriquee au détriment de dlfférentes variétés du Maastrichtien, fors qu'une altre !9Totgn" de I'exploitation de silex du Bassin parisien. La éramique liqée par le site d'Alzingen-Grossield est différente de celle .i" Weiler-la-Toqr, mais présente des types corrmuns. Au stade actuel du nettoyage, notons l'absence de nrban la présence de motifs en T, de la technique du-di"riUêsillonné, du peigne, de flchur4 décors constitugs de segments de rubans rép"tér, de ruËans en relief bordés'de" lignes PointiUées.-. Alols que Weiler-la-Tour pourràit correspondre aux phases III-fV de Blouet et Decker (à Paraître; IIa et trb de Dohrn-Ihmig, d'après ces auteurs), caractérisées par une ouverture sur la 1églon rhéno-mosane et le Bassin-parisien, Alzingen appartiendrait à la phase v (trc et trd), durant lquelle se marquent des influences de Ë regio; Main-Neckar. Le rapprochement de fossesà l'une ou à l'autre habitation, et Ia superposition de certaines stmctures laissent espérer qu'il sera possible de définir différents ensembles céramiques et d'affiner l'analyse du matériel de nos sites luxembourgeois. Si deux nouveaux exemples de Céramique du Limbourg otrt pu être présentés à I'issue des fouilles de Weiler-la-Tour - Holzdreisch, un seul putii tesson t on ,ùbané à été recueilli à Atzingen, dans le négatif_d'un poteau de la maison 1. Ce nouveau témoignage de relations entretenuî p* les Rubanés de la Moselle avec d'autres groupes pose _ cependant guelques problèmes d'attribution. Il s'agit d'un tesson decoré àe cânt "i*"s qui porlent de fines incisions parallèles sur les parties saillantes. Ce type de céramique se Spqroche d'une série de tessons d'abord attribués à la Céramique à" Limbourg, que Paul-l.ouis van B"rg propos€ de râttribuer (van B"rg 1990: L69,'9.9.2;194, hg,. Si. Cet auteur suggère, sans être affirmatif, une attribution à la Céramique de La Hoguette, ce que Christian Jeunesseconteste (comm. pers.). Ce tyrye de éramique est pa*ioJiarement représen!é 1-" long de la Moselle, à Medernach-savelborn (L.), a nnu.iog-Noviand -blul (R.F.A.; voir également Schmidgen l9ft6: gg, hg. Z) ainsi que sur la Mose[à française lD"pOt de fouilles de la Tour de l'Horloge, à Sierck-les-Bains;C. Bouwet, conun. pers.). Des comparaisons sont également à rechercher en Belgique, €n Rhérnnie, au)( payl-Bas, mais aussi, mutatis mutandis.,vers le Sud, à Wettolsheim-Ricoh (Haut-Rhin, F.) et à la Grotte du Gardon à Ambériau-en-Bugey (Ain, F.; ]eunesse, Nicod, van Berg et Yontz, 1991:e.a.fig. 13 et h9.20).
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Bilan et perspectives Après deux arurées de fouilles programmées dans le Neolithique ancim du LrpcerrrbourS,- m premier bilan permet d'inscrire les découvertes dans le crcntexte déià connu du Rubané de la Moselle. tr s'agissait pour nous de coups de sonde visant à dégâger des éléments de comparaison avec les dorurées déià côrutues et le résultat àes recherches en cours en amont comme en aval sur la Moselle française et allemande. La morphologie et le décor des vases, la composition de l'ou"llage lithique, l'origine des latières premières assurent l'identité du Neolithique luxembourgeois avec celui âu reste de la Moselle. I-e cadre des relations privilégiees entretenues parle Rubané de la Moselh "Yu". la région rhéno-mosane d'une pilt, et le Basin parisien de I'autre, déià décrit par plusieurs auteurs, s€ trouve confirrné. L'étude des deux sites explorés en 1990 et 1991 ne fait cependant que commencer. Si la cohérence du phénomène mosellan se trouve confirrnee, gageons qrr'à l'analyse, chronologie, relations et détails s'affineront... Remerciements I-es fouilles que nous avons entreprises au Luxembourg ont bénéficié cette année encore de moyens matériels, humains et financiers importants. M- I.-P. Dennemeyer de Remich, l'Assemblée Spirituelle Nationale des Bahàîs du Grand-Duché de Lrucembourg, représentee par son Secrétaire gênêral, M. V. Moayed, et M. R- Thull d'Alzingen, propriétaires et explôitant, nous ont autôrisés à travailler sur leqrs terres et nous les remercions sincèrement des sacrifices qu'ils ont crrnsentis. Monsieur A. Theis, bourgmestre de Hesperange a mcrouragé et soutenu nos travaux,- qu'il a suivi avec intérêt, tout coûune l'ensemble de la population de lia comg1une. Celle de Weiler-la-Tour, dérà sensibilisée l'an dernier par nos iectrerches, a manifesté un enthousiasme-égal cette année. Le Musée national d'Histoire et d'Art à Lruerrrbourg, en la Personne de son conservateur, Mornieur P. Reiles, de Messieurs |. Metzler et R. Waringo, ardréologues, et tout spécialement de Monsieur F. Le Brun-Ricalens, préhistoiut, a apporté une collaboration indispensable à l'mtreprise. IÆ Service national de la |etrnesse, présidé par Monsieur F. C. Muller, a inscrit le camp de fouilles dans les activités qu'il patronne , et l'a ainsi ouvert à de nombreu< jeunes luxembourgeois. [æs autorités luxelbourgeoises qui nous ont accrreillis si spontanément et ont p"r-i" le succès des fouilles d'Alzingen4rossfeld ne seront iu*ais aisez remerciées Comme l'an passré,les parasols de tenasse de Monsieur R. Munhowen, i*portateur-négociant à Luxembourg, nous ont procuré une ombre salvatrice, dont nous tui sourmes reconnaissants. Dans une moindre mesure, les Soutirages Lruembor-rrgeois nous ont aidés de la même manière. Le prograulme européen Jeunessepour l'Europe a subsidié l'échange de jetrnes qui a eu lieu à l'occasion des fouilles. Enfin, il nous plaît de remercier les fouilleurs d'Alzingen€rossfeld : I. Anctrtko, V. Bosquet, L. Budniewska, L. Delhalt, M. Deliens, I. Deramaix, M. Fondeur, L. Forest, P. Gantenbein, A. Hauzeur, C. Havard, M. Howald, D. Huston, P. Lasoix, S. Àdack, A. Marchal, P. Meyet, N. N)æt, C. Paulus, C. Polet, A. Riechert, |. Schu, A. Smith-Livingstor€, C. Thilly, V. Timsonet, M. Wegria, Y. Wunsch, et tout spécialement : Clément Bonrteurbourg, D. Bosquet, N. Desmaele, L. Cammaert, S. Costantini, S. Dægrê, M. Fawesse, O. Huysûran, A. Kohl, Y. Marchoul, G. MGom, P. Peters, A. Santini, R. Siwek, S. Spirinelli, E. Soucy, ldargaux Vanwetswinkel, R. Wagener, M.-A.7al&n, M.-C. Taldtn.
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NOTAE PRAEHISTORICAE 11, 1991 L'illustration de cette note est due à Olivier Huysman. la assuré dacfylograPhie. Nous les en remerciors vivement.
Mcheline De Wit en a
Bibliographie BLOUET, V. & E. DECKER, à paraître, Le Rubané en Lorraine, in : Actes du XIIIe C-olloque intærégionalsur Ie Néolithique. Metz 1986: 12 p-,8 Pl. gisement rubané linéaire récent DECKER, E., Ch. GUILI-AUME. & R. MICFIEIS,Ign,Iæ (Tirschnaumen-Evendorff, C.I-.4,Bulletin dc la Sæiété datation Moselle): <.Dolem>> du Française,72,C.R.S.M.no 5 : 15F160. Préhistorique DECKE& 8,7986, La place du Rubané lorrain dans la chronologie rhénane, in : XIIIe colloqueintenégional sur le Nfulithique. Metz. 70, 1.1,L2 octohe 7986, préactes : 35-38. GOLLUB, 5., \970, Untersuchungen im Siedlungsgebiet der Bandkeramik-Kultu Weiler-zurn-Tunn, Hémecht22-3 : 382-385.
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NOTAE PRAEHISTORICAE I1., 1991
98
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NouvEtLE nÉcouvERTE BLICQUYENNE EN HAINAUT OCCIDENTAL
L. DEMAREZ I. DERAIvIAIX M. WEGRIA (1) 'Trau al Cauche" était connu Depuis 1989, le site d'kchonwelz (Ath-Hainaut) grâce aux prospections et au sondage effectués par M. Daubechies. Celui-ci nous sigrralait deux fosses contenant un dépôt de meules. Cest autour de ces deux stnchrres que les décapages de la fouille de cet été se sont organisés. La campagne de fouille s'est déroulée du 20 aott au 11 octobre 9'/',;'l'500 mz ont été explorés. A peine à 85Omdu village blicquyen d'Irchonwelz-Bonne-Fortune (C. CONSTANTIN et al., 1978),ce site représente I'installation neolithique la plus proche du crrnfluent des deux Dendre. Les vestiges se trouvent sur une légèfe pente au bas de laquelle coule le Rieu d'Orrneignies, un afflumt de la Dendre. Ia pente devait être probablement plus importante et le sol d'occtrpation se situer à près d'1 m au-desstrs du niveau actuel. Nous en jugeons d'après la forte érosion qui a emporté une partie des structures archéologiques. Il n'est d'ailleurs pas rare d'observer des fosses profondes d'à peine 10 cm. En dépit de cette érosion, nous avons pu déceler un habitat dont seules 3 tierces sont conservées(fig. 1). Celle du chevet était très bien marquée par des poteaux lisibles dans des fondations profondes de maximum 4Ocm. En revanche, plus bas dans la pente, il ne restait que des fonds de stmctures de 10 à 15 crn de profondeur. Le poteau N de la dernière tierce E, est redoublé et le poteau central a dispam sous un fossé récent. I-e "crluloir" et crcmpléterait le bâtiment. Il est poteau S d'une quatrième tierce fonnerait un "couloir" approximativement au tiers du bâtiment, en partant fréquent de rencontrer un "couloir" (C. 1985). Comme la longueur entre le chevet et le CONSTANTIN, de l'arrière atteint 14 m, on peut envisager une maison longue d'au moins 40 m. Celle-ci est nettement trapézoïdalè et la différence entre la largeur au chevet (2,5A m) et celle de la dernière tierce est de 50 crt. Au nord et nord-ouest de fhabitat s'alignent plusieurs poteaux. La distance séparant chacurt d'entre eux varie d'l m à 3,5 m. Cet alignement sem-bfeperturbé par le fosse récent. Apparemment, aucun fossé ne I'accompagne. tr est fort difficile d'appréhender le rôle qu'il a pu jouer : palissade ou séparation entre deux aires habitées. En l'absence de document datable précis, nous associons cet ensemble de poteaux alD( installations blicquyennes, cil il n'est ni recouÉ, ni ne recouPe celles-ci. Une deg fosses de constmction, au sud de la maison présentait un dépôt de deu< (hg. 2'). Face active vers le haut, elles reposaient qrrasi sur le fond de la fosse et meules étaient superficielles au décapage.En effet, I'importance de l'érosion dans ce secteur est telle, qr" L fosse n'est .o*"^*à" que $rr 25 cm de haut. Par ailleurs, le dépôt aurait pu
(1) Cercle de Tourisme et de RecherchesArcheologiques de Blicquy-Aubechies.
NOTAE PRAEHISTORICAE 11, I99T
104
comprendre d'autres meules, mais celles-ci ont dt être arachées par les labours. Le deuxième dépôt de meules se situait dans une petite fosse circrrlaire, à profiI (fig. 3). Les metrles étaient disposées sur une couche riche en charbons de bois et en en U terre brttée. C'est également dans cette strate qu'un grand nombre de fragments d'une (ou de deux) poterie(s) étaient accollés les uns au>
NOTAE PRAEHISTORICAE
''.'1., I99I
105
welz: G. AII)OETTE, 1989) qu'en Hesbaye (Varu<-et-Borset: A. HAUZEUR, communication personnelle). Si le rapprochement avec Vau<-et-Borset peut se faire également par la présence d'herminett€s, il semble qcmpromis d'envisager une installation rubanée dans le voisinage. En effet, la zone fouillee au Trau al Cauche est circonscrite par une zrrne urbaine et les terrains prospectables n'ont pas été fmctueux. Beaucoup de parallèles avec le site de la Bonne Fortune ont été mis en évidence. Aux bracelets rainurés et aux herminett€s, il faut aicuter les dépôts de meules, mis à jour de part et d'autre. Une étude plus approfondie du matériel archéologq,ru pourra peut€he étabtir un lien entre ces deux villages distants, rappelons-le, de moins d'l.km. Ce premier decapage à lrchonwelz Trau al Cauche ne nous laisse pas sans interrogation (la signification de I'alignement de poteatrx, l'étendue de la zone habitée..) et les fouilles futures tenteront de les résoudre. L'apport de nouvelles découvertes blicquyennes dans notre pays répondra probablement à la question : faut-il introduire un nouvel outil dans la liste typologique lithigu€, I'herminette ? Remerciements Sans les prospections acharnéesde Michel Daubechies, le site serait enqcre incoruru. Monsieur ]ean-Marie Carlier, cultivateur, nous a autorisé à fouiller sur ses terres. Entreprendre une fouille nécessite des moyens financiers et autres. Grâce à une subvention du Ministère de la Région Wallonne (Aménagement du territoire) et une aide matérielle de son Service des Fouilles nous pouvons mener nos recherches. Nous bénéficions également d'une aide logistique du Service de Préhistoire de I'Université de Liège. La main d'oeuwe a êtê assurée par une éq*ip" de bénévoles. Afin de les accueillir, la commune de Leuze a mis a dispotition un logement et la piscine crcmmunale. Dautre pd, des sociétés privees (Crédit Communal-Delhaize-I\datch) ont garanti leurs rePas. L'Archéosite a soutenu nos activités de diverses manières. Bibliographie A(J)OETTE G., 1989, Les bracelets néolithiques dans le nord de la France, la Belgique et l'Allemagne rhénane, RcvueArchéologique de Picardie,no 1-2, pp. 13{5. BIJIÂRD A. et TARRETE ]., 1980, L'habitat néolithique des l.ongues Raies à ]ablines (Seine et Marne) - les premiers résultats; Préhistoireet Protohistoireen Clwmpagne-Ardenne, n osçÉciul,pp. 7T78. CASPAR I.-P., CONSTAI.ITIN Cl., FIAUZEIJR A., BURNEZ L., SIDERA I., DOCQUIER J., -Borset LOUBOUTIN C. et 1R,OMME F., 1989,Groupe de Blicquy et Rubané à Vaux+t "Gibour" NotaePraehistoriue tro 9, Bmxelles pp. 49-59. , , , CONSTAI{TIN C., FARRUCÆIA J.-P.,PLATEA{I( M. et DEIvIAREZ L., 7978,Fouille d'un habitat neolithique à Irchonwelz (Hainaut occidental), RanueArchhbgique de I'Oise, no 13, pp. T20. CONSTANITIN C., 1985, Fin du Rubané,Cêramiquedu Limbourget pst-Rubané.'l'In néolithique le plusancienen BassinParisienet en Hainaut, B.A.R. International, SeriesU3, et 2.
NOTAE PRAEHISTORICAE I'l.., 199'j,
106
FARRUGGIA I.-P., CONSTAI{TIN C. et DE}VfAREZ L., 1982, Eléments non nrbanés du Néolithique ancien entre les vallées du Rhin inférieur et de la Seine. V - Fouilles dans le grouPe de Blicquy à Ormeignies, Irchonwelz, Aubechiæ, Helinium,22-2, pp. 105-134. Figures Fig. 1 plan de fouilIe 9L069et 91A78: dépôtsde meules Fig.2
fosse91069,il@ts dc matlæ 1 : laune gris 2 : laune gris brun 3 : Gris brun contenantclnrbons de boiset tetre Mtée
Fig. 3 fosse9LA78,dryt de meules 1 :laune bntn, mouchetégris 2 laune bntn 3 Btun gris æntenant charbonsde boiset terre ffitéz 4 Brun gris 5 Sondagede M. Daubechics
Fig. a braceletsen schisterainuré et herminettæ.
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111
NOTAE PRAEHISTORICAE 11,,1991
UN SITE PERDU DU GROUPEDE BLICQUY A UCCTE P.-L.van BERG Y. CABUY F. LEUXE
1. Introduction 1.1. CadredEla rechsclæ Dans le cadre de la mission d'études confiée aux Musées royaux d'Art et d'Histoire (y. Cabuy, Fr. I-etrxe et S. Demeter) par le Cabinet de Monsieur G. Désir, Ministre chargé des Monuments et sites, en \rue de la réalisation des Atlas du sous-sol archeologique de la Région de Bruxelles-Capitale, un inventaire des collections archéologiques récoltées sur la coûrmune d'Ucde a mis en évidence plusieurs séries importantes d'artefacts principalement neolithiques totalement inédites. Parrni les collections entrées dans la section d'Archeologie nationale des Musées du Cinquantenaire à la fin du XXème et au début du )O(ème siède, se détachent vingt pièces lithiques déposéespar Iouis Cavensle 29 septembre 1906 (no d'inventaire B 1193), celles-ci comprennent cinq artefacts attribuables au Néo[thique ancien. Grand mécène des Musées royaux d'Art et d'Histoire et promoteur des sections d'Archéologie nationale et de Préhistoire générale, le Comte louis Cavens (1850-1940) acheta des collections entières et finança dès 1893 des fouilles importantes menées par de LcË ou de Munck (Carrière Hardenpont à Saint - Symphorien, grottes de Forêt, tombelles celtiques à Sibret) dans le souci de réunir un échantillonnage chronologiqrrement et typoiogrquement aussi complet que possible de l'archéolop" nationale (LEFRANCQ 1985; DUCHESNE 1966). C'est dans cette ambiance que prend place l'acquisition dont il est question ici. 7.2. Lieu de découoerte Selon le registre d'entrée, les cinq artefacts ont été découverts sur le territoire de "près de la Forêt de Soignes",à une date qu'il n'est la commune d'Ucclé, Pas Possible de collection ou d'auorne mention fait il n'est situer, mais antérieurè à 1906. Comme fmit des proPres là du collectionneur pnvê, nous sommes en droit de penser qu'il s'agit recherches de iouis Cavens en bordure de la Forêt de Soignes au moment où furent créés sur la forêt les quartiers d'habitation est de la commune. Le site bt f.tt"nt découverts les cinq artefacts serait donc à chercher entre le Vert Chasseur au nord et, au sud, le plateau encore boisé du Verrewinkel qti connut une
NOTAE PRAEHISTORICAE 11, 1991
1,12
importante occupation Mésolithique et Michelsberg (Cumont 1892-1983),soit à la limite des sols limonetrx du $rpe Aba et des types Abc et ADc caractéristiques de la Forêt de Soig *. 2. Les pièces attribuables au Néolithique ancien (fig. 1 et 2 a) Les récoltes de Cavens comportent 5 artefacts assignables au Néolithique ancien. Ces pièces ont déià fait l'objet d'une description, sans autre coûlmentaire par Pricolo (1988,pp. 13-15et pll. 76, 2-3et 17, 1 et 4). 2.7. Dewiption J. Y" fragmenJ proximal de lame, corticale sur une de ses facettes, de section trapézoidale; L= 9,9 æt; l= 2 crr; fig. la. 2. Une lame à sête; L= 12,7 on; l= 2,2 c:nrr; fig.lb. 3. Un fragment proximal de lame à crête, de section trapézoïdale, pointe cassée;L= T2 crr; l= 2,1 crr; fig. lc. 4. Un grattoir sur fragment distal de lame; quelques retouches en base; L= 7,1 r:rr.t;l-- 2F on; fig. ld. 5. Un fragment distal de lame, section trapézoidale, pointe cassée;L= 7,5 rrr.r;l= 1,6 crn; hg.b. 2.2. Attribution anlturelle 2.2.'/.,.Matières premières Une des lames (n l.), les deux lanes à crête (n'2 et 3) et le grattoir (no 4) sont réalisés dans un silex gris (souris ou éléphant selon les auteurs; " mat à grio très fin, oPaque, avec plages rougeâtres, verdâtres ou noirâtres, finement zonê en gris clair ou foncé " (définition de Cahen et al. 1g7g).Selon Hubert, ce silex qui se prêentè sous forrre de plaques à crotte blanche, provient de Ghlin-lez-Mons (Hainaut)Gtubert 1981). Cette variété de silex est partictrlièrement abondante strr les sites blicquiens du Hainaut occidental où elle constituait, selon les connaissancesde 1985, de 54 à 95 Vo des artefacts en silex débité (Cahen et al. 1985). Læsfouilles récentes menées par Constantin et ses collaborateurs en Hainaut occidental fournissent des indications qui vont dans le même sens (Deramaix, comm. pers.). Ce même silex a servi à réaliser 6'!,,2Vo des artefacts sur le site rubané hennuyer de Blicquy-Ormeignies -"I-â Petite Rosière" (Derarnaix 1990). Comme l'indiquent les remontages et les témoins de la chaine opératoire qui précdent le plein débitage, ce silex a été débité systématiquement, semble-t-il, sur les sites et non en son lieu d'origine (Constantin et al. 1978;Cahen et al. 13t79) La dernière lame (no 5) a été réalisée dans un silex cafêau-lait (variante: beige bnrn chocolat), "à gtain très fin, translucide, brun dair, marbré" (Cahen et al. 19D). Ce silex " qoi * présente brut sous forme de rognons" ne représente jamais qu'un petit pourcentage des artefacts et a été utilisé exdusivement, semblet-il, pour la production de liames par pression (C-ahenet al. 19S5).Il est également présent sur le site rubané de I^a Petite Rosière, où il représente 4,8 7o du silex déb.ité. L'origine de ce silex attribué par Hubert au gisement de Baudour - Douwain (Hubert 1970; Deramaix 1990) est actuellement controversee. Il a été redéfini récemment comme un sile:< tertiaire originaire du centre du Bassin parisien (Plateaux 19X); Bostlm et al. 1991). Remarquons toutefois que le silex dfut par Cahen et van Berg (1979) se présente brut sous fonne de rognons, tandis que celui du calcaire bartonien du Bassin parisien se présente sous fonne de plaques. Il
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113
faudra donc vérifier s'il s'agit bien des mêmes matériatrx. Toutefois, un argument en faveur de I'origine lointaine de ce silex serait qu'on n'en retrouve jamais les déchets de débitage.
2.2.2.Technique de débitage Iæs quatre artefacts réalisés dans les deux sortes de silex montrent une technique de débitage très semblable à celle des artefacts blicquiens du Hainaut et de Hesbaye et on "!., observe zur tes pièces 2 et 3 le très petit talon et le bulbe très diffus qui évoquent le débitage à la pression (Cahen et al. 7979)propre au Blicquien. 2.2.3.Attribution Les quatre lames d'Ucde sont faites dans les deux qrpes de silex les plus caractéristiques du groupe de Blicquy, le silex de Ghlin ayant été débité sur place, courme Cest l'usage ailleurs. Si une appartenance au Rubané ne peut être exdue sur cette base, la technique de débitage confirme l'attribution au Blicquien. 3. Interprétation 3.7, Un siteptdu La fralcheur des matériaux découverts par louis Cavens et l'absence de traces d'orydation montrent gu€, loin d'avoir séjourné longtemps en surface, seux-ci doivent provenir d'une fosse, Cest à dire d'un habitat du groupe de Blicquy. Outre le fait qu'il s'apt de la plus ancienne occupation avérée du Néolithique ancien dans la Région de Bmxelles{apitale, cette découverte modifie sensiblement la carte des occupations blicquienne en Belgique. 3.2. I-e siteblicquienle plus septentrianal(h9.3) Les sites blicquiens du Hainaut (8 sites) coûtme ceux de Hesbaye (Darion et Vaux-et-Borset) ont tous été découverts sur les mêmes sols limoneux qui furent occupés par les Rubanés,les occupations des deux cultures étant parfois distantes de moins de 100 m. Le site d'Ucde était implanté à la limite septentrionale de la zrrnelimoneuse de la Moyenne Belgique, à une trentaine de kilomètres au nord de la lig u idéale pignant les sites du Flainaut à ceux de Hesbaye. Même si des objets rubanés ont été découverts dans la région, aucune ocarpation n'y a êtê signalée jusqu'ici. Dans l'état actuel des connaissances, l"s Blicquiens pôurraient donc être responsables du premier développement de l'agriculture en dehors des zones nudéaires des occupations du Néolithique ancien. 33. Autræ traccsde présenceblicquiennedans le centrede ln Belgique Le site de Thines - VieilleCom, à I'ouest de Nivelles, a liwé des tessons de poterie attribuables à la Céramique du Limbourg (Hubert 198"1';van Berg_1990), une àouzaine d'artefacts réalisés dans les deux sortes de silex caractéristiques du Blicquien et un fragment de bracelet en schiste , élément de parure- également propre au groupe de est localisé sur un sol sableo<, mais à une centaine de Blicqui. Le site de la Vieilldour mètres setrlement des limons loessiques. Toute trace d'une éventuelle installation
NOTAE PRAEHISTORICAE 11, 1991, blicquierure avait été éliminéu p* site (Hubert 1981).
114
les travau:< de consbrrction d'une villa romaine sur le
D'autres artefacts (fig. 3) évoquant le Blicquien ont été découverts à: - Arquennes- Boisde la C'arennaartefacts en silex de Douwain (Hubert 1982: l1); - Arquennes - Bois de Renissarf:artefacts en silex de Douwain et de Ghlin et un déchet de fabrication de bracelet en schiste (fig. Zb); le site a également liwé une herrrrinette plate rubanée et un nudéus ppamidal qri pou:rait appartenir à la même crrlture (ibid: 12); - Ittre: un fragment de bracelet en schiste (Otte 1978: t2ù; ' Ia Hestre - Bellecourf:artefacts en silex de Ghlin (Hubert 1982:15); ' Limelette - Rofessart:une armature en silex de Ghlin (Fourny 1985:70); - Luttre-Libqchiæ - I*s BonsVillers: artefacts en silex de Douwain (Hubert 1982: 15); - Péqot: fragment de bracelet en schiste (hg. 2c); - Quenasf: "un nudéus cytindrique débité par pression analogue aux nudéus caractrâristiques du groupe de Blicquy" (Fourny 1985:77 et hg 3 n,, 21); - Sart-Dames-Aoelines - BasseCense:artefacts en silex de'Ghlin (Hubert 1982: 19); - Virginal - Samme:un budn proximal en silex de Douwain (Fourny 1985:72 et hg.2, l4). En 1985, Fourny (p. 72) faisait déià observer la double origine des matières premières des artefacts du Néotithique ancien découverts dans la région de Nivelles: roches volcaniques originaires de I'est, grès micacé de Horion-Hozémont, silex gris de Hesbaye pour le Rubané, silex de Ghlin et de Douwain (?), bracelets en schiste pour le Blicquien. I-es cartes de répartition des trouvailles isolées se recouwent largement et des objets appartenant atr:<deux cultures sont régulièrement découverts sur les mêmes sites. Il se peut que quelques-uns de ces objets aient été perdus ou abandormés par tes uns ou les autres; toutefois, la mutiplicité des trouvailles suggère un réseau de reliations plus dense qu'on ne I'avait imaginé entre le Hainaut et la Hesbaye, tant pour ce qui est du Rubané que du Blicquien. Les cent kilomètres de forêt qui séparent, à vol d'oiseau, les sites des deux régions nudéaires ne pouvant être parcourus en un jo*, nous pouvons voir dans ces trouvailles non seulement les traces d'échanges avec des populations mésolithiguæ, mais aussi les témoins d'établissements, comme à Ucde et peut-être à Thines, ou de haltes rubanées et blicquiennes (nudéus, éléments de débitage divers). Les vestiges découverts jusqu'ici témoignent en effet d'une histoire compliquee dont nous ignorons les étapes chronologiques. Quoi qu'il en soit, nous devons supposer une acculturation au moins partielle des Blicquiens par les Rubanés: la maison blicquienne est fondamentalement de plan rubané, même si elle présente quelques traits originarr:<. Si conme nous le pensons, elle dérive d'un plan Rubané moyen, la rencontre a pu se produire en Limbourg ou en Hesbàyê, vers 5200 avant notre ère. Nous devons supposer ensuite approximativement trois sièdes de coexistence au cours desquels les Rubanés s'établissent en Hainaut, puis disparaissent de nos régions ver€ 490f,.,tandis qulen Bassin parisien au moins, le groupe de Villenetrve'Saint€errrain, équivalent du Blicquien, poursuit son existence et évolue vers le Cerny. Nous ignorons toupurs ce qu'il en est de la position chronologique précise des sites belges, mais il rt'est pas exdu que les Blicquiens aient ioué un rôle dans la disparition soudaine des Rubanés (van Bet& sous press€). Le désequilibre est donc très importartt entre la maigreur des vestiges archéologiques et I'ampleur des problèmes posés. En montrant une présenceblicquierute excentrique par rapport aux régions connues jusqu'ici, les modestes artefacts de la collection Cavens élargissent néanmoins le champ de la disctrssion.
NOTAE PRAEHISTORICAE 11, 1991,
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Fig. 1
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Fig.2
Fig. 3
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NOTAE PRAEHTSTORICAE I1, 1991
ENKELE BANDCERAMISCHE VONDSTEN UIT NOORDOOST-LIMBURG G. CREEMERS I. CAROLUS geziæt, Het noordoostelijk gedeelte van de provincie Limburg wordt, geomorfol"gtt"t grotendeels gevorrrd door een zone, gekarakteriseerd door Laat-Pleistocene dekzanden ( het Kerrpisch Plateau ) en door de alluviale vlakte vÉrnde Maas. Deze reso situeert ziô traditioneel dan ook buiten het verspreidingsgebied van de Bandceramischecultuur. Uit woegere vondsten (Kinrooi, Zutendaal... ) bleek reeds dat Bandceramische artefacten sporadisch tot in Noordoost-Limburg verspreid geraakten. De pngste tiit kwamen een aantal nieuwe gegevens aan het licht, die we hier sasren met de reeds gekende vondst van Kinrooi zullen presenterert. 1. BREE - NIISENBERG Het site ligt op 400 meter ten zuiden van de vallei van de Eetsevelderbeek. C'eografische coôrdinaten: 51o06'36'hlB -5%'52OL. Het betreft hier een brede, vlakke ( MODDERMAN, l97A: Typ. VI ) of een grote, vlakke ( FARRUCÆIA, 1977: Type m) dissel uit grijs-groen, tamelifi fijnkorelig gesteente/ waars.hii"lijk amfiboliet ( fig. 1:1 ). Voor het overige leverde het site slechts een tiental rmurstenen artefacten op/ onder andere een eindschrabber, een kting met geretoucheerde boord, een gepolijste brjl, 2 afslagen van gepolijste bijlen en een fragment van een maalsteen. 2. DILSEN - DRIEBEUKENBOS Het site ligt net .ran de rand v:ùn het Kurpisch Plateau. Geografische coôrdinaten: 5lot2'27'NB - 5o4ry45"Ol. Asymrnetrische Bandcerarrische spits uit lichtgrijze, fiinkorrelige silex met ietwat donkergriize bandm ( fig. 2:4 ). Deze vondst werd gedaan midden in een \^rursteenconcentratie ( circa 600 artefacten ) die onder meer een Tpngerspits, een 3Gtal eindschrabbers, 2 Neolitische pijlpunten, 3 gepolijste bijlen uit silex, een fragment vÉrn een Laat-Neolitische strildhamer, enkele kloppers,2 maalstenen en een polijststeen oplenerde. 3. DILSEN . DRIEPAALHOEVE Het site ligt nabij de rand van het Kempisch Plateau. Geografische coôrdinaten: 51002'?5" Het betreft hier twee dissels uit grijs-groen, tamelijk fijnkorrelig gesteente, NB-f4{f51"OL. waarschijnlijk amfiboliet. In het ene geval gaat het om een lange, vlakke ( MODDERMAN, 1970: Type ry ) of een kleine, vlakke ( FARRUC€IA, 1977:Typ" tr ) ( fig. 1:3 ), in het andere geval om eetr tange, vlak.ke ( MODDERMAN, 1970: Type IV ) of een grote, vlakke ( FARRUGGIA, 19772 Type m I t hg. l:2 ) dissel. Het betreft hier een site met een l5Gtal artefacten uit vuursteen die erg verspreid liggen. Onder de vondsten noteren we onder andere 6 eindschrabbers, 2 boteî, 2 hardstenat gàpotijste bijlen, een fragment van een gepolijste bijl uit Valkenburg silex, een klopper en een pl""ti"-nit-schisi ( doormeter lL mm. met een biconische doorboring, iets er
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122
meter met 185 vuurstenen artefacten wÉrarondereen Neolitische pijlpunt, fragmenten van gepolijste vuurstenen bijlen en tamelijk veel klingkernen ( CREEMERS,1985:67 -70 ). 4. DILSEN - PTATTE LINDENBERG Het site ligt eveneens nabij de rand van het Kerrpisch Plateau. C'eografische coôrdinaten: 51o01'54"T{B - 5o4945"OL. Het betreft hier een brede, hoge ( MODDERI{AN, 1970l.Type Itr ) of een grote, slanke ( FARRUæIA, 1977: Type IV ) dissel uit grijs-groen, tamelifi fiinkorrelig gesteente, waarschijnlift amfiboliet ( fig. 1:4 ). De vondst werd gedaan vlak bii een concentratie van een sOGtal vuurstenenartefacten waaronder een 20.tal eindschrabbers, 3 trapezia, een spits met dekkende retouches en afgeronde basis, 5 kerfresten, een gepolijste bi[, 2 maalstenen, en enkele artefacten uit kwartsiet van Wommersom. Op dit site werden opgravingen ondernomen door het Instituut voor het Archeologisch Patrimonium ( Ministerie vÉrnde Maamse Gemeenschap) en het l.aboratorium voor Prehistorie (K.U.I-euven). Terwijl de campagne van 1990 voornameliik vondsten uit de [,ate Bronstijt{ opleverde ( CASSEYASe.a.,1991), kwarn er in 1991ook een concenhatie met o.a. heel wat Mesolitisch materiaal te voorschif, ( zie elders in dit nummer ). Het hierboven beschreven oppervlaktemateriaal is eveneens afkomstig van dezn concentratie. De dissel werd vlakbij dezc concentratie gevonden. 5. GRUITRODE . GRUITRODERBOS Geografische coôrdinaten: 51o04'05'\IB - 5o35'29"OL.Het gaat hier om een brede, vlakke ( MODDERN,IAN, 19702Typ" I ) of een grote, vlakke ( FARRUGGh, |W: Type trI ) dissel uit grijs-groen, tamelijk fijnkorrelig gesteente, waarschiinlifi amfiboliet ( fig. 2:1 ). Op dit site werden voor het overige een 75 artefacten uit siler<, waaronder 6 eindschrabbers, een trapezium, een halffabricaat voor een gepolijste t:li[, 2 s$psteneç 4 maalstenen en enkele ljze*ijdschewen ontdekt. 6. KINROOI . RAAM Dit artefact werd in 1939 gevonden op het gehucht 'Raam", doch de exacte localisatie valt niet meer te achterhalen ( GEERKENS, 1950 ). Het is een grote, hoge ( MODDERMAI{, 1970:Type I ) of een grote, slanke ( FARRUGGIA, 19772Typ" fV ) dissel, venraardigd uit een grijs-gro€n gesteente, moge$k amfiboliet ( fig. 2:2 ). Andere vondsten van dit site worden niet versreld. 7. ROTEM - ROUBERG Het site ligt aan de voet van het Kempisch Plateau, in de alluviale vlakte van de Maas. Geografische coôrdinaten:51"0259"N8 - 5o42'23"OL. Het betreft hier een asymmetrische Bandceramische spits uit lichtgrijze, fijnkorrelige silex met witte increties ( fr9.223). Voor het overige werden hier enkele eindschrabbers, enkele geretoucheerde klingen, 5 Neolitische pijlpunten, 4 gepolijste bijlen ( waaronder één uit Lousberg-vuursteen ), enkele fragmenten v€rn maalstenen en enkele Ipertij
NOTAE PRAEHISTORICAE II, 1991,
123
ENKELE BESCHOT.JWINGENBII DE VONDSTEN Het is duideliF dat op geen enkel site elementen aanwezig ziin die erop *iire", dat we hier te maken hebben met echte Bandceramische sites: noch de eindschrabbers, noch de klingen, de kernerç de maal- en potijststenen of eventuele andere elementen wiizen in die richting. Enkel te RoternSchootshei en te Dilsen-Driepaalhoeve werd meer dan één Vroeg-Neolitische vondst gedaan. Daarenboven is het mogelijk dat het doorboorde leistenen plaatF van deze laatste vindplaats ook tot het Vroeg-Neolithicum kan gerekend worderu Overtuigende argumenten voor de aanwezigheid van Bandceramische elementen in enserrrblesdie toegeschreven kunnen worden aan de autochtone ( Mesolitische ) bevolking ^Ft er voorlopig at evenmin, alhoewel het site vÉIn Dilsen-Platte Lindenberg heel wat typologisch Mesolitische vondsten opleverde ( zie hisover elders in dit nummer ). Voorlopig kururen we wel stellen dat de meeste van deze Bandceramische artefacten intmsief lijken te zijn aan de concentraties waarin of waarbij ze vaak worden aangetroffen. Het weze duidelijk dat slechts een diepgaand onderzoek naar collecties err vindplaatsen in Noordoost-België, verdere prospecties op de reeds bekende sites en evenfuele nieuwe opgravingen onze kennis omtrent dezæproblematiek kunnen aanrnrllen. DANK AAN Y. Baele ( Kon. Mus. Midden-Afrika, Tenmren ), P. Carolus, E. Cornelissen ( Kon Mus. Midden-Afrika, Tenmren ), Y.Iadin ( Kon. Inst. Natuurwetenschappen, Brussel ), H.l,oncke en het Prov. Gallo-Romeins Musetrm Tongeren. BIBLIOGRAFIE BAKELS C.C., 1987,On the Adzes of the Northwestern Linearbandkeramik, Analecta Prachistorica Leidetaia,2û 5385. 't968, Bibliografbù rqertorium oan dc oudheidlatndigeuondstun in BALIWENS - LRSENNE M., Limburg, behoudensTonguen-Koninlcæm,Oudheidkundige Repertoria Reeks A, VIII, Brussel. CASSEYAS C., STEENHOUDT F., VAI{ IMPE L., VERMEERSCH PM.,Bronstijtlnederzetting op de Dilserheide, NotaePraehistorbae,l0:75- 82. CREEMERS G., 1985, Steentijdrnaterianlaan het zuidoosteliikKanpens Plateau(Limkrg), Onuitgegeven licentiaatsverhandeling, Leuven. FARRUGGIA I.P., 1977, Die Dechsel. In: R Kuper, H. Lohr, !.Liining P. Stehli, A. Zimmennann, Der Bandkeramische Siedltrngsplatz L^angweiler9, RheiniscluAusgrabungen,lS:26G278. GEERKENS H.I., 1950, Bijzondere vondsten in Kinrooi en omstrekerç Het Oude L-andaan Laon, 5: 4+55. '1,97A, Zu Typologie und Gebrauch von Dechseln in der Lineabandkeramik, MODDERMAN P.I.R, trI: 1&1-191. Analecta Pr aehistmicaI-eidetæia,
NOTAE PRAEHISTORICAE 11, 1991 Liist der figuren Fit. | : L. Bree-Nijænbqg 2. Dilsen-Drierylhoere 3. Dilsen-Driqaalhoæe 4. Dilæn-Platte Lindsnbrg (schaal314)(fi9.7 :24 Y. Baele). Fig.2; 7. GruitrùcGtaitrodsbos 2. Kinrooi-Psam3. Roteffi-Raùrg 4. Diben-Dîiefuuknfus 5-6 RotenSchootshei(sclual 3lq çrS. 2 : 1,;54 Y. Baele).
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NOTAE PRAEHISTORICAE \I, I99T
MODALITES D'EXTRACTION ET TYPES DE PRODUCTIONS SUR LA MINE DE SILEX DE "LE HAUT CHATEALI" IABLINES (SEINE-ET-MARNE) F. BOSTYN Y. LANCHON
Cettecommunicationa pour ambitiondc pr&enter Ie træail rêalisépar l'equipeile lablincs, dont la æt yevue en déhut d'année 7992 dans les Doanmantsd'ArchéologieFlançaiæ, sous le titre publication 'suioant "L'exploitation du silex au NéolithQue:l'exempledc Ia minière du Haut Châteauà lablines $-* : M.)", sousla directionde FrançoiæBostynet YoesLandron, aoec: Andrzzj Boguszaæki,CatheritæFrugicr, Sylvie læemie,Luc I-aporte,Stqlune Vachcr,Carlos Valero aaec la collaboraiion de : FrédériqueBlaizot, Gærtrui Blancquaert, Agnès Gauthiq, Hervé Guy, Gabriel lacobiæki, lenn-François Pastre, Mieæyslaw F. Paùur, Patriæ Rodriguez, Ivlnria-Eugenia Solari, Iean' Heroe Yoitæc. I-e sauvetage archéologique de la minière de |abtines a été provoqué par la construction de la future lig " nouvelle de l'Interconnexion des TGV. Il s'est déroulé sur une periode de 14 mois, sur gne surface de plus de 3 hectares, integralement décapée à la pelle mécanique. Les prospections au sol et les ptiotographies aérisrnes de 1987 pernrettent d'estimer à environ l/Se la surface de la minière concernéepar femprise du TGV (fig.l) Près de 800 strrctures d'extraction ont été reconnues sur le décapage, dont 58 ont pu être totalesrent fouillées, soit environ ïVo. Ce nombre restreint résulte, d'une part, de la profondeur importante de certaines structures (plus de 7 m de profondeur, avec un réseau très étendu de gieries), ce qui a triplé le temps de fouille, et d'autre part, par la mauvaise tenue des sédiments à"* h moitiè sud du decapage, gd a nécessitéla mise en oeuwe d'importants moyens d'étayage. Nous avons dt, en cûurs dê foui[e, envisager un autre moyen d'étude des galeries : la totalité du substrat, jusqu'au niveau des galeries, a été décaissé à la pelle mécaniqug après fouille des puits d'accès. Un échantillonage non aléatoire des stmctures a été réalisé après le décapage (il était impensable en effet de tôut fouiller); nous avions dtrdé de fouiller dix grouPes de structures afin d,appréhender leurs éventuelles différences en fonction de leur pogition sur le décapage, mais "noi de comprendre les relations entre stmctures voisines. L'échantillonnage a êté,g"idé par trois obsenratiors d" surface : des diffâences de diamètre à l'ouverhrre (de 15 m à 3"5 m), des variations du rerrrptissage terninal (limoneux/calcaire avec couronne humifère), enfin des modes différents d'implanta.tion dans I'espace (stmctures groupées au nord/regulièrement espacéesau sud). Différents t)"es de stmchres d'exbaction ont été mis en évidence : de simples fosses, des stmctures à chambi", ao structures en cloche et des struchrres à galeries. Ces dernières constituent (fig. un réseau souterrain complexe, permettant une exploitation quasi-exhaustive du banc de silex 2), alors gu'au nord les chambres ne recouwent qrr'une-partie du banc de silex. (leur longueur Peut Ut e production sur place de haches taillees de grandes dimensions a fabrication (fig. de g0 mode leur 3); Pu être appréhendé im) a êtê nise en âridence dépasser operlloir9' Des la chaine de étapes tes toutes de grâ." à la présence, dans les déchets de t"iU", dans le été recueillis également ont courant plus t"ch"s de pt,rs petit module, ainsi qu'un outillage
NOTAE PRAEHISTORICAE 1'1,,199I
r28
comblement des structures; certaines de ces pièces ont du être utilisées directeurent ou indirecte. ment pour le travail d'extraction. Les datations 14C (laboratoires de Gif-sur-Yvette et de Gliwice) donnent l'image d'une exploitation de cette partie du gite pendant un demi-millénairc, entre 3200 et 2800 BC, au cours du Neolithique Moyen II. I-e gisement du Haut Château n'est pas isolé; d'autres minières, attestées ou probables, sont connues dans un rayon de 20 km. n existe dans la région de la confluence lvlarneMorin un vrâritable complexe minier, ilu'il faudrait pouvoir étudier afin de comprendre la chronoloæe, t"s relations et les productions de ces différents sites d'extraction. Liste des figures Fig. 1 : extensionde la minihe et dccrpageconespondantà l'emprise TGV Fig.2 i Tlucen plan et en trois ditttcnsionsde deuxstructuræ à galries ile 7m ile yofondeur Fig. 3 : hachetaillée du Haut Châtenu(dæsin S. Vaùer)
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NOTAE PRAEHISTORICAE II, I99I
DE L'OCCUPATION AU NEOLITHIQUE: DENSITÉ , RESULTATS DE LA PROSPECTIONIOURDE. tE CAS D'ENNERY ET D'AMNEVILLE (MOSELLE; LORRAINE)
r.M. BLAISING
C. FAYE T. KLAG I. VANMOERKERKE
L,a densité de l'occupation néolithique et l'occupation proto-historique en général ont fait l,objet d'études très diverses, fondées essentiellement sur les trouvailles fortuites et sur des sites, décôuvertes lors des prospections pédestres et aériennes. L'image qui résulte de cette approche est non seulesrent partielle mais même fausse, puisqu'elle s'appuie sur des données biaisées, choisies d'une manière non alâtoire. Afin de remédier à cette importante lacune dans [a recherche et face à des destructions massives du patrimoine archéologique (2000 h" p* an), le Service Régiornl de IArcheologie de Lorraine " piogr"ssivesrent mis en place un système de prospection lourde, qui est appliqué surtout dans le cadre de l'archéologie preventive. Vu l'urgence et la Erassede projets à traiter, cette méthode devrait être efficac€, complète et objective. Elle consiste à ouwir dei tranchées de sondage sur un pourcentage bien défini de la surface avec une pelle mécanique très lourde (150 chevaux). r-"exçxârienceet des simul,ations statistiques ont montré qu'à partir d'un taux de 5 à 7 Vo de la surface, la majorité des sites, à l'excepùon des structureJisolées, seront détectés.L'objertif de cette évaluation étant de constater la présence ou l'absence de traces archéologiques, le décapage est arrêté au dessus des structures ou des sols et de ce fait, la méthode peut être considéréecomme non destructive. La méthode est appliquee depuis 5 ans à tous les aménagements importants du territoire lorrain (zones industriettes, todssements,sablières,carrières, routes, étangs...)et elle a fondamentalement changé l'image de l'histoire ancienne de Lorraine. Plusieurs autres aspects de la recherche, dont l,étude paleogàgxaphique, ont été bouleversé" p- les résultats de ces sondages systématiques.
Deux zones industrielles, sondrôesrécemrrrent et situées dans le nord du bassin de la Moselle entre Thionville et Metz, ont êté choisis pour illustrer cette approche- La prertière (Ennery-Argancy) d'une surface de 75 ha (0,75 km) a livré une quarantaine de sites de toutes les époqués; h-deô
NOTAE PRAEHISTORICAE 1I, 199'1,
1y
Une étude diachronique et comparative rÉvèle des proportions plutôt inattendues. n s'avère que les sites du Bronze Find et du Premier Age du Fer représentent presque 5A Todes sites tandis que les sites romains, si on o
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SONDAGE DANS LA GROTTE ''AMBRE'' (MATA GNE-LA-G RANDE-D OI SCHE)
S. BOTT P. CATTELAIN En iuillet 199\, parallèlement à des travaux de débroussaillage et de rerrrise en valeur des temples romains du Bois des NcËl à Matagne'la4rande, le CEDARC a enhepris des sondages dans la terasse precédant le porche de la grotte "Ambre", qui s'ouwe sur le flanc nord du plateau calcaire, à un peu plus d'une centaine de mètres de l'angle nord-ouest du téménos gallo-romain (ROBER A. 1983.ArclæologiaBelgtca?52). Cette grotte nous a êté très aimablement signalée par M. André Colonval, chef d'école à Philippeville. Une première tranchée, recoupant la terrasse dans l'axe de la grotte a liwé, dans l'humus, quelques silex mésolithiques et néolithiçlues, ainsi que de la céramique moderne. A 1,5 m environ de l'ouverture du porche, b roche en place se sihre à une vingtaine de cm sous la surface de l'humus pour plonger au fur et à mesure que l'on s'approche de la fataise calcaire. Une seconde hanchée, établie à l'ouest de la prernière et perpendiculairement à celles-ci le long de la falaise, a perrris de mettre au pur les vestiges de plusieurs inhumations réparties sur deux niveaux. Le niveau suprérieur, situé à une dizaine de csr sous la surface, est partiellement pris dans l'humus et dans une couche argileuse. Les restes humains sont très fragmentaires, suite notamment aux éboulementsde blocs de la falaise. De plus, en première analyse, leur disposition semble avoir été assez fortement perturbée par l'action de petits Érnimauxfouisseurs. Ce niveau supÉrieur repos€ sur un lit de blocs et de blocailles dont la disposition paraît intmtionnelle. Il contient en outre quelques très petits tessons de céramique grossière à gros dégraissant, ainsi que quelques silex peu caractéristiques. Le lit de blocs et de blocailles recouwe un deuxième niveau d'inhumations, étudiées pour l'instant sur une surface de 2 m2. I-es restes humains semblent mieux conservés et moins perturbés. Ce niveau n'a pas encore livré de "mobilier" archéologique. L'aspec't général des quelques tessons et silex découverts associésaux c€uactèresmorphologiques des crânes remontés (arcades sourcilières bien marquées, vottes crâniennes surbaissées) "Ambre" courme une sépulture nous font pour l'instant interpréter, sous toutes réserves, la grotte collective de la civilisation de SeineOise-Marne.
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FTUITHAZEN EN MUSKUSRATTEN. STUDIE VAN DE DIERLI'KE RESTEN UIT DE'ABRI DE LA SIGILLEE' (LUXEMBURG)
I.DE CONINCK (1) A. ERVYNCK (2) A. GAUTIER (3) Wat volgt vat de resultaten sarrlen van het botonderzoek op vondsten uit de 'Abri de la Sigitlee' (Lux.). Voor een omstandige beschrijving van de archeologische en natuurwetenschappeliike gegeveru kan worden verwezen naar HENDERICIfi & DUBOIS (1990) en DE CONINCK, ERVYNCK & GAUTIER (190). De 'Abri de la Sigilée' bevindt zich op de oever van em verdwener bijriviertte van de Aisne, op het grondgebied van luzaine (Bomal) in de Belgische provincie Lrucembtrrg. De bekende 'Grotte du Coléoptère' is slechts 350 meter verwijderd. ln de hier beschreven abri organiseerde het Centre d'Archeologie et de Paléontologie een archeologisch onderzoek, waarbij potscherven, vuurstenen werktuigen naast menselifl<een dierliike beerrderentevoorschijn kwamen Seatigrafisch kan men het bodempakket boven de moederbodem, van boven naar onder, in drie lagen opdelen. I-"9 t herbergde, naast wat recente vondsten aan het oppervlak, aardewerkfragmenten uit de Gallo-Romeinse periode. De onderliggende laag 2 bevatte naast potscherven uit de metaaltrid* ook ceramiek die tot het neolithicum kan terugtaaa Het onderzoek van laag 3 leverde een honderdtal silex-fragmenten op, die uit het mesolithicum of misschien zelfs uit het laat-paleolithicum stammen. Vooral de aanwezigheid v.rn een rendiergewei, en de typologische kenmerken van een bewerkt bot uit dezelfde context, suggereerden de archeologan een datering in het laat-paleolithicum. Menselijke resten kwarnen in de 'Abri de la Sigillée' op twee plaatser aan het licht. ln éen zone werden de botresten van minstens 12 individuen aangetroffen. Samen vertegenwoordige", zii een collectieve begraafplaats, op basis van ltdateringen en de typologie van enkele silexStratigrafisch komen de vondsten, chronologisch te situeren in de Seine0iseMarnectrltuur. verrrengd "ii* Op * uit lagur 1 2, plaats van de begravingen sterk de en die op de beerrderen aan: crematiebeenfragmenten in min of meer verbrande andere plek de abri trof men honderderr, lagen I 2 ûur.r een uit en de resten van één individu. De botfragmenten komen eveneens is niet bewezen. De datering ctuonologisch of tafonomisch verband met de collectieve begraving van dit brandgraf is ongekend. De dierlijke resten uit deze vindplaats ziin aftomstig van land- en zoetwaterslakken, zoeturatervissen, amfibieën, vogels en zoogdieren. Larrg 3 bevat ontegmsprekelijk elementen van eerr koude fauna en dus van laatpleistocene ouderdom- Het betreft, naast het reeds genoemde rendiergewei, o.a. de resten van de fluithaas of pilca (Ochotonaptsilln), de toendralemming (I-emmus
(1) Laboratorium voor Paleontologie,RU.G. (2) Instituut voor het Archeologisch Patrimonium (3) Iaboratorium voor Paleontologie, RU.G.
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lemmus) en de gerns (Rupicaprarupicapra). Andere soorten uit dezelfde afzettin9, o.a. het edelhert (Cenrus elaphus) en het ræ (Cayeolus cayeolus), maken echter deel uit vÉrn een fauna uit een gematigde klimaatsperiode er, ziin holoceen van ouderdom. Het is dus mogeliik dat laag 3 in een lange tiltsperiode is opgebouwd ûraar bovendien is duideliÈ dat de lagen in de abri ?ær vennengd tiit . b^B 3 bevat immers ook honderden beenderen van gravende dieren, zoals de mol (Talpa anropaea) en het koniin (OryAolagus annianlus), wat een belangriike biottrrbatie suggereert. Vergeten we daarbij nia dat het konijn pas in de late middeleeuwen in ons land is ingevoerd. Door dezæ t en de grote tiidsperiode die de botvondsten beslaan, mag een datering in het laat-paleolithicum voor de vuurstenen artefacten uit laag 3, zeker niet op grond van de aangetroffen fauna geschieden I-"9 2 berrat nog enkele resten van laatpleistocene ouderdom (fluithaas, lerrming) Ela.u herbergde grotendeels holoceen botmateriaal. Daarenboven werden ook resten herkend van dieren die slechts in recente perioden in ons land opdoken. Het betreft bobnateriaal van de huismuis (Mus musanlus), bil ons aéLnwezigvanaf de late bronstijd, en de zwarte rat (Rnttus rattus), w.rary.ul de oudste westeuropese vondsten uit de Gallo-Romeinse periode dateren. Laag 2 is dus duideliÊ vermengd, wat ook temg door de beenderresten van mollen en konijnm wordt aangetoond. In laag 1 zijn de pleistocerre soorten verdwenen, ma.rr vinden we voor het overige ongeveer dezelfde soorten als in laag 2. De aanwezigheid van botjes van de bruine rat (Rnttus nontegictts), bil ons gerntroduceerd in de 18de eeuw, en van de noordamerikaanse muskusrat (Ondatra zibethiats), in het begin van deze Eeuw voor het eerst uit pelskrrekerije'n ontsnapt, toont dat zeer recent nog botmateriaal in de abri werd algezet. Ook in deze laag ontbreken de mollen en konijnen niet. Een datering van de crematieresten, die uit een vermengo"g van de lagen 1 en 2 werderr geborgen, is dus op grond van de geassocieerdefauna totaal onnogelifi. Er werden in deze lagen immers dierenresten aangetroffen die qua datering minstens 10.0m jaar uit elkaar liggen Bii het onderzoek van de 'Abri de la Sigillée' werden door de dierlifte resten eerder dateringsproblemen geschapen, dan dat zii er oplosten. Het nut van de studie van het bohateriaal sifueert zich in dit geval inderdaad meer in het aantonen van venstoringen en het relativer,en van de louter archeologische dateringsgrenzen. Dit doet echter niets af aan het feit dat, waar dierlifie resten in prehistorische vindplaatsen bewaard ziin, hun betekenis als chronologisch elemmt niet mag genegeerd worden. Bibliografie DE CONINCK, I., ERTffiICK, A. & GAUTIE& A. (190). L'abri de la Sidtlée. VI. Lià/res siffletrs, lemrrtings, rats cosrmensaux et rats musqués: analyse sommaire de la faune. Bulletin ile la Société RoyaleBelged'Anthrorylogb et de PréhistoirelA!,39-45. HENDERICIC(, L. & DIJBOIT I. (1990). L'abri de la Sigiltée. I. Résultats des fouilles. Bulletin de Ia SociétéRoyale Belged'Anthropologieet ile Préhistoirel0l,7-19.
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LAMBEATT( DE SOLS IvIÉSOLITHIQUE ET NÉOLITHIQUE ENFOUIS DANS DES CHABLIS À BORNIVAL''PETITE VIENNE'' (NIVELLES, BRABANT)
B. CLARYS E. DE WAELE M. FOURNY M. VAN ASSCHE "Petite Des travaux de nivellerrrent du sol pour l'aménagesrent d'un haras à Bornival Vierure" (Nivelles) ont pemis à l'un de nous (M.V.) de localis€r une concentration d'artefacts mésolithiques sur une parcelle située au somrnet d'une pente sableuse douce orientée vers le nordouest et jusqu'alors destinée à l'agriculture (Monsieur Daniel Santini y effectuait des ramassages depuis quelques années pour le Musée Archéologique de Nivelles). Une fouille de sauvetage fut organisée, le 29 septembre et le 27 oûobte 1991, solls l'egide du Service des Fouilles de la Région Wallonne/ avec l'aide d'amateurs locaux et g.â* à la compréhension de Monsieur Henri-Michel Kr€in, administrateur de la Sâ. Maison H. Krein, propriêaire du terrain. Certains secteurs du terrain ayarrt été rehaussê de remblais et d'autres excavés trop profondément,l'espace favorable à un décapage archéologique était reliativement restreint. Nous avons nettoyé une surface d'environ 340 mètres carÉs cenÉe sur lia concentration de sile< rep#e au prâlable autour et dans la structure no 1. Les structures k p"l"ge manuel du substrat sableux clair a Évélé une série de taches sombres que nous avons excavéespar la fouille en quadrants. Certaines de c€ taches (notamment les stmctures no l, 3 et 4 reprises sur le Plan d'ensemble) n'étaient profondes que de quelques centimètres. Par contre, quatre structures (nn 2, 5, 7 et 8) se présentaient comrrre des fosses allongées dont la profondeur atteig,ait chaque fors une septantaine de centimètres (on râvalue à environ 50 centimètres l'épaisseur du sol enlevee lors des travaux de nivellement). En coupe, les structures formaient dæ poches sableuses de teinte peu contrastee, rosée et plus ou moins grise en fonction de la présence de particules de charbon de bois. Résultant d'un iessivage postérieur du sol, un horizon pedologique d'accumulation de colloides argileux et d'oxydê de fer se urarquait par des bandes brun-roux subhorizontales et étroites particulièrerrent bien developpeesdans les poches.t qti se prolongeaient inégalement en dehors. Ejant doruré que les struchres contenaient parfois du matériel archéologqn", il était tentant de les intapréter courme des fosses creusées et remblayfu anciennernent. Soupçorurant toutefois la possibilité d'une origine naturelle de telles stnrctures aux lirtites assez floues, nous avons fait appel à Monsieur Roger Langohr du Laboratoire de Pédologi" -d" I'Université de Gand que les poôes ponctuées de particulo gu charbon de bois constituaient très qui nous . àè*ortr waisemblablement des témoins de l'horizon A d'un sol érodé dont des lambeaux subsistent en poaition stratigraphique modifiee dans des chablis anciens. Des chablis comparables ont fait l'objet à,.ro" étude appiofondie de la part de R Langohr notamment au site mésolithique de Vind_erhoute.Molenbrug (Bourgeois, J. et al., Fouilles à Vinderhoute-Molenbrug. C-ampagnes 198F1986'
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Occtrpation mêolithique, habitat du second âge du fer et de l'époque romaine. ScholseArchaeologicae,8,D&n. Le matériel archéologique De ta stmcture 1 provierurerh 1 fragment de lamelle à dos (frg. 2), 1 lamelle fractiorurée dans une mmche (fig. 3) , 1 nudéus à lamelles (fig. 1), 8 lamelles et fragments et 17 petits éclats et esquilles; la plupart en silex gir, firr et translucide à patine bleutée à blanchâhe. La stmcture 2 a livÉ 58 artefacts. 55 silex fonnent un lot apparemment homogène comPrenant le fragment distal d'une feuille d" g,ri (fig. 5) et des rebuts de débitage: 1 nucléus à éclats (fig. 9), des éclats et esquilles et 11 larnes (fig. 7), lamelles (fig. 6Æ) et fragments qui s'apparrentent au débitage du style de Coinqy. I-e silex, ttir, firr et translucide porte généralement une patine bleutée à blanchâtre. Trois petits tessons de céramique étaient intimement mâés aux silex Un tesson de fond ptat épais (11 mm) incorpore un degraissant de silex abondant. Un second tesson 1on décore, également dégraissé au silex, conserye ses surfaces lissées oxydée à l'extérieur et r#uite à l'intérietrr (ép. 9 mrn). I-e troisième fragment, æs altéré en sur{ace, pôÉ" , décor Presque oblitéé; on devine 3 à 4 rangées de points très rapprochés (fu. 4; d'autres interprétations sont possibles). Des petites cavités cytindriques (diam&ré: moins ae {/z milimètre) résultent de la décomposition d'un degrai*sant organique. I',a stnrchrre 4 ne contenait qu'une petite esquille de silex patiné et les stmctures 5 et B, chacune un éclat patiné. La strr.chre 7 a livÉ 4 éclats de silex (3 brunâtres non patinés et I brtté), 1 fragment de grès ou d'arkose, un petit tesson et un fragment de coquille de noisette. Des artefacts ont aussi été récoltés lors des travaux de nivellement. La ptupart se rapportent probablement au Mésolithique (3 micolithes (frg. '/.,1, 12, l3), 1 burin (fià. fO), aes lamelles et nudéus...) et d'autres au Néolithique (notamment 1 éclat de hache polie eo ,il* recolté au somsret de la sructtrre 8; des grattoirs et une lame retouchee). Deux gràUoirs sur lames, en silex gris mat, se rapportent peut€tre au Mésolithique mais évoquent aussi ceux du Neolithique ancien (fi$. f5, 16). Enfin, trne hachette en silo< poli (fig. 14) a été récoltée sur le site avant les travaur En condusion, les objets, récoltés dans des lambeaux des horizons A de sols fossiles Préservés dans des chablis, se rapportent au Mésolithique et au Neolithique. Læ Mésolithique, issu surtout des stmctures 1 et 2, est caractérisé p* un débitage du style àe Coincy, f hmelli à dos et une feuille d" g.ti (ces dernières êant particulièrerrent rares dans la Égion, Fo.rtt y, M. et Van Assche M., Le site mésolithique en surface du Bois du Chenois à Quenast (Brabant), Arnphma, Æ, 1987, PP. 2-18). Par la composition de leurs degraissants (silex abondant et surtout matière organique en fins cylindres), les tessons de la stmcture 2 nous renvoient au Néolithique moyen: Michelsberg ou plus probablement épi-Roessen, en raison de la présence d'un tesson orné au poinçon (l'organisation du décor "st i-possible à restituer). Nous remercions vivement Monsieur Langohr et tous c€ux qui ont participe au sauvetage: Messieurs Daniel Santini, Kaï Fechner, |ean-Pierre C'envier, Maxime De Waele et lean Paul Caspar.
La Petite Vienne
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nre Henri Tombeur Plan cadastral : Nivelles 5èmedivision Section A - feuille unique (BORNTVAL) - 112.500
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Zane fouillée et relevé des stnrctures
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INHOT,JDSTAFET- TABLE DES MATIERES
M. OTTE, L.G. STRAUS, I.-M. tÉOtAnp, A. GAUTIE& P. FIAESAERTS.pstrilles dans le paléolithique moyen et supérieur de Belgique méridionale. Rapport 1991, M. FOURI\IY, M. VAN ASSCHE. Sites Aurignaciens en surface autour du Bois de la Houssière, Braine-Le{omte, Ecausinnes d'Enghien, Henripont et Ronquières (Hainaut) Ph. VAN PEER. Epi-paleolithicum te Weelde-Eindegoorheide Ph. CROI\,fBÉ,R LANGOHR, M. VELGFIE. Un site mésolithique récent à Oeudeghien (Flainaut occidental) I.-P. VAN ROEYEN, G. MINNAERT, M. VAN STRYDONCK C.\ÆRBRUGGEN. Melsele. Hof ten Damme : prehistorische bewoning, landschappelijke ontwikkeling en kronologisch kader M. DE BE, F. STEENHOUDT, I. LTN'PAERT,L. VANI IMPE, P.M. \ÆRMEERSCH. I,AAtMesolithimm en/of Neolithicum te Dilsen - Dilserheide
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L.P. LOUWE KOOIIT\,IANS. An early bandkeramic settlement and a rom€rn cremation cemetery at Geleen-fanskamperveld. (Netherlands) A. I-IAUZEUR, I.-P. CASPAR, M. VAI{ ASSCI{E, I. DOCQUTE& R. BIT, R. & L. DARDENNE. Vaux-et-Borset "La Chapelle Blanche" : Habitat rubané et vestiges proto-historiques
67
I.-P. CASPAR, A. FIAUæUR, I. DOCQUIER, R. BIT, M. VAN ASSCHE, F. TROMME. Le fossé rubané de Vauxrt-Borset "Gibour"
77
"Fond Chenai" : Synthèsedes campag I.-P. CASPAR, A. FIAUæUR, F. TROMME. Awans nes de fouilles 1988 à 1,991 L IADIN, N. CAtn rE, F. et L. SCHROEDER, F. SPIER. Contribution à l'étude du neolithique ancien de la Moselle : Fouille d'un nouveau site rubané à Alzingen-Grossfeld. (Grand-Drché de Luxembourg) L. DEI\{AREZ,I.DERAIVIADÇ M. WEGRIA. Nouvelle découverte blicquyenne en Hainaut occidental
lr
P.-L. van BERG, Y. CABIJI(, F. LEIJ)(E. Un site perdu du gloupe de Blicquy à Ucde
1
G. CREEMERS,I. CAROLUS. Enkele bandcera:rtischevondsten uit Noordoost-Limburg
lj
F. BOSTYI{, Y. I-ANCHON. Modalités d'extraction et $pes de productions sur la mine de "Le Haut Château" (Seine-et-Marne) silex de Iablines
li
Densité de l'ocurpation au I.M. BLAf,SING, C. FAYI, T. KL^A,G,I. VW. néolithique : résultats de la prospection lourde. Le cas d'Ennery et d'Anneville (Moeelle; Lorraine)
1
S. BOIT, P. CATTEI-AIN. Sondage dans la grotte "Ambre" (Matagne-la4rande-Doische)
t
I. DE CONINCK, A. ER\IY|ICK, A. GAUTIER. Fluitlrazen en muskusratten. Studie van de dierlifie resten uit de "Abri de la sigillée" (Luxembtrg)
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B. CLARYS, E. DE WAELE, M. FOURIS(, M. VAI{ ASSCFIE. I^arrbeaux de sols mésolithique et néolithique enfouis daru des chablis à Bornival '?etite Vienne" (Nivelles, Brabant)
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